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    Plan détaillé Texte intégral Introduction Attestations de poules dans la péninsule Ibérique Attestations de poules en Gaule En attendant de nouvelles poules… Bibliographie Notes de bas de page Auteurs

    Circulations animales et zoogéographie en Méditerranée

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Petite histoire des poules à l’ouest de la Méditerranée

    Silvia Albizuri et Armelle Gardeisen

    p. 377-400

    Résumés

    Dans la péninsule Ibérique, les plus anciens restes de poules sont documentés dès le VIIIe siècle av. J.-C., alors que dans le Midi méditerranéen de l’âge du Fer, on ne les voit apparaître qu’au VIe siècle av. J.-C. C’est un périple de 8 000 à 9 000 km qui a conduit cette espèce jusqu’aux limites occidentales du bassin méditerranéen. Leurs restes osseux sont attestés à Cadix et à Barcelone ainsi que sur trois îles de Méditerranée occidentale, suggérant une arrivée par voie maritime. En Gaule, les restes plus anciens ont été identifiés dans les Pyrénées, à Saint-Martory, ainsi qu’à Lyon, ce qui suggère des voies de circulation plus continentales, voire fluviales. À partir du VIe siècle, l’aire de distribution s’est étendue le long de la côte orientale de l’Ibérie, puis sur le territoire sud de la Gaule. Au cours du temps, le statut du coq a changé de façon significative, devenant partie intégrante de l’économie alimentaire et acquérant un rôle plus important, comme en témoigne l’augmentation du nombre de restes osseux dans les assemblages faunistiques.

    In the Iberian Peninsula the earliest remains of the cockerel are documented in the 8th c. BC, while in Iron Age France, they do not appear until the 6th c. The journey of between 8,000 and 9,000 km brought this species to the western limits of the Mediterranean. The earliest skeletal remains have been recovered in Cadiz and Barcelona and on three islands in the western Mediterranean, suggesting an arrival by sea. In Gaul, the oldest remains have been identified in the Pyrenees, in Saint-Martory, as well as in Lyon, which suggests more continental or even fluvial circulation routes. From the 6th c. onwards, the area of distribution spread along the east coast of Iberia, reaching the interior and the south of France, later extending to the rest of Gaul. Over time, the status of the cockerel changed significantly, becoming part of the food economy and acquiring a more important role, as evidenced by the increase in the number of bone remains in the faunal assemblages.

    Entrées d’index

    Mots-clés : diffusion des poules, Méditerranée occidentale, routes, péninsule Ibérique, Gaule

    Keywords : diffusion of the cockerel, Western Mediterranean, routes, Iberian Peninsula, France

    Note de l’auteur

    Les auteurs remercient Kévin Bouchité et Lucas Malo pour leur contribution à cet article, qui profite en partie de leurs mémoires inédits de master en archéologie à l’université Paul-Valéry Montpellier 3 sous la direction d’Armelle Gardeisen.

    Texte intégral Introduction Attestations de poules dans la péninsule Ibérique Premières arrivées VIIIe-VIIe siècles av. J.-C. VIe siècle av. J.-C. Ve siècle av. J.-C. Période ibérique : du Ve au IIe siècle av. J.-C. Attestations de poules en Gaule Premières arrivées Ve et IVe siècles av. J.-C. IIIe-IIe siècles av. J.-C. En attendant de nouvelles poules… Bibliographie Notes de bas de page Auteurs

    Texte intégral

    Introduction

    1La diffusion des poules1 depuis les centres de domestication de l’Asie du Sud-Est s’est produite à travers le Moyen et Proche-Orient2, comme le suggèrent les témoins archéologiques3, mais il est encore impossible d’établir le tracé de la ou des routes empruntées jusqu’en Europe occidentale. Dans le contexte méditerranéen et ses marges, les restes osseux les plus anciens proviennent d’Iran, d’Anatolie et de Syrie. Depuis leur arrivée dans le Sud levantin et en Égée au cours du IIe millénaire av. J.-C., les poules ont su s’acclimater aux conditions non tropicales et se sont adaptées à l’environnement relativement sec de la Méditerranée. Les documents textuels et iconographiques attestent la connaissance des poules dès le milieu du IIe millénaire en Égypte, en Mésopotamie et au Levant4. L’animal, presque exclusivement représenté par des coqs, est alors considéré comme un oiseau exotique5. Sa distribution précoce en Méditerranée orientale n’a laissé que quelques traces douteuses dans le Néolithique égéen6, et il faut attendre les mentions de l’Helladique ancien (c. 2400 av. J.-C.) en provenance de Tyrinthe ou de Agios Georgios dans l’île de Cythère7 pour que leur reconnaissance ne fasse plus de doute. C’est toutefois seulement aux IXe-VIIIe siècles que les poules font leur entrée dans les sanctuaires8, raison pour laquelle l’espèce devient de plus en plus visible dans les assemblages fauniques de Méditerranée orientale. En effet, l’apparition des coqs dans des contextes funéraires et sacrés, ainsi que les représentations de combats, indiquent l’importance du mâle dans les activités rituelles, sans toutefois que la consommation des poules ne soit exclue. En effet, la production d’œufs et de viande était sans doute rare si l’on s’en tient au nombre des restes osseux déterminés. Dans le temple de Tell Kazel (Syrie), des restes de coqs ont été identifiés dans des contextes phéniciens datés entre le IXe et le VIIe siècle av. J-C.9. À Chypre, un tibiotarse isolé a été trouvé dans un niveau d’habitat de la première moitié du IXe siècle à Kition10, probable reste d’un repas ordinaire.

    2En Méditerranée occidentale, les poules sont représentées en Sardaigne dans le contexte phénicien de Nora (620-480 av. J.-C.)11 et dans le site nuragique de S’Uraki (VIIe-IVe siècle) (fig. 1, no 8)12. À l’inverse, on retrouve des restes osseux dans des contextes funéraires et rituels tels que le sanctuaire sicilien de Kothon à Mozia (fig. 1, no 9) daté du VIe au IVe siècle13, ainsi que dans quelques sites où la présence phénicienne est attestée à la fin du IXe siècle : c’est le cas du talaiot de Cornia Nou, à Minorque (fig. 1, no 4)14, du site de Can Roqueta dans la plaine littorale de Barcelone (fig. 1, no 3)15 ou encore dans les gisements villanoviens en Italie16 ; ces attestations traduisent nettement une diffusion étendue et précoce de l’espèce en Méditerranée centrale et nord-occidentale dès la fin du IXe siècle. Les routes maritimes du commerce attribuées aux non-Grecs17 sont ainsi établies par les Phéniciens et ont entraîné la colonisation d’Ibiza18 ainsi que des incursions dans les terres en remontant l’Èbre dès le VIIe siècle19.

    Fig. 1. Attestations de la présence de poules en Méditerranée occidentale et en Ibérie (fond de carte : D. Dalet ; DAO : S. Albizuri).

    3Cette diffusion est également perceptible en Italie, comme le montrent les restes osseux dans une urne cinéraire de la nécropole de Montecucco, à Castel Gandolfo (première moitié du IXe siècle), et de la nécropole de Benacci Caprara et Romagnoli, dans la Pianura Padana, datée de la fin du VIIIe siècle20.

    4Les routes maritimes et fluviales sont à l’origine d’une deuxième phase de diffusion de la poule à partir du VIe siècle av. J.-C. Les circulations commerciales sont le fait de plusieurs groupes ethniques qui se croisent et se côtoient. Les commerçants grecs s’installent successivement à Massalia, vers 600 av. J.-C., puis à Ampurias ainsi qu’à Rhodè, dans la seconde moitié du VIe siècle21. On observe alors une augmentation des restes de poule dans la péninsule Ibérique, qui correspondent au moment où les premières mentions archéozoologiques sont signalées en Gaule. Il convient ici de noter l’apparition de mobiliers céramiques et métalliques datés du VIIe siècle sur la côte nord-est de la péninsule Ibérique et le long du cours de l’Èbre, mobiliers que l’on rapproche de ceux des nécropoles gauloises (Las Peyros dans l’Aude, Saint-Julien à Pézenas, dans l’Hérault). Cette analogie met en évidence un échange transpyrénéen entre le nord-est de la péninsule Ibérique et le sud de la Gaule, dans le Languedoc actuel22. En parallèle, une influence du commerce grec est observable dans la partie nord de l’archipel des Baléares entre le milieu du VIe et le milieu du Ve siècle23. En Gaule, les sites hallstattiens au sein desquels des restes de poule ont été découverts sont caractérisés par une certaine richesse et par leur localisation sur des axes de circulation et d’échange importants : ainsi, le site de la Gorge-de-Loup24, en bordure de Saône dans la ville de Lyon, daté du VIe siècle, se trouve à proximité du grand axe fluvial nord-sud que constitue le Rhône. Les rares attestations osseuses de cette époque indiquent probablement le transport d’un « objet-animal », réserve de nourriture pour les navigateurs, mais objet exotique sans doute monnayable pour les indigènes, avant qu’il ne soit intégré dans les bestiaires ou ne devienne un animal de rente.

    Attestations de poules dans la péninsule Ibérique

    5La question de l’introduction et de la diffusion de la poule domestique dans la péninsule Ibérique est toujours l’objet de discussion25 ; les problèmes posés par la détermination spécifique couplés à la rareté des restes et à la disparité des techniques de fouille expliquent les difficultés à établir une diagnose fiable. Nous avons travaillé sur un total de 1 595 restes osseux de coq au cours du Ier millénaire av. J.-C. (fig. 1).

    Premières arrivées

    6Les fondations de colonies phéniciennes sur la côte sud-est andalouse, après les premiers voyages de Tyriens décrits par Strabon26, sont datées de la première moitié du VIIIe siècle av. J.-C. sur la base des contextes archéologiques. Toutefois, des matériaux allogènes dans les îles Baléares, comme les perles de faïence et l’ivoire d’éléphant27, suggèrent des contacts avec les Phénico-Chypriotes vers le milieu du IXe siècle28, ce qui confirme la réalité des échanges d’est en ouest en amont des premières apparitions de poules.

    VIIIe-VIIe siècles av. J.-C.

    7Les restes les plus anciens se trouvent dans les colonies phéniciennes Castillo de Doña Blanca (fig. 1, no 1), où deux restes de coq adulte ont été enregistrés puis datés entre la fin du IXe et le VIIIe siècle29, et Toscanos (fig. 1, no 2), où trois restes ont été trouvés dans les niveaux des VIIIe-VIIe siècles. Jusqu’à ce jour, les restes les plus anciens du nord-est de la péninsule Ibérique étaient datés des VIe-Ve siècles30, mais les découvertes récentes faites à Can Roqueta et à Cornia Nou, deux sites marqués par la présence phénicienne, permettent de compléter nos données.

    8À Can Roqueta (fig. 1, no 3), dans le secteur Can Revella (CRV), trois ossements, dont deux datés au radiocarbone, ont été identifiés à l’intérieur de deux silos31. Dans la structure CRCRV05-43, un des restes a été daté entre 822 et 542 av. J.-C. cal.32. Dans la structure CRCRV16-24, interprétée comme un dépôt rituel qui comprend également un crâne de cheval et des restes de caprinés, un reste a été daté entre 767 et 542 av. J.-C. cal.33. En parallèle, des fragments de céramique phénicienne témoignent de contacts commerciaux avec d’autres localités du sud de la péninsule Ibérique dans le contexte du premier âge du Fer (VIII-VIIe siècles), et des analyses des isotopes du plomb ont montré que le cuivre utilisé dans les productions de Can Roqueta provenait d’Almería34. En outre, la nature des objets métalliques trouvés dans ces contextes, surtout ceux de la nécropole de Can Piteu, démontre la similitude typologique de ces artefacts avec d’autres provenant des régions du Vallès et de l’Empordà, ainsi que de la basse vallée de l’Orb en Languedoc35. Enfin, un reste de tarsométatarse a été daté entre 800 et 600 av. J.-C. à Cornia Nou36 (fig. 1, no 4).

    VIe siècle av. J.-C.

    9En relation directe ou indirecte avec les commerçants phéniciens, on observe une seconde phase de diffusion, tout aussi sporadique37, au nord de la côte orientale de la péninsule : ce fait peut être associé aux premières fondations grecques, telles que Massalia, au début du VIe siècle. À cette époque, les centres urbains s’inscrivent dans un vaste complexe culturel appelé culture ibérique ou ibéro-languedocienne. L’influence grecque s’étend de la partie nord-orientale de la péninsule Ibérique jusqu’au fleuve Hérault en passant par les Corbières et la moyenne vallée de l’Aude38. On dénombre deux sites à Gérone, Sant Martí d’Empúries (fig. 1, no 6)39 et Illa d’en Reixac (no 7)40, et un à Barcelone, Ca n’Oliver (no 5), proche de Can Roqueta. Ces sites sont caractérisés par une prépondérance d’objets d’origine grecque mais aussi phénicienne. Plus au sud, on a identifié quelques restes en provenance de deux sites caractérisés par une importante influence phénicienne. Le premier, l’oppidum de Vinarragell (no 10)41, est daté du VIe siècle : deux restes appartenant à deux individus différents y ont été déterminés. Le second site est la tombe 10 de la nécropole orientalisante de Les Casetes (no 11)42, datée du milieu du VIe siècle. Ainsi, sur la côte sud-méditerranéenne, la présence de poules est associée à des établissements de forte influence phénicienne et punique. On citera ici en complément les vestiges du Teatro Cómico (no 12)43 et de Cerro de la Tortuga (no 13)44.

    Ve siècle av. J.-C.

    10Au cours du Ve siècle, aucun changement important n’est observé dans le nombre de sites. Toutefois, de nouveaux établissements littoraux apparaissent au sud de l’Èbre, à Puig de la Nau (fig. 1, no 14)45, d’influence phénicienne, ainsi que dans Castellet de Bernabé (no 15)46, un petit oppidum témoignant d’importations attiques et italiennes. Plus au sud, à Almería, se trouve la nécropole phénicienne de Villaricos (no 16), associée à Baria, cité fondée au VIIIe siècle par des Phéniciens probablement attirés par le plomb et le cuivre argentifère de Sierra Almagrera et Las Herrerias47. Sous réserve de confirmation chronologique, 792 ossements de poules ont été identifiés dans 38 tombes datées du Ve siècle, représentant un total de 90 individus dont 13 juvéniles48, parmi lesquels certains ont été trouvés à l’intérieur d’œufs d’autruche. À Badajoz, le long du fleuve Guadiana, des sites soumis à la double influence phénicienne et grecque ont livré quelques ossements datés du Ve siècle : La Mata49, Entrerríos50 et le castrum de Medellin (no 22)51. Il existe également des vestiges au nord, au Mas Castellar (no 17)52, un site étroitement lié au commerce phocéen : là, des individus adultes et juvéniles ont été enregistrés dans les niveaux datés entre le Ve et le IIe siècle, ce qui suggère la continuité d’un élevage local, comme à Villaricos.

    Période ibérique : du Ve au IIe siècle av. J.-C.

    11Le nombre de restes augmente progressivement dans les espaces domestiques ibériques, du fait de la présence de dépôts sous les pavements, dans lesquels on trouve des sépultures où l’association de restes périnataux humains à des ossements de caprinés est fréquente – certains complets et, parmi ceux-ci, de nombreux individus juvéniles : Ca n’Oliver (fig. 1, no 5)53, Can Xercavins54, très proche de Ca n’Oliver, Alorda Park (no 18)55 et La Seña (no 19)56. À Mas Castellar (no 17)57, les ossements d’un minimum de 11 individus mélangés à de la céramique grecque et à d’autres matériaux dans un dépôt votif ont été interprétés comme les restes d’un symposium daté du IVe siècle.

    12Plus à l’intérieur des terres, près de la corniche cantabrique, on note les premières apparitions de poules dans le castrum celtibérien de La Hoya (450-350 av. J.-C.) (fig. 1, no 20)58 et sur le site de Cerro de Santa Ana (no 21)59, qui a fourni un ossement isolé daté des IVe-IIIe siècles.

    13Les restes trouvés dans 13 sites témoignent de la diffusion des gallinacés le long de la côte de Barcelone à Tarragone au cours des trois derniers siècles avant le changement d’ère : Puig Castellar (fig. 1, no 29)60, nécropole de Turó dels Dos Pins (no 30)61, Coll del Moro (no 31)62, et Na Guardis (no 27)63 à Majorque. Plus au sud, on en retrouve encore à Castellón : Torrellò del Boverot (no 32)64, Cormulló dels Moros (no 33)65 et La Morranda (no 34)66. À Valence : Puntal dels Llops, Tossal de Sant Miquel (nos 2, 15)67 et La Almoina (no 23)68. Dans l’arrière-pays, à Albacete : Libisosa (no 25)69 et El Amarejo (no 26)70 ; à Valladolid : Soto de Medinilla (no 28)71.

    Attestations de poules en Gaule

    14La question de l’introduction des poules en Gaule fait elle aussi toujours l’objet d’un débat, qui durera tant que les données fiables ne seront pas plus nombreuses. Afin de mieux décrire le processus d’introduction et de diffusion, nous présentons un inventaire de 1 106 des restes osseux de poules datés de l’âge du Fer (tabl. 1)72 dans le sud et la bordure est de la Gaule (fig. 2)73.

    Tabl. 1. Restes osseux de poules identifiés en Gaule (* = nombre de restes non précisé).

    LocalitéSite (numéros
    de la fig. 2)
    Chronologie
    (av. J.-C.)
    Nombre
    de restes
    Référence
    Aubigny(9)480-450/
    280-250
    2Gaudefroy – Yvinec 1997
    AuchParvisIIIe s. et plus*Decanter inédit
    Auve–330-320/
    280-250
    3Bemilli et al. 2004
    Auve–280-250/
    200
    43Bemilli et al. 2004
    Basly–VIe-Ve s.2Baudry 2005
    Bobigny(3)280-250/
    190-160
    5Frère 1997
    BourgesCollège Littré, Port-Sec,
    Saint-Martin-des-Champs
    550-530/
    480-450
    109Yvinec 1992 ;
    Duval et al. 2021
    Bruebach–Ve s.2Arbogast 1988
    Bucy-le-Long(10)550-530/
    280-250
    2Auxiette 1997
    Bucy-le-Long(10) 7 sépultures400-260*G. Auxiette
    dans Bonnabel et al. 2010
    Bure–Ve s.17V. Clavel, F. Decanter
    dans Robert et al. 2005
    Bussy-Saint-Georges(12)Ve s.24Yvinec 2002
    Bussy-Saint-Georges(12)480-450/
    280-250
    12Buchez et al. 2002
    Clermont-FerrandLe Pâtural, Gandaillat II, Avenue Albert et ÉlisabethIVe-IIe s.107Foucras 2010
    CompiègneLe Fond Pernant480-450/
    280-250
    3Méniel 1984
    Ennery–200-15010Deffressigne-Tikonoff 2004
    Entzheim-Geispolsheim–Ve s.25Putelat – Landolt 2013
    Épieds-en-Beauce–350-15013Bayle 2012
    Escrennes–Ve s.12Bayle 2011
    Fontenay-en-Parisis(5)280-250/
    190-160
    3Daveau – Yvinec 2001
    Illfurth–Ve s.1P. Méniel dans Roth-Zehner – Cartier 2007
    Ivry-sur-Seine(2)200-1406Auxiette et al. 2005
    Lattes, Lattara–IVe s. av. J.-C./Ier s. apr. J.-C.11Garcia 1999c
    LyonDivers sites550-530/
    480-450
    4Argant 1996, 2001
    MarseilleDivers sitesIIIe s. et plus*Seigle inédit, 2016
    Martigues–IVe-IIIe s.6Columeau 2002
    Menneville–550-530/
    280-250
    2Auxiette 1994
    Mesneux–280-250/
    200
    11Yvinec 2004
    Mittelhausen–460-2602Putelat – Broc 2002
    Montfaucon–IVe s.2Beausoleil 2005
    Nages-et-SolorguesNages250-1753Columeau 1978
    Nissan-lez-EnséruneNécropoleIVe-IIIe s.env. 50 squelettesA. Gardeisen
    dans Schwaller et al. 1995, 2018)
    Pfulgriesheim–Ve s.2Tesnier-Hermetey 2001
    Prasville(1)400-1509Bayle 2010
    Roissy-en-France(4)300/
    280-250
    26Séguier – Ginoux – Méniel 2008
    Romans-sur-Isère–Ve s.1D. Lalaï dans Le Nezet-Celestin et al. 2009
    RoquelaureLa SioutatVIe-Ve s.1Bouchité inédit
    RoquelaureLa SioutatIVe s. et plus401Bouchité inédit
    Rosheim–600-3804Méniel 1993
    Saint-Martory–VIIe-VIe s.1Gardes et al. 2021
    Saint-SaturninRoc de l’AigleVe s.4Bouchité inédit
    Salses-le-Château–Ve s.1Columeau 1997
    Sarlièves–IVe-Ier s.5Foucras 2010
    SigeanPech-Maho400-15019Bouchité inédit
    SublainesGrand Ormeau (silo F2086)490-4501Duval et al. 2021
    Grand Ormeau450-20083
    Tagnon–Ve s.30P. Méniel
    dans Billoin – Materne – Méniel 2002
    Tartigny(8)IIIe s.3 squelettesMéniel 1986
    Varennes-sur-Seine–280-250/
    190-160
    11Séguier – Ginoux – Méniel 2008
    Vénissieux–400-3201Lalaï 1999
    Verberie(11)280-250/
    190-150
    4Blanchet – Buchsenschutz – Méniel 1983
    Vermand–280-250/
    190-150
    29Lemaire – Malrain – Méniel 2000
    Vieille-Toulouse–IIIe s. et plus*Bouchité inédit
    Villers-Saint-Paul(7)280/
    190-150
    3Méniel 1984
    Ville-Saint-Jacques–380/32025Séguier et al. 2006-2007
    Villiers-le-Sec(6)280-250/
    190-150
    1Yvinec 1999
    Vrigny–460-4002J.-H. Yvinec
    dans Bocquillon et al. 2009

    Fig. 2. Attestations de la présence de poules en Gaule (fond de carte : D. Dalet ; DAO : A. Gardeisen).

    Premières arrivées

    15Sept sites archéologiques (fig. 2a) ont livré des restes osseux de poules domestiques datés des VIe-Ve siècles av. J.-C. Le plus ancien, un tarsométatarse issu des fouilles de l’établissement fortifié de Saint-Martory, dans les Pyrénées, en 2019, est daté entre les VIIe et VIe siècles74 ; seuls deux restes d’oiseau ont été identifiés dans un assemblage d’une centaine de restes fauniques. Le site de la Gorge-de-Loup, à Lyon, a fourni un reste isolé qui représente 0,1 % des restes fauniques identifiés lors des fouilles des années 1990, mais aussi le plus ancien ossement dont la couche d’origine a été datée par dendrochronologie de 537 av. J.-C.75.

    16À Lyon, d’autres opérations d’archéologie préventive (rue du Docteur-Horand ; 10, rue Marietton ; 65, rue du Souvenir) ont livré plusieurs restes datés entre 550-530 et 480-450 av. J.-C. On enregistre également des ossements sur le site contemporain de Bourges76 ainsi que deux autres à Basly, datés des VIe-Ve siècles. Signalons enfin une scapula identifiée sur le site de La Sioutat datée des VIe-Ve siècles. Il apparaît donc que les attestations les plus anciennes ne proviennent pas d’établissements littoraux méditerranéens, ce qui complexifie encore le débat concernant les routes : maritimes ou continentales, l’une n’excluant pas l’autre. Dans les deux cas, nous n’avons pas encore identifié de trace archéologique intelligible susceptible de localiser des étapes sur ces routes.

    17Après une introduction discrète, mais réelle, le nombre d’occurrences de restes osseux augmente avec de nombreuses attestations aux Ve et IVe siècles, lorsque la poule semble avoir pris sa place parmi les espèces domestiques communes en Gaule, car, à ce jour, il n’y a pas lieu de considérer une antériorité de l’arrivée de l’espèce sur le pourtour du Midi méditerranéen.

    Ve et IVe siècles av. J.-C.

    18Les sites, et ainsi le nombre des restes osseux bien datés, se multiplient progressivement au Ve siècle, avec 12 occurrences77. La concentration de points visibles sur la fig. 2b doit néanmoins être relativisée : en effet, quatre des 12 sites ont été mis au jour lors de fouilles sur le tracé de la LGV Grand-Est (Pfulgriesheim, Entzheim-Geispolsheim, Illfurth et Bruebach), c’est-à-dire dans le cadre d’opérations d’archéologie préventive qui ont favorisé les études exhaustives des restes osseux, ce qui n’est malheureusement pas le cas à l’échelle de la Gaule. Cette concentration, tout en reflétant un état de la recherche dans la région concernée, souligne tout de même la présence concrète de l’espèce dès cette période, tout en relativisant les résultats obtenus sur l’ensemble du territoire où les études archéozoologiques sont moins nombreuses ou moins abouties ; et, surtout, la localisation de ces restes réactive l’hypothèse d’arrivées multiples via le continent.

    19Au cours du IVe siècle (fig. 2c), le nombre d’occurrences évolue peu à peu, avec 13 nouveaux sites. Ils sont de plus en plus nombreux, ce qui se traduit par un taux de restes qui atteint jusqu’à 6 % des restes fauniques, comme cela a été montré à Clermont-Ferrand sur un total de 53 fragments osseux, surtout si on compare ce taux avec celui de Gorge-de-Loup (0,1 % des restes fauniques). On observe en parallèle que le nombre de sites où la poule est attestée augmente sur la côte méditerranéenne avec quatre nouveaux sites (Martigues, Lattes, Nissan-lez-Ensérune et Sigean), contre un seul au siècle précédent (Salses-le-Château). Enfin, sur la façade sud-ouest du Massif central, le Puech de Mus (Sainte-Eulalie-de-Cernon, dans l’Aveyron) a fourni des vases attiques, des amphores étrusques et de Marseille, des céramiques grecques d’Occident grises monochromes et à pâte claire, ainsi que trois restes de poule provenant d’unités stratigraphiques datées du Ve siècle78. La localisation de ce site sur les contreforts méridionaux du Massif central pourrait constituer un autre exemple de route « languedocienne » allant du sud vers le nord depuis le littoral (Agde, Agathé) via la moyenne vallée de l’Hérault, le Lodévois, le Millavois (oppidum de la Granède) et la haute vallée de l’Aveyron (butte de Séverac-le-Château) en direction de la plaine de Limagne.

    IIIe-IIe siècles av. J.-C.

    20Entre le début du IIIe et le milieu du IIe siècle, le nombre d’attestations augmente significativement, s’élevant jusqu’à 33 sites (fig. 2d). La nécropole d’Ensérune, d’influence grecque, livre plus de 50 individus complets et subcomplets dans 46 tombes à incinération, sous la forme de squelettes et d’œufs79.

    21Deux concentrations sont remarquables. La première, comme pour le IVe siècle, est due aux fouilles préventives menées sur le tracé de la LGV Nord ainsi que dans des zones à fort développement urbain en Île-de-France et en Picardie. Les contextes sont divers, mais il s’agit essentiellement d’habitats (habitats de plaine ou de hauteur, ruraux ou urbains). La seconde concentration est méditerranéenne et comprend des sites d’habitats de hauteur, des oppidums ou des villes portuaires. Les effets de concentration dus aux fouilles préventives sont probablement le reflet d’une présence plus généralisée de vestiges de coq ; d’autre part, la côte méditerranéenne de la Gaule et son arrière-pays constituent une zone d’interface à partir et au sein de laquelle la poule aurait été diffusée80 en parallèle de circuits d’arrivée situés plus au nord, au-dessus ou à travers les Alpes.

    En attendant de nouvelles poules…

    22Pour le début du Ier millénaire av. J.-C., les vestiges osseux de poules ne sont documentés qu’à partir du VIIIe siècle dans la zone côtière du sud (Málaga et Cádiz) et du nord-est de la péninsule Ibérique (Barcelone). Cette distribution est liée aux voies commerciales qui passaient par les îles de Méditerranée centrale et occidentale. À partir du VIe siècle, on observe une présence de restes accrue dans les sites de fondation phocéenne localisés au nord de la rivière Llobregat ainsi qu’au sud de l’Èbre, dans des installations davantage imprégnées d’influences phénico-puniques, comme l’oppidum de Vinarragell et la nécropole de Les Casetes.

    23À partir du Ve siècle, la quantité de restes osseux augmente considérablement. Au cours du IVe siècle, Ca n’Oliver et d’autres sites des Laietans ibériques situés à environ 20 km de la côte de Barcelone, tels que Puig Castellar ou Can Xercavins, montrent une présence grecque notable, bien que des artefacts d’origine phénicienne y soient toujours signalés81, en considérant l’arrivée des commerçants ou des migrants à travers les rivières Besós et Llobregat, dont les embouchures sont proches de Barcelone. Dans ce contexte, les dépôts cultuels dans lesquels les poules sont enregistrées sont davantage associés à des sites d’influence grecque, à l’exception d’Alorda Park, plus au sud, qui montre un important trafic commercial avec l’île d’Ibiza à travers les amphores puniques-ebusitanes82. Leur présence dans les contextes rituels du nord-est est plus fréquente, et les jeunes poulets de Ca n’Oliver, de Mas Castellar et de la nécropole de Villaricos témoignent de naissances locales grâce à un élevage établi dès le Ve siècle. Entre le IVe et le IIIe siècle, quand le commerce grec s’intensifie en Méditerranée nord-occidentale, ce phénomène s’accompagne d’une augmentation de la taille des sites et de leur population, ainsi que de leur complexification socio-économique83. À en juger par les contextes dans lesquels ils sont documentés, il est possible que, au début, les coqs et les poules aient été élevés principalement à des fins rituelles, mais que le phénomène ait évolué vers l’élevage alimentaire au cours des siècles suivants.

    24Les poules ont pu être transportées depuis la côte méditerranéenne par les principales voies fluviales, comme l’Èbre, pour atteindre la chaîne de montagnes de Gorbeia au sud du massif cantabrique entre le Ve et le IVe siècle (La Hoya) et plus tard les zones continentales (Cerro de Santa Ana, Soto de Medinilla) ; depuis l’Atlantique, ces oiseaux ont pu être transportés par la route phénicienne qui utilisait le fleuve Duero pour se poursuivre à l’intérieur des terres. Le cours du Guadiana aurait ainsi établi une autre voie d’entrée au cours du Ve siècle, de la Méditerranée vers l’Estrémadure en passant par le détroit de Gibraltar, comme le démontrent les vestiges trouvés à La Mata, à Entrerríos et au castrum de Medellin.

    25En Gaule, on notera aussi que les sites livrant le plus de restes de poules sont des sites funéraires ou bien des sites livrant des contextes à caractère cultuel ou votif. C’est notamment le cas de Bucy-le-Long, de Tartigny, mais surtout de la nécropole d’Ensérune, qui a livré à elle seule autant de restes que l’ensemble des autres contextes gaulois du VIe au milieu du IIe siècle84. Il faut néanmoins souligner que les autres nécropoles grecques, comme celles d’Agde, de Sainte-Barbe à Marseille ou d’Ampurias à Gérone, n’ont livré aucun reste de poule, ce qui implique sans doute une part non négligeable de l’influence des populations indigènes dans l’usage de ces pratiques ou bien du statut social des défunts85. La présence extraordinaire des gallinacés dans les tombes n’est peut-être pas uniquement due aux seules influences exogènes, mais semble traduire une appropriation progressive de l’espèce par les populations indigènes ou migrantes. En parallèle, la présence de squelettes dans les dépôts votifs d’habitat suggère une évolution du statut de l’animal qui, d’objet exotique, devient objet symbolique. Il semble que nous pouvons distinguer les acquisitions ponctuelles d’animaux jusqu’aux premières tentatives d’élevage de la volaille en mettant en évidence les nombreux vestiges juvéniles de Bourges ; à partir du IIIe siècle, la poule est une espèce domestique de consommation (viande, œufs) et de production (élevage, reproduction) en Gaule. Elle devient la cible de petits prédateurs qui se laissent parfois piéger dans les villes : c’est ainsi que l’on retrouve des petits carnivores dans les contextes domestiques de la fin du Ier millénaire : vautours, renards, mustélidés et viverridés attirés par des proies faciles, l’exemple le plus significatif étant celui de la cité antique de Lattara, dans l’Hérault86.

    26La répartition des attestations ostéologiques les plus anciennes suggère différents scénarios en Gaule. Un premier scénario consiste en l’introduction réalisée par des populations allochtones, grecques ou étrusques, via la mer et les îles, puis une diffusion à l’intérieur des terres par voie fluviale dans une deuxième phase. Un autre consiste en l’introduction via une voie continentale passant à travers les Alpes et puis progressant plus au nord. Signalons à ce propos que des liens commerciaux existaient dès le début du VIe siècle entre l’Étrurie et le nord de la Gaule, comme en témoignent des tessons de vaisselle céramique étrusco-corinthienne mis au jour en Alsace87.

    27L’hypothèse d’une voie maritime avec ses îles, ses côtes et ses fleuves, puis transpyrénéenne et via le golfe de Gascogne, engage alors le rôle joué par les Phéniciens dans l’arrivée précoce de l’espèce en péninsule Ibérique88, mais il semble vain, sur la seule base des restes osseux, de se lancer dans telle ou telle hypothèse, d’autant que le rythme de cette diffusion est difficilement perceptible, dans la mesure où la chronologie relative nous restreint à une vision globale et parfois schématique des éventuelles routes et de la succession des attestations. De plus, rien ne dit que les introductions n’ont pas été multiples, réalisées par différents groupes de commerçants ou de migrants qui diffusaient un produit parmi d’autres, produit qui au fil du temps aurait été adopté par les populations locales. Ce qui confirmerait le fait probable que la péninsule Ibérique et le Midi aient davantage subi l’influence méditerranéenne que la Gaule intérieure : il faut concevoir la Gaule comme une entité à influences multiples eu égard à sa position géographique, comme c’est encore le cas aujourd’hui. Les interprétations des différents chercheurs sont contraintes à la fois par le degré de confiance qu’ils accordent aux déterminations spécifiques, dont on sait qu’elles posent parfois certaines difficultés ostéologiques inhérentes à la famille des galliformes, et par les différentes méthodes de datation, qui établissent trop souvent des fourchettes larges, pouvant aller jusqu’à deux voire trois siècles, ce qui est énorme à l’échelle d’un millénaire.

    28Pour toutes ces raisons, il est encore difficile d’attribuer une origine ethnique ou sociale au phénomène de la diffusion des poules et à leur intégration dans des pratiques à caractère votif ou funéraire. Il semble plus raisonnable d’y voir un phénomène complexe et multiple d’introductions puis d’assimilations au sein des cités du Ier millénaire av. J.-C., dont on sait que les influences culturelles tout autant que les contacts avec des populations d’origines diverses ont joué un rôle socio-économique et culturel majeur, non seulement dans le nord-est, mais aussi à l’échelle du bassin méditerranéen, depuis l’espace proche-oriental jusqu’à la bordure occidentale de la mer.

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    Notes de bas de page

    1Le terme de poule (ou de coq) est ici utilisé au sens générique, dans la mesure où les données exploitées ne permettent pas de faire de différenciation sexuelle.

    2Une autre théorie envisage la possibilité d’une diffusion à travers le nord-est de l’Europe (West – Zhou 1988).

    3Le statut domestique de la poule en Europe occidentale est définitivement établi par un article récent qui propose une date autour de 1500 av. J.-C. pour situer la domestication de l’espèce dans la péninsule du Sud-Est asiatique (Peters et al. 2022).

    4Garcia Petit 2002 ; voir, dans cet ouvrage, la contribution de B. D’Andrea.

    5Perry-Gal et al. 2015 ; Chandezon 2021.

    6Hood 1971.

    7Trantalidou 2013.

    8Ibid.

    9D’Andrea 2020.

    10Gardeisen – Garcia Petit – Piquès 2015.

    11Voir, dans cet ouvrage, la contribution de B. D’Andrea.

    12Ramis et al. 2020.

    13D’Andrea 2020.

    14Ramis et al. 2017. Voir, dans cet ouvrage, la contribution de B. D’Andrea.

    15Albizuri et al. 2020.

    16De Grossi Mazzorin 2005.

    17Aubet 2003.

    18Ramis et al. 2017.

    19Royo Guillén 2019.

    20De Grossi Mazzorin 2005 ; voir, dans cet ouvrage, la contribution de J. De Grossi Mazzorin, C. Minniti et C. A. Corbino.

    21Miró – Santos 2014.

    22Royo Guillén 2019.

    23Ramis et al. 2017.

    24Reprise dans Argant 1996 ; Argant 2001.

    25Hernandez Carrasquilla 1993 ; García Petit 2002.

    26Strabon, Géographie, 17.3.15 (C832).

    27Ramis et al. 2017.

    28Pellicer Catalán 2007.

    29Hernandez Carrasquilla 1992 et 1993 ; Hernandez Carrasquilla – Jonsson 1994. Dans la dernière publication, la datation est fixée au milieu du VIIIe siècle.

    30Garcia Petit 2002 ; Garcia Petit – Pons 2010.

    31Project HAR2017-87695-P : Familias, vecinos y forasteros en la prehistoria reciente del prelitoral catalán (Programa español para el Fomento de la Investigación Científica y Técnica de Excelencia). Project ARQ001SOL-178-2022, Departament de Cultura de la Generalitat de Catalunya.

    32CRCRV016-43 est situé entre la fin du IXe et la première moitié du VIe siècle av. J.-C. selon l’intervalle de confiance (Albizuri et al. 2020).

    33Datation inédite.

    34Albizuri et al. 2020.

    35Ibid.

    36Voir, dans cet ouvrage, la contribution de D. Ramis.

    37Certainement liée à la nature de la documentation archéologique et archéozoologique, pour laquelle la mise en œuvre des études d’avifaune fait souvent défaut.

    38Ugolini 1993.

    39García 1999a.

    40García 1999b.

    41Iborra 2004.

    42Iborra 2014.

    43Gener et al. 2014.

    44Hernández Carrasquilla 1992.

    45Castaños Ugarte 1995, 2004 ; Iborra 2004.

    46Iborra 2004.

    47Cano García 2004.

    48Castaños Ugarte 1994.

    49Ibid.

    50Castaños Ugarte – Castaños de la Fuente 2011.

    51Morales 1994.

    52García Petit – Pons 2010.

    53Les vestiges de Ca n’Oliver ont été étudiés pour la première fois dans Albizuri 1990, puis dans Albizuri 2011, mais les restes étudiés au cours des années suivantes n’ont pas encore fait l’objet d’une publication.

    54Communication personnelle de J. Nadal, professeur à l’université de Barcelone.

    55S. Albizuri et J. Nadal dans Sanmartí – Santacana 1992.

    56Iborra 2004.

    57García Petit – Pons 2010.

    58Altuna – Mariezcurrena 1983.

    59Miguel – Morales 1983.

    60Nadal – Estrada 2003.

    61Miró 1992.

    62Font 2016.

    63Iborra 2005.

    64Iborra 2004.

    65Ibid.

    66Ibid.

    67Ibid.

    68Iborra et al. 2013.

    69Iborra 2012.

    70Aguilar 1992.

    71Morales et al. 1995.

    72Sans compter les 53 squelettes de Nissan-lez-Ensérune et Tartigny.

    73Nous nous limitons à ces zones afin de rester dans le cadre de la Méditerranée nord-occidentale tout en considérant les voies de passage en provenance de la Méditerranée orientale. Ainsi, les sites de l’âge du Fer des zones centrale, occidentale et septentrionale de la Gaule n’ont pas été incluses dans cet inventaire.

    74Gardes et al. 2021.

    75Bellon et al. 1997.

    76Collège Littré : 1 reste (Yvinec 1992) ; Port-Sec sud : 60 restes (Duval et al. 2021) ; Saint-Martin-des-Champs : 48 restes (Duval et al. 2021).

    77De nombreuses attestations ne peuvent être exclusivement datées du Ve siècle, la chronologie des contextes étant trop large (du Ve au IIIe siècle). Ces derniers sont alors inclus dans les attestations les plus récentes. Il en est de même pour le IVe siècle.

    78Braguier et al. 2007.

    79Schwaller et al. 2018.

    80Signalons néanmoins que cet inventaire n’a pu prendre en compte des données concernant le centre de la France, en cours de publication au moment de la rédaction de cet article.

    81Sanmartí – Asensio – Martín 2003.

    82Sanmartí – Santacana 1992.

    83Belarte – Miró – Noguera 2009.

    84À Ensérune, il faudra attendre une reprise de la fouille des habitats pour obtenir des informations synchrones sur la présence et la consommation de poules en contexte domestique.

    85Schwaller et al. 2018.

    86Gardeisen 2015.

    87Bouloumié 1976.

    88Les intervalles de confiance obtenus lors d’une datation de Can Roqueta indiquent une date comprise entre la fin du IXe siècle et la première moitié du VIe siècle av. J.-C. (Albizuri et al. 2020). Cette information chronologique doit cependant être nuancée par des résultats récents (Peters et al. 2022, p. 4) selon lesquels l’espèce n’est pas arrivée en Europe méditerranéenne avant le VIIIe siècle.

    Auteurs

    Silvia Albizuri

    Universitat de Barcelona, Institut d’Arqueologia

    Armelle Gardeisen

    CNRS, UMR 5140 ASM, Montpellier

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    1Le terme de poule (ou de coq) est ici utilisé au sens générique, dans la mesure où les données exploitées ne permettent pas de faire de différenciation sexuelle.

    2Une autre théorie envisage la possibilité d’une diffusion à travers le nord-est de l’Europe (West – Zhou 1988).

    3Le statut domestique de la poule en Europe occidentale est définitivement établi par un article récent qui propose une date autour de 1500 av. J.-C. pour situer la domestication de l’espèce dans la péninsule du Sud-Est asiatique (Peters et al. 2022).

    4Garcia Petit 2002 ; voir, dans cet ouvrage, la contribution de B. D’Andrea.

    5Perry-Gal et al. 2015 ; Chandezon 2021.

    6Hood 1971.

    7Trantalidou 2013.

    8Ibid.

    9D’Andrea 2020.

    10Gardeisen – Garcia Petit – Piquès 2015.

    11Voir, dans cet ouvrage, la contribution de B. D’Andrea.

    12Ramis et al. 2020.

    13D’Andrea 2020.

    14Ramis et al. 2017. Voir, dans cet ouvrage, la contribution de B. D’Andrea.

    15Albizuri et al. 2020.

    16De Grossi Mazzorin 2005.

    17Aubet 2003.

    18Ramis et al. 2017.

    19Royo Guillén 2019.

    20De Grossi Mazzorin 2005 ; voir, dans cet ouvrage, la contribution de J. De Grossi Mazzorin, C. Minniti et C. A. Corbino.

    21Miró – Santos 2014.

    22Royo Guillén 2019.

    23Ramis et al. 2017.

    24Reprise dans Argant 1996 ; Argant 2001.

    25Hernandez Carrasquilla 1993 ; García Petit 2002.

    26Strabon, Géographie, 17.3.15 (C832).

    27Ramis et al. 2017.

    28Pellicer Catalán 2007.

    29Hernandez Carrasquilla 1992 et 1993 ; Hernandez Carrasquilla – Jonsson 1994. Dans la dernière publication, la datation est fixée au milieu du VIIIe siècle.

    30Garcia Petit 2002 ; Garcia Petit – Pons 2010.

    31Project HAR2017-87695-P : Familias, vecinos y forasteros en la prehistoria reciente del prelitoral catalán (Programa español para el Fomento de la Investigación Científica y Técnica de Excelencia). Project ARQ001SOL-178-2022, Departament de Cultura de la Generalitat de Catalunya.

    32CRCRV016-43 est situé entre la fin du IXe et la première moitié du VIe siècle av. J.-C. selon l’intervalle de confiance (Albizuri et al. 2020).

    33Datation inédite.

    34Albizuri et al. 2020.

    35Ibid.

    36Voir, dans cet ouvrage, la contribution de D. Ramis.

    37Certainement liée à la nature de la documentation archéologique et archéozoologique, pour laquelle la mise en œuvre des études d’avifaune fait souvent défaut.

    38Ugolini 1993.

    39García 1999a.

    40García 1999b.

    41Iborra 2004.

    42Iborra 2014.

    43Gener et al. 2014.

    44Hernández Carrasquilla 1992.

    45Castaños Ugarte 1995, 2004 ; Iborra 2004.

    46Iborra 2004.

    47Cano García 2004.

    48Castaños Ugarte 1994.

    49Ibid.

    50Castaños Ugarte – Castaños de la Fuente 2011.

    51Morales 1994.

    52García Petit – Pons 2010.

    53Les vestiges de Ca n’Oliver ont été étudiés pour la première fois dans Albizuri 1990, puis dans Albizuri 2011, mais les restes étudiés au cours des années suivantes n’ont pas encore fait l’objet d’une publication.

    54Communication personnelle de J. Nadal, professeur à l’université de Barcelone.

    55S. Albizuri et J. Nadal dans Sanmartí – Santacana 1992.

    56Iborra 2004.

    57García Petit – Pons 2010.

    58Altuna – Mariezcurrena 1983.

    59Miguel – Morales 1983.

    60Nadal – Estrada 2003.

    61Miró 1992.

    62Font 2016.

    63Iborra 2005.

    64Iborra 2004.

    65Ibid.

    66Ibid.

    67Ibid.

    68Iborra et al. 2013.

    69Iborra 2012.

    70Aguilar 1992.

    71Morales et al. 1995.

    72Sans compter les 53 squelettes de Nissan-lez-Ensérune et Tartigny.

    73Nous nous limitons à ces zones afin de rester dans le cadre de la Méditerranée nord-occidentale tout en considérant les voies de passage en provenance de la Méditerranée orientale. Ainsi, les sites de l’âge du Fer des zones centrale, occidentale et septentrionale de la Gaule n’ont pas été incluses dans cet inventaire.

    74Gardes et al. 2021.

    75Bellon et al. 1997.

    76Collège Littré : 1 reste (Yvinec 1992) ; Port-Sec sud : 60 restes (Duval et al. 2021) ; Saint-Martin-des-Champs : 48 restes (Duval et al. 2021).

    77De nombreuses attestations ne peuvent être exclusivement datées du Ve siècle, la chronologie des contextes étant trop large (du Ve au IIIe siècle). Ces derniers sont alors inclus dans les attestations les plus récentes. Il en est de même pour le IVe siècle.

    78Braguier et al. 2007.

    79Schwaller et al. 2018.

    80Signalons néanmoins que cet inventaire n’a pu prendre en compte des données concernant le centre de la France, en cours de publication au moment de la rédaction de cet article.

    81Sanmartí – Asensio – Martín 2003.

    82Sanmartí – Santacana 1992.

    83Belarte – Miró – Noguera 2009.

    84À Ensérune, il faudra attendre une reprise de la fouille des habitats pour obtenir des informations synchrones sur la présence et la consommation de poules en contexte domestique.

    85Schwaller et al. 2018.

    86Gardeisen 2015.

    87Bouloumié 1976.

    88Les intervalles de confiance obtenus lors d’une datation de Can Roqueta indiquent une date comprise entre la fin du IXe siècle et la première moitié du VIe siècle av. J.-C. (Albizuri et al. 2020). Cette information chronologique doit cependant être nuancée par des résultats récents (Peters et al. 2022, p. 4) selon lesquels l’espèce n’est pas arrivée en Europe méditerranéenne avant le VIIIe siècle.

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    Albizuri, S., & Gardeisen, A. (2024). Petite histoire des poules à l’ouest de la Méditerranée. In C. Chandezon, B. D’Andrea, & A. Gardeisen (éds.), Circulations animales et zoogéographie en Méditerranée (1‑). Publications de l’École française de Rome. https://doi.org/10.4000/12we9
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