Chapitre III. Taux de délinquance et ancrages organisationnels

p. 143-230


Extrait

1Qu’en est-il des processus selon lesquels les statistiques officielles rassemblent et agrègent leurs données ? On se propose ici, à l’examen de matériaux constitués par les fichiers de services de police et de contrôle judiciaire, d’apporter quelque clarté sur cette question. L’objet est de montrer en quoi les explications sociologiques conventionnelles sont construites par l’usage que les chercheurs font de telles données statistiques – des explications qui entrent parfois en contradiction avec d’autres évoquées dans le chapitre précédent. Je ferai valoir, en premier lieu, que ces explications classiques prennent appui sur des présuppositions portant sur le travail même des agences de maintien de l’ordre d’une communauté donnée, lesquelles présuppositions sont rarement examinées. En second lieu, je montrerai en quoi ces explications tiennent insuffisamment compte des opérations d’encodage auxquelles procèdent, inévitablement, et ceux qui agrègent les données et les chercheurs

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