Émotion
p. 156-161
Résumé
Nos rapports avec le monde, avec autrui, avec des idées, avec des œuvres se font sentir à nous sous la forme de mouvements qui nous parcourent et que nous appelons des « émotions ». Dans le travail social, nous avons affaire à la gamme infinie des émotions d’autrui et celles-ci déterminent nos propres devenirs* émotionnels.
Extrait
1Dans la perspective de James, on peut considérer que le mot « émotion » désigne des mouvements de l’être dont j’ai la sensation ou la conscience, c’est-à-dire dont je fais l’expérience*. Selon l’empirisme radical, la question centrale est de savoir ce que nous disons de notre expérience lorsque nous disons que nous éprouvons une émotion. James refuse toute description des émotions et n’est pas tendre avec ceux qui, comme les psychologues de son époque, s’y livrent. Il traite les ouvrages descriptifs des émotions de « dictionnaires des synonymes » et ajoute qu’il s’agit « d’une des parties les plus ennuyeuses de la psychologie » (2003, p. 340). Malgré ce peu de considération pour toute typologie des émotions, James propose de distinguer d’une part les émotions qualifiées de « fortes » en référence aux répercussions qu’elles ont dans le corps comme la colère, la peur, l’amour, la haine, la joie, la peine, la honte et l’orgueil et leurs variétés, et d’autre part les émotions « s
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