Annexe 1 – Objets allogènes en Campanie : typologies de référence et tableaux de distribution
p. 431-530
Texte intégral
1L’étude menée ici s’est appuyée sur un corpus d’objets allogènes dont la définition n’allait pas de soi. Pour identifier de la façon la plus rigoureuse possible les objets que l’on peut considérer comme allogènes, les publications de chaque site ou de chaque contexte ont été examinées, en identifiant à partir de quels arguments les auteurs avaient construit leurs catégories de matériel, à partir de quelles typologies de référence ils avaient classé les vases. La Campanie est heureusement une région dans laquelle les publications sont relativement homogènes1.
2La difficulté ne fut pas tellement d’identifier les typologies de références, mais plutôt de retrouver suffisamment d’informations sur les objets découverts dans les tombes campaniennes, de façon à pouvoir les ordonner dans des tableaux de distribution. Pour comparer la distribution de certaines classes de matériel sur l’ensemble des sites campaniens, un travail d’harmonisation des appellations a parfois dû être mené, notamment pour les vases en bronze, ou pour les vases grecs du Géométrique moyen, pour lesquels les typologies existantes étaient presque trop détaillées.
3Cette annexe a pour objectif principal de présenter de façon ordonnée les objets considérés comme allogènes dans l’analyse, en fournissant tous les éléments à l’appui de cette classification. Elle vise à également à donner une vision synthétique de la distribution des différentes classes de matériel dans les différents sites, là où les chapitres d’analyse ont privilégié une étude par contexte puis par site, ce qui conduit à disséminer les études sur la céramique phénicienne, par exemple, entre plusieurs chapitres.
4Les classes de matériel seront présentées en trois sections, la céramique puis les ornements, et enfin les vases en bronze, argent et or. À l’intérieur de ces sections, nous procèderons par grande classe de matériel (céramique fine ou amphores de transport), puis par espaces de production supposés : la céramique fine tout d’abord, grecque, puis phénicienne, étrusco-latiale, d’Italie méridionale, les productions des sites de Campanie, ensuite les amphores de transport. Les ornements allogènes, notamment les orientalia et les ornements en métal, feront l’objet d’une seconde section. La troisième et dernière section est consacrée aux vases en métal.
5Pour chaque catégorie de mobilier, nous présentons une synthèse sur la chronologie et les études de référence, ainsi qu’un tableau de distribution dans les sites de Campanie et des planches illustratives.
6Nous utiliserons les abréviations suivantes pour certains sites ou contextes dans les tableaux de distribution : « SM » pour San Marzano sul Sarno, « SVT » pour San Valentino Torio, « SG » pour le scarico Gosetti de Pithécusses, « PC » pour Punta Chiarito,
1.1. Les céramiques allogènes
7Dans cette première section, la céramique grecque et de type grec2 sera présentée de façon chronologique puis par origine. Les vases grecs du Géométrique moyen et récent font l’objet d’une présentation détaillée, car il s’agit de vases au cœur de débats historiques importants. On s’attardera moins sur la chronologie des vases grecs du VIIe et VIe siècles, moins discutée.
8Proposer un catalogue des céramiques allogènes découvertes dans les sites campaniens entre le VIIIe et le début du VIe siècle est un exercice délicat. Dans la plupart des publications en effet, la présentation est faite en regroupant les vases par types d’après leur forme et leur décor, sans pouvoir toujours assigner un lieu de production précis.
9Il existe très tôt en Campanie des imitations locales de céramiques grecques. C’est un phénomène fondamental du point de vue des circulations techniques et artisanales. Il atteste d’une intégration rapide des styles grecs aux répertoires locaux, signe peut-être d’une certaine ouverture ou familiarité envers ces décors et ces techniques, qui sont visuellement très différents des productions locales traditionnelles de Campanie.
10Notre intention est cependant d’étudier les circulations d’objets : nous posons ainsi aux objets des questions auxquelles les publications de fouille ne peuvent pas toujours répondre3. Les céramiques grecques ou de type grec sont ainsi souvent présentées ensemble, qu’elles soient originaires de Grèce égéenne, de Pithécusses-Cumes ou d’ateliers locaux. La tripartition proposée par Alan Blakeway pour la céramique coloniale4 a été adaptée en Campanie par l’école de Pontecagnano, à la suite de B. D’Agostino. M. Cuozzo distingue les importations grecques, les céramiques de type grec et les productions italo-géométriques, tripartition que nous adoptons également dans cette annexe. Ces dernières, d’inspiration grecque, mais probablement produites par des populations locales non-grecques, ne peuvent être confondues avec les originaux grecs. Le lieu de production est plus difficile à identifier pour les céramiques de type grec, « les séries qui imitent et/ou réélaborent des modèles protocorinthiens, fabriquées soit à Pithécusses-Cumes, soit dans les ateliers locaux (Pontecagnano par exemple) par des artisans grecs ou nés sur place5 ». Il est parfois difficile d’attribuer certains vases de type grec découverts, par exemple, à Pontecagnano, à un atelier local ou à un atelier de Pithécusses-Cumes, en l’absence d’analyses archéométriques, du fait de grandes similitudes.
11De ce fait, nous commençons cette section par une présentation des publications archéologiques sur lesquelles nous avons fondé l’identification des céramiques grecques ou de type grec. Pour comparer les sites entre eux du point de vue de la présence de certaines classes de céramique, nous avons dû prendre en compte des publications qui font des choix différents de présentation du matériel, ou qui ont été rédigées il y a quelques décennies, avec une nécessaire mise à jour des catégories.
1.1.1. Note méthodologique sur l’élaboration des tableaux de distribution de la céramique grecque ou de type grec
12Trois typologies de référence pour la Campanie ont été utilisées6 : celle de Pontecagnano par B. D’Agostino et P. Gastaldi en 1988, celle de Pithécusses par V. Nizzo en 2007, enfin celle de Capoue par G. Melandri en 2011. Il faut cependant souligner une difficulté : dans la typologie de G. Melandri, vases allogènes et locaux sont mélangés dans les mêmes types, tandis qu’ils sont séparés dans les typologies de B. D’Agostino et de V. Nizzo. Un examen au cas par cas a été fait dans la mesure du possible pour les exemplaires de Capoue à partir de la bibliographie7.
1.1.1.1. Pithécusses-Cumes
13Pour les productions de Pithécusses-Cumes découvertes dans d’autres sites campaniens, nous nous sommes appuyées principalement sur le catalogue de F. Mermati8. Elle n’a cependant eu accès qu’à des échantillons limités : les vases exposés dans les musées archéologiques de Naples, Pontecagnano ou Santa Maria Capua Vetere, principalement. Dans certains cas, nous avons proposé une attribution à cette production après examen des photographies ou dessins des vases, en nous référant à la typologie de F. Mermati, ou aux attributions proposées par exemple par B. D’Agostino pour Pontecagnano ou par C. Albore pour Calatia.
14En ce qui concerne Pithécusses, nous avons principalement considéré les données de la nécropole, telle que publiée en 19939. Nous avons par ailleurs indiqué la présence de certaines classes d’objets allogènes dans les contextes suivants : Punta Chiarito, Mezzavia ou le scarico Gosetti, en fonction des publications existantes ou, dans de rares cas, des objets exposés dans les vitrines du musée d’Ischia ou du musée archéologique de Naples. Il s’agit parfois d’un matériel très fragmentaire, ce qui explique l’indication « présence » non quantifiée dans les tableaux de distribution.
1.1.1.2. Capoue
15En ce qui concerne le matériel du premier âge du Fer de Capoue, notamment les importations, la typologie de G. Melandri a été utilisée10, ce qui a parfois posé des problèmes pour les coupes grecques11.
16En ce qui concerne les tombes orientalisantes de Capoue, la majorité des contextes connus a été publiée par W. Johannowsky dans les années 1980. Les recherches préliminaires de G. Melandri ont cependant montré qu’il existait un certain nombre de confusions dans les associations de mobilier et dans le numéro des tombes. Nos connaissances sur plusieurs classes de matériel ont par ailleurs progressé12. Nous avons tenté ici de préciser dans certains cas la datation ou l’attribution de certains objets de mobilier à partir d’un ré-examen des dessins ou des photographies, en nous référant aux typo-chronologies plus récentes, comme celle de V. Nizzo. Certaines tombes ont par ailleurs été observées dans le musée archéologique de Santa Maria Capua Vetere, sans qu’une publication ait pu être retrouvée13 : dans ces quelques cas, l’identification des biens allogènes se fonde sur un examen en musée et une comparaison avec les types connus à partir des indications des cartels. La datation de ces tombes dans le musée date cependant de l’ancien système chronologique mis en place par W. Johannowsky, révisé depuis par G. Melandri : la datation des tombes qui n’ont pas été réexaminées par G. Melandri est donc à considérer avec précaution. Tous ces éléments sont systématiquement signalés (tab. 93-94 en ligne).
17Nous avons pu consulter le travail inédit de G. Melandri sur un secteur de tombes orientalisantes au lieu-dit Starza-Cuparella14. La présence d’objets allogènes a été repérée et intégrée aux tableaux de distribution (tab. 93-94 en ligne)15.
1.1.1.3. Pontecagnano
18Pour établir cette distribution de la céramique allogène dans le site de Pontecagnano, deux limites sont à souligner. D’une part, plusieurs secteurs n’ont pas fait l’objet de publications exhaustives, notamment pour l’époque orientalisante. Il arrive ainsi fréquemment que l’on ne dispose que d’une information parcellaire, sur la présence d’un certain type d’objet dans des tombes16, mais sans précisions sur les formes concernées ou le reste du mobilier. La publication des tombes de la nécropole orientale orientalisante n’indique par ailleurs pas le caractère local ou allogène de certaines classes : nous avons tenté de reconstituer des ensembles à partir des notes de bas de page, notamment concernant la céramique corinthienne17. Le secteur De Santis, situé dans la nécropole occidentale, a fait l’objet d’une publication très récente18. Nous avons proposé une analyse rapide de la présence d’importations dans le chapitre 3, sans approfondir par manque de temps, mais surtout du fait de certaines lacunes de la publication19. Les tombes du secteur De Santis n’ont ainsi pas été prises en compte pour l’instant dans les tableaux de distribution proposées dans cette typologie.
19D’autre part, de nombreuses incertitudes demeurent quant à l’origine de certaines classes de matériel de type grec. Les vases corinthiens ont pu être identifiés, notamment parce que certains ont été étudiés par C. Neeft. La publication de référence, et la seule à publier de façon détaillée un catalogue de tombes, reste celle du secteur Chiancone I par B. D’Agostino en 1968. La typologie établie alors fait encore autorité. En ce qui concerne les vases grecs ou de type grec, B. D’Agostino avait proposé une première différenciation fondée sur une analyse visuelle des argiles, qui le conduisait notamment à distinguer des argiles probablement de Pithécusses-Cumes et d’autres locales. L’examen de ces remarques pour chaque type montre cependant la coexistence dans un même type, par exemple les skyphoi à sigmas de type 11a, d’exemplaires grecs de Campanie et d’exemplaires locaux. Dans le doute, nous avons préféré ne pas considérer ces types parmi les vases allogènes20, en attente d’une étude plus systématique21. En ce qui concerne les vases à parfum, une grande majorité des exemplaires du secteur Chiancone I proviennent de Pithécusses-Cumes ou de Corinthe : on peut donc les considérer comme allogènes, sans pouvoir toutefois systématiquement attribuer une origine certaine à tous les exemplaires22.
1.1.1.4. Calatia
20En dehors des quelques tombes publiées dans les catalogues du musée de Maddaloni, nous avons utilisé ici la thèse inédite de C. Albore Livadie, qui portait sur un secteur dont la localisation exacte est inconnue23. Elle a proposé une typologie du matériel qui distingue certaines formes de type grec. Pour les vases de type grec, une argile ischitane est identifiée24, différenciée des productions locales. Il est presque impossible de distinguer entre productions de type grec locales ou de Pithécusses-Cumes pour les lékanés, les plats ou les coupes sur pied, ainsi que certaines oenochoés25. Seul un type de skyphos de type Thapsos sans panneau est attribué à une production corinthienne (1a), avec deux exemplaires26, mais d’autres types peuvent être également attribués à Corinthe27. Les productions identifiables de Pithécusses-Cumes incluent le type 2, qui correspond à des skyphoi à chaîne de losanges28, ainsi que des exemplaires des types suivants, qui peuvent cependant également être corinthiens : le type 3, skyphos à chevrons flottants29, le type 4, un skyphos PCM30, et les oenochoés de type 9a, 1031.
21La présence de vases de Pithécusses-Cumes probables dans les tombes de Calatia a ainsi été identifiée de façon précoce, C. Albore Livadie ayant pu échanger sur ce point avec G. Buchner. Cependant, cette identification reste à vérifier, dans la mesure où ces tombes présentent des mobiliers peu ordinaires, particulièrement riches en vases de type grec : un nouvel examen de ces vases serait nécessaire, notamment parce que la documentation graphique qui accompagnait la thèse ne permet pas toujours de procéder à des comparaisons efficaces.
22Sont également mentionnés dans les tableaux plusieurs vases issus de contextes partiellement publiés, et qui ne figurent pas dans le tab. 95 en ligne sur les tombes de Calatia32.
1.1.2. Céramique grecque et de type grec en Campanie
1.1.2.1. Coupes grecques et colonisation en Campanie
23L’étude des céramiques grecques retrouvées en Campanie peut être séparée en deux ensembles du point de vue de l’historiographie.
24Un premier ensemble regroupe les études sur les vases datés du GMII et du GRIa attique (780-750), qui correspondent en fait aux coupes-skyphoi retrouvés dans les tombes de Pontecagnano datées de la phase IIA (elle-même définie par les dates du GM, soit 780-750). Pontecagnano est un site majeur de renouveau des études sur ces plus anciennes coupes grecques arrivées en Campanie, voire en Occident, du fait de l’exceptionnel échantillon de données publiées pour ces époques. Ce matériel a été examiné par des spécialistes du monde égéen comme N. Kourou, et des analyses archéométriques ont également été réalisées33. Comme souvent, l’impossible exhaustivité de nos connaissances sur l’ensemble des sites campaniens limite la portée des conclusions. Il faut cependant souligner que le cadre proposé par B. D’Agostino a été appliqué à Pontecagnano, mais aussi dans la vallée du Sarno, et qu’il a été en partie repris pour Capoue par G. Melandri34.
25On retrouve pour ces plus anciennes céramiques le point délicat de la chronologie absolue de la céramique du GR (760/750-690), étroitement lié aux débats sur les dates de fondation des colonies, puis sur les résultats d’analyses archéométriques (carbone 14, dendrochronologie). Sur ces questions complexes, nous suivrons ici les conclusions de B. D’Agostino et de N. Kourou35.
1.1.2.2. Les vases grecs du Géométrique moyen II (tab. 61, fig. 64)
26Les vases que nous allons présenter ici sont généralement considérés comme arrivés en Campanie avant l’installation durable de Grecs à Pithécusses, ou en tout cas avant que l’on puisse identifier une production à Pithécusses-Cumes, qui va considérablement complexifier l’identification des céramiques grecques comme on le verra dans le paragraphe suivant. « Prima di Pithecusa », donc, on place généralement les vases datés du Géométrique moyen II et certaines formes datées de l’extrême fin de ce Géométrique moyen II corinthien, correspondant au Géométrique récent Ia attique, soit aux années 760-75036.
27Nous allons ici évoquer uniquement des coupes à boire, phénomène expliqué par B. D’Agostino en lien avec la pratique de cérémonies rituelles accompagnées de boisson entre marchands grecs ou orientaux et chefs locaux37.
28Un premier groupe correspond aux skyphoi38 décorés de demi-cercles pendants. D’origine eubéenne, où il est attesté dès le début du IXe siècle, ce type de vases a été produit également en Attique et dans les Cyclades. De nombreux exemplaires ont été découverts dans les sites côtiers du Proche-Orient, permettant notamment d’affiner leur chronologie. Les exemplaires retrouvés en Campanie, c’est-à-dire avant tout à Pontecagnano, sont cependant des types les plus récents39 (780-750).
29Un second groupe correspond aux skyphoi à chevrons40. D’origine attique, ce type de vases a cependant été rapidement produit en Eubée et dans les Cyclades, ainsi qu’à Corinthe. Il semble cependant que la grande majorité des exemplaires datés du GM II arrivés en Campanie soient originaires d’Eubée, des Cyclades ou d’Attique.
30D’autres types de décors sont attestés de façon plus marginale : des coupes entièrement vernies de noir, dites « black cups », avec des exemplaires campaniens datés entre le GM II et le GRIa attique41 ; des skyphoi à méandre ou décorés d’un oiseau, d’origine attique mais également produits en Eubée42. Les imitations locales existent, mais elles sont rares et relativement aisées à différencier des vases arrivés de Grèce.
Fig. 64. Vases grecs géométriques en Campanie43.

Tab. 61 – La céramique grecque en Campanie GMII-GRI44.


1.1.2.3. Les vases grecs dans la seconde moitié du VIIIe siècle : grecs d’Égée ou de Campanie ?
1.1.2.3.1. Skyphoi dits de Thapsos et kotyles corinthiennes géométriques (fig. 64)
31Le milieu du VIIIe siècle, correspondant au début du style du Géométrique récent à Corinthe, constitue une césure importante, après laquelle on considère les deux sites grecs de Pithécusses et Cumes comme pleinement actifs. Deux classes céramiques sont des marqueurs clefs de ce tournant : les skyphoi de Thapsos et les kotyles corinthiennes dites « Aetos 666 ».
32Depuis leur découverte sur la presqu’île de Thapsos en Sicile, dans une tombe attribuée à l’oikiste de Mégara Hyblaea par Paolo Orsi, mais aujourd’hui discutée, les vases dits de Thapsos ont longtemps été considérés comme des marqueurs de l’arrivée des Grecs en Occident45, datée des années 730 dans la lecture traditionnelle46. Ces vases à boire emblématiques sont caractérisés par une vasque profonde, des parois épaisses terminées en un court rebord recourbé, et un décor géométrique linéaire simple qui se développe du pied jusqu’au bord, conservant parfois un panneau à hauteur des anses. Ils furent longtemps attribués aux ateliers de Corinthe, en raison des affinités que l’on a pu établir entre la qualité de son argile et de son décor avec les productions des ateliers protocorinthiens47. Leur chronologie a depuis été révisée, avec de premiers exemplaires datés peu après le milieu du VIIIe siècle en Occident, en lien avec une arrivée des Grecs placée aujourd’hui plutôt autour du milieu du VIIIe siècle48.
33Des imitations locales ont été réalisées à Pithécusses-Cumes49. Pour C.W. Neeft comme C. Dehl, qui ont notamment étudié la diffusion importante de cette production en Occident, il s’agirait d’une production de « seconde classe », solide et donc plus facile à transporter, peut-être principalement destinée à l’exportation50. En Campanie, les exemplaires importés de Grèce dateraient au plus tôt des années 740, et surtout des années 730-72051.
34La kotyle dite « Aetos 666 » est caractérisée par de très fines parois, une forme élancée et un décor de chevrons et de lignes dans la partie supérieure de la panse, entre les anses. Le nom même provient d’un exemplaire du site d’Aetos à Ithaque52. Du fait de sa datation haute, ce type spécifique de kotyle a été mis en avant par G. Buchner comme l’un des vases les plus anciens découverts à Pithécusses, attestant d’une implantation grecque bien développée au milieu du VIIIe siècle53.
35D’autres kotyles corinthiennes du Géométrique récent I sont attestées en Campanie, principalement avec des décors de chevrons ou d’oiseaux54.
1.1.2.3.2. À partir du milieu du VIIIe siècle : la production de Pithécusses-Cumes55 (tab. 62, fig. 65)
36Une production locale de type grec se développe dès les débuts des établissements de Pithécusses-Cumes56. Dans certains cas, la distinction entre importation et imitation est rendue particulièrement délicate du fait de l’usage d’un engobe imitant la couleur de surface des productions de Corinthe57. Il semble certain que la majorité des productions de type corinthien découvertes dans les sites non-grecs de Campanie sont en fait des imitations de Pithécusses-Cumes58, bien que cela demande à être confirmé par des analyses archéométriques59. Par ailleurs, il semble possible désormais de distinguer des productions de Pithécusses et de Cumes, contrairement à l’idée longtemps établie de gisements d’argile uniquement présents à Ischia60.
37Pendant l’Orientalisant récent, une production de vases à parfums étrusco-corinthiens à Cumes est également identifiée par D. Frère, pour certains exemplaires de Pontecagnano, Calatia et de Cumes61. Un vase de Capoue pourrait être rattaché à cette production62.
Fig. 65. Vases de Pithécusses-Cumes en Campanie (725-650).

Tab. 62. La céramique de Pithécusses-Cumes en Campanie (720-650).

NB : Les contextes incertains de Capoue d’après Melandri 2011b sont indiqués ici en italique.
38Pour faciliter la lecture, deux tableaux distincts ont été réalisés pour présenter la distribution des vases grecs en Campanie pendant le premier âge du Fer. Un premier tableau regroupe les vases généralement datés du GM II, soit les skyphoi principalement (tab. 61 plus haut). D’autres tableaux regroupent les vases qui apparaissent avec le Géométrique récent corinthien, notamment les kotyles ou les vases de Thapsos (tab. 62, 63, 64, 65 ci-dessous).
9.1.2.3.3. À partir du milieu du VIIIe siècle : les productions de Corinthe (tab. 63, fig. 66)
39La céramique produite à Corinthe est la production allogène la plus représentée en Campanie entre la fin du VIIIe et le premier quart du VIe siècle, tant par la quantité des vases que par leur diversité. Nous avons suivi ici des typologies traditionnelles, telles qu’employées dans les publications de référence en Campanie63. Ce sont particulièrement les travaux de C. W. Neeft sur la typo-chronologie des aryballes, une des formes les plus représentées, qui constituent la chronologie de référence en Campanie64. Pour la chronologie absolue de l’ensemble des productions corinthiennes archaïques, on suit celle proposée par D. A. Amyx, que l’on rappelle ci-dessous en indiquant certaines variantes ponctuelles65 :
- Protocorinthien Ancien : 72066-69067
- Protocorinthien Moyen68 : 69069-650/640. PCM I : 690-665, PCM II : 665-650/640
- Protocorinthien Récent 640-630
- Style de Transition : 630-620
- Corinthien Ancien : 620-590
- Corinthien Moyen : 590-570
- Corinthien Récent : 570-550
40Il faut noter que V. Nizzo privilégie à partir de l’analyse des contextes de Pithécusses un début du GR I local vers 750/740, et un début du GR II local, correspondant au PCA, en 720, avec un début du PCM en 680, suivant en cela les analyses de C. Neeft70. Dans le tableau de distribution de la céramique corinthienne géométrique et protocorinthienne, les datations au GR I et au GR II reprennent les analyses de V. Nizzo sur la distribution de ces vases dans la nécropole de Pithécusses, et il faut donc entendre ici un Géométrique récent I qui va de 750 à 720, un Géométrique récent II de 720 à 680. L’expression « GR I fin » désigne des contextes correspondant aux derniers niveaux stratigraphiques associés au Géométrique récent I dans l’analyse de V. Nizzo, soit les années 730-720.
Fig. 66. La céramique corinthienne en Campanie, quelques exemples.

Tab. 63. Céramique corinthienne géométrique et protocorinthienne en Campanie (750-650).

Tab. 64. La céramique corinthienne en Campanie (620-550).

41Ces deux tableaux de distribution ne suivent pas un principe unique dans les catégories retenues pour les « lignes » des tableaux. Dans certains cas, une ligne a été dédiée à certains vases spécifiques, comme kotyles de type « Aetos 666 », bien identifiés dans la bibliographie, tandis que dans d’autres cas, on a privilégié des intitulés plus larges, notamment pour inclure des contextes moins documentés71. Le canthare de type Ithaque est suivi d’un « ? », car son attribution aux productions corinthiennes est aujourd’hui remise en cause72 .
1.1.2.3.4. Autres productions grecques : Eubée, Argien Monochrome, Grèce de l’Est (fig. 79, tab. 65 et 66)
42On trouve également dans les tombes campaniennes des vases grecs non-corinthiens, en quantités cependant très marginales. Les rares vases eubéens73 ne sont attestés qu’à Pithécusses, en dehors d’un kyathos à San Marzano sul Sarno (voir tab. 63).
43La production dite « Argienne Monochrome » est également distribuée presque exclusivement à Pithécusses, à l’exception de deux exemplaires à Pontecagnano. Il s’agit d’une production non tournée, probablement produite dans la région d’Argos, mais également à Corinthe74.
44À partir de l’Orientalisant récent (625-575), les vases de Grèce de l’Est deviennent plus fréquents dans les mobiliers funéraires de Campanie, notamment des coupes dites ioniennes75, sans qu’il soit cependant aisé de distinguer les différents centres de production. La classification et la chronologie suivies ici sont celles adoptées par L. Del Verme dans son étude du matériel de Cumes76.
Fig. 67. Vases grecs non-corinthiens en Campanie (720-610).

Tab. 65. Céramique grecque non-corinthienne du GR en Campanie (750-680).

Tab. 66. Céramique grecque non-corinthienne en Campanie (625-550).

1.1.3. Les productions du monde phénicien ou « orientales » (tab. 67, fig. 68)
45Un deuxième grand ensemble de céramiques est représenté par des formes attribuées à des centres de production « orientaux » situés à Rhodes et dans le monde phénicien d’Orient et d’Occident.
46Un premier groupe est constitué de vases probablement liés au parfum. On y trouve les aryballes dits « orientaux », exclusivement découverts à Pithécusses et datés du GR I77, à l’exception peut-être d’un exemplaire de Capoue78 ; deux lécythes à bobèche79 de Pithécusses ; quelques oil bottle80 à Pontecagnano, Capoue et Pithécusses81 ; des vases à parfum figurés ou en faïence égyptienne82, découverts à Cumes, Pithécusses et Pontecagnano83. Les aryballes rhodiens dits « Kreis und Wellenband », abrégé KW84 sont également présents en nombre dans les contextes campaniens.
47Un second ensemble regroupe des formes plutôt liées au repas et à la consommation de nourriture ou de boissons : des plats en Red Slip Ware85, une oenochoé à Pithécusses86.
48La grande majorité des aryballes de type oriental découverts en Campanie proviennent ainsi très probablement de Rhodes, qu’il s’agisse des aryballes orientaux du GR I ou des aryballes de style « Spaghetti » du GR II. D’autres productions de type phénicien comme les oil bottle ou les lécythes à bobèche proviennent plutôt du monde phénicien occidental (Carthage ?), avec également des imitations produites à Pithécusses87.
Fig. 68. Vases phéniciens en Campanie (720-650).

Tab. 67. La céramique de type phénicien en Campanie88.

1.1.4. Les productions du monde étrusco-latial
1.1.4.1. Les vases d’impasto (fig. 69, tab. 68)
49Plusieurs vases d’impasto89 attribués à des productions étrusques ou latiales sont attestés dans les nécropoles campaniennes, en particulier à Pontecagnano90 ou Pithécusses91. Il est fréquent que la zone de production de ces vases soit cependant imprécise. Certaines productions latiales sont en effet très proches de celles des centres de la Culture de la Tombe à Fosse du nord de la Campanie, comme Cumes préhellénique ou Cales92. De ce fait, certains de ces vases d’impasto seraient alors peut-être à considérer comme des productions de Campanie.
50Une classe particulière d’importations est constituée d’amphorettes en impasto comportant une double spirale incisée sur la panse93. Il est également difficile de déterminer le lieu de production exact des exemplaires : ceux de Pithécusses semblent plutôt à relier au Latium94, tandis que les exemplaires de Pontecagnano, plus tardifs, seraient plutôt de production étrusco-méridionale95.
Tab. 68. Impasto étrusco-latial en Campanie.
Forme/Chronologie | Pontecagnano | Cumes grecque | Pithécusses |
Impasto (780-625) – formes diverses | IB : cruche du Latium, t. 174 ; IIA : t. 3280 : olla (Et. Mer. Interne), canthare ; OA-OM : gobelet : t. 1910, t. 4964, t. 5870, t. 5915, t. 6923 ; skyphos (Caere ?) : t. 603, t. 748, t. 5867 ; olla : t. 605 ; oenochoé (Caere ?) : t. 737, t. 2543 ; kylix : t. 567, t. 1750, t. 1786 ; plat : t. 2000 ; forme inconnue : t. 1642, t. 1687, t. 1691, t. 9482 (Etr. Interne) | amphorette PCA-PCM : t. 88050 (XXXVII) | tasse B330(ImI)A p. 149 : t. 168 (GR II) ; amphorettes B170(ImI)C : t. 631 (GR II) et B170(ImI)D : t. 526 (GR II)(Latium) |
Impasto (725-650) – amphorette à spirales | OA: t. 692 (Caere?), t. 1522, t. 2011, t. 6867, t. 6923; OA-OM: t. 1750, t. 1811, t. 1952, t. 2449, t. 2464, t. 2469, t. 4964, t. 5934; OM: t. 1942, t. 1949, t. 1950, t. 1951, t. 1956, t. 1986, t. 1989, t. 2543, t. 5873; OM-OR: t. 1739, t. 1870 | B170(ImI)B p. 138 : t. 159(GRI), t. 826 (GR II),t. 863 (GR II), t. 944(GRII), Sp12/1(GRI) (entre 166 et 433) ; PC |
1.1.4.2. L’Orientalisant récent : le bucchero et la céramique étrusco-corinthienne (fig. 69, tab. 69)
51Les productions étrusques, en particulier le bucchero et la céramique étrusco-corinthienne, sont bien représentées pendant l’Orientalisant récent.
1.1.4.2.1. Le bucchero
52Le bucchero, cette catégorie céramique emblématique de la production étrusque, caractérisée par une couleur noire obtenue par un procédé de cuisson en atmosphère réductrice, se développe particulièrement au VIIe siècle96.
53Dans la seconde moitié du VIIe siècle, on commence à trouver des vases de bucchero très fin, dits sottile, dans des tombes campaniennes, notamment à Capoue et Pontecagnano. On a longtemps considéré que ces premiers vases étaient des importations étrusques, probablement même de Caere97. À partir des années 620, une production campanienne de bucchero moins fin, de transition ou pesante, se développerait. Ce sont ainsi des vases locaux en bucchero que l’on trouve désormais dans les tombes de Campanie98.
54Les fouilles récentes dans l’habitat de Cumes ont montré la présence de bucchero, dont certains fragments probablement importés. Cumes était bien insérée dans les circuits de distribution de ces productions étrusques, ce qui nuance une ancienne conception99, bien que les quantités restent moindres par rapport à des sites proches comme Capoue ou Calatia100.
1.1.4.2.2. Les productions orientalisantes « en argile fine »
55On regroupe sous ce terme d’une part les productions dites étrusco-corinthiennes, c’est à dire des vases dont la forme et le style renvoient aux ateliers de Corinthe, mais produits dans des ateliers étrusques101, d’autre part les productions italo-géométriques. Par ce dernier terme, on désigne traditionnellement des vases produits dans des ateliers étrusques ou indigènes teintés d’emprunts grec102. Des vases étrusco-corinthiens d’Étrurie méridionale arrivent dans les mobiliers campaniens à partir du milieu du VIIe siècle, tandis que les productions locales se développent plutôt à partir du début du VIe siècle103.
56Les vases de bucchero ou d’argile fine allogènes retrouvés en Campanie ne sont pas toujours attribuables à un centre de production précis. Pour le bucchero sottile, Caere semble un centre de production très probable, tandis que certains vases italo-géométriques proviendraient plutôt de Vulci104.
Fig. 69. Céramique étrusque en Campanie (720-600).

Tab. 69. Céramique étrusque en Campanie (OR).

NB : 1979 = Albore Livadie 1979, 1985 = Albore Livadie 1985a ; en ce qui concerne la ligne sur le bucchero, le terme de kotyle renvoie au type 2a (Caere ?) et celui d’amphore au type 1a dans Albore Livadie 1979.
1.1.5. Les productions d’autres régions italiennes : Sicile, Italie méridionale (fig. 70, 71, tab. 70)
57La grande majorité des vases allogènes provenant de la péninsule italienne arrivent en Campanie depuis deux régions : la Daunie et l’Oenôtrie105(voir fig. 70). Ces vases qui arrivent en Campanie sont des vases d’argile fine décorés de motifs géométriques peints avec un rendu mat, contrairement aux vases grecs : d’où le nom générique de céramique matt painted106.
58La Daunie désigne un espace situé au nord de l’actuelle région des Pouilles, autour du promontoire du Gargano et de la plaine de Foggia107. Une production de céramique fine à décor géométrique est bien attestée dans la plaine de Foggia108, avec plusieurs centres de production, comme Ordona et Ascoli-Satriano. Plusieurs vases découverts en Campanie proviennent de cette aire de production : à Pontecagnano109, Nola110, Suessula111, Avella112, Gricignano113, dans la vallée du Sarno114 et à Pithécusses115. La circulation de céramique daunienne vers la Campanie est souvent rapprochée de la présence d’individus inhumés en position recroquevillée, pratique typique de cet espace daunien, et attestée à Pontecagnano et Pithécusses116.
59L’Oenôtrie désigne un espace compris entre les fleuves Sinni et Bradano, principalement des sites placés en retrait du littoral, dans les montagnes117. La production de céramique a tenda, qui appartient à l’ensemble plus vaste de la céramique matt-painted, est divisée en deux ensemble118. La céramique a tenda dite grossière aurait été produite dans de nombreux sites d’Italie du Sud, comme une variante locale d’un style géométrique diffus, tandis que la céramique a tenda dite élégante, plus récente, en serait une évolution particulière dans les vallées du Basento et de l’Agri dans l’ouest de la Basilicate, plus précisément dans la région autour de l’actuelle ville de Potenza119, dans la première moitié du VIIIe siècle120. On trouve des vases a tenda à Pontecagnano121, dans la vallée du Sarno122 et à Pithécusses123. Certains vases sont attribués de façon plus générique aux productions matt-painted lucaniennes124 voire de façon plus floue à une production oenôtre125. Deux askoi en céramique fine et peints de décors géométriques de type « Torre del Mordillo126 » sont également attestés, l’un à Pithécusses127, l’autre à Pontecagnano128, deux contextes cependant de datations différentes. L’exemplaire de Pontecagnano, daté de la phase IB, soit la seconde moitié du VIIIe siècle, est cependant également rapproché de productions messapiennes de la zone autour d’Otrante129, ce qui illustre la grande diffusion géographique de ce style géométrique dit South-Italian Early Geometric chez D. Yntema130.
60On peut enfin signaler un ensemble de vases ou d’ornements découverts à Pontecagnano et qui renvoient à un espace montagneux d’Italie centrale aux marges de la Daunie, du Samnium ou même du Picenum131. La présence de groupes provenant de ces espaces, caractérisés par une culture matérielle dite d’Oliveto Citra-Cairano, du nom de deux sites importants, est désormais bien étudiée à Pontecagnano132. Les deux vases dits « enotrio-geometriche133 » des tombes princières 926 et 928 de Pontecagnano proviennent en fait très probablement de cet espace à l’interface entre le nord de la Lucanie et la Daunie, autour des sites de Melfi, Satriano di Potenzo et Ruvo del Monte134. Le vase de la tombe 190 de Calatia peut également être rapproché de ces productions135, bien qu’il s’agisse dans ce cas d’une imitation locale, ce qui est une donnée intéressante dans la mesure où les attestations de vases dauniens ou oenôtres sont très faibles à Capoue et Calatia.
61Deux vases siciliens sont enfin attestés en Campanie, à Pontecagnano136, provenant peut-être de la zone de Cassibile en Sicile sud-orientale, ainsi qu’une imitation calabraise de vase sicilien piumato137.
Fig. 70. Sites d’Italie méridionale pendant le premier âge du Fer.

Tab. 70. Vases d’Italie du Sud en Campanie.
Pontecagnano | Vallée du Sarno | Campanie interne | Pithécusses |
vases a tenda : IB, t. 223, t. 679, t. 2068, t. 2150, t. 4851, t. 6376 ; vases dauniens : t. 575, t. 738, t. 3050, t. 9197, t. 9215 ; vase matt-painted lucanien : t. 3879, t. 9161, t. 9178, t. 9180, t. 9189 (2) ; vase oenôtre : t. 926, t. 928, t. 6063 ; olla d’impasto des Abruzzes : t. 9197 ; olla-canthare medio-ofantina : t. 1739, t. 6063 (olletta) ; Monte Vetrano : olla a tenda : t. 23 ?, t. 24, t. 35, t. 44 ; olla calabraise piumata : t. 174 IB | Daunie : askos Striano t. 19 (OA) ; canthare SVT t. 1358 (OR) ; olla SVT t. 1362 (OR) ; t. 818 SVT ; t. 168 SVT (askos); a tenda : SM: t. 90, t. 93 (2), 2034 | Gricignano : attingitoio daunien : t. 75 ; Suessula ; Calatia : une imitation ; Avella t. 269 ; cruche Daunio I Nola | askos de Torre del Mordillo, B90(AI-IM)A p. 123 : t. 325 (GR II) ; brocca protodaunia B110(AI-IM), t. 238, t. 622-623bis* (hors tombe) ; SG : amphore a tenda (3) ; olla protogéométrique daunien, t. 735 |
Fig. 71. Vases d’Italie du Sud en Campanie.

1.1.6. Les productions des sites non-grecs de Campanie (fig. 72, 73, 74, tab. 71)
62Nous considérons ici uniquement les vases que l’on a retrouvés dans d’autres sites que celui où ils ont été produits.
63Il est souvent difficile de différencier les productions d’impasto des différents sites campaniens138, et surtout de distinguer ce qui relève d’un emprunt ponctuel ou d’une influence stylistique ou d’une importation de vases produits dans un autre site139.
64B. D’Agostino et P. Gastaldi identifient plusieurs vases d’impasto qui proviennent d’autres sites de Campanie à Pontecagnano : Capoue140, Cumes141 ou la vallée du Sarno. Dans ce dernier cas, plus fréquent, ce sont surtout des petites amphores d’impasto qui arrivent au Pagliarone et à Pontecagnano142, ainsi qu’un gobelet143 et peut-être une écuelle144.
Fig. 72. Vases de la vallée du Sarno à Pontecagnano.

Fig. 73. Vases de Cumes et de Capoue (tasses 12IMP) à Pontecagnano.

Fig. 74. Amphore de Cumes.

65On dispose également d’indications sur la présence de vases de Pontecagnano à Pithécusses145, de vases de Capoue dans la vallée du Sarno146, enfin de vases de la vallée du Sarno, de Pontecagnano et de Capoue ou du Latium à Avella147.
66Pendant l’époque orientalisante, à l’exception d’attestations mal documentées dans la vallée du Sarno148, on ne connaît qu’une diffusion de vases à parfum étrusco-corinthiens de Cumes dans d’autres sites de Campanie149.
Tab. 71. Circulation des vases des sites non-grecs de Campanie.
Lieu de production | Pontecagnano | San Marzano sul Sarno | Pithécusses | Avella |
Vallée du Sarno | amphore 7E : 7E1 : IIA : t. 3293, II : t. 610, t. 2157, t. 3207 ; E2 : IIB : t. 3213, t. 3230, t. 3264, t. 3286, t. 3287, II : t. 208, t. 231, t. 3184 (2), t. 3223 ; tasse 10 IMP : t. 540 (inédite) ; écuelle 15 IMP ? : t. 727 | t. 3, t. 16, t. 1.1995A | ||
Cumes ? | Tasse 12 IMP : G149, olla t. 2042 | |||
Capoue ? | Tasses 12 IMP : t. 203 ?, t. 211, t. 221 ; Monte Vetrano : t. 29-Fontanelle | tasse t. 961, t. 964 | t. 126, t. 156 | |
Osteria dell’Osa/Cumes/Campanie du Nord ? | Amphore 70 RNL t. 879 | oenochoé IG : t. 166, t. 173, t. 280 ? ? | ||
Pontecagnano | écuelle : t. 705, Sp.12/3 (t. 311 ?) | t. 287.1977, t. 288.1977 |
NB : Les sites de découverte sont indiqués dans la première ligne, les sites de production dans la première colonne.
1.2. Les amphores de transport
1.2.1. Les amphores produites à Pithécusses
67Une production d’amphores est attestée à Pithécusses150 entre le milieu du VIIIe siècle et le VIe siècle151. Le type amphorique de Pithécusses semble dérivé des amphores de type phénicien à ogive152, mentionnées ci-après, avec ajout d’un fond plat. On a proposé de lier ce choix de production à la présence sur l’île d’artisans phéniciens153. Les amphores de Pithécusses se retrouvent dans plusieurs sites campaniens, mais également dans des sites plus lointains de la mer Tyrrhénienne154.
68Deux formes successives, nommées A et B par G. Buchner155, ont été produites156. Le type A, qui se caractérise par une forme allongée et un col court, se développe entre le milieu du VIIIe siècle et le milieu du VIIe siècle, puis il est remplacé par le type B, produit jusqu’au début du VIe siècle157, caractérisé par une silhouette plus basse et un col plus haut. Un autre type d’amphores, dit « A’ » par N. Di Sandro, a également été produit à Pithécusses, de façon plus restreinte, et avec des caractéristiques morphologiques différentes158, entre la fin du VIIIe siècle et le milieu du VIIe siècle159. Des imitations sont également attestées à Pithécusses : une imitation d’amphore de type phénicien à ogive (ci-après)160, ainsi qu’une imitation d’une amphore attique SOS161.
Fig. 75. Amphores locales à Pithécusses.

1.2.2. Amphores de transport allogènes en Campanie
1.2.2.1. Les amphores phéniciennes
69On regroupe ici les amphores attribuées à des centres de production phéniciens d’Orient ou d’Occident162. Il faut souligner que presque toutes ces amphores ont été découvertes à Pithécusses, à l’exception d’un exemplaire à Cumes, et qu’elles proviennent très majoritairement du monde phénicien occidental163.
70Un premier groupe d’amphores phéniciennes est de forme ovoïde avec un fond « à ogive » et des anses verticales au niveau de l’épaule164. L’ensemble des exemplaires pithécusains a été attribué au monde phénicien tyrrhénien, c’est-à-dire Carthage souvent, la Sardaigne ou Mozia parfois165. Un exemplaire est identifié par F. Mermati dans une tombe de San Valentino Torio166. On reviendra sur ce groupe dans la section suivante consacrée aux amphores « tyrrhéniennes ».
71Un second groupe rassemble les amphores à épaule carénée distincte, panse qui s’élargit vers le bas et fond arrondi167. Les exemplaires de Pithécusses proviennent des sites phéniciens du détroit de Gibraltar168.
72Un dernier groupe est constitué de deux uniques exemplaires d’un type d’amphore phénicien provenant des cités phéniciennes du Levant, souvent nommé « torpedo jar »169.
Fig. 76. Amphores phéniciennes à Pithécusses.

1.2.2.2. Les amphores grecques
73
Quatre types d’amphores grecques sont attestés en Campanie : des amphores corinthiennes, des amphores attiques, des amphores de Grèce de l’Est et un exemplaire de Grèce du Nord.
74Les amphores attiques de type « SOS » sont nommées ainsi en raison de leur décor caractéristique. La panse est de forme ovoïdale plutôt élancée, avec un col court terminé par un bourrelet et des anses verticales placées entre le col et l’épaule. Sur leur col, deux groupes de lignes brisées verticales de chaque côté d’un cercle semblent former les lettres grecques « SOS ». Produites entre la fin du VIIIe siècle et le début du VIe siècle170, elles sont attribuées à une production athénienne, ce que des études archéométriques ont confirmé171. Le contenu de ces amphores était probablement de l’huile d’olive pour l’essentiel, bien qu’un emploi pour contenir du vin soit également évoqué172. On trouve des amphores attiques principalement à Pithécusses, à l’exception de l’exemplaire de la tombe Artiaco 104 de Cumes173.
75Les amphores corinthiennes de type A qui nous intéressent ici sont reconnaissables à leur col haut terminé par un épais rebord plat saillant et à leur panse piriforme, avec deux anses verticales placées entre le col et l’épaule174. Elles sont produites à Corinthe à partir du milieu du VIIIe siècle175. Leur distribution en Campanie est bien connue, avec des exemplaires à Pithécusses176 et Pontecagnano177. On considère généralement que ces amphores contenaient de l’huile, en lien également avec les productions d’huiles parfumées exportées dans les aryballes corinthiens178.
76Les amphores de la Grèce de l’Est sont ici représentées par des exemplaires de Chios et de Samos. Les deux amphores de Chios, de dates différentes, sont identifiables par leur décor de lignes horizontales sur la panse avec des lignes circulaires au niveau de l’épaule et/ou des anses179. Les deux amphores de Samos se caractérisent par une panse piriforme, avec une épaule haute et élancée, un col court terminé par un rebord bombé180. À l’exception de l’amphore proto-chiote de Pithécusses, les trois autres exemplaires sont datés de la fin du VIIe siècle et du début du VIe siècle, contemporains de l’arrivée de la céramique fine de Grèce de l’Est dans les contextes campaniens. Les amphores de Grèce de l’Est contenaient probablement du vin, ce qui semble renforcé par les vases à boire également importés des mêmes régions.
77Enfin, deux amphores de Pithécusses proviennent très probablement du nord de l’Égée181.
Fig. 77. Amphores grecques en Campanie.

1.2.2.3. Les amphores « tyrrhéniennes »
78Le type des amphores dites « tyrrhéniennes » sera développé plus longuement que les autres, car il s’agit d’une catégorie complexe, en cours de définition182, et très importante pour notre compréhension des échanges campaniens.
79Une même forme d’amphore a été produite dans plusieurs sites tyrrhéniens entre le milieu du VIIIe et le milieu du VIe siècle183 : elle reprend la forme à ogive des amphores de type phénicien (voir section précédente), parfois avec un fond plat184. Il est encore difficile d’attribuer avec précision les différentes variantes de cette forme à des centres de production précis, ce qui reste un enjeu fondamental pour une étude des échanges. Il semble que les amphores à fond plat caractérisent plus spécifiquement les productions de Pithécusses ou des sites étrusques, jamais celles des sites phéniciens d’Occident. Dans le cas d’amphores découvertes en contexte d’habitat, en fragments, il est cependant très délicat de distinguer les amphores à fond conique des amphores à fond plat. Il semble par ailleurs de plus en plus clair que plusieurs centres ont produit des amphores de ce type, en Étrurie, en Sardaigne, en Sicile, à Carthage, à Pithécusses, et que ces mêmes centres ont parfois également produit des amphores à fond conique ou à fond plat185, bien que ce dernier point reste à préciser. Parmi ces centres, les productions de Pithécusses sont désormais bien connues, celles des centres phéniciens progressent, mais nous manquons encore de données sur les productions des différents centres étrusques186.
80L’histoire des études sur les amphores tyrrhéniennes s’est structurée autour d’études régionales, notamment à partir de typologies réalisées sur le matériel des sites phéniciens d’Occident et sur le matériel étrusque du sud de la France et d’Étrurie méridionale. Cette situation de fragmentation régionale a dans un premier temps compliqué l’identification de problématiques communes, avec des typologies qui se recoupent en partie, mais pas complètement. Nous présentons ci-dessous une synthèse centrée sur les attestations campaniennes, afin de préciser au mieux les probables centres de productions de ces types amphoriques souvent confondus187.
81Trois grands groupes d’amphores « tyrrhéniennes » peuvent être identifiés, en fonction de critères chronologiques et formels, adoptés ici pour mieux rendre compte de la documentation campanienne.
82Un premier groupe rassemble les amphores ovoïdes à fond bombé, avec ou sans col, datées entre le VIIIe et la première moitié du VIIe siècle188, de production majoritairement phénicienne occidentale (Carthage, Sicile), avec des exceptions sardes ou étrusques. Une partie de ces amphores pourrait en effet avoir été fabriquée dans des sites étrusques dès le VIIIe siècle ou plus certainement à partir du VIIe siècle189.
83L’étude en cours des amphores découvertes dans l’épave archaïque de Xlendi à Malte montre la présence de nombreuses amphores « phéniciennes occidentales » de type Ramon Torres T. 3.1.2 ou ZitA, probablement produites à Carthage ou dans les sites phéniciens de Sicile190. J.-C. Sourisseau propose d’interpréter cette épave, datée de la première moitié du VIIe siècle, et son contenu, comme un navire phénicien circulant dans le monde phénicien occidental, entre Carthage, la Sicile, Malte ici et la Sardaigne, avec Pithécusses comme seul point d’accroche grec de ce réseau191.
84Un second groupe rassemble les amphores ovoïdes à fond plat munies d’un col court, datées entre le milieu du VIIIe siècle et le milieu du VIIe siècle192, principalement produites à Pithécusses, avec quelques exceptions étrusques. Il s’agit du groupe le plus représenté en Campanie193. Aucune amphore de ce type n’est attestée parmi les productions du monde phénicien : il s’agit d’une particularité caractéristique des sites d’Italie médio-tyrrhénienne, si l’on désigne ainsi la bande littorale qui va de l’Étrurie méridionale à la Campanie194. Cette forme correspond notamment à la forme A des amphores de Pithécusses, probablement imitée ensuite dans le monde étrusque, sur un nombre très restreint d’exemplaires cependant195. Il existe trois exemplaires campaniens potentiellement étrusques et datés du VIIIe siècle196. Dans la seconde moitié du VIIe siècle, une nouvelle forme apparaît à Pithécusses, la forme locale B (Bartoloni C3, Gras EMB), imitée rapidement dans le monde étrusque, dont les productions amphoriques sont bien plus nombreuses à partir de cette époque197.
85Un dernier et troisième groupe rassemble les amphores ovoïdes à fond conique et munies d’un col, datées entre le milieu du VIIe siècle et le milieu du VIe siècle198, principalement produites à Pithécusses199 et dans le monde étrusque200. La grande majorité des amphores qualifiées d’« étrusques » en Campanie appartiennent à ce groupe201.
Fig. 78. Amphores à ogive à fond conique ou bombé.

Fig. 79. Amphores « tyrrhéniennes » à fond plat (EMA-EMB).

Fig. 80. Amphores étrusques à fond plat en Campanie.

Fig. 81. Amphores étrusques à fond conique (EMC).

1.2.2.4. Amphores allogènes sans origine connue à Pithécusses
86Enfin, il convient de préciser que plusieurs amphores de la nécropole de Pithécusses n’ont pu être rattachées à des productions connues, bien que plusieurs exemplaires s’inscrivent dans des types grecs ou tyrrhéniens202.
Tab. 72. Amphores de transport en Campanie archaïque.

1.3. Objets allogènes dans d’autres matériaux : ornements, armes, fibules
1.3.1. Les orientalia : des ornements allogènes visibles
87On appelle souvent orientalia ou aegyptiaca un ensemble d’ornements ou d’amulettes (scarabées, statuettes) produits en Égypte ou imitant ces productions égyptiennes dans des ateliers de Rhodes, Naucratis ou d’Asie mineure, et découverts dans des sites occidentaux, en particulier en Campanie, dans le Latium et en Étrurie, en contexte funéraire203. Certains sceaux sont plutôt originaires de Syrie du Nord204. L’information disponible est ici très hétérogène selon les sites. Dans certains cas, comme à Pithécusses ou Capoue pour le premier âge du Fer, on dispose d’études détaillées205. Parfois, on connaît seulement la mention « scarabée » sans autre précision. De ce fait, et compte-tenu d’une arrivée par le même médiateur probablement phénicien, nous avons considéré ici ces objets comme provenant, globalement, de Méditerranée orientale. Le tableau 73 essaie cependant de présenter le détail des types ou des provenances, quand les études existent.
88En ce qui concerne les perles de pâte vitrée ou de verre, dites « perles à yeux » ou « piumate », nous avons considéré qu’il s’agissait probablement à l’origine de colliers arrivés déjà assemblés en Occident206, en provenance de la zone syro-chyprio-phénicienne207. Ces colliers suivent très probablement des parcours similaires à ceux des scarabées et des statuettes déjà évoqués. Les perles en forme d’oiseaux, plus rares et absentes de Pithécusses, ont probablement suivi un parcours similaire. S. Huber a fait l’hypothèse de transporteurs levantins pour ces perles, dont la distribution diffère de celle des sceaux « Lyre-Player », transportés peut-être plutôt par des Grecs d’Eubée ou des Rhodiens208.
89Une production de scaraboïdes en ambre a été supposée en Étrurie voire en Campanie209. En ce qui concerne les ornements en ambre, il reste difficile de différencier des ornements déjà réalisés qui ont pu être importés en Campanie de la circulation de l’ambre comme matière brute ensuite travaillée sur place210.
Fig. 82. Quelques ornements orientaux à Cumes préhellénique et Capoue.

Tab. 73. Ornements « orientaux » en Campanie.


1.3.2. Une difficile identification des objets allogènes en métal
90Les objets en métal, en dehors de quelques classes bien étudiées (armes211, vases en métal, boutons sardes212, certains ornements étrusques213 ou d’Italie centrale214) ont été laissés de côté ici. Il reste en effet très difficile de distinguer productions locales et allogènes dans de nombreux cas. On peut citer par exemple le cas des pendentifs en métal (argent majoritairement) en forme de demi-lune, qui accompagnent souvent des scarabées : si F. De Salvia estime que l’essentiel des exemplaires ont en fait été produits à Pithécusses, il n’exclut pas une production « asiatique » (phénicienne, syrienne, chypriote) de certains exemplaires215. On pourra donc éventuellement considérer ces pendentifs comme des allogènes quand ils sont découverts dans d’autres sites campaniens, comme Capoue216.
1.3.3. Les vases en métal
1.3.3.1. Les vases en bronze (tab. 74)
91L’identification des centres de production de ces vases en métal n’est pas toujours certaine, notamment en l’absence d’analyses archéométriques. Une production campanienne de certaines formes est également probable, notamment de certains lébétes ou chaudrons à Cumes, ou encore de diverses formes à Capoue à partir notamment du début du VIe siècle.
92Quelques précisions de vocabulaire pour commencer : nous avons cherché ici à harmoniser au mieux les différentes catégories employées dans les publications afin de présenter un tableau de distribution unifié pour l’ensemble des sites campaniens217. Le problème se pose principalement pour les formes ouvertes : coupes, bassins, lébètes, chaudrons, patères… Les tasses, oenochoés, hydries ou d’autres formes plus spécifiques comme les situles ou les vases porte-parfums ont en général reçu une moindre variété de noms. La présentation qui suit correspond aux intitulés des lignes dans le tableau 72 de distribution des vases en bronze dans les tombes campaniennes. Chaque exemplaire campanien connu a été réexaminé à partir de la documentation iconographique disponible, afin de dépasser l’apparente diversité des appellations, souvent pour une même forme, en consultant également des publications de référence sur certaines classes de matériel218.
1.3.3.1.1. Coupes219 (fig. 35)
93Nous avons repris ici pour l’essentiel un classement suivant la typologie proposée par L. Mercuri220 : le type 1b correspond à un petit nombre d’exemplaires de coupes dites souvent « phéniciennes », avec un décor figuré221 ; le type 2b correspond à la majorité des exemplaires campaniens, les coupes dites « à calotte » simples222 ; le type 3 est plus rare223. Le type 5224 correspond aux phiales avec une vasque ouverte, au rebord évasé et à la panse décorée de godrons (sbalzature), dites souvent phiales à vasque en tulipe ou Zungenphiale, souvent également nommées patères ou patères ombiliquées.
94En ce qui concerne les centres de production, les coupes de type 1b sont probablement produites en Orient, ainsi que certains exemplaires du type 2b ou « tulipe », pour les plus anciens : une production étrusque se développe cependant au cours de l’époque orientalisante225. En ce qui concerne les exemplaires rangés dans le type 2b, il faut souligner qu’il s’agit de vases non décorés, parfois inédits ou publiés avec une iconographie limitée.
95Si les types 1b et 3 sont rares en Campanie, les coupes hémisphériques simples (type 2b) et les phiales « tulipe » sont distribuées dans presque tous les sites campaniens, principalement dans des tombes comportant des signes de distinction.
96Certaines formes n’ont pas été insérées dans cette typologie : certaines phiales rares226, mais également certains vases dont la forme exacte n’est pas documentée et la dénomination trop générique. La coupe en bronze sur pied de la tombe 4870 de Pontecagnano reste également un unicum en Campanie227.
Fig. 83. Coupes en métal en Campanie.

1.3.3.1.2. Bassins (fig. 84)
97On distingue ici quatre grands types de bassins. Les deux premiers types sont les mieux caractérisés. Il s’agit des bassins à rebord tressé ou à rebord perlé, productions étrusques bien connues228. Il est probable que des productions campaniennes se soient également développées, notamment à partir de la fin du VIIe siècle dans la région de Capoue.
98Un troisième type de bassin correspond au type 6 de L. Mercuri, avec un rebord replié vers l’extérieur, également dit « en agrafe229 ». Plusieurs exemplaires de Campanie ont été rattachés à ce type après examen de la documentation iconographique, malgré des dénominations très variées230.
99Un quatrième ensemble regroupe plusieurs exemplaires mal connus, soit par manque d’illustrations ou de caractérisation dans les publications, soit par originalité de la forme231.
100Plusieurs bassins tripodes ont également été identifiés, avec trois pieds fixés sur la panse du bassin : un exemplaire du premier âge du Fer à Cumes232, un exemplaire de l’Orientalisant ancien à Pontecagnano233. Des pieds de trépied figurés et probablement produits à Sparte sont attestés dans deux tombes de l’Orientalisant récent à Capoue, la tombe dite Dutuit ainsi que la tombe découverte en 1873 près de l’Ospedale della Pace, dont le mobilier a cependant été dispersé234.
Fig. 84. Bassins en bronze allogènes en Campanie.

1.3.3.1.3. Lébès (fig. 85)
101On a considéré ici des vases fermés235 principalement utilisés comme urnes cinéraires, avec un couvercle, bien que le terme soit souvent employé de façon large, pouvant également désigner des chaudrons ou des bassins236. Un premier ensemble regroupe les lébétes à panse de forme globulaire, au rebord à peine distinct de celle-ci. L’exemplaire de référence est l’un des lébétes de la tombe Artiaco 104 de Cumes237, que l’on peut comparer à certains exemplaires d’Érétrie238.
102D’autres formes de lébétes sont attestées, principalement à Cumes, où les restes de la crémation des individus sont parfois déposés dans un lébès en bronze, lui-même placé dans un cube de tuf239. Les contextes connus sont datés de la fin du VIIIe siècle. En dehors de Cumes, seules les deux tombes 926 et 928 de Pontecagnano (deuxième quart du VIIe siècle) ont restitué des vases de ce type, d’origine probablement grecque, de Grèce égéenne ou de Campanie, ainsi que quelques tombes de Capoue de la seconde moitié du VIe siècle240.
Fig. 85. Lébétes à Pontecagnano et Cumes.

1.3.3.1.4. Chaudrons (fig. 86)
103On considère ici des récipients de diamètre supérieur à 20cm et d’une hauteur presque égale aux deux tiers de ce diamètre241, avec un rebord dans la continuité de la panse, souvent droite ou légèrement recourbée vers l’intérieur. Un premier type de chaudrons ne se rencontre que dans deux tombes du tout début de l’âge du Fer. D’origine chypriote, il est attesté par l’exemplaire de la tombe 1 du Nuovo Mattatoio de Capoue242 et par un fragment d’anse dans la tombe 683 du Pagliarone près de Pontecagnano243.
104Un second type de chaudron bien identifié, plus tardif, possède une panse au profil droit et un rebord replié vers l’intérieur à angle droit ou à 45 degrés. Souvent qualifié de « chaudron atlantique », ce type de chaudron a notamment été étudié par B. D’Agostino à l’occasion de la découverte de deux exemplaires dans les tombes 926 et 928 de Pontecagnano244, ainsi que par C. Albore Livadie à l’occasion de la découverte de deux chaudrons de ce type dans les réserves du musée de Naples, attribués à deux tombes de Cumes245. Ce type de chaudron est considéré comme une production eubéenne par B. D’Agostino, se développant peut-être à Cumes même dans un second temps.
105Le reste des exemplaires a été rangé dans un même ensemble indéterminé, car la documentation graphique disponible ne permet pas d’observer la forme du rebord. Il faut enfin évoquer deux exemplaires d’un type à protomés animales, l’un de Cumes, mais sans contexte connu, l’autre de la tombe Dutuit à Capoue, datés de l’Orientalisant récent246.
Fig. 86. Chaudrons de Pontecagnano.

1.3.3.1.5. Vases à verser (oenochoé, hydrie, olpè) (fig. 87)
106Un premier ensemble de vases concerne des oenochoés de bronze à attache à palmette de type phénicien. La découverte de trois exemplaires dans les tombes 926 et 928 de Pontecagnano est l’occasion d’une première étude comparative par B. D’Agostino, qui propose pour ces vases une origine chypriote247. Un exemplaire en argent de la tombe 928 a un profil plus nettement oriental, identique à un exemplaire de la tombe Artiaco 104 de Cumes. Une étude plus récente propose plutôt une production étrusque pour ces vases, y compris ceux en argent. Il s’agirait de réélaborations à partir de modèles orientaux avec peut-être l’implication d’artisans orientaux immigrés en Étrurie ou dans le monde phénicien d’Occident248. Ces vases ont été découverts dans des contextes datés de la première moitié du VIIe siècle.
107Un second ensemble regroupe des productions probablement étrusques attestées à partir de la seconde moitié du VIIe siècle : il s’agit d’olpés simples249 ou d’oenochoés avec les anses surmontées de roues, dites « rhodiennes », car longtemps attribuées à une production de Rhodes250.
108Un dernier ensemble regroupe des oenochoés et des hydries attribuées à des ateliers de Grèce égéenne, notamment à des ateliers laconiens. Un premier groupe de vases comporte un même schéma décoratif au niveau des anses avec des palmettes, des lions et des béliers : une hydrie de ce type est attestée à Cumes, ce qui explique l’appellation d’« hydrie de Cumes » chez W. Johannowsky, ainsi qu’à Capoue251. Une production dans le nord du Péloponnèse est proposée par W. Johannowsky, tandis que d’autres auteurs rapprochent plutôt ces vases d’une production laconienne252. C’est en effet de Sparte que semblent provenir d’autres vases, rares, à décor figuré sous les anses, tête de type dédalique ou oiseaux : on trouve deux hydries de ce type dans une même tombe à Capoue253. La découverte de vases semblables dans un site de l’intérieur des terres amène W. Johannowsky à supposer un rôle d’intermédiaire de Capoue dans la diffusion des bronzes grecs vers l’arrière-pays campanien254. Très rares, ces productions laconiennes sont concentrées à la fin de l’Orientalisant récent et dans le site de Capoue.
Fig. 87. Oenochoés en bronze de Campanie.

1.3.3.1.6. Tasses
109Des tasses en bronze de production étrusque sont attestées en Campanie pendant le premier âge du Fer. Il s’agit de tasses avec une anse élaborée en forme d’oiseaux dans un cas255, plus souvent de formes simples à anse surélevée de type Stillfried-Hostomice, à la panse parfois ornée256.
1.3.3.1.7. Situles, cistes et vases biconiques (fig. 88)
110Ces vases de grandes dimensions ont probablement été produits en Étrurie méridionale ou minière, en ce qui concerne les exemplaires découverts en Campanie257. Les situles dites « de type Kurd », imitant des modèles d’Europe centrale258, sont attestées dans plusieurs contextes campaniens de la fin du VIIIe siècle, en particulier à Pontecagnano259. Des cistes de bronze au profil droit, imitant des modèles adriatiques, décorées de cordons ou de petits disques bombés, sont également attestées pendant toute l’époque orientalisante260. Trois exemplaires plus tardifs, datés de l’Orientalisant récent, sont attestés à Cumes261. Plusieurs exemplaires n’ont pu être rattachés à un type précis, par manque de documentation262.
111En ce qui concerne les vases biconiques en bronze, on trouve deux exemplaires peu décorés à Pontecagnano, mais également des exemplaires avec une décoration de disques et d’oiseaux à Monte Vetrano et à Calatia263.
Fig. 88. Situle biconique, Pontecagnano.

1.3.3.1.8. Vases « brûle-parfum » et encensoirs (fig. 89)
112Trois encensoirs étrusques en bronze, sphériques et décorés de petites bulles en relief sont attestés à Pontecagnano et Monte Vetrano dans la seconde moitié du VIIIe siècle264. Un autre ensemble de vases peut être également relié aux parfums ou à une dimension rituelle : nommés souvent « presentatoio » ou « carrello-incensiero », il s’agit d’objets constitués d’une feuille de métal pliée formant une sorte de parallépipède sur trois côtés, ou d’éléments liés à un plateau sur petites roues. Alessandro Naso a étudié certains exemplaires, considérant qu’il s’agissait probablement de sortes de chars miniatures à fonction rituelle. Nous proposons ici de réunir plusieurs objets dans cet ensemble : six exemplaires de Capoue, de deux types différents, un exemplaire de Pontecagnano et un de Monte Vetrano. Un premier type mieux connu correspond aux « carreli-incensieri » étudiés par A. Naso265. Un second type pourrait correspondre à une même fonction rituelle : il s’agit de « cassette » d’après la typologie de G. Melandri266.
Fig. 89. Vases en bronze liés au parfum.

113Il faut enfin signaler quelques objets rares : une navicelle sarde en bronze, unique en Campanie, dans la tombe 74 de Monte Vetrano267 ; une sorte de passoire décorée ou infundibulum dans la tombe Dutuit de Capoue268 ; enfin trois kotyles en bronze269.
114La navicelle est à rapprocher d’autres objets sardes en bronze découverts à Pontecagnano (fig. 90) : un vase miniature et des boutons à protomés.
Fig. 90. Objets sardes en bronze.

Tab. 74. Vases en bronze en Campanie.


1.3.3.2. Les vases en argent et en or
115Seules les tombes les plus distinguées contenaient des vases en argent ou en or (oenochoé270, coupe à boire271, vases à parfums272), qui sont donc très rares en Campanie273. Plusieurs ossuaires en argent sont attestés à Cumes274. La plupart des exemplaires sont des importations orientales, mais une production étrusque est également représentée : comme pour les vases en bronze, il est souvent délicat de différencier une importation orientale d’une production en Étrurie par un artisan oriental immigré275. Il faut également souligner qu’on connaît très peu de choses sur les exemplaires indiqués dans les tombes de Cumes par les journaux d’E. Stevens et la publication d’E. Gabrici.
Notes de bas de page
1 Voir le chapitre 2.
2 Nous conservons ici la différenciation entre céramique grecque égéenne et céramique de type grec ou de tradition grecque produite en Occident, qu’il s’agisse de productions des sites grecs de Pithécusses et Cumes ou des sites non-grecs comme Pontecagnano ou Capoue, comme le faisait déjà le colloque La céramique grecque 1982. Sur l’historiographie de cette distinction liée à A. Blakeway, voir plus loin.
3 « La différence entre céramique importée et locale est importante à des fins de reconstruction historique : tandis que la première documente les échanges, la seconde est un indice précieux de rapports culturels », D’Agostino – Gastaldi 1988, p. 44. Il faut comprendre ici que cette différence n’est pas prioritaire pour l’établissement de la typologie du matériel céramique, mais que les auteurs ont souhaité intégrer cette dimension justement pour proposer une réflexion historique qui dépasse la stricte analyse céramologique.
4 Blakeway 1933. On peut noter que d’autres choix ont été faits ailleurs, par exemple pour la publication des sites étrusques, où l’on préfère regrouper dans un même ensemble toute la production locale, qu’elle imite fidèlement ou non les vases allogènes, Canciani 1974.
5 Citation et résumé de Cuozzo 2010, p. 61, qui renvoie à D’Agostino 1968, p. 86, 90, 100-108.
6 D’Agostino – Gastaldi 1988 avec la mise à jour partielle dans D’Agostino 2016, Nizzo 2007b et Melandri 2011b.
7 Principalement Melandri 2011b, Melandri – Sirano 2016, ponctuellement D’Agostino 2011a, D’Agostino 2016 et Mermati 2012b pour les exemplaires produits à Pithécusses-Cumes. Pour les coupes de type 61, Melandri 2011b, p. 314, bien que cela ne soit pas écrit explicitement, nous avons décidé de considérer les exemplaires comme locaux, appartenant à une production italo-géométrique, d’après leur apparence et leur présence dans d’autres contextes comme Tarquinia ou Rome.
8 Mermati 2012b.
9 Buchner – Ridgway 1993.
10 G. Melandri a choisi de mêler, dans sa typologie, exemplaires de Grèce ou de Pithécusses-Cumes, et imitations locales. Celles-ci sont par contre indiquées au cas par cas dans le catalogue. Pour les tombes publiées par W. Johannowsky, qui ne font pas l’objet d’un nouvel examen détaillé, il est par contre très difficile de distinguer biens allogènes et imitations, sauf quand les exemplaires sont mentionnés dans la synthèse finale, Melandri 2011b, p. 426-429. Le type 58A3 (skyphos avec décoration centrale de traits verticaux) est ainsi constitué uniquement d’imitations locales (tombes 15, 24, 174 Cappuccini, IIA-IIB) ; le type 58A4, skyphos à chevrons flottants, compte quatre exemplaires imités localement (tombes 1606, 1629, 1631 (2) Cappuccini) pour neuf importations eubéo-cycladiques ; le type 58B1 (IIC) à chevrons est représenté par deux imitations locales (tombe 1414 Fornaci, tombe 1644 Cappuccini (2)) ; de même pour le type 58B2a, tombes 1605, 1634, 1644 Cappuccini (IIC) ; les skyphoi de type Thapsos sont également majoritairement locaux, tombes 1609, 1610, 1626, 1639(2) Cappuccini (IIC).
11 Trois coupes sont ainsi difficiles à classer. Dans la tombe 632 Fornaci, deux kotyles 59D sont signalés, Melandri 2011b, p. 224. Ces mêmes vases sont cependant classés dans la typologie sous le type 58A7, Melandri 2011b, p. 310, la différence entre les deux types étant principalement le classement du vase comme skyphos ou kotyle, la décoration étant identique. Il s’agit en tout cas d’exemplaires très lacunaires, qui selon G. Melandri pourraient également être rangés dans le type 58A6a. Un autre vase difficile à classer est la coupe de type 61B2, trouvée dans la tombe 743 (Fornaci), IIA : tous les autres exemplaires de ce type sont des imitations locales, et la forme est de fait très peu grecque. Le vase est cependant indiqué comme une importation dans Melandri 2011b, p. 54.
12 C’est le cas par exemple pour le bucchero campanien ou les productions italogéomoétriques. Dans sa publication, W. Johannowsky évoque fréquemment des vases en « argile figulina » ou en « bucchero de transition » (t. 473, p. 186, t. 886, p. 184-185, tombe du fondo Berucci, p. 179-180, 280, 346, 548, 237, 320, Johannowsky 1983a). La visite du musée archéologique de Santa Maria Capua Vetere a apporté certaines précisions : le bucchero des tombes 1580 Cappuccini, 342, 700, 994, 141 est ainsi local, de même que celui, de grande qualité, des tombes 16 (QP) et 548. Un panneau du musée indique par ailleurs que les productions en argile fine sont en partie locales et en partie provenant d’Étrurie. L’étude de C. Albore Livadie sur les productions étrusques apporte là encore plusieurs réponses.
13 La mention « inédit, MANN » ou « inédit, MAC » l’indique dans la colonne « références », voir tab. 94 en ligne.
14 Je remercie chaleureusement G. Melandri de m’avoir donné accès à ce travail.
15 Céramique de Pithécusses-Cumes : oenochoés : t. 1 (3), t. 4, p. 76, skyphoi t. 1(4 ?), t. 22 ?, t. 3 ?, t. 7, p. 77-78, plat t. 1, t. 20, p. 78-79, bouteille, t. 20, p. 74 ; plat, t. 20, p. 112 ; céramique corinthienne (PCM) : pyxide, t. 1, identique à deux exemplaires inédits de la tombe 26 du secteur Quattordici Ponti, note 228, p. 81 ; céramique phénicienne : une oil bottle dans la tombe 19, p. 81, de possible production pithécusaine car semblable à l’exemplaire de la tombe 1520 de Pontecagnano ; un exemplaire identifique dans la tombe 53 Quattordici Ponti, note 245, p. 82, probable production de Mozia (p. 112) ? ; bucchero de Cerveteri (650-600) : oenochoé t. 3, t. 9, p. 83, skyphos t. 9, t. 20, p. 84-85, kotyle t. 20, t. 25, p. 85, canthare t. 8, p. 85 ; perles de pâte vitrée t. 19, p. 97, scarabée et statuette de Ptah-Petaco t. 19, p. 97-99.
16 C’est le cas par exemple pour les aryballes étrusco-corinthiens figurés, mentionnés tab. 78 en ligne : plusieurs exemplaires inédits sont mentionnés dans Cerchiai 1990b, note 3, p. 25, dans les tombes 18, 113, 1321, 1348, 2652, 3959. C’est également le cas pour la présence d’impasto ou de bucchero étrusque dans les tombes orientalisantes de la nécropole occidentale (tab. 77 en ligne) : pour la majorité de ces contextes, on dispose seulement d’une mention dans Pellegrino et al. 2009, p. 181-183 (tombes 1642, 1686, 1687, 1691, 1693, 1697, 1712, 1715, 1811, 1860, 1861, 1866, 1867, 1879, 2160).
17 Pour plusieurs secteurs de la nécropole occidentale, on ne dispose ainsi que d’informations partielles, par exemple sur la présence de céramique protocorinthienne, indiquées dans les tombes suivantes mais sans indications sur les formes : OA-OM : 1687 ; OR : 1693, 1705, 1711, 1715, 1846, 1866, 1867, 1878.
18 Mehren 2019. Cette publication semble avoir eu un développement complexe, avec la participation de plusieurs chercheurs et chercheuses à l’étude du matériel, sans qu’ils aient pu réellement mener à terme leur travail. Cela explique probablement le caractère rapide et incomplet des informations fournies sur les objets.
19 Le catalogue des exemplaires n’est jamais accompagné de renvois bibliographiques vers d’autres publications de matériel ou vers des typologies de référence, les photographies sont en noir et blanc. On ne trouve pas systématiquement de photographie rapprochée ou de dessin de chaque objet. Il a ainsi été difficile d’identifier avec certitude les productions allogènes, même dans les cas où une origine corinthienne est par exemple proposée.
20 Il s’agit des types suivants, d’après Cuozzo 2003 : « skyphoi de type Thapsos » note 59, p. 72 : 563, 568, 570, 575, 579, 592, 596, 604, 745, 1486, 1487, 1504, 1505, 1507, 1508, 1509, 1511, 1516, 1520, 1524, 1525, 1541, 1551, 1743, 1952, 1959, 2132, 2348, 2459, 2465, 2499, 4484, 4486, 4526, 4563, 4632, 4635, 4691, 4692, 4961, 4967, 4968, 4981, 5845, 5846, 5852, 5860, 5869, 5909, 5910, 6870, 6903, 6905, 6910, 6928, 6984, 4521, 6905A, 6905B (voir Cuozzo 2003 note 36, p. 70). Pour les skyphoi à sigma OM-OR (Cuozzo 2003 note 66, p. 72) : 576, 592, 596, 601, 605, 608, 689, 691, 692, 740, 1521, 1517, 1513, 1514, 1522, 1523, 1524, 1526, 1538, 1735, 1747, 1750, 1759, 1775, 1777, 1783, 1785, 1869, 1885, 1889, 1909, 1910, 1925, 1927, 1937, 1944, 1946, 1951, 1956, 1964, 1965, 1966, 1993, 1994, 1997, 1998, 2002, 2005, 2007, 2008, 2009, 2010, 2031, 2072, 2132, 2309, 2312, 2318, 2342, 2348, 2424, 2438, 2453, 2455, 2456, 2459, 2464, 2465, 2467, 2468, 2469, 2497, 4474, 4477, 4488, 4520, 4546, 4563, 4690, 4694, 4984, 5856, 5862, 5867, 5870, 5872, 5873, 5897, 5902, 5905, 5926, 5929, 5932, 5939, 5968, 5970, 5998, 6870, 6909, 6928. Pour les coupes de type corinthien (Cuozzo 2003 note 71, p. 73) : 605, 608, 748, 749, 1781, 1892, 1910, 1944, 1993, 1999, 2002, 2012, 2029, 2312, 2365, 2520, 2543, 4474, 4477, 4520, 4525, 5841, 5882, 5909, 5925, 5931, 5934, 5935, 5938, 5980. Pour les kotyles de type PCM (Cuozzo 2003 note 68, p. 73) : 605, 748, 1482, 1946, 1993, 2030, 2456, 2469, 4634, 4681, 4693, 5856, 5859, 5909, 5919, 6909.
21 Une analyse plus détaillée des exemplaires connus dans le secteur Chiancone I à partir des remarques de D’Agostino 1968 fera prochainement l’objet d’un article, en lien avec l’étude des contextes inédits de Chiancone II.
22 Aryballe globulaire-conique (Cuozzo 2003, note 60, p. 72) ; 605, 691, 1522, 1750, 4474, 4635, 4964, 5869, 5946 ; alabastre type CM : note 83, p. 74 : 1744, 2441.
23 Voir le chapitre 2.
24 C. Albore Livadie a fouillé à Pithécusses et échangé avec Buchner à ce sujet, ce qui rend son jugement plutôt fiable sur l’identification de vases pithécusains. Elle indique cette argile de Pithécusses ou Cumes est employée pour des imitations de skyphoi de type Thapsos et des oenochoés à engobe noir, Albore Livadie 1974, p. 54.
25 Type 18 et 19, Albore Livadie 1974.
26 La partie inférieure est vernie entièrement en noir, la partie supérieure de la panse décorée de lignes parallèles, voir l’exemplaire corinthien de la tombe 190, Laforgia 2003, p. 112 note 83. Le type 1b correspond à des imitations gréco-campaniennes, voir les exemplaires de la nécropole de Pithécusses, t. 168.8 et t. 243.3, Buchner – Ridgway 1993, p. 298, tav. CXLI,95 (PCA d’imitation locale).
27 Il est probable que les types 6 et 7 le soient également : il s’agit de kotyles type Aetos 666. L’exemplaire de Pithécusses le plus proche est la kotyle t. 354.1, Buchner – Ridgway 1993, p. 399, tav. 129 (original PCA). Le type 7 est semblable aux kotyles t. 271.5 et t. 272.7, originaux PCA, Buchner – Ridgway 1993, p. 325, tav. 104 et, p. 329, tav.107, CXLVIII.
28 Albore Livadie 1974, p. 56. Ces exemplaires sont très proches de vases trouvés dans la nécropole de Gricignano, par exemple dans la tombe 28 et la tombe 4, voir Laforgia 2010, p. 55.
29 Type 3a, semblable à l’exemplaire de Pithécusses t. 530.2, Buchner – Ridgway 1993, p. 529, tav. 158 (original PCM) et aux exemplaires des tombes 514 et 500 de Capoue, Johannowsky 1983a tav. XLVIII. Le type 3b, plus aplati, est identique aux exemplaires de Pithécusses t. 565.2 et t. 259, Buchner – Ridgway 1993, p. 561, tav. 167 (local) ; p. 316, tav. 100 (original PCM) ainsi qu’à un exemplaire de Cumes (tombe XXIV), Zevi et al. 2008, p. 212 (original PCM).
30 La tombe 303 de Pithécusses contient ainsi une imitation locale, 303.2, Buchner – Ridgway 1993, p. 359, tav. 115. Un exemple de skyphos PCM original se trouve dans la tombe 279 (279.2), Buchner – Ridgway 1993, p. 337, tav. 109.
31 Le type 9a est semblable à l’oenochoé t. 472.1, original PCA, Buchner – Ridgway 1993, p. 475, tav. 140. Il existe cependant des imitations à Pithécusses-Cumes : C. Albore Livadie renvoie à l’exemplaire de la tombe XXI de Cumes, Gabrici 1913 indiqué comme local dans le catalogue de Mermati 2012b et à celui de la tombe XXIII de Pontecagnano, indiquée comme une production de Pithécusses, D’Agostino 1968, p. 86.
32 Dans le catalogue de 2016 du musée de Maddaloni, plusieurs chapitres présentent en effet une sélection de vases et d’objets selon un principe fonctionnel : les vases à boire, les vases à parfum, les ornements… Sont ainsi publiés dans ce cadre plusieurs vases allogènes à Calatia que nous indiquons dans les tableaux de cette section. On ignore la composition du reste du mobilier. Sont concernés notamment des vases de Pithécusses-Cumes : t. 120, t. 134, t. 197, t. 252, p. 92 (skyphoi de type Thapsos ou de type PCA) ; t. 134 et t. 200, p. 94 (kotyles de type PCA).
33 D’Agostino 2014.
34 Melandri 2011b, p. 298-299.
35 Kourou 2005, D’Agostino 2016 et De Natale 2016. Il s’agit d’un débat complexe, toujours actuel. À titre d’exemple, nous avons pu consulter le mémoire inédit d’HDR de J.-C. Sourisseau, que nous remercions, et qui revient justement sur la chronologie de la céramique corinthienne du Géométrique récent, notamment sur la distinction délicate entre Géométrique récent I et II de Corinthe. Il propose un découpage interne de cette période, en s’appuyant sur les publications plus récentes d’ensembles clos de Corinthe par C.K. Williams, C.A. Pfaff, et K. de Vries, Williams 1981 ; Pfaff 1988 ; De Vries 2003. Il faut signaler que la chronologie relative des puits de Corinthe proposée par la relecture de De Vries n’est pas particulièrement débattue, en revanche, ses interprétations de l’évolution de certaines formes dans ces puits, notamment sa datation très basse des kotyles Aetos a été vivement critiquée : D’Agostino 2006. Je remercie L. de Barbarin d’avoir attiré mon attention sur ce point.
36 Sur la découverte de fragments de skyphoi à chevrons du Géométrique moyen II à Pithécusses, nous renvoyons au chapitre 4.
37 D’Agostino 2016, p. 102.
38 Voir la mise au point sur le vocabulaire céramique au début de cet ouvrage.
39 La typologie de référence est Kearsley 1989. Je reprends ici la synthèse de Kourou 2005, p. 500-502, avec la planche tav. 1. Les exemplaires de Pontecagnano ont d’ailleurs permis de montrer que cette forme est attestée après la fin du GMII, au GRIa attique, soit les années 770-750. Il s’agit cependant toujours d’une chronologie complexe et resserrée, Kourou 2005, p. 500-502, qui renvoie à Popham 1994, p. 27 fig. 2.12 pour une carte de distribution méditerranéenne. L’étude de Verdan 2008, p. 82 montre une production eubéenne au GR.
40 Je reprends ici Kourou 2005, p. 502.
41 Kourou 2005 qui renvoie à Kübler 1959 sur les productions attiques et à Kourou 1999 sur les ateliers eubéens et cycladiques.
42 Coldstream 1982, p. 24-25, D’Agostino 2016, p. 100 sur les exemplaires de Pontecagnano. Pour Coldstream, les skyphoi avec un unique oiseau sont des productions eubéennes, Coldstream 1982, p. 25.
43 La présence dans la chronologie des dates 780, 775, 760, 750, 730, 725, 720 correspond aux différentes limites assignées selon les auteurs ou les sites pour le GM et le GR. Pontecagnano : IIA (780/770-750), IIB (750-730/720), B. D’Agostino dans De Natale 2016, p. 39-40, qui renvoie aux datations de Coldstream 1968, p. 327-330 pour le GM corinthien : 800-750 (GMII), et 750-720 pour le GR corinthien, 720-690 pour le PCA, tandis que la chronologie attique est la suivante : 800-760 (GMII), 760-735 (GRI), 735-700 (GRII) ; dans la chronologie de Neeft 1981, une partie des skyphoi de Thapsos sont datés entre 740 et 720 ; on a ajouté les dates des quarts de siècle (775-725) pour faciliter la lecture.
44 Les sources de ce tableau sont : pour Pontecagnano, Bailo Modesti et al. 1999, avec les compléments de Monte Vetrano et de De Natale 2016 ; pour Cumes, voir tab. 81 en ligne sur les contextes de Cumes préhellénique ; pour Capoue, Melandri 2011b.
45 L’« invention » de la classe de Thapsos comme marqueur céramique de la colonisation se trouve dans Vallet – Villard 1952 et Vallet – Villard 1956. Les études de référence sont ensuite Neeft 1981, Kourou 1983 et Dehl 1984. Une synthèse avec références bibliographiques peut se trouver dans Coulié 2013, p. 19-26. Je m’appuie également ici sur la synthèse présentée par J.-C. Sourisseau dans son mémoire inédit d’HDR.
46 D’après Thuc. 6, 3. Une présentation synthétique de cette source et de son usage pour déterminer les dates de fondation des colonies grecques et de l’abondante bibliographie se trouve par exemple dans Tréziny 2005.
47 Kourou 1983. Une production dans différents centres grecs, notamment en Achaïe, dans la seconde moitié du VIIIe siècle est proposée par Gadolou et al. 2011.
48 Dans D’Agostino 2016, les coupes de Thapsos à panneau sont datées de 740-720 en suivant Neeft 1981. Dans ce travail de référence, Neeft établit une chronologie de la classe de Thapsos qui débute en 750 ; les exemplaires découverts en Campanie appartiennent cependant presque tous au type plus récent, qui débute vers 740, à l’exception d’un fragment du scarico Gosetti de Pithécusses du type plus ancien, Neeft 1981, p. 23-24.
49 Gadolou et al. 2011, p. 46-47.
50 Neeft 1981, Dehl 1984, p. 155-156.
51 Un seul skyphos de Thapsos découvert à Pithécusses est du type 5 de Neeft, avec des méandres hachurés, qui apparaît vers 740 d’après Neeft 1981. Il existe un seul exemplaire connu, dans la tombe 212, datée du GR I local, Nizzo 2007b, p. 155, type B390(AI-C) A1a (lignes horizontales sur la vasque, panneau avec méandres hachurés). Deux autres exemplaires de skyphoi de Thapsos à panse décorée de lignes sont connus, avec des sigmas dans le panneau central, datés des niveaux 14-15, soit la deuxième moitié du GR I, un horizon 730-725. En ce qui concerne les skyphoi de Thapsos à vasque vernie, B390(AI-C) A1b, Nizzo 2007b, p. 155, on en trouve dans trois tombes (t. 161, t. 204, t. 309). Les deux premiers contextes renvoient à un horizon de la fin du GR I, tandis que la tombe 309 est nettement datée de la fin du GR II : soit on imagine une diffusion étendue de ce type entre les années 730 et les années 690, soit on considère que l’exemplaire de la tombe 309 est antérieur au contexte, une sorte d’héritage dans les termes de V. Nizzo. Du fait de cette incertitude, nous avons choisi de représenter la fin des attestations en Campanie avec un crochet en pointillés, placé autour de 690.
52 Publié dans Anderson – Benton 1953, p. 281, avec une valorisation dans Buchner 1964.
53 Ces imitations locales sont plus nombreuses que les importations corinthiennes, d’après la typologie établie dans Nizzo 2007b : on trouve seulement quelques exemplaires de kotyles « Aetos 666 », B410(AI-C)A1, tous sporadiques, car découverts dans les strates de matériel brûlé répandues dans divers endroits de la nécropole, Nizzo 2007b, p. 161, et considérés comme antérieurs aux niveaux 14-17 de la nécropole, donc antérieur à un horizon 730-720, sans qu’il soit possible de préciser davantage. C’est pourquoi on a placé la présence de ce type en Campanie entre les années 740 et 725 environ sur la fig. 66. Les imitations locales, type B410(AL)A1, sont un peu plus nombreuses, idem, p. 158. Pour la distribution en Campanie, voir tab. 63.
54 Les débats ont porté sur les relations chronologiques entre les différents types de kotyles corinthiennes du GR, notamment sur une antériorité de la kotyle à chevrons « Aetos 666 », produit dès le GM II selon Coldstream 1968, p. 101, tandis que Neeft 1975 privilégie un début au GR I. Pour Coldstream, la kotyle Aetos 666 précède les kotyles à oiseaux de différents types, Coldstream 1968, p. 101, ce que reprend Kourou 1983, p. 36-37. Les kotyles à oiseaux sont généralement datées du GR I, tandis que la variante avec une file d’oiseaux aux jambes raides, dite « soldier birds », est plutôt datée du PCA, Neeft 1975. Seule cette dernière est d’ailleurs attestée en Campanie. Nous avons ainsi choisi de placer l’intervalle d’attestation en Campanie entre 715 et 700, en considérant que les attestations du type B410(AI-C)B1c couvrent les niveaux 23-25, soit la seconde partie du GR II.
55 Pour une analyse plus détaillée de cette diffusion en Campanie, à partir notamment des recherches de F. Mermati, voir le chapitre 4.
56 Pour la production de Cumes-Pithécusses et sa chronologie, on se réfère notamment à la monographie de F. Mermati qui s’est penchée sur la datation des débuts de la production, Mermati 2012b. L’attribution à une production de Pithécusses-Cumes de certains skyphoi géométriques à Capoue pose par ailleurs la question d’un début de production dès le GMII (775-750), voir tab. 62. F. Mermati évoque une production bien établie au milieu du VIIIe siècle.
57 L’hypothèse d’argile importée de Corinthe pour réaliser l’engobe d’une partie de la production a également été avancée : Neeft 1987, p. 59. Cuozzo 2019, p. 224-225 revient sur cette classe particulière des productions de Pithécusses, en indiquant la bibliographie de référence, autour de l’exemple des oenochoés figurées.
58 Sur le matériel de Pontecagnano, M. Cuozzo évoque un petit noyeau d’importations de Corinthe, de très haute qualité en général, à côté d’importations bien plus nombreuses de Pithécusses-Cumes, Cuozzo 2019, p. 223 : sur 1200 tombes, environ 2 % des vases viennent de Corinthe, environ 10 % de Cumes-Pithécusses pour 88 % de vases locaux, note 16, p. 223. La distinction entre productions de Cumes-Pithécusses et productions locales de type grec telle qu’effectuée par une analyse autoptique semble plutôt confirmée par les premiers résultats archéométriques.
59 Un programme d’analyses sur des échantillons de Cumes, Mazzola et de San Marzano est en cours, avec de premiers résultats présentés dans Mermati 2019.
60 Cuozzo 2019, note 18, p. 223 qui revient également sur l’historiographie. Des analyses sont en cours sur du matériel de Pontecagnano par l’université de Milan. Des gisements de grande qualité, encore utilisés récemment, sont attestés sur l’île d’Ischia, ce qui n’est pas le cas à Cumes. C’est en tout cas l’hypothèse de G. Buchner, dans Buchner – Rittmann 1948, p. 45, Buchner 1953, p. 43, Buchner 1977, p. 148. Voir aussi D’Agostino – Fratta – Malpede 2005, p. 25. V. Nizzo imagine un transfert progressif des ateliers de Pithécusses vers Cumes : Nizzo 2007b, p. 37.
61 Les types Sienne 39 379, Rome 86 659 et Tolfa PC 3 sont présents notamment à Calatia, dans les tombes 5, 200 et 203, ainsi qu’à Pontecagnano (tombe 808) et à Suessula. Il s’agit de productions de grande qualité que D. Frère propose d’attribuer à Cumes, où plusieurs exemplaires ont également été découverts. Une production de moindre qualité, le type Naples 160 236, attesté à Cumes et Suessula, est également attribuée au centre grec. Une production locale est identifiée à Pontecagnano, groupe Pontecagnano 35 264, dans les tombes 271bis, 1271bis, 591, 1193 et 1248, ainsi qu’à Calatia, avec un exemplaire local dans la tombe 324, Frère 2007, p. 58-62. Un des grands intérêts de cette étude est de repartir d’une étude détaillée de première main des vases à parfums de plusieurs tombes de Calatia et de Pontecagnano, mettant notamment en évidence l’association dans le même contexte de vases corinthiens, étrusco-corinthiens allogènes ou locaux.
62 Il s’agit d’un aryballe de la tombe 25, très similaire à un vase de la tombe LI Gabrici de Cumes, republiée dans Zevi et al. 2008, p. 200. Ces aryballes pourraient être rattachés au type C, fig. 1, en particulier à des exemplaires du groupe de Sienne 3979 dans les tombes 200 et 203 de Calatia, groupe dont le lieu de production possible est Cumes, Frère 2007 fig. 4-5, p. 59-61.
63 La bibliographie de référence est principalement constituée de Payne 1931, Payne 1962, Amyx – Lawrence 1975, Neeft 1987, Amyx 1988 sur la céramique protocorinthienne et corinthienne archaïque en général, Coldstream 2008 sur la céramique géométrique (mise à jour de l’édition de 1968), ainsi que Neeft 1995 sur la distribution dans les sites grecs d’Occident.
64 C.W. Neeft définit ainsi le terme subgéométrique: “I propose to use subgeometric as a general description of the type as opposed to black-figure aryballoi; silhouette and linear are used to describe subdivisions with or without animals”, Neeft 1987, p. 18.
65 Amyx 1988, voir également la synthèse de Coulié 2013. Les abréviations utilisées ici sont indiquées dans l’avant-propos de cet ouvrage.
66 715 chez Neeft 1981, 720 chez Coldstream 2008 et Villard 1948.
67 Coldstream 2008, 680/675.
68 680-645/640 dans Neeft 1981.
69 700-650 chez Payne 1962.
70 Nizzo 2007b, p. 83-84.
71 On a ainsi considéré que la céramique corinthienne découverte dans des contextes datés de l’Orientalisant récent (650-575), en l’absence d’indications ultérieures, pouvait être datée du CA-CM.
72 La désignation de « kantharos tipo Itaca » émerge notamment dans des études sur les productions de type grec sur la côte ionienne de l’Italie, La Genière 1968, p. 189 par exemple. Des canthares locaux du VIIe s. ont été rapprochés d’un type de canthare connu à Aetos et dans la production de la Grèce de l’Ouest. L’un des centres de productions de ces canthares entièrement vernis de noir a longtemps été attribué à Corinthe, mais Papadopoulos 2001 propose plutôt une origine achéenne pour cette forme. Je remercie L. de Barbarin pour ces informations bibliographiques.
73 La céramique eubéenne est mieux connue aujourd’hui pour l’époque géométrique et archaïque grâce aux publications du matériel d’Érétrie : Verdan 2008, Verdan et al. 2013.
74 Kourou 1987.
75 Le terme de « coupe ionienne » reçoit son acception actuelle suite à leurs recherches sur le matériel de Megara Hyblaea, Villard – Vallet 1955. L’aire de diffusion de ces coupes apparaît aujourd’hui très étendue, sur l’ensemble du bassin méditerranéen, et les possibles zones de production semblent également plurielles. On connaît mieux les zones de Grèce de l’Est, Samos, Milet et Rhodes, mais également l’existence de centres de production en Grande Grèce et en Étrurie. Le colloque de référence reste « Les céramiques de la Grèce de l’Est et leur diffusion en Occident 1978 », avec notamment l’importante mise au point de Martelli 1978 et la synthèse Paribeni 1978 de voir également les références bibliographiques récentes indiquées dans Tubelli 2006, Tubelli 2007 et Van Compernolle 2007.
76 Elle reprend la classification formelle de Vallet et Villard (A1, A2, B1-3) dans Villard – Vallet 1955 avec les mises à jour de Pierro 1984, p. 9-67 sur le matériel de Tarquinia et de Boldrini 1994, p. 137-235 sur le matériel de Gravisca.
77 Nizzo 2007b, type B10(AI-O)A, p. 120 et note 236, p. 217, qui renvoie à Martelli 1991 pour leur identification comme des productions rhodiennes, avec bibliographie et exemplaires retrouvés dans les nécropoles de Rhodes comme Lindos ou Exochi, repris par Peserico 1996, p. 207.
78 G. Melandri attribue à la tombe 93 Cappuccini un aryballe oriental, de type 64A, Melandri 2011b, p. 315 avec bibliographie de référence, notamment les renvois à Peserico 1996. Il s’agirait d’un exemplaire, unique en Campanie, d’aryballe de type chypriote avec une décoration de lignes noires sur le col sur un fond rouge (type « Black on Red » bien attesté dans la céramique chypriote et également imité à Rhodes au VIIIe siècle). L’aryballe n’est illustré que d’un dessin, planche 2-XLI.
79 Peserico 1996. Sur ces exemplaires, voir Docter – Niemeyer 1994 : l’exemplaire de la tombe 545 est attribué à Carthage, p. 111, tandis que celui de la tombe 272 proviendrait plutôt des sites phéniciens du sud de l’Espagne, p. 113.
80 Nous avons choisi ici ce terme, en suivant Orsingher 2010. On trouve également l’expression « ampoule ».
81 Les deux oil bottle des tombes 282 et 312 de Pithécusses proviennent du Levant selon Docter – Niemeyer 1994, p. 112 avec références bibliographiques.
82 L’exemplaire de la tombe 215 de Pithécusses est attribué à une production du Levant ou de Syrie du nord par Docter – Niemeyer 1994, p. 112 avec références bibliographiques.
83 Deux aryballes en faïence ont été découverts dans la tombe Gabrici 58 (90071), attribués à une production égyptienne, Zevi et al. 2008, p. 215, un troisième exemplaire identique a été découvert dans la tombe Gabrici 60 (90073) toute proche. Ces deux tombes, à inhumation en caisson de bois, sont situées dans le même groupe que des tombes à crémation en réceptacle parmi les plus éminentes de la nécropole (tombes Gabrici 56 et 59 avec urnes cinéraires en argent, boucliers étrusques en bronze, etc.), voir le chapitre 4. Le vase en faïence de la tombe 570 a été découvert en très mauvais état, et n’a pas été conservé. Il est rapproché par D’Agostino 1968, p. 84 d’un vase de faïence vert en forme de situle de la tombe dite du « scarabée Bocchoris » de Tarquinia. Il faut enfin signaler un anforisco de faïence de type phénicien dans la tombe 3091 du secteur Aedilia, mentionné dans D’Agostino – Gastaldi 2012, p. 403 et note 49, p. 409, qui renvoie à Kotsonas – Nodarou 2008, p. 68 note 469. A. Kotsonas y mentionne le vase comme un « glazed/faience amphoroid lekythios » attesté également à Eleftherna et à Rhodes, avec références bibliographiques.
84 Ces vases à parfums commencent à être produits à Rhodes dans le dernier quart du VIIIe siècle, en imitant des modèles chypriotes, probablement par l’intermédiaire d’artisans phénico-chypriotes émigrés sur l’île, notamment à Ialysos, selon Coldstream 1969. Le terme de « Spaghetti style » vient de Johansen 1957. Leur production semble disparaître dans le troisième quart du VIIe siècle. Je reprends ici la synthèse avec références bibliographiques de D’Acunto 2012, p. 200-204 qui renvoie à Stampolidis 2003, nn. 271-288, p. 297-301 sur la distribution méditerranéenne de ces vases.
85 Attribués pour l’essentiel à une production carthaginoise par Docter – Niemeyer 1994, p. 111.
86 Peut-être originaire de Chypre selon Docter – Niemeyer 1994, p. 112.
87 Docter – Niemeyer 1994, p. 111 pour les exemplaires de Pithécusses produits localement avec références bibliographiques. La technique du Red Slip faite à Pithécusses diffère visuellement de celle de Carthage. Voir sur ces deux aspects les analyses dans les chapitres 3 et 4. M. Cuozzo propose notamment une origine pithécusaine pour plusieurs exemplaires de la nécropole de Pontecagnano, Cuozzo 2003.
88 Les types se réfèrent à la typologie de Nizzo 2007b, sauf quand ils sont précédés de « M2011 », abréviation de Melandri 2011b.
89 L’impasto est un terme utilisé pour décrire des vases modelés à la main avec une argile non dépurée, cuits à température basse et irrégulière dans des foyers ouverts, ce qui donne une céramique de couleur souvent brune, peu décorée ou incisée de motifs géométriques. C’est notamment un terme utilisé pour désigner la céramique locale produite dans les sites italiens du premier âge du Fer, notamment en Campanie, qui se différencient de façon très nette des productions d’argile fine tournée qui apparaissent dans la seconde moitié du VIIIe siècle en lien avec la présence grecque, Cuomo Di Caprio 2007, p. 148 et, p. 157 pour des références bibliographiques.
90 Des vases avec des hérons incisés (kotyle, oenochoé) ainsi qu’un skyphos décoré de poissons datés de la première moitié du VIIe siècle, sont attestés dans plusieurs tombes de Pontecagnano, concentrées dans un même secteur (Ina Casa, nécropole orientale), Cuozzo 2003a, p. 59. Une première typologie des exemplaires attestés à Pontecagnano se trouve dans D’Agostino 1968, voir tab. 78 en ligne pour les tombes 567, 603, 692, 737, 748. Cuozzo 2003a, note 46, p. 71, renvoie à la typologie présentée dans Bosio – Pugnetti 1986 : kotyle type a2, p. 89 ; skyphos type 3, p. 90 ; oenochoé type 6, p. 90 ; calice type 13, p. 91. Le plat à hérons est identifié à un type de Caere présenté dans Martelli 1989, p. 16 et suiv., p. 255-256, num. 26-28. Cerchiai 2013, p. 141 attribue également à une production latiale la cruche de la tombe 174 du secteur Stanzione, en référence au type 11 de Bietti Sestieri 1992, p. 261.
91 Dans le cas de Pithécusses, il reste cependant parfois difficile de distinguer entre des productions locales, liées à la présence d’indigènes dans la population, et des productions allogènes, venues depuis d’autres sites campaniens ou de sites plus lointains : une amphorette d’impasto de la tombe 166 a ainsi été considérée comme étrusque dans Cerchiai 1999, puis comme locale dans Nizzo 2007b, comme rappelé dans Cerchiai 2017, p. 228. Deux amphorettes semblent en tout cas allogènes, d’après Nizzo 2007b, p. 138 : les types B170(ImI)C et D, avec un exemplaire d’origine inconnue dans la tombe 631 et un exemplaire latial dans la tombe 526. On peut ajouter les deux amphorettes des fouilles 1965-1967, signalées dans Cinquantaquattro 2012, p. 38-40 : t. 826, du type le plus ancien, Beijer 1978, p. 9, fig. pl. I, cité dans Cinquantaquattro 2012, note 62, p. 39 ; la tombe 863 avec vase du même type. Dans ces deux cas, il s’agit d’une incinération en tumulus d’un individu adulte, de genre féminin d’après les ornements (sexe non identifiable par analyse anthropologique).
92 Voir les considérations sur les vases d’impasto de Pithécusses, en particulier les amphorettes, dans Cerchiai 1999, p. 661-667 et Bartoloni – Nizzo 2005b, p. 419, note 88. Voir également le développement dans la sous-section sur les productions régionales.
93 Il est probable que ce vase soit lié à la consommation rituelle de boisson, peut-être avec une fonction de vase à boire, d’après son association fréquente avec un vase à verser, Cerchiai 2017, p. 229 qui renvoie à Torelli 2000, p. 148 sur le service du vin étrusque et latial, Bartoloni 2007b, p. 150 sur les amphorettes à spirale de Pithécusses et de façon générale Delpino 2012, références auxquelles on peut ajouter la synthèse en français Bartoloni – Acconcia – Ten Kortenaar 2014.
94 Les amphorettes à spirale de la tombe 944 et Sp.12/1 seraient du type le plus ancien, proches d’exemplaires de Castel di Decima : Bartoloni – Nizzo 2005a, notes 75 et 76, p. 418, qui renvoie à Beijer 1978, p. 9.
95 Cuozzo 2003a, note 46, p. 71, qui renvoie à Colonna 1970, p. 642 et suiv., types de transition A et B, et types B et C, correspondant à Beijer 1978, p. 18 et suiv. (types Ib-Id-Ie).
96 La typologie de référence reste Rasmussen 1979, voir Cuomo Di Caprio 1985, p. 88 sur l’aspect technique.
97 Cuozzo 1993, p. 147 et Cuozzo 2003b, p. 62, note 77, p. 73.
98 L’étude de référence reste Albore Livadie 1979, notamment sur les différences entre bucchero sottile d’importation étrusque et bucchero de transition et pesante de production campanienne. Le bucchero de Pontecagnano a été étudié par M. Cuozzo, notamment dans Cuozzo 1993, celui de Cumes dans Del Verme 2006. Une thèse récente propose une typologie du bucchero étrusque de Campanie septentrionale, à partir d’un examen de contextes de Capoue, Calatia et Cumes, ainsi que la tombe 1 de Cales, Oscurato 2018.
99 Albore Livadie 1979.
100 Ce qui peut tenir aux spécificités des contextes de Cumes : l’habitat n’a restitué que des céramiques très fragmentaires, tandis que les tombes grecques sont mal connues. Il est en particulier possible qu’une partie du bucchero n’ait pas été conservé, car ces vases ont longtemps été considérés comme de la céramique de moindre valeur, comme le rappelle Oscurato 2018, note 7, p. 6 renvoyant à Dennis 1848, p. 410.
101 L’expression est notamment employée dans Colonna 1961, voir également Cerchiai 1990 sur les ateliers de Pontecagnano.
102 Voir les considérations en introduction de cette typologie.
103 Il n’est pas toujours évident de distinguer vases produits en Étrurie méridionale et vases campaniens, en particulier pour les vases à parfum. Les deux spécialistes de cette classe de matériel sont D. Frère et V. Bellelli : Frère 1995, Frère 1997 et Frère 2007 ; Bellelli 1998, Bellelli 2012.
104 Albore Livadie 1985a, voir le détail dans tab. 68.
105 Ces deux espaces ont des délimitations floues, car ils correspondent à des reconstitutions à partir de descriptions plus tardives et souvent imprécises, centrées sur l’espace occupé par les peuples des Dauniens et des Oenôtriens. Sur la Daunie antique, voir la synthèse de D’Ercole 2002, p. 37-82 sur les sources littéraires notamment, qui renvoie entre autres à l’ouvrage collectif Mazzei 1984. Sur les Oenôtres, voir la synthèse récente avec bibliographie précédente Bianco – Preite 2014.
106 Une typologie d’ensemble des productions de ce type en Italie méridionale a été proposée en 1990 par Yntema 1990, à partir des synthèses régionales existantes comme De Juliis 1977.
107 C’est dans cette zone autour de Foggia que se développe notamment au IVe siècle une importante production à figures rouges, voir par exemple Pouzadoux 2014.
108 Sur la céramique daunienne archaïque, voir la synthèse bibliographique de D’Ercole 2002, p. 291-310. L’étude de référence sur la production d’argile fine à décor géométrique dans la région est De Juliis 1977.
109 Olla « de type apulien » dans la tombe 575 (OA), attribuée au Géométrique protodaunien de De Juliis 1977 dans D’Agostino 1991, p. 42-43 ; olla de même type dans la tombe 738 (OM), D’Agostino 1968, p. 109 (type 38), qui renvoie à des productions d’Ascoli-Satriano ; une cruche brocchetta dans les tombes 9197 et 9215 (OA-OM), Pellegrino – Rizzo – Grimaldi 2017, note 95, p. 243 et note 131, p. 257 qui renvoient également au Géométrique protodaunien de De Juliis 1977. Un vase-philtre du style Daunien I de De Juliis 1977 (VIIe siècle) dans la tombe 3050 (inédite) est également évoqué dans D’Agostino 1991, p. 42-43, référence indiquée dans D’Ercole 2002, note 90, p. 308. Une première synthèse sur les vases dauniens de Pontecagnano se trouve dans D’Agostino 1984, une synthèse récente dans Nava – Salerno 2012 (références dans Pellegrino – Rizzo – Grimaldi 2017, note 131, p. 257).
110 Une cruche daunienne du style Daunio I de De Juliis 1977, signalée dans D’Agostino 1984, ici d’après Yntema 1990, p. 294.
111 Yntema 1990, p. 294 avec les précisions de Nava – Salerno 2012, p. 236-237 : deux cruches d’Ordona et un askos dans le mobilier décontextualisé de Suessula, Borriello 1991, p. 7-8.
112 Une olla proto-daunienne dans la tombe 269, Cinquantaquattro 2006, p. 121, signalé dans Nava – Salerno 2012, p. 236.
113 Un attingitoio daunien est également présent dans la tombe 75 de Gricignano, Laforgia 2010, p. 61. On peut rapprocher ce vase d’un exemplaire du Daunian Middle Geometric d’Yntema 1990, représenté sur la fig. 77, p. 303, « F ».
114 Un askos dans la tombe 19 de Striano, D’Ambrosio 2009, p. 126-127 ; un askos dans la tombe 168, attribué au style géométrique protodaunien de De Juliis 1977 par D’Agostino 1991, p. 42-43 ; un canthare dans la tombe 1358 (OR) et un pot dans la tombe 1362 (OR) de San Valentino Torio, De Spagnolis 2001, p. 131-135, fig. 86, p. 133 et, p. 141, qui renvoie à De Juliis 1983, p. 51 sur le subgéométrique daunien I pour le vase de la tombe 1362, et, p. 78-79 pour celui de la tombe 1358, tous deux rapprochés des productions des sites autour de l’actuelle Bari, comme Ruvo di Puglia : on serait ici sur une provenance différente des vases de Pontecagnano, plutôt originaires de Daunie. De la céramique daunienne est également mentionnée dans la tombe 818 de San Valentino Torio, sans davantage de précisions, Cinquantaquattro 2006, p. 132 et dans la tombe 2034 de San Marzano (un askos du style Daunio I d’Ordona), dans Nava – Salerno 2012, p. 237.
115 Une cruche dite « d’importation proto-daunienne » a été découverte dans la terre de remplissage de la fosse 623, considérée comme sporadique dans Buchner – Ridgway 1993, p. 718-719, probablement relative aux tombes 622-623bis selon Nizzo 2007b, p. 124, sans références bibliographiques supplémentaires (contexte daté du tout début du GR II local). Buchner – Ridgway 1993, p. 718-719 renvoie à La Genière 1968, p. 45, Colonna 1974, p. 300 n. 17, De Juliis 1977, p. 31. Elle est très proche de l’exemplaire de la tombe 75 de Gricignano. Nava – Salerno 2012, p. 237 mentionne une tombe 568 contenant une cruche daunienne associée à un aryballe protocorinthien, mais la tombe 568 est une inhumation en amphore sans mobilier. On peut également signaler l’olla protogéométrique daunienne utilisée pour inhumer un très jeune enfant dans la tombe 735, Cinquantaquattro 2012, p. 36, qui rappelle également la découverte de fragments du même type dans le scarico Gosetti en renvoyant à Buchner 1969, p. 95.
116 Cinquantaquattro – Cuozzo 2002.
117 Voir D’Agostino 1989, Bottini 1989 et Bianco – Preite 2014. Cet espace englobe la vallée du Sele, avec le Vallo di Diano et le site de Sala Consilina notamment, mais également la Sybaritide, nom donné à la zone de plaines autour de la colonie grecque de Sybaris, incluant par exemple le site de Torre del Mordillo. La Lucanie antique correspond de façon générale à cet espace, ce qui explique que l’on trouve parfois l’adjectif « lucanien » pour qualifier les céramiques de cette zone, bien que le peuple des Lucaniens ne semble apparaître dans les sources qu’au Ve siècle, soit après la période considérée ici, voir D’Agostino 1989 notamment, p. 196-198, ainsi que la carte 1, p. 237.
118 Yntema 1990, p. 35-36. Cette classe de céramique a été nommée d’après un motif géométrique récurrent qui ressemble à une tente, voir la mise au point historiographique de Ruby 1988, ainsi que Ruby 1995, § 41-47 du chapitre IV dans la version en ligne. On trouve souvent le terme de céramique « enotrio-geometrica » pour désigner les productions d’argile fine à décor géométrique de cette zone, dont la céramique a tenda, par exemple dans les références données dans D’Agostino – Gastaldi 1988, note 77, p. 85.
119 Yntema 1990, p. 120.
120 Yntema 1990, p. 31 sur la céramique grossière, p. 155 sur la céramique a tenda élégante comme production du West Lucanian Middle Geometric, références indiquées dans Ruby 1995, § 41. Ce style est localisé autour de l’actuelle ville de Matera, avec par exemple les sites de Gravina di Puglia ou Cozzo Presepe, mentionnés dans Ruby 1988, p. 677.
121 Vases a tenda elegante (26A) : olla t. 649B (inédite), amphores : t. 528, t. 639 (inédites), t. 223 ; vases a tenda grossolana (26B) : amphore t. 4851, cruche t. 166, t. 679, t. 2068 ; tasse t. 223, t. 517, t. 679, t. 2150, D’Agostino – Gastaldi 1988, p. 42-43 sur cette distribution et les types, ainsi que sur les hypothèses de localisation de la production. Trois vases de ce type ont également été découverts à Monte Vetrano : t. 24, t. 35, t. 44 (OA). Il faut ajouter à ces trois vases une olla a tenda de la tombe 23, Scala 2011, p. 152, avec mention dans Nava 2009, note 7, p. 43 de la présence de deux cruches du même type dans les tombes 80 et 82 (l’olla y est définie comme « monochrome à décoration géométrique »). Ruby 1988, p. 651 mentionne une vingtaine de vases de ce type à Pontecagnano.
122 D’Agostino – Gastaldi 1988, p. 42 évoque des cruches a tenda élégante, mentionnées dans Gastaldi 1979, p. 47 : t. 90 et t. 93 (2) de San Marzano sul Sarno.
123 Trois fragments d’amphores a tenda sont attestés dans le scarico Gosetti, d’après les vitrines du musée d’Ischia.
124 Plusieurs vases récemment publiés sont ainsi attribués de façon large à cette classe de matériel, en se référant à Yntema 1990, avec un encadrement chronologique dans la première moitié du VIIe siècle et une production plutôt dans le nord-ouest de la Basilicate, soit le Vallo di Diano (les références suivantes sont tirées de Pellegrino – Rizzo – Grimaldi 2017, p. 256 pour le cadre général) : cruche : t. 3879 (p. 227 et note 53, p. 228, déjà Pellegrino 2013, p. 81), t. 9161 (p. 258 et note 133, p. 258) ; un canthare : t. 9178 (note 128, p. 256) ; un canthare et un pot : t. 9189 (p. 257) ; un pot : t. 9180 (note 129, p. 256).
125 Un boccale oenôtre est indiqué dans la tombe 6063 (Gaeta), sans références bibliographiques ; dans la même tombe se trouvait une olletta biconique avec décoration bichrome qui renvoie à l’espace oenôtre mais également « all’area ofantina », Pellegrino et al. 2009, note 49, p. 180.
126 Le site de Torre del Mordillo est un site de référence, qui indique un lieu de production situé dans une zone plus étendue que l’on appelle souvent la Sybaritide, du nom de la colonie grecque de Sybaris qui s’installe ensuite sur le littoral au débouché de cet espace.
127 Type B90(AI-IM)A dans Nizzo 2007b, p. 123, dans la tombe 325 (GR II), Buchner – Ridgway 1993, p. 380, renvoyant surtout à De la Genière 1968 ; on peut également rapprocher ce vase d’askoi de Torre del Mordillo comme celui étudié dans Fasanella Masci 2016, fig. 4.6, p. 133.
128 L’autre exemplaire connu provient de Pontecagnano, tombe 494, D’Agostino – Gastaldi 1988, p. 43. La tombe et son mobilier sont publiés dans D’Agostino 1974, fig. 19-20 mais le reste du secteur est très largement inédit.
129 Yntema 1990, p. 38-39.
130 Yntema 1990, p. 19-44.
131 Par exemple au sujet d’un pot de la tombe 1739, Cuozzo 2003, p. 56, que l’on peut rapprocher des productions dauniennes, plutôt ici autour de Lavello-Melfi. Nava – Salerno 2012, p. 238 l’identifie comme une olletta-kantharos à décoration bichrome medio-ofantina de la zone de Ruvo Striano dans Yntema 1990. On trouve également l’expression « piceno-adriatico », « Sannio interno », « area medio-adriatica », Pellegrino 2015, p. 39 au sujet de divers ornements ou vases. Le Picenum désigne l’actuelle région des Marches, sur le littoral adriatique mais au nord de la Daunie, tandis que le Samnium renvoie au territoire plus tardif des Samnites, qui correspond plus ou moins aux provinces d’Avellino et de Benevento en Campanie, d’Isernia dans le Molise, dans les Apennins, englobant de fait l’aire irpine.
132 Un développement sur cet aspect se trouve dans le chapitre 4. Il n’est cependant pas toujours évident de déterminer si les vases qui ressemblent à ceux de cette zone irpine ont été produits ou non à Pontecagnano, à l’exception de quelques exemplaires.
133 D’Agostino 1968, p. 41-43, attribuées alors de façon générique à une production lucanienne.
134 Ils sont attribués par Yntema 1990 à une production dite « North Lucanian », p. 185-186 et fig. 170, p. 185.
135 Considéré comme une production locale imitant des vases dauniens, avec comme référence De Juliis 1977, p. 27-28, tav. XXXI. 73, dans Laforgia 2003, p. 145, note 448, p. 233. La référence à De Juliis concerne cependant avant tout le vase de Pontecagnano, et de façon floue. La proposition de Yntema 1990 renvoie de toute façon à un espace très proche de la Daunie.
136 Il s’agit dans les deux cas de ceramica piumata, une technique de décoration où des sortes de plumes sont peintes en rouge-brun sur la surface polie de la céramique d’impasto. Un premier exemplaire est signalé dans la tombe inédite 580, D’Agostino 1974, p. 100-101, tav. XXXIX-2 (probablement le secteur Barbarito), également évoqué dans Turco 2000, § 43 et note 54 dans la version mise en ligne en 2020 par le CJB (http://books.openedition.org/pcjb/1778), un second est signalé dans la tombe 664 du Pagliarone, datée de la phase IB, D’Agostino – Gastaldi 1988, p. 44 et Gastaldi 1998, p. 85, note 79.
137 L’olla piumata de la tombe 174 est une imitation calabraise selon Albanese Procelli 1994, p. 165, voir la note 532.
138 L’olla de la tombe 3231 de Pontecagnano est ainsi considérée comme allogène, sans qu’un lieu de production précis puisse lui être assigné : la forme est en effet rapprochée de la culture matérielle des sites de la Culture de la tombe à fosse, tandis que le décor évoque davantage les productions de Capoue, tombe 3231, olla 3IMP, De Natale 1992, p. 15. Dans D’Agostino – Gastaldi 1988, les types locaux ont été séparés des formes allogènes dans la typologie du matériel de céramique fine : on trouve ainsi dans une section distincte les coupes grecques ou les vases a tenda d’Italie méridionale. Pour trouver des vases d’impasto allogènes, il faut en revanche aller consulter dans le détail la typologie des formes d’impasto locales : un sous-type sera parfois attribué à une production allogène. Cette différence de traitement rend compte de la difficile identification d’exemplaires allogènes en impasto, en particulier des productions régionales. Seul le site de Pontecagnano permet une étude détaillée de ces circulations régionales, ce que reflète le tab. 68 et Maudet 2020.
139 Un exemple de cette frontière floue est la présence d’une mention RNL à côté de certains sous-types d’impasto dans Gastaldi 1998 (toutes les références bibliographiques de cette note renvoient à cet ouvrage). Cela correspond majoritairement à des exemplaires locaux mais qui montrent des affinités avec les productions d’autres sites, notamment de la Culture de la Tombe à Fosse (indiqués entre parenthèses) : une cruche 80 RNL, t. 728 (« ricorda […] gli esemplari della Valle del Sarno »), p. 105 note 174 ; une pyxide 85 RNL (Cumes, Oliveto Citra – Cairano) note 279, p. 131, une tasse 120 RNL, t. 2035, p. 133 note 292 ; une amphore 70 RNL (70A2 dans la typologie de 1988), t. 725 (« confronto più diretto » avec des vases de l’Osteria dell’Osa) (erreur dans Maudet 2020 où elle est considérée comme allogène). L’autre amphore du type 70 RNL est cependant considérée comme allogène et provenant de Cumes ou du Latium : amphore de la tombe 879, p. 122 note 241. Les amphores du type 7 ENC/70NC sont locales avec des emprunts à des motifs villanoviens attestés à Sala Consilina ou Capoue, p. 87, note 103 (erreur dans Maudet 2020 où ces vases sont considérés allogènes).
140 Trois tasses 12 IMP : t. 203 ( ?), t. 211, D’Agostino – Gastaldi 1988, p. 31 ainsi que t. 221, D’Agostino – Gastaldi 1988, p. 153-154, également D’Agostino – Gastaldi 1988, p. 41, qui renvoie à Johannowsky 1983, p. 29, sur ce type de tasse capouane. Une tasse du même type a également été identifiée dans la tombe 29-Fontanelle de Monte Vetrano, Cerchiai 2013, p. 145 qui renvoie à Giliberto 2004 fig. 44.
141 Une tasse 12 IMP : G149, D’Agostino – Gastaldi 1988, p. 31 et un pot 7 IMP : t. 2042, D’Agostino – Gastaldi 1988, p. 24.
142 Le type 7E est nommé « Amphore type Culture des tombes à fosse », indiqué dans un premier temps comme très proche d’exemplaires de la vallée du Sarno, sans pour autant considérer ce type comme allogène, D’Agostino – Gastaldi 1988, p. 24. Des complément sont apportés dans De Natale 1992, p. 17, qui estime qu’il est très probable que ce type d’amphore ait été « objet d’importations ». Le type 7E est séparé en deux sous-types, en se référant à la typologie des sites de la vallée du Sarno établie dans Gastaldi 1979, p. 39. Ce type est distribué dans les tombes suivantes (d’après De Natale 1992, p. 33 sauf pour le secteur Colucci) : E1 : t. 610 (inédite, probablement Barbarito-Santoro), t. 2157 (Bisogno), t. 3207, t. 3293 ; E2 : t. 208, t. 231 (Stanzione), t. 3184 (2), t. 3213, t. 3223, t. 3230, t. 3264, t. 3286, t. 3287 (ECI), t. 6523, t. 6543 (Colucci, De Natale 2016, p. 78 et, p. 87).
143 Le gobelet provient de la tombe 540, inédite (probablement secteur Barbarito-Santoro). Il est attribué au type 10IMP, considéré comme provenant de la vallée du Sarno dans D’Agostino – Gastaldi 1988, p. 27.
144 Cette écuelle se trouve dans la tombe 727, attribuée au type 15 IMP et à la vallée du Sarno dans D’Agostino – Gastaldi 1988, p. 34. Dans la publication du secteur du Pagliarone où se trouvait cette tombe, cette attribution est plus incertaine, Gastaldi 1998, p. 104 (et le vase est indiqué de type 150 NC).
145 Cerchiai 2017, p. 230 évoque deux écuelles à panse carénée et anse surmontante dans la tombe 705 et un vase sporadique Sp.12/3, peut-être relatif à la tombe 311, dans un horizon GR II, déjà évoqués dans D’Agostino 1996c, p. 62 tav. XL et, p. 93-96.
146 Dans les tombes 961 et 964 du secteur Romano de San Marzano, Savella – Ottomano 2011, p. 606, qui indique cependant qu’il est également possible qu’il s’agisse d’imitations locales.
147 Amphorettes de la vallée du Sarno : t. 3, t. 16, t. 1.1995A ; amphores de Pontecagnano t. 287.1977, t. 288.1977 ; amphorettes Capoue ou Latium, t. 126, t. 156, Cinquantaquattro 2006, p. 121.
148 La présence de vases italo-géométriques de Campanie septentrionale est supposée dans certaines tombes de San Marzano sul Sarno. Il s’agit d’oenochoés, type 11 et type 14 dans D’Agostino 1979, p. 66 et 69. La chronologie des contextes concernés est cependant incertaine : l’exemplaire de type 11 dans la tombe 173 pourrait renvoyer à un horizon du début du VIIe siècle tandis que les exemplaires du type 14 (t. 166, t. 277, t. 280) sont comparés à celui de la tombe XXXVI de Pontecagnano, datée du dernier quart du VIIe siècle. La situation documentaire concernant les nécropoles de la vallée du Sarno est comme souvent trop lacunaire pour permettre une analyse assurée.
149 Voir plus haut la section consacrée aux productions de type grec de Pithécusses et de Cumes.
150 La production locale des amphores désignées ensuite comme A et B est suggérée dans Buchner 1983, p. 268, puis dans Di Sandro – Buchner 1986, p. 106 et suiv. Cette hypothèse a été confirmée par des analyses pétrographiques : Durando 1998, voir la note 18, p. 149 dans Sourisseau 2011 sur une amphore de type B dont la cuisson a connu des ratés. La fouille par G. Olcese des fours sous l’église de Santa Restituta n’a pas permis d’identifier de fragments de ces amphores locales archaïques, mais des amphores locales plus récentes ont été découvertes. Des analyses archéométriques comparées seraient donc possibles, Olcese et al. 2017, p. 115-116.
151 Cette production se poursuit d’ailleurs aux époques hellénistiques et classiques, avec une continuité probable d’usage d’un secteur productif situé à l’emplacement de l’actuelle église de Santa Restitua à Lacco Ameno, voir Olcese et al. 2017.
152 La production de Pithécusses correspond probablement en grande partie aux exemplaires de type B3 et C1 étudiés en Sardaigne par P. Bartoloni, Bartoloni 1988 et à une partie des amphores étrusques à fond plat EM A de M. Gras, Gras 1985.
153 Cette hypothèse est formulée par N. Di Sandro et reprise par F. Durando, Di Sandro – Buchner 1986.
154 Voir le chapitre 4 sur leur distribution.
155 La première publication d’amphores qualifiées de locales se trouve dans Buchner 1981, p. 268, fig. 5-6 et dans Buchner 1982b, p. 287, fig. 10.
156 Pour une description de ces deux formes d’amphores, avec la distinction de deux variantes alpha et bêta de la forme A, voir Sourisseau 2011, p. 150-153. La répartition de la production entre les différentes formes, étudiée par J.-C. Sourisseau, montre que l’essentiel des amphores produites correspond aux types A puis B. Lors de la première phase de production amphorique, entre 750 et 650 av. J.-C., on compte 64 amphores A contre sept exemplaires A’ ou à col cylindrique : ce dernier type apparaît donc comme une production locale secondaire, peut-être le produit d’un atelier spécifique. Les imitations locales de formes importées sont trop faibles quantitativement pour être significatives, Sourisseau 2011, p. 154.
157 Durando 1989, Sourisseau 2011 note 25, p. 151 et, p. 152, note 26 pour la chronologie de la plus ancienne amphore de forme B, et note 27 pour les attestations les plus récentes, dans le matériel de Punta Chiarito.
158 Le type A’ est morphologiquement très proche du type B, mais se distingue de ce dernier par un épaulement plus marqué et un col plus haut, terminé par une lèvre aplatie déversée. Il s’agit du type « production locale à col cylindrique » dans Buchner – Ridgway 1993. F. Durando a proposé de le nommer « A’», et pense que cette production témoigne « de l’existence d’une clientèle locale qui souhaite conserver les traditions formelles grecques y compris dans la vaisselle humblement adaptée à l’usage quotidien », Durando 1989, p. 90.
159 Cette chronologie pourrait cependant être abaissée vers la fin du VIIe siècle : Sourisseau 2011, p. 153.
160 C’est-à-dire reprenant la forme originelle phénicienne d’Occident qui a probablement inspiré les productions locales de Pithécusses. Il s’agit de l’amphore de la tombe 558, Buchner – Ridgway 1993, p. 555. L’argile ne laisse a priori aucun doute aux éditeurs sur la fabrication locale de l’amphore.
161 Voir ci-dessous sur ce type amphorique. J.-C. Sourisseau exclut cependant le fragment Sp. 2/5 de ce corpus du fait de la présence d’un décor figuré, Sourisseau 2011, note 41, p. 154. L’attribution de l’exemplaire de la tombe 476 à une production locale est confirmée par J.-C. Sourisseau, qui a pu se rendre dans les magasins d’Ischia : « Une visite dans les magasins d’Ischia en 1995 m’a permis de consulter l’ensemble de ce mobilier. Confronté à l’amphore de la tombe 476, j’ai pu constater que l’argile la constituant était visuellement la même que celle de l’immense majorité des amphores de types A et B assurément locales. » Cette hypothèse avait d’ailleurs été formulée dans l’article de référence sur les amphores SOS, Johnston – Jones 1978, p. 140, Sourisseau 2011, note 42, p. 154.
162 Une synthèse récente se trouve dans Pedrazzi 2005.
163 Il s’agit d’un apport important des recherches depuis une vingtaine d’années, grâce aux publications de sites phéniciens comme Carthage, Mozia ou du matériel sarde, et à des analyses archéométriques. On peut le mesurer en constatant que Di Sandro – Buchner 1986 considère encore que les amphores de type oriental proviennent du monde phénicien oriental.
164 Type B180(AI-O)A2, Nizzo 2007b, p. 143, avec comme distribution : t. 339, t. 342, t. 350, t. 402, t. 487, t. 489, t. 523 (GR II). Dans le cas d’exemplaires fragmentaires, il n’est pas toujours possible de bien distinguer ce type d’amphores du type A d’amphores pithécusaines, car seul le fond (plat ou en ogive) les distingue véritablement, comme le souligne N. Di Sandro dans son analyse des fragments du scarico Gosetti, Di Sandro – Buchner 1986, ici Di Sandro 2018, § 162.
165 Carthage : t. 339, t. 402, t. 487, t. 523, d’après Docter – Niemeyer 1994, p. 110 pour les exemplaires des tombes 402, 487 et 523, confirmé par Durando – Bonazzi 2000 pour l’exemplaire de la tombe 523. En ce qui concerne l’amphore de la tombe 339, Ramon Torres 1995, p. 143 l’attribue à un centre tyrrhénien non phénicien, mais Durando – Bonazzi 2000, p. 1266, suivis par Nizzo 2007b, note 253, p. 218 privilégient une production phénicienne, peut-être à Carthage. L’amphore de la tombe 342 est attribuée à Carthage par Docter – Niemeyer 1994, p. 110 et Ramon Torres 1995, p. 143 (type 3.1.1.2), confirmé par Durando – Bonazzi 2000, p. 1265, qui évoque cependant également une production à Mozia. Une même attribution (Carthage ou Mozia) a été proposée pour l’amphore de la tombe 350 : Docter – Niemeyer 1994, p. 110 et Ramon Torres 1995, p. 143 (type 2.1.1.1) pour Carthage, Durando – Bonazzi 2000, p. 1265 (Carthage ou Mozia). L’amphore de la tombe 489 est attribuée à Carthage par Docter – Niemeyer 1994, p. 110, mais plutôt à des centres phéniciens de Sardaigne par Durando – Bonazzi 2000. Sur les amphores phéniciennes occidentales de Sicile, une synthèse récente se trouve dans Bechtold 2015, avec un exemple d’analyses archéométriques conduites sur des exemplaires tyrrhéniens dans Botto et al. 2006.
166 Une amphore dite de Sulcis, rapprochée de l’exemplaire de la tombe 489 de Pithécusses, Mermati 2019, p. 259 et fig. 10, p. 260.
167 Type B180(AI-O)A1 dans Nizzo 2007b, p. 143 et note 252, p. 218. Distribution : tombes 661, 666 ; 441, 513, 614 (début du GR II, à l’exception de la tombe 614, fin du GR I).
168 Les deux amphores des tombes 661 et 666 n’ont pas été conservées, car trop fragmentaires et abîmées au moment de leur découverte. Outre la description (Buchner – Ridgway 1993 respectivement, p. 647 et, p. 652), on peut voir assez nettement les contours de l’amphore 666 sur la photographie tav. LXXVIIId, attestant d’une forme semblable à celle des autres exemplaires de ce type. L’attribution des exemplaires des tombes 441, 513 et 614 à des centres phéniciens de la zone du Détroit est proposée dans Ramon Torres 1995, p. 143, p. 229-230 (type 10.1.1.1), cité ici par Nizzo 2007b, note 252, p. 218. Cette attribution a été confirmée pour les tombes 441 et 513 par des analyses archéométriques, Durando – Bonazzi 2000, infirmée pour la tombe 614. Il faut noter que l’amphore de la tombe 614 se distingue des deux autres par sa surface striée. Nous proposons d’ajouter trois exemplaires de la seconde série de fouilles, (t. 908, t. 933 et t. 934) qui ne sont pas examinés en détail mais signalés comme « anfore di tipo fenicio » dans Cinquantaquattro 2012, p. 36. L’examen de leur dessin sur la tavola C du même article indique qu’il s’agit probablement d’amphores à épaule distincte.
169 Type B180(AI-O)A1b dans Nizzo 2007b, p. 143, présent uniquement dans la tombe à fosse 483 (h. 36,1 cm), comme élément de mobilier et non pour contenir le corps comme dans tous les autres cas. Un exemplaire semblable a été retrouvé dans la tombe 88049 de Cumes (XXXVI Gabrici), également comme élément de mobilier d’une tombe à fosse, Gabrici 1913, col. 245-246 (h. 26 cm) et Albore Livadie 1985a, p. 138. Sur ce type amphorique, une synthèse récente se trouve dans Pedrazzi 2005, qui met à jour la typologie de Sagona 1982. L’exemplaire de Pithécusses appartient au type 2, Pedrazzi 2005, p. 287.
170 Sur les types les plus récents, voir les compléments de Rizzo 1990 à partir d’exemplaires du Latium et d’Étrurie. Ce type amphorique semble ensuite remplacé par le type dit « à la brosse », avec du vernis brun appliqué sur la panse avec de grands gestes qui laissent visible les traces du large pinceau, Sacchetti 2012, p. 49 qui renvoie notamment à Johnston – Jones 1978, p. 121 sur ce type. Pour leur distribution en Grande Grèce, voir les références bibliographiques et les indications de la note 11, p. 107 dans Savelli 2006.
171 L’étude de référence sur ces amphores « SOS » est Johnston – Jones 1978, qui indique, outre le résultat concluant des analyses archéométriques, une pâte orangée-rose typique de l’Attique « pinkish-buff », « orange-buff », Johnston – Jones 1978, p. 107 sur deux fragments. Gras 1988 rappelle l’hypothèse d’une origine chalcidienne du type SOS. Voir également la synthèse dans Sacchetti 2012, p. 49-52.
172 Comme le résume Sacchetti 2012, les arguments en faveur de l’huile sont liés notamment aux sources littéraires sur les lois de Solon au début du VIe siècle, avec l’interdiction de toutes les exportations à l’exception de l’huile d’olive, voir notamment Vallet 1962. Un usage pour du vin est possible avant cette date selon Docter 1991, qui présente l’ensemble des arguments sur le contenu des amphores SOS ainsi que la bibliographie liée, mais Gras 2010, p. 111 rappelle qu’on n’a jamais retrouvé d’amphore SOS enduite de poix à l’intérieur, ce qui se faisait généralement pour imperméabiliser les amphores destinées à contenir du vin.
173 Pithécusses : tombes 398, 429, 442, 642, 719, toutes datées du début du GR II. Une amphore SOS sporadique a également été découverte, Sp. 2/2 (voir les références tab. 90 en ligne), ainsi qu’un exemplaire à Punta Chiarito, Gialanella 1994, p. 183 et des fragments à Pastola, D’Agostino 1996c, p. 60-61, nn. 84-85 et dans le scarico Gosetti, voir Savelli 2006, p. 107, notes 12-20 sur Pithécusses. En ce qui concerne le matériel de Pithécusses, il faut rappeler les allusions de Buchner 1972, p. 367 et de J. Klein sur les importantes quantités, inédites, de fragments d’amphores attiques contenues dans les magasins d’Ischia et provenant tant des fouilles du quartier de Mazzola que du scarico Gosetti, voir le chapitre 4. Sur l’amphore de la tombe Artiaco 104, voir tab. 92 en ligne. Une seconde amphore attique provient de Cumes, décontextualisée ; il s’agit d’une amphore de type attique à la brosse (Agora 1501), datée de la fin du VIIe siècle-début du VIe siècle, d’après Albore Livadie 1985a, p. 138, qui corrige Di Sandro 1981, p. 4-5 où cette amphore était classée comme de type SOS et datée du second quart du VIIe siècle. Savelli 2006, note 12, p. 107 mentionne deux fragments d’une amphore attique SOS découverte en position secondaire à Calatia dans les fouilles de l’habitat, Laforgia 2003, p. 45, fig. 29, n. 24.
174 La typologie de référence reste Koehler 1979, voir également les synthèses de Savelli 2006, p. 110 et Sacchetti 2012, p. 15-31.
175 Leur attribution à Corinthe fait peu de doutes, du fait des caractéristiques de l’argile, aspect confirmé par des analyses archéométriques, voir notamment les références dans Sacchetti 2012, note 10, p. 15.
176 Tombes 368 et 702 de la nécropole de Pithécusses, datées du GR II, voir tab. 90 en ligne avec également des fragments dans le scarico Gosetti, voir le chapitre 4 sur la mise à jour de Di Sandro – Buchner 1986. Cinq amphores corinthiennes plus tardives, de la fin du VIIe siècle ou du début du VIe siècle, ont été découvertes dans la cabane de Punta Chiarito.
177 Tombes 926 et 3321, datées autour du milieu du VIIe siècle : voir Albore Livadie 1985a, p. 139. Le dernier bilan sur la distribution des amphores corinthiennes en Grande Grèce (dont la Campanie) est Berlingò 1995, p. 422-430, qui met à jour Albore Livadie 1985a sur la Campanie, inventaire auquel on peut maintenant ajouter le matériel de Punta Chiarito.
178 Voir Gras 2010 sur les hypothèses concernant le contenu des amphores corinthiennes, avec l’idée du vin émise par J.-P. Brun.
179 Type B180(AI-Ch)A, p. 142 dans Nizzo 2007b, ou amphore dite proto-chiote, dans la tombe 397 (GR II), et une amphore chiote de la fin du VIIe siècle dans la tombe 246, avec renvoi à De Marinis 1999. Une amphore chiote est également attestée à Punta Chiarito, inédite mais exposée dans le musée archéologique de Naples. La typologie de référence sur ces amphores est Cook – Dupont 1998, p. 146-151 avec bibliographie précédente. Sur leur distribution en Occident, voir les références dans la note 58, p. 112 de Savelli 2006.
180 D’après la description des exemplaires de Capoue, Albore Livadie 1985a, p. 138, avec photographie de l’exemplaire de la tombe 1584 fig. 17. Ces deux amphores de Capoue sont également mentionnées dans Di Sandro 1981, p. 7-8, avec référence à la typologie de Grace 1971. Les deux contextes, t. 1579 et t. 1584, du même groupe de tombes, sont datés du début du VIe siècle, voir le chapitre 6.
181 Il s’agit du type B180(AI-FI)A dipinta : t. 621 (tav. 211), t. 1023 (Nizzo 2007b, p. 143). L’exemplaire de la tombe 1023 appartient à la seconde série de fouilles. Stefanos Gimatzidis a proposé de rapprocher ces amphores, à la panse peinte de cercles concentriques dans la partie supérieure et de séries de lignes, de productions du nord de l’Egée notamment attestées à Mendé ou à Sindos, lors d’une communication à Naples en mai 2019 à l’université l’Orientale, en se référant à son étude du matériel de Sindos dans Gimatzidis – Tivérios 2010.
182 À titre d’exemple, on peut citer l’étude des amphores de transport découvertes dans les remblais de la muraille nord de Cumes par l’université l’Orientale : Savelli 2006 dispose ainsi des catégories suivantes : « amphores étrusques » et « à ogive de type phénicien-occidental à fond plat ».
183 Petacco 2003, p. 43.
184 Une synthèse sur ce point avec références bibliographiques se trouve dans Petacco 2003.
185 On ne peut ainsi pas relier de façon claire un type amphorique à un centre, comme on avait l’habitude de le faire dans le cas des amphores grecques égéennes, comme le souligne Sourisseau 1997, p. 47.
186 Sourisseau 1997, p. 45-46 souligne cependant les progrès à attendre de fouilles de contextes d’habitat ou productifs, en mentionnant la découverte à La Doganella, près de Vulci, de fours avec des fragments d’amphores, principalement de type Py 3-EMC mais également de type Py 1-2/EMA, Gimatzidis 2016. La différenciation entre les productions des différents centres étrusques est encore balbutiante : Gras 1989, p. 763 proposait comme hypothèse une production à Vulci des amphores à fond plat et à Caere des amphores à fond pointu, se référant ici au type EMC, avant que les productions d’autres centres ne prennent l’ascendant au VIe siècle, comme Tarquinia ou Chiusi. Albore Livadie 1983, p. 74-75 relie cela avec le développement de productions excédentaires de vin dans les cités étrusques.
187 Nous suivrons pour l’essentiel la présentation de Petacco 2003.
188 Il s’agit des types Cintas 268 dans Gras 1985, p. 287-293, en part., p. 291-305 (contextes étrusques), B1 et B2 de Bartoloni 1988 (contextes sardes) et T.3-1.1.1, T. 3-1.1.2 de Ramon Torres 1995, ainsi que d’une partie du groupe ZitA de Docter 2007, p. 620-634, notamment les sous-groupes ZitA1 et Karthago 1, voir fig. 80. R. Docter a étudié l’ensemble des amphores archaïques découvertes lors des fouilles allemandes de Carthage, en construisant sa typologie autour de l’origine géographique des amphores et de leur chronologie, Docter 2007, p. 620. Sa typologie commence ainsi systématiquement par une présentation des pâtes des fragments, avant celle des formes. Les analyses en lame mince ou archéométriques sont ainsi au cœur de sa démarche typologique, ce qui le distingue d’autres approches, comme celle de Ramon Torres ou de Bartoloni, rendant les comparaisons entre ces différentes typologies parfois difficiles. Il propose ainsi de réunir des fragments dans une classe ZitA pour « Zentral-Italischen Amphoren », Docter 2007, p. 192-215. Ce type ZitA regroupe notamment des fragments pour lesquels l’analyse en lame mince a montré la présence de particules volcaniques italiennes, notamment de la zone de La Tolfa en Étrurie. De nombreuses similitudes de pâte ont également été relevées avec des amphores assurément étrusques plus tardives, Docter 1997, p. 192. Un sous-type ZitA1 rassemble ainsi des fragments attribués à des productions étrusques antérieures au milieu du VIIe siècle, les productions postérieures étant rangées dans le sous-type ZitA5. Un sous-type ZitA4 correspond à Pithécusses.
189 J. Ramon Torres considère ainsi que le sous-type B2 de P. Bartoloni n’est pas phénicien mais à attribuer à des centres de la péninsule italienne, sans pour autant disposer d’arguments positifs certains, Ramon Torres 1995, p. 277-279, cité ici par Petacco 2003, p. 45. Le sous-type ZitA1 de Docter 2007 rassemble des fragments jugés étrusques datés entre le milieu du VIIIe et le milieu du VIIe siècle principalement, dont certains pourraient correspondre à cette forme à fond bombé. L’extrême fragmentation du matériel étudié par R. Docter rend cependant difficile l’identification de formes précises d’amphores. Il est par ailleurs revenu ensuite sur l’identification d’amphores étrusques dès la fin du VIIIe siècle, attribuant plutôt à des centres sardes nuraghes ces fragments, Docter 1998 cité par Petacco 2003, p. 46.
190 Gambin – Sourisseau – Anastasi 2021, p. 7. On peut noter la découverte de contenants de type amphorique mais de forme peu connue, qui semblent originaires en partie de Malte d’après les analyses archéométriques, ainsi que d’olle de type latial ou étrusque, mais dont certains exemplaires proviennent là encore de Malte d’après l’analyse de l’argile, Gambin – Sourisseau – Anastasi 2021, p. 10-11.
191 Gambin – Sourisseau – Anastasi 2021, p. 13-14.
192 Correspondant aux types Py 1-2, Gras 1985 EMA, Bartoloni 1988 B3, Docter ZitA1 et ZitA4 en partie.
193 D’après Albore Livadie 1985a : type EMA : Capoue : t. 1582B, t. 1584, t. 1439F ; Calatia nécropole nord-est : t. 177, t. 204, t. 240, t. 241, t. 255 (2), t. 285, t. 441 ; Avella : t. 1 (EMA3), t. 2, t. 7 (nécropole Sanazzaro) ; Nola : t. 7 Petrillo ; Suessula : t. 7 ; un exemplaire sporadique de Cumes (p. 141) ; Pontecagnano : t. 590 (2), t. 1532A, t. 1809, t. 3336 (EMA3), t. 3340, t. 4306, t. 4307, p. 142-143 ; EMA petit module, p. 143 : Capoue : s.n., t. 325, t. 888 ; Pontecagnano : t. 1811, t. 2392 ; EMB2 : Calatia sporadique. Ces amphores sont majoritairement inédites, ou n’ont pas fait l’objet d’un réexamen : celles des tombes 4306 et 4307 de Pontecagnano sont ainsi simplement désignées comme des « amphores étrusques » dans la publication Cerchiai 1990, qui s’intéresse avant tout au mobilier étrusco-corinthien de ces tombes. Il faut ajouter à cet inventaire un exemplaire de Nola, du type EMA, dans la tombe Torricelle 98, Vecchio – Grasso 2007, p. 195. En ce qui concerne les amphores de Calatia, la tombe 285 a été publiée dans Laforgia 2003, avec étude de l’amphore par N. Murolo, p. 130, fig. 103, p. 131, description, p. 178, photographie, p. 179. Quatre autres amphores étrusques ont été publiées depuis : dans la tombe 296 de la nécropole sud-ouest, Murolo 1996, p. 74, tav. 21, 9, trois amphores, dont deux de petit module ; dans la tombe 304, une amphore ; fig. 148, p. 168, p. 169 pour photographie et description dans Laforgia 2003 (N. Murolo).
194 Ramon Torres 1995 évoque un « cosmo tirrenico » italien comme lieu de production des types Bartoloni B2, B3 et C1, Petacco 2003 une origine « medio-tirrenica » pour certaines amphores à ogive, et l’amphore de la t. 418 de Pithécusses est attribuée à un centre « d’Italie centrale », ces précautions visant principalement à ne pas évoquer uniquement les centres étrusques, car on ignore le rôle producteur éventuel de centres latins, et cela permet également d’englober Pithécusses.
195 Petacco 2003, p. 57 sur quelques exemplaires à fond plat de Vulci, très proches d’exemplaires de Pithécusses.
196 Deux amphores de ce type proviennent de Pithécusses : celle de la tombe 418 est dite « d’Italie centrale » dans Buchner-Ridgway 1993, p. 437 et datée du GR I local, tandis que l’exemplaire de la tombe 437 est de fabrique inconnue, Buchner-Ridgway 1993, p. 450. Docter 1997, p. 193 range ces deux exemplaires dans son sous-type ZitA1. L’origine étrusque de l’amphore 418 a été confirmée par les analyses archéométriques de Bonazzi-Durando 2000. L’amphore de la tombe 249 de San Marzano, initialement publiées dans Livadie 1979 comme pithécusaine, est rattachée par Docter 1997, p. 193 aux amphores ZitA1n, donc d’origine étrusque ou latine. Sourisseau 2011, note 85, p. 162 doutait également d’une production pithécusaine sur des critères formels.
197 Types EMB Gras 1985, C3 Bartoloni 1988, voir Gras 1985, p. 763 évoque ainsi un début des productions étrusques au milieu du VIIe siècle.
198 Py 3A-3B, Gras EMB-EMC, Bartoloni C1.
199 G. Buchner estimait que certaines de ces amphores étaient en fait à attribuer à une production pithécusaine. Il s’agit d’un travail resté inédit, lié à l’exposition de 1983 d’amphores archaïques Villa Giulia, évoqué par Bonazzi-Durando 2000, p. 1263, signalé ici par Petacco 2003, p. 58. C. Albore Livadie estime possible de distinguer productions phéniciennes, productions étrusques et productions pithécusaines d’après l’aspect de la pâte, en particulier dans le cas d’exemplaires fragmentaires. Son inventaire de 1985 tient compte de cette existence d’amphores pithécusaines, mais un réexamen pourrait permettre d’assurer la provenance des différents exemplaires.
200 Albore Livadie 1978 propose d’attribuer à une production locale une partie des amphores de type étrusque de Nocera, datées du VIe siècle, majoritairement de la seconde moitié du VIe siècle. Voir sur les amphores de Nocera la récente mise au point de Bellelli 2018.
201 Albore Livadie 1985a : EMC, p. 143 : Capoue 888 EMC2, 241/248 EMC3. Une grande partie de ces exemplaires sont déjà indiqués dans Albore Livadie 1978, note 13, p. 75-77. Dans le secteur inédit en cours d’étude Chiancone II de Pontecagnano, un fragment d’amphore de type étrusque a été découvert dans la tombe 4472.
202 Par type tyrrhénien, on entend ici des amphores sans col distinct, de forme ovoïde et à fond plat, ce qui correspond au type B180 (AI-FI)B1 de Nizzo 2007b, p. 144 : t. 437, t. 499 (tav. 200) ; t. 367, t. 617 (tav. 201). Par type grec, on entend ici des amphores à col de forme ovoïde et à fond plat, ce qui correspond au type B180 (AI-FI)B3 de Nizzo 2007b, p. 144 : t. 575 (tav. 204), t. 602, Sp.2/1 (ces trois exemplaires ont la même pâte) ; t. 613 (tav. 207), t. 616, t. 316 (tav. 206), t. 503 (tav. 205), t. 684 (tav. 206). L’ensemble de ces exemplaires est daté entre la fin du GR I et le GR II.
203 Un catalogue d’ensemble se trouve dans Hölbl 1979, plus récemment dans Giovanelli 2015. Sur la Campanie : Albore Livadie 1983, et les différentes études de F. De Salvia : De Salvia 1993, De Salvia 2008. Une synthèse sur la présence d’objets orientaux en Campanie, dans le cadre plus large des attestations orientales en Italie, se trouve dans Botto 2008.
204 C’est notamment le cas des sceaux du groupe « Lyre-Player », le joueur de lyre, figure souvent représentée. Ces sceaux proviendraient de Syrie du Nord selon Boardman 1994, de Rhodes selon Martelli 1988, ici d’après Huber 1998, § 53.
205 De Salvia 1993, De Salvia 2008, Melandri 2010. De nombreuses incohérences sont cependant apparues lors de la révision de ce manuscrit, entre la datation des tombes contenant des aegyptiaca dans Melandri 2010 et dans Melandri 2011b.
206 Melandri 2010, p. 27.
207 De Salvia 2006, p. 39, Melandri 2010, note 37, p. 27.
208 Huber 1998, § 130.
209 Un seul exemplaire est attesté, dans une tombe inédite de S. Tammaro, au sud de la nécropole Cappuccini de Capoue, Melandri – Sirano 2016, note 9, p. 214, qui renvoie pour la question du lieu de production à De Salvia 2006, p. 28. Peroni 1994, p. 134 évoque même des imitations locales de perles de pâte vitrée, cité par Melandri à paraître, p. 97 note 373.
210 Voir la synthèse de D’Ercole 2002, p. 49-87. Des traces de travail de l’ambre ont été identifiées à Punta Chiarito, Gialanella 1998.
211 Deux épées sont ainsi considérées comme des productions calabraises par Gastaldi 1998, p. 163, rapprochées de productions de Torre Galli : IB : tombe 180 (Stanzione) et tombe 889 (Pagliarone), aspect sur lequel revient Cerchiai 2013, p. 140-141. Une épée provenant de l’aire oenôtre (Torre del Mordillo) a été identifiée dans les tombes 24 et 51 de Monte Vetrano, Cerchiai 2013, p. 144, note 19, p. 144 pour les références bibliographiques.
212 Plusieurs boutons sardes sont identifiés à Pontecagnano par Gastaldi 1994, dans des contextes inédits du secteur Landolfi (nécropole orientale) datés du premier âge du Fer : t. 2198, t. 2207 (2).
213 Un ornement d’origine étrusque est identifié par P. Criscuolo parmi les objets relatifs aux tombes préhelléniques de Cumes conservés au musée archéologique de Naples, ici sans que le contexte d’origine soir connu : Criscuolo 2011, p. 572, qui renvoie à D’Ercole 2002, p. 161 fig. 148 k (tomba 34 di Selciatello Sopra à Tarquinia).
214 Plusieurs exemples d’ornements typiques des sites d’Italie centrale ou adriatique découverts à Pontecagnano, Monte Vetrano ou Pithécusses sont présentés dans Cerchiai 2013, p. 144-148, dans un discours plus ample sur les mobilités de personnes.
215 De Salvia 1993, p. 774. Une provenance phénicienne (d’Orient ou d’Occident) ne fait pas de doute pour Botto 2008, p. 166.
216 Cela semble la position de Melandri 2010, p. 23, en particulier note 13, p. 23.
217 Voir Mercuri 2004, p. 138-144 sur les mêmes problèmes, rencontrés dans son examen du mobilier calabrais.
218 Notamment Sciacca 2010 pour les phiales tulipe.
219 Vases d’un diamètre inférieur à 20cm, diamètre maximal au niveau de l’ouverture. L. Mercuri avait préféré ne pas distinguer dans sa typologie coupes et bassins, préférant le terme de « récipient ». Nous reprenons ici une même distinction entre coupe et bassin liée au diamètre, et donc à l’usage le plus probable (la coupe pour boire, le bassin pour contenir un liquide), Mercuri 2004, p. 146.
220 Mercuri 2004, p. 139-202. Cette typologie est avant tout construite à partir des exemplaires calabrais, avec des modifications proposées par Sciacca 2010 tab. 4, p. 47 pour les types 1, 2 et 3.
221 Il s’agit de coupes lenticulaires, le type 1b rassemblant des coupes plus profondes, en « forme de calottes sphériques à bord évasé », p. 149. Seules la coupe dite Tyskiewicz de Pontecagnano, D’Agostino – Garbini 1977, ainsi que la coupe de la tombe 74 de Monte Vetrano, Scala 2011, p. 173, semblent appartenir à ce type, voir également Falsone 1988, p. 97 sur le type des « coupes des taureaux ».
222 « Récipients à vasque hémisphérique ouverte », avec « forme en demi-sphère ou en calotte sphérique » pour le type 2b, Mercuri 2004, p. 155-156. Le type 1b de Mercuri a cependant plutôt été interprété en lien étroit avec un certain type de productions, des coupes à décor figuré. De ce fait, on a plutôt classé dans le type 2b (coupes à calotte simples) des vases quand ceux-ci ne comportaient pas de décor figuré, et ce même si leur profil les rapprochait davantage du type 1b. À l’inverse, la coupe de la tombe 74 de Monte Vetrano, proche du type dit « coupe aux taureaux » de par son décor figuré, a été placée plutôt dans le type 1b des coupes décorées, bien que son profil la rapproche davantage du type 2. On a ainsi eu une interprétation de la typologie de L. Mercuri intégrant la présence ou l’absence de décor.
223 Il s’agit de « récipients à vasque globulaire », avec « la partie supérieure rentrante, si bien que, refermés légèrement sur eux-mêmes, ils ont l’allure de sphères coupées à un peu plus de la moitié », Mercuri 2004, p. 161.
224 « Récipient à vasque en tulipe », « caractérisé par une base globulaire ombiliquée et une lèvre évasée », Mercuri 2004, p. 171.
225 Mercuri 2004, p. 151-157, qui propose une origine chypriote pour le type 2. Ferdinando Sciacca a démontré l’origine étrusque d’une majorité des coupes « tulipe » découvertes en Italie, Sciacca 2005, p. 395-423.
226 C’est le cas d’une phiale en bronze de la tombe Cs1625 de Capoue (type 89A Melandri 2011b) et de quatre patères des tombes 1582A et 1582B de Capoue, uniquement vues dans les vitrines du musée archéologique de Santa Maria Capua Vetere. Deux « patères » de Monte Vetrano (t. 75, t. 126) ou la coupe en or de la tombe 104 (Monte Vetrano, secteur Viabilità) ne sont pas illustrées de photographies ou de dessins dans les publications.
227 Il s’agit peut-être d’un vase eubéen, car un vase similaire est attesté à Lefkandi, et la chronologie haute de la tombe 4870 va dans ce sens, D’Agostino – Gastaldi 1988, p. 222 (type 31A).
228 Deux études de référence : D’Agostino 1977b, p. 25-26, Albanese Procelli 1985, avec des compléments dans Albanese Procelli 2006. J’ai choisi ici de classer tous les bassins à rebord perlé dans un même ensemble, sans chercher à classer les exemplaires campaniens dans les sous-types proposés notamment par Albanese Procelli 1985, par manque de documentation. Un exemplaire de Nola (t. VIII) était associé à un support tripode en argile, Bonghi Jovino – Donceel 1969, p. 47.
229 Mercuri 2004, p. 172-181 avec distribution en Italie. Une première étape importante dans leur étude se trouve dans D’Agostino 1977b, p. 26-27, désignés par leur « orlo ripiegato verso l’esterno ».
230 Un exemplaire est signalé dans la tombe 1A de Suessula par Pellegrino 2016, p. 148, note 22, p. 156 qui rattache l’exemplaire au type 6 de Mercuri 2004.
231 C’est le cas par exemple du type « simple » 86A1 de Melandri 2011b.
232 Bassin tripode auparavant interprété comme un simple bassin de 26cm de diamètre, une tige en fer en trois parties correspondant en fait aux trois pieds, Gabrici 1913, col. 94, puis comme un casque à calotte dans Müller-Karpe 1959, p. 37 (« es ist ungewiss, ob es sich um einen Kessel oder um einen Kappenhelm handelt »). Cette interprétation est réfutée pour la première fois par Albore Livadie 1985b note 3, p. 75, qui ne parle pas de bassin tripode pour autant. L’identification de cet objet comme un bassin tripode se trouve dans Criscuolo 2011, p. 574, fig. 2. Une origine chypriote est proposée.
233 Un bassin tripode a été découvert dans la tombe 928 (n. 64), le bassin ayant un diamètre de 27 cm, mais n’est pas vraiment étudié dans D’Agostino 1977b, à l’exception d’une comparaison, p. 50 avec un exemplaire de la tombe du Duce de Vetulonia.
234 Helbig 1874, col. 247 mentionne la découverte d’un « caldajo » de bronze de 32cm de diamètre avec trépied, cité par Bellelli 2006, p. 75-80, qui le rapproche d’exemplaires attribués à la tombe Dutuit, composant un unique podanipter de fabrique laconienne.
235 Le diamètre maximal de ces vases se situe ainsi au niveau de la panse, avec un rebord resserré. Les diamètres varient entre 30 et 60 cm environ, par exemple pour les exemplaires de Cumes d’après les mesures de Albore Livadie 1975, note 5 et Albore Livadie 1979, note 9, p. 128.
236 Ainsi dans D’Acunto 2017 sur les lébétes de Cumes appelés « cauldrons », p. 1300-1301.
237 Il faut signaler une confusion dans la numérotation des figures dans Albore Livadie 1975, justement dans son étude des deux lébétes en bronze de la tombe Artiaco 104. D’après Pellegrini 1903, l’urne cinéraire en argent était contenue dans deux lébétes, l’un plus grand, de 67 cm de diamètre, illustré fig. 25, de type globulaire ; l’autre plus petit, de 40 cm de diamètre, illustré fig. 26, de type plus ouvert. Dans les illustrations d’Albore Livadie 1975, le lébès globulaire de 67 cm de diamètre est représenté fig. 19-21, celui de 40 cm de diamètre fig. 18-20. Les renvois aux figures sont cependant inversés dans le texte (voir fig. 85).
238 Bérard 1970, notamment les lébétes des tombes 5, 8 et 9, représentés fig. 32, p. 110 dans d’Agostino 1977b.
239 Un inventaire des tombes de ce type attestées d’après les carnets de fouilles d’E. Stevens se trouve dans Albore Livadie 1979, notes 14 et 15, voir également fig. 6, p. 134. On trouve par ailleurs une liste de lébétes retrouvés dans le musée archéologique de Naples par C. Albore Livadie dans le même article, note 9, p. 128. Il est probable que certains de ces lébétes du musée correspondent à certains des vases décrits dans les carnets de Stevens, mais il n’est pas toujours possible d’attribuer un vase à une tombe, en l’absence de représentation figurée des vases dans les carnets de fouille. C. Albore Livadie réussit cependant une telle attribution pour un grand chaudron de bronze à rebord rentrant de type « atlantique ».
240 C’est notamment l’analyse de B. D’Agostino pour les deux exemplaires des tombes 926 et 928, 926L35 et 928L63, D’Agostino 1977b, p. 23-24.
241 Voir les mesures relevées par C. Albore Livadie sur les exemplaires du musée de Naples, Albore Livadie 1979, note 1, p. 127.
242 Melandri – Sirano 2016, p. 211-212, avec bibliographie de référence.
243 L’identification du fragment dans Gastaldi 1998, tav. 99-100 a été faite après comparaison avec d’autres exemplaires de Bologne ou d’Oliena, voir Schiavo – Magnamara – Vagnetti 1985, p. 32-33 et fig. 13. Une origine sarde est également supposée.
244 D’Agostino 1977b, p. 25-26.
245 Albore Livadie 1979.
246 Bellelli 2006, p. 57.
247 D’Agostino 1977b, p. 22-23 sur les exemplaires 926.38, 928.66-67, ainsi que sur celui de la tombe 2465, avec illustrations fig. 8 (926.38), fig. 20 (928.66), fig. 21 (928.67), fig. 28 (2465) et fig. 30 pour les exemplaires similaires de la tombe Barberini, fig. 31 sur ceux de Satricum.
248 Taloni 2012, p. 119-122 sur l’histoire des études, p. 129-133 et p. 139 sur les exemplaires de Pontecagnano et sur une fabrication par des Phéniciens de l’Ouest ou en Étrurie.
249 Décrites comme des « olpai affusolate con bocca circolare » par Albore Livadie 1985a, p. 129 et note 21, p. 129, exemplaires découverts à Capua, Calatia, Nola et Castellamare, renvoyant aux exemplaires d’Orvieto illustrés et décrits dans Martelli 1976, p. 44-45, fig. 4-7, p. 45.
250 Une première recension des exemplaires campaniens se trouve dans Albore Livadie 1985a, p. 129 et note 20, qui indique la découverte d’oenochoés du type C, dans la typologie proposée par Shefton 1979, à Calatia, Capoue et Castellamare. Ces oenochoés sont attribuées par C. Livadie à une production de Vulci-Orvieto, origine étrusque également supposée par Rolley 1988, p. 94-97, cité dans Procelli 2017. Un bilan intéressant avec cartes de distribution se trouve dans Pare 1989, qui revient, p. 445-446, sur l’historiographie concernant ces vases, notamment en ce qui concerne leur lieu de production. Grassi 2000, p. 105 rappelle la position actuellement majoritaire : une origine grecque pour les types A et B de Shefton, une origine étrusque pour le type C, attesté en Campanie.
251 Plusieurs hydries et oenochoés de ce type semblent avoir été découvertes dans la tombe Dutuit de Capoue, d’après Bellelli 2006, p. 61, qui renvoie à un exemplaire du même type découvert à Cumes. W. Johannowsky décrit les oenochoés de la tombe 1505 de Capoue en écrivant que l’une d’elles est « del tipo Cuma » renvoyant à Gabrici 1913, fig. 205 col. 558, Johannowsky 1992, p. 261, déjà Johannowsky 1980, p. 452. Deux exemplaires de Cumes sont ainsi illustrés dans D’Agostino 1988, p. 106 fig. 154-155. Une hydrie colossale découverte dans une tombe proche de l’Ospedale della Pace en 1873 à Santa Maria Capua Vetere est peut-être à rapprocher de ces exemplaires laconiens, bien qu’aucune description ne soit connue, Bellelli 2006, p. 61.
252 Johannowsky 1980, p. 455, contra Stibbe 2000, p. 12, note 34, selon qui les deux oenochoés de la tombe 1505 sont laconiennes. D’autres auteurs ont proposé une production en Grande Grèce pour ces bronzes, dont le cratère de Vix, par exemple dans la colonie laconienne de Tarente, Villard – Vallet 1955. Sur ces différents points, voir la synthèse de Bellelli 2006, p. 61.
253 Johannowsky 1974, analyse développée dans Johannowsky 1980 avec attribution des deux hydries de la tombe 1505 au groupe de Télestas. Sur ce groupe de vases en bronze laconiens, voir Rolley 1982, p. 31-47.
254 Johannowsky 1980. D’Agostino 1988, p. 104-106 imagine Capoue comme centre redistributeur des vases étrusques vers le sud de l’Italie et des vases grecs vers le nord.
255 Tasse de la tombe 528 de Pontecagnano, type 30A, p. 49 dans D’Agostino – Gastaldi 1988.
256 L’étude de référence est Iaia 2005, qui répertorie un exemplaire à Cumes, dans la tombe Osta 5, et un exemplaire à Pontecagnano, dans la tombe 7121, p. 199. Nous proposons d’ajouter à ce groupe les exemplaires suivants : une tasse de la tombe 7178 de Pontecagnano, d’après D’Agostino – Gastaldi 2012, fig. 8.3, p. 409 ; trois tasses de Capoue, types 87A et 87B de Melandri 2011b : t. 1660 (Cappuccini), t. 200, t. 204 (Fornaci). Il existe également un exemplaire de Cumes préhellénique dans les collections du musée de Baranello, Criscuolo 2007, fig. 16, p. 298, voir fig. 35.
257 Iaia 2005, p. 151-207 sur les vases biconiques et les tasses.
258 Voir Cerchiai 1988 sur l’exemplaire de la tombe 4461 de Pontecagnano, avec références bibliographiques, notamment sur un exemplaire similaire de la tombe del Duce de Vetulonia.
259 Tombes 4461, 6905, 7178. Sur ce dernier contexte, D’Agostino – Gastaldi 2012, p. 408 et fig. 8.4, p. 409. Un exemplaire provient également de la tombe 74 de Monte Vetrano, Iannelli 2011, p. 173. Un dernier exemplaire connu provient de la tombe 296 de Calatia, Laforgia 2003, tav. 22.105, p. 79.
260 On trouve deux exemplaires dans deux tombes où une situle de type Kurd a également été trouvée, la tombe 7178, D’Agostino – Gastaldi 2012, p. 408 et fig. 8.1, p. 409 (deux cistes semblent avoir été trouvées), ainsi que dans la tombe 74 de Monte Vetrano, Iannelli 2011, p. 172 (« cista decorata a sbalzo tipo Novilara (Verucchio) »).
261 Une ciste de ce type a servi d’urne funéraire pour la tombe 86007 (tombe 7 Maiorano). Deux exemplaires de Cumes retrouvés dans les réserves du musée archéologique de Naples ont été étudiés dans Rescigno 2012.
262 C’est le cas d’un seau « secchia » de la tombe 90077 de Cumes (seule indication dans les journaux Stevens), ou de plusieurs exemplaires de la tombe Dutuit. D’autres vases seraient à caractériser plus précisément, notamment deux exemplaires de Capoue dans les tombes 282 et 1505.
263 La tombe 3248 du secteur ECI de Pontecagnano contenait un tel vase, De Natale 1992, fig. 56 et, p. 114. Un exemplaire proche a été découvert dans la tombe 4461, Cerchiai 1987, note 14, p. 31 sur la ressemblance avec un vase de la tombe du guerrier de Tarquinia. L’exemplaire de Monte Vetrano est publié dans Iannelli 2011, p. 172, n. 197. Le vase biconique de la tombe 201 de Calatia est moins bien conservé et semble avoir comporté une décoration non figurée sur la panse, d’après le dessin exposé au musée archéologique de Naples, voir également Albore Livadie 1982, p. 15 et, p. 24.
264 Pour les exemplaires des tombes 496 (inédite) et 3276 (secteur ECI) de Pontecagnano, voir D’Agostino – Gastaldi 1988 type 29A, p. 48-49, tav. 15, note 120, p. 87 pour les références bibliographiques. L’exemplaire de la tombe 74 de Monte Vetrano, de même type, est publié dans Iannelli 2011, p. 181-183, qui indique que des substances aromatiques ont bien été brûlées dans ce vase d’après des analyses.
265 Naso 2002, p. 104 évoque trois exemplaires de Capoue, dont l’un dans la tombe 465. Dans la typologie de Melandri 2011b, cet objet est inclus dans le type 113A, « presentatoio », avec deux autres exemplaires des tombes 840 Fornaci et 1620 Cappuccini, p. 327-328. D’après l’illustration 2-XLVI, on peut rapprocher ces objets d’un « presentatoio » de la tombe 7765 de Pontecagnano, D’Agostino – Gastaldi 2012, fig. 9.2, p. 411, ainsi que d’un objet de la tombe 74 de Monte Vetrano nommé « lamina » : la photographie invite cependant à proposer d’y voir un « presentatoio » très similaire à celui de la tombe 7765, Iannelli 2011 fig. 203, p. 174. On peut enfin ajouter à ce groupe un char miniature de la tombe 232 de San Marzano, Naso 2002, p. 94, bien que d’un type légèrement différent. Il faut enfin signaler qu’A. Naso évoque la découverte d’objets de ce type dans le matériel de Cumes conservé au MANN, en renvoyant à un article de G. Camporeale dans les Studi Etruschi de 1988. Il n’a cependant pas été possible de retrouver cette référence au matériel de Cumes dans l’article indiqué. A. Naso propose pour ces vases une production étrusque, peut-être à Vetulonia, Naso 2002, p. 101.
266 Melandri 2011b, type 114A, p. 328 : il ne subsiste que des pieds en forme de fleurs, sur l’exemplaire de la tombe 365 Fornaci, que G. Melandri rapproche d’un exemplaire de la tombe Regolini-Galassi étudié dans Naso 2002, p. 100, 103, 112. Deux autres exemplaires sont indiqués, non illustrés, dans les tombes 200 et s.n. 1 de la nécropole Fornaci. Un même objet peut être identifié dans la tombe 1 de Suessula, Pellegrino 2016, n. 498, p. 150, note 29, p. 157 qui renvoie justement à la tombe 365 de Capoue.
267 Cerchiai – Nava 2008, p. 97-104, Lo Schiavo 2008, p. 37-38 sur l’antériorité par rapport à la tombe.
268 Bellelli 2006, p. 94-95 : l’exemplaire de la tombe Dutuit serait l’un des plus anciens puisque ce type d’objet est surtout attesté à partir de la seconde moitié du VIe siècle en Italie.
269 Un exemplaire dans la tombe 4630 de Pontecagnano, inédite, et deux à Calatia, dans la tombe 201 et un exemplaire découvert près de la tombe 30 du secteur Battaglia (Albore Livadie 1979).
270 Une oenochoé en argent a été découverte dans les tombes Artiaco 104 de Cumes et 928 de Pontecagnano (928.78), voir plus haut sur les oenochoés en bronze de type phénicien.
271 La tombe Artiaco 104 de Cumes contenait une kotyle en or ; la tombe 90071 de Cumes et la tombe 928 (928.79) contenaient une kotyle en argent. Un skyphos en argent a été découvert dans les tombes 926 (926.45) et 928 (928.81) de Pontecagnano.
272 Deux alabastres en argent sont attestés à Pithécusses, dans les tombes 288 et 555 (Corinthien Ancien), Nizzo 2007b, p. 121 (type B20). Deux aryballes en argent sont connus dans les tombes 90007 et 90072 de Cumes, a priori plus anciennes.
273 On connaît également deux patères en argent dans la tombe Artiaco 104, une coupe tulipe en argent dans la tombe Artiaco 104 et dans la tombe 928, une amphorette en argent dans la tombe Artiaco 104, ainsi que deux vases en argent de forme indéterminée dans la tombe Artiaco 104. Un plat en argent a été identifié dans les tombes 90067 (56 Gabrici) et 90075 (62 Gabrici) de Cumes. Il faut également signaler une coupe profonde en argent dans la tombe 722 Fornaci de Capoue.
274 Dans les tombes Artiaco 104, 86008 (Gabrici 1), 86046 (Gabrici 11), 88012 (Maiorano 169), 90067 (Gabrici 56) et 90072 (Gabrici 59), exemplaires auxquels il faut ajouter deux vases en argent sans contexte connu identifiés dans le musée archéologique de Naples par C. Albore Livadie.
275 L’oenochoé d’argent de la tombe 928 de Pontecagnano proviendrait de Syrie, comme, selon B. D’Agostino, la kotyle de la même tombe, D’Agostino 1977b, p. 31-39. Les skyphoi en argent des tombes 926 et 928 sont plutôt attribués à une production étrusque, D’Agostino 1977b, p. 36. La coupe Tyskiewicz, originaire de Pontecagnano mais dont le contexte est inconnu, appartient à une classe de coupes en argent dites souvent « phéniciennes », dont le centre de production n’est pas assuré, entre Chypre, la Syrie ou des ateliers étrusques, Mercuri 2004, p. 154. Le même type d’incertitudes concerne les récipients à vasque globulaire à la partie supérieure rentrante en argent, pour reprendre la terminologie de L. Mercuri (type 3) : Mercuri 2004, p. 166-167 pour une synthèse des positions de Camporeale 1969 (Cerveteri), Markoe 1996 (Étrurie septentrionale), Rathje 1997, p. 204 (Orient via l’Eubée, Étrurie méridionale).
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
De la « Cité de Dieu » au « Palais du Pape »
Les résidences pontificales dans la seconde moitié du XIIIe siècle (1254-1304)
Pierre-Yves Le Pogam
2005
L’« Incastellamento » en Italie centrale
Pouvoirs, territoire et peuplement dans la vallée du Turano au Moyen Âge
Étienne Hubert
2002
La Circulation des biens à Venise
Stratégies patrimoniales et marché immobilier (1600-1750)
Jean-François Chauvard
2005
La Curie romaine de Pie IX à Pie X
Le gouvernement central de l’Église et la fin des États pontificaux
François Jankowiak
2007
Rhétorique du pouvoir médiéval
Les Lettres de Pierre de la Vigne et la formation du langage politique européen (XIIIe-XVe siècles)
Benoît Grévin
2008
Les régimes de santé au Moyen Âge
Naissance et diffusion d’une écriture médicale en Italie et en France (XIIIe- XVe siècle)
Marilyn Nicoud
2007
Rome, ville technique (1870-1925)
Une modernisation conflictuelle de l’espace urbain
Denis Bocquet
2007