• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15551 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15551 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Lettre d’information
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Fédération pour l’édition de la Revue ar...
  • ›
  • Supplément à la Revue archéologique du C...
  • ›
  • Se vêtir au premier Moyen Âge
  • ›
  • Partie I. Se vêtir au premier Moyen Âge...
  • ›
  • Les systèmes de coiffure dégagés dans le...
  • Fédération pour l’édition de la Revue ar...
  • Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France
    Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral Introduction Approches du mobilier issu des sépultures Présentation de trois des sépultures de Muron : des épingles révélatrices de coiffures complexes ? Pistes de réflexion Bibliographie Notes de bas de page Auteur

    Se vêtir au premier Moyen Âge

    Ce livre est recensé par

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Les systèmes de coiffure dégagés dans les sépultures de la nécropole de la rue du prieuré à Muron (Charente-Maritime)

    Hairdressing systems found in burials in the Rue du Prieuré necropolis in Muron (Charente-Maritime)

    Wendy Bougraud

    Avec la collaboration de Julie Renou et David Martins

    p. 37-49

    Résumés

    La fouille préventive menée dans la rue du prieuré à Muron (17) en 2017 a permis la mise au jour d’une nécropole du haut Moyen Âge. L’approche pluridisciplinaire des sépultures, combinant l’étude anthropologique, l’enregistrement systématique sur le terrain, ainsi que l’étude des textiles et du mobilier, a permis l’identification de plusieurs systèmes de coiffures. Parmi les 120 sujets identifiés, 9 individus présentaient un grand nombre d’épingles essentiellement autour de leur crâne. Parmi ces derniers, nous comptons huit adultes et un immature, déterminés pour six d’entre eux de sexe féminin. Les sépultures S35, S36 et S38 forment trois des ensembles les plus caractéristiques de la complexité des parures de tête du site. Elles remettent pour certaines en question la fonction et les pratiques de dépôt des épingles dans les inhumations et permettent d’ouvrir un raisonnement autour des funérailles des ve et viie s.

    The preventive excavation led in Muron (17), Rue du Prieuré, in 2017 uncovered a necropolis from the early Middle Ages. A multi-disciplinary approach to the burials, combining anthropological study, systematic field recording and the study of textiles and furniture, led to the identification of several hair adjustment systems. Of the 120 subjects identified, nine individuals had a large number of pins mainly around their skulls. These included eight adults and one immature, six of whom were identified as female. Burials S35, S36 and S38 form three of the most characteristic sets of complex head ornaments from the site. In some cases, they call into question the function and practice of depositing pins in burials, and open up new avenues of thought about funerals from the 5th to the 7th centuries.

    Entrées d’index

    Mots-clés : haut Moyen Âge, Gaule, parure, coiffure, dépôts

    Keywords : Early Middle Ages, Gaul, adornment, hairdressing, deposits

    Texte intégral Introduction Approches du mobilier issu des sépultures Présentation de trois des sépultures de Muron : des épingles révélatrices de coiffures complexes ? La sépulture 36 (vie-viie s.) Les sépultures 35 (ve-viie s.) et 38 (vie-viie s.) Pistes de réflexion Un élargissement comparatif nécessaire Au-delà du voile et du linceul : des coiffures complexes ? Des dispositifs de mise en scène du corps mort ? Parer la tête des morts : un acte définitif et significatif Bibliographie Sources Bibliographie Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    Introduction

    1L’opération archéologique menée sur le site de la rue du prieuré à Muron a été induite par la construction d’une maison individuelle (Martins, Pichon et Véquaud 2016 ; Martins et al. 2021). Ce terrain, situé près de l’église, a fait l’objet d’un diagnostic en 2016 et d’une fouille qui a débuté le 27 février 2017 pour une durée de 30 jours ouvrés sous la responsabilité de David Martins (Fig. 1). Les 109 entités archéologiques découvertes proposent une chronologie allant de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge, dont la majeure partie concerne le haut Moyen Âge. Cette période est représentée par une nécropole pour laquelle 84 sépultures et 120 inhumés ont été identifiés. Les sépultures se présentent sous la forme de sarcophages, de coffrages ou de creusements dans le sédiment. Elles n’ont pas été recoupées et ne présentent pas de manipulations après dépôt. La campagne de fouille a livré au total 144 épingles, 6 bagues, 512 perles, 4 monnaies, 1 boucle, 1 tesselle, 1 intaille, 2 joncs, des fils d’or, divers fragments métalliques et de nombreux restes textiles, tous issus du contexte funéraire.

    Fig. 1 - Localisation du site et emplacement des sarcophages conservant des épingles à hauteur du crâne des inhumés.

    Carte : Martins, Pichon et Véquaud 2016 ; cliché équipe de fouille ; pl. W. Bougraud.

    Approches du mobilier issu des sépultures

    2Les restes textiles et le mobilier métallique ont, dans un premier temps, été envoyés à Delja Garmi puis ont été nettoyés et stabilisés par Marina Biron (Inrap). Ce n’est que dans un troisième temps que l’étude technique du mobilier métallique a été menée. L’ensemble des artefacts a ainsi fait l’objet d’une observation systématique à la loupe binoculaire durant toutes les étapes de la post-fouille permettant notamment de constater la conservation de restes textiles sur la quasi-totalité des épingles.

    3Parmi les 120 sujets identifiés, 9 individus (issus de 8 sépultures) présentaient un grand nombre d’épingles essentiellement réparties autour de leur crâne (allant de 3 à 38 artefacts pour un même individu). Parmi ces derniers, nous comptons 8 adultes et 1 immature, déterminés pour 6 d’entre eux de sexe féminin. Les sépultures S35, S36 et S38 sont parmi les plus caractéristiques de la complexité des parures de tête de la nécropole. L’approche des épingles a été réalisée suivant les préceptes de l’archéothanatologie, dont le raisonnement central suit une volonté de retracer les caractéristiques originelles des dépôts. Une observation fine des vestiges en contexte permet de souligner les indices souvent indirects de la présence de pièces vestimentaires et offre la possibilité de proposer une restitution de la position primaire des artefacts au moment du dépôt. La multiplication des photographies de démontage sur le terrain pour la plupart des sépultures avec des repères fixes, relevés au tachéomètre, et le recours à l’orthophotographie ont permis de replacer les épingles dans l’espace de la sépulture et par rapport au squelette. En effet, durant la phase de traitement des données, il a été possible de coupler les prises de vue et les relevés sur des logiciels de traitement photographiques et vectoriels. La multiplication des procédés d’enregistrement entre deux passes a permis d’envisager la restitution de la position initiale des artefacts et de saisir leurs potentiels mouvements lors de la fouille.

    Présentation de trois des sépultures de Muron : des épingles révélatrices de coiffures complexes ?

    La sépulture 36 (vie-viie s.)

    4Ce sarcophage refermait deux individus : un adulte en réduction et une femme adulte (Fig. 2). Cette dernière est la seule à présenter du mobilier conservé. Ont ainsi été mis au jour : une bague en or sertie d’une gemme verte au niveau de la main gauche, des fils métalliques en or, de nombreux restes textiles et 17 épingles réparties dans la partie supérieure du sarcophage à la hauteur présumée du crâne. Malgré une bonne représentation osseuse, la mauvaise conservation des ossements limite grandement l’approche taphonomique qui permettrait de proposer une restitution fiable de l’agencement initial de plusieurs épingles ainsi que leur rôle exact par rapport à la défunte.

    Fig. 2 - Sépulture 36 de la rue du Prieuré, Muron (17).

    Photographie de la sépulture avec emplacement du mobilier (cliché équipe de fouille ; pl. W. Bougraud) ; photographie d’une partie du mobilier (cliché W. Bougraud et J. Renou) ; schéma de localisation des vestiges autour du crâne (cliché équipe de fouille ; pl. W. Bougraud).

    5Deux principaux regroupements d’épingles ont été constatés. Le premier regroupement (en violet sur la figure) correspond à cinq artefacts en alliage cuivreux moulés à tête polyédrique, à tête en tôle enroulée et en tôle appliquée qui mesurent toutes moins de 52 mm. Les objets présentent une orientation similaire avec la pointe tournée vers l’ouest. De plus, ils ont tous conservé des restes d’un textile broché de fils d’or. Ce constat indique que les épingles n’étaient pas visibles et étaient entièrement couvertes d’un tissu. De plus, leur localisation sur le fond de la cuve peut étayer l’hypothèse selon laquelle les épingles participaient au maintien d’un système de coiffure sous la tête de la défunte. Outre ces vestiges, une forte concentration de fils d’or était dispersée dans l’aire crâniale. Deux fragments d’une toile rouge étaient aussi positionnés à cet endroit. Pour autant, ils ne comportent pas de fils d’or dans leur armure. Ainsi, il est possible d’attester la présence d’au moins deux textiles différents à hauteur du crâne dans cette sépulture. Malgré les bouleversements de la sépulture, il semble alors que la défunte ait été inhumée avec une coiffure composée d’un tissu broché de fils d’or, attaché à l’arrière du crâne par plusieurs épingles. Un second tissu semble composer le dispositif de tête sans qu’il soit possible de pousser la réflexion sur sa restitution.

    6Le deuxième regroupement notable de la sépulture présente un alignement d’épingles ouvragées (en jaune sur la figure). Il s’agit de quatre objets en alliage cuivreux et à tête en corbeille pleine en alliage blanc sertie d’une verroterie bleue ou verte, un en alliage cuivreux à corbeille filigranée en or et sertie d’une gemme rose (grenat ?) et un en alliage cuivreux moulé et dont la tête a été dorée et sertie d’une pâte de verre de couleur verte. Elles mesurent toutes entre 54 et 68 mm et présentent une orientation similaire (pointe à l’est). Leur datation a été établie entre le début du vie et le milieu du viie s. L’étude post-fouille a mis en évidence la présence d’un tissu fin (non identifié) localisé exclusivement sur les tiges, permettant d’affirmer que les têtes décorées étaient visibles. Habituellement les épingles localisées à hauteur du crâne sont interprétées comme des attaches de coiffure, de voile ou de linceul. Pour autant, parmi les interprétations discutées lors du traitement des données, la possibilité d’un dispositif déposé aux côtés de la défunte est la plus séduisante. En effet, leur localisation, leur organisation ainsi que leur orientation tendent à étayer cette hypothèse. De plus, la présence de tissu autour des tiges des épingles permet d’envisager que l’ensemble des artefacts ont été déposés piqués sur un même tissu pour la présentation ou déposés dans un support textile ouvert. L’absence de tissu sur la tête des épingles permet tout de même d’exclure la mise en place du dépôt dans une enveloppe souple de type bourse ou petit sac fermé. La sépulture 36 permet donc de distinguer aisément deux types de pratiques dans le dépôt des épingles : l’une concernant la coiffure de la défunte et l’autre le dépôt ostentatoire de mobilier auprès d’elle.

    7Enfin, l’accent doit aussi être porté sur la bague en or mise au jour à hauteur de la main gauche qui est datée entre le iiie et le ive s. Cette bague caractéristique de l’orfèvrerie antique présente de nombreuses traces et déformations qui incombent à l’usure d’un port fréquent. L’étude menée par Julie Renou indique qu’elle pourrait avoir fait l’objet d’une transmission patrimoniale ou autre, ou encore qu’elle ait pu être enfouie à la fin de l’Antiquité puis redécouverte durant le haut Moyen Âge. Les caractéristiques antiques de cette bague en font un objet qui devait être perçu comme ancien et atypique pour les modes mérovingiennes (Renou 2018). Le dépôt de cet objet ancien dans la sépulture soulève ainsi divers questionnements sur l’origine du bijou, ses caractéristiques de dépôt ou encore sur sa valeur pour la défunte et ses proches qui ont fait le choix de l’enfouir. La présence d’un dépôt d’épingles finement ouvragées, d’une coiffure complexe, d’une bague antique en or et de textiles réalisés en fils d’or confère à la sépulture un caractère ostentatoire indiscutable et semble l’indicateur d’une femme au statut important mis en valeur lors des funérailles.

    Les sépultures 35 (ve-viie s.) et 38 (vie-viie s.)

    8Le sarcophage 35 est celui d’une femme de plus de 60 ans. Vingt et une épingles en alliage cuivreux ont été dégagées à hauteur du crâne (Fig. 3). Malgré une mauvaise conservation de la sépulture, il est possible de remarquer deux regroupements de huit artefacts à la disposition similaire dessinant le dispositif de coiffure à l’arrière du crâne de la défunte. En effet, le schéma se compose de quatre épingles qui suivent un axe est-ouest ou ouest-est, trois épingles qui suivent un axe nord-sud ou sud-nord et d’une épingle transversale. Une observation similaire peut être faite avec le sarcophage 38 (Fig. 4). La sépulture contenait deux adultes de sexe indéterminé. Le premier occupant a été réduit pour laisser place à un individu déposé sur le dos. Ce dernier a été déposé avec 38 épingles en alliage cuivreux réparties à hauteur du crâne et divers restes textiles ont aussi été dégagés. Parmi les tissus, trois fragments superposés de toiles réalisées en chaîne et en trame en laine d’ovicapriné et teints de couleur rouge ont été mis au jour dans la zone pubienne. Par ailleurs, des restes de rembourrage d’un coussin céphalique ont été observés sur les objets. Les épingles s’organisent en plusieurs regroupements avec des agencements cohérents. Les objets sous le crâne s’organisent en trois entités au nombre d’épingles équivalent et dont deux suivent la même disposition. C’est-à-dire deux à trois épingles suivant un axe est-ouest ou ouest-est et deux à trois épingles suivant un axe nord-sud. Le troisième suit un axe légèrement différent. Cette position peut être expliquée par un glissement lors de la décomposition.

    9Dans le cas de ces deux inhumations, les épingles présentent toutes des restes textiles (ornés de fils d’or pour la tombe 35) sur leur totalité (tête, tige et pointe). Il est ainsi possible d’envisager l’usage d’un système de coiffure avec un ou plusieurs tissus maintenus à l’arrière de la tête. L’état de conservation n’a malheureusement pas permis à la spécialiste des textiles de définir les caractéristiques techniques des tissus employés. Néanmoins, il est à noter que la présence de textile sur la totalité des épingles indique qu’elles étaient piquées dans un ou plusieurs tissus et non pas simplement posées sur un coussin funéraire ou un autre textile, comme un voile ou un capuchon par exemple. Dès lors, on voit se dessiner une coiffe dont les épingles maintiendraient cheveux et textile à l’arrière du crâne.

    Fig. 3 - Sépulture 35 de la rue du Prieuré, Muron (17).

    Photographie de la sépulture avec emplacement du mobilier (cliché équipe de fouille ; pl. W. Bougraud) ; photographie d’une partie du mobilier (cliché W. Bougraud et J. Renou) ; schéma de localisation des vestiges autour du crâne (pl. W. Bougraud).

    Fig. 4 - Sépulture 38 de la rue du Prieuré, Muron (17).

    Photographie de la sépulture avec emplacement du mobilier (cliché équipe de fouille ; pl. W. Bougraud) ; photographie d’une partie du mobilier (cliché W. Bougraud et J. Renou) ; schéma de localisation des vestiges autour du crâne (pl. W. Bougraud).

    Pistes de réflexion

    Un élargissement comparatif nécessaire

    10Les sépultures mises au jour à Muron, à l’exemple des trois cas susmentionnés, se distinguent du paysage archéologique régional notamment par la forte concentration d’épingles à hauteur du crâne des inhumés et l’absence totale d’objets habituellement découverts dans les sépultures du haut Moyen Âge telles que les fibules et les plaques-boucles. Plus largement, les objets mis au jour dans ces sépultures ouvrent une discussion sur les pratiques et les gestes de préparation des morts entre le ve et le viie s. dans la région.

    11En contexte archéologique, les sépultures de Muron sont assez exceptionnelles pour la région. Les fouilles anciennes et plus récentes dans les régions limitrophes permettent notamment de constater que certaines sépultures peuvent présenter une forte concentration d’épingles dans la sphère crânienne. En Gironde, le site de Neujon à Monségur (33) a notamment permis la mise au jour de la sépulture 57 qui présente neuf épingles en argent et alliage cuivreux à hauteur du crâne (Camps 1966-1986). Il en est de même en Dordogne pour la tombe 37 du site d’Antonne-et-Trigonant (24) où treize épingles en alliage cuivreux ont été découvertes autour de la tête d’une jeune femme. Parmi elles, deux sont à corbeilles filigranées et les autres sont vraisemblablement à tête polyédrique comme l’atteste le rapport de fouille (Laborit 1973). Ces données sont néanmoins difficilement appréhendables puisqu’aucun enregistrement précis de la localisation du mobilier n’a été réalisé, limitant ainsi les possibilités de discussion de l’agencement initial des dispositifs et donc une comparaison suffisante avec les sépultures de Muron. Concernant les fouilles plus récentes, la sépulture 1043 du site de Mortagne-sur-Sèvre à Évrunes (85) a livré huit épingles en alliage cuivreux à hauteur du crâne de la défunte (Cabot, à paraître). Parmi elles, cinq présentaient des restes textiles. L’étude taphonomique a notamment montré une cohérence dans l’agencement avec une alternance d’orientation indiquant un système de maintien de coiffe comme pour les sépultures de Muron. Enfin, plus en marge, une sépulture du site de Molandier “Bénazet” (11) a permis la mise au jour de 19 épingles à hauteur du crâne (Cazes 2015). Il semble aussi que des restes textiles aient été découverts à leur contact. Les données précises de la sépulture ne sont pour autant pas accessibles, ne permettant pas d’aller plus loin dans le rapprochement avec les sépultures mises au jour à Muron.

    Au-delà du voile et du linceul : des coiffures complexes ?

    12La mise au jour d’épingles à hauteur du crâne est souvent interprétée comme révélant la présence d’un voile ou d’un linceul (Bougraud 2022 : 227-284). Pour autant, pour les sépultures de Muron, les assemblages récurrents à l’arrière des crânes, le nombre d’épingles ainsi que la présence de restes textiles encore piqués dessus et recouvrant souvent la tête des épingles ne permettent pas de s’arrêter à ces hypothèses. En effet, il serait illusoire d’avancer que les têtes des défuntes étaient couvertes d’un voile. Malgré les diverses sources écrites souvent citées sur le voile, aucune preuve archéologique ne peut ici être établie et il n’est pas possible d’attester l’usage de tels dispositifs. Il est aisé d’avancer le recours à des coiffures complexes mêlant épingles, chevelure et textiles sans pour autant toujours affiner l’organisation originelle des dispositifs. Toutefois, si ces défuntes n’étaient pas pourvues de simples voiles, il est tout de même possible qu’en plus de l’attache complexe à l’arrière du crâne, un voile ait été disposé sans pour autant que nous ayons la capacité de le distinguer. Les représentations de tels dispositifs sont notamment fréquentes dans les décors peints des catacombes ou les mosaïques du ive s. (Fig. 5a et b).

    Fig. 5 - Exemples comparatifs issus des images de l’Antiquité tardive.

    13De nombreuses images de l’Antiquité tardive permettent d’apercevoir la diversité des parures de tête et peuvent faire écho aux vestiges dégagés à Muron notamment pour les sépultures 35 et 38. Ces images sont issues de chronologies, de cultures et d’espaces différents, mais dégagent des pistes réflexives. En effet, les images du vie-viie s. ne sont pas des plus loquaces pour discuter les pratiques vestimentaires et encore moins les systèmes de coiffure à l’arrière des têtes des individus en dehors du voile des images chrétiennes. Le recours à des images antérieures au vie-viie s. est aussi intéressant sur un autre point. Les sépultures de Muron ayant livré des artefacts de tradition antique, il semblait pertinent d’étendre la recherche des sources pour les systèmes de coiffure à cette période. Effectivement, les images du ier au ive s. offrent divers exemples de coiffures à l’arrière du crâne qui peuvent faire écho à ce qu’on a découvert à Muron. L’usage des chignons, qui nécessite le recours à divers systèmes d’attaches dont les épingles font partie intégrante, est par exemple perceptible dans la statuaire du ier au viie s. (Fig. 5c et d). Cette remarque s’étend aux représentations de coiffures complexes représentées sur les monnaies d’impératrices, notamment au ive s. (Fig. 5e et f). Chez Fausta, le chignon est notamment retenu par diverses épingles à l’arrière de la tête. Les images de Théodora sont aussi les témoins de ces agencements avec la représentation d’épingles à l’arrière du crâne pour maintenir les cheveux. L’impératrice est aussi représentée avec plusieurs éléments autour de la tête, à hauteur d’un bandeau possiblement textile ou en cuir, qui peuvent répondre à un décor perlé, mais aussi de plusieurs épingles de fixation. Par ailleurs, il peut être remarqué que les figurations des coiffures de femmes entre le iiie et le vie s. sont dépendantes du contexte de représentation (Harlow 2004 : 205 ; Bougraud 2022 : 282-283) (Fig. 5b). En effet, les monnaies ou encore la statuaire présentent préférentiellement des femmes à la chevelure mise en valeur par le recours à une coiffure complexe. Une grande diversité de coiffures mobilisant de multiples dispositifs d’attaches ou d’ornements peut alors être constatée. Les images issues des mosaïques, des manuscrits des décors peints des églises, mais aussi des catacombes dans un contexte religieux et de surcroît chrétien, tendent à montrer majoritairement des femmes voilées. De plus, lorsque le voile est représenté, certaines femmes s’illustrent par un textile fin laissant entrevoir leur coiffure en transparence. Ces images se positionnent ainsi bien loin des arguments souvent mobilisés dans l’interprétation d’un port quotidien du voile sur la tête des femmes durant l’ensemble de l’Antiquité tardive. De même, les sources écrites entre les iie et viiie s. font fréquemment mention des parures et ornements vestimentaires des femmes des élites. Leur récurrence tend ainsi également à dépeindre des habitudes vestimentaires bien éloignées des préconisations chrétiennes du port du voile. L’abondance des parures de tête et la complexité de leur agencement sont notamment décrites dans les textes de Clément d’Alexandrie (Paedagogus, II, X bis. : 195-219 ; III, I-II : 13-37), de Tertullien (De cultu feminarum ; De uirginibus uelandis ; De pallio), de Cyprien (De habitu uirginum), de Jérôme (Épitres), de Jean Chrysostome (De virginitate ; De inani gloria et de educandis a parentibus liberis), de Venance Fortunat (Carmina), ou encore de Angilbert (Carmina). La majorité de ces textes a une visée moraliste, mais la récurrence de l’argumentation pour des tenues sobres et de la chevelure dissimulée en mobilisant des exemples de pratiques des élites tend à illustrer la difficulté des auteurs à se faire entendre et à toucher leurs contemporains. De cette manière, ces textes mettent alors aisément en lumière les habitudes d’habillement de certaines élites.

    Des dispositifs de mise en scène du corps mort ?

    14D’autre part, toutes les épingles des sépultures de Muron n’entrent pas nécessairement dans la fixation d’une coiffure. En effet, plusieurs artefacts se distinguent des regroupements appartenant aux dispositifs susmentionnés. Si les mouvements opérés dans les cuves lors de la décomposition peuvent expliquer la difficulté de lecture de leur emplacement, plusieurs hypothèses peuvent être avancées. L’individu 38 présente douze épingles positionnées autour du crâne et six autres alignées sous le crâne (Fig. 4). Il est difficile de trancher sur l’interprétation de l’ensemble des épingles situées autour du crâne. Elles peuvent appartenir à un même ensemble, se regrouper en plusieurs entités ou encore fonctionner distinctement. Ainsi, la totalité ou certaines d’entre elles peuvent être issues de la coiffure de la défunte. L’effondrement du crâne lors de la disparition du coussin céphalique, mais aussi les glissements engendrés par les jus de décomposition peuvent être à l’origine du déplacement des objets positionnés autour du crâne. Pour autant, la conservation de l’organisation des deux groupes d’épingles, l’un sous le crâne et l’autre à sa droite, limite cette hypothèse. Ainsi, il a été envisagé la possibilité de la fixation d’un textile sur le coussin pour dissimuler le visage de l’inhumé ou encore un agencement textile pour maintenir la tête du cadavre. L’hypothèse d’un bourrelet de tête en complément de la coiffure à l’arrière de la tête peut aussi être mentionnée1. En effet, la disposition dispersée des épingles autour du crâne ainsi que la conservation de matières organiques à leur contact – tel le rembourrage de la sépulture 38 – peuvent faire écho à des vestiges dégagés dans des tombes du haut Moyen Âge présentant une conservation exceptionnelle. Le jeune enfant du sarcophage 28B de la basilique Saint-Denis (93) conserve notamment un bourrelet en paille positionné sur le crâne, des fils d’or sur l’os frontal et des restes d’un tissu en samit rouge, à chaîne de soie, à proximité (Fleury 1979 : 24 ; Fleury et France-Lanord 1998 : II.68 ; Périn 2004 ; Périn 2009 ; Périn, à paraître). Suivant des observations similaires, l’adulte de sexe indéterminé de la tombe 13 du même site a été mis au jour avec un bourrelet de tête formé de trois brins de paille, associé à un fragment de mousseline de chanvre et un fragment de sergé de soie, et fixé par 15 épingles (Fleury 1979 : 24 ; Fleury et France-Lanord 1998 : II.49 ; Périn 2004 ; Périn 2009 ; Périn, à paraître)2. Ces vestiges composites illustrent aisément la corrélation d’un bourrelet en matériaux périssables conservé en association directe avec des épingles qui lors de la décomposition auraient tendance à tomber de chaque côté du crâne. Des observations similaires peuvent être conduites en observant les sépultures d’Antinoé (Égypte). Malgré des aires géographiques et culturelles très différentes, elles forment un point de comparaison et de réflexion important (Bénazeth 2011 ; Lintz et Coudert 2013 : 203, 211, 228-232, 236, 244-246, 277-283 ; Calament 2013). En effet, plusieurs sépultures présentent la conservation d’un bourrelet textile ou en tiges végétales. Si les éléments sont souvent représentés en pièces isolées et détachées de leur support d’origine, la préservation de certains ensembles permet de les restituer à hauteur du cou ou autour de la tête – en guise de bordure de capuchon de manteau, de “diadème” ou de coiffe. Au musée Benaki, à Athènes, une poupée égyptienne, datée entre le viie et le ixe s., conserve notamment un bourrelet textile associé à un capuchon en toile (Bénazeth et Rutschowscaya 2000 : 217). La sépulture B 149 d’Antinoé (Égypte) s’illustre par la préservation d’un bourrelet – qualifié de tour de cou – associé à un bonnet en tissu positionné sur une résille (Calament 2013). Si aucune fixation métallique n’est observée, il est possible de constater plusieurs textiles et matériaux organiques à hauteur de la tête. Les bourrelets de tête, lorsqu’ils sont dégagés dans leur état organique, sont toujours interprétés comme des éléments de coiffure ou des éléments vestimentaires (Médard 2013 : 127-130 ; Calament 2013). Les restitutions offertes par le musée des tissus et des arts décoratifs de Lyon présentent notamment des agencements vestimentaires issus du contexte funéraire d’Antinoé en guise de panoplies vestimentaires pour les vivants occultant ainsi l’aspect proprement funéraire des compilations vestimentaires (Calament 2013). Il est pourtant intéressant d’étendre la réflexion au-delà des restitutions fréquentes de femmes parées d’imposants bourrelets autour du visage. La position autour de la tête de l’inhumé, outre le caractère ostentatoire et de mise en valeur donnée au visage, offre un excellent moyen de caler le crâne pour le maintenir en position fixe tout au long des funérailles et dans la sépulture. S’il est possible que les bourrelets aient pu être mobilisés dans certains vêtements des vivants puis disposés dans les sépultures servant ainsi en même temps de maintien de la tête, il peut aussi être évoqué la possibilité de dispositifs distincts positionnés autour du crâne, ou encore d’éléments liés à un vêtement ou à une coiffure pour le moment de l’inhumation.

    Parer la tête des morts : un acte définitif et significatif

    15Les vestiges dégagés dans les sépultures de Muron doivent nécessairement être remis dans leur contexte funéraire. Il ne faut pas négliger que l’accès à l’arrière de la tête d’un cadavre et la réalisation de sa coiffure ne sont pas toujours aisés. Manipuler un corps mort demande une certaine pratique et le coiffer implique de l’agilité. En effet, en gardant une position horizontale, le corps doit être surélevé et stabilisé avec divers “cales tête” ou alors tout simplement glissé au bord de la table de préparation pour dégager l’arrière de la tête et permettre le coiffage. Les moyens mis en œuvre dans la réalisation de coiffures complexes et composites à l’arrière de la tête ou encore la mise en place de dépôts à ses côtés doivent alors être entendus dans une volonté de mettre en valeur et d’accentuer la partie supérieure de l’individu. Pour autant, il est important de constater qu’une partie des dispositifs sont indubitablement dissimulés lors des funérailles, ne serait-ce que par la position du corps sur le dos. La position horizontale du cadavre pendant son exposition, son transport et son inhumation ne permet pas la visibilité de la complexité des coiffures réalisées lors des différentes étapes des funérailles. L’investissement réalisé à l’arrière de la tête peut donc être révélateur d’une perception identitaire. La coiffure serait perçue comme relevant de l’identité du défunt – qu’elle lui soit propre ou qu’elle soit le fruit d’une construction après sa mort – et sa réalisation pourrait souligner un “simple” soin porté au mort. D’autre part, il peut être envisagé qu’un rallongement de la prise en charge du cadavre, de son traitement avec un processus plus long et complexe et donc avec une temporalité funéraire plus longue, soit le marqueur d’une manifestation de pouvoir et une valorisation des statuts du défunt et des proches. L’habillement et la coiffure réalisés avec l’emploi de nombreux éléments rendant complexe la gestion du cadavre peuvent être vus comme participant pleinement à la performance funéraire. Enfin, la difficulté d’accès à l’arrière du crâne ainsi que l’absence de visibilité des éléments peuvent aussi être perçues à travers l’alignement et la concentration des épingles à tête décorée à la droite du crâne de l’inhumée de la tombe 36 pour lesquelles la mise en scène est proprement funéraire. Des éléments initialement dévolus à la coiffure ou à l’attache vestimentaire peuvent ainsi être positionnés différemment et regroupés artificiellement dans la sépulture pour leur donner une meilleure visibilité et pour répondre au discours funéraire.

    16Un examen à l’échelle du site a aussi souligné que sept des sépultures avec des épingles ouvrent une réflexion sur des gestes funéraires propres à l’âge et au sexe des inhumés (Fig. 6). Si les ossements du sarcophage 38 n’ont pas permis une détermination sexuelle biologique, la présence d’épingles exclusivement dans les sépultures de femmes du site permet de proposer une attribution féminine. De plus, l’utilisation d’épingles de coiffure se concentre dans les tombes de femmes dont l’âge est essentiellement concentré entre 50 et plus de 60 ans. Il s’agit des sépultures les plus fournies en mobilier tant quantitativement que qualitativement. Cinq d’entre elles ont notamment été inhumées avec une bague et des fils d’or sont conservés dans six de ces sarcophages. Outre les tissus fins avec ornements de fils d’or, l’adulte du sarcophage 38 conserve à hauteur des coxaux, trois couches de fragments de toiles à dominante chaîne en laine d’ovicaprinée teints en rouge ou en pourpre. La mobilisation d’une telle teinte est caractéristique de vêtements coûteux et donc réservés aux élites (Delmaire 2003 : 89-95 ; Desrosiers 2004 ; Callu 2004 : 187-188 ; Harlow 2004 : 205, 207, 210 ; Harsch 2020 : 54-55 ; Cardon et al. 2021 : 1). L’utilisation de pièces textiles colorées ou ornées d’or marque visuellement les défunts et les distingue par rapport au reste de l’aire funéraire. La particularité du site se concentre donc sur l’importance des dépôts dans les sépultures des femmes de plus de cinquante ans par rapport au reste des inhumations de l’espace fouillé. Ce constat va à l’encontre des conclusions d’autres recherches sur le haut Moyen Âge qui ont tendance à considérer que la quantité de mobilier se réduit dans les sépultures des femmes de plus de 40 ans (Halsall 1995 : 63, 72-73, 257 ; Halsall 1996 : 21 ; Gilleard 2009 : 1077-1080 ; Perez 2013 : 440-441 ; Halsall 2020 : 171-173). L’amoindrissement du nombre d’artefacts s’apparenterait à un stress social moindre pour la communauté. En effet, dans les sources normatives, il est possible de constater qu’au-delà de cet âge, les femmes ne sont plus considérées comme fécondes abaissant ainsi fortement la valeur du montant de l’amende de compensation payée à la famille (Perez 2013 : 151). Les travaux de C. Gilleard ont notamment souligné le rôle sociable négligeable des personnes âgées tout en insistant sur l’absence de changement de statut social (Gilleard 2009 : 1077-1080). À l’échelle du site de Muron, les femmes socialement âgées, de plus de cinquante ans, dégagent un caractère prestigieux évident. Tout d’abord, par rapport à l’âge des inhumées puisqu’il est marginal d’atteindre cet âge au haut Moyen Âge. Ces femmes, certainement issues des élites, se distinguent aussi nettement par l’investissement opéré dans leur parure de tête qui, de surcroît, reflète une certaine uniformité dans leur agencement. D’après ce qui a pu être dégagé sur cet espace sépulcral, les stratégies funéraires entre les ve et viie s. se concentrent sur les femmes âgées pour lesquelles les dispositifs de coiffures mobilisant des épingles multiples sont au centre des attentions.

    Fig. 6 - Tableau de l’âge et du sexe des défunts.

    W. Bougraud.

    Bibliographie

    Sources

    Clément d’Alexandrie, Paedagogus, II : trad. éd. C. Mondésert et H.-I. Marrou, Les Éditions du Cerf, Paris, 1965.

    Clément d’Alexandrie, Paedagogus, III : trad. éd. C. Mondésert, C. Matray et H.-I. Marrou, Les Éditions du Cerf, Paris, 1970.

    Tertullien, De cultu feminarum, trad. éd. M. Turcan, Les Éditions du Cerf, Paris, 1971.

    Tertullien, De uirginibus uelandis, trad. éd. E. Schulz-Flügel et P. Mattei, Les Éditions du Cerf, Paris, 1997.

    Tertullien, De pallio, trad. éd. M. Turcan, Les Éditions du Cerf, Paris, 2007.

    Cyprien, De habitu uirginum, trad. éd. L. Ciccolini, Brepols, Turnhout, 2016.

    Jérôme de Stridon, Épitres, trad. éd. J. Labourt, Les Belles Lettres, 1951.

    Jean Chrysostome, De virginitate, trad. éd. H. Musurillo, Les Éditions du Cerf, Paris, 1966.

    Jean Chrysostome, De inani gloria et de educandis a parentibus liberis, trad. éd. A.-N. Malingrey, Les Éditions du Cerf, Paris, 1972.

    Venance Fortunat, Carmina, trad. éd. M. Reydellet, Les belles lettres, Paris, 1994.

    Angilbert, Carmina, éd. E. Duemmler, Poetoa latini medii aevi, Carolini (I), MGH, Weimar, 1880.

    Bibliographie

    Bénazeth 2011. Bénazeth D. - Accessoires vestimentaires dans la collection de textiles coptes du musée du Louvre, in : De Moor A., Fluck C. et Ehler E. (dir.), Dress accessories of the 1st millenium AD from Egypt, Actes de la 6e conférence du groupe de recherche “Textiles from the Nile Valley” (Antwerp, 2-3 October 2009), Tielt : 1333.

    Bénazeth et Rutschowscaya 2000. Bénazeth D. et Rutschowscaya M.-H. - L’art copte en Égypte : 2 000 ans de christianisme, Gallimard, Paris.

    Bougraud 2022. Bougraud W. - Parer la tête des défunts du haut Moyen Âge. Contribution à la restitution des gestes funéraires : des données de terrain à l’interprétation des pratiques sociales, Thèse de doctorat, Université Bordeaux Montaigne.

    Cabot, à paraître. Cabot E. - Mortagne sur Sèvres, Évrunes (Vendée), cimetière mérovingien, Rapport de fouille, Cesson-Sévigné, Inrap Grand-Ouest, SRA Pays de la Loire.

    Calament 2013. Calament F. (dir.) - Antinoé la vie, à la mode : visions d’élégance dans les solitudes, Fage, Lyon.

    Callu 2004. Callu J.-P. - L’habit et l’ordre social : le témoignage de l’Histoire Auguste, in : Carrié J.-M. (éd.), Tissus et vêtements dans l’Antiquité tardive, Actes du colloque de l’Association pour l’Antiquité tardive, Lyon, Musée historique des tissus, 18-19 janvier 2003, Revue de l’Antiquité tardive, 12, Brepols, Turnhout : 18794.

    Camps 1966-1986. Camps S. - Neujon, Monségur, Rapports de fouille, SRA Bordeaux.

    Cardon, Nowik, Bülow-Jacobsen et al. 2021. Cardon D., Nowik W., Bülow-Jacobsen A., Marcinowska R., Kusyk K. et Trojanowicz M. - La pourpre en Égypte romaine. Récentes découvertes, implications techniques, économiques et sociales, in : Jockey P. (éd.), Les arts de la couleur en Grèce ancienne… et ailleurs, 56e suppl. au Bulletin de correspondance hellénique, De Boccard, Paris : 49-79.

    Cazes 2015. Cazes J.-P. - La nécropole de Bénazet (Molandier, Aude), in : Cartron I., Henrion F. et Scuiller C. (dir.), Les sarcophages de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge, fabrication, utilisation, diffusion, Actes des XXXe Journées internationales d’archéologie mérovingienne (Bordeaux, 2009), Aquitania : 589-602.

    Delmaire 2003. Delmaire R. - Le vêtement, symbole de richesse et de pouvoir, d’après les textes patristiques et hagiographiques du Bas-Empire, in : Chausson F. et Inglebert H. (dir.), Costume et société dans l’Antiquité et le haut Moyen Âge, Paris : 85-98.

    Desrosiers 2004. Desrosiers S. - Soieries et autres textiles de l’Antiquité au xvie siècle : catalogue, Réunion des musées nationaux, Paris.

    Fleury 1979. Fleury M. - Histoire et laboratoire, les fouilles de Saint-Denis, les fouilles de la basilique depuis Viollet-le-Duc, in : Bijoux et parures mérovingiens de la reine Arégonde, belle-fille de Clovis, Dossiers de l’Archéologie, 32, janvier-février : 18-26.

    Fleury et France-Lanord 1998. Fleury M. et France-Lanord A. - Les trésors mérovingiens de la basilique de Saint-Denis, G. Klopp, Woippy.

    Gilleard 2009. Gilleard C. - Old age in the Dark Ages : the status of old age during the early Middle Ages, Ageing & Society, 29, 7, octobre 2009 : 1065-1084.

    Halsall 1995. Halsall G. - Settlement and social organization : the Merovingian region of Metz, Cambridge University Press, Cambridge.

    Halsall 1996. Halsall G. - Female status and power in early Merovingian central Austrasia : the burial evidence, Early medieval europe, 5, 1 : 124.

    Halsall 2020. Halsall G. - Gender in Merovingian Gaul, in : Effros B. et Moreira I., The Oxford Handbook of the Merovingian World, Oxford University Press, New York : 164-185.

    Harlow 2004. Harlow M. - Female dress, third - sixth century : the messages in the media, in : Carrié J.-M. (éd.), Tissus et vêtements dans l’Antiquité tardive, Actes du colloque de l’Association pour l’Antiquité tardive, Lyon, Musée historique des tissus, 18-19 janvier 2003, Revue de l’Antiquité tardive, 12, Brepols, Turnhout : 203-215.

    Harsch 2020. Harsch M. - La Teinture et Les Matières Tinctoriales à La Fin Du Moyen Âge : Florence, Toscane, Méditerranée, Thèse de doctorat, Université de Paris en cotutelle avec Università degli Studi di padova.

    Laborit 1973. Laborit R. - Nécropole mérovingienne d’Antonne (24), Rapport de fouille, Service régional d’archéologie Nouvelle-Aquitaine, SRA Bordeaux.

    Lintz et Coudert 2013. Lintz Y. et Coudert M. - Antinoé : momies, textiles, céramiques et autres antiques : envois de l’État et dépôts du musée du Louvre de 1901 à nos jours, Paris.

    Martins, Pichon et Véquaud 2016. Martins D., Pichon M. et Véquaud B. - Rue du Prieuré, Muron, Charente-Maritime, Rapport d’opération de diagnostic archéologique, Inrap Grand-Sud-Ouest, SRA Poitiers.

    Martins et al. 2021. Martins D., Rouquet J., Bougraud W., Garmi D., Renou J. et Véquaud B. - Une nécropole du haut Moyen Âge de tradition antique, Rue du Prieuré, Muron, Charente-Maritime, Rapport de fouille, Poitiers, Inrap Grand-Sud-Ouest, SRA Poitiers.

    Médard 2013. Médard F. - Étude d’un type vestimentaire : les coiffes, in : Lintz et Coudert 2013 : 120-133 et 277-287.

    Perez 2013. Perez E. - L’enfant au miroir des sépultures médiévales (Gaule, vie-xiie siècle), Thèse de doctorat, Université de Nice.

    Périn 2004. Périn P. - La nécropole mérovingienne de la basilique de Saint-Denis, Saint-Denis, de sainte Geneviève à Suger. Les découvertes archéologiques et les témoignages historiques, Les dossiers d’archéologie, 297 : 20-33.

    Périn 2009. Périn P. - Les tombes mérovingiennes de la basilique de Saint-Denis. Nouvelles recherches interdisciplinaires, in : Wamers E. (éd.), Glaube, Kult und Herrschaft. Phänomenen des Religiösen im 1. Jahrtausend n. Chr. in Mittel- und Nordeuropa, Actes des 59e Internationale Sachsensymposium und der Grundprobleme der frühgeschichtlichen Entwicklung im Mitteldonauraum : 173-183.

    Périn, à paraître. Périn P. (éd.) - Les tombes gallo-romaines et mérovingiennes de la basilique de Saint-Denis. Fouilles d’Édouard Salin (1953-1954 et janvier-février 1957) et de Michel Fleury (1957-1981). Nouvelles recherches (1999-2017), Paris.

    Renou 2018. Renou J. - Le pouvoir des anneaux : essais sur la parure digitale du haut Moyen Âge. Approche archéologique des objets du sud-ouest de la Gaule, Thèse de doctorat, Université Bordeaux Montaigne.

    Notes de bas de page

    1Nous remercions A. Rast-Eicher qui a proposé cette piste de réflexion lors de nos échanges pendant le colloque.

    2Le sexe est indéterminé par l’observation des ossements. Le sexe féminin est proposé par les archéologues d’après le mobilier.

    Auteurs

    • Wendy Bougraud

      UMR 5607 Ausonius, Bordeaux.

    • Julie Renou (collab.)

      FFLCH LEME USP, São Paulo.

    • David Martins (collab.)

      Inrap Nouvelle-Aquitaine et Outre-Mer.

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0

    Le texte seul est utilisable sous licence Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    Les modes de construction privée de l’Antiquité tardive en région Centre-Val de Loire

    Les modes de construction privée de l’Antiquité tardive en région Centre-Val de Loire

    Actes de la table-ronde d’Orléans, 20 octobre 2017

    Laurent Fournier (dir.)

    2022

    L’Antiquité tardive dans le centre et le centre-ouest de la Gaule (IIIe-VIIe siècles)

    L’Antiquité tardive dans le centre et le centre-ouest de la Gaule (IIIe-VIIe siècles)

    Tours 6-8 décembre 2018

    Marie-Pierre Chambon, Sylvie Crogiez-Pétrequin, Alain Ferdière et al. (dir.)

    2022

    Rencontre autour des typo-chronologies des tombes à inhumation

    Rencontre autour des typo-chronologies des tombes à inhumation

    Actes de la 11e Rencontre du Gaaf du 3 au 5 juin 2019 à Tours

    Philippe Blanchard, Jean-Philippe Chimier, Matthieu Gaultier et al. (dir.)

    2022

    Le prieuré Saint-Cosme près de Tours (La Riche, Indre-et-Loire)

    Le prieuré Saint-Cosme près de Tours (La Riche, Indre-et-Loire)

    Histoire et archéologie d’un monastère satellite de Saint-Martin de Tours

    Bruno Dufaÿ

    2022

    L’eau dans les villes d’Europe au Moyen Âge (IVe-XVe siècle) : un vecteur de transformation de l’espace urbain

    L’eau dans les villes d’Europe au Moyen Âge (IVe-XVe siècle) : un vecteur de transformation de l’espace urbain

    Actes du colloque, université de Tours, 21-23 octobre 2021

    Élisabeth Lorans, Thomas Pouyet et Gaël Simon (dir.)

    2023

    Se vêtir au premier Moyen Âge

    Se vêtir au premier Moyen Âge

    Actes des 41es Journées internationales de l’AFAM. Chartres (Eure-et-Loir) – 29 septembre au 2 octobre 2021. Vol. 1

    Bruno Bazin, François Capron, Alexis Corrochano et al. (dir.)

    2024

    L’archéologie des ve-xiie siècles en région Centre-Val de Loire

    L’archéologie des ve-xiie siècles en région Centre-Val de Loire

    Actes des 41es Journées internationales de l’AFAM. Chartres (Eure-et-Loir) – 29 septembre au 2 octobre 2021. Vol. 2

    Bruno Bazin, François Capron, Alexis Corrochano et al. (dir.)

    2024

    Marmoutier (Tours). De l’oratoire Notre-Dame au prieuré des Sept-Dormants

    Marmoutier (Tours). De l’oratoire Notre-Dame au prieuré des Sept-Dormants

    Recherches sur Tours volume 13

    Daniel Morleghem, Élisabeth Lorans et Jean-Hervé Foulon

    2024

    Voir plus de livres
    1 / 8
    Les modes de construction privée de l’Antiquité tardive en région Centre-Val de Loire

    Les modes de construction privée de l’Antiquité tardive en région Centre-Val de Loire

    Actes de la table-ronde d’Orléans, 20 octobre 2017

    Laurent Fournier (dir.)

    2022

    L’Antiquité tardive dans le centre et le centre-ouest de la Gaule (IIIe-VIIe siècles)

    L’Antiquité tardive dans le centre et le centre-ouest de la Gaule (IIIe-VIIe siècles)

    Tours 6-8 décembre 2018

    Marie-Pierre Chambon, Sylvie Crogiez-Pétrequin, Alain Ferdière et al. (dir.)

    2022

    Rencontre autour des typo-chronologies des tombes à inhumation

    Rencontre autour des typo-chronologies des tombes à inhumation

    Actes de la 11e Rencontre du Gaaf du 3 au 5 juin 2019 à Tours

    Philippe Blanchard, Jean-Philippe Chimier, Matthieu Gaultier et al. (dir.)

    2022

    Le prieuré Saint-Cosme près de Tours (La Riche, Indre-et-Loire)

    Le prieuré Saint-Cosme près de Tours (La Riche, Indre-et-Loire)

    Histoire et archéologie d’un monastère satellite de Saint-Martin de Tours

    Bruno Dufaÿ

    2022

    L’eau dans les villes d’Europe au Moyen Âge (IVe-XVe siècle) : un vecteur de transformation de l’espace urbain

    L’eau dans les villes d’Europe au Moyen Âge (IVe-XVe siècle) : un vecteur de transformation de l’espace urbain

    Actes du colloque, université de Tours, 21-23 octobre 2021

    Élisabeth Lorans, Thomas Pouyet et Gaël Simon (dir.)

    2023

    Se vêtir au premier Moyen Âge

    Se vêtir au premier Moyen Âge

    Actes des 41es Journées internationales de l’AFAM. Chartres (Eure-et-Loir) – 29 septembre au 2 octobre 2021. Vol. 1

    Bruno Bazin, François Capron, Alexis Corrochano et al. (dir.)

    2024

    L’archéologie des ve-xiie siècles en région Centre-Val de Loire

    L’archéologie des ve-xiie siècles en région Centre-Val de Loire

    Actes des 41es Journées internationales de l’AFAM. Chartres (Eure-et-Loir) – 29 septembre au 2 octobre 2021. Vol. 2

    Bruno Bazin, François Capron, Alexis Corrochano et al. (dir.)

    2024

    Marmoutier (Tours). De l’oratoire Notre-Dame au prieuré des Sept-Dormants

    Marmoutier (Tours). De l’oratoire Notre-Dame au prieuré des Sept-Dormants

    Recherches sur Tours volume 13

    Daniel Morleghem, Élisabeth Lorans et Jean-Hervé Foulon

    2024

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France
      ePub / PDF

      1Nous remercions A. Rast-Eicher qui a proposé cette piste de réflexion lors de nos échanges pendant le colloque.

      2Le sexe est indéterminé par l’observation des ossements. Le sexe féminin est proposé par les archéologues d’après le mobilier.

      Se vêtir au premier Moyen Âge

      X Facebook Email

      Se vêtir au premier Moyen Âge

      Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

      Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

      Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

      Se vêtir au premier Moyen Âge

      Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

      Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

      Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

      Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

      La syntaxe de l’email est incorrecte.

      Référence numérique du chapitre

      Format

      Bougraud, W. (2024). Les systèmes de coiffure dégagés dans les sépultures de la nécropole de la rue du prieuré à Muron (Charente-Maritime). In B. Bazin, F. Capron, A. Corrochano, & S. Joly (éds.), Se vêtir au premier Moyen Âge (1‑). Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France. https://doi.org/10.4000/13iaq
      Bougraud, Wendy. « Les systèmes de coiffure dégagés dans les sépultures de la nécropole de la rue du prieuré à Muron (Charente-Maritime) ». In Se vêtir au premier Moyen Âge, édité par Bruno Bazin, Capron François, Alexis Corrochano, et Stéphane Joly. Tours: Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France, 2024. https://doi.org/10.4000/13iaq.
      Bougraud, Wendy. « Les systèmes de coiffure dégagés dans les sépultures de la nécropole de la rue du prieuré à Muron (Charente-Maritime) ». Se vêtir au premier Moyen Âge, édité par Bruno Bazin et al., Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France, 2024, https://doi.org/10.4000/13iaq.

      Référence numérique du livre

      Format

      Bazin, B., Capron, F., Corrochano, A., & Joly, S. (éds.). (2024). Se vêtir au premier Moyen Âge (1‑). Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France. https://doi.org/10.4000/13ib1
      Bazin, Bruno, Capron François, Alexis Corrochano, et Stéphane Joly, éd. Se vêtir au premier Moyen Âge. Tours: Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France, 2024. https://doi.org/10.4000/13ib1.
      Bazin, Bruno, et al., éditeurs. Se vêtir au premier Moyen Âge. Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France, 2024, https://doi.org/10.4000/13ib1.
      Compatible avec Zotero Zotero

      1 / 3

      Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France

      Fédération pour l’édition de la Revue archéologique du Centre de la France

      • Mentions légales
      • Plan du site
      • Se connecter

      Suivez-nous

      • Flux RSS

      URL : https://journals.openedition.org/racf/972

      Email : feracf@wanadoo.fr

      Adresse :

      FERACF UMR 7324 CITERES-LAT

      MSH Val de Loire

      BP 60449

      37204

      Tours

      France

      OpenEdition
      • Candidater à OpenEdition Books
      • Connaître le programme OpenEdition Freemium
      • Commander des livres
      • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
      • CGU d’OpenEdition Books
      • Accessibilité : partiellement conforme
      • Données personnelles
      • Gestion des cookies
      • Système de signalement