9 – Le mobilier métallique de Cefalà
p. 459-475
Texte intégral
1Le mobilier métallique de Cefalà constitue un ensemble très hétérogène, d’un point de vue tant typologique que chronologique, et relativement ingrat à aborder en raison d’une conservation souvent extrêmement médiocre. Celle-ci s’explique par le milieu humide, propre à l’environnement des bains, d’où proviennent ces artefacts et par l’absence, au moment de l’étude menée, de nettoyage et de consolidation des pièces1. L’identification de certaines d’entre elles reste souvent douteuse en raison de leur fragmentation et de leur degré avancé de corrosion, spécialement patent pour les métaux ferreux; le processus d’oxydation n’ayant pas le même impact selon la nature des métaux, quelques rares objets présentent seulement une corrosion localisée ou une patine plus ou moins uniforme2.
2La première phase de ce travail a consisté à concevoir une base de données spécifique, qui a été développée sous le logiciel Access pour créer un système de classification facilement manipulable et interrogeable. Sans entrer dans des détails superflus, on signalera tout de même que les champs principaux regroupent les données liées au terrain (année de fouille, sondage et US), suivies de celles qui s’attachent à la description (numéro d’inventaire, type de métal, dimensions, état de conservation, etc.) ainsi que l’appartenance à des catégories fonctionnelles. Ces dernières différencient les familles dites génériques (telles que l’armement, l’outillage, l’ameublement, l’ornement, le harnachement, etc.), de celles individuelles ou spécifiques (créant ainsi un répertoire hiérarchique du type ornement<bijoux<boucle d’oreille). Des photographies systématiques de tous les objets ainsi que des dessins épurés3 d’une sélection viennent compléter l’enregistrement4.
3Le corpus contient cinq cent cinquante-cinq pièces (Nr). Le calcul du NMI (nombre minimum d’individus ou d’objets réels) permet de ramener le total à approximativement trois cent quarante-sept artefacts5. Ces chiffres suggèrent d’emblée plusieurs remarques: tout d’abord, il apparaît de façon évidente que les métaux occupent une place secondaire dans la culture matérielle associée au complexe thermal, loin derrière la céramique; la différence de volume entre l’un et l’autre ne doit pas forcément s’interpréter en termes de consommation car d’autres facteurs, comme les processus taphonomiques ou des récupérations différenciées, peuvent rentrer en ligne de compte. D’autre part, bien que le taux de fragmentation soit moyennement élevé, il ne rend pas totalement compte d’une réalité complexe qui intègre les notions d’objets simples et d’objets complexes ou composites, d’objets fracturés mais complets (conservés dans leur intégralité quel que soit le nombre de morceaux qui le compose mais imparfaitement représentés sans le détail des NMI). Plus significative en revanche est la proportion des métaux mobilisés. Ainsi, l’abondance des rejets d’objets métalliques ferreux (94,41 %), coïncide avec les grandes tendances détectées sur la plupart des sites européens, qu’ils soient médiévaux ou modernes, et rappelle l’importance de l’économie du fer au sein des sociétés pré-industrielles. Les objets non ferreux sont représentés de façon très minoritaire par les alliages cuivreux6 (vingt-huit NMI soit 5,04 %), le plomb (deux NMI dont un douteux, soit 0,36 %) et l’or (un soit 0,18 %). On notera l’absence de l’argent, autre métal précieux. La distribution de l’ensemble prend une autre dimension si l’on considère que sur un total de soixante-trois unités stratigraphiques ayant proportionné des métaux, dix-huit d’entre elles (soit 28,57 %) renvoient à des étapes médiévales, dans un arc temporel qui s’étend depuis le début du Xe siècle jusqu’aux XIVe-XVe siècles, et qu’elles concentrent 39 % des artefacts cuivreux (onze NMI). Le plomb et l’or apparaissent exclusivement dans des contextes des XIXe-XXe siècles.
4Seul un nombre très restreint de ces instrumenta sera présenté ici. Dans bien des cas, leur datation exacte demeure malaisée en raison de l’absence d’éléments significatifs ou de fossiles directeurs intrinsèques. On s’est donc basé, dans la mesure du possible, sur leur association avec les mobiliers trouvés dans les mêmes couches stratigraphiques pour tenter de discerner des périodes de production ou d’utilisation. Cela ne doit pas faire passer au second plan la question de leur fonction (voir le tableau ci-dessous). Mais, puisque ces objets sont principalement apparus dans des contextes secondaires, leurs attributions fonctionnelles resteront essentiellement conventionnelles, reposant uniquement sur la forme ou la typologie des objets et non sur les nuances qu’auraient pu idéalement fournir des contextes archéologiques non perturbés; ainsi, les éventuels détournements de fonctions premières, très fréquents à l’occasion de remplois, ne peuvent pas être perçus7. Les ambiguïtés qui se rapportent aux usages impliquent donc que le classement adopté est, en partie, arbitraire et qu’il ne doit en aucun cas être perçu comme définitif. Le choix, par exemple, d’inclure les petites enseignes de Saint-Jacques dans la famille des ornements et non dans celle de l’ameublement, se justifie par une plus grande probabilité basée sur le nombre de parallèles existants (qui sont moins répandus dans le second cas). De manière générale, il faut reconnaître que la recherche des comparaisons n’a pas été très concluante, soit parce que les objets sont à la fois trop usuels et en trop mauvais état, tels les clous ou les fers à cheval, pour que l’on puisse en tirer des conclusions typologiques ou historiques valables, soit parce qu’ils sont au contraire peu représentés ou même absents des publications archéologiques. De fait, la consultation des corpus métalliques des principaux sites médiévaux siciliens (Brucato, Agrigente, Ségeste, Monte Iato, Calathamet, Rocca di Entella, mais aussi la Montagnola di Marineo8) ou encore celle de fouilles effectuées dans le contexte de la péninsule Italienne (généralement publiés dans la revue Archeologia Medievale) révèle ces lacunes. Une explication doit être cherchée dans le décalage chronologique qui sépare Cefalà des sites mentionnés – ou consultés – pour lesquels l’occupation va rarement au-delà du XIVe siècle9. En revanche, ici, les XVIe-XXe siècles constituent l’essentiel des phases tardives et il a donc été nécessaire d’élargir le champ de recherche à d’autres espaces géographiques et temporels pour essayer de glaner des informations utiles. Il faut bien avoir présent à l’esprit que cette prédominance d’objets provenant de couches modernes (242 NMI, soit 69,74 %) dérive directement de la stratégie des fouilles10 et que cette tendance pourrait être inversée lors de futures interventions qui viseraient à documenter de manière extensive et systématique les niveaux les plus anciens.
Tab. 1 – Tableau récapitulatif des catégories de mobilier métallique (ND: non déterminé de façon exacte). N’y sont inclus que les artefacts pris en compte dans le cadre de cette étude.


9.1 Harnachement
5Sept fers à cheval (M126, M105, M107, M109, M120, M121, M074, fig. 129.1-6), dont deux seulement nous sont arrivés entiers (fig. 129.1-2) sont apparus dans les sondages réalisés en 1993, 1997 et 2001 à l’extérieur de l’édifice thermal. Ce type d’équipement, qui renvoie aux activités de transport, d’élevage et de labourage, est «à mettre en relation avec les animaux de trait [que ces objets] équipaient »11. Leurs morphologies montrent quelques variantes qui concernent les dimensions (hauteurs comprises entre 10 et 12,1 cm; largeurs des branches entre 1,9 et 2,5 cm), l’emplacement des étampures (qui, sur une même ferrure, peuvent être de tendance rectangulaire et ovale), la forme de la voûte, ou encore la présence d’ourlets marqués sur les pourtours (M107 et peut-être M126, déformé par la corrosion: fig. 129.3-4). Ce dernier type, qui n’est pas sans évoquer les modèles anciens de fers aux rives ondulées, a parfois été interprété comme le résultat non intentionnel des perforations pratiquées près des bords extérieurs pour aménager les étampures (dites à maigre) et qui provoqueraient un étirement du métal12. M107 et M126 sont d’ailleurs les seuls à provenir de niveaux médiévaux (XIIe et XIIIe-XIVe siècles). On signalera enfin que par leurs dimensions, ces fers semblent adaptés pour ferrer des mulets ou des chevaux mais non des ânes. Les deux exemplaires complets, M121 et M120 (fin XIXe et XXe siècle), aux couvertures larges et quasiment constantes, devaient appartenir à des chevaux de trait13.
6Il n’a pas été possible d’identifier formellement les clous associés à ces ferrures, non que ceux-ci soient absents du corpus mais leur trop mauvaise conservation (M29, M59, M66, M97: fig. 132.1) interdit toute description détaillée et, plus encore, l’établissement d’une typo-chronologie14.
7L’anneau (M39, fig. 129.7) au contour externe festonné et à section plate avec le départ d’un appendice de fixation en fer n’a pas une fonction tout à fait assurée mais il pourrait s’agir d’un passe-guide d’époque moderne-contemporaine (début du XXe siècle). Il a été réalisé dans un alliage cuivreux sans doute doré à l’origine. Dimensions: 2,25 × 1,9 × 0,25 cm.
Fig. 129 – Harnachement: 1-6) fers à cheval; 7) passe-guide (?) en alliage cuivreux.

9.2 Armement
8Témoins d’un passé récent, une balle (M89, entier) et une cartouche (M117, à l’étui déchiqueté) ont été trouvées dans un contexte similaire et pourraient hypothétiquement procéder d’une seule et unique munition appartenant à une arme automatique, qui serait plus probablement un fusil qu’une carabine de chasse. En effet, leurs calibres sont compatibles (respectivement d’une longueur de 3 cm avec un diamètre de 0,7 cm et de 5,2 cm – minimum – avec 1,2 et 0,8 cm) et autorise donc à penser que le projectile (la balle) venait s’emboîter dans l’extrémité supérieure du conteneur (cartouche) et aurait dû être éjecté sous l’effet de l’explosion de la charge de poudre comprise dans la partie inférieure du boîtier. Mais leur état démontre qu’elles n’ont pas été utilisées: l’absence de déformation – et donc d’impact – sur la pointe bien arrondie de la balle s’accorde avec le fait que l’amorce du conteneur soit intacte; cette dernière n’a donc pas été percutée et, par là-même, n’a donc pas explosée. Leur chemise en laiton est couverte d’une patine verdâtre, sans signe distinctif.
9.3 Outils agricoles et artisanaux
9Également très peu représentée, cette famille comprend des objets en fer extrêmement abîmés, exclusivement issus de strates modernes à l’exception d’une lame de couteau trouvée dans une couche formée à l’époque médiévale. Plusieurs fragments d’outils renvoient aux travaux agricoles, sans qu’il soit possible d’assurer leur fonction précise. M113 (fig. 130.1) en forme de «L» aux angles arrondis et de section plate, semble avoir perdu le départ de la soie (dimensions 12,2 × 7,9/2,1 × 1 cm). M119 et M64 (fig. 130.2-3) sont des petites plaques de fer triangulaires qui pourraient appartenir à un soc d’araire ou à l’extrémité d’un outil tranchant, de type serpe ou serpette, encore que son épaisseur convienne difficilement (dimensions: 3,9×2,6/1,6×1,05 et 3,7×2,2-0,4×0,5 cm). En revanche, M104 (fig. 130.4) est un élément d’emmanchement à col15 d’un outil non déterminé (houe ou autre). Dimensions: 7,6 × 2,9 × 0,8 × 4,6 cm. M5a (fig. 130.5) pourrait être un collier pour assurer la fixation d’un autre élément (dimensions: 3,2 × 0,9/1 × 0,4 cm). Un fragment rectiligne à section en «D» (M67, fig. 130.6) terminé par une pointe émoussée évoque un possible ciseau (dimensions: 7,3 × 1/1,1 cm).
10Finalement, il n’a pas été possible de trouver une explication convaincante au fragment M103 (fig. 130.7) ni à une curieuse bande de métal, de section rectangulaire et profil en arc très ouvert (M122) dont la largeur rétrécit aux extrémités, ni à M53, plaque de forme lancéolée qui tend à s’exfolier. Dimensions: 9 × 4,5 × 0,4 cm.
9.4 Coutellerie
11On classe volontairement à part M27, un couteau en fer qui constitue un ustensile polyvalent par excellence (fig. 130.8). Bien que peu lisible en raison des nombreuses concrétions qui s’y sont accolées et d’une corrosion très prononcée, il présente l’intérêt de provenir d’une strate datée de la fin du XIIIe-début XIVe siècle (US 1076). On recon naît une lame étroite et plate (dont on n’apprécie pas le tranchant) aux bords parallèles prolongée dans l’axe par une queue fragmentaire qui semble être précédée d’une virole. Dimensions: 13-11,5 × 2,1 × 0,4 cm.
Fig. 130 – Outils agricoles et artisanaux et accessoires d’usage domestique, fer: 1-4 et 7) fonction spécifique non identifiée; 5) rondelle; 6) ciseau?; 8) couteau; 9) crémaillère; 10-11) clefs; 12-13) objets non identifiés.

9.5 Ameublement/accessoires d’usage domestique
12L’objet sans nul doute le plus intéressant du lot correspond à une garniture décorative en alliage cuivreux, probablement moulée, qui n’a malheureusement pas pu être mise en relation avec un support précis (M3, fig. 131.1, fig. 133.1). Il se présente sous la forme d’une tige massive de 5,4 cm de long, de profil légèrement courbe et de section en forme de «D», mesurant 0,6 par 0,7 cm. L’une de ses extrémités s’élargit tout en s’amincissant pour donner lieu à une section rectangulaire plate où venait peut-être s’encastrer un élément d’un autre matériau (bois?). Le sommet opposé montre un traitement zoomorphe qui évoque une tête de canidé ou plus sûrement de dragon. Même si la gangue de terre qui la recouvre ne permet pas bien d’apprécier les détails ciselés dans le métal, on distingue deux petites oreilles dressées, le renfoncement des yeux, les naseaux et la gueule béante de l’animal. La finesse et la maîtrise du travail suggèrent qu’il s’agit d’un objet de qualité qui cadre bien avec la chronologie médiévale de l’US 1123 dont il provient déterminée par les registres céramique et numismatique (deuxième moitié XIIIe siècle)16. Trop épais pour appartenir à une ferrure, le traité en ronde-bosse de la tête et la forme concave de la tige suggèrent que la partie terminale était en saillie. Même s’il offre un air de parenté certain avec un petit bec verseur zoomorphe en bronze daté du XIIIe siècle qui a été trouvé dans un établissement monastique de l’Ardèche, en France17, la ressemblance n’est en aucun cas fonctionnelle. Les plus proches parallèles, également en bronze, nous emmène en Europe du Nord où plusieurs stylets des Xe-XIIIe siècles, couronnés d’un dragon parfois ailé, parfois simplement réduit à la tête, sont connus18. Même si une telle utilisation n’est pas tout à fait défendable pour l’accessoire incomplet de Cefalà, il est évident que celui-ci renvoie au bestiaire fantastique et en grande partie antique dans lequel l’esthétique médiévale chrétienne puise ses inspirations19. À l’instar de l’Occident latin, le monde islamique a produit son lot de représentations de dragons sous l’influence croisée des cultures gréco-romaines, asiatiques puis turques. On pourrait se demander si cette figure, bien présente dans l’iconographie des époques normande et souabe, pourrait être l’héritière du passé islamique de l’île. Pourtant, la ronde-bosse de Cefalà se rapproche stylistiquement plus des productions latines que des arts décoratifs en terre d’islam, tout spécialement iraniens et anatoliens20. Les heurtoirs, boucles et autres hampes en bronze seldjoukides (XIIe-XIIIe siècle)21 font ressortir des corps serpentiformes et sinueux (souvent par pair) qui s’éloignent du traitement rigide de cet objet.
Fig. 131 – Ameublement/accessoires d’usage domestique en alliage cuivreux: 1) garniture décorative zoomorphe, probablement moulée; 2) fragment de capuchon ou couvercle mobile; 3) petite plaque ou cadre, décor en relief – Ornements: 4-6) bague et anneaux, alliage cuivreux; 7) boucle d’oreille, or; 8) pendentif ou agrafe; 9-12) fonction spécifique non déterminée: annelets, alliage cuivreux et autre; 13) petite perle (?) 14-15) ornements religieux, alliage cuivreux.

13Un autre contexte du XIIIe-XIVe siècle (US 1314, sondage B) a fourni M129 (fig. 131.2, fig. 133.2), qui évoque quant à lui un fragment de capuchon ou de couvercle mobile: cet objet circulaire et de section plate est formé par une fine tôle bombée, percée en son milieu (dimensions: 2,3 × 0,15 cm). Il termine par un système de charnière double dans lequel devait passer une branche assurant son articulation prolongée par une tige plate cassée.
14Plusieurs fragments appartiennent à deux crémaillères en fer très corrodées (M123; M133, fig. 130.9). Elles se caractérisent par une tige de section plate rectangulaire dont l’extrémité est recourbée à la façon d’un crochet pour suspendre des ustensiles (dimensions: 22×2×0,1/0,5 cm et 10,4×1,5×0, cm). Les données archéologiques ne permettent pas de préciser leur datation au-delà d’une large fourchette allant du XVIIIe au XXe siècle22.
15Deux clefs à bouterolle d’époque moderne ont été trouvées (M93 et M116, fig. 130.10- 11)23 : seule une d’entre elles préserve sa tige moulurée de section circulaire surmontée d’un anneau de forme ovale qui s’achève sur la partie supérieure du panneton massif; l’état fragmentaire de ce dernier, cassé peu après son attache avec la tige, ne permet pas de reconnaître sa morphologie (dimensions: 6 × 2,5/1,5 × 0,7 cm). On notera qu’aucun élément de serrurerie ou de cadenas n’a été documenté, en dehors d’un très hypothétique élément de fermeture en fer fragmenté (M77), issu d’un contexte de la première moitié du Xe siècle (US 1019). Dimensions: 5,4 × 2,7 cm × ép. 0,55 cm.
16D’autres accessoires n’ont pas pu être correctement identifiés, telle une mince plaque en alliage cuivreux de largeur décroissante et de section plate qui est repliée (M19, fig. 130.12). Dimensions: 5,15 × 1,1-0,5 × 0,2 cm. Une de ses extrémités présente le départ d’un orifice, peut-être lié à un dispositif de fixation. Son principal intérêt réside dans sa chronologie de la fin du Moyen Âge (US 1076, fin XIIIe-début XIVe siècle). Une remarque analogue peut s’appliquer à un fragment de petite plaque cuivreuse en forme d’arc de cercle (M23, fig. 131.3, fig. 133.3. Dimensions: 4,1 × 1,2 × 0,45 cm) bien daté par le matériel céramique et la stratigraphie du XIVe siècle (US 1126). Sa partie inférieure est lisse et plane, ses bords courbes et repoussés tandis que sa surface supérieure est ornée d’un décor moulé de granulations irrégulières en relief. Il pourrait s’agir d’un cadre circulaire d’un diamètre intérieur d’environ 3,7 cm, dont les parallèles les plus proches, tous d’époque antique, sont associés à des miroirs portatifs24. Ils se différencient toutefois par leur recours systématique au plomb.
17Une autre pièce de fonction tout aussi douteuse que les précédentes, mais de chronologie postérieure, consiste en une tige de section circulaire terminée par un cuilleron massif de forme ovale (M26, dimensions: 7,8 × 2,9 × 0,8 × 0,1 cm. fig. 130.13). Elle provient du remplissage qui se met en place à l’intérieur de l’édifice thermal (US 78) au cours du XIXe siècle.
Fig. 132 – Clouterie. Xe-XVe s.: 5, 9-11, 15, 17-20; XVIIIe s.: 2, 23, 26; XIX-XXe s.: 1, 3, 6-8, 12-14, 16, 21, 24-25, 27-28; ND: 4, 22 .

9.6 Ornement
18Il s’agit d’éléments de parure fréquents, à fonction avant tout ornementale même si certains sont parfois investis d’une dimension religieuse. Le répertoire très limité consiste en deux anneaux en alliage cuivreux (fig. 131.4-5) et une boucle d’oreille en or (fig. 131.7), auxquels s’ajoutent d’autres accessoires plus douteux. Aucune homogénéité chronologique ne se dégage de ce lot.
19Une bague en spirale, fragmentée en quatre morceaux (M22; fig. 131.4, fig. 133.4), appartient à un modèle très ancien connu au moins depuis l’âge du Bronze25 qui s’est maintenu jusqu’à nos jours. Son contexte de trouvaille (US 1020) renvoie à la première phase de fréquentation islamique du site, dans la première moitié du Xe siècle. Elle possédait au moins six spires à section en «D», qui peuvent être haussées à sept si l’on prend en compte le fragment M21 de forme, taille et matériau semblables (fig. 131.5). Ce dernier fait partie d’un petit lot d’artefacts cuivreux récupérés dans la partie sommitale d’une strate (US 1021) qui fait l’interface avec l’US 1020. Dimensions: 2,1 × 0,2 cm (M22) et 2,2 × 0,2 cm (M21).
20Un autre anneau (M18, fig. 131.6) de section rectangulaire et à décor moulé de denticules est, en revanche, associé à une utilisation moderne-contemporaine26. Dimensions: 1,9 × 0,2 cm.
21Une boucle d’oreille en or (M141, fig. 131.7, fig. 134.2) intacte conserve son arc elliptique, de section ovale facettée, avec un système de ressort et qui est terminé par une timbale creuse et bombée finement festonnée. Un petit pédicule marque le milieu du mamelon. On distingue encore sur son jonc deux poinçons de l’atelier (l’un d’eux étant peut-être une marque pour garantir le titre). Sa bonne conservation s’explique tant par les propriétés du matériau que par son utilisation récente, au cours du XIXe siècle27. Dimensions: 0,9 × 0,1 cm.
22D’interprétation plus douteuse, mais sans doute tout aussi moderne, est un plausible pendentif ou agrafe (M40, fig. 131.8) qui présente une tige plate de section rectangulaire soudée à une timbale circulaire et concave bordée d’un marli plat animé de stries sur une des faces. Le décor qui orne le fond est difficilement lisible mais on peut reconnaître sur le revers (fig. 134.4), à l’extrémité de la tige, une couronne fermée qui n’est pas sans rappeler celles qu’arboraient les armoiries de la maison de Savoie après 1861 (royaume d’Italie) ou antérieurement la maison Bourbon-Parme. Elle est entourée d’une inscription qui n’a pas pu être déchiffrée. Dimensions: 2,5 × 1,1/0,2 × 0,1 cm.
23Les objets restant, tous en alliage cuivreux, correspondent à un rivet (M6) circulaire et écrasé qui a perdu son système d’attache, caractéristique d’un contexte moderne. Il devait servir de bouton (dimensions: 2,1 × 0,2 cm). L’anneau (M16) et les deux annelets lisses (M8, M88, fig. 131.9-11) de section approximativement circulaires, mesurant respectivement 2,6 × 0,5 cm, 1,7 × 0,3 cm et 0,8 × 0,2 cm, ne sont pas forcément des bijoux, tout comme le fragment en forme d’arc (M20, fig. 131.12), de section circulaire légèrement ovale (dimensions: 3,1 × 0,6 cm). Ces derniers renvoient à des datations médiévales situées entre le Xe siècle et le XIIIe siècle. En revanche, le petit anneau fermé de section circulaire M68 pourrait avoir servi de perle (fig. 131.13). Son contexte d’origine (US 1021) tend à lui attribuer une datation de la première moitié du Xe siècle (dimensions: 0,55-0,5 diam 1,1 cm).
Fig. 133 – Ameublement/accessoires d’usage domestique et ornement en alliage cuivreux, Xe-XIVe s.: 1) garniture décorative zoomorphe, probablement moulée; 2) fragment de capuchon ou couvercle mobile; 3) petite plaque ou cadre, décor en relief; 4) bague.

24Le registre religieux est représenté par deux petites enseignes de Saint-Jacques-de-Compostelle (M15a et M15b, fig. 131.14, fig. 134.4) ainsi qu’une broche votive (M41, fig. 131.15, fig. 134.5). Les premières, de conservation médiocre du fait de la grande finesse de la tôle, ont été moulées dans un alliage cuivreux (dimensions: 1,5 × 1,4 × 0,05 cm). Elles sont le témoignage moderne (XIXe siècle) d’une longue tradition. Même s’ils ne remplacèrent jamais totalement les véritables coquillages vendus avec des perforations28, les objets en plomb ou en étain reproduisant la coquille du mollusque bivalve Pecten iacobeus, attribut du saint apôtre enterré dans la ville éponyme de Galice (Espagne), devinrent très populaires dans la chrétienté occidentale à partir du XIIe siècle29, époque à laquelle le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle atteignit une renommée comparable à ceux du Saint-Sépulcre de Jérusalem et de Rome. Son culte, érigé en symbole de la lutte de l’Espagne chrétienne contre l’Islam, connut son véritable essor lorsque l’avancée de la reconquête assura la sécurité des routes et la circulation de pèlerins venus de toute l’Europe. Cependant, la production de ces objets ne se limita pas à la métropole de Saint-Jacques et la multiplication des ateliers où on les fabriquait en série complique l’identification d’une origine précise lorsque l’identité du sanctuaire associé n’est pas explicitement indiquée30 (dans certains cas, une fleur de lys ou l’archange terrassant le dragon, la figure de saint Jacques, etc., ou encore des inscriptions31). Ils sont ainsi attestés au Mont-Saint-Michel au moins dès le XIVe siècle32, à Aire-sur-la-Lys au XVIe siècle33, mais aussi sur des étapes du sud de la France et de l’Italie. Portés cousus ou épinglés sur les vêtements, il n’est pas rare de trouver ces objets en contexte funéraire, rappelant que le défunt avait réalisé ce pèlerinage34. Des exemplaires ont été documentés dans toute l’Europe35 et l’on mentionnera sur le territoire italien l’exemplaire exposé dans le musée de la Crypta Balbi à Rome (XVe-XVIe siècle)36. Le symbole de Saint-Jacques fut également une source d’inspiration d’ornements ostentatoires, à dimension votive et esthétique: les sculptures qui rythment les façades de certains édifices, ou encore les ferrures aux terminaisons de coquilles qui agrémentent un coffret de l’Instituto Valencia de Don Juan de Madrid, évoquent leur relation avec le pèlerinage mais également avec l’ordre militaire de Saint-Jacques.
25L’autre pièce correspond à une petite applique cruciforme (M41, fig. 131.14, fig. 134.5). Quatre branches pâtées, dont l’une conserve une terminaison florale évoquant un fleuron stylisé, naissent d’un médaillon central (dimensions: 3,2 × 3,2 × 0,15 cm). Son contour est agrémenté de cercles ajourés qui font écho à ceux qui encadrent la pâte supérieure tandis que son centre est occupé par une représentation d’une Vierge à l’enfant, tous deux couronnés. La Vierge tient une balance dans sa main droite qui évoque la justice divine rendue lors du Jugement dernier – attribut généralement associé à l’archange Saint Michel – tandis que Jésus lève un bras en signe de bénédiction. Cette iconographie originale puise peut-être dans un modèle diffusé dans la peinture toscane (voir le tableau de la «Vierge aux balances» conservé au Louvre et daté du XVIe siècle), en l’adaptant et le simplifiant, à moins qu’il ne s’agisse de la patronne d’un lieu de culte local.
Fig. 134 – Harnachement et ornements, XIXe-XXe s.: 1) passe-guide (?) en alliage cuivreux; 2) boucle d’oreille, or; 3) pendentif ou agrafe en alliage cuivreux; 5) ornement religieux, alliage cuivreux.

9.7 Clouterie
26Il s’agit du lot le plus abondant (235 avec 182 NMI) et pour lequel, paradoxalement, les interprétations sont les plus limitées. Car c’est avant tout la morphologie de l’artefact qui permet d’établir une distinction significative entre un clou de charpente, un clou de chaussure ou de fer à cheval, par exemple37. Dans le cas présent, les déformations et les pertes sont telles que proposer une typologie serait un exercice artificiel et peu pertinent (fig. 132.1-29). On soulignera seulement que les principales caractéristiques sont une tige forgée de section quadrangulaire, une tête peu développée généralement bombée et plus rarement plate. Les grosseurs, comprises entre 0,3 et 0,9 cm et les longueurs entre 1,6 et 12 cm (presque toujours incomplètes sauf dans le cas d’exemplaires sub-contemporains) ont d’amples écarts de variations qu’il faut de nouveau nuancer en raison de leur état fragmentaire. Une seule vis, à la surface filetée hélicoïdale, est associée à un écrou (M94, fig. 132.29), trait indubitablement récent en dépit d’attestations anciennes de ce type d’assemblage. De fait, la plupart des clous proviennent de contextes modernes et contemporains. Un rapide phasage montre que trente-six (NMI) se répartissent dans des niveaux médiévaux (Xe-XIVe siècles), quatorze (NMI) se regroupent dans des couches d’époque moderne (seconde moitié du XVe-XVIIIe siècle) et finalement, cent dix-huit sont recensés dans des strates des XIXe-XXe siècles (on laisse volontairement de côté dans cet inventaire quatorze clous de contextes non précisément définis).
9.8 Conclusion
27S’il n’est pas nécessaire de revenir sur les limites de ce corpus, il peut être utile de s’arrêter un instant sur les enseignements que l’on peut en tirer. De toute évidence, la plupart des objets correspondent à des résidus abandonnés sur place ou remobilisés dans des remblais et peuvent être plus rarement mis en relation avec des pertes involontaires, dont la boucle d’oreille en or constitue un cas exemplaire. Dans certains cas, comme les clous, certains émanent d’horizons d’abandon et aussi très probablement d’épisodes de destruction et construction. Tous, à des degrés divers, témoignent de la fréquentation des lieux et des activités qui furent menées dans un environnement plus ou moins proche. Pourtant, les soins corporels ou médicaux associés à la fréquentation des bains, puis à ce qui devint le complexe hospitalier de Saint-Laurent, demeurent invisibles. Le registre métallique s’annonce tout aussi impuissant à documenter les labeurs effectués dans le cadre des établissements successifs et il faut alors recourir au mobilier céramique pour aborder la vaisselle utilisée et, par-delà, la préparation et la présentation des repas, même s’il ne constitue qu’un témoin indirect38. La rareté d’objets aussi ordinaires que des couteaux (un seul documenté), polyvalents par excellence, attire l’attention. Il est surtout remarquable qu’aucune activité ne se démarque des autres par une plus grande concentration; en outre, la présence d’éléments de harnachement ne trahit pas spécialement la proximité d’écuries et s’accorde plutôt avec la dispersion habituellement enregistrée sur les sites de passages des équidés (qu’ils soient affectés aux labours ou aux transports). Les accessoires de parures, peu nombreux, rappellent les personnes, travailleurs ou visiteurs, qui fréquentent les lieux mais sans que les données soient suffisantes pour évoquer leur statut social, et les trouvailles de clous ne sont pas plus nombreuses à l’intérieur de l’édifice (91 NMI), où elles pourraient être en relation avec les constructions, que dans les sondages pratiqués à l’extérieur. Cet ensemble de données confirme que les zones fouillées ne sont sans doute pas les plus représentatives de la vie quotidienne dans l’enceinte du complexe. Ce répertoire, aussi faible qu’il soit, documente toutefois une portion de la production locale39 et des importations qui circulaient à l’époque moderne sur le territoire du château de Cefalà. Une distinction peut alors être faite entre les artefacts en fer, d’origine probablement peu lointaine et ceux en métaux plus précieux (cuivre, or) qui rassemblent tout particulièrement les ornements et les accessoires d’ameublement les plus intéressants. Parmi ces derniers, la curieuse pièce à terminaison zoomorphe est l’une des rares à matérialiser le faste du passé médiéval du site. Il faut donc dépasser la vision biaisée imposée par des interventions archéologiques malheureusement limitées et ne pas sous-estimer l’importance de la phase d’occupation islamique, que l’on ne fait qu’entrapercevoir.
Notes de bas de page
1 Certaines pièces ont toutefois été consolidées – sans doute à l’aide d’une préparation à base de paraloïde en faible concentration – mais sans qu’un nettoyage préalable ait supprimé la forte corrosion et la gangue de terre et de cailloux.
2 Serneels-Merluzzo-Leroy 2004, p. 107 (encadré 6 «Corrosion, conservation et restauration des objets en fer»).
3 Pour de plus amples renseignements sur les différents types de représentations graphiques du mobilier métallique, on renverra à Abert-Legros-Linlaud 2013, p. 24.
4 Une pesée des pièces a également été effectuée, même si ces résultats nous semblent peu exploitables dans le cadre de cette étude.
5 De façon générale, sur la problématique des approches quantitatives voir: Demierre et alii 2013, p. 10-14.
6 En l’absence d’analyses physico-chimiques permettant de déterminer la composition exacte des objets, nous avons choisi de classer par convention dans la catégorie alliage cuivreux, des artefacts pouvant correspondre à des cuivres, des bronzes, des laitons, ou encore à des alliages intermédiaires (bronze au plomb, bronze d’étain, etc.).
7 Un cas connu est celui de clous de fer à cheval employés dans des charpentes. Lorren 1977, p. 167.
8 Brucato: Piponnier 1984, p. 497-615; Agrigente: Cavallaro 2007a, p. 273-278; Ségeste: Molinari 1997a; Monte Iato: Isler 1995, p. 121-150; Calathamet: Lesnes-Poisson 2013; La Montagnola: Maurici-Giambona 1997, p. 111-120.
9 D’Angelo 1995a, p. 201.
10 Les fouilles menées jusqu’à présent se sont concentrées sur les niveaux les plus récents, à l’exception de deux modestes sondages (contextes UPN et UPO) qui ont atteint le substrat rocheux; voir dans cet ouvrage A. Bagnera, I bagni.
11 Peytremann 2003, p. 342.
12 Démians d’Archimbaud 1980, p. 452.
13 Legros 2001, p. 40.
14 On renverra à l’article de référence sur la chrono-typologie des clous de ferrures de Brunner 2007, p. 1-10.
15 Selon la typologie établie par Reigniez 2002, p. 374.
16 Voir A. Bagnera, I bagni, p. 137-138; E. Pezzini, La ceramica bassomedievale, p. 395-397; L. Gandolfo, Annexe II.
17 Objet inédit trouvé durant les fouilles de la Maladrerie des Templiers (Aiguèze, Gard). Photo et information aimablement fournies par Nicolas Clément, directeur du projet.
18 Ward-Perkins 1940, p. 207-209, pl. XXIV.b; Merten 2009, p. 52-53. On trouvera différentes références à ce type d’objet dans la base de données en ligne Artefacts http://artefacts.mom.fr/fr/result.php?id=STY-9002&find=STY&pagenum=1&affmode=vign (consultée le 29/06/2015).
19 Outres les objets mentionnés, on renverra aux abondantes enluminures de manuscrits religieux, de nature encyclopédique et de littérature profane http://expositions.bnf.fr/bestiaire/it/dragon/07.htm(page consultée le 29/06/2015).
20 Kuehn 2011.
21 Arabesques et jardins de paradis 1989, fig. 213;
Folsach 2001, p. 288, n° 496. http://www.meublerson-chateau.com/fr/antiquite_bronze_seldjoukide_perse_boucle_islamique_a_tetes_de_dragon_objet_art_anti-quites_vente_achat_vendre_acheter_meubles_exper-tise_mobilier_ancien_art_islamique_islam_iran_4238.php?zoom=non&cxidprod=4238&aff=liste&de-but=0&idsom1=64&idsom2=367&idsom3=2025&cxmu-sic=6#prodaff4238 (page consultée le 29/06/2015).
22 L’une d’entre elles (M123) a été recueillie dans le remplissage (US 1073) d’un canal d’évacuation colmaté lors de la seconde moitié du XXe siècle. Il renferme toutefois du mobilier résiduel daté entre les XVIIIe et XXe siècles: voir A. Bagnera, Le unità stratigrafiche, p. 565, 576.
23 On renverra aux remarques de Piponnier 1984, p. 512.
24 Feugère et alii. s.d. (http://artefacts.mom.fr/result.php?id=MRR-4001, page consultée le 02/07/2016).
25 Otte et alii 2008, p. 226.
26 Il a été trouvé lors des interventions de nettoyage de la vasque qui occupe actuellement la partie centrale de la grande piscine au nord du mur à trois arches (Amb. IV, US 25).
27 Elle provient de l’une des strates les plus superficielles (US 158) du remblai qui obstruait la grande canalisation (168) d’évacuation à l’intérieur de l’édifice thermal, en fonction jusqu’à une époque récente: cf. A. Bagnera, I bagni, p. 100-101.
28 Justes Floría-Domingo Martínez 2007, p. 331.
29 Bruna 1992, p. 67.
30 Péricard-Méa-Mollaret 2006, p. 60.
31 Ferreira Fernandes 2008, voir p. 54-55, fig. 19: insigne de plomb avec l’inscription Signum Ordinis Milicie Sancti Iacob.
32 Bruna 1992, p. 67-70.
33 Péricard-Méa-Mollaret 2006, p. 60.
34 Justes Floría-Domingo Martínez 2007, p. 331.
35 Ward-Perkins 1940, p. 289, nº4, inv. A25357, sans datation.
36 Cet exemplaire n’est pas inclus dans les publications monographiques de la Crypta Balbi (Saguí-Paroli 1990).
37 Citter-Velluti 1993, p. 151-184.
38 On se reportera au chapitre 8 de cet ouvrage.
39 On regrettera de nouveau que les résultats des fouilles du château de Cefalà demeurent inédits.
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