Introduction
p. 1-7
Texte intégral
1Le XIIIe siècle marque à bien des titres un moment d’apogée pour la papauté médiévale, mais aussi pour le collège cardinalice, redéfini en profondeur durant le XIIe siècle et, surtout, sous le pontificat d’Innocent III (1198-1216). Le rôle accru des cardinaux dans les différents secteurs d’une administration pontificale toujours plus centralisée, qui étendait son action sur toute la chrétienté, conféra à ces prélats de nouveaux pouvoirs et de nouvelles ressources financières, appuyés sur un réseau de clientélisme1. Bien plus qu’auparavant, les membres du Sacré Collège s’affirmèrent alors comme d’importants commanditaires, à côté des papes, dans le domaine de l’architecture, des manuscrits enluminés, des retables, de l’orfèvrerie, des sceaux ou encore des étoffes précieuses, en accord avec le prestige de leurs nouvelles fonctions politiques et diplomatiques2. C’est dans ce contexte, et en lien étroit avec lui, que se situe un tournant notable dans l’art funéraire en Italie, marqué par la création de nouveaux prototypes de tombeaux, avant tout pour les papes et leur entourage.
2L’attention pour ce chapitre de l’histoire de l’art a été renouvelée dans les années 1960 et 1970 par les études pionnières d’Angiola Maria Romanini et de Julian Gardner, focalisées essentiellement sur la figure d’Arnolfo di Cambio3. La production de ce sculpteur inclut en effet plusieurs monuments funéraires novateurs réalisés pour des membres de la cour pontificale, tels que le cardinal français Guillaume de Bray († 1282), le notaire de la curie Riccardo Annibaldi († 1289) ou encore le pape Boniface VIII († 1303).
3À partir de ces travaux, et à la faveur de nombreuses campagnes de restaurations4, l’intérêt pour la sculpture funéraire médiévale en Italie centrale est allé croissant. Une étape fondamentale a été marquée par le congrès tenu à Rome en 1985, réunissant autour du titre Skulptur und Grabmal des Spätmittelalters in Rom und Italien des chercheurs italiens, allemands et anglais, sous la direction de Jörg Garms et d’Angiola Maria Romanini5. Dans ces mêmes années, Jörg Garms travaillait également à un corpus des tombes du Latium pour les trois derniers siècles du Moyen Âge qui reste, aujourd’hui encore, un outil incontournable6.
4Ce courant d’études a été couronné par trois importantes synthèses, fruits du travail d’Ingo Herklotz, de Julian Gardner et d’Anna Maria D’Achille7. Les trois ouvrages, d’une grande complémentarité, adoptent des angles d’approche différents. Dans « Sepulcra » e « monumenta » del Medioevo, Ingo Herklotz prend en considération une chronologie large ; la partie consacrée au XIIIe siècle reprend essentiellement les conclusions originales de sa thèse de doctorat (1982). Il met en lumière les innovations typologiques qui ont mené à la tombe murale avec gisant dans le dernier tiers du XIIIe siècle, en soulignant les rapports de filiation avec l’art paléochrétien et roman8. Dans The tomb and the tiara, Julian Gardner présente un panorama de toutes les tombes réalisées pour des membres de la curie pontificale au cours des XIIIe et XIVe siècles, en Italie mais aussi dans le reste de l’Europe (notamment en France), avec l’ambition de les analyser à la lumière non seulement des évolutions stylistiques et typologiques, mais aussi du contexte social et liturgique, et de mettre en évidence le fonctionnement matériel des ateliers de sculpteurs. L’ouvrage d’Anna Maria D’Achille, qui rassemble une série d’études pour la plupart déjà publiées ailleurs, s’inscrit dans une tradition historiographique typiquement italienne, axée sur les personnalités artistiques (des ateliers de marmorari à Pietro di Oderisio, Arnolfo di Cambio, ou encore Giovanni di Cosma). L’approche stylistique est toutefois largement renouvelée et dépassée, grâce à une attention remarquable portée aux sources documentaires et archéologiques permettant de reconstituer le mobilier sculpté des églises romaines au XIIIe siècle. L’ouvrage met en évidence la grande créativité de cette période qui puise à des sources diverses, notamment classiques et gothiques. Il consacre une place prépondérante aux monuments funéraires, avec un chapitre sur l’évolution générale de la tombe à baldaquin (I.2) et des chapitres monographiques sur les tombes de Clément IV (II), du notaire pontifical Annibaldi (III.2) et de Boniface VIII (III.3).
5Toutes ces recherches menées dans les cinquante dernières années ont porté essentiellement sur les tombes de type enfeu avec gisant, qui apparaissent en Italie dans le dernier tiers du XIIIe siècle. Malgré les déplacements et les lacunes, beaucoup de monuments funéraires de ce type réalisés pour des membres de la cour pontificale frappent encore aujourd’hui par leur grande beauté – on songe à ceux de Clément IV, de Guillaume de Bray, de Gonsalvo Gudiel, de Matteo d’Acquasparta ou encore de Boniface VIII. Autour de ces témoins privilégiés du dynamisme des ateliers de sculpture, le discours s’est focalisé principalement sur l’origine de la tombe pariétale avec gisant et baldaquin gothique en Italie, une forme de monument funéraire alors répandue depuis au moins un siècle en France, en Angleterre ou en Espagne, mais encore inconnue dans la péninsule italienne.
6En revanche, les plaques tombales ont éveillé moins d’intérêt, bien que le premier volume du corpus dirigé par Jörg Garms, évoqué supra, leur soit justement consacré, offrant ainsi un recensement de toutes les plates-tombes connues dans les églises de Rome et du Latium9. Alors que se développait un nouveau type de tombe murale avec gisant, des innovations étaient également apportées aux tombes au sol, notamment l’introduction de l’effigie du défunt et de motifs héraldiques. De nombreuses sépultures de cardinaux étaient surmontées par des plates-tombes. Certaines sont conservées, comme celle de Simon d’Armentières († 1296) dans l’église romaine de Santi Silvestro e Martino ai Monti (fig. 8), ou connues par des dessins, comme celles de Hugues Aycelin († 1297) à Sainte-Sabine et de Geoffroy de Bar († 1287) à Sainte-Praxède (fig. 7 et 9). Dans la majorité des cas, toutefois, l’existence d’une plate-tombe n’est connue que par les écrits d’auteurs du Moyen Âge ou de l’époque moderne, qui se contentent souvent de signaler le lieu d’inhumation, de recopier l’inscription et, plus rarement, de relever la présence de motifs héraldiques ; il est alors délicat de déterminer si la plate-tombe ne portait qu’une simple épitaphe, ou bien si elle incluait des éléments iconographiques comme l’effigie. De manière prévisible, ces plates-tombes cardinalices documentées seulement par des écrits ont été largement ignorées par les historiens de l’art. Pourtant, dans la mesure où l’on connaît au moins leur emplacement, elles peuvent s’intéger à toute étude attentive aux stratégies de spatialisation du phénomène funéraire.
7La problématique « spatiale » est devenue un objet de recherche privilégié chez les médiévistes au cours des dernières années, en grande partie inspiré par la sociologie, et notamment par les travaux d’Henri Lefebvre sur l’espace comme produit des sociétés10. Il suffit, pour s’en convaincre, de constater le nombre de colloques et d’ouvrages collectifs dans le champ des études médiévales qui, depuis les années 2000, comportent le terme « espace » dans leur intitulé, associé en particulier à des adjectifs comme « liturgique » ou « sacré »11. Loin d’être un simple buzzword reflétant une mode historiographique, l’espace est un objet de recherche extrêmement fertile, notamment pour la thématique funéraire, car il est apte à fédérer historiens, épigraphistes, historiens de l’art, archéologues, liturgistes et spécialistes de la littérature et, ainsi, à renouveler l’approche de la culture médiévale. Une prise en compte de la dimension fonctionnelle de l’architecture religieuse médiévale a mis du temps à s’imposer, malgré le travail précurseur de Carol Heitz dans les années 196012. Par la suite, d’autres jalons ont été posés, notamment par Sible de Blaauw et Roland Recht 13 ; mais c’est essentiellement depuis les années 2000 que la prise en compte de l’usage de l’espace est réellement entrée dans les habitudes des historiens de l’art médiéval. Il me semble à ce titre symptomatique que cet angle d’étude ait été adopté en 2005 par Michele Bacci dans un ouvrage de divulgation scientifique sur l’architecture sacrée médiévale14.
8C’est bien d’espace qu’il sera question dans ce livre : de l’espace de l’église, d’abord, dans lequel les tombes trouvent place, compartimenté par des structures définissant des degrés de sacralité, et d’espace personnel, ensuite, en ce que l’élection de sépulture traduit une « géographie affective ». En effet, certains cardinaux voulurent être enterrés dans leur terre natale, d’autres dans le couvent où ils avaient pris l’habit, d’autres encore dans une église où ils avaient exercé des fonctions, ce qui impliqua parfois le transport du corps sur de longues distances. De fait, les bornes géographiques de ce livre dépassent les territoires où résidaient les papes (grosso modo le Latium et l’Ombrie actuels), et même les autres lieux de résidence ponctuelle de la curie (tel que Lyon), pour faire quelques incursions en terre française (notamment à Clermont).
9Les sources ne fournissent pas (ou très peu) d’informations sur les conditions d’installation des tombes. Une compréhension des rôles respectifs du testateur, de ses exécuteurs testamentaires, du ou des artistes qui travaillèrent au tombeau et des communautés religieuses qui l’accueillirent semble donc, à première vue, en grande partie hors de notre portée. Néanmoins, la biographie des prélats, leur testament, la contingence de l’endroit où survint le décès sont autant d’éléments qui peuvent éclairer au moins le choix du lieu de sépulture15. Si le lieu (ou les lieux) est souvent spécifié, les mentions relatives à la forme de la tombe dans les sources testamentaires sont très sporadiques pour cette période : tout au plus le testateur peut indiquer un modèle, ou bien une catégorie générale (tombe au sol ou tombe murale) et, plus rarement encore, un matériau. Toutefois, une observation des caractéristiques typologiques et iconographiques permet parfois d’avancer des hypothèses sur les auteurs de ces choix et sur leurs motivations – une telle entreprise a par exemple été menée sur les dossiers complexes des tombes de Clément IV, de Guillaume de Bray et de Hugues Aycelin16. C’est justement cette enquête sur les conditions de réalisation des tombes cardinalices et papales que ce livre se propose de poursuivre.
10A priori, on pourrait considérer que les monuments funéraires des membres de la cour pontificale reflètent davantage les motivations du défunt et de son entourage que celles des communautés religieuses qui les reçurent dans leurs murs. Or, le point de vue ici adopté sera précisément celui des communautés, afin de réévaluer leur rôle dans les choix d’emplacement et de forme des tombes installées dans leurs églises et d’en comprendre les motivations. L’enquête sera circonscrite aux communautés mendiantes, entre 1250 et 1304. Ces bornes chronologiques correspondent respectivement aux premières sépultures cardinalices installées dans des églises mendiantes et à la mort de Benoît XI, dernier pape à résider en Italie avant la période avignonnaise. Cette dernière borne sera en réalité dépassée à plusieurs reprises, notamment dans l’étude des tombes de Benoît XI et de Hugues Aycelin, pour des raisons qui apparaîtront – je l’espère ! – évidentes au lecteur. Parmi les familles religieuses rassemblées sous l’appellation d’« ordres mendiants », il ne sera ici question que des Frères Prêcheurs et des Frères Mineurs : les autres ordres ne rentrent pas dans le champ d’étude, car leur succès comme lieu de sépulture ne débuta que plus tard17.
11Le choix de concentrer l’enquête sur les ordres mendiants n’est pas fortuit. La présence en filigrane des Frères Mineurs et Prêcheurs est récurrente dans les études consacrées aux tombes italiennes du dernier tiers du XIIIe siècle, ne serait-ce qu’en raison de l’importante proportion de monuments funéraires – souvent parmi les plus remarquables – se trouvant dans leurs églises. Il est en effet notable qu’entre les pontificats de Grégoire IX (1227-1241) et de Boniface VIII (1294-1303), au moins un quart des papes et des cardinaux ont voulu reposer dans une église de ces nouveaux ordres.
12Toutefois, la relation entre le développement des ordres mendiants et l’émergence de nouvelles formes funéraires a été relativement peu considérée, alors même que l’implication de ces ordres dans les révolutions artistiques que connut l’Italie au XIIIe siècle est par ailleurs évidente – que l’on songe, par exemple, aux commandes passées à Giotto pour des couvents de Frères Mineurs18. Le terrain n’est pas tout à fait vierge : des études ponctuelles sur certaines tombes par Augusta Monferini, Peter Cornelius Claussen, Paola Refice et Frithjof Schwartz ont mis en évidence une rhétorique dominicaine sous-jacente19, tandis que le rôle des Frères Prêcheurs et Mineurs dans la diffusion de l’arca comme forme de tombe pour les saints a été largement approfondi, en dernier lieu par Michele Tomasi et Donal Cooper20. Le thème du rapport entre les ordres mendiants et l’art funéraire restait toutefois insuffisamment exploré, en particulier autour des sépultures des membres de la cour pontificale.
13L’enquête nécessitait, au préalable, de remplir une autre carence historiographique, en envisageant plus largement l’attitude des Frères Prêcheurs et Mineurs, à l’aube de leur existence, envers les sépultures en général, et envers les sépultures prestigieuses en particulier. On sait comment, à partir du XIVe siècle, l’architecture mendiante se modela en grande partie en fonction d’un usage funéraire intensif – une des principales causes de l’ajout de nefs latérales, de chapelles hors-œuvre, de cloîtres secondaires21. En revanche, la situation au XIIIe siècle reste, à mon avis, encore mal comprise. Quelle marge de décision les couvents avaient-ils pour accepter ou refuser les inhumations ? Quel était leur cadre normatif sur ce point ? Eurent-ils voix au chapitre sur les questions d’emplacement et de forme des tombeaux ? Prévoyaient-ils un traitement distinct de la sépulture en fonction du statut du défunt (membre de l’ordre, bienfaiteur, fondateur du couvent…) ? Il faut noter d’emblée que, pour chacun des deux ordres ici considérés, l’attitude envers les sépultures a évolué dans le temps. Les tâtonnements, désaccords internes et incohérences au cours des décennies couvertes par cette étude sont particulièrement intéressants : les Frères Prêcheurs et Mineurs étaient dans une phase de construction de leur identité – définition de leur fonctionnement économique, de leur mission pastorale… – et, partant, de l’identité des édifices par lesquels ils se « pensaient en architecture » et « en images », pour reprendre le titre d’un ouvrage de Dominique Donadieu-Rigaut22. En outre, il faut tenir compte, dans l’analyse de l’accueil des sépultures, de certaines disparités entre les provinces, en dépit du fonctionnement centralisé qui caractérise les deux ordres.
14Cette mise au point, objet du deuxième chapitre, permettra de poser la question des différences dans la gestion du funéraire entre les deux ordres, et d’envisager leurs répercussions sur les tombes de papes et de cardinaux. À l’intérieur d’un corpus regroupant une vingtaine de sépultures, rapidement circonscrit dans la première partie du livre, chaque tombe (conservée ou documentée) sera envisagée individuellement et collectivement dans le troisième et le quatrième chapitre pour rechercher les traces – plus ou moins abondantes selon les cas – d’une intervention des frères dans les choix typologiques, iconographiques et d’emplacement. De ces données émergent certaines stratégies de communication interne et externe mises en place par les frères au cours du XIIIe siècle sur les thématiques de la cura defunctorum, des hommes illustres ou encore de la sainteté.
Notes de bas de page
1 Sur la réforme du cardinalat, voir les nombreux travaux d’Agostino Paravicini Bagliani (en particulier Paravicini 1972, Paravicini 1995a, Paravicini 1996c, p. 51-68) et Carocci 1999.
2 Sur la commande artistique des cardinaux au XIIIe siècle, voir par exemple : Gardner 1975 ; Pace 1993 ; Romano 2004 ; Draghi 2006 ; Brancone 2010.
3 Romanini 1969 ; Gardner 1972 ; Gardner 1973a.
4 Le monument du cardinal Guillaume de Bray à San Domenico d’Orvieto a été restauré entre 1990 et 2004. La restauration s’est conclue par un colloque publié sous le titre : Arnolfo di Cambio. Il monumento del cardinale Guillaume De Bray dopo il restauro (numéro spécial du Bollettino d’Arte, 2009). Les contributions traitent des choix de restauration pour le monument de Bray et pour d’autres monuments (notamment ceux de Guillaume Durand, Riccardo Annibaldi, Luca Fieschi). Au cours de la même décennie, le monument de Clément IV a été restauré sous la direction d’Anna Lo Bianco (D’Achille 1990 et D’Achille 1996, p. 130-145).
5 Garms – Romanini 1990.
6 Garms – Juffinger – Blittersdorff 1981 et Garms – Sommerlechner – Telesko 1994.
7 Herklotz 2001 ; Gardner 1992 ; D’Achille 2000.
8 Herklotz 2001, p. 205-293 (I primi sepolcri con la figura del defunto).
9 Outre les fiches sur chacune des plates-tombes romaines publiées dans Garms – Juffinger – Blittersdorff 1981, la contribution de Jörg Garms au volume paru en 2000 pour commémorer le jubilé de 1300 constitue une bonne synthèse sur l’évolution et la typologie des tombes au sol à Rome au cours du XIIIe siècle (Garms 2000). La prise de conscience de l’importance des plaques tombales comme source pour l’histoire politique, économique, sociale et culturelle (qui animait déjà, à l’époque moderne, un Gualdi ou un Gaignières) a conduit à la constitution d’autres corpus, notamment pour l’église de Santa Croce à Florence (Lunardi 2012). Ces initiatives récentes, tout comme celles de l’époque moderne, prennent appui sur des préoccupations de conservation de ces objets souvent menacés par le piétinement et l’incurie.
10 Lefebvre 1974.
11 Pour ne citer que quelques exemples : Medieval practices of space (Hanawalt – Kobialka 2000) ; Defining the Holy : sacred space in medieval and early modern Europe (Spicer – Hamilton 2005) ; Construction de l’espace au Moyen Âge : pratiques et représentations (SHMES 2007) ; Espace ecclésial et liturgie au Moyen Âge (Baud 2010) ; Lo spazio e il culto. Relazioni tra edificio ecclesiale e uso liturgico dal XV al XVI secolo (Stabenow 2006) ; Art médiéval. Les voies de l’espace liturgique (Piva 2010) ; Lieux sacrés et espace ecclésial (Cahiers de Fanjeaux, 46, 2011) ; Ritual and space in the Middle Ages (Andrews 2011) ; Monastères et espace social. Genèse et transformation d’un système de lieux dans l’Occident médiéval (Lauwers 2014).
12 Heitz 1963. Sur les études antérieures (notamment aux XVIIIe-XIXe siècles) qui associent liturgie et archéologie, voir Reveyron 2003, en particulier p. 161-166.
13 Blaauw 1994 ; Recht 1999.
14 Bacci 2005.
15 Sur les prescriptions relatives aux sépultures dans les testaments cardinalices du XIIIe siècle, cf. Paravicini 1980, p. C-CXIII.
16 Plusieurs auteurs ont ainsi démontré une intervention des Frères Prêcheurs dans la conception des monuments funéraires de Clément IV (Monferini 1969, p. 39-63 ; Claussen 1987, p. 196-199 ; Claussen 1990) et de Guillaume de Bray (Refice 1996), tandis que Julian Gardner a attribué de manière très convaincante la commande du tombeau clermontois du cardinal Hugues Aycelin à son frère, Gilles Aycelin (Gardner 1992, p. 90-91 et, plus récemment, Morvan 2017).
17 À Rome, deux cardinaux français, Gervase de Clinchamp († 1287) et Simon d’Armentières († 1296), sont inhumés chez les Carmes, dans l’église Santi Silvestro e Martino ai Monti. Cependant, leurs tombes n’ont pas été retenues dans le corpus, car les deux cardinaux sont morts avant que l’église ne soit donnée aux Carmes par Boniface VIII, en 1299.
18 Gardner 2011b.
19 Voir précédemment note 16, et Schwartz 2000.
20 Cooper 2001b ; Tomasi 2008 ; Tomasi 2012.
21 Parmi les publications les plus récentes et les plus synthétiques sur ce sujet, il faut signaler deux ouvrages, dus à Joanna Cannon et Caroline Bruzelius : Cannon 2013b, en particulier p. 227-249 ; Bruzelius 2014, passim.
22 Penser en images les ordres religieux (Donadieu-Rigaut 2005).
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