Pierre Estève
Nouvelle découverte du principe de l’harmonie avec un examen de ce que M. Rameau a publié sous le titre de Démonstration de ce principe, 1752
On considère généralement que les ouvrages de Pierre Estève occupent une place importante dans l’histoire des théories des beaux-arts au XVIIIe siècle : ils contribuent en effet au développement d’une esthétique « sensualiste » qui, peu à peu. remet en cause l’application du principe de l’imitation en musique. Dans cette perspective, la Nouvelle découverte du principe de l’harmonie, dont nous fournissons ici la première réédition depuis 1752, s’applique à développer une explication physique du...
Note de l’éditeur
Ce travail est issu d’un exposé présenté dans le cadre du séminaire organisé par le Centre d’études sur la rhétorique, la philosophie et l’histoire des idées (CERPHI) à l’âge classique, à l’ENS de Fontenay/Saint-Cloud.
Éditeur : ENS Éditions
Lieu d’édition : Lyon
Publication sur OpenEdition Books : 22 août 2022
ISBN numérique : 979-10-362-0362-6
DOI : 10.4000/books.enseditions.23780
Collection : Theoria
Année d’édition : 1997
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-902126-31-6
Nombre de pages : 88
Par M. Estève, de la Société Royale des Sciences de Montpellier. À Paris Chez Sébastien Jorry 1752
On considère généralement que les ouvrages de Pierre Estève occupent une place importante dans l’histoire des théories des beaux-arts au XVIIIe siècle : ils contribuent en effet au développement d’une esthétique « sensualiste » qui, peu à peu. remet en cause l’application du principe de l’imitation en musique. Dans cette perspective, la Nouvelle découverte du principe de l’harmonie, dont nous fournissons ici la première réédition depuis 1752, s’applique à développer une explication physique du phénomène des consonances, qui s’inscrit dans le projet d’une « histoire naturelle » des émotions de l’âme. Cette tentative mérite d’être connue, pour des raisons internes mais aussi historiques. D’une part, le principe élaboré par Pierre Estève représente la première version d’une théorie qui, jusqu’à présent, était attribuée à Helmholtz : la Nouvelle découverte est ainsi le premier texte qui explique les consonances par la superposition des sons harmoniques. D’autre part, nous établissons dans cette édition que cet ouvrage constitue une source notable de la doctrine définitive de Rousseau en matière de théorie musicale. En particulier, c’est après la lecture de Pierre Estève que Rousseau entreprend de critiquer l’hypothèse de Diderot, sur la perception des rapports en musique.
André Charrak, ancien élève de l’École Normale Supérieure de Fontenay/Saint-Cloud. agrégé de philosophie, poursuit actuellement un travail de thèse consacré au problème de la résonance du corps sonore au XVIIIe siècle.
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