La restitution des monuments funéraires de Divio
Réflexions autour des collections lapidaires du musée archéologique de Dijon
p. 435-447
Résumés
Derniers vestiges d’un paysage monumental encore mal connu, les blocs d’architecture conservés au musée archéologique de Dijon proviennent en majorité du domaine funéraire. Si certains se rattachent sans équivoque à la catégorie des stèles ou des monuments modestes, d’autres paraissent provenir de constructions de plus grande envergure. C’est le cas de trois monuments parmi les plus connus de Divio antique – ceux « du scribe », « du boucher » et « du togatus ». Leur réexamen permet d’aborder les questions de restitution et de chronologie, et amène à s’interroger sur les dynamiques monumentales dont les élites locales sont peut-être à l’origine.
Carved stones from the archaeological museum of Dijon are the only actual remains of the ancient architecture of Divio. Most of them come from a funerary context. Some of these stones fall into the category of stelae or modest monuments, whereas others appear to come from larger constructions. This paper aims to examine three of them – the monuments of “the scribe”, of “the butcher” and of “the togatus”. Their re-examination makes it possible to tackle the questions of restitution and chronology, and leads us to wonder about the monumental dynamics which were probably ordered by local elites.
Entrées d’index
Mots-clés : Divio, monument funéraire, membra disjecta, architecture, élites locales
Keywords : Divio, funerary monument, membra disjecta, architecture, local elites
Texte intégral
1En l’absence de vestiges monumentaux conservés dans le paysage dijonnais1, la collection lapidaire constituée au xixe siècle à partir des spolia du rempart tardoantique ne représente rien de moins que les derniers témoignages d’une architecture encore mal connue dans l’agglomération lingonne2. Bien sûr, paradoxe récurrent, le castrum qui a protégé ces membra disjecta d’une récupération plus destructrice, les a aussi définitivement déconnectés de leur contexte originel. Leur approche n’en est pas facilitée. Dans une perspective qui continue à estomper le « retard » autrefois pointé du doigt dans l’étude des ensembles nord-gaulois3, le réexamen du matériel lapidaire conservé au musée archéologique de Dijon permet néanmoins de travailler à la restitution de plusieurs monuments, en particulier ceux liés à la sphère funéraire.
2La démarche a plus d’un intérêt. S’inscrivant d’abord dans la continuité de travaux anciens ou plus récents consacrés aux blocs sculptés de Divio4, elle permet d’enrichir le catalogue des monuments antiques tout en autorisant une analyse poussée des détails stylistiques et ornementaux. Elle amène aussi à se questionner sur les dynamiques architecturales et à les contextualiser plus largement à l’échelle des Gaules et des Germanies.
Le monument « du scribe »
3Le monument usuellement désigné comme celui « du scribe » ou « du jeune homme » fait partie des pièces les plus fameuses de la collection dijonnaise, sans doute en raison de son très bon état de conservation ou des publications qui lui ont plusieurs fois été consacrées5. Dans son état actuel, il se présente sous forme d’une niche monumentale – ou, plus exactement, d’une portion de celle-ci – cantonnée à droite par un pilier à trois faces (fig. 1). Au cœur du monument, un personnage d’une taille à peine inférieure au réel est exécuté en très haut-relief. Il se détache d’un fond, recouvert d’un drapé, et se tient sous un plafond décoré d’un culot de trois feuilles, délimité par une bordure lisse. La figure est celle d’un jeune homme, le corps de trois-quarts face, le visage de profil. Vêtu d’un manteau qui descend jusqu’à mi-mollet, il tient, ouvert contre lui, le paquet de tablettes de cire qui lui a valu l’une de ses appellations traditionnelles.
4Toute la partie droite est le support d’un décor foisonnant. Le pilier corinthisant qui se trouve en position d’ante est orné d’épais candélabres, tout comme le pilastre d’angle à l’arrière du monument. Sur le côté droit, l’espace restant entre les fûts est le support d’une composition verticale empruntée au répertoire de la peinture murale6 ; divers objets sont suspendus à un ruban, parmi lesquels un panier, des crotales ou encore un masque tragique coiffé d’un curieux bicorne végétal.
Fig. 1 — Monument « du scribe », face principale et côté droit.

L. : 70 cm ; h. : 180 cm ; ép. : 60 cm.
Clichés : M. Ribolet.
5Les ornements architecturaux permettent ici d’affiner une datation qu’on a, à raison, toujours voulu situer au-delà du milieu du iie siècle7 (Deyts, 1971, p. 356 ; Durin, 2011). D’emblée, le recours à des compositions de candélabres ou d’objets suspendus s’inscrit dans une tendance qui voit la multiplication de ces solutions ornementales sur les supports verticaux – au détriment des habituelles cannelures – principalement aux époques tardo-antonine et sévérienne8. La présence d’un rinceau de feuilles terminées en volutes, au sommet de la niche, renvoie aux mêmes horizons chronologiques, cette variante végétalisée de la file de postes ne paraissant pas s’imposer avant la deuxième moitié, voire le dernier tiers, du iie siècle9. Du côté du traitement végétal, le caractère encore discret des creusements, ainsi que le modelé convexe de certaines feuilles doivent peut-être nous retenir de proposer une datation trop avancée pour le monument, l’ancrant plutôt dans le dernier tiers du iie siècle10. Au plafond de la niche, le culot de feuilles dressées ne suggère pas autre chose. Défini par de fortes côtes axiales à peine évasées dessinant un calice et orientant le regard vers les lobes intérieurs, il est comparable à des décors du Schulreliefpfeiler de Neumagen, pour lequel on admet une datation commodienne (Numrich, 1997). Risquons ici une analogie avec les chapiteaux corinthiens nord-gaulois, pour rapprocher ces culots d’acanthes et, surtout, le dessin de leurs nervures, des « calices en forme de berceau » dont l’apparition a jadis été située par H. Kähler dans la deuxième moitié du iie siècle11.
6Tel qu’on l’observe aujourd’hui, la niche « du scribe » n’est qu’une portion d’un monument à l’origine plus imposant, bûché au moment de la construction du castrum : les traces de la retaille sont d’ailleurs visibles par endroits. Esquisser le monument dans toute sa hauteur est rendu relativement aisé grâce aux travaux sur la typologie des monuments funéraires des Gaules qui se sont multipliés au cours des dernières décennies (Numrich, 1997 ; Scholz, 2012)12. L’édicule, dont on conserve ici la partie droite, devait s’élever au-dessus d’un podium mouluré sur lequel figurait certainement l’épitaphe. En partie haute, il faut probablement le couronner d’un entablement complet, d’un fronton triangulaire ou cintré éventuellement encadré par des acrotères et d’une toiture à écailles terminée par un chapiteau de petites dimensions – dans une disposition analogue à ce qui peut être observé, à titre de comparaison, sur la stèle A. 182 exposée dans les salles du musée archéologique de Dijon13. Ainsi restitué, le monument s’inscrit dans la catégorie des mausolées à édicule in antis14 plutôt que dans celle des stèles monumentales à laquelle on a parfois préféré le rattacher15.
7Restituer toute la largeur du monument pose davantage de difficultés, avec comme question décisive la présence ou non d’un second personnage en direction duquel le premier serait tourné. Deux arguments dissuadent ici de procéder par symétrie. D’abord, on ne peut ajouter un deuxième pan au drapé suspendu en arrière-plan sans un dispositif d’accroche central – un oscillum ou un pilastre. Le culot de naissance du rinceau de feuilles, en partie haute de l’édicule, doit par ailleurs être situé sur axe ou un entraxe, ce qui empêche de le dupliquer directement sur la gauche.
8Sur la base de ces remarques, on peut envisager deux solutions (fig. 2). La première revient à considérer l’édicule actuel comme quasiment complet et à seulement le clore par une face latérale gauche – avec ante à l’avant et pilastre d’angle à l’arrière. Cette formule conduit à la restitution d’un monument de taille relativement modeste et a l’avantage de placer le culot de naissance du rinceau précédemment évoqué dans l’axe du monument ; il faudrait alors accepter de laisser le personnage masculin seul, en dépit de sa position particulière. La seconde solution consiste au contraire à ajouter au moins un deuxième défunt aux côtés du premier, et donc à déployer l’édicule sur la gauche, sans omettre d’inclure, en arrière-plan, un oscillum ou un pilastre central. Au-dessus des chapiteaux, le rinceau de feuilles se verrait rythmé par plusieurs culots de naissance, se rapprochant alors d’une composition de type anthémion. Bien sûr, cette dernière hypothèse oblige à restituer un monument de dimensions conséquentes, de l’ordre de cinq mètres de hauteur. Rien ne l’interdit et, pour l’heure, il reste difficile de trancher en faveur de l’une ou l’autre des propositions.
Fig. 2 — Deux propositions de restitution pour le monument « du scribe ».

À titre indicatif, nous replaçons en couronnement de la première version un bloc inédit conservé dans les réserves du musée archéologique.
Dessins : M. Ribolet.
Le monument « du boucher »
9Le monument « du boucher » doit son nom à un relief situé sur un petit côté, représentant deux hommes découpant un bovin. Remonté dans les salles du musée archéologique grâce à deux blocs non jointifs, il se présente sous forme d’une stèle monumentale (fig. 3). Sur la face principale, trois personnages au moins, dont quelques parties sont encore visibles : à droite la tête d’un homme, à gauche le pied chaussé d’une seconde figure et, devant lui, un enfant vêtu d’un épais manteau. Surmonté d’un lourd rideau rabattu et noué du côté droit, le relief est flanqué de pilastres ornés de candélabres à culots superposés. Une niche cintrée peu profonde, cantonnée par les mêmes pilastres et surmontée de chevaux marins, occupe la face opposée. Sur les petits côtés, des scènes sont déployées sur toute la largeur du monument : celle des bouchers déjà évoquée est opposée à la figure d’un jeune homme manipulant des pièces. Des chapiteaux ionicisants couronnent l’ensemble.
Fig. 3 — Monument « du boucher », face principale et détail d'un chapiteau ionicisant.

Bloc inf. L. : 58 cm ; h. : 79 cm ; ép. : 62 cm - bloc sup. L. : 71 cm ; h. : 60 cm ; ép. : 60 cm.
Cliché : M. Ribolet.
10Ici encore, les décors d’architecture se révèlent d’un certain secours pour avancer une datation. Les curieux culots formant candélabres, sur les pilastres, trouvent un point de comparaison sur une stèle du Norique datée à partir du milieu du iie siècle (Piccottini, 1994, p. 111 et pl. 82). Au niveau du socle, le rinceau de feuilles terminées en volutes, identique à certains exemplaires de la Porte Noire de Besançon (Walter, 1985), invite à ne pas situer le monument avant le dernier tiers du iie siècle. Le chapiteau ionicisant conservé sur l’un des petits côtés, avec ses épaisses bractées couvrantes et son fleuron en forme de nœud végétal, ne le contredit pas ; il s’insère en effet dans une série de compositions nord-gauloises parmi lesquelles l’exemplaire de la villa d’Andilly, daté de l’époque sévérienne (Maligorne et Guillem, 2012 ; Ribolet, 2017, p. 152-154).
11La restitution d’ensemble est ici d’un abord relativement simple. En l’état, le monument se laisse identifier comme l’élément central d’une pile funéraire16. Pour en dessiner toute la silhouette, il faut lui rendre un socle mouluré, un entablement et une toiture à écailles, éventuellement précédée d’un fronton et d’acrotères (fig. 4)17. Le pilier d’Igel s’impose ici comme une comparaison évidente, même s’il faut sans doute se garder de déployer les registres du monument dijonnais trop en hauteur et préférer une solution plus modeste, qui peut tout de même atteindre six mètres environ.
Fig. 4 — Proposition de restitution pour le monument « du boucher ».

Dessin : M. Ribolet.
Le monument « du togatus »
12Les proportions à envisager pour le monument « du togatus »18 sont en revanche d’une tout autre ampleur. En partie gauche, l’unique bloc conservé est flanqué d’un large pilastre figuré (fig. 5). Sur la face principale, son fût est occupé par un personnage vêtu d’un manteau à capuchon, qui se détache d’un fond vert ceint d’une épaisse bordure rouge ; sur le côté gauche, le retour d’angle du fût est orné d’une ménade. Un chapiteau composite, exécuté dans une variante végétalisée à bractées et nœud sommital, couronne l’ensemble.
13À droite, la figure d’un homme barbu, la bouche légèrement entrouverte, se détache en haut-relief. Il s’agit là d’un portrait qui, en même temps qu’il donne l’idée d’un rang social plutôt élevé, fournit un précieux indice de datation. Le défunt est en effet vêtu d’une toga contabulata, serrée à la poitrine par une large bande oblique, telle qu’elle apparaît sur les portraits officiels après 212 (Cadario, 2011, p. 215). À ce terminus post quem, il faut ajouter les arguments chronologiques issus du chapiteau. Le recours à une variante végétalisée du composite, le creusement prononcé des limbes d’acanthe, la disparition des lobes inférieurs au profit de folioles intermédiaires, ou encore le fort empâtement des digitations concordent avec une datation déjà avancée dans le début du iiie siècle, dans ses deuxième ou troisième décennies19.
Fig. 5 — Monument « du togatus », face principale et côté gauche (L. : 85 cm ; h. : 73 cm ; ép. : 55 cm).

Clichés : M. Ribolet.
14Le type de monument à restituer est sans doute le même que celui évoqué plus haut : une pile funéraire composée d’un socle, d’un édicule fermé cantonné par des pilastres et pourvu de reliefs sculptés, d’un entablement et d’une toiture (fig. 6). Naturellement, le bloc conservé est à replacer au cœur de l’édifice, dont la hauteur était supérieure à sept mètres. La tête du personnage légèrement tournée de trois quarts et la largeur importante des pilastres suggèrent ici de déployer le monument sur la droite en lui accordant une largeur suffisante pour y loger une seconde figure – peut-être une épouse, ou bien un ou plusieurs autres personnages masculins20.
Fig. 6 — Proposition de restitution pour le monument « du togatus ».

Dessin : M. Ribolet.
Perspectives d’étude
15La variété à la fois typologique et ornementale que les blocs dijonnais permettent d’apprécier est grande. Deux colonnes engagées à décor de rinceaux de vigne, entourées de figurations de défunts et de divinités, laissent supposer l’existence d’un ou plusieurs mausolées qui prenaient peut-être la forme de tombeau(x)temple(s)21. Enchâssé depuis longtemps dans la façade d’un hôtel particulier du xviie siècle, un bloc rythmé par trois pilastres et deux culs-de-four à décor de coquille suggère la restitution d’un édicule à double niche, datable du début du iiie siècle, dans une disposition telle que nous l’avons récemment esquissée pour un mausolée d’Agedincum (Ribolet, 2019). On pourrait multiplier les exemples, en citant encore plusieurs ensembles de corniches modillonnaires de petites dimensions, des frontons monolithiques décorés, ou le sommet inédit d’une toiture à écaille conservé dans les réserves du musée archéologique de Dijon (Durin, 2011, n° 85-86 et 95-101). Loin de constituer des exemples isolés, les monuments « du scribe », « du boucher » et « du togatus » s’inscrivent donc au cœur d’une série d’édifices funéraires qui, dans l’état actuel du corpus, sont à dater majoritairement de l’époque antonino-sévérienne.
16Plusieurs générations avant la construction du castrum, Divio est ainsi le théâtre d’une monumentalisation en partie dédiée à la célébration de la mémoire des défunts et, puisque nous évoquons là de grands mausolées, à la promotion familiale de ceux qui ont les dispositions financières nécessaires à leur commande. Bien sûr, il ne s’agit en aucun cas de remettre en cause l’existence de programmes publics, que trahissent bien certains blocs – notamment ceux qui sont encore prisonniers du tronçon Est de la muraille du castrum22. L’impression qui ressort d’un examen complet de la collection dijonnaise reste toutefois celle d’une activité architecturale essentiellement dédiée au secteur privé, particulièrement dynamique à partir de l’époque antonine et plus encore au fil des décennies suivantes. À une échelle à peine plus réduite, les nombreuses stèles et reliefs figurant des scènes de métier ne viendront d’ailleurs pas le contredire23.
17Nous sommes tentés d’inscrire ces constats dans la lignée de ceux que l’on a parfois établis ailleurs, depuis l’Aquitaine jusqu’à la Bretagne et aux Germanies24, et qui concluent à une multiplication sans précédent des monuments funéraires, en particulier de ceux en forme de piles, dans la deuxième moitié du iie siècle et au cours des décennies suivantes25. Sans doute faut-il apporter ici de la nuance et se garder de fixer un schéma évolutif qui reste largement tributaire des corpus, du hasard de leur constitution et des sélections opérées par les récupérateurs antiques, à une époque où les tombes les plus précoces n’existaient peut-être déjà plus. Mais si le phénomène se confirme, il pourra être mis en rapport avec le développement d’un langage architectural spécifique, complètement étranger aux modèles italiens, dans lequel les monuments privés ont pu jouer un rôle non négligeable. Dans un avenir proche, la poursuite d’un travail de contextualisation chronologique et architectural des blocs apportera peut-être des précisions sur ces questions, en même temps qu’elle enrichira le corpus déjà prometteur des mausolées dijonnais.
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Notes de bas de page
1 En dehors des vestiges de la muraille du castrum qui sont visibles en quelques points de la ville.
2 Nous utilisons ici le terme d’agglomération tout en gardant en tête les incertitudes qui pèsent sur la définition même de l’occupation dijonnaise avant l’édification de la muraille du castrum. Sur cette question, voir Frézouls, 1988 ; Bénard et al., 1988, p. 107-114.
3 Voir la préface de Pierre Gros dans Janon, 1986.
4 En plus du catalogue publié par Jules d’Arbaumont en 1894 et du recueil général d’Émile Espérandieu, on citera par exemple : Deyts, 1971 ; Deyts, 1976 ; Deyts et Barçon, 1984 ; Durin, 2011.
5 En plus des références citées dans la note précédente, on peut ajouter Nerzic, 1991, p. 109 ; plus récemment, Scholz, 2012, p. 312.
6 Voir par exemple les décors de masques suspendus dans Barbet, 2008, p. 242-245.
7 Toutes les datations mentionnées dans cet article sont postérieures au changement d’ère.
8 Il en existe tout de même quelques occurrences plus précoces. Sur le sujet, voir Walter, 1970 ; Tardy, 2005, p. 41-49 et 119 ; Ribolet, 2017, p. 128-131.
9 De nombreuses variantes en sont visibles sur la Porte Noire de Besançon (Walter, 1985, fig. 68) ; sur le développement du motif, voir aussi Tardy, 1994, p. 135.
10 Le modelé convexe des feuilles fait ici écho à des exemplaires aquitains datés dans la deuxième moitié du IIe siècle (Tardy, 2005, p. 124).
11 Nous faisons ici référence aux wiegenförmigen Kelchen pour lesquels l’auteur s’appuyait pour la définition de sa série H (Kähler, 1939, p. 51 sq.).
12 Au moment de rédiger ces lignes, des programmes de recherche sont également en cours sur les corpus des régions de Trèves et Arlon.
13 Le numéro d’inventaire fait ici référence au premier catalogue du musée archéologique de Dijon (Arbaumont, 1894). Voir aussi n° 242 du catalogue de S. Deyts (Deyts, 1976).
14 Telle qu’elle a par exemple été définie dans Kremer, 2001, p. 324-327.
15 Scholz, 2012, p. 312.
16 C’est-à-dire d’un mausolée turriforme, comportant au moins un socle, un édicule central rehaussé de reliefs, un éventuel attique et un couronnement formé d’un fronton et d’une toiture.
17 La présence de ces derniers n’est pas obligatoire. Sur le mausolée de Remerschen, par exemple, on restitue la toiture directement au-dessus de la corniche modillonnaire, sans fronton ni acrotères. Voir Thill, 1979, p. 209-210 ; la restitution du monument est reproduite dans Scholz, 2012, fig. 128.
18 Bloc Arb. 141 du catalogue de 1894 ; nous utiliserons l’appellation « du togatus » par commodité.
19 Kähler, 1939, p. 58-65.
20 Il peut s’agir d’un monument dédié à plusieurs membres masculins d’une même famille, comme on en connaît par exemple à Sens (blocs J. 112-114 exposés dans les salles du musée archéologique).
21 Blocs A. 130.1, 130.2, 131.1, 131.2 exposés au musée archéologique de Dijon.
22 Notamment à un pilastre, un chapiteau, deux architraves de grandes dimensions. Voir Durin, 2011, n° 39 et 52-53. Pour la restitution du monument en question, voir Ribolet, 2017, p. 378-379.
23 Pour la question des dynamiques de production des ateliers, voir Deyts, 1971, p. 356.
24 Par exemple autour de Trèves, dans l’ouest de la Lyonnaise, ou encore en Aquitaine (Tardy, 1994,
p. 156 ; Maligorne, 2006, p. 173 ; Scholz, 2012, p. 189 sq. ou encore p. 331 sq.).
25 Tout en gardant en tête les monuments plus précoces dont les exemples sont nombreux, par exemple à Faverolles, Bartringen, Avenches, etc.

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