Nicolas de Cues, penseur et artisan de l’unité
La passion de l’unité : tel semble avoir été l’un des principaux moteurs de l’activité diplomatique et intellectuelle du cardinal Nicolas de Cues (1401-1464). Grande figure de l’humanisme naissant, ce dernier n’a de cesse de promouvoir la paix religieuse et d’en penser les fondements théoriques dans une époque troublée : deux de ses grands traités, La Paix de la foi, Le Tableau ou la vision de Dieu, écrits en 1453, année de la chute de Constantinople, présentent ainsi un étonnant contrepoint à...
Éditeur : ENS Éditions
Lieu d’édition : Lyon
Publication sur OpenEdition Books : 7 février 2022
ISBN numérique : 979-10-362-0423-4
DOI : 10.4000/books.enseditions.28505
Collection : La croisée des chemins
Année d’édition : 2005
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-84788-067-0
Nombre de pages : 174
David Larre
Introduction1. Conditions, principes et représentations de la paix religieuse
Dominique de Courcelles
Le De pace fidei (1453) de Nicolas de Cues ou l’exercice de la représentationMaurizio Merlo
Conjectures de paixNotes sur le rapport entre théologie et philosophie dans le De pace fidei de Nicolas de Cues
2. Vision de Dieu et coïncidence des opposés
Christian Trottmann
La coïncidence des opposés dans le De icona (IX-X) de Nicolas de Cues3. La métaphysique à l’épreuve de la coïncidence des opposés
David Larre
Nicolas de Cues : le problème de l’éternité du monde, entre contradictions et coïncidence des opposés4. Sciences et connaissance symbolique chez Nicolas de Cues
Frédéric Vengeon
Le symbolisme linguistique dans l’art des conjecturesJean-Marie Nicolle
Égalité et identité chez Nicolas de CuesLa passion de l’unité : tel semble avoir été l’un des principaux moteurs de l’activité diplomatique et intellectuelle du cardinal Nicolas de Cues (1401-1464). Grande figure de l’humanisme naissant, ce dernier n’a de cesse de promouvoir la paix religieuse et d’en penser les fondements théoriques dans une époque troublée : deux de ses grands traités, La Paix de la foi, Le Tableau ou la vision de Dieu, écrits en 1453, année de la chute de Constantinople, présentent ainsi un étonnant contrepoint à la gravité des événements. Héritier tardif de toute la théologie négative chrétienne, le penseur croit reconnaître en un Dieu ineffable le principe et l’instrument de la concorde à l’œuvre dans le monde, jusque dans les rapports entre les hommes de cultures et de croyances diverses.
Les textes qui composent cet ouvrage sont autant de contributions méthodologiques diverses à la compréhension de ce qui justifie et éclaire un tel irénisme religieux et philosophique. Fondés sur l’analyse des rapports entre l’unité, principe et fin de l’être, du connaître et de l’agir - la concorde -, et les capacités conjecturales de la pensée humaine à saisir cette unité en Dieu, ils tentent d’éprouver la cohérence et l’intérêt des propositions philosophiques de Nicolas de Cues dans les différents champs qu’elles traversent : l’ecclésiologie, la littérature utopique, l’esthétique, la métaphysique, la connaissance symbolique, les mathématiques.
David Larre, Centre d’études supérieures de la Renaissance, Université de Tours
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