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Les invisibilités barbares

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Didier Vrancken

Chapitre 2 – Voir sans voir

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Extrait du texte

Le soleil tape sur la vitre. Une seconde avant, je me voyais, et maintenant, plus du tout. Ça y est, je suis vraiment invisible ! Finalement l’« épreuve » n’a pas été aussi longue que ça. Je suis tout à ma joie, je souris à la vie. Je crois bien que je parle tout seul. Un passager semble me dévisager. Est-ce qu’il me voit vraiment ? Il faut que je sache. Pour en avoir le cœur net, je lui fais toutes les grimaces. Je lui tire la langue et je plisse mon nez en le relevant avec mon index. Il détourne seulement la tête et jette un œil à sa montre. L’émotion me coupe le souffle.
JE SUIS INVISIBLE !

(François Berléand, Le Fils de l’Homme invisible)

Mais à part un enfant, qui peut encore croire à l’invisibilité ? C’est un peu cette histoire que nous raconte l’acteur français François Berléand dans son roman autobiographique Le Fils de l’Homme invisible, alors qu’enfant, il tente de se persuader qu’il est bel et bien invisible parce qu’un soir de repas un peu trop arrosé, son père lui aurait l...

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