Table des matières
Natacha Chetcuti-Osorovitz et Sandrine Sanos
Avant-propos- Les différentes perceptives criminologiques : épistémologie et théorisations féministes
- Genre, colonialité et systèmes de répression
- Logiques pénitentiaires et capitalisme carcéral
- Technologies de surveillance, gouvernance des populations minorisées et continuum carcéral
- La prison : une problématique féministe
- Genre et carcéralités
Première partie. Désobéissance de genre et politisation collective
Introduction
Désobéissance de genre et politisation collectiveIsabelle Lacroix
Chapitre Ier
L’invisibilisation de la subjectivité et de l’agentivité des femmes engagées dans l’organisation armée basque ETA- Introduction
- Bref état des lieux de la recherche sur la violence politique des femmes
- L’ordre des représentations socioculturelles qui figent les normes du genre
- Comment appréhender la réalité de ces militantes et leurs subjectivités ?
- Une montée numérique visible dans les statistiques policières et judiciaires
- Des répertoires d’action centrés sur les femmes
- L’exploration de la subjectivité de ces femmes
- Conclusion
Irène Gimenez
Chapitre II
Les prisonnières politiques ne sont-elles pas des femmes ?Construire des solidarités féministes transnationales avec les prisonnières politiques en sortie de dictature (État espagnol, années 1970-1980)
- Introduction
- Les réseaux féministes : des solidarités compensatoires ?
- Documenter les violences contre les femmes
- Reproblématiser la répression contre les femmes
- L’amnistie à l’épreuve du féminisme
- Revendiquer une « amnistie pour toutes les femmes »
- Les impensés de la politisation de la prison
- Prisonnières politiques, sociales, militantes féministes : l’achoppement sur la question de la violence politique
- Des solidarités impossibles ? Deux études de cas : Inmaculada et Jimena
- Des féministes, des prisonnières et des armes
- Conclusion
Anna Le Pennec
Chapitre III
Lutter dans la peine : résistances de prisonnières dans les maisons centrales du sud de la France (xixe-début xxe siècle)- Introduction
- La prison à ses balbutiements : le corps meurtri
- La prison-couvent : les âmes en cage
- Un nouveau cadre disciplinaire
- Les prisonnières dans la prison-couvent
- Des oppositions voilées
- Des oppositions ciblées
- La prison laïcisée : les voix de la rébellion
- Les mutineries de 1910 : hausse de l’indiscipline ou hausse des injustices ?
- Montée des tensions et évolution des formes d’insubordination : l’exemple de l’affaire Meyer
- Conclusion
Deuxième partie. Sociabilités carcérales à l’épreuve des catégorisations pénales et juridiques
Lauréna Haurat--Perez
Chapitre IV
Les effets des catégorisations juridiques et judiciaires à l’œuvre dans l’institution pénitentiaireComparaison des expériences carcérales d’un prisonnier de « droit commun » et d’un prisonnier « terroriste – DPS »
- Introduction
- Comment vivre son enfermement ?
- L’espace de la cellule : entre surpopulation et solitude
- Une intégration différenciée couplée à un rapport différent à la peine
- La question du sens au centre de l’expérience carcérale
- Mission de réinsertion sociale en panne, deux lectures différentes
- Rapport au temps et notion d’inutilité
- Conclusion
Ema Harlouchet-Gratien
Chapitre V
Expériences carcérales et insertion sociale des ex-prisonnières des organisations indépendantistes basques à la sortie de prison- Introduction
- Trajectoires d’engagement et carcéralisation
- Des contraintes dans l’institution carcérale liées à l’engagement politique
- Mères militantes : une posture ambivalente ?
- Des ressources politiques liées à l’engagement
- Sortir de prison : un combat solitaire
- L’abandon politique des gouvernements dans le processus de paix
- La figure maternelle : quelle visibilité ?
- Se définir politique : une ressource pour l’insertion sociale lors de la sortie de prison ?
- S’énoncer « politique » : une ouverture vers des aides à la réinsertion professionnelle
- La confrontation à une insuffisance matérielle
- Une réinsertion politique à la sortie ?
- Conclusion
Léa Kalaora
Chapitre VI
Revenir de Syrie et être incarcérée : sexualités, (dés)ordres de genre et terrorismeTroisième partie. Logiques de genre, rapports sociaux et carcéralisation
Valérie Icard
Chapitre VII
La fabrique d’hommes respectables : les masculinités au prisme des reconfigurations du pouvoir disciplinaire en prison- Introduction
- Le processus d’affectation en MdR : des « détenus normalisés » distingués des « détenus conflictuels »
- Les différents critères d’affectation
- « Capter le profil »
- Catégoriser et hiérarchiser les détenus
- Les MdR, un régime de détention structuré par des exigences disciplinaires accrues
- Des espaces propres et ordonnés, des corps disciplinés
- L’infradisciplinaire, ossature du MdR
- Le renouvellement des stratégies de gouvernement des conduites
- L’institutionnalisation d’une gestion différenciée
- Stratégies incitatives et enrôlement des détenus
- Conclusion
Luisa Bertrami D’Angelo, Lucas Gonzaga do Nascimento, Vanessa Pereira de Lima et al.
Chapitre VIII
Penser la famille et la parentalité carcérale au Brésil à partir des catégories d’analyse de genre et de sexualité- Introduction
- Dynamique du genre et des affects depuis et au sein de la prison
- Famille : trames affectives entre « dedans » et « dehors »
- Entre famille « du dedans » et famille « du dehors » : les multiples façons de « faire famille »
- La prison : lieu de rupture et de production des liens familiaux
- Parentalité : être mère et être père à partir de la prison
- Conclusion
Ana Gabriela Mendes Braga
Chapitre IX
Gestion de la maternité incarcérée : surplus punitif de genre et paternité d’État au BrésilApproche comparative avec le Portugal
- Introduction
- Incarcération des femmes et maternité au Brésil et au Portugal
- Surplus punitif de genre : hyper-maternité et hypo-maternité
- La relation mère/enfant en prison, une situation paradoxale d’hyper-maternité
- Hypo-maternité et discontinuité du lien mère/enfant
- Paternité d’État : petites vies en prison et prison comme politique sociale
- Petites vies en prison
- La prison comme politique sociale
- « C’est moi qui lui ai donné naissance » : la maternité comme espace de résistance et d’autonomie en prison
- Conclusion
