1Chacune des revues dépouillées a fait l’objet d’une notice bibliographique permettant de la situer dans l’espace éditorial des publications périodiques, d’en tracer les politiques et les objectifs, d’en suivre les mouvements de personnel tout aussi bien que les déménagements, les évolutions graphiques ou les changements d’imprimeurs. Les renseignements ont été obtenus à partir des dépouillements faits sur les exemplaires mêmes, par les catalogues de bibliothèque et les principaux ouvrages de référence. Durant ce qu’on peut appeler la « première époque » des revues – de 1800 au début des années 1830 environ – ces renseignements sont donnés de manière discrète dans les recueils, le format de cette première génération de revues s’apparentant au livre plus qu’au format qu’on verra s’installer à partir de 1833 environ ; la périodicité même n’est pas toujours facile à établir, car elle n’était pas indiquée de manière systématique. À partir de la monarchie de Juillet, le format renouvelé de la revue et celui du magasin (dont les caractéristiques ont été données plus haut) s’établirent avec une relative rapidité. Certains renseignements manquent cependant, parce que les numéros de la majorité des recueils dépouillés ont été reliés en fin d’année, ce qui signifie que les couvertures-papier originales ont disparu. Dans certains cas, lorsqu’il y avait doute ou confusion, d’autres sources ont été consultées (monographies, catalogues de bibliothèque) afin de suppléer aux manques, en particulier dans les cas où seuls quelques numéros d’une revue ont été dépouillés. Les notices bibliographiques, précédant les relevés des dépouillements qu’on trouvera dans la deuxième partie de l’ouvrage, s’organisent autour des rubriques suivantes.

2 titre : dans tous les cas, le titre entier de la revue a été donné, y compris les sous-titres, qui souvent constituent un programme éditorial par le nombre et la variété des sujets qui y sont énumérés. Les variantes – dues aux fusions, aux changements d’administration, aux réorientations éditoriales – ont été notées.

3 adresse : les changements d’adresse ont également fait l’objet de relevés et ils ont été datés chaque fois que cela a pu être fait avec une certitude raisonnable. Considérant l’importance de la correspondance entre les recueils et leurs abonnés (voir infra), on comprend pourquoi les adresses des bureaux de direction étaient données de manière répétée et régulière, que ce soit en page titre, sur les bandeaux ou sur les couvertures-papier des numéros, et pourquoi les déménagements étaient également annoncés à plusieurs reprises.

4 imprimeur : l’impression d’une revue, particulièrement des revues à grand tirage, requérait les services d’une maison d’imprimerie convenablement équipée, capable de produire en quantité dans des délais parfois fort courts. Certains recueils, peut-être pour mieux contrôler leur production, n’hésitèrent pas à créer leur propre imprimerie, Le Journal des connaissances utiles ou Le Chat noir par exemple. L’imprimerie Lachevardière, en 1831, fut rééquipée pour l’impression du Journal des connaissances utiles et du Magasin pittoresque. Le Chat noir reprit l’imprimerie de Charles Blot, au 7 de la rue Bleue, sous la raison sociale Imprimerie du Chat noir en 1883. D’autres recueils eurent recours à des imprimeurs spécialisés ; L’Écho des feuilletons divisait le travail entre l’Imprimerie de Bourgogne et Martinet pour le texte et l’atelier de Lemercier pour les lithographies. Le Pionnier et Les Veillées littéraires illustrées suivirent également ce modèle de production, sous-traitant auprès d’imprimeurs différents pour le texte et pour les illustrations33. Certains recueils ne manifestèrent guère de fidélité à l’endroit de leurs imprimeurs et en changèrent plusieurs fois, notamment Le Journal des avoués, qui utilisa les services d’une demi-douzaine d’imprimeurs différents en dix ans. Le Voleur changea d’imprimeur au fur et à mesure de sa croissance, passant de Barthélémy à Selligue (qui possédait des presses mécaniques), puis à Delcambre, dans les années 1850. Au contraire (et sans doute pour des raisons de propriété), La Revue britannique demeura pendant dix ans chez Dondey-Dupré. Enfin, certains imprimeurs semblèrent développer une spécialité et l’on retrouve sous leur label nombre de revues différentes. L’Imprimerie de Béthune, par exemple, dans ses diverses incarnations (Béthune ; Béthune, Belin et Plon ; Béthune et Plon) imprima Le Journal grammatical et didactique de la langue française (1827), Les Cancans politiques (1833), Les Annales de philosophie chrétienne (1834), Le Panorama littéraire de l ’Europe (1834), L’Écho de la Jeune France (1835), La Revue catholique (1836) et La Chronique (1843), entre autres périodiques34. L’imprimerie de Boulé se spécialisa dans l’impression de recueils périodiques non seulement pour Paris, mais également pour la province. Le Feuilleton du Journal de l’imprimerie du 26 juin 1842 la donne pour imprimeur de plus d’une vingtaine de recueils.

5 dates de publication : sous cette rubrique ont été recueillies les dates de début et de fin de publication, de même que les interruptions et les reprises de publication (le cas de La Revue de Paris étant un bon exemple de ces fractures, parfois prolongées). En termes de durée, tous les cas de figure apparaissent, de la doyenne des revues, qui chevaucha deux siècles – La Revue des deux mondes –, à la publication qui ne connut que deux numéros (Le Salut public).

6 numéros dépouillés : ont été ici données les dates des numéros de recueils qui ont fait l’objet d’un dépouillement. Dans certains cas, des jeux complets ont pu être étudiés – La Revue critique des livres nouveaux, par exemple, a été dépouillée sur les trois décennies de son existence. Dans d’autres cas, les dépouillements ont été partiels, les périodes variant de quelques numéros à plusieurs années de publication. Par exemple, pour L’Ange gardien (1847-1866, mensuel), seule l’année 1857 a été dépouillée. Pour La Dominicale (1833-1836, hebdomadaire), la période novembre 1834 à juin 1835 a fait l’objet de relevés. Le Journal des jeunes personnes (1833-1897, mensuel) a été étudié de mars 1833 à décembre 1840 ; se sont ajoutées les années 1845, 1847 et 1850.

7 directeur : tous les directeurs de recueils n’ont pas laissé la même empreinte sur leur publication ; certains, pour des raisons de caractère, de longévité, de notoriété littéraire ou d’inventivité, demeurent, encore maintenant, attachés à l’image de marque du périodique qu’ils dirigèrent : Édouard Charton pour Le Magasin pittoresque, Émile de Girardin, puis Jules Sandeau pour Le Voleur, Villemessant pour La Sylphide. François Buloz occupait une place à part, reconnue par ses contemporains :

C’est, sans contredit, M. Buloz qui a fait la puissance de La Revue des Deux-Mondes, mais c’est aussi La Revue des Deux-Mondes qui a fait M. Buloz ce qu’il est aujourd’hui, un homme d’une véritable importance. Ils existent si bien l’un par l’autre, qu’il serait impossible, ce nous semble, de les séparer sans détriment pour tous les deux. (L’Artiste, 28 mars 1841)

8D’autres sont plus ou moins oubliés, par exemple Mlle Sophie Ulliac Trémadeure, « sous la direction morale et littéraire » de laquelle fut placé Le Journal des jeunes personnes (à partir de 1845) et que l’on retrouve en tant que collaboratrice ou fondatrice de divers périodiques catholiques pendant plusieurs décennies – La Miniature, en 1845 ou L’Écolier, en 184735.

9 orientation : sous cette rubrique ont été rangées les déclarations d’intention, les missions affirmées, les devises affichées par les revues. Il ne s’agit pas nécessairement d’orientation politique, encore que dans bon nombre de cas, l’orientation politique soit perceptible même si elle n’est pas mise au premier plan.

10 chroniques : c’est sans doute ici que l’on peut voir le plus clairement se développer le format revue et le format magasin : à travers le développement des rubriques et des chroniques. Les revues de la première époque (avant les années 1830) étaient surtout constituées de longs et substantiels articles, suivis d’un recensement des parutions nouvelles et de brefs bulletins sur les événements du jour. Les Annales philosophiques, morales et littéraires (1800) suivaient ce modèle et aucun article n’était signé, ce qui est quasi une constante dans les recueils du premier tiers du xix^e siècle – la « signature » deviendra un argument de vente un peu plus tard. Vers le milieu des années 1820 apparaissent de manière mieux dessinée des groupements d’articles, à fréquence régulière, autour de sujets donnés : littérature, théâtre, économie politique, poésie, voyages, etc. La Revue française (1828) organisera ses articles sous des rubriques telles « littératures française et étrangères », « politique et sociologie », ou « histoire ». Ce modèle – groupement d’articles, rubriques labellisées, fréquence régulière – se développera et se cristallisera quelques années plus tard, avec les recueils de très grande diffusion. Ont été relevées ici les principales chroniques des recueils dépouillés.

11 illustrations : l’ère de la revue illustrée s’amorça avec le retour en vogue de la gravure sur bois et le développement de grands ateliers parisiens, notamment celui de Andrew, Best et Leloir, dont la signature apparaît de manière constante pendant deux décennies. Ici encore, l’influence anglaise fut sensible – les gravures produites à Londres furent beaucoup utilisées dans les magasins publiés à Paris, avant que les graveurs français n’aient été en mesure de répondre à la demande des recueils de manière satisfaisante36. L’appétit pour les illustrations était insatiable, texte et image se disputant la page37. Les recueils illustrés étaient fort désireux de satisfaire leurs lecteurs. L’annonce de gravures offertes en cadeau aux abonnés fidèles ou en prime aux nouveaux abonnés, la promesse de plus belles gravures (mieux dessinées, mieux imprimées, sur du meilleur papier), d’améliorations techniques, de multiplication des soins apportés à l’illustration reviennent très souvent sous la plume des directeurs de recueils illustrés. L’Écho des feuilletons (janvier 1840) assurait à ses abonnés qu’ils recevaient une publication illustrée d’exception : « Outre l’attention scrupuleuse que nous apportons dans le choix de nos gravures anglaises sur acier, nous nous attachons chaque jour davantage à en perfectionner le tirage, et nous pouvons avancer, sans craindre d’être démentis, qu’il n’existe pas en France un recueil plus magnifiquement illustré que le nôtre. » La France administrative (août 1841) vantait aussi ses propres mérites en la matière :

Nous avons eu grandement à cœur le progrès, quant à l’exécution matérielle de notre œuvre. Nos lecteurs habituels reconnaîtront que notre marche en ce sens ne s’est pas ralentie. Le texte, d’un luxe et d’une correction irréprochables, est sorti des presses de MM. Lacrampe et Comp., qui se sont élevés dans l’art typographique à un rang distingué ; les dessins, de plus en plus perfectionnés, ont reçu par la gravure sur bois une amélioration notable […].

12 Le Catholique, magasin religieux, en avril 1840, ira même jusqu’à remplacer les gravures déjà publiées et jugées insatisfaisantes, et à en renvoyer les exemplaires aux abonnés :

Nous sommes naturellement amenés ici à parler de l’exécution matérielle de notre œuvre. Le pinceau consciencieux et fécond qui a fourni jusqu’ici les sujets de nos gravures, continuera à nous prêter son appui. Nous avons à regretter que tous les dessins de M. Emile Wattier, à qui nous sommes heureux d’offrir publiquement nos remercîments, n’aient pas été reproduits par le burin avec une égale fidélité. C’est un des inconvéniens inévitables d’une entreprise qui commence, et qui avait quelque hâte de commencer ; mais Le Magasin religieux ne conservera pas ces taches. Toutes les gravures où la pensée de notre excellent artiste n’a pas été assez habilement rendue seront remplacées d’ici à la fin de l’année, et envoyées sans frais à nos abonnés.

13 principaux collaborateurs : plusieurs cas de figure émergent, selon le type de recueil considéré. D’abord, les recueils de grande circulation, qui misèrent sur les écrivains du jour et les noms familiers du public pour retenir l’attention des lecteurs (Le Musée des familles, Le Journal des connaissances utiles). Ensuite, les revues spécialisées, à circulation plus restreinte, dont la crédibilité était fondée sur les signatures de spécialistes (Le Journal des avoués, Le Journal de médecine, La Science sociale). Certains recueils n’eurent qu’un seul collaborateur, signant les textes dans leur majorité (Le Mois, de Dumas, Les Cancans politiques, de Bérard, La Revue critique des livres nouveaux, dont presque tous les comptes rendus portent la marque et l’esprit de Joël Cherbuliez). Enfin, d’autres recueils, placés le plus souvent sous la direction d’un gérant, ne comportent, ou presque, que des articles non signés (Le Petit Poucet, Le Publiciste, La Semaine). Les recueils de divertissement, très tôt, ont tablé sur leurs collaborateurs pour augmenter leurs ventes et attirer les abonnés. Les grands noms, les grandes signatures étaient certes une garantie pour le lecteur qui devait s’abonner pour une période plus ou moins longue (voir infra, sur les abonnements). Cette période ira en s’amenuisant – mais elle demeura de trois ou six mois au minimum pendant de nombreuses années, avant que ne se généralise la vente au numéro. La fidélisation des lecteurs passait par la récitation du chapelet des noms reconnus, que l’on retrouve bien souvent d’un recueil à l’autre. La palme de l’omniprésence revient sans doute à Jules Janin, qui figurait au sommaire de très nombreux recueils, qu’ils soient littéraires, de grande diffusion, pour la jeunesse, etc. Les recueils littéraires, les recueils populaires et les journaux reproducteurs des années 1830- 1850 annonçaient de manière répétée les contributions de Dumas, Karr, Sand, Féval, Gozlan, Balzac, Méry, Clémence Robert, Léo Lespès, Eugène Sue ou Émile Deschamps. Les revues catholiques misaient sur le comte de Bonald, Brifaut, Alida de Savignac, Sophie Ulliac Trémadeure, et plus tard sur Raoul Rochette ou Louis Veuillot et sur les membres du clergé. Les revues « savantes » réunirent des hommes au parcours intellectuel reconnu, qui furent souvent également les fondateurs et les animateurs de ces recueils : César Moreau, statisticien, consul de France à Londres (Le Journal des travaux de l’Académie de l’industrie française agricole, manufacturière et commerciale) ; Tanquerel des Planches, spécialiste des maladies causées par le plomb (Le Journal de médecine) ; Cuvier, Jussieu et Raspail (Bulletin des sciences naturelles et de géologie).

14 abonnement : il n’est pas étonnant que les recueils aient consacré une attention soutenue à leur diffusion, tant en France qu’en Europe. Du respect du rythme de publication et des délais de livraison dépendait le nombre des abonnés. Et du nombre des abonnés dépendait la santé financière de la publication (et plus tard dans le siècle, le volume des revenus publicitaires). Outre l’attention portée aux abonnements directs, bon nombre de recueils de la seconde période (à peu près entre 1830 et 1880) organisèrent des réseaux de distribution, par le biais de librairies installées dans la plupart des villes françaises et européennes, parfois même jusqu’en Russie, comme pour La Revue des deux mondes38. Londres jouera aussi un rôle important de distribution pour l’empire britannique, car c’est à Londres que dominions et colonies passaient leurs commandes de livres français, l’Australie y compris39. Les points de vente, pour la France des départements (hormis la Seine), allèrent en augmentant : en 1851, on comptait 2428 libraires en activité ; en 1860, ce nombre s’établissait à 3 724 ; et une quinzaine d’années plus tard (1877), 5086, chiffre important40 ; cette augmentation fut soutenue par le développement du réseau de chemin de fer et la réduction des temps de déplacement41. Les recueils périodiques surent tirer profit de cette croissance et publicisèrent les points de vente et de distribution de leurs numéros (voir la « Liste des libraires, journaux et cabinets de lecture français et étrangers proposant des abonnements aux recueils périodiques »). La Dominicale, journal des paroisses, revue relativement modeste, était disponible à Marseille, à Rouen, à Bruxelles et à Rome. À l’instar d’autres recueils religieux, La Dominicale misait sur un réseau de distribution comprenant les gazettes de province, les archevêchés et autres correspondants d’organismes confessionnels. L’Écho de la Jeune France avait un réseau de distribution étendu sur l’ensemble de la France, de même qu’en Allemagne, en Angleterre, en Belgique, en Hollande, en Russie et en Suisse. Le Bulletin des sciences naturelles et de géologie détaillait l’ensemble de ses points de vente, qui couvraient l’Europe et les États-Unis. Au début des années 1840, on voit apparaître, plutôt que la longue liste des libraires, détaillée par villes, la phrase : « On s’abonne aussi aux bureaux des messageries, chez les Directeurs des postes et chez tous les principaux libraires de France et de l’étranger » – ce qui laisse croire que le réseau s’était plus ou moins stabilisé, même si les obstacles à la distribution demeuraient nombreux42. À la fin du siècle, Le Monde moderne choisira de soutenir sa distribution en s’offrant « en lecture » dans cent cinquante hôtels français et européens, de Paris à Jérusalem (hôtel Howard), en passant par Chamonix, Monaco, Carlsbad, Kiev ou Tunis. Comme ce recueil s’adressait à une clientèle aisée, qui se déplaçait régulièrement de villes d’eaux en stations balnéaires, ce mode de distribution publicitaire était parfaitement adapté. Les recueils de grande diffusion avaient trouvé leur place dans les hôtels dès les années 1850 ; lors d’un séjour à Évian, en 1854, Édouard Charton put voir Le Magasin pittoresque et L’Illustration donnés en lecture dans les hôtels de la ville d’eaux. La formule de l’abonnement pour trois, six ou douze mois demeura à peu près stable jusqu’au Second Empire et ce n’est que tardivement que s’établit la pratique de la vente au numéro. Les abonnés de province furent longtemps désavantagés par rapport aux abonnés de la région parisienne ; ils devaient payer un supplément pour la poste. Afin d’augmenter les ventes, les recueils n’hésitaient pas à offrir des conditions alléchantes d’abonnement : Le Musée des familles offrit « à toutes les personnes des départemens qui souscriront avant le 15 décembre » de prendre à sa charge les frais de poste pour l’abonnement de toute la première année (3 octobre 1833). Le nombre d’abonnés n’est pas toujours facile à déterminer avec précision. Les chiffres donnés par les recueils eux-mêmes doivent être pondérés, de même que les tirages, et il n’existe pas nécessairement de rapport direct entre le nombre d’abonnés et les tirages. Notons d’ailleurs que les chiffres des tirages sont donnés plus volontiers que le nombre des abonnés… À titre indicatif pourtant, on peut mentionner ceci : en 1834, L’Écho de la Jeune France indiquait un tirage de 15 000 exemplaires ; en 1836, Le Journal des travaux de l ’Académie de l ’industrie française tirait à 3 000 exemplaires ; en 1844, L’Écho des feuilletons avançait le chiffre de 40000 abonnés ; en 1850, Le Magasin des familles donnait le chiffre de 17 000 abonnés. Cas plus rare, sinon unique, La Revue britannique offrit en 1830 un tableau détaillant le nombre de ses abonnés, de même que leur localisation géographique : le nombre total des abonnés était de 1 801 – 931 à Paris, 702 dans les départements, 2 aux Antilles françaises et 170 à l’étranger. On se reportera au tableau « Tirages et nombre d’abonnés » pour plus de données43.

15notes : ont été réunis sous cette rubrique tous les éléments saillants, présentant un intérêt documentaire certain et qui ne trouvaient pas leur place dans les rubriques précédentes : nature des primes offertes aux abonnés (livres, billets de loterie, lithographies, un service d’argenterie44) ; modes de règlement des abonnements lorsqu’ils étaient précisés ; réseau de distribution ; extraits des prospectus ; enfin, tous éléments pouvant intéresser l’historien du livre et de l’imprimé.