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Rome et la Révolution française

Rome et la Révolution française

La théologie politique et la politique du Saint-Siège devant la Révolution française (1789-1799)

Gérard Pelletier
Collection de l'École française de Rome

Éditeur : Publications de l’École française de Rome

Lieu d’édition : Rome

Publication sur OpenEdition Books : 7 mai 2013

Collection : Collection de l'École française de Rome

Année d’édition : 2004

Nombre de pages : 769

Présentation

Les sources vaticanes sur la Révolution française méritent une étude méthodique, tout comme le travail des théologiens romains, dans la réponse aux courants réformistes qui agitaient alors l'Église. L'enjeu est de comprendre les réactions du pape Pie VI Braschi et de sa Curie à la Constitution civile du clergé et aux développements de la Révolution. La Curie étudie en parallèle les événements de France et les actes du synode diocésain de Pistoie (1786). C'est une théologie romaine de l'Église qui se construit face au gallicanisme, au joséphisme et au jansénisme : la situation particulière de l'épiscopat français en exil permet au Saint-Siège de valoriser sa primauté de juridiction. Après une présentation de Pie VI et de son pontificat, le travail des congrégations particulières pour les affaires de France est suivi pas à pas, dans la préparation des brefs, dans les conséquences du schisme, de la Terreur, de la campagne d'Italie, jusqu'à la mort du pape à Valence (1799). Le « martyre » du pape prépare-t-il aux yeux du futur Grégoire XVI « le triomphe » de l'Église ?

Sommaire

Remerciements
Abréviations
Introduction
Les sources romaines dans l’historiographie de la Révolution française

Première partie. Au cœur d’une citadelle assiégée? Pie VI, son pontificat et la curie romaine de 1789 à 1797

Chapitre I. Un Romagnol sur le trône de saint Pierre
Chapitre II. La Curie romaine de 1789 à 1797
Chapitre III. Les congrégations particulières
Chapitre IV. Les congrégations particulières pour les affaires de France

Deuxième partie. Le clergé et sa constitution «civile» : les éléments de la rupture entre paris et Rome, 1789-1791

Chapitre V. La constitution civile du clergé : l’Église gallicane et le recours à Rome
Chapitre VI. La congrégation du 24 septembre 1790
Chapitre VII. La consommation d’une rupture : les brefs pontificaux et l’affaire d’Avignon

Troisième partie. Les origines théologiques de la rupture : l’affirmation romaine de la primauté de juridiction face aux courants réformistes, 1786-1794

Chapitre VIII. Une correspondance témoin entre un chanoine « ultramontain » de Paris et un cardinal romain
Chapitre IX. Juridictionalisme, jansénisme, gallicanisme : les enjeux d’une auto-compréhension de l’Église et les premières réponses de Pie VI
Chapitre X. Une théologie de l’Église : l’école romaine
Chapitre XI. L’épiscopat gallican au secours de la théologie romaine : les maximes des Testimonianze...
Chapitre XII. Un ultimatum aux réformistes ? Vers la publication d’Auctorem fidei
Chapitre XIII. Pour une reconsidération du débat français

Quatrième partie. Assumer la rupture : la spirale de la guerre, été 1791-été 1793

Chapitre XIV. La société ecclésiastique romaine sous l’influence de la révolution
Chapitre XV. Rome, l’épiscopat français et l’église constitutionnelle : les brefs pontificaux
Chapitre XVI. Les positions romaines sur le serment civique et le serment de Liberté-Égalité
Chapitre XVII. La diplomatie pontificale 1791-1792
Chapitre XVIII. Le tournant de l’hiver 1792-1793 : la grande peur romaine

Cinquième partie. La primauté, entre silence, martyre et triomphe? 1793-1799

Chapitre XIX. Été 1793-1795 : lenteurs diplomatiques et discrétion à l’égard de la France
Chapitre XX. Les tribulations pontificales, de l’armistice de Bologne à la mort de Pie VI a Valence
Chapitre XXI. Les premières relectures théologiques

Conclusion

Un tournant dans la théologie de l’église ?
Conclusion
Annexes
Prosopographie des Cardinaux 1789-1799
Sources
Sources imprimées et bibliographie
Index des noms propres et des principaux incipit des brefs pontificaux

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