Enquêter sur les relations professionnelles
Méthodes, outils et pratiques
Investigating Industrial Relations. Methods, Tools, and Practices
Éclairer les coulisses des enquêtes en sciences sociales sur les relations professionnelles et le syndicalisme est l’enjeu de cet ouvrage. Quels terrains privilégier ? Quels acteurs rencontrer en priorité ? Comment comparer des contextes nationaux différents ? Enquêter sur les relations professionnelles est-il possible lorsque celles-ci ne sont pas institutionnalisées ? Peut-on être à la fois scientifique et militant ? Et comment appréhender les rapports de domination qui se nouent sur le terrai...
This book aims to shed light behind the scenes of social science research into industrial relations and trade unionism. Which fields should be researched? Which actors should be given priority? How can different national contexts be compared? Is it possible to investigate industrial relations when they are not institutionalised? Is it possible to be both a scientist and an activist? And how can we understand the power relationships that develop in the field? This book details the current strateg...
Note de l’éditeur
Ouvrage publié avec le soutien du laboratoire Triangle (UMR 5206)
Éditeur : ENS Éditions
Lieu d’édition : Lyon
Publication sur OpenEdition Books : 12 mars 2024
ISBN numérique : 979-10-362-0679-5
DOI : 10.4000/books.enseditions.48077
Collection : Sociétés, espaces, temps
Année d’édition : 2024
ISBN (Édition imprimée) : 979-10-362-0677-1
Nombre de pages : 300
François Alfandari, Anaïs Bonanno, Lina Cárdenas et al.
Introduction généralePartie I. Des sources et des méthodes à l’épreuve des contraintes institutionnelles
Anaïs Bonanno et Lucas Winiarski
IntroductionMaxime Lescurieux
Chapitre 1
« Et votre étude, elle va servir à quoi ? ». Retour sur les coulisses de l’enquête Epasy à la CFDTTristan Haute
Chapitre 2
Quand la nécessité devient vertu. Croiser les données concernant le vote professionnel pour en surmonter les limitesJean-Philippe Tonneau
Chapitre 3
« L’observation historique » des relations professionnelles. Recourir aux archives dans l’analyse du droit des licenciements collectifsPierre Rouxel
Chapitre 4
La comparaison au défi et au service de la variété des syndicalismes. Retour réflexif sur une enquête en Argentine et en FrancePartie II. « Trouver sa place » : ce que les négociations d’entrée sur le terrain syndical révèlent de l’espace des relations professionnelles
Willy Gibard et Lucas Winiarski
Chapitre 5
Entre expert et militant. Les positions du chercheur en Cifre dans une organisation syndicaleChloé Lebas
Chapitre 6
La science contre les précaires ? Retour sur l’étude des mobilisations collectives de livreurs à véloGabriel Rosenman
Chapitre 7
Enquêter en (ex-)syndicaliste ? Retour sur un positionnement d’enquête militant en terrain syndicalEstelle Fisson et Timoté Hébert
Chapitre 8
Au nom du père. Ressources et limites d’une enquête sur le syndicalisme par le truchement d’un parentPartie III. Enquêter en terrain méconnu : les apports de l’ethnographie
François Alfandari et Willy Gibard
IntroductionChloé Biaggi
Chapitre 9
De l’autre côté du bureau. Intérêts et enjeux d’une approche ethnographique de la gestion des relations socialesYolaine Gassier
Chapitre 10
Enquêter en milieu institutionnel clos. Ce que les conditions de possibilité d’une ethnographie du paritarisme nous disent des mondes patronauxMarion Flécher
Chapitre 11
Saisir la conflictualité au travail dans les start-up. Enjeux et apports d’une enquête par observation participante depuis les ressources humainesJiyoung Kim
Chapitre 12
Naviguer entre les refus. Les rapports sociaux dans les relations d’enquête sur les restaurantsBaptiste Giraud
Postface
Les relations professionnelles : un champ de recherche à la croisée des regards sociologiquesÉclairer les coulisses des enquêtes en sciences sociales sur les relations professionnelles et le syndicalisme est l’enjeu de cet ouvrage. Quels terrains privilégier ? Quels acteurs rencontrer en priorité ? Comment comparer des contextes nationaux différents ? Enquêter sur les relations professionnelles est-il possible lorsque celles-ci ne sont pas institutionnalisées ? Peut-on être à la fois scientifique et militant ? Et comment appréhender les rapports de domination qui se nouent sur le terrain ? Des conditions de féminisation du syndicalisme à la représentation des précaires, en passant par la cause LGBT, les enjeux de l’économie sociale et solidaire ou encore les modalités de soutien matériel à la grève, cet ouvrage détaille les stratégies actuelles de prise en charge de ces thématiques par les organisations syndicales. C’est aussi l’univers professionnel des start-up, celui de la livraison à vélo, ou encore des acteurs patronaux qui sont explorés dans ces retours réflexifs. En proposant des pistes méthodologiques relevant de l’enquête ethnographique, statistique ou archivistique, chacune des douze contributions originales dresse l’état des lieux des réflexions et des savoirs utiles à toutes les personnes désireuses de s’initier aux modes d’investigation des sciences sociales. Cet ouvrage collectif contribue ainsi au renouveau du champ des relations professionnelles, à son décloisonnement ainsi qu’à l’élargissement de ses horizons.
This book aims to shed light behind the scenes of social science research into industrial relations and trade unionism. Which fields should be researched? Which actors should be given priority? How can different national contexts be compared? Is it possible to investigate industrial relations when they are not institutionalised? Is it possible to be both a scientist and an activist? And how can we understand the power relationships that develop in the field? This book details the current strategies trade unions use to address the following issues: the feminisation of trade unionism, the representation of precarious workers, the LGBT cause, the trade union issues at stake in the social and solidarity economy, and methods of providing material support for strikes. It also explores the professional universe of start-ups, bike delivery, and employers. Each of the twelve original contributions proposes methodological approaches based on ethnographic, statistical or archival research. They also provide an overview of current research and knowledge that will be useful to anyone wishing to learn how social sciences are investigated. Hence, this collective work contributes to renewing the field of industrial relations, decompartmentalising it and broadening its horizons.
François Alfandari (dir.)
François Alfandari est docteur en science politique. Ses travaux portent sur la sociologie des relations professionnelles et du syndicalisme. Il a récemment publié un article dans Socio-économie du travail (no 10, 2021), intitulé « La variété du rôle des représentants du personnel au regard des contextes socio-productifs » (avec Baptiste Giraud), et un autre dans La nouvelle revue du travail (no 22, 2023), qui s’intitule « Transmettre un syndicalisme politique. La CGT dans un hôpital psychiatrique public ».
Annaïs Bonanno (dir.)
Anaïs Bonanno est docteure en sociologie et postdoctorante à l’université Lumière-Lyon 2 (contrat FO/IRES). Sa thèse porte sur la relation entre l’inspection du travail et son public, à la croisée de la sociologie du droit, du travail et des relations professionnelles. Elle a notamment publié un article sur les guichets de l’inspection du travail dans La nouvelle revue du travail (no 17, 2020) et un article sur les contraintes de qualification en matière de santé au travail dans Droit et Société (no 110, 2022). Elle a également contribué récemment, en 2022, à l’ouvrage collectif dirigé par Vincent-Arnaud Chappe et Jean-Philippe Tonneau, Le droit du travail en sociologue (Presses des Mines), où elle analyse l’activité de l’inspection du travail en CHSCT.
Lina Cárdenas (dir.)
Lina Cárdenas est doctorante en sociologie à l’université Gustave-Eiffel (LATTS), où elle a également enseigné comme ATER (2021-2023). Sa thèse, dirigée par Jean-Michel Denis, porte sur la formation syndicale en France. Elle a publié « Caméra aux poings. Images dans la grève : des usages pluriels dans la lutte syndicale » dans Images du travail, travail des images (no 12, 2022), et a également contribué à la réalisation du documentaire Grève au royaume des ordures (2022), tourné à l’occasion d’une mobilisation des éboueurs de la métropole lyonnaise pour l’amélioration de leurs conditions de travail.
Saphia Doumenc (dir.)
Saphia Doumenc est docteure en science politique (université Lumière-Lyon 2), rattachée au laboratoire Triangle et actuellement postdoctorante à l’IRES. Sa thèse examine les ressorts sociaux de l’engagement syndical de femmes de ménage à Lyon et à Marseille. Elle a notamment publié « Penser les (non-)mobilisations syndicales à l’aune de l’ancrage local : des femmes de ménage à Marseille et à Lyon » dans Espaces et Sociétés (no 183, 2021) et « Anarcho-syndicalisme et nettoyage : l’improbable politisation de la lutte par le recours juridique » dans Sociologie du travail (vol. 61, no 4, 2019).
Willy Gibard (dir.)
Willy Gibard est doctorant en science politique à l’université Lumière- Lyon 2, associé au laboratoire Triangle. Sa thèse se situe à la confluence de la sociologie politique du syndicalisme, de la sociologie des mondes associatifs et de la sociologie du travail. Elle vise à interroger les effets des reprises d’entreprise en coopérative, et de l’économie sociale et solidaire, sur la CGT et les trajectoires de ses militant·es, dans une perspective historique et ethnographique. Il a récemment publié un article sur les recompositions localisées des pratiques syndicales lors d’une reprise d’entreprise en coopérative dans Chroniques du travail (no 13, 2023).
Lucas Winiarski (dir.)
Lucas Winiarski est docteur en science politique à l’université Lumière- Lyon 2, rattaché au laboratoire Triangle (UMR 5206). Il travaille sur le syndicalisme, les mouvements sociaux, l’organisation et la mobilisation des travailleurs précaires, le chômage et la précarité, la CGT et Saint-Étienne. Sa thèse s’intitule À contresens dans la CGT ? Le déploiement entravé des comités CGT de privés d’emploi et précaires à l’échelle locale et confédérale. Il est membre du comité d’organisation du séminaire SYMETT.
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