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Les bains de Cefalà (Xe-XIXe siècle)

 | 
Alessandra Bagnera
, 
Annliese Nef

Première partie. L’histoire, le contexte et les structures

5 – Le moulin de Cefalà

Paul Benoit

Texte intégral

  • 1 Boisseuil 2002, p. 10.

1Au nord-est des bains de Cefalà, un moulin utilisait les eaux qui s’échappaient de l’établissement (fig. 5). Situé sur la pente de la terrasse alluviale qui domine la petite rivière qui passe au pied de l’édifice, le moulin de Cefalà bénéficiait d’avantages remarquables : un approvisionnement régulier en énergie, situation très intéressante dans une région au climat méditerranéen très marqué avec de sécheresses parfois graves1, et une chute d’eau largement suffisante. Le manque total d’entretien du moulin au moment où a commencé la recherche rendait l’accès aux vestiges très difficile. Les résultats présentés ici proviennent des trois brèves campagnes en 2005, 2006 et 2007 en partie consacrées à dégager les structures.

2Le travail présenté se fonde donc sur un relevé des vestiges meuniers sans aucune fouille ni étude précise d’archéologie du bâti. Une première approche de la construction montre des phases distinctes dont la chronologie est difficile à établir, ainsi que des différences notables dans la qualité du travail de maçonnerie et dans les matériaux de construction, très différents aussi de ceux qui ont servi à l’édification des bains.

  • 2 Bresc 1997.
  • 3 Bresc-Di Salvo 2001, p. 56 ; les auteurs donnent un diamètre de 1,2 m à 1,4 m pour les moulins à ro (...)

3Les sources écrites manquent totalement pour éclairer l’histoire de ce moulin. Il n’apparaît pas dans la liste des moulins médiévaux siciliens publiée par Henri Bresc2 pas plus qu’à travers les sources concernant le XIXe siècle dépouillées par Paolo di Salvo3.

5.1 Un moulin de type méditerranéen4

  • 4 Benoit 2016.

4Le moulin de Cefalà fonctionnait avec une roue horizontale qui recevait l’eau sous pression par une canalisation incluse dans une maçonnerie (fig. 92). Il se composait d’un réservoir, d’une canalisation sub-verticale ou trompe, d’une roue, de meules et de différents équipements liés aux meules.

5.1.1 Le réservoir

5Dans son dernier état de fonctionnement, ce réservoir s’étendait tout au long de la façade ouest du bâtiment des bains qu’il dépasse largement au nord (fig. 92.1, A et 93.1, 4). Il s’étend sur une longueur de plus de 31 m pour une largeur variable de 4 à 6 m, mais dans sa partie amont, la plus étroite, cette largeur a été diminuée de 40 à 50 cm en raison de la construction d’un mur de protection du site. La présence de mortier hydraulique montre bien le rôle de réservoir joué par cette structure (fig. 93.4).

Fig. 92 – 1) Planimétrie générale localisant l’édifice thermal et le moulin ; 2) Coupe schématique du moulin.

Fig. 92 – 1) Planimétrie générale localisant l’édifice thermal et le moulin ; 2) Coupe schématique du moulin.

Fig. 93 – Le « réservoir » : 1) vue générale depuis le sud ; 2-3) l’ouverture dans le mur oriental autrefois munie d’une vanne ; 4) partie nord-est du réservoir, débouché du canal d’adduction à ciel ouvert et murs périmétraux couverts d’enduit hydraulique ; 5) débouché de la canalisation traversant la partie méridionale du mur est de l’édifice thermal.

Fig. 93 – Le « réservoir » : 1) vue générale depuis le sud ; 2-3) l’ouverture dans le mur oriental autrefois munie d’une vanne ; 4) partie nord-est du réservoir, débouché du canal d’adduction à ciel ouvert et murs périmétraux couverts d’enduit hydraulique ; 5) débouché de la canalisation traversant la partie méridionale du mur est de l’édifice thermal.
  • 5 Voir aussi A. Bagnera, I Bagni, fig. 47, 49 et dépl. 1.

6Les fouilles archéologiques ont mis au jour le système principal d’évacuation des bains. L’eau sortait, et sort encore, par une canalisation dont le point de départ se situe au centre de la façade nord du bâtiment, au-dessous de la porte d’entrée située au nord (fig. 92.1 H)5. De là, elle s’orientait à l’est vers le réservoir qu’elle atteignait aux 2/3 de sa longueur en partant de l’amont. Actuellement un fossé couvert de dalles traverse l’ancien réservoir (fig. 93.2). Il conduit les eaux vers l’extérieur en passant à travers le mur oriental par une ouverture autrefois munie d’une vanne qui permettait de vider le réservoir pour l’entretenir ou plus simplement le nettoyer (fig. 92.1, B ; fig. 93.2-3).

7Une autre alimentation est encore visible. Il s’agit d’un passage ouvert dans le mur oriental du bâtiment des bains au niveau du sol du réservoir (fig. 92.1, I ; 93.5) ; une photographie prise en 1997 montre qu’à l’origine il devait être situé au-dessous du niveau de circulation actuel, sans que l’on connaisse sa position exacte (v. supra, fig. 34.4). La surface du réservoir approche les 150 m2, il a pu contenir à peu près autant de m3 de capacité, mais cette capacité a dû varier considérablement en fonction du système mis en place pour fournir l’eau au moulin.

5.1.2 La conduite d’eau sub-verticale

8Pour faire arriver l’eau sous pression sur les pales de la roue, un bâtiment contenait une conduite fermée de pente très forte, d’environ 70° (fig. 92.1, D). La conduite possède une forme de pyramide très allongée de section grossièrement carrée (fig. 92.2 ; 94.3-4). La hauteur approximative entre l’entrée d’eau dans la canalisation et la roue hydraulique est d’environ 4,50 m. La forme en entonnoir donnée par la pyramide accélère la vitesse de l’eau et accroît la pression, phénomène renforcé par l’étroitesse du conduit conduisant à la chambre de la roue. Pour contenir cette canalisation sub-verticale, il fallut construire un massif en maçonnerie, sorte de tour appuyée à la pente naturelle d’environ 6 m de haut sur, dans sa partie supérieure, 3 m de large et autant de long.

9L’eau parvenait du réservoir P (fig. 92.1, A ; 93.1 ; 93.4) à la partie sub-verticale, par une conduite à ciel ouvert, un coursier, aménagée dans la maçonnerie de 2,2 m de long pour 0,73 à 0,92 m de large (fig. 92.1, C ; 92.2 ; 93.1-3). C’est à son entrée, du côté du réservoir que se situait le système de régulation des eaux. En fait, plusieurs systèmes se sont succédés. Parmi ceux dont il reste actuellement des traces, le plus ancien se situe dans la partie haute du mur de séparation entre le réservoir et la canalisation d’alimentation du moulin (fig. 95.1-2). Un double vannage, difficile à interpréter, permettait de faire passer les couches supérieures de la masse d’eau du réservoir dans le moulin. Ce système a été modifié par la suite puisqu’il apparaît maintenant inutilisable. Un ou deux autre systèmes lui ont succédé dont il difficile de comprendre le fonctionnement. En particulier lors d’une réfection, une meule a été placée à l’entrée du coursier, au centre d’une ouverture circulaire (fig. 94.1-2). Un rond de fer de 3 cm de diamètre, scellé à la paroi, est peut-être un autre élément du système.

5.1.3 La salle de la roue

10Si l’intérieur de la salle de la roue hydraulique reste pour l’instant inaccessible, son ouverture sur la façade nord du moulin est partiellement visible et permet au moins des photographies (fig. 95.3-4). La salle de la roue est bâtie en contrebas, au nord du massif qui contient la canalisation (fig. 92.2). C’est une salle voûtée percée d’un orifice pour faire passer l’arbre vertical. Les mesure prises dans la pièce supérieure et à l’entrée de la salle de la roue permettent d’estimer que la roue était de dimensions modestes (1,30 m à 1,40 m). On sait que pour les moulins à blé la vitesse de rotation doit être assez rapide, or dans un moulin à roue horizontale il n’y a pas démultiplication ; la vitesse est donc directement liée au diamètre de la roue et, avec un même flux d’eau, une roue tournera d’autant plus vite que son diamètre est petit.

Fig. 94 – La conduite d’eau : 1) débouché du canal d’adduction ; 2-3) conduite à ciel ouvert ; 4) canalisation sub-verticale.

Fig. 94 – La conduite d’eau : 1) débouché du canal d’adduction ; 2-3) conduite à ciel ouvert ; 4) canalisation sub-verticale.

Fig. 95 – 1-2) Le système de régulation de l’eau à l’entrée de la conduite à ciel ouvert, vu d’en haut, et détail du double vannage. 3-4) La salle de la roue hydraulique, ouverture sur la façade nord, vue du nord-ouest et du nord.

Fig. 95 – 1-2) Le système de régulation de l’eau à l’entrée de la conduite à ciel ouvert, vu d’en haut, et détail du double vannage. 3-4) La salle de la roue hydraulique, ouverture sur la façade nord, vue du nord-ouest et du nord.

5.1.4 La salle des meules

11Au-dessus de la salle des roues, et la dépassant largement vers l’ouest, s’étend la salle des meules (fig. 92.1, E-F). Il reste encore des vestiges importants du dernier stade d’utilisation (fig. 96). À l’est, trois marches conduisent à un niveau surélevé limité à l’ouest par une forme semi-circulaire qui correspond à l’emplacement de l’archure, c’est-à-dire la structure, ici circulaire, en bois qui entourait les meules et permettait de recueillir la farine (fig. 92.1, F ; fig. 96.1, 4). Les derniers aménagements de la conduite d’eau vers la canalisation sub-verticale ont utilisé deux meules en remploi. La première, largement percée en son centre, possède un diamètre d’environ 1,30 m (v. supra et fig. 94.1-2). Son épaisseur mesurée atteint tout juste 16 cm, épaisseur insuffisante pour une meule de cette dimension. Il s’agit de toute évidence d’une meule réformée. La seconde, retaillée pour les besoins de l’emploi, sert de fond à la canalisation à ciel ouvert (fig. 94.2-3). Elle porte encore une vingtaine de rayures courbes bien marquées. Son diamètre est du même ordre de grandeur que celui de la première meule, environ 1,40 m. Ces dimensions concordent très bien avec celles de la structure bâtie contenant l’archure. Les marches de cette structure permettaient au meunier d’accéder à la trémie et d’alimenter les meules sans faire d’effort superflu.

12La salle des meules s’ouvrait vers l’extérieur, au nord, par une porte de 1,90 m de large permettant de faire passer de petites voitures ou des animaux de bât. Une porte de taille plus réduite s’ouvrait sur le côté sud et donnait accès à une annexe (fig. 92.1, G ; fig. 96.5 et 97.1).

5.1.5 Les bâtiments annexes

13Au sud de la salle des meules et à côté du massif de la canalisation sub-verticale, se trouve une salle qui n’a pas encore été dégagée de ses ronces et des déblais qui l’encombrent (fig. 92.1, G). De cette salle un mur part vers l’ouest et se dirige vers d’autres vestiges de constructions (fig. 97.2-3). Il s’agit pour certains d’entre eux de bâtiments annexes tels que l’on trouve toujours près des moulins : logement du meunier, étables, grange, etc.

5.2 Une chronologie complexe

14Les recherches menées à partir des sources écrites n’ayant à ce jour livré aucun indice chronologique et le moulin n’ayant pas été fouillé, il faut se contenter d’hypothèses établies à partir d’éléments perçus dans le bâti et de quelques comparaisons.

15Un premier examen montre des différences dans la construction et l’emploi des matériaux. Si le moulin proprement dit, la tour qui contient le puits et la chambre des meules, est essentiellement construit de pierres calcaire grossièrement appareillées, les maçons ont fait très largement appel aux gros galets présents dans le ruisseau voisin pour édifier les bâtiments annexes. Cette construction est selon toute probabilité la partie la plus ancienne de l’ensemble. Un effondrement dans la salle des meules montre que, tout comme la salle des roues qu’elle surmonte, cette salle des meules s’appuie sur le massif qui contient la canalisation sub-verticale, laquelle semble être la partie la plus ancienne de toutes.

  • 6 Belmont 2006, p. 41.

16L’utilisation de meules usagées dans une des dernières phases d’utilisation du moulin met en évidence des modifications au cours de son histoire. Les stries présentes sur une de ces meules utilisée en remploi pourraient fournir un indice chronologique, les meuniers ayant abandonné, pour la mouture du blé, l’usage de meules rayonnées au Moyen Age pour ne le reprendre que dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, mais cette constatation se fonde sur des études effectuées en France et non en Sicile6. Par ailleurs, le coursier menant à la canalisation sub-verticale a été obstrué par une meule réformée (fig. 94. 1-2). Cette meule est fixée par un tirant de fer scellé 3,5 m plus loin dans le massif de maçonnerie (fig. 94.2-3-4). Il est de section rectangulaire, mais de dimensions très irrégulières. Le petit côté passe de 1 cm à 1,7 cm, le grand de 3,3 cm à 4 cm. Le tirant se compose de plusieurs barres de longueurs inégales (68 cm, 96 cm, 108 cm) soudées à la forge. Tout laisse penser que ce travail a été réalisé avant que des fers laminés industriels ne remplacent les produits des forgerons locaux.

Fig. 96 – La salle des meules : 1) vue générale depuis l’ouest, porte d’entrée orientale à l’arrière-plan ; 2) l’angle sud-est, avec les trois marches conduisant à un niveau surélevé ; 3) détail des trois marches conduisant au niveau surélevé ; 4) l’emplacement de l’archure circulaire qui entourait les meules (vu d’en haut) ; 5) le mur méridional et l’entrée vers la pièce annexe située de ce côté.

Fig. 96 – La salle des meules : 1) vue générale depuis l’ouest, porte d’entrée orientale à l’arrière-plan ; 2) l’angle sud-est, avec les trois marches conduisant à un niveau surélevé ; 3) détail des trois marches conduisant au niveau surélevé ; 4) l’emplacement de l’archure circulaire qui entourait les meules (vu d’en haut) ; 5) le mur méridional et l’entrée vers la pièce annexe située de ce côté.

Fig. 97 – 1) Salle des meules, porte d’entrée vue depuis le nord (au premier plan) et porte dans le mur méridional donnant accès à la pièce située au sud (à l’arrière-plan) ; 2) ouverture dans le mur ouest de la salle située entre la salle des meules et le massif de la canalisation sub-verticale ; 3) les bâtiments annexes, au sud de la salle des meules et à proximité du massif de la canalisation sub-verticale, vus de l’ouest.

Fig. 97 – 1) Salle des meules, porte d’entrée vue depuis le nord (au premier plan) et porte dans le mur méridional donnant accès à la pièce située au sud (à l’arrière-plan) ; 2) ouverture dans le mur ouest de la salle située entre la salle des meules et le massif de la canalisation sub-verticale ; 3) les bâtiments annexes, au sud de la salle des meules et à proximité du massif de la canalisation sub-verticale, vus de l’ouest.
  • 7 Ibid., p. 22.
  • 8 Si aquae copia est, fusuras balnearum debent pistrina suscipere ; ut ibi formatis aquariis molis, s (...)
  • 9 Schieler-Wikander, 1983.
  • 10 Boisseuil 2002. L’auteur consacre, p. 11-12, un paragraphe à « un usage industriel des sources mode (...)

17La typologie ne donne pas de renseignements plus précis quant à la chronologie. Le moulin des bains de Cefalà s’inscrit dans une double tradition. D’une part, celle des moulins utilisant l’eau des bains. Ainsi, dans le monde romain, qui connaissait des sécheresses estivales, l’eau des bains de villas gallo-romaines était récupérée, comme à Saint-Romain-de-Jalionas (Isère)7, solution que préconisait l’agronome Palladius, qui vivait au IVe siècle de notre ère, pour les villae rurales8. Une telle pratique pouvait se retrouver dans les villes ; à Rome, deux moulins tournaient dans les sous-sols des thermes de Caracalla9. À l’époque médiévale en Toscane, où le thermalisme connaissait un succès certain, l’eau des établissements de bains a été récupérée pour faire tourner des moulins à blé ou encore, comme à Bagno Vignoni, des foulons10.

  • 11 Orsatelli 1995, p. 36-55 ; Benoit-Berthier 2002 ; ou en Catalogne, Bolos 2002. En Catalogne, les mo (...)
  • 12 Veiga de Oliveira – Galhano - Pereira 1983, en particulier p. 148-149.
  • 13 Cressier 1998, p. 151-171.
  • 14 Mohebbi 1966, p. 117-118.

18D’autre part, le moulin de Cefalà se situe aussi dans la ligne des moulins à roue horizontale alimentés par un puits à la pente très forte inclus dans une maçonnerie, une tour de section quadrangulaire ou plus ou moins cylindrique, accolée au, ou détachée du, relief. On rencontre de nombreux exemples de ce type d’appareil en Sicile, en Corse, mais aussi à Chypre11, et dans la péninsule Ibérique où ils sont qualifiés de cubo12. En revanche, il est, hormis une exception à Tétouan, inconnu au Maghreb occidental13. Antérieur à la naissance de l’Islam, il est apparu au Moyen Orient, en Iran ou en Palestine, et remonterait, dans l’état actuel des connaissances, à l’époque sassanide14.

19Au terme de cette ébauche, une conclusion s’impose : la recherche doit être approfondie. Les certitudes sont rares et peu précises. Le moulin de Cefalà se rattache à une famille de moulins à roue horizontale existant depuis des siècles et ce moulin possède une longue histoire. Si ce type de moulin est connu, aucun n’a fait, dans le bassin occidental de la Méditerranée, l’objet d’une étude archéologique poussée pour les temps antérieurs au xixe siècle. Outre le moulin, le site comprend un certain nombre de bâtiments annexes dont le sol peut contenir des vestiges témoignant de la vie des anciens meuniers et de l’environnement économique du moulin. Une fouille est nécessaire, elle ne présente pas, à priori, de difficultés majeures, le site est facilement accessible, la superficie à fouiller n’est pas considérable. Il devrait être possible de retrouver les traces de différent niveaux d’occupation. Les résultats des fouilles confrontés avec ceux d’une véritable archéologie du bâti permettraient de mieux connaître la chronologie de la construction et, par là-même, d’éclairer l’histoire de l’ensemble du site des bains de Cefalà.

Notes

1 Boisseuil 2002, p. 10.

2 Bresc 1997.

3 Bresc-Di Salvo 2001, p. 56 ; les auteurs donnent un diamètre de 1,2 m à 1,4 m pour les moulins à roue horizontale.

4 Benoit 2016.

5 Voir aussi A. Bagnera, I Bagni, fig. 47, 49 et dépl. 1.

6 Belmont 2006, p. 41.

7 Ibid., p. 22.

8 Si aquae copia est, fusuras balnearum debent pistrina suscipere ; ut ibi formatis aquariis molis, sine animalium vel homiuum labore frumenta frangantur : Nisard 1864, livre I, XLII, p. 545. Voir aussi Leveau-Durand 2004.

9 Schieler-Wikander, 1983.

10 Boisseuil 2002. L’auteur consacre, p. 11-12, un paragraphe à « un usage industriel des sources modestes ». Il cite de nombreux cas de moulins sur des sources thermales.

11 Orsatelli 1995, p. 36-55 ; Benoit-Berthier 2002 ; ou en Catalogne, Bolos 2002. En Catalogne, les moulins à puits portaient le nom de molins cupers.

12 Veiga de Oliveira – Galhano - Pereira 1983, en particulier p. 148-149.

13 Cressier 1998, p. 151-171.

14 Mohebbi 1966, p. 117-118.

Table des illustrations

Titre Fig. 92 – 1) Planimétrie générale localisant l’édifice thermal et le moulin ; 2) Coupe schématique du moulin.
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Titre Fig. 93 – Le « réservoir » : 1) vue générale depuis le sud ; 2-3) l’ouverture dans le mur oriental autrefois munie d’une vanne ; 4) partie nord-est du réservoir, débouché du canal d’adduction à ciel ouvert et murs périmétraux couverts d’enduit hydraulique ; 5) débouché de la canalisation traversant la partie méridionale du mur est de l’édifice thermal.
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Titre Fig. 94 – La conduite d’eau : 1) débouché du canal d’adduction ; 2-3) conduite à ciel ouvert ; 4) canalisation sub-verticale.
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Titre Fig. 95 – 1-2) Le système de régulation de l’eau à l’entrée de la conduite à ciel ouvert, vu d’en haut, et détail du double vannage. 3-4) La salle de la roue hydraulique, ouverture sur la façade nord, vue du nord-ouest et du nord.
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Titre Fig. 96 – La salle des meules : 1) vue générale depuis l’ouest, porte d’entrée orientale à l’arrière-plan ; 2) l’angle sud-est, avec les trois marches conduisant à un niveau surélevé ; 3) détail des trois marches conduisant au niveau surélevé ; 4) l’emplacement de l’archure circulaire qui entourait les meules (vu d’en haut) ; 5) le mur méridional et l’entrée vers la pièce annexe située de ce côté.
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Titre Fig. 97 – 1) Salle des meules, porte d’entrée vue depuis le nord (au premier plan) et porte dans le mur méridional donnant accès à la pièce située au sud (à l’arrière-plan) ; 2) ouverture dans le mur ouest de la salle située entre la salle des meules et le massif de la canalisation sub-verticale ; 3) les bâtiments annexes, au sud de la salle des meules et à proximité du massif de la canalisation sub-verticale, vus de l’ouest.
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