Carte 2 – Principaux sites thermaux médiévaux dans les limites de l'actuelle région Toscane

1La Toscane est ici considérée dans ses limites actuelles telles que les propose Odile Redon dans son ouvrage L'espace d'une cité. Sienne et le pays siennois, Rome, 1994, p. 291.

2Le tracé des côtes, des lacs et des cours d'eau ne rend qu'imparfaitement compte de la situation médiévale puisque les effets du climat méditerranéen et les aménagements humains (bonification, canalisation, etc.) ont considérablement modifié le paysage dans certaines zones de la Toscane (par exemple, le lac de Prile près de Grosseto a disparu à l'époque contemporaine, et son pourtour reste approximatif).

3La carte permet au lecteur de situer les principaux sites thermaux toscans médiévaux. Elle ne fait pas apparaître tous les sites utilisés entre les xiii^e et xv^e siècles, mais seulement ceux qui nous ont paru les plus importants. Ils sont pour la plupart installés le long ou à proximité de la « via francigena » ou « via romea », le grand axe routier qui menait de France à Rome. La voie traversait la Toscane depuis le col de la Cisa dans les Apennins jusqu'à Acquapendente, aux portes du Latium. Elle se divisait en deux itinéraires entre San Miniato et Sienne, le plus septentrional, celui passant par Poggibonsi fut fréquemment utilisé à partir du xiii^e siècle.

4Tous les sites ne se concentrent pas cependant autour de cette route, quelques-uns – et non des moindres (ceux de Bagno di Corsena, Bagno della Porretta, Bagno di Romagna) – prirent essor dans les Apennins, plusieurs autres dans la Maremme. Ces derniers sont nombreux dans la partie méridionale de la Toscane et dans le nord du Latium, tout particulièrement sur les deux communes thermales de San Casciano dei Bagni et de Viterbe qui accueillaient sur leur finage près d'une dizaine de sites1.

Carte 3 – Stations et sites thermaux principaux dans le territoire siennois

5La carte reprend les limites des provinces actuelles de Sienne et de Grosseto. Cet espace correspond pour une large part à l'aire d'influence siennoise (politique, économique, culturelle) médiévale telle qu'elle a été proposée par Odile Redon2.

6La carte distingue les sites thermaux des stations thermales (représentées par une étoile). Ces dernières – peu nombreuses – sont en fait des agglomérations plus étendues que les autres sites qui ne furent que de simples hameaux et qui, pour certains, disparurent à la fin du Moyen Âge3.

7Le tracé routier – parfois approximatif – a été constitué à l'aide de la carte « les communes du territoire siennois pendant la période gibeline 1236-1270 » établie par O. Redon et complété à l'aide du statut des « Viarî » – c'est-à-dire les responsables des chaussées – de Sienne de la fin du xiii^e siècle dont l'édition a été réalisée par D. Ciampoli et T. Szabó4.

Carte 4 – Les localités du territoire siennois associées à l'essor thermal au début du xiv^e siècle

8La carte vise à définir l'impact du developpement thermal de Bagno di Petriolo et Bagno di Macereto dans le « contado » siennois. Sont représentées toutes les communautés :

• qui contribuèrent aux travaux d'entretien des bains des deux stations entre la fin du xiii^e siècle et le début du xiv^e siècle5;

• dont quelques-uns des membres fréquentèrent Bagno di Petriolo et eurent recours aux service du notaire siennois ser Domenico di Marchese qui fut actif dans cette station entre 1302 et 13036;

• qui firent partie du district des bains au début du xiv^e siècle7.

9Le tracé routier – parfois approximatif – a été constitué à l'aide de la carte « les communes du territoire siennois pendant la période gibeline 1236-1270 » établie par O. Redon et complété à l'aide du statut des « Viarî » – c'est-à-dire les responsables des chaussées – de Sienne de la fin du xiii^e siècle dont l'édition a été réalisée par D. Ciampoli et T. Szabó8.

Cartes 5 à 14 : Les sites thermaux du territoire siennois

10Ces cartes sont destinées à faciliter la localisation des sites thermaux dans le territoire siennois. Elles permettent aussi de préciser la nature des communautés d'habitants qui sont proches des sites. Ainsi, avons-nous distingué par :

• un cercle plein : les communautés qui ont tenu commune dans un Castrum tout au long de la fin du Moyen Âge (xiii^e-xv^e siècle).

• un cercle vide : les communautés établies dans un Castrum qui formèrent une commune aux xiii^e et xiv^e siècles, mais qui disparurent ou perdirent ce statut à la fin du Moyen Âge; elles furent alors parfois transformées en « comunelli »9.

• un triangle plein : les communautés qui vivaient dans des habitats ouverts (une villa par exemple) et formèrent une commune jusqu'à la fin du Moyen Âge (du XIII^e au XV^e siècle).

• un triangle vide : les communautés installées dans des habitats ouverts qui formèrent une commune au xiii^e-xiv^e siècles, mais qui disparurent ou perdirent ce statut à la fin du Moyen Âge; elles furent alors parfois transformées en « comunelli »10.

11La série de cartes a été réalisée à l'aide de :

• la carte « les communes du territoire siennois pendant la période gibeline 1236-1270 » établie par O. Redon dans son ouvrage, l'espace d'une cité. Sienne et le pays siennois, Rome, 1994, p. 304-306.

• des données fournies pour chacune des communautés par M. Ginatempo dans son ouvrage, Crisi di un territorio, il popolamento della Toscana senese alla fine del Medioevo, Florence, 1988.

• les notices sur chacune des communautés établies par P. Cammarosano et V. Passeri dans leur répertoire intitulé : Città, borghi e castelli dell'area senese-grossetana. Repertorio delle strutture fortificate dal Medievo alla caduta della Repubblica senese, Sienne, 1984, rééd. in I Castelli del Senese. Strutture fortificate dell'area senese-grossetana, Venise, 1985.

• enfin le tracé routier a été réalisé comme précédemment à l'aide de la carte fournie par O. Redon, complétée par les informations disponibles dans D. Ciampoli et T. Szabó éd., Viabilità e legislazione di uno Stato cittadino del Duecento. Lo statuto dei Viari di Siena, Sienne, 1992.

12N.B. : sur les cartes, les points d'interrogation (?) signifie une localisation imprécise ou une existence hypothétique; les points seuls (.) corre-pondent à des lieux-dits.

Tableau 1 – Les propriétaires siennois et leurs biens dans la station de Bagno di Petriolo (1318-1320)

Tableau 2 – Les propriétaires et leurs biens dans la station de Bagno di Macereto (1318-1320)

Tableau 3 – Les propriétaires et leurs biens dans la station de Bagno di Rapolano (1318-1320)

Tableau 4 – Les « stazionieri » dans les stations thermales siennoises (fin du xiii^e siècle-début du xiv^e siècle)

Tableau 5 – Le financement des chantiers dans les stations siennoises : répartition des dépenses (fin xiii^e-début xiv^e siècles)

Tableau 6 – Les fermiers des gabelles dans les stations siennoises (fin du xiii^e siècle-milieu du xiv^e siècle)

Tableau 7 – Quelques visiteurs dans les stations thermales (xv^e siècle)

Tableau 8 – Les auberges dans les stations thermales (xv^e siècle)

Tableau 9 – Les recteurs de l'église San Niccolò de Bagno di Petriolo (xv^e siècle)

Tableau 10 – Les aubergistes dans les stations thermales (xv^e siècle)

Tableau 11 – Les officiers siennois à Bagno di Petriolo (fin du xiv^e siècle-début du xvi^e siècle)

Tableau 12 – Les commissaires responsables de l'accueil des visiteurs dans les stations thermales siennoises (xv^e siècle)

Tableau 13 – Les fermiers des gabelles dans les stations thermales (fin du xiv^e siècle-xv^e siècle)

Tableau 14 – Les propriétaires d'auberges dans les stations thermales siennoises (xv^e siècle)