À quelques kilomètres d’Agedincum, la villa gallo-romaine de Deilly à Villeperrot (Yonne)
p. 311-326
Résumés
Il n’est pas rare de trouver des établissements ruraux en périphérie des capitales de cité. C’est le cas de la villa de Deilly à Villeperrot. Pour en définir l’ampleur, il est indispensable d’étudier les structures et le mobilier découverts. Ce site est connu par des découvertes fortuites depuis le xviiie siècle, et grâce aux fouilles archéologiques du xxe siècle Il fait l’objet ici d’une synthèse de la documentation ancienne et récente.
It’s not uncommon to find rural settlements on the outskirts of city capitals. This is the case of Deilly’s villa in Villeperrot. To define its scope, it’s essential to study the structures and furniture found. This site is known by fortuitous discoveries since the 18th century, and thanks to archaeological excavations in the 20th century. This paper aims at a synthesis of ancient and recent documentation.
Entrées d’index
Mots-clés : Villeperrot, Deilly, Agedincum, Sénons, villa
Keywords : Villeperrot, Deilly, Agedincum, Senones, villa
Index géographique : Villeperrot
Texte intégral
1La villa de Villeperrot se situe en Bourgogne – Franche-Comté, au nord du département de l’Yonne, sur la rive gauche de l’Yonne, en amont de l’aqueduc de la Vanne (fig. 1). Le site s’étend sur plusieurs lieux-dits : « Deilly/Douilly/Dei », « Bas-des-Piats » et « La Montagne des Dix-Sept Villes ». L’emprise de 5,4 ha du site (Nouvel, 2016, vol. 4, p. 413 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 17) trouve ses limites avec le chemin n° 7 dit « du Bas-des-Piats » au nord-ouest, l’Yonne au nord-est, le chemin de Grande Randonnée 213 au sud-ouest et un chemin d’exploitation à proximité de l’aqueduc de la Vanne, au sud-est (Delferrière, 2012, vol. 1, p. 2526 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 18).
Fig. 1 — Localisation de Villeperrot sur une carte du département de l’Yonne.

DAO : Audrey Mosnier, d’après dmaps.com.
Les découvertes anciennes (xviiie-xixe siècles)
2Ce sont deux érudits locaux du xviiie siècle, l’abbé Lebeuf et le chanoine JeanBaptiste-Pascal Fénel qui mentionnent pour la première fois l’existence du site, voyant dans ces vestiges le village originel de Pont-sur-Yonne (Prampart, s. d. a, p. 1 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 92 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 25). Un siècle s’écoula avant qu’on ne parle à nouveau de Deilly. En 1848, Théodore Tarbé affirmait que près de la croix du lieu-dit « Dei » se trouvaient des vestiges de vieux bâtiments, mais aussi ceux d’un aqueduc approvisionnant une fontaine voisine. Il interpréta cependant les vestiges comme appartenant à une chapelle ou un monastère1, alors que des monnaies romaines y auraient été découvertes lors de fouilles2. Trente ans plus tard, en 1878, l’abbé Pierre-Valentin Horson décrit des vestiges visibles à Deilly, alors qu’il mène des recherches sur l’histoire de la commune de Pont-sur-Yonne, notamment des murs, ainsi que leur constitution : « Ces murs sont formés de petits cailloux unis ensemble par un ciment rougeâtre d’une dureté incroyable3 ». Il tenta d’interpréter ces constructions, certain que l’hypothèse d’une chapelle ou d’un monastère évoquée par Tarbé n’était pas envisageable en raison de la présence d’un aqueduc et de la découverte de monnaies et de sépultures gallo-romaines en 1872, sur la montagne des Dix-Sept Villes. Pour lui, la présence d’un établissement de bains était davantage crédible4.
Découvertes fortuites, photographies aériennes et travaux de Jean-Yves Prampart
3En 1900, de jeunes enfants de Pont-sur-Yonne ont découvert, sur la pente du « Mont-Blanc », un vase contenant un trésor monétaire composé uniquement de monnaies à l’effigie de Néron. Ces dernières ont été immédiatement divisées entre les enfants et leur maître d’école, qui en fit don de certaines aux musées de Sens et du Louvre ; aujourd’hui, aucune ne semble être encore conservée5. Suite à cette découverte, des fouilles et sondages ont été envisagés sans que l’on sache réellement s’ils ont été réalisés. Les découvertes fortuites se sont, en revanche, multipliées6.
4À proximité du site, plusieurs dragages de l’Yonne furent effectués. L’un d’entre eux, en 1929 ou 1930, a permis la mise au jour, en amont du barrage de Villeperrot, d’un fragment de haut-relief en calcaire. Un personnage est représenté, vêtu d’une longue tunique et drapé d’une toge, mais sa tête est manquante7 ; considéré comme perdu depuis des années, ce relief fut retrouvé récemment par Nicolas Delferrière dans l’une des vitrines du musée de Sens où il était exposé sans indication de provenance. Une autre découverte, sans localisation précise, fut faite en 1937, près du pont de l’aqueduc de la Vanne. Il s’agissait d’une tête de bélier en bronze qui constituait l’extrémité d’un manche de patère et qui est aujourd’hui perdue8.
5En 1957, Jean-Yves Prampart, professeur de sciences naturelles au collège de Pontsur-Yonne et archéologue amateur, effectua l’un de ses premiers sondages à Villeperrot, au nord-ouest du site de Deilly. Il mit au jour un four en briques9 dans lequel un nummus de Constantin fut découvert10.
6Le site fit l’objet de prospections et photographies aériennes dès 1954, grâce à Pierre Parruzot, puis en 1977 par André Heurtaux (fig. 2). Ces images permirent de mieux connaître l’étendue du site et le plan des différentes structures, et ainsi de mieux cibler les zones à fouiller (Delor, 2002, p. 782 ; Delferrière 2012, vol. 1, p. 28). Dans les années 1960, les découvertes fortuites furent de plus en plus nombreuses. On notera par exemple qu’en 1965, un habitant de la commune, Philippe Venon, découvrit sur la parcelle VZ 32, un as de Nîmes de type 2 (Prampart, 1987 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 95 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 30, vol. 2, p. 116). En 1966, ce sont deux fragments de colonne qui ont été découverts : un fragment de chapiteau, ainsi qu’une base moulurée11. En 1967, lors de la construction d’un pavillon sur la propriété de M. Pécorari, c’est une carrière utilisée comme dépotoir à l’époque romaine qui fut découverte et fouillée par Jean-Yves Prampart sur les parcelles A 134 et A 13512.
Fig. 2 — Photographie aérienne de la villa de Villeperrot.

Cliché : André Heurtaux, 1977.
7C’est dans les années 1980 que les fouilles se sont intensifiées. Dès 1983, deux fosses gallo- romaines creusées dans la craie furent fouillées à l’occasion de travaux d’aménagement effectués par M. Pécorari13. En 1984, l’extension de la fouille de l’année précédente a permis à Jean-Yves Prampart de mettre au jour une « petite cave » sur la parcelle A 13414. En 1985, Jean-Yves Prampart a découvert une petite plateforme creusée dans la craie, datée du iiie siècle grâce à la céramique. Dans cette zone, le mobilier retrouvé était notamment constitué d’une tête de paon en terre cuite blanche, d’un fragment de sigillée Drag. 37 à médaillon avec un griffon représenté, ainsi que d’une tegula avec des empreintes animales15.
8Dans les années 1990, des fouilles programmées de plus grande ampleur ont été effectuées. C’est notamment à partir de l’année 1992, suite à un remembrement, qu’elles ont été entamées, sur la parcelle A 710 (Section ZM)/A 136 (Section A), là où de nouvelles structures étaient apparues (Mosnier, 2018, vol. 1, p. 34). Ces fouilles programmées ont eu lieu de 1992 à 1996, sur une surface de 300 m16 et concernaient différents espaces de la pars urbana de la villa. De nombreuses peintures gallo-romaines ainsi que du mobilier très varié ont été découverts.De 1996 à 1999, Françoise Souchet et Daniel Pichon ont prospecté le site et ont rapporté au CEREP de Sens, de nombreux fragments de céramique gallo-romaine. Suite au décès de Jean-Yves Prampart en 2000, le site est retourné dans l’ombre et la nature a repris ses droits.
Nouvelles perspectives (2009-2018)
9Le site est mis à l’honneur à l’occasion de l’exposition « Hommage à l’archéologue Jean-Yves Prampart » organisée à l’Orangerie des musées de Sens, du 25 octobre 2009 au 21 février 2010. Les peintures murales gallo-romaines découvertes in situ dans la villa furent étudiées par Claudine Allag (Allag, 2009).
10En 2012 puis en 2013, Nicolas Delferrière continua l’étude des enduits peints fragmentaires issus du site, dans le cadre de son mémoire de master. Une synthèse de la documentation ancienne du site fut notamment effectuée, ce qui permit d’entrevoir différentes perspectives de recherche2.
11Entre 2016 et 2018, nous avons étudié le mobilier provenant du site : des tuiles aux monnaies, de la faune à la céramique, en passant par le mobilier métallique et la statuaire. Cela permit de mieux comprendre l’importance de l’établissement rural de Villeperrot, en abordant les productions importées et locales. Ce fut également l’occasion d’établir, de confirmer ou de contredire certaines datations qui avaient été avancées, en fonction des différentes zones de fouilles, mais aussi d’entrevoir certaines tendances dans la chronologie.
La villa et le fanum
12Dans les campagnes, les villae sont des édifices caractéristiques de la romanisation de la Gaule, notamment au cours des ier siècles de notre ère. Elles sont constituées et iie d’une pars urbana (zone résidentielle) et d’une pars rustica (zone agricole). Pour les riches propriétaires terriens, c’est ainsi un moyen efficace d’afficher sa fortune, sa réussite, ainsi que son acculturation romaine. Généralement en périphérie de grandes villes, ces établissements ruraux ont également pour fonction le retrait en famille de l’élite en milieu rural, qu’il s’agisse de pratiquer l’otium ou de gérer les exploitations agricoles qui constituent la base de la fortune des propriétaires (Bertrand et Sarreste, 2012, p. 32). À Villeperrot, la villa « […] s’organise en un ensemble de structures disposées en équerre autour d’une cour fermée. Un bâtiment à corps central avec une galerie en façade s’ouvre sur cette cour, bordée de constructions, s’articulant les unes par rapport aux autres pour former un plan général symétrique […] » (Mosnier, 2018, vol. 1, p. 175). D’après le plan établi grâce aux photographies aériennes, Pierre Nouvel a identifié, en 2016, cet établissement comme étant de type ER3b (fig. 3). Cette typologie des établissements ruraux ER3b correspond à des bâtiments dont la métrique est très régulière et où les symétries sont récurrentes. Le plan est linéaire, la pars urbana est organisée autour d’une cour centrale et la pars rustica est allongée et accolée à la pars urbana ; un fanum est également présent. Si l’ensemble des établissements ER3 représente 22,2 % du corpus des villae de Bourgogne du nord établi par Pierre Nouvel en 2016, ceux de type ER3b ne représentent que 3,5 % de ce même corpus. Cette faible représentation et la qualité architecturale de ces édifices sont autant d’éléments permettant de les identifier comme des établissements ruraux de fort statut (Nouvel, 2016, vol. 3, p. 354 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 177).
Fig. 3 — Plan du type ER3b (1) et plan de la villa de Villeperrot (2a et 2b).

D’après Nouvel, 2016, vol. 3, p. 231 et vol. 4, p. 418.
13Si le choix du plan est important pour le futur propriétaire, celui du lieu d’implantation l’est tout autant. En effet, l’élément principal est la recherche de l’eau sous la forme d’une source pérenne (rivières, fleuves, etc.) pour des raisons évidentes de survie et afin d’assurer l’exploitation des sols, mais aussi parce que les voies de communication fluviales étaient très appréciées et plébiscitées en Gaule romaine. Dans la même logique, la présence d’une voie romaine terrestre à proximité est évidemment un prérequis. Des ressources, matériaux et matières premières, situées dans les environs participent au choix de l’implantation. Enfin, certains propriétaires recherchent également la « mise en scène » du domaine, le plus souvent sur de légères pentes (Chevallier, 1981, p. 6 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 88 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 44). C’est ainsi qu’à Villeperrot, les structures sont situées sur une plaine alluviale, à proximité de l’Yonne et de la voie reliant Paris et Auxerre, avec des sols riches de matériaux géologiques variés.
14Les fana sont des édifices religieux qui se développent à partir du ier siècle de notre ère, pour se raréfier au iie siècle et disparaître au cours du iiie siècle de notre ère (Gilles, 2000 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 181). C’est près de sources d’eau telles que les rivières, dans des vallées, qu’ils sont le plus souvent implantés. Ils sont également très souvent liés à des espaces d’habitat ruraux et donc sur des axes secondaires. Néanmoins, la plupart des sites d’habitat n’en sont pas pourvus, uniquement ceux au plus fort statut. La présence ou non d’un fanum peut donc être un indicateur potentiel du statut du site et donc de la richesse et du rang social du propriétaire. Les typologies concernant ces édifices cultuels sont nombreuses. Les fana peuvent être pourvus ou non de galerie périphérique et être de forme rectangulaire, carrée, trapézoïdale, polygonale, circulaire, etc. Près de 60 % des temples à plan centré sont orientés à l’est (Fauduet, 1993, p. 112 ; Seguin, 2016, p. 258 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 181), contrairement aux édifices romains. Concernant les élévations, la question est plus délicate. En effet, rares sont les fana à avoir conservé plus d’un mètre de leur élévation. Il semblerait toutefois que les cellae maçonnées aient été plus que majoritaires, le plus souvent, elles étaient décorées d’enduits peints ou de placages de marbre. Les toitures en imbrices et tegulae semblent également largement dominer dans la construction de ces édifices ; en Gaule de l’Est, les dalles sciées en calcaire sont également très présentes. Quant au sol, il peut s’agir d’un béton, d’un dallage ou de la simple terre battue (Seguin, 2016, p. 262-264 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 181).
15Concernant le fanum de Villeperrot en lui-même, les informations disponibles sont extrêmement maigres. En effet, c’est une structure qui n’a jamais été fouillée et qu’on ne connaît que par la photographie aérienne (fig. 4). D’après ces dernières, il s’agirait d’un édifice à plan centré pourvu d’une galerie périphérique, de forme carrée, d’environ 12 m de côté. Les dimensions demeurent incertaines, mais le fanum de Villeperrot apparaît comme un édifice de grande taille, puisque 73 % des édifices à plan centré mesurent moins de 10 m de côté (Fauduet, 1993 ; Seguin, 2016, p. 258 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 181). Cet édifice confère au domaine de Villeperrot un élément supplémentaire en faveur de son fort statut. Une exploration archéologique de ce fanum serait souhaitable.
Fig. 4 : Photographie aérienne du fanum de Villeperrot.

Cliché : André Heurtaux, 1977.
Les méthodes de construction
16Les structures de l’établissement rural de Villeperrot sont pour la plupart construites d’après des méthodes de construction romaines. En 2009, préalablement à son HDR de 2016, Pierre Nouvel avait déjà établi une typologie des domaines ruraux (Nouvel, Poitout et Kasprzyk, 2009). Bien que désormais obsolète vis-àvis de son travail de 2016, cette publication présentait les proportions de site pour chacun des types définis, utilisant des modes décoratifs ou des matériaux et aménagements architecturaux spécifiques.
17Lorsque l’on reprend ces différentes caractéristiques et qu’on les applique au site de Villeperrot, on obtient les informations suivantes :
- La présence d’éléments architectoniques est attestée.
- La présence d’enduits peints est attestée.
- La présence de statuaire en pierre est attestée.
- La présence de placages de marbre est attestée.
- La présence de mosaïque est attestée.
- La présence de dalles en calcaire sciées n’est pas attestée.
- La présence de tegulae et d’imbrices est attestée.
- La présence de tubulures est attestée.
- La présence d’une zone balnéaire est supposée.
- La présence d’adduction d’eau est supposée.
- La présence d’un temple est attestée.
- La présence d’un bassin n’est pas attestée.
18Parmi tous ces indices de construction et de décoration de tradition romaine, l’établissement de Villeperrot en rassemble assurément 66,66 %, 16,67 % n’étant que supposés et autant sont absents des structures. Ces statistiques montrent bien la prédominance des éléments typiquement romains dans cet établissement rural de Villeperrot (Mosnier, 2018, vol. 1, p. 180).
Une occupation de longue durée
19La détermination des différentes périodes d’occupation a pu être établie à partir de différents éléments. Tout d’abord, grâce aux différentes structures mises au jour au sein de la villa ainsi qu’à sa proximité immédiate. Ensuite, grâce aux différentes hypothèses déjà avancées, particulièrement celles de Jean-Yves Prampart, mais enfin et surtout, grâce aux différentes études de mobilier menées entre 2016 et 201817. Trois grandes périodes d’occupation se démarquent : une occupation précoce de la Protohistoire au ier siècle ap. J.-C., une occupation plus prononcée aux iie-iiie siècles de notre ère, et enfin une occupation tardive du ive siècle ap. J.-C. au Moyen Âge.
Occupation précoce : de la période protohistorique au ier siècle ap. J.-C.
20L’occupation protohistorique est supposée depuis les xixe et xxe siècles et attestée depuis les fouilles des années 1960 à 1980 de Jean-Yves Prampart. Ces dernières ont permis la mise au jour de nombreuses structures, en particulier des enclos funéraires, à proximité immédiate du futur site de la villa de Deilly18. D’autres marqueurs apparaissent également, dont trois numéraires : un as de Nîmes, une monnaie de Néron et un quadrans rème. Bien qu’il ne s’agisse là que de trois éléments, ils induisent de facto une présence humaine, en corrélation avec ce qui est décrit ci-après.
21D’autres indices témoignent, quant à eux, de l’occupation du site par un édifice aux caractéristiques romaines, sans doute déjà un habitat, dès le début du ier siècle ap. J.-C. En effet, des tegulae D1 datables d’entre 20 et 50 ap. J.-C., d’après la typologie établie par Benjamin Clément, ont été découvertes et identifiées (Clément, 2013, p. 87-90). Les céramiques étudiées permettent également d’aller en ce sens. De nombreuses typologies de pots, de marmites, mais aussi deux de plats et deux de couvercles, toutes de productions locales, ont été identifiées et datées du ier siècle ap. J.-C. De plus, de nombreux tessons de sigillées en provenance de Gaule du sud ont été mis au jour, et pour la plupart identifiés et datés du ier siècle ap. J.-C (Mosnier, 2018, vol. 1, p. 188-190). Même s’il convient de rester prudent, la première phase de construction de la villa doit donc dater de cette période.
Une occupation pérenne (iie-iiie siècles de notre ère)
22C’est pendant les iie et iiie siècles de notre ère qu’une occupation claire et précise du site par une grande villa est certaine, en particulier grâce à l’étude du mobilier découvert. Ce sont en premier lieux des tegulae G ou supposées G, d’après la typochronologie établie par B. Clément, datables du début du iiie siècle de notre ère, qui donnent cet indice (Clément, 2013, p. 87-90). Elles sont plus nombreuses que celles datables du ier siècle ap. J.-C. Il convient néanmoins de rester prudent vis-à-vis de cette comparaison en raison du faible nombre d’individus.
23D’autres objets appuient cette affirmation. Les objets en verre, liés aux activités culinaires et au soin du corps, sont majoritairement datables du iiie siècle. Citons, en particulier, le fond de fiole Ising 105 et le fond d’unguentarium. Ces quelques éléments ne sauraient démontrer à eux-seuls une occupation plus forte aux iie et iiie siècles. Ce sont donc les conclusions de l’étude céramologique qui ont permis une telle affirmation. En effet, parmi les typologies identifiées, celles des iie et iiie siècles ap. J.-C. dominent le corpus des céramiques parmi celles provenant des fouilles de Jean-Yves Prampart. Il s’agit en particulier de pots et marmites en céramique commune produite localement à Sens et Jaulges-Villiers-Vineux. On notera également la présence, non pas majoritaire mais tout de même significative, de sigillées du iie siècle, produites pour beaucoup dans les ateliers du centre de la Gaule. Les typologies reconnues en plus grand nombre sont les Drag. 37 et 37B et les Drag. 45. Les céramiques issues des prospections de Françoise Souchet et Daniel Pichon n’ont pas encore été étudiées en détail. Néanmoins, une observation rapide faite avec l’aide de Didier Perrugot a permis d’établir un constat similaire : les tessons de céramiques ramassés sont datables des iie et iiie siècles. Notons que pour confirmer, infirmer ou tout simplement compléter des observations, il serait souhaitable que des fouilles archéologiques soient réalisées sur le site, afin d’obtenir une stratigraphie exploitable et des phases d’occupation clairement identifiées (Mosnier, 2018, vol. 1, p. 190-191).
Une occupation tardive du site du ive siècle ap. J.-C. au début du Moyen Âge
24Le premier indicateur, non pas d’une réelle occupation, mais au moins d’une présence humaine sur le site pendant l’Antiquité tardive, est la découverte d’un nummus de Constantin, découvert par Jean-Yves Prampart dans un four (cf. supra). Du type RIC VI Lugdunum 310, il est daté de 308 ap. J.-C. Ajoutons que Denis Cailleaux nous a indiqué l’existence d’autres monnaies du ive siècle de notre ère, découvertes sur le site de Villeperrot dans les années 1980 ; ces monnaies n’ont malheureusement pas été retrouvées.
25Au-delà des monnaies, ce sont les céramiques qui viennent démontrer une réelle occupation tardive du site. En effet, quelques céramiques postérieures au iiie siècle de notre ère ont été découvertes pendant les fouilles de Prampart et étudiées : des fragments de Chênet 323 en céramique métallescente, ainsi qu’un fragment de céramique d’Argonne à la molette. Des céramiques tardives ont également été remarquées avec D. Perrugot, lors du dépouillement des céramiques issues des « prospections » : quelques céramiques granuleuses, dont une Alzeï 27, des céramiques métallescentes et d’Argonne à la molette, et au niveau des formes, des Chênets 304, 320 et 323 (Mosnier, 2018, vol. 1, p. 191-192). À cela, ajoutons qu’une nécropole mérovingienne a été dégagée et fouillée à proximité de la villa.
26Tous ces éléments sont donc en faveur d’une occupation tardive du site de Villeperrot, du ive siècle jusqu’à, au moins, l’époque mérovingienne.
Un mobilier caractéristique d’un établissement de statut important
27Le mobilier archéologique découvert sur le site de la villa de Deilly à Villeperrot est très varié et a été divisé en dix grandes catégories : les terres cuites architecturales (T.C.A.), regroupant les tegulae, imbrices, tubuli et quarts de colonnes en terre cuite ; les éléments de décor, regroupant les tesselles de mosaïque, les fragments d’enduits peints, les placages et les éléments architectoniques ; le mobilier lithique, composé d’outils et de fragments indéterminés ; le mobilier en verre, constitué de vaisselle, de verre à vitre et d’éléments indéterminés ; le mobilier en fer, composé en majorité d’éléments de quincaillerie, mais aussi d’outils, de déchets de production et d’éléments indéterminés ; le mobilier en bronze, constitué d’éléments de vaisselle, d’ameublement et de fragments indéterminés ; les monnaies ; la statuaire ; la faune ; et enfin, le mobilier céramique. Parmi ces différentes catégories établies, plusieurs éléments peuvent être considérés comme des marqueurs de la richesse et du fort statut de l’établissement19 (fig. 5 et 6) :
Fig. 5 — Fond d’unguentarium en verre, as de Nîmes, fragments de sigillée, extrémité de manche de patère en bronze et statue de togatus découverts à Villeperrot.

Clichés : Société archéologique de Sens, 1937, et Audrey Mosnier, 2018.
Fig. 6 — Peinture murale découverte in situ dans la pièce C : zone inférieure avec imitations de marbre.

Cliché : Jean-Yves Prampart, 1993.
L’identité des propriétaires
28Une piste de réflexion quant à l’identité du propriétaire de la villa peut être proposée grâce à la toponymie. Cependant, cela doit être abordé avec la plus grande des précautions, l’hypothèse ci-après est séduisante, mais impossible à vérifier en l’absence d’inscriptions antiques. D’après Maximilien Quantin, étymologiquement, Villeperrot désigne « la villa du patricien » et Deilly se rapporte à l’anthroponyme Dulliacus, ce qui pourrait désigner le propriétaire de l’établissement rural (Quantin, 1868 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 33 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 187).
29Hormis cette hypothèse invérifiable, les données archéologiques et notamment le plan de la villa de Villeperrot, de type ER3b (Nouvel, 2016, vol. 3, p. 354) indiquent clairement que les propriétaires successifs devaient appartenir à l’élite locale. Les vestiges du bâti, bien que très peu aient été mis au jour, leur étendue, ainsi que la richesse du mobilier découvert vont également en ce sens. Dernier élément en faveur de cet argument, la proximité de la villa de Deilly à Villeperrot avec la capitale sénone, Agedincum, à environ 10 km. En effet, les membres influents de l’élite locale d’une cité implantent une ou plusieurs villae à proximité de la capitale de cité à laquelle ils appartiennent, en périphérie rurale. Cela pouvait ainsi permettre une proximité certaine entre la résidence principale (domus dans la capitale) et la ou les résidence(s) secondaire(s) (villa(e) en périphérie rurale). La résidence secondaire remplissait alors différents rôles : se retirer en milieu rural pour l’otium, dans le cadre de la sphère familiale, ou bien pour le negotium, en accueillant d’autres membres de l’élite pour les affaires, mais aussi principalement pour gérer les exploitations agricoles, qui constituent la base de la fortune des élites. Les propriétaires successifs de la villa de Deilly à Villeperrot, sans doute issus d’une même famille, devaient donc certainement appartenir à l’élite locale de la capitale sénone, Agedincum (Mosnier, 2018, vol. 1, p. 187).
Conclusion
30Le site de Deilly à Villeperrot s’étend sur 5,4 ha et présente une richesse archéologique indéniable. Les nombreux travaux et les recherches qui y ont été menés depuis le xviiie siècle démontrent que le site a été, très tôt, jugé digne d’un grand intérêt par de nombreuses générations d’érudits locaux et archéologues, en particulier J.-Y. Prampart. Dans la continuité du travail mené par N. Delferrière en 2012-2013 sur les enduits peints du site, nous avons effectué l’étude du mobilier découvert lors des différentes fouilles réalisées par J.-Y. Prampart. L’étude céramologique a permis d’identifier trois périodes d’occupation, dont l’apogée se situe sûrement durant les iie et iiie siècles. Les importations sur le site sont nombreuses : schiste bitumineux d’Autun, calcaire rose de Prémeaux, marbre de Gilly-Diou pour les décors, figurine en terre cuite blanche qui proviendrait des ateliers éduens, sigillées de Gaule du Sud (Rutènes), sigillées de Gaule du centre (Arvernes), huile et/ou vin de Bétique. Tout cela participe à caractériser le fort statut de ce site (type ER3b). Néanmoins, les productions locales sont également présentes : utilisation de la craie pour les placages, céramiques produites à Sens et à Jaulges-Villiers-Vineux.
31Si ces quelques informations ont pu être recueillies à partir du peu de mobilier mis au jour et conservé, en comparaison de la superficie du site, de surcroît dans des contextes non-phasés, le potentiel du site s’avère très intéressant, surtout dans le cadre de fouilles archéologiques qui seraient réalisées de façon programmée.
Bibliographie
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Clément Benjamin, Les couvertures de tuiles en terre cuite en Gaule du Centre Est (iie s. av.-iiie s. ap. J.-C.) (Monographies Instrumentum, 46), Montagnac, 2013.
Delferrière 2012
Delferrière Nicolas, Les peintures murales gallo-romaines du lieu-dit « Deilly-Bas-desPiats », à Villeperrot (Yonne) : Présentation du site et inventaire des fragments (1ère partie), Mémoire de Master sous la direction de Daniele Vitali, Université de Bourgogne, Dijon, 2012.
Delferrière 2013
Delferrière Nicolas, Première étude et inventaire des fragments (2nde partie) des peintures murales gallo-romaines du lieu-dit « Deilly-Bas-des-Piats » à Villeperrot (Yonne), Mémoire de Master 2 sous la direction de Daniele Vitali, Université de Bourgogne, Dijon, 2013.
Delferrière 2014
Delferrière Nicolas, « Du nouveau sur le site gallo-romain de Deilly à Villeperrot : l’étude des peintures murales », Pont Magazine, 140, janvier 2014, p. 42-44.
Delferrière 2016
Delferrière Nicolas, « Quid de la découverte de peintures murales gallo-romaines au lieu-dit « Deilly » à Villeperrot (Yonne) ? », in Vitali Daniele et Goudineau Christian (dir.), Il mondo celtico prima e dopo la conquista romana/Le monde celtique avant et après la conquête romaine, Studi in onore di/Mélanges en l’honneur de Jean-Paul Guillaumet, Bologne-Dijon, 2016, p. 417-434.
Delor 2002
Delor Jean-Paul, L’Yonne (Carte Archéologique de la Gaule, 89-2), Paris, 2002.
Fauduet 1993
Fauduet Isabelle, Atlas des sanctuaires romano-celtiques de Gaule : les fanums, Paris, 1993.
Follea et Gautier 2008
Follea Bertrand et Gautier Claire, Atlas des paysages de l’Yonne, DIREN Bourgogne, Montrouge, 2008.
Gilles 2000
Gilles Frédérique, L’occupation du sol à l’époque gallo-romaine dans les environs de la villa d’Escolives-Sainte-Camille (Yonne), Mémoire de Maîtrise sous la direction de Gilles Sauron, Université de Bourgogne, Dijon, 2000.
Horson 1878
Horson Pierre-Valentin, Recherches historiques sur Pont-sur-Yonne, Sens, 1878.
Mosnier 2018
Mosnier Audrey, Apports de l’étude du mobilier à la connaissance du site gallo-romain de Deilly à Villeperrot (Yonne) : Présentation du site, méthodologie et inventaire, Mémoire de Master 2 sous la direction de Daniele Vitali et le tutorat de Nicolas Delferrière, Université de Bourgogne-Franche-Comté, Dijon, 2018.
Nouvel 2016
Nouvel Pierre, Entre ville et campagne. Formes de l’occupation et élites gallo-romaines dans le Centre-est de la Gaule. Apports de 20 années de prospections et de fouilles archéologiques, Habilitation à diriger des recherches soutenue à l’Université de Franche-Comté, Besançon, 2016.
Nouvel, Poitout et Kasprzyk 2009
Nouvel Pierre, avec la collaboration de Poitout Bernard et Kasprzyk Michel, « De la ferme au palais. Les établissements ruraux antiques de Bourgogne du Nord, iie-ive siècles p.C. », in Leveau Philippe, Raynaud Claude, Sablayrolles Robert et Trément Frédéric (éd.), Les formes de l’habitat rural gallo-romain. Terminologies et typologies à l’épreuve des réalités archéologiques, Actes du VIIIe colloque international AGER, 22 au 24 mars 2007 à Toulouse (Supplément à Aquitania, 17), Bordeaux, 2009, p. 361-389.
Pécorari 1984
Pécorari Pierre, Autorisation de sauvetage, Villeperrot, 29 janvier 1984.
Pécorari 1985
Pécorari Pierre, Autorisation de sauvetage, Villeperrot, 24 septembre 1985.
Perrin 1937
Perrin Joseph, « Notes sur divers objets trouvés dans le lit de l’Yonne », Bulletin de la Société Archéologique de Sens, 39, 1937, p. 373-378.
Perrugot 1984
Perrugot Didier, « Aspect de l’habitat de l’époque romaine au Moyen-âge dans la moitié nord du département de l’Yonne », in La Bourgogne : études archéologiques, Actes du 109e Congrès national des Sociétés savantes (Section d’archéologie et d’histoire de l’art, I), Paris, 1984, p. 29-46.
Prampart 1979
Prampart Jean-Yves, Fiche d’inventaire du site de Deilly : monnaie en bronze, Pont-surYonne, 31 janvier 1979.
Prampart 1983
Prampart Jean-Yves, « Fosse gallo-romaine à Villeperrot (Site de Deilly) », Bulletin de la Société Archéologique et Culturelle de Pont-sur-Yonne, 6, 1983, p. 4-5.
Prampart 1984
Prampart Jean-Yves, Fiche d’inventaire du site de Deilly : extrémité de colonne, Pontsur-Yonne, 6 décembre 1984.
Prampart 1985
Prampart Jean-Yves, « Site gallo-romain de Deilly : Villeperrot (Le Bas-des-Piats) », Bulletin de la Société Archéologique et Culturelle de Pont-sur-Yonne, 7, 1985, p. 6-8.
Prampart 1985-1986
Prampart Jean-Yves, « À Villeperrot : nouvelle structure gallo-romaine chez M. Pécorari », Bulletin de la Société Archéologique et Culturelle de Pont-sur-Yonne, 8, 19851986, p. 27-40.
Prampart 1987
Prampart Jean-Yves, Fiche d’inventaire du site de Deilly : monnaie (as de Nîmes), Pontsur- Yonne, 2 mars 1987.
Prampart 1988a
Prampart Jean-Yves, Fiche d’inventaire du site de Deilly : monnaie de Constantin, Pontsur- Yonne, 10 janvier 1988.
Prampart 1988b
Prampart Jean-Yves, « Nouvelles précisions sur le site de Deilly à Villeperrot (89) », Bulletin de la Société Archéologique et Culturelle de Pont-sur-Yonne, 9, 1988, p. 9-12bis.
Prampart s. d. a
Prampart Jean-Yves, Aux confins de Pont-sur-Yonne et de Villeperrot : le site de Deilly, Pont-sur-Yonne, s. d.
Prampart s. d. b
Prampart Jean-Yves, Histoire illustrée de Pont-sur-Yonne, 1er fascicule : des Origines à l’an 800, Pont-sur-Yonne, s. d.
Quantin 1868
Quantin Maximilien, Répertoire archéologique du département de l’Yonne, Paris, 1868.
Seguin 2016
Seguin Justine, Le fanum de la forêt domaniale de Val Suzon (Côte d’Or) : nouvelles interprétations, Mémoire de Master sous la direction de Sabine Lefebvre, Université de Bourgogne, Dijon, 2016.
Tarbé 1848
Tarbé Théodore, Recherches historiques sur les antiquités du département de l’Yonne, Sens, 1848.
Notes de bas de page
1 Tarbé, 1848, p. 15 ; Chartraire, 1908, p. XVIII ; Delor, 2002, p. 781 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 92 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 25.
2 Hormis par le témoignage de Th. Tarbé, ces fouilles ne sont connues d’aucun texte : ni la date, ni le lieu ne sont clairement mentionnés.
3 Horson, 1878, p. 8 ; Prampart, s. d. a, p. 1 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 92 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 26.
4 Horson, 1878, p. 8 ; Prampart, s. d. a, p. 1 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 92 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 26.
5 Prampart, s. d. b, p. 12 ; Prampart, 1979 ; Perrugot, 1984, p. 51 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 93 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 26.
6 Pour plus de détails, voir Delferrière, 2012 ; Delferrière, 2013 ; Delferrière, 2014 ; Delferrière, 2016 ; Mosnier, 2018.
7 Perrin, 1937, p. 374 ; Delor, 2002, p. 782 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 94 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 28.
8 Perrin, 1937, p. 374-377 ; Delor, 2002, p. 782 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 94 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 29 et vol. 2, p. 112.
9 La structure a été fouillée de manière intégrale en 1970.
10 Prampart, s. d. b, p. 13 ; Prampart, 1988a ; Prampart, 1988b, p. 12 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 95 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 29 et vol. 2, p. 119.
11 Prampart, s. d. a, p. 3-4 ; Prampart, s. d. b, p. 13 ; Prampart, 1984 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 96 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 30.
12 Prampart, 1983, p. 4-5 ; Delor, 2002, p. 783 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 96 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 31.
13 Prampart, 1983, p. 4 ; Delor, 2002, p. 783 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 97 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 32.
14 Circonscription des Antiquités Historiques 1984, p. 1 ; Pécorari, 1984, p. 1 ; Prampart, 1985, p. 8 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 97 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 32.
15 Circonscription des Antiquités Historiques 1984, p. 1 ; Pécorari, 1985, p. 1 ; Prampart, 19851986, p. 27-40 ; Delor, 2002, p. 782-783 ; Delferrière, 2012, vol. 1, p. 97-98 ; Mosnier, 2018, vol. 1, p. 32, p. 66 et 162.
16 Delferrière, 2012 ; Delferrière, 2013 ; Delferrière, 2014 ; Delferrière, 2016.
17 Précisons ici qu’il ne s’agit de montrer que quelques éléments caractéristiques de l’étude du mobilier. Les contraintes liées au nombre de signes de cet article ne nous permettent pas de tout détailler. Pour plus de détails, voir Mosnier, 2018.
18 Pour plus de détails, voir Delferrière, 2012 ; Delferrière, 2013.
19 Précisons ici encore qu’il ne s’agit de montrer que quelques éléments caractéristiques. Les contraintes déjà évoquées ne nous permettent pas de tout détailler.

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