Reprise des données de la nécropole de Tavers (Loiret) : vers la publication des résultats des ensembles funéraires (ive-xie s.)
Re-examining the data from the Tavers necropolis (Loiret): towards publication of the results of the funerary complexes (4th-11th centuries)
p. 287-295
Résumés
Ce projet a pour objectif la reprise des données anciennes de la nécropole de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge, découverte au cœur du bourg de Tavers (Loiret), en vue d’une publication scientifique la plus exhaustive possible. Ce site a fait l’objet d’une étude rigoureuse lors des diverses campagnes de fouille (1972-1980) et de publications des principaux résultats avec les moyens disponibles à l’époque. L’abondante documentation, carnets de notes, fiches sépultures, photographies, relevés détaillés de chaque secteur de fouilles qui est de qualité, nous permet, avec l’outil informatique, d’envisager une publication monographique.
This project aims to recover old data from the Late Antiquity and Early Middle Ages necropolis, discovered in the heart of the town of Tavers (Loiret), with a view to the most exhaustive scientific publication possible. This site was the subject of rigorous study during various excavation campaigns (1972-1980) and publications of the main results with the means available at the time. The abundant documentation, notebooks, burial sheets, photographs, detailed surveys of each excavation sector which is of high quality, allows us, with the computer tool, to consider this monographic publication.
Entrées d’index
Mots-clés : Tavers, Antiquité tardive, haut Moyen Âge, sépultures, ensemble funéraire communautaire, mobilier, reprises données anciennes, memoria
Keywords : Tavers, Late Antiquity, High Middle Ages, burials, community funerary complex, furniture, old data recovery, memoria
Texte intégral
1La commune de Tavers est située sur la rive droite de la Loire à une trentaine de kilomètres en aval d’Orléans (Fig. 1). La nécropole tardo-antique et mérovingienne, pour partie située sous le bourg actuel, est localisée en bordure du plateau calcaire de Beauce (Fig. 2). Il est probable qu’elle se développe au long d’une voie terrestre reliant Orléans à Tours. Ce secteur a fait l’objet de nombreuses recherches archéologiques de terrain depuis le xixe s. qui n’ont, malheureusement, pas été valorisées dans des publications. L’objectif de cette contribution est donc de décrire tout à la fois ces ensembles funéraires et les outils qui sont élaborés pour permettre d’en proposer une lecture renouvelée et plus complète.
Fig. 1 - Carte de localisation de la commune de Tavers.

DAO : H. Herment, fond de carte IGN.
Fig. 2 - Vue du bourg de Tavers au cours de la décennie 1970.

La physionomie de ce secteur a très peu changé depuis.
Cliché : J.-F. Baratin.
1. Historique des recherches de terrain
2Au xixe s., des sépultures sont régulièrement mises au jour à l’occasion des travaux réalisés dans le bourg. L’époque étant marquée par l’essor des sociétés savantes – et plus particulièrement la Société Archéologique de l’Orléanais pour la région qui nous concerne –, certaines de ces découvertes sont régulièrement mentionnées, en particulier celles de sarcophages (abbé de Torquat 1862 ; abbé Cosson 1870). Par ailleurs, jusqu’à sa mort en 1897, l’instituteur de la commune, Abel Adam va consigner de nombreuses découvertes dans ses “Notes sur Tavers et les environs” (un document manuscrit). Son activité couvre une vingtaine d’années, mais, à partir des témoignages de ses contemporains et des documents conservés à la mairie, c’est au total une liste de quinze aménagements ayant entraîné la découverte de sépultures depuis 1815 qui est dressée. Ces sépultures sont le plus souvent en sarcophages et le mobilier y semble peu fréquent. L’indication des propriétaires comme une description sommaire des lieux nous permettent aujourd’hui de situer les différentes parcelles sur lesquelles ces découvertes ont été effectuées.
3Ces mentions sont plus rares dans la première moitié du xxe s., mais elles se poursuivent : deux dépôts de mobilier provenant de Tavers sont effectués aux musées de Beaugency et d’Orléans (respectivement en 1937 et 1946). Ceci permet de constater que le développement du bourg et la construction de nouvelles maisons ont impacté la nécropole tardo-antique. Si aucun témoignage ne permet de préciser le contexte de ces découvertes, ces objets ont cependant été étudiés par l’abbé André Nouel qui s’intéressait notamment aux productions antiques. Ainsi, en 1954, il publie les vases mis au jour lors de la construction de la “maison Bigotteau” et réalise une première synthèse des trouvailles antérieures (Nouel 1954).
4Les découvertes vont s’accélérer à partir de 1965 grâce à Louis et Maurice Gaillard. Ces bénévoles, correspondants locaux des autorités compétentes, vont suivre les travaux, dialoguer avec les aménageurs, signaler chaque découverte aux archéologues orléanais (des sociétés savantes et du service des Antiquités historiques) et si possible parfois fouiller les vestiges menacés. Leurs interventions conduiront à la réalisation d’une première “fouille de sauvetage1” un dimanche de septembre 1967 sur des sarcophages du premier haut Moyen Âge mis au jour lors de travaux de réseau. Cette opération fait l’objet d’une publication scientifique complète qui intègre une présentation détaillée des vestiges, leur reproduction (photographies, plans) et une étude anthropologique des squelettes (Bardet 1970 ; Debal 1970). Une première dynamique se crée autour du site car plusieurs chercheurs s’associent dans le cadre de cette publication pour présenter les résultats de découvertes réalisées de 1965 à 1968 à Tavers (Debal et al. 1970). Le secteur du bourg fait l’objet d’une nouvelle synthèse pour les découvertes anciennes et d’une présentation des résultats des fouilles de la seconde moitié des années 1960 qui portent sur le lieu d’inhumation de l’Antiquité tardive au premier haut Moyen Âge et pour la première fois sur l’habitat du second haut Moyen Âge.
5C’est dans ce contexte qu’une dizaine de suivis d’aménagements vont avoir lieu jusqu’en 1972. À cette date, des travaux agricoles permettent de mettre au jour les maçonneries d’un bâtiment. Une fouille de sauvetage conduite sur une surface de 40 m² par l’archéologue départemental, Jean-François Baratin, permet d’identifier un monument funéraire tardo-antique. Dans un second temps, au cours du haut Moyen Âge, ce bâtiment est transformé en édifice religieux. Des sépultures lui sont associées.
6La volonté de J.-F. Baratin est de sauvegarder et de documenter le riche patrimoine archéologique de Tavers par l’étude. Ainsi, dès cette date, des campagnes de prospections géophysique vont être réalisées pour évaluer la superficie de la nécropole. Des campagnes de fouilles programmées sont organisées, dont le calendrier est régulièrement perturbé par des fouilles de sauvetage ou des opérations de suivi de travaux. Ces recherches archéologiques se poursuivent sur le terrain jusqu’en 1980. Au total, 25 opérations d’archéologie dont huit fouilles sont réalisées sur une superficie totale de 4 660 m². En une petite décennie, 451 sépultures sont fouillées méthodiquement. Elles font l’objet d’un enregistrement minutieux (stratigraphie, anthropologie, relevés, photographies…). Le mobilier est prélevé (conservé dans des dépôts) et des rapports d’opérations sont réalisés. Ces études sont complétées d’actions de diffusion de la connaissance recueillie par la mise en place de visites de chantier et d’expositions (Fig. 3).
Fig. 3 - Visite publique de la memoria en 1979.

Cliché J.-F. Baratin.
7Au cours de cette période, le suivi de deux constructions de maison permet aussi de documenter l’habitat du second haut Moyen Âge.
8Après une quarantaine d’années sans interventions majeures, hormis deux découvertes fortuites, la réalisation d’un diagnostic archéologique en février 2023 marque une reprise de l’activité archéologique sur ce site important. Aucune sépulture n’a été découverte dans l’emprise de l’intervention, ce qui permet de mieux appréhender une partie de la limite sud de la nécropole (Capron et al. 2023).
2. Plan et principales périodes d’occupations de la nécropole
9Depuis 1815, ce sont au moins 500 tombes qui ont été dénombrées à Tavers. L’effectif total et la superficie précise de cette nécropole restent toutefois inconnus.
10Le maillage des observations archéologiques permet de connaître les limites de l’ensemble funéraire au sud, à l’ouest et au nord. À l’est, cette limite devra être précisée ultérieurement, mais il est déjà possible de la situer dans une bande non investiguée d’une cinquantaine de mètres de large (Fig. 4).
Fig. 4 - Plan de localisation des différents secteurs (édifice religieux, habitat, ensembles funéraires) et recherches archéologiques de terrain.

DAO : A. Prévot.
11Ce lieu d’inhumation est donc observé sur une longueur minimale de 240 m et une largeur de presque 100 m. Au final, ces découvertes mettent en évidence son usage dès le ive s. (Fig. 5). Dans l’emprise de la nécropole, un édifice maçonné, profondément excavé, est édifié au cours des ive-ve s. et est interprété comme une memoria (Baratin 1996) (Fig. 6). Deux phases de quatre sépultures se sont succédé en son sein. Initialement de plan rectangulaire (7 m × 4,8 m) et excavé, l’intérieur du bâtiment est remblayé au début du vie s. et une abside semi-circulaire lui a été ajoutée à l’est. Ces transformations, et l’installation de quatre sépultures (par paires), permettent de voir ici l’aménagement d’un lieu de culte (église ou chapelle funéraire ?). L’absence de mobilier dans les tombes conduit à largement dater la démolition de ce lieu de culte à l’époque carolingienne. Cet espace est toujours occupé par un ensemble funéraire relativement dense. Faute de mobilier dans les tombes, il est en l’état difficile de le dater. On observe cependant dans ces sépultures plus récentes des calages céphaliques avec des pierres en usage dans ce secteur du ixe à la fin du xie s.
Fig. 5 - Vue de la zone funéraire fouillée en 1980.

Cliché J.-F. Baratin.
Fig. 6 - La memoria en cours de fouille en 1980.

Cliché J.-F. Baratin.
12Il est donc probable qu’il soit resté en usage jusqu’au transfert du cimetière autour de l’église paroissiale – parties anciennes du xiie s. –, une centaine de mètres au sud-ouest. On peut alors supposer que ce premier cimetière aurait fonctionné jusqu’au xie s.
3. Exploitation des données de terrain
13Cinquante ans après le début des recherches méthodiques sur ce site, on peut tirer un double constat paradoxal : celui d’un investissement humain conséquent dans la production de données de qualité qui se double de l’absence d’une synthèse. Ainsi, la connaissance des éléments exceptionnels, dont l’édifice funéraire puis religieux, est accessible aux chercheurs par les publications2. Cependant, aucune des publications réalisées depuis 1845 ne permet de saisir la réalité du site (spatialisation des emprises observées et éléments découverts). La quantité importante de ces écrits (une soixantaine) et leur dispersion dans de multiples supports empêchent la majorité des chercheurs s’intéressant au site de Tavers de prendre connaissance de la totalité de la bibliographie et de séparer clairement les informations inédites des éléments repris. Les documents non publiés, rapports de fouilles et mémoires universitaires (cinq de chaque type), sont d’excellentes factures pour des travaux de la décennie 1970. Mais leur laconisme, tributaire des moyens de l’époque, n’est plus satisfaisant actuellement. Ainsi, il est impossible de connaître le mobilier (funéraire ou non) mis au jour, le détail des contenants funéraires (même les sarcophages), les sépultures (qui n’ont jamais fait l’objet d’une étude anthropologique) et même souvent les plans généraux des fouilles sont absents3. Cet état s’explique facilement par l’abondance de données qui, de manière paradoxale, confère son intérêt au site tout en submergeant sous sa masse le chercheur.
4. État de la documentation : des données anciennes de qualité
14L’intérêt du site n’étant plus à démontrer, il fallait réunir les moyens propices à la reprise de ces données, fédérer une équipe et construire le cadre de cette étude. Le parti retenu a été d’avancer par étapes dans ce projet à partir de 2017. La première étape a été de réunir la documentation disponible dans le cadre du projet collectif de recherche AnTaReC (“Antiquité Tardive en Région Centre” dirigé par Laurent Fournier, Marie-Pierre Chambon et Julien Courtois) pour alimenter la problématique du funéraire de l’Antiquité tardive de ce projet de recherche. Nous avons ensuite profité d’un recollement des collections au CCE pour estimer la quantité de mobilier à étudier et dresser la liste de chercheurs à mobiliser et obtenir leur engagement. Il a aussi été important de quantifier les moyens nécessaires pour enfin définir le type de publication réalisable.
15Quelques réunions les premières années ont permis de rassembler la documentation de fouilles et d’échanger avec Jean-François Baratin sur le site et ses opérations. Afin d’évaluer le potentiel de la documentation, un premier travail de recensement et de description documentaire a été entrepris. Dès le début, il était clair que la masse d’information nécessitait de considérer cet ensemble comme une “grosse” opération archéologique et d’employer les outils informatiques pour traiter les données comme le nécessiterait une fouille actuelle. Le dépouillement et l’inventaire des archives de terrain ont été réalisés sur un tableur (tableau Excel). Les fiches et les mises au net des sépultures (343 documents), les relevés de détail ou les plans généraux de chaque fouille (682), les axonométries, les photographies (1446), les dessins sur calque du mobilier, les carnets de notes (2) et divers documents ont été numérisés (Fig. 7 et 8). La bibliographie des fouilles et des études thématiques a été intégrée au logiciel de gestion bibliographique Zotero et partagée entre les chercheurs (70 documents). Tous ces éléments, de la fiche d’enregistrement à la publication, sont considérés comme des documents qui ont chacun un numéro permettant de retrouver facilement l’information (au total 3131 documents).
Fig. 7 - Exemples de fiche, de relevé et de mise au net de sépulture.

Numérisation : A. Riou.
Fig. 8 - Extraits de carnets de notes.

Numérisation : A. Riou.
16Pour le mobilier, deux tableaux distincts ont été réalisés. Le premier est l’inventaire du mobilier mentionné dans l’enregistrement et permet de quantifier le mobilier mis au jour (1217 objets ou lots). Le second est l’inventaire du mobilier conservé dans les dépôts de l’état enregistré par contenant (19154 objets ou lots) qui nous livre le mobilier conservé et donc étudiable. Le croisement des deux tableaux permet d’être assuré que la quasi-totalité du mobilier a été retrouvée : vaisselle en céramique et en verre, armements, objets de parures… ainsi que les ossements humains (Fig. 9 et 10).
Fig. 9 - Photographies de tombes avec du mobilier.

Clichés J.-F. Baratin.
Fig. 10 - Verreries retrouvées en dépôt dans des tombes.

Cliché J.-F. Baratin.
17En parallèle, les données ont été spatialisées dans un Système d’Information Géographique (SIG). Le projet a été développé initialement sous Arcgis puis intégré dans le logiciel QGis. Il doit permettre de gérer l’information spatiale de la tombe aux sites archéologiques sur le territoire de la commune. Il intègre les différents états du cadastre de la commune de 1827 à nos jours. Ce document est précieux pour localiser les découvertes indiquées dans nos sources par le numéro de la parcelle, le nom du propriétaire ou le toponyme. Une grande partie du travail a été consacrée au géoréférencement des données des opérations des années 1970. Pour chaque fouille, le principe est toujours le même : carroyage de 2 ou 5 m de côtés calés à partir des limites parcellaires. Ce carroyage sert de support aux relevés de détail qui sont le plus souvent réalisés à la grille et sont effectués à diverses étapes de la fouille. Ces relevés de détails alimentent ensuite le plan général qui a été fait pour la majorité des fouilles mais pas pour les observations ponctuelles (suivis de travaux notamment). Quasiment toutes ces opérations, surtout les principales, sont géolocalisées avec un degré de fiabilité correct (évalué à chaque fois). Durant chaque campagne de fouille dirigée par Jean-François Baratin depuis 1972, un point de référence a été utilisé pour relever les niveaux altimétriques. Dans les cahiers de fouille, ces points font l’objet d’un nivellement jusqu’à une borne IGN située sur la façade de l’église. Ainsi, toutes les altitudes prises à la lunette de chantier et reportées sur les relevés peuvent être recalculées précisément en mètre NGF à partir d’un tableur. Les éléments bâtis indiqués sur les relevés à partir de 1967 (la première fouille de sauvetage à Tavers) et encore existant permettent de connaître les altitudes des découvertes avec une faible marge d’erreur (d’une dizaine de centimètres). L’ensemble de ces informations est versé dans un jeu unique (donc multisites) de six couches shapefile dont le modèle suit le format des couches minimales de CAVIAR5. Ceci reste une base sur laquelle nous avons notamment rajouté un champ pour qualifier la précision de la donnée. Actuellement 57 emprises d’opérations/observations sont renseignées avec 603 polygones de contours des vestiges archéologiques.
18Il est donc possible d’affirmer que les ensembles funéraires de Tavers ont fait l’objet d’une étude rigoureuse lors des diverses campagnes de fouille avec les moyens disponibles à l’époque. La qualité de la documentation associée au récent récolement du mobilier nous permet d’envisager une publication monographique de cet ensemble funéraire.
5. Mise en place d’une base de données spatiales
19L’importance numérique et informative du corpus de données fait qu’il est possible d’intégrer l’ensemble des données dans une base de données relationnelles et spatiales. Ce nouveau champ d’études est également motivé par cette documentation qui présente une bonne homogénéité sur l’ensemble des campagnes de fouilles menées sur le site de Tavers.
20Une première étape descriptive a permis de dégager une structuration cohérente de la description scientifique disponible et de constituer un catalogue des ressources, mais également un ensemble de métadonnées qui permettront des recherches ou des relations avec les entités de la base de données.
21De cette première analyse émerge le squelette d’une base de données relationnelles et spatiales, source première d’analyses statistiques à différentes échelles (intra sépultures, inter-sépultures, inter-sites). Cette base de données spatiales a également pour objectif de servir de support aux différentes illustrations de la future publication.
22L’articulation entre la base de données et l’iconographie sera assurée par l’intermédiaire d’Huma-num, une infrastructure de services informatiques pour les sciences humaines. Trois volets seront ainsi mis en place : une base de données relationnelles et spatiales, un espace d’archivage pour l’iconographie et une interface web tout public.
23Nous espérons par le biais de cette contribution avoir démontré en quoi les données de Tavers sont précieuses à la communauté scientifique et justifient cette démarche de publication même cinquante ans après les fouilles. Le site de Tavers tel qu’il a été patiemment étudié et enregistré par différentes générations d’amateurs éclairés ou d’archéologues, et plus particulièrement Jean-François Baratin, a révélé une grande quantité de vestiges sur une surface de presque 5 000 m². Ces vestiges appartiennent à différentes catégories, lieu d’inhumation de l’Antiquité tardive, édifice religieux alto-médiéval, habitat du second haut Moyen Âge…, ce qui en fait un ensemble particulièrement riche. Il est rare de disposer d’une telle fenêtre d’observation à l’échelle de la région. Cet ensemble est d’autant plus précieux que, même si le site de Tavers a ses spécificités, on peut supposer que ce qu’on l’y observe permettent d’éclairer les découvertes effectuées sur d’autres sites de la région ou même au-delà.
Bibliographie
abbé Cosson 1870. abbé Cosson. - Notice sur quelques découvertes faites à Tavers, Bulletin de la Société Archéologique de l’Orléanais - premier trimestre de 1863, 42, 4 : 67-70.
abbé de Torquat 1862. abbé de Torquat. - Tombes de Tavers, Bulletin de la Société Archéologique de l’Orléanais - deuxième trimestre de 1860, 36, 3 : 288‑289.
Baratin 1996. Baratin J.-F. - Tavers : Memoria et chapelle funéraire, in : Les premiers monuments chrétiens de la France, 2 : Sud-Ouest et Centre, Ministère de la culture, Picard, Paris : 122‑124.
Bardet 1970. Bardet P. - Étude anthropologique des squelettes trouvés lors de la fouille de la rue de Beaugency, à Tavers, Bulletin de la Société Archéologique et Historique de l’Orléanais, 5 (nouvelle série), 39 : 249‑251.
Capron et al. 2023. Capron F., Coussot C., Fournier L. et Millet S. - Centre - Val-de-Loire, Loiret, Tavers, 2 rue des Eaux Bleues, Rapport d’opération diagnostic archéologique, Inrap Centre-Île-de-France, 124 p.
Debal 1970. Debal J. - La nécropole au bourg de Tavers, Bulletin de la Société Archéologique et Historique de l’Orléanais, 5 (nouvelle série), 39 : 233‑247.
Debal et al. 1970. Debal J., Bardet P., Ferdière A. et Nouel A. - Recherches à propos de quelques découvertes dans la commune de Tavers (Loiret), Bulletin trimestriel de la Société Archéologique et Historique de l’Orléanais - nouvelle série no V, Société archéologique et historique de l’Orléanais, Orléans, 229‑266 p.
Nouel 1954. Nouel A. - Poteries antiques trouvées à Tavers, Bulletin de liaison Provisoire de la Société Archéologique et Historique de l’Orléanais, 28-mai-juin 1954 : 4‑5.
Notes de bas de page
1Terme employé dans l’article de 1970.
2L’avancée de la réflexion sur ce bâtiment et ses différents états a fait l’objet de plusieurs publications. On retiendra ici la plus développée (Baratin 1996).
3On indiquera ici aussi que depuis les dernières opérations de terrains, le développement de certaines techniques rend ces études parfois obsolètes. On pense notamment à la chronologie du site qui est basée sur quelques éléments (mobilier principalement) et que l’usage de datations radiocarbones permettrait d’affirmer, voire d’affiner.
4Ce chiffre est plus important et la différence est notamment due au fait qu’un squelette peut être placé dans plusieurs contenants.
5Développé au sein de l’Inrap depuis 2013 (et globalement accessible uniquement aux chercheurs de l’Institut) l’outil SIG CAVIAR (Catalogue de Visualisation de l’Information ARchéologique) intègre les données spatiales des opérations d’archéologie préventives.
Auteurs
Inrap Centre-Île-de-France.
Inrap Centre-Île-de-France.
Jean-François Baratin (collab.)
Ancien Conservateur régional de l’Archéologie de la région Poitou-Charentes.
Ronan Carmoin (collab.)
Inrap Centre-Île-de-France.
Laure de Souris (collab.)
† Service de l’Archéologie Préventive, Conseil Départemental du Loiret.
Alain Ferdière (collab.)
UMR 7324 CITERES-LAT.
Caroline Font (collab.)
Inrap Centre-Île-de-France.
Jean-Michel Morin (collab.)
Conseil Départemental du Loiret.
Agathe Riou (collab.)
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR 7041 ArScAn, équipe GAMA.

Le texte seul est utilisable sous licence Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Les modes de construction privée de l’Antiquité tardive en région Centre-Val de Loire
Actes de la table-ronde d’Orléans, 20 octobre 2017
Laurent Fournier (dir.)
2022
L’Antiquité tardive dans le centre et le centre-ouest de la Gaule (IIIe-VIIe siècles)
Tours 6-8 décembre 2018
Marie-Pierre Chambon, Sylvie Crogiez-Pétrequin, Alain Ferdière et al. (dir.)
2022
Rencontre autour des typo-chronologies des tombes à inhumation
Actes de la 11e Rencontre du Gaaf du 3 au 5 juin 2019 à Tours
Philippe Blanchard, Jean-Philippe Chimier, Matthieu Gaultier et al. (dir.)
2022
Le prieuré Saint-Cosme près de Tours (La Riche, Indre-et-Loire)
Histoire et archéologie d’un monastère satellite de Saint-Martin de Tours
Bruno Dufaÿ
2022
L’eau dans les villes d’Europe au Moyen Âge (IVe-XVe siècle) : un vecteur de transformation de l’espace urbain
Actes du colloque, université de Tours, 21-23 octobre 2021
Élisabeth Lorans, Thomas Pouyet et Gaël Simon (dir.)
2023
Se vêtir au premier Moyen Âge
Actes des 41es Journées internationales de l’AFAM. Chartres (Eure-et-Loir) – 29 septembre au 2 octobre 2021. Vol. 1
Bruno Bazin, François Capron, Alexis Corrochano et al. (dir.)
2024
L’archéologie des ve-xiie siècles en région Centre-Val de Loire
Actes des 41es Journées internationales de l’AFAM. Chartres (Eure-et-Loir) – 29 septembre au 2 octobre 2021. Vol. 2
Bruno Bazin, François Capron, Alexis Corrochano et al. (dir.)
2024
Marmoutier (Tours). De l’oratoire Notre-Dame au prieuré des Sept-Dormants
Recherches sur Tours volume 13
Daniel Morleghem, Élisabeth Lorans et Jean-Hervé Foulon
2024