Mignières (Eure-et-Loir) “le Clos de l’Ouche”, un espace dédié à des fours domestiques
Mignières (Eure-et-Loir) “le Clos de l’Ouche”, a space dedicated to domestic ovens
p. 171-177
Résumés
En 2010 puis en 2018, des traces d’occupation mérovingienne ont été découvertes sur Mignières. La fouille préventive de 2019 sur le site “le Clos de l’Ouche” a confirmé ces premiers indices avec la mise au jour d’une concentration de cinq fours domestiques de deux types associés à trois fosses. Cet ensemble est daté du ve-vie s. par croisement d’analyses typo-chronologiques de la céramique et d’analyses archéomagnétiques des fours. Il constitue un premier jalon sur le statut de cette occupation et surtout un lien avec la phase d’occupation précédente (grand domaine gallo-romain ?) et avec sa continuité dans la naissance du village dont l’église paroissiale est attestée dès le xie s. Les prochaines opérations archéologiques sur le centre bourg de Mignières devraient préciser ces évolutions.
In 2010 and again in 2018, traces of Merovingian occupation were discovered in Mignières. The 2019 preventive excavation at the “Clos de l’Ouche” site confirmed these initial clues with the discovery of a concentration of five domestic ovens of two types associated with three pits. This complex has been dated to the 5th-6th century through a combination of typo-chronological analyses of the pottery and archaeomagnetic analyses of the ovens. It provides a first indication of the status of this occupation and, above all, a link with the previous phase of occupation (large Gallo-Roman estate?) and with its continuity in the birth of the village, whose parish church has been attested since the 11th century. Future archaeological excavations in the centre of Mignières should clarify these developments.
Entrées d’index
Mots-clés : haut Moyen Âge, Mignières, fours domestiques, archéomagnétisme
Keywords : Early Middle Ages, Mignières, domestic ovens, archaeomagnetism
Texte intégral
Introduction
1Ces seize dernières années, l’activité archéologique préventive sur Mignières a touché plus de 35 ha or, aucune découverte liée à la période mérovingienne n’avait été faite jusqu’à récemment. Les nombreux vestiges mis au jour sur cette commune de Beauce à forte vocation agricole évoquent pourtant une occupation du territoire depuis la période paléolithique jusqu’à nos jours. De fait, il faut s’éloigner de plus de 4 km autour de ce bourg pour retrouver des indices de sites mérovingiens (Fig. 1). En restant principalement dans l’espace Chartrain et à moins de 11 km de Mignières, onze communes ont livré des vestiges de cette période principalement funéraires mais aussi d’habitat (Ô Moyen Âge… 2020, carte : 20). Or, deux opérations récentes distantes de moins de 150 m l’une de l’autre et en franges du centre bourg ancien (Fig. 2) ont révélé les premiers indices d’une occupation alto-médiévale.
Fig. 1 - Localisation de Mignières dans l’agglomération chartraine et par rapport aux sites du haut Moyen Âge connus dans un rayon de 11 km.

DAO : C. Cade d’après Ô Moyen Âge… 2020 : 20.
Fig. 2 - Plan masse des découvertes du haut Moyen Âge sur fond cadastral de 1826 et de courbes de niveau actuelles.

DAO : C. Cade.
Localisation des découvertes
2La fouille préventive “les Vergers” en 2010 (Gibut et al. 2012) a seulement livré, au nord-ouest d’une surface ouverte sur 6 000 m2, deux structures (une fosse dépotoir et une aire empierrée d’environ 20 m2 à fonction indéterminée). Le diagnostic de 2018 du site “le Clos de l’Ouche” (Perrichon 2018) a partiellement révélé un four domestique au sud-ouest du site (Fig. 2). La fouille préventive de 2019 a mis au jour huit autres structures d’une occupation mérovingienne concentrée dans l’angle sud-ouest des 8 000 m2 prescrits (Fig. 3). Les découvertes de ces deux sites définissent, avec l’église paroissiale1 au vocable double Saint-Gervais et Saint-Protais2, un triangle d’au moins 3 ha à fort potentiel archéologique alto-médiéval sur l’extrémité est d’un petit replat qui domine à 164 m NGF le centre bourg ancien. Ce secteur se situe dans la limite entre les deux bassins versants de l’Eure et de la Loire.
Fig. 3 - Exemples des caractéristiques des deux types de fours domestiques et leur position sur le plan des vestiges du haut Moyen Âge recoupant des structures gallo-romaines antérieures.

DAO : C. Cade.
Type de découvertes
3Sur le site “le Clos de l’Ouche” ont été découverts pas moins de cinq fours domestiques de deux types distincts ainsi que trois fosses de différentes tailles et un fossé curviligne plus à l’écart au nord-ouest (Fig. 3).
Des fours pour des activités domestiques en partie mal connues
4Tous les fours obéissent aux mêmes principes de construction (Ben Kaddour 2014 : 39) : nécessité d’installer la chambre de chauffe dans les limons argileux du terrain naturel pour bénéficier de l’effet réfractaire et rayonnant de ce matériau local. Cet encaissant naturel est creusé en sape en partant d’une zone facilement excavable. Ainsi les fours et la grande fosse ont été creusés à partir de deux fossés gallo-romains perpendiculaires abandonnés (Fig. 3). Le fossé le plus au nord, qui limite l’extension de ces structures de combustion, reste un marqueur fort des aménagements locaux3. Chaque four dispose d’une fosse de travail. Creusée à ciel ouvert, elle permet d’abord de préparer le “front d’attaque” dans le limon des plateaux afin d’y créer en sape la chambre de chauffe. Elle sert ensuite à conduire le feu à l’entrée de la chambre de chauffe et à récupérer régulièrement les cendres ou braises produites. Par souci d’économie de travail, il est fréquent qu’une fosse de travail serve à nouveau directement pour créer une autre chambre de chauffe quand la précédente est abandonnée. D’où les regroupements “en grappe” de ce type de structures que l’on peut observer. Il est dès lors difficile d’appréhender la forme exacte de chaque fosse de travail. Ici, le four 108 dispose d’une sole double associée à une fosse de travail dont le dernier état utilise très probablement la première fosse de travail sur le même axe. Quant au four 109, sa fosse de travail vient partiellement chevaucher la fosse 132 plus à l’est. Plus au sud, les fours 110 et 112 qui se recoupent et le four 111 sont en relation par le biais de leurs fosses de travail qui s’imbriquent les unes dans les autres. Les deux types de fours découverts se distinguent principalement par la forme de leur chambre de chauffe. Les fours à chambre de chauffe circulaire disposent de fosses de travail plus grandes et plus “carrées” que celles des autres types de four. Leur profondeur est aussi plus importante (Tableau Fig. 4).
Fig. 4 - Données métrologiques des structures alto-médiévales (P. Gibut) et datation du “site archéomagnétique MG03”, sole du four 110.

DAO : Y. Gallet.
Structures à chambre de chauffe de type circulaire
5Ces structures sont plus ou moins circulaires (Fig. 3A) et évoquent des fours à pain déjà connus depuis la période gallo-romaine. Cependant aucun élément, ni dans la chambre de chauffe, ni dans la fosse d’accès n’a permis de préciser sa fonction
6Le four 111 (FOD 111) est le plus complet car une partie de sa voûte a été conservée dans l’espace le plus étroit et le plus chauffé : son court alandier (Fig. 3B). Cet aménagement comporte une “langue” de rubéfaction dont la couleur passe par des dégradés de rouges à l’orange puis au gris cendreux et marque la transition entre la chambre de chauffe et la fosse de travail (Fig. 3B). C’est l’endroit où ont été menés le feu principal et la ventilation depuis la fosse de travail vers la chambre de chauffe. Cette surface rubéfiée surplombe légèrement (1 à 2 cm) le fond plan de la chambre de chauffe et un peu plus (4 à 6 cm) le fond de la fosse de travail.
7La sole unique se situe à 0,08 m au-dessus du fond de la fosse de travail. Elle résulte de l’induration du limon argileux naturel en place, rubéfié sous l’action de la chaleur. Le second four de même type (FOD 112, Fig. 3), créé plus au nord depuis le même fossé, est recoupé par deux autres structures qui ont oblitéré toute trace de son alandier et ont repris une bonne partie de sa fosse de travail.
Structures à chambre de chauffe de type tubulaire
8Le second type de fours est caractérisé par une chambre de chauffe oblongue, de forme tubulaire, d’où vient le surnom de “four-cigare” (Fig. 3D, E et F). Bien que connu par une abondante bibliographie (en dernier lieu Bruley-Chabot 2007), ces structures posent encore question sur leur fonction exacte. Elles semblent présentes surtout au Bas-Empire (Bruley-Chabot 2007). Trois fours de ce type sont ici répartis en deux espaces distants de 30 m. La longueur des chambres de chauffe ne dépasse pas 1,5 m sur 0,4 m de large. Seul le four 108 présente une sole double (Fig. 3D). En plan, le volume des chambres de chauffe est plus restreint que celui des premiers types de fours. Cela est confirmé par la rubéfaction plus intense (bleutée à rouge) qui irradie dans le sédiment encaissant sur tout le pourtour de ces creusements et par le côté plus induré du fond4 et des parois. Ces phénomènes peuvent aussi résulter d’une exposition plus longue ou répétée au feu. Les chambres de chauffe présentent régulièrement sur leur pourtour la trace de creusements semi-circulaires (Fig. 3D) assez régulièrement espacés (tous les 0,4 m pour le four 108 dans son dernier état, tous les 0,6 m pour le four 109). Leurs diamètres varient entre 5 et 8 cm pour une profondeur maximale conservée de 12 cm et leur fond s’arrête en général à 3 cm au-dessus de la sole. Les descriptions des fours-cigares font rarement mention de ce type d’aménagement qui évoque des “tubulures” et qui se retrouve seulement sur les structures les plus complètes. Ces creusements latéraux ne servent pas à caler des piquets ni à introduire de l’air ou une quelconque charge dans la chambre de chauffe. Il s’agit plutôt de conduits pour transmettre la chaleur de la chambre de chauffe vers “l’étage supérieur” du four (aujourd’hui disparu par suite du dérasement de l’espace) ou pour réguler la température de la chambre de chauffe en masquant ou en découvrant en surface cette série d’ouvertures périphériques, voire, comme le suggère G. Bruley-Chabot, pour évacuer des fumées de la chambre de chauffe et réguler le tirage. Ces aménagements relancent la question de l’utilisation de ces structures5.
9De plus, à la différence des fours circulaires, ces structures allongées disposent de piédroits maçonnés (Fig. 3C) qui encadrent soigneusement l’entrée de la bouche d’enfournement de la chambre de chauffe. Pour le four 112, ils sont constitués avec des terres cuites architecturales ainsi que des blocs de calcaire grossièrement équarris ou des rognons de silex (Fig. 3C).
10Si aucune couverture supérieure, ni linteau n’a pu être retrouvé en place, dans le comblement sommital des chambres de chauffe, des fragments de tegulae thermofractées ou de blocs d’argile rubéfiée sont souvent présents en bordure. S’agit-il de reliquat de voûtes ou de structures de la partie supérieure dérasées postérieurement à l’abandon ? Cette superstructure a pu servir de chambre de cuisson ou d’enfumage au-dessus de la chambre de chauffe tant que le plafond de cette dernière ne s’effondrait pas.Ces détails soulignent le plus grand soin apporté à la construction des fours tubulaires (matériaux, aménagements et réfections) probablement pour une utilisation plus pérenne ou du moins plus complexe que celle du premier type de fours6.
Les autres structures en creux associées
11Excepté le fossé partiellement conservé plus au nord, les trois autres structures en creux sont distribuées dans l’espace sud-ouest du site où sont présents les fours (Fig. 3). La fosse 15459 offre un comblement cendreux qui pourrait être lié à l’activité du four 108 (fosse cendrier ?). La fosse dépotoir 15209, isolée entre les deux espaces, est creusée dans le fossé antique abandonné pour y enfouir des déchets domestiques dont des fragments de vases mérovingiens. Enfin, la grande fosse 132 occupe une surface de près de 5,6 m2 attenante à la fosse de travail du four 109. Ses bords sont sub-verticaux et le fond aplani est marqué par une série de cuvettes, elles-mêmes ponctuées de nombreux trous de piquet circulaires voire plus rarement carrés (Fig. 3F). Ils ponctuent aussi la fosse de travail associée au four 109. Cette fosse 132 a peut-être une vocation artisanale après avoir servi, dans un premier temps, de lieu d’extraction de terre à bâtir. Son lien avec l’activité menée pour le four 109 est inconnu. Son comblement a livré un abondant mobilier céramique mérovingien provenant de rejets de fours de potiers.
Datation des différents aménagements
12Les chambres de chauffe des structures circulaires sont comblées d’un sédiment stérile qui provient de l’effondrement des voûtes et parois. Celles des structures tubulaires comportent essentiellement des fragments de terre cuite architecturale thermofractée mêlés à un limon cendreux. L’attribution de la fosse 15459 à cette période est possible (relation stratigraphique et proximité du four 108) mais non assurée (pas de mobilier datant). Les autres structures en creux ont livré du mobilier aux caractéristiques alto-médiévales avérées (voir I. Renault et al. dans ce volume).
13Le comblement du fossé 15280 a livré 35 tessons mérovingiens mêlés à 11 fragments de vaisselle antique en position résiduelle.
14La fosse 15209 a livré neuf formes quasi complètes reconstituées grâce aux 137 tessons collectés.
15Les fosses de travail des différents fours et la grande fosse 132 ont fourni un abondant mobilier céramique très fragmentaire (6 348 tessons pour plus de 1 616 individus). L’étude typo-technologique menée par la céramologue Ingrid Renault avec l’aide de Mélanie Jouet a mis en évidence un nombre limité de formes de céramique commune cuite localement et quelques tessons mal cuits. On soupçonne alors la présence de fours de potiers à proximité de notre espace.
16L’ensemble de ces formes et décors se rapproche des productions des ve-vie s. retrouvées en région Centre et en Île-de-France.
17Cette datation a été confrontée à celle des analyses archéomagnétiques des soles rubéfiées des fours domestiques. Les prélèvements ont été réalisés par Yves Gallet (directeur de recherche CNRS à l’IPGP) dans les soles des fours 110, 112 et 111 (Fig. 3). La datation archéomagnétique proprement dite repose sur une double approche, en recherchant soit l’intervalle d’âge où la direction à dater est la plus proche d’un segment daté de la courbe de référence (datation par maximum de proximité), soit l’intervalle d’âge pour lequel la direction à dater est compatible, avec un seuil de confiance à 95 %, avec un segment daté de la courbe de référence (datation par équivalence statistique). Le choix de la date définitive est opéré par le biais du croisement avec l’analyse typo-chronologique de la céramique.
18Seul le prélèvement dans le four 110 a permis une double datation archéomagnétique (par calcul de maximum de proximité et par équivalence statistique). L’analyse donne une datation de dernière chauffe de la sole sur deux intervalles d’âge possibles (526-671 ou 675-815 de notre ère) à 95 % de probabilité (Fig. 4). En confrontant ces résultats avec ceux de l’étude de la céramique, c’est la fourchette 526-671 de notre ère qu’il faut retenir et qui peut être précisée sur la fourchette 526-630 pour dater la dernière utilisation du four domestique 110.
Discussion
19Même si toutes les structures ne sont pas strictement synchrones (deux états successifs dans le four 108, recoupement du four 112 par le four 110 ; four 109, fosses 132 et 15209 et fossé 15280 seulement datés par la céramique), l’homogénéité du mobilier céramique et la date de dernière utilisation du four 110 conduisent à caler cette occupation alto-médiévale sur le ve-vie s. (pas d’élément caractéristique du viie s. ou plus récent dans la céramique collectée). C’est une datation un peu plus récente que celle définie sur le site “les Vergers” (ive-ve s.) situé à moins de 150 m (GIBUT et al. 2012 : 215). Sur ces deux sites, après le vie s., suite à l’abandon des structures alto-médiévales, les parcelles retournent dans le domaine agro-pastoral jusqu’à aujourd’hui. Seuls des chemins et quelques rares structures (mares, fossés parcellaires etc.) ont livré un peu de mobilier médiéval (dont un tesson carolingien sur “les Vergers” et des tessons du Moyen Âge classique sur “le Clos de l’Ouche”), moderne, voire contemporain.
Conclusion
20Au-delà des indices suggérés par l’historiographie de son église paroissiale, les découvertes archéologiques anciennes et plus récentes sur le centre ancien du bourg de Mignières renouvellent les connaissances sur l’occupation du haut Moyen Âge. Ces éléments mis en relation créent, sur un périmètre de plus de trois hectares à l’ouest du centre bourg (Fig. 2), un espace qui relance la question du statut de ces lieux à l’époque.
21La concentration de fours culinaires du site “le Clos de l’Ouche” au nord-est de cet espace définit un secteur privilégié pour des activités de cuisson de type domestique d’une communauté dont la localisation de l’occupation principale (habitat et production artisanale de céramique) reste à découvrir. Les investigations à venir sur ce secteur du bourg devront être particulièrement attentives à ces questions. L’objectif sera alors double : confirmer l’extension de cette aire spécifique avec peut-être la découverte de fours de potiers et mieux cerner l’espace où habitat et aires de stockages se sont développés afin d’aborder la question du statut exact de ces lieux : noyau de hameau ancien (prolongement éventuel d’une agglomération antique) ou grand établissement agricole (récupération d’un important domaine gallo-romain) sur un terroir très fertile.
Bibliographie
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Notes de bas de page
1Lors de la reconstruction à neuf (08/1902 - 11/1903) de l’église en ruine des xe-xvie s., les observateurs signalent la présence d’un vieux cimetière. L’une des tombes “bouleversées” par les travaux se démarque par la présence d’un vase gallo-romain en place, à pâte rouge et noire. D’autres tombes ont livré des vases simplement percés d’un trou (Dulong de Rosnay 1904). Aucun sarcophage mérovingien n’a été signalé dans ce secteur.
2Le vocable primitif double Saint-Gervais et Saint-Protais est en faveur au vie s. avant de tomber dans l’oubli (Boyer 2007 : 149 d’après Aubrun 1981 : 258).
3Son axe est repris plus tardivement par un chemin qui sera perpétué dans la topographie locale comme “sente rurale no 3” sur le cadastre dit “de Napoléon” (Archives Départementales 28 1826 : 3P7180) puis comme “chemin de la messe” jusqu’aux années 2000.
4La découpe à la scie électrique des soles indurées de ces fours a offert plus de résistance lors des prélèvements pour les analyses archéomagnétiques.
5Le bilan dressé par G. Bruley-Chabot et par N. Warmé indique que ces structures posent plus de questions qu’elles ne trouvent de réponses. Les prélèvements réalisés pour l’étude carpologique n’ont pour l’instant pas été analysés.
6L’étude anthracologique de Loïc Gaudin sur des charbons de bois provenant du comblement d’abandon des fosses de travail des fours 109 et 110 (Gibut 2020 : 40-41) met en évidence l’utilisation spécifique de bois d’érable de petit calibre. Ce bon combustible utilisé sous forme de “petit bois” permet d’atteindre de fortes températures si le foyer est alimenté en continue. Cependant ces charbons sont associés aussi au mobilier céramique collecté dans ces fours. Ainsi leur utilisation peut-elle concerner tant les potentiels fours de potiers que ces fours domestiques.

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