L'expérience du déclassement social. France-Italie, XVIe-premier XIXe siècle
À mesure que le déclassement a été perçu comme un problème contemporain, il est devenu un objet de premier plan pour la sociologie des inégalités et, dans une moindre mesure, pour les études historiques qui ont privilégié les formes de mobilité ascendante, celles qui sont aussi les plus productrices de sources.
En prenant en compte l’Ancien Régime tout en englobant le moment révolutionnaire, cet ouvrage collectif observe, à partir des terrains français et italiens, le phénomène du déclas...
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- Éditeur : Publications de l’École française de Rome
- Collection : Collection de l'École française de Rome | 573
- Lieu d’édition : Rome
- Année d’édition : 2021
- Publication sur OpenEdition Books : 12 janvier 2021
- EAN (Édition imprimée) : 9782728314423
- EAN électronique : 9782728314744
- DOI : 10.4000/books.efr.8202
- Nombre de pages : 446 p.
Quelques considérations introductives
Hiérarchies et catégories sociales
La dérogeance au féminin en France au XVIIe siècle
Le déclassement social au prisme du déshonneur : récits de femmes devant la justice dans la France du XVIIIe siècle
La contestation lors de l’entrée solennelle de 1660
Declassamento e gerarchie informali nel patriziato genovese, secoli XVI-XVIII
Resistenze al declassamento e fine del privilegio
Processus économique et expérience sociale
Des cultivateurs face à l’industrialisation de leur espace (Ivry 1770-1860)
Trajectoires
Itinéraire de Paule Payen, épouse de Lionne, accusée d’adultère.
Il Sogno di Luigi Navarrette (1679)
Dynamiques révolutionnaires
Note a partire dal caso della Rivoluzione francese
Lutte des classements et adresses à l’État chez les pédagogues de la Révolution française (1791-1795)
Louis Beer et François-René de Chateaubriand secrétaires d’ambassade/eur en Italie (début du XIXe siècle)
Il caso del Granducato di Toscana tra Sette e Ottocento
À mesure que le déclassement a été perçu comme un problème contemporain, il est devenu un objet de premier plan pour la sociologie des inégalités et, dans une moindre mesure, pour les études historiques qui ont privilégié les formes de mobilité ascendante, celles qui sont aussi les plus productrices de sources.
En prenant en compte l’Ancien Régime tout en englobant le moment révolutionnaire, cet ouvrage collectif observe, à partir des terrains français et italiens, le phénomène du déclassement dans le cadre d’un ordre hiérarchique, rigide, pensé comme naturel donc immuable, mais qui n’était pas immobile, alternant des périodes de plus ou moins grande ouverture ou fermeture, mais aussi dans une phase de rupture, de transition et de redéfinition où la perte de statut et de fortune a pu s’accompagner d’opportunités de reclassement.
Les études ici réunies ont été guidées par un questionnaire commun : montrer la difficulté d’appréhender des situations de déclassement où se mêlaient, selon des degrés variables, appauvrissement, déshonneur, déchéance morale ; restituer la parole – rare - des acteurs historiques sur leur expérience du déclassement ; montrer la difficulté de mesurer le déclassement à partir de marqueurs objectifs tant il s’agissait d’un phénomène relatif, parfois paradoxal, conditionné par un environnement social lui-même mouvant ; envisager le déclassement comme un processus en s’attachant à l’interprétation de trajectoires personnelles et collectives ; interroger, enfin, le rôle joué par l’État dans l’ordonnancement des frontières sociales.
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