Goldoni. Le petit théâtre de société
|Résumés
Texte intégral
L’Avare (L’Avaro) 1756
1Donna Eugenia, jeune veuve pleine de qualités et belle-fille de don Ambrogio, désire se remarier pour échapper aux « indélicatesses » de son beau-père : ce dernier voudrait bien se débarrasser d’elle mais pour cela, il faudrait lui rendre sa dot car elle n’a pas eu d’enfant. Des trois prétendants de donna Eugenia, c’est à celui qui saura résoudre le cruel dilemme de départ que reviendra la main de la jeune veuve. Après l’exposition de la thèse rétrograde et de la thèse libérale au sujet des rapports entre un mari et sa femme, respectivement par le comte et le chevalier, c’est la dernière qui l’emporte, marquant du même coup l’adhésion de l’auteur à une conception plus souple des « liens » du mariage.
L’Auberge de la poste (L’Osteria della posta) 1762
2La rencontre fortuite, dans la salle commune d’une auberge, entre une jeune fille et l’époux que son père lui destine et qu’elle ne connaît pas. Ce dernier décidant de se faire passer pour le meilleur ami du fiancé, le stratagème permettra à chacun des personnages d’exposer sans réserve sa propre conception du mariage, ses qualités et ses revendications, d’apprendre ainsi à se connaître et d’aboutir au rapide « happy end » d’une union enfin consentie par les deux parties.
3Dans les Mémoires Goldoni qualifie d’« historique » le sujet de cette pièce, soulignant par là qu’elle semblait tirer son sujet d’une « tranche de vie » plus que d’un canevas théâtral. Ecrite en moins d’une semaine à la veille de son départ pour Paris, cette « farsetta » pour laquelle Goldoni demande son indulgence au marquis, présente selon certains critiques de grandes ressemblances avec l’œuvre de Marivaux.
Le Tour payé de retour (La Burla retrocessa nel contraccambio) 1764
4Dernière pièce écrite, de Paris, pour le marquis Albergati, La Burla met en scène un couple de bourgeois nouvellement mariés, Gottardo et Placida, qui sont dans un premier temps les victimes d’une mauvaise farce organisée par le pique-assiette Agapito qui voulait obliger Gottardo à offrir un repas à tous ses amis à l’occasion de son mariage. Mais c’est finalement lui qui, grâce à l’astuce de Gottardo, fera les frais de deux banquets sur le mode de « l’arroseur arrosé ». Sur cette intrigue principale se greffent divers épisodes dont celui de la rencontre organisée entre deux jeunes gens qui s’aiment et voudraient se connaître.
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