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    Plan

    Plan détaillé Texte intégral Un renouveau historiographique et archivistique Un outil : la prosopographie Cadre chronologique et spatial Notes de bas de page

    Les secrétaires régionaux du Parti communiste français (1934-1939)

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Introduction

    p. 17-23

    Texte intégral Un renouveau historiographique et archivistique Un outil : la prosopographie Cadre chronologique et spatial Notes de bas de page

    Texte intégral

    Mes fonctions de secrétaire régional devaient durer près de quatre ans. Je me suis toujours félicité d’avoir pu les assumer dans ma jeunesse, car je n’en connais pas de plus propices à la formation d’un dirigeant communiste1.
    Être dirigeant régional, tâche ingrate entre toute2.

    1Ces deux citations d’Étienne Fajon et d’Amand Brault invitent à observer et tenter de comprendre la vie et la fonction des secrétaires régionaux du Parti communiste français (PCF), militants à la charnière entre la direction du parti (le centre) et la base militante (la périphérie). Ayant le rôle d’interface de l’organisation entre base et sommet, ils constituent pourtant ces « grands absents de l’historiographie3 », longtemps négligés par les études sur le PCF.

    2Le secrétaire régional est donc celui qui, théoriquement choisi parmi les militants locaux, avec l’aval du centre, prend la direction d’une « région » du PCF, structure qui succéda à partir de 1924-1925 aux anciennes fédérations. En tant que dirigeant du comité régional, il est le premier responsable du parti à l’échelle locale. Il s’agit d’étudier et analyser les fonctions « politiques » des secrétaires régionaux du Parti. Ainsi nous limitons notre champ d’investigation à la structure partisane, même si ces militants peuvent détenir des responsabilités dans d’autres structures qui forment la « galaxie communiste4 ».

    Un renouveau historiographique et archivistique

    3Ce travail permet d’éclairer certains aspects du Front populaire. Ce « métaévénement5 », qui suscita une très riche historiographie, est un moment de lutte antifasciste et de défense de la démocratie, au cœur de la grande dépression et de la montée des fascismes. Il associe d’importantes conquêtes sociales obtenues à travers les luttes, qui se conjuguent avec un temps électoral et une expérience gouvernementale inédite qui donne toute son intensité au « printemps 36 ». Moment politique, social et culturel, le Front populaire s’inscrit dans « l’ère des masses », selon la formule d’Éric Hobsbawm, où les mobilisations populaires jouent un rôle déterminant. Pour les communistes, moteurs de cette dynamique, c’est l’heure de la nationalisation, de l’insertion dans le modèle politique républicain et de la transformation du parti en organisation de masse6. Ce moment du Front populaire s’inscrit aussi au sein de l’historiographie du communisme, de l’Internationale communiste (IC ou Komintern) et du PCF.

    4Si le Komintern devient progressivement un outil de la politique étrangère soviétique, il serait fâcheux de le considérer comme une simple machine d’enregistrement stalinienne et totalitaire. Le débat ou la controverse y existent bien, sous des formes plus ou moins explicites, jusque dans les années 1930. Si la mainmise du PC soviétique et de son secrétaire général Staline est certaine, ce n’est pas pour autant que l’Internationale devient appareil monolithique aux rouages parfaitement huilés. Les controverses au sein de sa direction lors de la mise en place de la stratégie des Fronts populaires l’illustrent parfaitement : si le rôle moteur du parti communiste français est certain, celui-ci agit aussi en fonction des marges de manœuvre que lui accorde l’IC. L’historiographie a bien montré les oppositions qui se font jour, entre tenants d’une ligne « ouverte », qui encouragent les communistes français et considèrent le Front populaire comme un possible moment d’innovation politique, et d’autres dirigeants qui se montrent beaucoup plus méfiants. Staline se tient prudemment en retrait, mais arbitre en approuvant tacitement ou en annonçant brutalement un virage à prendre (comme en septembre 1939).

    5La période récente ne voit s’éteindre ni l’intérêt des chercheurs, ni celui du public, à l’égard de l’histoire du communisme français. Pas d’« impasse », donc, à laquelle conduirait cette historiographie7. Les dernières recherches renouvellent l’histoire du communisme et du PCF. Ces travaux intègrent les apports de la socio-histoire, explorent, autour du parti, la galaxie communiste et les multiples facettes du militantisme, utilisent avec bonheur l’histoire globale et les jeux d’échelles8. C’est dans cette dynamique que nous choisissons de nous placer en nous intéressant aux secrétaires régionaux du PCF, dans la continuité des principaux travaux de ce type qui se penchaient sur l’encadrement et la fabrique du cadre communiste9. Nicolas Aubin avait esquissé les premiers travaux sur les secrétaires régionaux des années trente10. Notre travail trouve également un écho dans la vaste enquête récemment lancée par Claude Pennetier et Bernard Pudal11, à savoir une histoire sociale du politique qui s’intéresse aux hommes et aux femmes au sein de leur espace politique, social et culturel.

    6Ajoutons, dans le domaine de l’archive, un accès toujours plus grand et aisé, notamment facilité par des politiques de numérisation ambitieuses. La Maison des sciences de l’homme de Dijon, via son portail Pandor, permet ainsi l’accès aux archives communistes de l’entre-deux-guerres. Peu d’organisations politiques offrent un si ample champ archivistique à moissonner, un « patrimoine dormant » qui ne demande qu’à être réveillé12. Ce travail a été réalisé à partir du dépouillement des archives de l’Internationale communiste13, des archives de surveillance et de répression14, des questionnaires biographiques du parti communiste (les « bios15 ») que remplissaient les militants accédant aux responsabilités, des mémoires de militants – pas seulement communistes. Le visionnage de films de fiction comme d’actualité, la lecture de la presse communiste, aussi bien locale que nationale, des brochures produites par le PCF, ainsi que la consultation de certains fonds de dirigeants, complètent ce panorama des sources.

    Un outil : la prosopographie

    7Les acteurs locaux sont donc au centre de cette histoire. Il s’agit de mener un subtil jeu d’équilibre entre la grande histoire et la micro-histoire, restituer la « chair humaine » chère à Marc Bloch sans en faire une indigestion, sans perdre de vue les grands enjeux, les grands débats, les stratégies. La démarche prosopographique nous a donc semblé pertinente pour étudier de tels enjeux. Bien entendu, adopter une telle démarche, à l’échelle d’un parti, peut conduire, à travers la sélection d’un échantillon, à se focaliser sur des élites militantes. Tel semble être assurément le cas ici, puisque la nature même du corpus implique la responsabilité à une échelle importante de l’organisation. Pour autant, la reconstitution montre que ces militants correspondent aux « élites obscures16 ». Si les secrétaires régionaux font partie d’un groupe de responsables politiques, qu’il ne faut donc pas assimiler faussement à « la base », ils sont issus des classes « subalternes » et ce travail fait émerger des trajectoires passées sous les radars de l’historiographie. Faut-il préciser que nous ne prétendons pas à l’exhaustivité ? Même un recoupement rigoureux des principaux ensembles archivistiques ne permet pas de réaliser une « prosopographie totale », qui ne peut être qu’illusoire. Il s’agit donc ici d’étudier les secrétaires régionaux pour ce qu’ils sont, dans ce qu’ils apportent à la « grande » histoire de leur parti et de leur temps, mais aussi d’inverser l’angle de vue et de mettre en corrélation les impacts des politiques suivies par la direction communiste sur le parcours et les vies des militants locaux. Une histoire vue d’en bas ? Certainement, s’il s’agit de lire le politique en portant attention aux individus17 et à leur environnement local.

    Cadre chronologique et spatial

    8Considérant comme bien d’autres historiens l’année 1934 comme celle du « grand tournant » du mouvement communiste18, nous avons choisi d’en faire le point de départ de notre étude. C’est en effet « à ce moment que l’on assiste à un remaniement général du discours communiste et de l’activité des différentes organisations de la mouvance communiste19 ». Bien que les causes et conséquences de ce tournant aient déjà été largement étudiées, il paraît néanmoins nécessaire d’en rappeler les principaux aspects.

    9L’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler en Allemagne en janvier 1933 et l’écrasement du mouvement ouvrier dans ce pays provoquent une secousse dans l’ensemble du mouvement communiste, particulièrement européen. Se met alors en place un mouvement d’évolution tactique et stratégique sous l’effet de la « triple-interaction20 » entre la politique extérieure de l’URSS à la recherche d’une alliance avec les « démocraties bourgeoises », les pressions unitaires à la base des partis communistes21, et les débats internes au sein de l’Internationale communiste. Ajoutons la polarisation du monde ouvrier et ses réactions face à la crise des années 193022. Il nous paraît essentiel en effet de ne pas chercher d’explication mono-causale au tournant antifasciste des PC et du Komintern. Tout comme il n’est pas le simple reflet d’une spontanéité unitaire des masses ouvrières, il n’est pas non plus le simple effet de la recherche de sécurité de l’URSS stalinienne. La situation française présente donc dès 1934 une spécificité certaine dans l’univers communiste. La France sert de terrain expérimental, de laboratoire pour la politique qui va être plus tard suivie par l’IC officiellement à l’été 1935. Le PCF se hisse, malgré les obstacles, entre 1934 et 1936 au rang de modèle à suivre. La réaction populaire et unitaire antifasciste, organisée à partir du 12 février 1934 notamment par les syndicats, en réponse à ce qui est perçu à gauche comme une tentative de coup de force fasciste le 6 du même mois, provoque, nous l’avons dit, secousses et réflexions dans les appareils militants. Le PCF, qui campe sur ses positions « classe contre classe » durant une bonne partie du début de l’année, inaugure dès avant l’été une véritable inflexion dans son discours et ses pratiques, officialisée par la Conférence nationale d’Ivry de la fin juin 1934, proposant l’unité dans l’action avec les socialistes qui est effective en juillet. Quelques mois plus tard, en octobre 1934, il prolonge cette démarche par l’ouverture de l’alliance antifasciste aux radicaux avec l’inauguration d’une formule qui fera date : « un front populaire pour le pain, la paix, la liberté ». Ce tournant connaît sa consécration avec le VIIe congrès de l’Internationale communiste à l’été 1935. Lors de ce congrès la délégation française est la plus nombreuse, les discours de ses dirigeants sont ovationnés. La stratégie de front populaire antifasciste devient la ligne à suivre par toutes les sections. Bien entendu ces changements « ne sont pas sans susciter trouble et perplexité dans la famille communiste, notamment parmi les cadres du Komintern23 », et suscitent des débats parfois très vifs au sein de l’IC et de ses sections. Ce moment Front populaire 1934-1938 constitue la temporalité centrale de ce livre. Toutefois, c’est en se reposant sur plusieurs considérations que cette étude s’arrête au mois de septembre 1939. Si le Front populaire, qui « s’achève dans de rudes affrontements de classe à la fin 193824 », n’existe plus véritablement depuis le printemps de cette année, le PCF continue de se réclamer de ce projet politique et de se prétendre son meilleur champion. L’union de la nation française, l’alliance avec les classes moyennes – mais de plus en plus, surtout, l’unité ouvrière –, la place centrale accordée au combat antifasciste ne disparaissent pas du discours et de la stratégie communistes avec la « pause » de février 1937 décidée par Léon Blum, la constitution du gouvernement d’Édouard Daladier au printemps 1938 ou encore la répression de la grève générale du 30 novembre de cette année. Nous sommes donc bien toujours dans la même séquence historique du point de vue du PCF. En revanche, la période de l’interdiction du parti, rendue officielle le 27 septembre 1939, marque une rupture tant du point de vue organisationnel – passage de la légalité à la clandestinité – que politique – ligne officielle de la « guerre impérialiste » par l’IC, adoptée par le PC début octobre, qui implique un virage à 180 degrés par rapport à la ligne politique précédente. Ainsi le « bloc » allant de l’année 1934 à 1939 présente une cohérence certaine.

    10Cette étude porte sur l’ensemble du territoire métropolitain25. Elle s’appuie bien entendu sur les nombreuses monographies existantes, qui s’attachent à étudier le communisme à l’échelle locale. Sans les négliger et sans laisser de côté les spécificités régionales, nous nous efforcerons, en allant plus loin, de déceler une certaine unité des trajectoires et des pratiques dans le territoire métropolitain. Nous nous inscrivons dans le sillage des recommandations formulées il y a quelques années par Michel Hastings26. Pour éviter la parcellisation du communisme étudié, il faut tendre à un continuel effort de comparaison et d’homogénéisation, faire émerger le projet politique plus général. Et ce n’est que de cette façon que les spécificités, l’« exemplarité de l’écart à la norme » peuvent être soulevées.

    11En reconstituant le corpus des secrétaires régionaux du PCF des années de Front populaire, il s’agit de mener une réflexion sur les cadres intermédiaires permettant de marier histoire sociale et politique, histoire par le bas et par le haut. Au-delà d’une approche strictement prosopographique, notre travail permet de répondre à plusieurs interrogations liées à la politique communiste de Front populaire en s’inscrivant dans une histoire sociale du politique. En effet, à travers l’étude du corpus, il s’agit de voir et de comprendre comment la politique du cadre thorézien impulsée par la direction27 se met en place, se décline localement, voire se vérifie (ou pas). Et de voir comment le contrôle du centre s’accentue dans une période d’homogénéisation politique marquée par la rencontre entre le PCF et la République. Il ne faut pas négliger les succès, les défis et les épreuves que connaît l’institution partisane lors de ces années : transformation en partie de masse, nationalisation du discours et de l’ancrage, mais aussi la Guerre d’Espagne et finalement l’essoufflement de la dynamique de Front populaire, qui culmine avec la chute du Front populaire puis en 1939 l’interdiction du parti. Mais que signifient ces événements à l’échelle locale ? Comment le corps des secrétaires régionaux vit-il, interprète-t-il, agit-il face à ces processus et ces tournants ou ruptures ? En somme, si notre sujet d’étude est le secrétaire régional du PCF, une description figée ne saurait se suffire à elle-même. En insérant les militants étudiés dans leur époque, leur société et leur parti, nous souhaitons éclairer un moment de l’histoire de France, de l’international au local, tout en mettant des visages sur le militantisme communiste français d’alors.

    12Notre propos se développe en trois axes. Le premier est une présentation des secrétaires régionaux, à la fois « théorique » et du corpus. Un second axe décrit le parcours de ces militants, l’exercice concret de leur fonction, s’attachant à décrypter leur quotidien. Sont interrogées également la question du mouvement ou de la stabilité de ces directions régionales, celle de leur ancrage dans les territoires, ainsi que les modalités de sortie de la fonction. Enfin, un troisième et dernier axe se concentre sur les secrétaires régionaux face aux grands enjeux du Front populaire, de leur inscription dans un parti de masse jusqu’à l’interdiction de leur parti en septembre 1939.

    Notes de bas de page

    1 FAJON Étienne, Ma vie s’appelle liberté, Paris, Robert Laffont, 1976, p. 59.

    2 RGASPI 517/1/1819, feuillet 33, Rapport régional de la région Picarde, 24 juin 1936, par Amand Brault, secrétaire régional.

    3 Pour reprendre les mots d’Aubin Nicolas, « Le chaînon manquant. Les cadres intermédiaires du Parti communiste en Basse-Seine dans l’entre-deux-guerres », Communisme, n° 69, 2002, p. 89.

    4 Expression reprise à Roger Martelli. La notion de galaxie reflète la pluralité d’organisations communistes ; nous l’écrirons désormais sans guillemet.

    5 « Métaévénement constitué de nombreux événements majeurs », WOLIKOW Serge, « Le Front populaire : quel événement ? Historiographie et actualité des recherches sur le Front populaire », dans VIGNA Xavier, VIGREUX Jean et WOLIKOW Serge (dir.), Le pain, la paix, la liberté, expériences et territoires du Front populaire, La Dispute/Éditions sociales, 2006, p. 18.

    6 Parmi les travaux les plus récentes : CANDAR Gilles et MORIN Gilles (dir.), Les deux France du Front populaire, l’Harmattan, 2008 ; VIGNA Xavier, VIGREUX Jean et WOLIKOW Serge (dir.), Le pain, la paix, la liberté, op. cit. ; VIGREUX Jean, Histoire du Front populaire. L’échappée belle, Tallandier, 2016 ; WOLIKOW Serge, Le monde du Front populaire, Le Cherche Midi, 2016.

    7 BOSWELL Laird, « L’historiographie du communisme français est-elle une impasse ? », Revue française de science politique, n° 55, mai 2005 p. 919-933.

    8 DULLIN Sabine et STUDER Brigitte (dir.), « Communisme transnational », Monde(s), n° 10, 2016 ; DUCOULOMBIER Romain et VIGREUX Jean (dir.), Le PCF, un parti global (1919-1989). Approches transnationales et comparées, Dijon, EUD, 2019.

    9 Lire notamment PUDAL Bernard, Prendre parti. Pour une sociologie historique du PCF, Paris, PFNSP, 1989 et BOULLAND Paul, Des vies en rouge. Militants, cadres et dirigeants du PCF (1944-1981), Ivry-sur-Seine, Éditions de l’Atelier/Éditions ouvrières, 2016.

    10 AUBIN Nicolas, Paris-province ou Interactions, tensions et concordances entre directions communistes nationale et régionale : l’exemple de la Basse-Seine entre les deux guerres, mémoire de DEA, Université de Nanterre, 1998.

    11 PENNETIER Claude et PUDAL Bernard (dir.), Le sujet communiste. Identités militantes et laboratoires du « moi », Rennes, PUR, 2014, p. 169.

    12 VIGREUX Jean, « 1990-2010 : archives et écriture(s) de l’histoire du PCF » in POIRRIER Philippe et LAUVERNIER Julie (dir.) « Historiographie & archivistique. Écriture et méthodes de l’histoire à l’aune de la mise en archives », Territoires contemporains, nouvelle série, n° 2, 2011.

    13 Portail Archives Politiques Recherches Indexation Komintern et Fonds français. [https://pandor.ubourgogne.fr/pages/paprika2f.html] ; LAHU Corentin et VIGREUX Jean, « Paprik@2F et les archives françaises du Komintern. Un premier bilan », in MANESSIS Dimitri et ROUBAUD-QUASHIE Guillaume (dir.), Empreintes rouges. Nouvelles perspectives pour l’histoire du communisme français, Rennes, PUR, 2018, p. 221-230.

    14 CHALLÉAT-FONCK Violaine, « Le fonds des Archives nationales. Des archives publiques de la surveillance et de la répression aux archives privées du communisme », in MANESSIS Dimitri et ROUBAUD-QUASHIE Guillaume (dir.), op. cit., p. 177-190 ; COEURÉ Sophie, La mémoire spoliée. Les archives des Français, butin de guerre nazi puis soviétique, Éditions Payot & Rivages, 2007 et FONCK Bertrand, SERVANT Hélène et CŒURÉ Sophie (dir.), Les « fonds de Moscou ». Regards sur les archives rapatriées de Russe et les saisies de la Seconde Guerre mondiale, Rennes, PUR, 2019.

    15 Lire les travaux de C. Pennetier et B. Pudal, notamment « La politique d’encadrement : l’exemple français », in DREYFUS Michel, GROPPO Bruno, INGERFLOM Claude et al., Le siècle des communismes, Paris, Éditions de l’Atelier, 2000, p. 359-368, et sous leur direction, Autobiographies, autocritiques, aveux dans le monde communiste, Paris, Belin, 2002.

    Une partie de ces dossiers est aujourd’hui conservée au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains. D’autres, conservés à Moscou, nous ont été transmis par Corentin Lahu.

    16 PUDAL Bernard, « Compte rendu du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français », Politix, n° 2, 1989, p. 172.

    17 MONIER Frédéric et PETITEAU Nathalie, introduction à ENGELS Jean Ivo, MONIER Frédéric et PETITEAU Nathalie (dir.), La politique vue d’en bas : pratiques privées, débats publics dans l’Europe contemporaine (XIXeXXe siècles), Paris, Armand Colin, 2011, p. 21.

    18 Par exemple AGOSTI Aldo, « Le Front populaire dans le champ des gauches européennes », in MORIN Gilles et RICHARD Gilles (dir.), Les deux France du Front populaire, Paris, l’Harmattan, 2008, p. 41.

    19 WOLIKOW Serge, « La réintégration de la famille politique communiste dans les sociétés politiques de l’Europe occidentale dans les années trente. Les partis communistes au temps du Front populaire entre succès et crise d’identité » in Les familles politiques en Europe occidentale au XXe siècle, Rome, École française de Rome, 2000, p. 155. Certes, le terme de « tournant » ne doit pas être sur-interprété : voir les précautions d’usage présentées par WOLIKOW Serge, « Le Front populaire comme orientation stratégique du mouvement communiste », Cahiers d’histoire de l’Institut de recherches marxistes, n° 27, 1987, p. 10.

    20 MC DERMOTT Kevin et AGNEW Jeremy, The Comintern, a History of International Communism from Lenin to Stalin, Basingstoke-Londres, MacMillan, 1996, p. 129.

    21 « Des rangs militants se levait une aspiration à l’unité des gauches, par-delà la faille béante creusée en 1920 DELALANDE Nicolas, « Nouvelle donne », in BOUCHERON Patrick (dir.), Histoire mondiale de la France, Paris, Seuil, 2018, p. 831.

    22 VIGNA Xavier, Histoire des ouvriers en France au XXe siècle, Paris, Perrin, 2012, p. 117-118.

    23 WOLIKOW Serge, « La réintégration... », op. cit., p. 158.

    24 VIGNA Xavier, Histoire des ouvriers..., op. cit., p. 119.

    25 Avec la Corse. Nous avons volontairement laissé de côté les colonies et protectorats français et l’Algérie considérant que ces territoires possèdent des spécificités qui sont trop importantes et qui auraient nécessité un net élargissement de notre étude. Lire RUSCIO Alain, Les Communistes et l’Algérie, La Découverte, 2019. Une thèse est en préparation : DREURE Éloïse, Paris-Moscou-Alger, naissance et affirmation du mouvement communiste algérien, 1920-1939, Université Bourgogne Franche-Comté.

    26 HASTINGS Michel, « Le communisme saisi par l’anthropologie », Communisme, n° 45-46, 1996, p. 106.

    27 PUDAL Bernard, Prendre parti..., op. cit.

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    1 FAJON Étienne, Ma vie s’appelle liberté, Paris, Robert Laffont, 1976, p. 59.

    2 RGASPI 517/1/1819, feuillet 33, Rapport régional de la région Picarde, 24 juin 1936, par Amand Brault, secrétaire régional.

    3 Pour reprendre les mots d’Aubin Nicolas, « Le chaînon manquant. Les cadres intermédiaires du Parti communiste en Basse-Seine dans l’entre-deux-guerres », Communisme, n° 69, 2002, p. 89.

    4 Expression reprise à Roger Martelli. La notion de galaxie reflète la pluralité d’organisations communistes ; nous l’écrirons désormais sans guillemet.

    5 « Métaévénement constitué de nombreux événements majeurs », WOLIKOW Serge, « Le Front populaire : quel événement ? Historiographie et actualité des recherches sur le Front populaire », dans VIGNA Xavier, VIGREUX Jean et WOLIKOW Serge (dir.), Le pain, la paix, la liberté, expériences et territoires du Front populaire, La Dispute/Éditions sociales, 2006, p. 18.

    6 Parmi les travaux les plus récentes : CANDAR Gilles et MORIN Gilles (dir.), Les deux France du Front populaire, l’Harmattan, 2008 ; VIGNA Xavier, VIGREUX Jean et WOLIKOW Serge (dir.), Le pain, la paix, la liberté, op. cit. ; VIGREUX Jean, Histoire du Front populaire. L’échappée belle, Tallandier, 2016 ; WOLIKOW Serge, Le monde du Front populaire, Le Cherche Midi, 2016.

    7 BOSWELL Laird, « L’historiographie du communisme français est-elle une impasse ? », Revue française de science politique, n° 55, mai 2005 p. 919-933.

    8 DULLIN Sabine et STUDER Brigitte (dir.), « Communisme transnational », Monde(s), n° 10, 2016 ; DUCOULOMBIER Romain et VIGREUX Jean (dir.), Le PCF, un parti global (1919-1989). Approches transnationales et comparées, Dijon, EUD, 2019.

    9 Lire notamment PUDAL Bernard, Prendre parti. Pour une sociologie historique du PCF, Paris, PFNSP, 1989 et BOULLAND Paul, Des vies en rouge. Militants, cadres et dirigeants du PCF (1944-1981), Ivry-sur-Seine, Éditions de l’Atelier/Éditions ouvrières, 2016.

    10 AUBIN Nicolas, Paris-province ou Interactions, tensions et concordances entre directions communistes nationale et régionale : l’exemple de la Basse-Seine entre les deux guerres, mémoire de DEA, Université de Nanterre, 1998.

    11 PENNETIER Claude et PUDAL Bernard (dir.), Le sujet communiste. Identités militantes et laboratoires du « moi », Rennes, PUR, 2014, p. 169.

    12 VIGREUX Jean, « 1990-2010 : archives et écriture(s) de l’histoire du PCF » in POIRRIER Philippe et LAUVERNIER Julie (dir.) « Historiographie & archivistique. Écriture et méthodes de l’histoire à l’aune de la mise en archives », Territoires contemporains, nouvelle série, n° 2, 2011.

    13 Portail Archives Politiques Recherches Indexation Komintern et Fonds français. [https://pandor.ubourgogne.fr/pages/paprika2f.html] ; LAHU Corentin et VIGREUX Jean, « Paprik@2F et les archives françaises du Komintern. Un premier bilan », in MANESSIS Dimitri et ROUBAUD-QUASHIE Guillaume (dir.), Empreintes rouges. Nouvelles perspectives pour l’histoire du communisme français, Rennes, PUR, 2018, p. 221-230.

    14 CHALLÉAT-FONCK Violaine, « Le fonds des Archives nationales. Des archives publiques de la surveillance et de la répression aux archives privées du communisme », in MANESSIS Dimitri et ROUBAUD-QUASHIE Guillaume (dir.), op. cit., p. 177-190 ; COEURÉ Sophie, La mémoire spoliée. Les archives des Français, butin de guerre nazi puis soviétique, Éditions Payot & Rivages, 2007 et FONCK Bertrand, SERVANT Hélène et CŒURÉ Sophie (dir.), Les « fonds de Moscou ». Regards sur les archives rapatriées de Russe et les saisies de la Seconde Guerre mondiale, Rennes, PUR, 2019.

    15 Lire les travaux de C. Pennetier et B. Pudal, notamment « La politique d’encadrement : l’exemple français », in DREYFUS Michel, GROPPO Bruno, INGERFLOM Claude et al., Le siècle des communismes, Paris, Éditions de l’Atelier, 2000, p. 359-368, et sous leur direction, Autobiographies, autocritiques, aveux dans le monde communiste, Paris, Belin, 2002.

    Une partie de ces dossiers est aujourd’hui conservée au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains. D’autres, conservés à Moscou, nous ont été transmis par Corentin Lahu.

    16 PUDAL Bernard, « Compte rendu du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français », Politix, n° 2, 1989, p. 172.

    17 MONIER Frédéric et PETITEAU Nathalie, introduction à ENGELS Jean Ivo, MONIER Frédéric et PETITEAU Nathalie (dir.), La politique vue d’en bas : pratiques privées, débats publics dans l’Europe contemporaine (XIXeXXe siècles), Paris, Armand Colin, 2011, p. 21.

    18 Par exemple AGOSTI Aldo, « Le Front populaire dans le champ des gauches européennes », in MORIN Gilles et RICHARD Gilles (dir.), Les deux France du Front populaire, Paris, l’Harmattan, 2008, p. 41.

    19 WOLIKOW Serge, « La réintégration de la famille politique communiste dans les sociétés politiques de l’Europe occidentale dans les années trente. Les partis communistes au temps du Front populaire entre succès et crise d’identité » in Les familles politiques en Europe occidentale au XXe siècle, Rome, École française de Rome, 2000, p. 155. Certes, le terme de « tournant » ne doit pas être sur-interprété : voir les précautions d’usage présentées par WOLIKOW Serge, « Le Front populaire comme orientation stratégique du mouvement communiste », Cahiers d’histoire de l’Institut de recherches marxistes, n° 27, 1987, p. 10.

    20 MC DERMOTT Kevin et AGNEW Jeremy, The Comintern, a History of International Communism from Lenin to Stalin, Basingstoke-Londres, MacMillan, 1996, p. 129.

    21 « Des rangs militants se levait une aspiration à l’unité des gauches, par-delà la faille béante creusée en 1920 DELALANDE Nicolas, « Nouvelle donne », in BOUCHERON Patrick (dir.), Histoire mondiale de la France, Paris, Seuil, 2018, p. 831.

    22 VIGNA Xavier, Histoire des ouvriers en France au XXe siècle, Paris, Perrin, 2012, p. 117-118.

    23 WOLIKOW Serge, « La réintégration... », op. cit., p. 158.

    24 VIGNA Xavier, Histoire des ouvriers..., op. cit., p. 119.

    25 Avec la Corse. Nous avons volontairement laissé de côté les colonies et protectorats français et l’Algérie considérant que ces territoires possèdent des spécificités qui sont trop importantes et qui auraient nécessité un net élargissement de notre étude. Lire RUSCIO Alain, Les Communistes et l’Algérie, La Découverte, 2019. Une thèse est en préparation : DREURE Éloïse, Paris-Moscou-Alger, naissance et affirmation du mouvement communiste algérien, 1920-1939, Université Bourgogne Franche-Comté.

    26 HASTINGS Michel, « Le communisme saisi par l’anthropologie », Communisme, n° 45-46, 1996, p. 106.

    27 PUDAL Bernard, Prendre parti..., op. cit.

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