Conclusion générale

p. 461-477


Extrait

C’est vous, monsieur, sachez-le bien, qui appartenez à votre famille
et non pas votre famille qui vous appartient ;
vous avez à garder le dépôt de son honneur,
et vous n’avez pas le droit de disposer de vous-même1.

1Cette réprimande du marquis de Vivaldi à son fils, épris d’Elena Rosalba, qui est d’un rang inférieur à celui de sa famille et ne saurait donc être un parti convenable, résume de manière pénétrante tout à la fois la place des individus et des familles dans la société moderne et la nature particulière du clan Bochetel, entre ambitions individuelles de ses membres et mise de celles-ci au service d’un dessein plus large d’ascension sociale. Entre le xve siècle et le début du xviie siècle, les membres du clan Bochetel ont su se perpétuer aux plus hautes charges, s’appuyant sur un groupe solidaire, unissant des mondes aussi divers que celui du procureur du roi à Bourges, du parlementaire parisien ou du secrétaire d’État. Ce clan est ainsi un miroir de plusieurs phénomènes so

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