Mémoire et subjectivité (XIVe-XVIIe siècle)
L'Entrelacement de memoria, fama, et historia
Si les prouesses des artes memoriae sont celles d’une mémoire artificielle, c’est la memoria, au sens limité d’évocation de faits singuliers ou d’événements, dans la mesure où elle importe à la constitution de la subjectivité, qui a été au centre des travaux de cette journée d’étude. La memoria est un phénomène aussi bien individuel que social. L’écriture accomplit un geste mémorial, lorsque son auteur déclare qu’il favorise ou suscite la mémoire des autres passés ou présents, renommés, fameux...
Éditeur : Publications de l’École nationale des chartes
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 26 septembre 2018
ISBN numérique : 978-2-35723-124-5
DOI : 10.4000/books.enc.714
Collection : Études et rencontres | 22
Année d’édition : 2006
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-900791-86-8
Nombre de pages : 109
Dominique de Courcelles
IntroductionMargarete Zimmermann
Christine de Pizan ou la memoria au fémininJean-Claude Margolin
Mémoire, histoire et survie du « moi » au jugement d’ÉrasmeJean-Claude Zancarini
La politisation de la mémoire les « choses dignes de mémoire » chez Machiavel et Francesco GuicciardiniDaniel Ménager
L’art de l’ambassadeur : rumeur, mémoire, subjectivitéDominique de Courcelles
Passions de femmes en mémoire, renommée et histoire d’un homme du XVIe siècle : les Epistres spiritueles du Bienheureux Jean d’Avila (Paris, 1588)José Rubén Romero Galván
Renommée et mémoire dans la création d’une identité indigène : le cas de la Nouvelle Espagne au début du XVIIe siècleElena Taddia
Histoire d’archives : une célébrité douteuse à Gênes au XVIe siècle, au défi des pouvoirs civils et religieuxEmmanuelle Bermès
Juan Bautista Dávita : en quête de memoria et fama à travers l’imageSi les prouesses des artes memoriae sont celles d’une mémoire artificielle, c’est la memoria, au sens limité d’évocation de faits singuliers ou d’événements, dans la mesure où elle importe à la constitution de la subjectivité, qui a été au centre des travaux de cette journée d’étude. La memoria est un phénomène aussi bien individuel que social. L’écriture accomplit un geste mémorial, lorsque son auteur déclare qu’il favorise ou suscite la mémoire des autres passés ou présents, renommés, fameux, dont il transmet l’histoire, les histoires. En même temps et surtout, l’auteur élabore au présent sa fama tout au long de son œuvre. Entre le livre mémorial et la manière d’agir il y a une constante tension. L’entrelacement de fama, memoria et historia a des implications d’ordre politique, idéologique, subjectif.
Les articles réunis ici visent à examiner, sans prétendre à l’exhaustivité, comment des individus, dans les circonstances les plus différentes, sont amenés à construire leur mémoire et leur identité en racontant l’histoire des autres, qu’il s’agisse de pays, de groupes sociaux, d’hommes et de femmes, en faisant œuvre de création historique, littéraire ou artistique. Renommés en leur temps, ces individus ont parfois été oubliés. Car il y a une vulnérabilité fondamentale de la mémoire, entre l’absence de la chose souvenue et sa présence sur le mode de la représentation.
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Les halles de Paris et leur quartier dans l'espace urbain (1137-1969)
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