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    Plan détaillé Texte intégral 1. Les sépultures “habillées” et la pratique du dépôt des ceintures au haut Moyen Âge 2. Cadre de l’étude 3. Types de dépôts 4. Interprétations des dépôts de ceintures sur les membres inférieurs Conclusion : le dépôt des ceintures sur les membres inférieurs est-il un phénomène culturel ? Bibliographie Notes de bas de page Auteur

    Se vêtir au premier Moyen Âge

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    Étude de la pratique du dépôt de ceintures dans les sépultures mérovingiennes (seconde moitié du ve au début du viiie s.) du sud du Rhin supérieur

    Study of the practice of depositing belts in Merovingian burials (second half of the 5th to the beginning of the 8th century) in the south of the Upper Rhine

    Thomas Fischbach

    p. 81-96

    Résumés

    L’étude des garnitures de ceintures du haut Moyen Âge en contexte funéraire dans le sud du Rhin supérieur a permis d’aborder la question de la position de ces objets dans les sépultures. En s’intéressant à la position des objets les uns par rapport aux autres, il a été possible de restituer les modalités de dépôts de ceinture lors de l’inhumation. Il apparaît ainsi que l’interprétation comme ceinture portée de garnitures en position fonctionnelle doit être étayée par la localisation précise des objets et notamment par rapport au squelette. Par ailleurs, un phénomène particulier qui consiste au dépôt des ceintures sur les membres inférieurs pendant le viie s. a également été observé, ce qui amène à discuter des pratiques funéraires et de la pertinence du terme “d’inhumation habillée”.

    The study of early medieval belt fittings in a funerary context in the southern Upper Rhine has made it possible to address the question of the position of these objects in burials. By looking at the position of the objects in relation to each other, it has been possible to reconstruct how the belts were deposited during burial. It would appear, therefore, that the interpretation of belt fittings as elements of a belt worn by the deceased must be supported by the precise location of the objects, particularly in relation to the skeleton. In addition, a particular phenomenon involving the deposition of belts on the legs during the 7th century has also been observed, leading to a discussion of funerary practices and the relevance of the term “dressed burial”.

    Entrées d’index

    Mots-clés : période mérovingienne, sud du Rhin supérieur, ceintures, sépultures, dépôt

    Keywords : Merovingian Period, Southern Upper Rhine, belts, burials, deposit

    Texte intégral 1. Les sépultures “habillées” et la pratique du dépôt des ceintures au haut Moyen Âge 2. Cadre de l’étude 3. Types de dépôts 3.1. Les ceintures en position fonctionnelle, portées ou déposées en position fonctionnelle 3.2. Les ceintures en position non fonctionnelle 3.3. Chronologie des positions des ceintures dans les sépultures 4. Interprétations des dépôts de ceintures sur les membres inférieurs Conclusion : le dépôt des ceintures sur les membres inférieurs est-il un phénomène culturel ? Bibliographie Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Les garnitures de ceintures du haut Moyen Âge en contexte funéraire dans le sud du Rhin supérieur ont fait l’objet d’une étude dans le cadre d’une thèse de doctorat soutenue en 2020 (Fischbach 2020). Cette étude portait non seulement sur la typochronologie, mais était fondée sur des ensembles complets et des fouilles récentes pour analyser les positions des garnitures de ceintures dans les sépultures. Ces travaux ont permis de mettre en évidence la variété et certaines spécificités des pratiques funéraires relatives aux ceintures. Ils ont également permis d’aborder la question de “l’inhumation habillée” et de revenir sur certains biais méthodologiques ainsi que sur la façon dont le mobilier funéraire mérovingien peut être interprété.

    1. Les sépultures “habillées” et la pratique du dépôt des ceintures au haut Moyen Âge

    2Les sépultures du haut Moyen Âge sont souvent dites “habillées”, en référence aux divers accessoires vestimentaires et objets retrouvés dans la tombe. S’il était déjà admis en 1799 que les défunts étaient inhumés avec leurs vêtements, le terme de “sépulture habillée” ou “inhumation habillée” ne se retrouve qu’à partir de 1880, utilisé par J. Pilloy (Legrand d’Aussy 1799 : 451‑458 ; Pilloy 1880 : 6), interprétation étayée par les sources écrites (Legrand d’Aussy 1799 : 452 ; Salin 1951 : 126). Cette expression fut donc reprise par les chercheurs francophones et a récemment fait l’objet d’un colloque (Young 1977 : 36 ; Bizot et Signoli 2009).

    3C’est notamment la situation des objets en position fonctionnelle, au niveau du bassin et de l’abdomen pour les garnitures de ceintures, qui a incité les chercheurs à attribuer ces accessoires vestimentaires au costume du défunt. Pourtant, de récentes études de restes organiques ont mis en avant la prudence quant à l’interprétation “habillée” d’une sépulture avec une garniture de ceinture au niveau du bassin (Burzler et al. 2002 : 229‑231 ; Jiminez, Carré et Rast-Eicher 2009 : 55 ; Rast-Eicher 2009 : 97).

    4Ainsi, à Louviers, en Normandie, et à Riaz Tronche-Bélon, dans le canton de Fribourg en Suisse, des études de restes organiques ont été menées sur des garnitures de ceintures découvertes au niveau du bassin ou de l’abdomen des défunts. Les auteurs ont mis en évidence que ces ceintures n’étaient pas portées, mais que les lanières des ceintures étaient enroulées autour des garnitures métalliques. La boucle de ceinture en alliage cuivreux à ardillon à base scutiforme et associée à des rivets de ceintures scutiformes qui provient de la sépulture 198 de Louviers permet de placer cette tombe dans les deux derniers tiers du vie s.

    5Le cas de la sépulture 20 de Langenpreising, en Bavière, alimente ces réflexions sur le dépôt de ceintures en positions fonctionnelles. La fouille de cette sépulture, datée du viie s., a été réalisée en laboratoire après son prélèvement intégral sur le terrain. Son étude minutieuse, a notamment mis en évidence des restes de cuirs et de tissus. Elle a permis de déterminer que la ceinture, dont les garnitures se trouvaient au niveau de l’abdomen, avait été déposée fermée sur le défunt (Huysseune 2018 : 34‑40). En l’absence de ces études spécialisées, ces ceintures auraient ainsi vraisemblablement été interprétées comme portées en raison de leur position fonctionnelle.

    6Ce terme de “sépulture habillée” apparaît donc comme impropre car il omet une grande partie des pratiques funéraires (Cartron 2018 : 205). La distinction entre ceinture portée et déposée est ainsi fondamentale car elle implique des interprétations des gestes funéraires différents selon le cas, comme cela a été proposé par C. Belard pour l’âge du Fer en Champagne (Belard 2012 : 188‑189).

    7Certains de ces accessoires vestimentaires, dont les garnitures de ceintures, ne sont par ailleurs pas toujours en position fonctionnelle. Cette pratique du dépôt de ceintures est en fait connue dès l’âge du Fer et se retrouve encore pendant l’Antiquité Tardive (Cartier 2007 : 60‑61 ; Belard 2012 : 188‑189). L’étude comparative à grande échelle des types de dépôts reste toutefois difficile car elle nécessite la documentation précise du contexte de découverte. Cependant, des études régionales ont montré une grande variété dans les types de dépôts dans la partie du monde mérovingien comprise entre la moitié nord de la France et l’Allemagne (Urlacher, Passard-Urlacher et Manfredi 1998 : 224 ; Cartron 2015 : 131). Ainsi, dès 1960, E. Vogt a mis en évidence la variété des types de dépôts de ceintures et d’objets qui y sont associés au sein de quatre nécropoles du nord-ouest de la Suisse : le long du corps, déposé sur le bassin, le long des membres supérieurs, sur les jambes, sur l’abdomen ou le thorax ou encore au niveau des pieds (Vogt 1960 : 73‑85). Cette diversité à une échelle régionale a par la suite été remarquée en 1980 par H. Gaillard de Semainville, en 1999 par H. Fehr puis en 2000 par R. Marti (Gaillard de Sémainville 1980 : 167 ; Fehr 1999 : 110 ; Marti 2000 : 43). Le dépôt de ceintures ouvertes serait une pratique courante à partir de la fin du vie s. et dans la première moitié du viie s. avec la mode des ceintures larges (Simmer 1993 : 106 ; Urlacher, Passard-Urlacher et Manfredi 1998 : 222‑224 ; Marti 2000 : 43 ; Legoux 2005 : 151 ; Reddé 2018 : 492). Des dépôts de garnitures de ceintures au niveau du crâne sont aussi fréquemment observés, toujours sur une aire géographique relativement large qui va de la moitié nord de la France au sud de l’Allemagne (Gaillard de Sémainville 1980 : 163 ; Urlacher, Passard-Urlacher et Manfredi 1998 : 224 ; Marti 2000 : 43 ; Nice 2008 : 422 ; Paresys 2009 : 30‑31). Au sein de la nécropole de Goudelancourt-lès-Pierrepont dans l’Aisne, le dépôt d’une garniture tripartite, d’un scramasaxe et d’une aumônière sous le crâne de l’individu de la sépulture 255 est interprété comme une façon de préserver les objets du pillage (Nice 2008 : 422).

    8Le phénomène du dépôt des ceintures en position non fonctionnelle apparaît donc comme un phénomène généralisé dans une large partie des régions du royaume mérovingien et qui surviendrait pendant le dernier tiers du vie s. Cette pratique semble être fortement en usage durant le premier tiers du viie s., tout en perdurant jusqu’à la fin de ce siècle. Le dépôt en position fonctionnelle ou le port de ceintures est en revanche plus délicat à identifier avec certitude, puisqu’il nécessite une documentation de terrain précise ou des études de restes organiques. La chronologie de ces deux types de pratiques funéraires est ainsi plus difficile à cerner.

    9Par ailleurs, ces dépôts ont occasionnellement été interprétés sous le prisme culturel. Ainsi, E. Vogt a analysé le dépôt des ceintures dans les sépultures comme une pratique propre aux Alamans du nord-ouest de la Suisse, alors que le dépôt de la ceinture au niveau du crâne serait souvent observé dans les sépultures masculines de “milieux germanisés” entre la fin du vie et le début du viie s. (Vogt 1960 : 74 ; Urlacher, Passard-Urlacher et Manfredi 1998 : 224).

    10La situation particulière du sud du Rhin supérieur, au croisement des territoires francs, alamans et burgondes, a été l’occasion d’aborder cette question du port ou du dépôt des ceintures dans les sépultures comme éventuelles particularités culturelles à l’échelle régionale. Une probable occupation du Brisgau1 par des populations alamanes ou thuringiennes a en effet été mise en évidence au début des années 2000 (Hoeper 2001 : 73 ; Châtelet 2002 : 203‑204).

    11En basant cette étude sur des données récentes issues de l’archéologie préventive pour le côté français, le but était de recenser les cas de ceintures portées et déposées en position fonctionnelle avec certitude et de confronter ces données avec les autres types de dépôts. Cet inventaire devait également permettre de déterminer si ces différents dépôts pouvaient être le fait d’évolutions de pratiques funéraires dans le temps, mais aussi d’examiner le lien entre ces dépôts et le sexe ou le genre du défunt.

    2. Cadre de l’étude

    12Le cadre géographique correspond à la plaine du sud du Rhin supérieur qui, d’un point de vue administratif, englobe trois pays : l’Alsace du côté français, le Pays de Bade qui est l’extrémité sud-ouest du Bade -Wurtemberg en Allemagne et le canton de Bâle-Ville pour la Suisse (Fig. 1).

    Fig. 1 - Carte des sites du corpus, renvoi des numéros de site en figure 3.

    DAO : T. Fischbach ; Fond de carte : http://www.atlas.historique.alsace.uha.fr.

    13Le corpus de cette étude est constitué de 40 sites funéraires, pour 1 374 sépultures et 2 370 garnitures de ceintures (Fischbach 2010 : 367). Sur les 1 374 sépultures, 779 ont été retenues pour cette étude, les 595 écartées ayant été pillées ou perturbées par des actions anthropiques ou animales. Environ 43 % des sépultures ont ainsi été pillées ou perturbées ; c’est donc à peine plus de la moitié des sépultures du corpus qui peuvent donc être considérées comme des ensembles clos et qui ont été utilisées pour l’étude des dépôts des ceintures (Fig. 2).

    Fig. 2 - Inventaire des sites du corpus.

    3. Types de dépôts

    14Le nombre de ceintures analysé s’élève à 793 pour 779 sépultures puisque 15 d’entre elles contenaient deux ceintures. Dans certaines sépultures, deux types de dépôts différents ont parfois été identifiés. Sur ces 793 ceintures, la position n’a pas pu être déterminée pour 27 d’entre elles.

    15Quatre types de dépôts ont été identifiés, répartis en trois catégories.

    16La première est celle des ceintures découvertes en position fonctionnelle, au niveau de l’abdomen ou du bassin, qui comprend trois types de dépôts :

    • le premier est celui des ceintures portées, représenté par des cas où la boucle ou la plaque-boucle a été mise au jour en position sur le bassin ou l’abdomen associé soit à une aumônière qui se trouvait sous les os coxaux ou vertébraux, soit à des appliques et/ou à une plaque dorsale, avers contre le sol, sous les os coxaux ou vertébraux ;

    • le deuxième type de dépôt est celui des ceintures déposées en position fonctionnelle, où la ceinture se trouvait à l’origine au niveau du bassin ou de l’abdomen mais que la position des garnitures permet de déterminer qu’elle n’était pas portée mais déposée. C’est par exemple le cas d’une plaque dorsale sur les os coxaux ou vertébraux ;

    • le troisième correspond aux ceintures en position fonctionnelle, quand les garnitures de ceintures ont été découvertes au niveau du bassin ou de l’abdomen mais dont il n’est pas possible de déterminer si la ceinture était portée ou déposée sur cette partie du corps.

    17La deuxième catégorie correspond au quatrième type de dépôt. Il s’apparente aux ceintures en position non fonctionnelle, quand la ou les garnitures de ceintures se trouvaient ailleurs qu’au niveau du bassin ou de l’abdomen.

    18Enfin la troisième catégorie comprend les 27 sépultures dont la position de la ceinture n’a pas pu être déterminée (Fig. 2a).

    Fig. 2a - Effectifs des différents types de dépôts recensés.

    Fig. 2b - Répartition des trois catégories de dépôts.

    Fig. 2c - Répartition des types de dépôts en position fonctionnelle.

    3.1. Les ceintures en position fonctionnelle, portées ou déposées en position fonctionnelle

    19La pratique la plus représentée est la ceinture en position fonctionnelle sans port ou dépôt déterminé, représentée dans 476 sépultures, soit environ 60 % des dépôts. Ce nombre important s’explique par des cas où l’état de conservation de la sépulture ou l’état de la documentation ne permet pas de trancher en faveur d’un port ou d’un dépôt en position fonctionnelle de la ceinture. Il s’agit aussi de sépultures qui ne contenaient qu’une garniture de ceinture, généralement une boucle simple ou une plaque-boucle, sur les os au niveau du bassin ou de l’abdomen. Cette configuration, dépourvue de plaques dorsales ou d’appliques, ne permettant en effet pas de déterminer le port ou le dépôt (Fig. 2c).

    20Les ceintures ont pu être déterminées comme portées dans 22 cas, soit 3 % des dépôts. Cette interprétation repose en majorité sur la position de la plaque dorsale ou d’appliques retrouvées face contre le sol et sous les vertèbres lombaires ou les os coxaux. Dans le cas des six sépultures du site de Bâle “Kleinhüningen”, c’est la présence de couteaux ou de contenus d’aumônière sous les vertèbres lombaires ou les os coxaux associés à des boucles découvertes sur les os coxaux qui ont conduit U. Giesler-Müller à l’hypothèse de ceintures portées (Giesler-Müller 1992 : 61‑62, 103‑104, 136‑137, 149‑150, 157, 192) (Fig. 3).

    Fig. 3 - Exemplaire de ceinture portée : sépulture 1023 d’Eckwersheim.

    La plaque-boucle (2) et la contre-plaque (3) se font face en position fonctionnelle, la plaque dorsale (4) se trouvait face contre le sol sous les vertèbres lombaires.

    Châtelet 2018 ; vol. 2 : 116.

    21Dans 54 cas, soit 7 % des dépôts, il a pu être déterminé que la ceinture, bien qu’en position fonctionnelle au niveau du bassin ou de l’abdomen, n’était pas portée mais déposée. Pour la majorité de ces cas, cette hypothèse a été définie par la présence d’une plaque-boucle et d’une contre-plaque qui ne se faisaient pas face, avec parfois d’autres indices comme une plaque dorsale découverte face vers le ciel ou sur les os coxaux ou vertébraux ou le contenu d’une aumônière découvert sur le squelette du défunt. De rares cas où la boucle de ceinture a été découverte sous le squelette ont également été recensés (Fig. 4a).

    Fig. 4a - Exemple de ceinture déposée en position fonctionnelle.

    Sépulture 20 de Bischoffingen. La plaque-boucle et la contre-plaque sont en position fonctionnelle sur l’abdomen, mais ne se font pas face, la plaque dorsale se trouve sur les os coxaux et les vertèbres.

    Struck 1985 : 607.

    Fig. 4b - Répartition des types de dépôts en position non fonctionnelle.

    3.2. Les ceintures en position non fonctionnelle

    22Des ceintures déposées dans la sépulture en position non fonctionnelle ont été recensées dans 214 cas, soit 27 % des dépôts. Les différentes positions des garnitures de ceintures ont amené à diviser ce type de dépôt en cinq catégories : les ceintures qui ne sont pas associées au défunt ; les ceintures déployées sur le défunt ; les ceintures déposées au niveau du crâne ; les ceintures déposées dans la moitié supérieure du défunt ; les ceintures déposées dans la moitié inférieure du défunt (Fig. 4b ; Fig. 5 ; Fig. 6).

    Fig. 5 - Exemple de ceinture déployée sur le défunt : sépulture 147 et 249 d’Eichstetten avec propositions de restitutions.

    Sasse 2001 : pl. 59 et 107 ; DAO : T. Fischbach.

    Fig. 6 - Exemple de ceinture déposée au niveau du crâne : sépulture 253 de Merxheim.

    La plaque-boucle (2) se trouvait au niveau de l’épaule gauche, la contre-plaque (1) au niveau du bras droit et la plaque dorsale (10) sous le crâne.

    Barrand Emam 2021 : vol. 2 : 317.

    23Les trois premières catégories sont les plus minoritaires avec trois cas pour les deux premières, et quatre cas pour celles déposées au niveau du crâne. Pour les cas de ceintures non associées au défunt, le cas de la sépulture 171 de Vendenheim mérite d’être évoqué (Barrand Emam, Chenal et Fischbach 2013b : 339). La boucle simple a été déposée au nord du défunt, dans un amas de divers objets, parmi lesquels des fibules, un fermoir d’aumônière et une probable châtelaine, qui étaient vraisemblablement dans un contenant en matières périssables à l’origine (Fig. 7).

    Fig. 7 - Une partie du mobilier de la sépulture 171 de Vendenheim déposé dans un contenant en matière périssable à la gauche de la défunte.

    Barrand Emam, Chenal et Fischbach 2013b : vol. 2 : 339.

    24Le dépôt de la ceinture au niveau de la moitié supérieure du défunt représente 68 cas. La ceinture était étendue sur le thorax pour un peu moins de la moitié d’entre elles, le long du membre supérieur droit dans 16 cas et gauche dans 10 cas. Douze ont été déposées près des mains des défunts.

    25Le dépôt de ceintures dans la moitié inférieure du défunt, entre le bassin et les pieds, est la pratique majoritaire quand il s’agit de dépôts en position non fonctionnelle, puisque cela concerne 134 sépultures, soit 16,90 % des 794 cas étudiés et 62,91 % des ceintures en position non fonctionnelle.

    26Au total, 28 ont été déposées le long du membre inférieur droit, 20 le long du membre inférieur gauche et six au niveau des pieds. Dans 80 sépultures, la position des garnitures de ceintures indique que la ceinture était déposée déployée sur les deux jambes (Fig. 8).

    Fig. 8 - Exemple de ceinture sur les membres inférieurs et proposition de reconstitution de la ceinture : sépulture 40 de Bischoffingen.

    Struck 1985 : 618.

    3.3. Chronologie des positions des ceintures dans les sépultures

    27L’analyse chronologique des différents types de dépôts des ceintures dans les sépultures permet de mettre plusieurs phénomènes distincts en évidence. Ces observations se basent sur 185 sépultures qui ont été considérées comme datées précisément en raison d’une fourchette chronologique n’excédant pas 50 ans environs (Fig. 9).

    Fig. 9 - Répartition chronologique des types de dépôts de ceintures.

    28Au total, 68 sépultures contenaient une ceinture en position fonctionnelle indéterminée, où ni le port ni le dépôt n’a pu être décidé. Ceci explique qu’elles se répartissent sur l’ensemble de la période mérovingienne.

    29Le dépôt de ceinture sur la moitié supérieure du défunt est également présent durant toute la période mérovingienne entre 450 et 700/710 environ. Pour ces 10 cas, aucune localisation spécifique, le long des bras ou en travers du thorax, ne caractérise cependant l’une ou l’autre de phases. Le cas des ceintures en position fonctionnelle indéterminé.

    30Le port et le dépôt en position fonctionnelle sont également essentiellement présents durant le viie s., mais apparaissent dès le dernier tiers du vie s. Cette observation ne peut cependant être considérée comme fiable, puisque dépendante des indices utilisés pour argumenter l’un ou l’autre des cas. En effet, la distinction entre le port et le dépôt en position fonctionnelle s’opère par la localisation des différentes garnitures d’une même ceinture les unes par rapport aux autres et par rapport au corps du défunt. Cela signifie que pour les ceintures à garnitures simples, dotées d’une boucle ou d’une plaque-boucle seule découverte au niveau du bassin ou de l’abdomen, il n’est pas possible d’en déterminer le port ou le dépôt. De fait, c’est lors de l’apparition des contre-plaques, des plaques dorsales et des appliques pendant le dernier tiers du vie s., qu’il devient possible d’identifier si une ceinture était portée ou déposée au niveau du bassin ou de l’abdomen.

    31La chronologie des cas de ceintures déposées en position fonctionnelle ou portées est donc sujette à caution. Il faut garder comme possibilité que l’un ou l’autre des phénomènes puisse être propre à une période précise mais qu’en l’absence de données archéologiques suffisantes, notamment par l’apport de l’étude des restes organiques, il est impossible de cerner ces phénomènes potentiels.

    32La position des ceintures sur les membres inférieurs ne fait en revanche aucun doute, qu’il n’y ait qu’un ou plusieurs éléments. Une boucle simple ou une plaque-boucle découverte seule sur la moitié inférieure du défunt indiquera forcément un dépôt de la ceinture. Le bornage chronologique de cette pratique très ancrée dans le viie s. apparaît donc comme une réalité archéologique.

    4. Interprétations des dépôts de ceintures sur les membres inférieurs

    33La pratique du dépôt de ceintures sur les membres inférieurs est donc le deuxième type de dépôt le plus représenté dans la région et correspond à un phénomène relativement bien cerné dans le temps, caractéristique du viie s.

    34Une des hypothèses pour expliquer cette pratique serait celle de la protection des objets face au pillage des sépultures. À titre d’exemple, dans la publication de la nécropole de Goudelancourt-lès-Pierrepont, la présence de garnitures de ceintures et d’un scramasaxe au niveau du crâne de la sépulture 255 a été interprétée comme une façon d’échapper au pillage (Nice 2008 : 424). Il est possible d’envisager que la pratique du dépôt des ceintures au niveau des membres inférieurs était une façon de préserver cet objet des pillages qui ciblaient plutôt la zone pelvienne et la moitié supérieure du corps alors que la partie inférieure était relativement épargnée (Noterman 2016 : 346‑347, 352 ; Noterman, Klevnäs et Aspöck 2021 : 46 ; Chenal et Barrand Emam 2014 : 491). Cette hypothèse implique cependant que la réouverture d’une sépulture résultait nécessairement un acte malveillant. Dans son étude sur la Bavière, S. Zintl a remarqué que la parure et l’armement étaient les catégories d’objets les plus systématiquement ciblées par le pillage puisqu’ils jouaient un rôle dans la représentation du statut social du défunt. La récupération de ces objets pourrait ainsi avoir eu une fonction symbolique (Zintl 2019 : 339). Pour les ceintures, elle a également observé des cas où certains éléments d’une même ceinture avaient été emportés alors que d’autres étaient laissés (Zintl 2019 : 338). Des cas similaires ont été identifiés sur le site de la Grande Oye (Franche-Comté), où, par trois fois, des garnitures de ceintures avaient été dépareillées dans une tombe, l’élément prélevé retrouvé dans une autre. Dans ce dernier cas, les auteurs estiment que le partage a dû se faire du vivant des individus dans un cas alors que les autres semblent être les résultats de la récupération d’objets dans les sépultures (Urlacher, Passard-Urlacher et Manfredi 1998 : 225). Ces éléments incitent S. Zintl à supposer que la réouverture des sépultures était le fait de personnes proches du défunt, vraisemblablement les mêmes l’ayant inhumé, et que cette pratique était probablement tolérée et habituelle (Zintl 2019 : 330‑335). Dans cette optique, si ce qui est appelé du pillage consistait en réalité à des réouvertures symboliques par les proches des défunts, il n’était donc pas nécessaire de chercher à protéger les objets de valeurs. Il pourrait de ce fait être envisagé que le dépôt plutôt que le port de la ceinture était une façon d’anticiper la réouverture et le prélèvement symbolique de l’objet en le facilitant.

    35L’aspect symbolique de la ceinture devait en effet jouer un rôle dans son dépôt et non son port. Dans le cas des sépultures masculines du haut Moyen Âge elle peut revêtir un rôle guerrier puisque le scramasaxe y est fréquemment suspendu (Wernard 1998 : 748). La ceinture renverrait alors autant à une fonction pratique, suspendre l’arme, qu’à la fonction ostentatoire qu’est son port. Cette fonction serait héritée de l’Antiquité et du cingulum, qui était à l’origine un insigne qui symbolisait le pouvoir militaire de son porteur et qui a par la suite été adopté par des préfets et de grands officiers (Fehr 1999 : 111 ; Le Jan 2001 ; Kupper 2007 : 669). Elle serait d’autant plus importante à la fin du vie et au début du viie s., à partir du moment où les garnitures de ceintures en fer damasquinées apparaissent, la fonction ostentatoire et liée à un rôle social de ces ceinturons étant renforcée par ces garnitures aux décors très élaborés. La ceinture peut également avoir un rôle symbolique chez les femmes, notamment lors de moments particuliers, tels que la préparation au mariage, la conversion religieuse, le veuvage ou les funérailles, mais elle peut aussi représenter la fonction procréatrice (Cartron 2015 : 131, 135-136). Le dépôt de cet objet dans la tombe aurait ainsi une valeur non seulement physique mais également symbolique, le fait d’enlever à quelqu’un sa ceinture pouvant être considéré comme une privation de son pouvoir (Conte 1997 : 182‑183). Alors que l’habillement du défunt permet de le considérer comme vivant, le fait de l’habiller serait une façon de le “retenir” selon les mots d’I. Cartron ; le dépôt d’objets servirait dans ce cas à la “représentation du défunt” ou à “l’honorer” (Cartron 2018 : 210). Dans son étude, C. Schopphof cite la Chanson de Walther où ce dernier récupère les différentes parties des équipements de ses adversaires tombés au combat, dont des “ceintures cloutées” (buckelgezierte Gürtel), ce qui révèlerait leur importance symbolique (Schopphoff 2009 : 110‑111). Le terme en latin de bullis baltea dans le texte original prête toutefois à confusion, et il correspondrait davantage au baudrier d’épée qu’à la ceinture (Albert, Menegaldo et Mora 2009 : v. 1190 ; Cartron 2015 : 129).

    36Le dépôt de la ceinture plutôt que son port par le défunt pourrait ainsi constituer une façon de symboliser la mort du défunt et la fin d’un rôle social qu’il aurait pu jouer dans la société et/ou dans sa communauté.

    37Une autre interprétation du dépôt de ceintures non portées peut également être celle du don ou du cadeau au défunt. Ainsi, tout ou partie du mobilier funéraire serait des cadeaux ou des offrandes au défunt plutôt que ses propres possessions (King 2004). Ce type d’offrandes au défunt est bien connu pour l’Antiquité et a en outre été documenté par l’ethnographie (Härke 2014 : 49). Selon H. Härke cette pratique se rapprochait du potlatch, pratique qui consiste en la destruction d’un grand nombre d’objets lors des funérailles, l’enfouissement des objets revenant d’une certaine façon à les détruire. La pratique du don de ceintures, entre autres objets, pour montrer sa piété, son autorité ou sa générosité est par ailleurs bien documentée pour la fin du haut Moyen Âge. Ainsi, C. Schopphoff prend l’exemple d’au moins cinq cas entre le viiie et le début du xie s. où la ceinture, avec d’autres objets, notamment des armes, fait partie de dons et a un rôle important dans les attributs royaux (Schopphoff 2009 : 174‑177). Il est également connu, à partir du xiiie s., que les veuves déposaient la ceinture sur la tombe de leur défunt mari pour renoncer à leurs successions (Jacob 1990 : 160‑163 ; Ferrières 2004 : 209).

    38Le dépôt de ceintures dans les sépultures à la période mérovingienne pouvait peut-être ainsi avoir pour rôle de rendre hommage au défunt, à son statut ou à son histoire. Si ces ceintures déposées étaient des offrandes ou des dons, il pourrait être attendu d’en trouver, par exemple, en double dans la sépulture, la ceinture du défunt et celle offerte, ou encore dans des sépultures d’individus dont il est possible de déterminer qu’elle ne leur appartenait pas, une ceinture avec un scramasaxe d’adulte dans une sépulture d’immature par exemple. Ces deux exemples correspondent à ce que J. M. King appelle les “doublons” et les “possessions incongrues” (King 2004 : 221‑224) mais dont aucun cas n’a été recensé dans le sud du Rhin supérieur.

    39Que la ceinture ait appartenu au défunt et que son dépôt symbolise son décès ou qu’elle ait été déposée en tant que cadeau ou don, il semble clair que leur dépôt, ouvertes ou fermées sur le corps, devait avoir une signification symbolique forte dans les funérailles, servant ainsi tantôt à “représenter” le défunt, tantôt à “l’honorer” (Cartron 2018 : 210‑211). L’importance symbolique de son dépôt peut en outre se justifier par l’acte en lui-même. Déposer un objet sur le défunt sous-entend que ce geste est réalisé devant les personnes qui assistent à l’inhumation, ce qui renforcerait le caractère solennel et symbolique de ce geste et de l’objet déposé, ce qui interviendrait à un moment particulier des funérailles.

    Conclusion : le dépôt des ceintures sur les membres inférieurs est-il un phénomène culturel ?

    40Ces hypothèses peuvent enfin être mises en perspective lorsque sont cartographiés les sites qui ont livré des sépultures avec dépôt de ceintures sur les membres inférieurs. Une concentration de ce type de dépôt s’observe en effet autour du Brisgau, dans le quart sud-est de la zone d’étude. Cela représente huit sites de cette zone sur treize ayant livré ce type de dépôt, contre seulement quatre sites alsaciens sur 24 (Fig. 10).

    41La forte proportion de cas des ceintures déposées sur les membres inférieurs dans le Brisgau trouve des parallèles avec deux autres aspects propres à cette région qui ont été interprétés comme le marqueur d’une possible forte implantation de populations alamanes et thuringiennes. Il s’agit d’une part de la forte proportion de céramiques à dégraissants calcaires et de céramiques modelées (Châtelet 2002 : 187) et d’autre part, de la toponymie (Hoeper 2001 : 73). Le dépôt de ceintures au niveau des membres inférieurs pourrait aussi être une pratique propre à des populations originaires du centre ou du sud de l’Allemagne. Malgré un recensement non exhaustif de cette pratique funéraire au sein de 30 sites situés entre la Manche et l’Autriche, l’hypothèse qu’elle soit le fait de populations germaniques du sud de l’Allemagne n’a pas pu être vérifiée (Fischbach 2020 : 386-387). Bien qu’une légère surreprésentation soit discernable dans le sud de l’Allemagne et en Franche-Comté, ce travail se heurte à l’état de la recherche, de la documentation parfois imprécise et au taux de pillage très variable d’un site à l’autre.

    42Il reste que la surreprésentation du dépôt des ceintures sur les membres inférieurs dans le Brisgau doit correspondre à un phénomène propre aux populations qui l’occupaient. Le caractère symbolique de l’objet lui-même et de son dépôt doit aussi être pris en compte, et notamment la possibilité d’un objet n’ayant pas nécessairement appartenu au défunt. Que ce soit une ceinture ayant appartenu au défunt ou non, le dépôt de cette dernière ne reflèterait donc pas directement son statut social, mais plutôt de façon indirecte la façon dont il était perçu au sein de sa communauté, par les gestes et les pratiques funéraires de cette dernière à son égard. Ces observations sont évidemment valables pour les autres types d’objets à forte valeur symbolique, tels que la parure ou les armes qui mériteraient une analyse similaire. Une analyse attentive des dépôts ainsi que le recours plus systématique aux études de restes organiques, pour déterminer si l’objet a été emballé avant son dépôt par exemple, sont indispensables pour proposer d’autres hypothèses quant au rôle social et culturel du mobilier funéraire mérovingien.

    Fig. 10 - Répartition des sites avec des ceintures déposées sur les membres inférieurs dans le sud du Rhin supérieur.

    DAO : T. Fischbach ; Fond de carte : http://www.atlas.historique.alsace.uha.fr.

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    Mauduit 2016. Mauduit A. - Merxheim “Obere Reben - Rue de Raedersheim”, Rapport final d’opération d’archéologie préventive, Antea Archéologie, 320 p.

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    Noterman 2016. Noterman A. - Violation, pillage, profanation : la perturbation des sépultures mérovingiennes au haut Moyen Âge (vie-viiie siècle) dans la moitié nord de la France, Thèse de doctorat de 3e cycle, Université de Poitiers, Poitiers, 2 vol. , 833 p.

    Noterman, Klevnäs et Aspöck 2021. Noterman A. A., Klevnäs A. et Aspöck E. - La perturbation des sépultures mérovingiennes est-elle “élémentaire” en archéologie ? Nouveaux regards sur les réouvertures de tombes au haut Moyen Âge en Europe, Archéologie médiévale, 51 : 69-92 [disponible en ligne : https://journals.openedition.org/archeomed/39440#tocto1n6]

    Pape 1994. Pape J. - Durmersheim (Lkr. Rastatt), Fundberichte aus Baden-Württemberg, 19.2 : 131-139.

    Pape 1996. Pape J. - Das frühmittelalterliche Gräberfeld von Iffezheim, Lkr. Rastatt - Fundvorlage und Auswertung einer Altgrabung, Fundberichte aus Baden-Württemberg, 21 : 483-525.

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    Pilloy 1880. Pilloy J. - Études sur d’anciens lieux de sépultures dans l’Aisne, Triqueneaux-Devienne, Saint-Quentin, 1 084 p.

    Rast-Eicher 2009. Rast-Eicher A. - Les fouilles de textiles et cuirs, in : Rencontre autour des sépultures habillées. Actes des journées d’études organisées par le Groupement d’Anthropologie et d’Archéologie Funéraire et le Service Régional de l’Archéologie de Provence-Alpes-Côtes-d’Azur à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône), les 13 et 14 décembre 2008, Éditions des Hautes-Alpes, Gap : 97-118.

    Reddé 2018. Reddé M. - Oedenburg. Fouilles françaises, allemandes et suisses à Biesheim et Kunheim, Haut-Rhin, France, Römisch-Germanischen Zentralmuseums, Mayence, 552 p. (Mongraphien des RGZM ; 79).

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    Roth-Zehner et Cartier 2007. Roth-Zehner M. et Cartier E. - Illfurth Lieu-dit Buergelen, Lotissement “Les Hauts du Buergelen”, Rapport final d’opération d’archéologie préventive, Antea Archéologie, SRA Alsace, Strasbourg, 3 vol. , 225 p., 404 p., 200 pl., 503 pl., 6 pl. h.-t.

    Salin 1951. Salin E. - Inhumation habillée et mobilier funéraire à l’époque mérovingienne, Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2, 95 : 123-128.

    Sasse 2001. Sasse B. - Ein frühmittelalterliches Reihengräberfeld bei Eichstetten am Kaiserstuhl, Konrad Theiss, Stuttgart, 650 p.

    Schnitzler 1997. Schnitzler B. - À l’aube du Moyen Âge : l’Alsace mérovingienne, Musées de la Ville de Strasbourg, Strasbourg, 140 p. (Les collections du musée archéologique ; 5).

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    Schweitzer 1975. Schweitzer J. - La nécropole burgonde de Lutter, Bulletin du Musée Historique de Mulhouse, 83 : 48-65.

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    Simmer 1993. Simmer A. (avec une contribution de L. Buchet) - La nécropole mérovingienne d’Ennery (Moselle) : fouilles d’Émile Delort (1941), Association française d’Archéologie mérovingienne/Société d’Histoire et d’Archéologie de la Lorraine-section de Thionvillle, Rouen/Thionville, 125 p. (Mémoires de l’AFAM ; 4 ; Cahiers du Pays Thionvillois ; numéro spécial 9-10).

    Struck 1984. Struck M. - Neuenburg am Rhein Grissheim (Kreis Breisgau-Hochschwarzwald), Fundberichte aus Baden-Württemberg, 9 : 725-740.

    Struck 1985. Struck M. - Vogtsburg im Kaiserstuhl Bischoffingen (Kreis Breisgau-Hochschwarzwald), Fundberichte aus Baden-Württemberg, 10 : 601-625.

    Theune-Grosskopf 1989. Theune-Grosskopf B. E. - Ein frühmittelalterliches Gräberfeld von Endingen am Kaiserstuhl, Rheinische-Friedrich-Wilhelms-Universität, Bonn, 257 p.

    Urlacher, Passard-Urlacher et Manfredi 1998. Urlacher J.-P., Passard-Urlacher F. et Manfredi S. - La nécropole mérovingienne de la Grande Oye à Doubs : Département du Doubs, Association française d’Archéologie mérovingienne, Saint-Germain-en-Laye, 440 p. (Mémoires de l’AFAM ; 10).

    Vogt 1960. Vogt E. - Interpretation und museale Auswertung alamannischer Grabfunde, Zeitschrift für schweizerische Archäologie und Kunstgeschichte, 23, 20 : 70-90.

    Vuillemin 2020. Vuillemin A. - Sélestat, Nouvelle Bibliothèque Humaniste, Rapport final d’opération d’archéologie préventive, Archéologie Alsace, Strasbourg, 2 vol. 

    Walter 2008. Walter S. - Das frühmittelalterliche Gräberfeld von Mengen (Kr. Breisgau-Hochschwarzwald), Konrad Theiss, Stuttgart, 477 p.

    Waton, Lavergne et Thomann 2005. Waton M.-D., Lavergne J. et Thomann E. - La nécropole mérovingienne de Wasselonne : au lieu-dit Wiedbiehl (Bas-Rhin), Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, Saverne, 92 p.

    Wernard 1998. Wernard J. - Hic scramasaxi loquuntur. Typologisch-chronologische Studie zum einschneidigen Schwert der Merowingerzeit in Süddeutschland, Germania, 76 : 747-787.

    Young 1977. Young B. - Paganisme, christianisation et rites funéraires mérovingiens, Archéologie Médiévale, VII : 581.

    Zehnacker 1996. Zehnacker M. - Une nécropole mérovingienne en plaine d’Alsace. Niedernai “Kirchbuehl”, Rapport final d’opération d’archéologie préventive, AFAN, Strasbourg, 2 vol. , 99 p., 57 p.

    Zintl 2019. Zintl S. - Frühmittelalterliche Grabräuber ? Wiedergeöffnete Gräber der Merowingerzeit, Regensburger Studien no 24, Stadt Regensburg, Regensburg, 580 p.

    Notes de bas de page

    1Le Brisgau correspond à une micro-région naturelle du sud-ouest de l’Allemagne comprise entre le Rhin à l’ouest, la Forêt Noire à l’est, l’Ortenau au nord et la frontière septentrionale de la Suisse au sud. Ses limites nord-sud correspondent donc peu ou prou à celle du Haut-Rhin mais sur la rive droite du Rhin.

    Auteur

    • Thomas Fischbach

      Archéologie Alsace, UMR7044 ArcHiMèdE.

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      Fischbach, Thomas. « Étude de la pratique du dépôt de ceintures dans les sépultures mérovingiennes (seconde moitié du ve au début du viiie s.) du sud du Rhin supérieur ». In Se vêtir au premier Moyen Âge, édité par Bruno Bazin, Capron François, Alexis Corrochano, et Stéphane Joly. Tours: Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France, 2024. https://doi.org/10.4000/13ib4.
      Fischbach, Thomas. « Étude de la pratique du dépôt de ceintures dans les sépultures mérovingiennes (seconde moitié du ve au début du viiie s.) du sud du Rhin supérieur ». Se vêtir au premier Moyen Âge, édité par Bruno Bazin et al., Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France, 2024, https://doi.org/10.4000/13ib4.

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      Bazin, B., Capron, F., Corrochano, A., & Joly, S. (éds.). (2024). Se vêtir au premier Moyen Âge (1‑). Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France. https://doi.org/10.4000/13ib1
      Bazin, Bruno, Capron François, Alexis Corrochano, et Stéphane Joly, éd. Se vêtir au premier Moyen Âge. Tours: Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France, 2024. https://doi.org/10.4000/13ib1.
      Bazin, Bruno, et al., éditeurs. Se vêtir au premier Moyen Âge. Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France, 2024, https://doi.org/10.4000/13ib1.
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