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Musarna 4

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Julie Leone

Troisième partie

Chapitre 6

La typologie des formes

Texte intégral

  • 1 Infra, chap. 1, 1. Les caractéristiques techniques.

1La typologie vise à classer un groupe céramique aux caractéristiques techniques homogènes (céramique à vernis noir, vernis rouge, commune grossière etc.) à partir de leur morphologie générale. Les céramiques à paroi fine n'étant pas toutes fabriquées avec les mêmes techniques1, à quel critère accorder alors la priorité ? Le choix de la pâte et le type de couverte ? Ou la forme ? Tout au long de l’étude, la diversité des choix technologiques a mis en lumière la multiplicité des méthodes de production, des aires de production et s’est révélé un indicateur chronologique de premier ordre. Il est donc apparu évident que les choix techniques constituaient le critère dominant par rapport aux formes, celles-ci pouvant être reproduites non seulement dans des techniques diverses de céramiques à paroi fine, mais également dans d’autres catégories et classes céramiques (céramique à vernis noir, céramique sigillée, à glaçure plombifère, céramique commune fine et grossière).

2Sur la base des distinctions techniques établies dans le chapitre V, nous avons donc choisi de séparer les vases en argile non calcaire de ceux en argile calcaire et ce, également lorsqu’il s’agit de la même forme. Dans ce cas précis, le même numéro est attribué à la forme en question mais on sépare ceux en argile non calcaire en ajoutant la lettre « a » et ceux en argile calcaire en ajoutant la lettre « b » ; par exemple : tasse tronconique (30a) et tasse tronconique (30b).

3Dans le cas du groupe technique 7 dont la matrice argileuse est à peine calcaire et se situe entre les deux groupes, nous avons choisi, lorsque la même forme était produite avec les différentes argiles, de l’associer aux céramiques non calcaires, car les productions ont montré former un ensemble cohérent dans les circuits de production et d’un point de vue chronologique, loin de la rupture qui apparaît avec l’emploi des argiles calcaires.

4L’ajout d’un engobe est un autre critère technique important : il est presque toujours absent sur les productions en argile non calcaire et du groupe technique 7 et presque toujours ajouté sur les productions en argile calcaire. Mais les exceptions sont régulières, notamment dans les productions en argile calcaire du IIe siècle ap. J.-C., ce qui nous a en empêché d’en faire un critère distinctif.

5Certaines formes comme les bols à panse verticale (22a et 22b) et les tasses carénées (32a et 32b) sont emblématiques de ces transformations où les critères techniques et morphologiques se confondent et par conséquent les changements des modes de production et de circulation se superposent.

Les formes

  • 2 Nous utilisons le terme « forme », pour les formes génériques (gobelet, bol, tasses etc.) ainsi que (...)

6Une fois cette distinction technique faite, nous avons isolé à Musarna, 14 formes2. Elles sont définies par l’usage courant et lorsque cela est nécessaire parle rapport entre leur diamètre d’ouverture et leur hauteur :

  • Gobelet : forme fermée, vase plus haut que large, avec ou sans anse3.
  • Tasse : forme semi-ouverte dont la largeur et la hauteur sont plus ou moins égales, souvent ansée.
  • Bol : forme semi-ouverte, généralement plus large que haute. Elle se caractérise par des parois convexes.
  • Pot : forme fermée, plus haute que large, avec ou sans anse.
  • Pichet : forme fermée, plus haute que large, long col et large ouverture, une seule anse.
  • Cruche : forme fermée, plus haute que large, long col, une seule anse. Proche du pichet, elle se distingue par un diamètre d’ouverture plus réduit.
  • Bouteille : forme fermée, plus haute que large. La forme se caractérise par un long col étroit et l’absence d’anse.
  • Couvercle : forme ouverte dans sa partie inférieure, plus large que haute ; paroi très évasée.

7Une partie de ces formes a ensuite été subdivisée en fonction de leurs variantes morphologiques (conformation des parois, orientation, jonction avec le bord ou le fond). Nous avons en revanche tenu à part les formes que la tradition bibliographique isole et désigne par un nom grec ou latin (skyphos, rhyton, canthare, lagynos, askos, aryballe, trulla). Nous obtenons ainsi 50 formes (pl. IX-XI) numérotée de 1 à 50.

8À cette première distinction s’ajoute celle du bord, ici nommés « type ». Même s’il ne s’agit que d’une information partielle, au même titre que le fond, la panse ou l’anse, le bord permet souvent de reconduire à la forme complète du vase. Chaque type (forme du bord et de la lèvre) a ainsi été numéroté (pl. VI-VII). Nous considérons que le bord est l’extrémité située à l’ouverture du vase, qui rompt avec la courbe de la paroi. On prend tout d’abord en compte son orientation et sa morphologie (évasé, vertical, horizontal, convexe etc.), puis la forme de son extrémité que nous avons défini comme la lèvre (en bourrelet, moulurée, épaissie, en amande, en bandeau etc.). Lorsque la courbe de la paroi n’est pas interrompue, seule la lèvre est décrite. Le numéro de la forme est séparé de celui du type par un point.

9Chaque forme est présentée comme suit.

10La forme dans le corpus de Musarna :

  • Description morphologique.
  • Mesures du diamètre et de la hauteur des vases.
  • Représentation quantitative sur le site et répartition dans les différents secteurs.
  • Caractéristiques des pâtes4.
  • Répartition quantitative des différents types de bords répertoriés pour la forme.
  • Types de décors inventoriés.
  • Origine de la forme.
    • Synthèse des attestations. En annexe numérique sont reportés les parallèles et leur référence bibliographique. Lors du travail de thèse, ces références aux sites ont été présentées en fonction de leur proximité avec Musarna et de leur position sur les axes routiers antiques de la Péninsule italique (via Clodia, via Cassia, via Aurélia, via Appia, via Aemilia, via Postumia et régions septentrionales). Venaient ensuite les parallèles trouvés en Italie méridionale, en Sicile, en Sardaigne, dans les Baléares, dans la péninsule ibérique, en Gaule Narbonnaise, en Gaule Lyonnaise, dans les provinces d’Europe centrale (Rhétique, Norique) et en Méditerranée orientale. Au vu des résultats apportés par l’étude, qui ont notamment mis en évidence une diffusion hétérogène et non concentrique du groupe céramique, il a paru plus pertinent pour le travail en cours de présenter les attestations géographiques par régions augustéennes5. Même si celles-ci ne sont instituées qu’au début de l’époque impériale, elles reflètent une réalité territoriale et politique plus ancienne, et se sont révélées utiles pour la répartition géographique des céramiques à paroi fine, toutes phases confondues6.
    • Production. Identification éventuelle des centres de production à partir des différentes attestations. Lorsque cela a été possible, nous avons tenté, sur la base des informations techniques et typologiques fournies par les différents auteurs, d’identifier l’origine des parallèles, afin de savoir s’il pouvait s’agir d’une production distincte ou identique à celle de Musarna. Nous avons également reporté les propositions de datation, uniquement lorsque celles-ci ont été établies sur des indices stratigraphiques.
    • Datation : la datation est faite à partir de l’étude comparative des contextes stratigraphiques de Musarna7. Celle-ci est ensuite articulée avec celles des parallèles provenant d’autres sites archéologiques. Nous avons tenté de réduire au minimum la fourchette des datations. Celles proposées sont valables pour Musarna et les sites situés dans la même aire géographique. Des distorsions peuvent néanmoins exister pour la même forme, imitées dans d’autres ateliers et découvertes en dehors du territoire de Tarquinia. Cela est alors révélateur de leur circulation et de la diffusion des leurs modèles.

11Là où cela a été possible, nous avons reporté les équivalences avec les typologies de M.T. Marabini Moevs, F. Mayet et A. Ricci pour chaque forme. Les critères typologiques n’étant pas strictement les mêmes, il est possible qu’une seule forme de ces typologies équivale à plusieurs formes dans la notre, ou bien le contraire. À plusieurs reprises les dessins des fragments de Cosa constituent des parallèles plus étroits que la réinterprétation de la forme qui en a été faite en fin du volume : dans ce cas, nous avons préféré renvoyer au fragment plutôt qu’à la forme (Fgt N°).

12L’analyse du type est faite sur le modèle de la forme :

  • Nombre d’individus (NMI).
  • Diamètre.
  • Groupes de pâte.
  • Décors.
  • Attestations.
  • Datation.

13À l’intérieur de chaque type sont présentées les informations relatives aux exemplaires sélectionnés (N° US, N° inventaire, nombre de fragments, dimensions, type, groupe et finesse de l’argile, couleur des surfaces externe et interne, dessin).

  • 8 Forme Archéologique Complète.
  • 9 Inventaire. Les numéros qui le précèdent font référence à des exemplaires qui n’ont pas été insérés (...)

14Pour chaque fiche nous employons les abréviations « FAC8 », « inv. 9 » et « ex. ».

15Comptage des fragments (Graph. 10 et 11) :

16Sur les 25299 fragments de céramique à paroi fine (NR), 3562 sont des bords, 2283 des fonds, 855 des anses et 18599 des parois. Après recherche des collages, on obtient 2511 bords (NMI) et 1889 fonds. Des 2511 bords du NMI, 1210 ont une forme identifiable ; les autres, très fragmentaires, peuvent appartenir à plusieurs d’entre elles.

  • 10 La pâte du groupe technique 2 est beaucoup plus fragile que celle du groupe technique 1, et les fra (...)
  • 11 Les vases à verser comme les cruches, lagynoi ou pichets possèdent une surface de paroi plus élevée (...)

17Les formes sont quantitativement très inégales : quelques-unes ne sont attestées que par un ou deux individus, alors que d’autres comptent plusieurs dizaines d’exemplaires. Les quantifications sont faites sur la base du NMI et du NR ; les données de ce dernier sont toutefois moins significatives, en raison d’une fragmentation variable d’un groupe de pâte à l’autre10 ou de la forme11, c’est pourquoi nous avons préféré utiliser le NMI pour l’analyse.

  • 12 Gobelets cylindriques (6), en tonneau (7), en pseudo-tonneau (8), à panse verticale (10).

18Le NMI a été pondéré dans le Graph. 10, pour les gobelets fusiformes (1) seulement. Leur fond caractéristique, a en effet permis de reconduire à un nombre d’individus beaucoup plus important que le NMI strict : 166 individus contre 35. Cela en fait la forme la mieux représentée de tout le corpus. Les tasses tronconiques (30a), qui comptent 165 individus sont également facilement identifiables grâce à leur pâte. Il en va de même pour les gobelets en calice (13) qui sont la troisième forme la mieux représentée. L’identification des bols à panse verticale (22a), qui comptent 109 individus, est en revanche beaucoup plus difficile, car leur bord est commun à d’autres formes12, et de nombreuses lèvres simples n’ont pu être attribuées précisément à l’une d’entre elles. Le nombre d’individus de ces bols, est donc sans doute plus élevé. La dernière forme quantitativement remarquable est celle des aryballes (45a) qui compte 108 individus ; la forme et le diamètre d’ouverture réduit de ces vases permettent de les identifier facilement.

19Dans le graphique 11, nous avons fait des corrections en intégrant les bords pouvant appartenir à plusieurs formes, afin de voir si cela aboutissait à de nouvelles représentations. Cela a permis de prendre en compte 1301 NMI supplémentaires sur les 2511 au total, n’en laissant plus que 275 de totalement indéterminés en raison d’une fragmentation excessive ou d’une très mauvaise conservation.

20La correction divise le nombre des types de bord par le nombre de formes auxquelles ils pouvaient appartenir. Il s’agit d’une correction biaisée qui fausse nécessairement la représentation entre celles qui partagent les mêmes bords. Mais comme ces derniers sont souvent communs à des formes contemporaines et issues, sinon de la même production, d’une production parente, cela a permis d’en revaloriser certaines.

21Dans cette nouvelle projection, les trois formes les plus représentées sont les gobelets fermés : gobelets ovoïdes (3), gobelets fusiformes (1) et gobelets à panse sphérique (4) qui représentent plus d’un tiers de la totalité des céramiques à paroi fine de Musarna (38 %). Le deuxième groupe revalorisé est celui « à paroi verticale », c’est-à-dire, les bols à panse verticale (22a), les gobelets cylindriques (6) et les tasses cylindriques (31), qui totalisent 406 NMI (16 %). Dans ce cas-là, ce sont surtout ces deux dernières formes qui se présentent beaucoup mieux représentées.

Graph. 10 – Répartition par NMI pondéré des 50 formes de céramique à paroi fine de Musarna.

Graph. 10 – Répartition par NMI pondéré des 50 formes de céramique à paroi fine de Musarna.

Graph. 11 – Répartition par NMI pondéré et corrigé des 50 formes de céramique à paroi fine de Musarna.

Graph. 11 – Répartition par NMI pondéré et corrigé des 50 formes de céramique à paroi fine de Musarna.

Tab. 4 Formes et types de la céramique à paroi fine de Musarna par forme (NMI).

1 – Gobelet fusiforme 35 12 - bord évasé, lèvre simple 9
15 - bord évasé, lèvre épaissie 1
18 - bord évasé, lèvre en biseau 18
20 - bord évasé, lèvre en bandeau et gorge interne 7
2 – Gobelet piriforme 2 14 - bord évasé, lèvre moulurée 1
21 - bord évasé à gorge interne 1
3 – Gobelet ovoïde 86 12 - bord évasé, lèvre simple 47
14 - bord évasé, lèvre moulurée 7
16 - bord évasé, lèvre en bourrelet 2
18 - bord évasé, lèvre en biseau 9
19 - bord évasé, lèvre en petit bourrelet triangulaire 5
21 - bord évasé à gorge interne 3
22 - bord convexe, lèvre simple 8
32 - bord vertical, lèvre pincée 4
35 - bord horizontal, lèvre simple 1
4 – Gobelet à panse sphérique 52 12 - bord évasé, lèvre simple 7
14 - bord évasé, lèvre moulurée 5
16 - bord évasé, lèvre en bourrelet 1
21 - bord évasé à gorge interne 25
22 - bord convexe, lèvre simple 12
29 - bord vertical, lèvre simple 2
5 – Gobelet à panse cintrée 2 29 - bord vertical, lèvre simple 2
6 – Gobelet cylindrique 10 1 - lèvre simple 4
3 - lèvre en bandeau 2
8 - lèvre interne épaissie 4
7 – Gobelet en tonneau 50 1 - lèvre simple 46
3 - lèvre en bandeau 2
12 - bord évasé, lèvre simple 2
8 –Gobelet en pseudo-tonneau 55 1 - lèvre simple 6
3 - lèvre en bandeau 39
7 - lèvre en amande 7
8 - lèvre interne épaissie 3
9 –Gobelet tronconique 68 35 - bord horizontal, lèvre simple 28
36 - bord horizontal, lèvre en bourrelet allongé 22
37 - bord horizontal, lèvre pendante 9
38 - bord horizontal, lèvre en biseau 9
10 – Gobelet à panse verticale 7 1 - lèvre simple 3
2 - lèvre moulurée 2
3 - lèvre en bandeau 2
11 – Gobelet en tulipe 23 1 - lèvre simple 12
2 - lèvre moulurée 11
12 – Gobelet à col vertical 18 12 - bord évasé, lèvre simple 17
14 - bord évasé, lèvre moulurée 1
13 – Gobelet en calice 115 2 - lèvre moulurée 5
23 - bord convexe, lèvre évasée 70
24 - bord convexe, lèvre évasée soulignée d'un sillon 37
25 - bord convexe, lèvre en petit biseau 3
14 – Gobelet à panse cylindrique 1 11 - lèvre évasée 1
15 – Gobelet en entonnoir haut 5 1 - lèvre simple 2
11 - lèvre évasée 3
16 – Gobelet en entonnoir ondulé 2 1 - lèvre simple 1
8 - lèvre interne épaissie 1
17 – Gobelet à panse trapue 39 10 - lèvre simple à renflement interne 3
11 - lèvre évasée 8
12 - bord évasé, lèvre simple 16
13 - bord évasé à collerette, lèvre simple 1
14 - bord évasé, lèvre moulurée 1
21 - bord évasé à gorge interne 7
29 - bord vertical, lèvre simple 1
33 - bord vertical, lèvre en petit bourrelet triangulaire 2
18 – Bol hellénistique à relief 3 43 - bord concave, lèvre évasée, simple 3
19 – Bol hémisphérique 64 1 - lèvre simple 21
7 - lèvre interne en amande 36
8 - lèvre interne épaissie 7
20 – Bol en cloche 8 3 - lèvre en bandeau 1
5 - lèvre en biseau 2
36 - bord horizontal, lèvre en bourrelet allongé 5
21a – Bol à panse convexe 5 2 - lèvre moulurée 1
11 - lèvre évasée 4
21b – Bol à panse convexe 1 11 - lèvre évasée 1
22a – Bol à panse verticale 100 1 - lèvre simple 58
2 - lèvre moulurée 8
8 - lèvre interne épaissie 34
22b – Bol à panse verticale 7 1 - lèvre simple 6
8 - lèvre interne épaissie 1
23a – Bol à panse évasée 9 1 - lèvre simple 1
12 - bord évasé, lèvre simple 7
43 - bord concave, lèvre évasée, simple 1
23b – Bol à panse évasée 5 3 - lèvre en bandeau 1
9 - lèvre interne épaissie, moulurée à l’extérieur 1
12 - bord évasé, lèvre simple 2
40 - bord rentrant, lèvre simple 1
24a – Tasse à panse trapue basse 10 22 - bord convexe, lèvre simple 5
23 - bord convexe, lèvre évasée 5
24b – Tasse à panse trapue basse 1 12 - bord évasé, lèvre simple 1
25a – Tasse à panse trapue haute 3 4 - lèvre en bourrelet 1
8 - lèvre interne épaissie 2
25b – Tasse à panse trapue haute 1 11 - lèvre évasée 1
26 – Tasse en calice 1 2 - lèvre moulurée 1
27 – Tasse carénée basse 26 3 - lèvre en bandeau 1
12 - bord évasé, lèvre simple 21
17 - bord évasé, lèvre en amande 4
28 – Tasse à panse évasée 4 10 - lèvre simple à renflement interne 4
29 – Tasse à panse arrondie 12 2 - lèvre moulurée 1
21 - bord évasé à gorge interne 1
39 - bord rentrant, lèvre moulurée 3
40 - bord rentrant, lèvre simple 7
30a – Tasse tronconique 165 1 - lèvre simple 14
8 - lèvre interne épaissie 15
9 - lèvre interne épaissie, moulurée à l'extérieur 135
42 - bord externe en crochet 1
30b – Tasse tronconique 1 3 - lèvre en bandeau 1
31 – Tasse cylindrique 6 1 - lèvre simple 5
3 - lèvre en bandeau 1
32a – Tasse carénée haute 3 2 - lèvre moulurée 2
23 - bord convexe, lèvre évasée 1
32b – Tasse carénée haute 26 1 - lèvre simple 8
2 - lèvre moulurée 4
3 - lèvre en bandeau 5
12 - bord évasé, lèvre simple 9
33 – Canthare à paroi rentrante 1 7 - lèvre interne en amande 1
34 – Canthare en cloche 1 4 - lèvre en bourrelet 1
35 – Canthare en calice 1 20 - bord évasé, lèvre en bandeau et gorge interne 1
36 –Skyphos 4 7 - lèvre interne en amande 4
37 –Rhyton 1 43 - bord concave, lèvre évasée, simple 1
38 – Cruche à col resserré 5 12 - bord évasé, lèvre simple 1
20 - bord évasé, lèvre en bandeau et gorge interne 4
39a – Cruche fusiforme 1 9 - lèvre interne épaissie, moulurée à l'extérieur 1
39b – Cruche fusiforme 1 1 - lèvre simple 1
40 – Cruche trilobée 2 8 - lèvre interne épaissie 2
41 – Pichet 12 5 - lèvre en biseau 2
11 - lèvre évasée 1
15 - bord évasé, lèvre épaissie 4
20 - bord évasé, lèvre en bandeau et gorge interne 4
22 - bord convexe, lèvre simple 1
42 – Lagynos 2 11 - lèvre évasée 2
43 – Bouteille à panse sphérique 2 4 - lèvre en bourrelet 2
44 – Pot 22 12 - bord évasé, lèvre simple 5
18 - bord évasé, lèvre en biseau 1
30 - bord vertical, lèvre en bandeau 1
33 - bord vertical, lèvre en petit bourrelet triangulaire 5
34 - bord vertical, lèvre en bourrelet 6
41 - bord interne en crochet 4
45a – Aryballe 108 26 - bord horizontal convexe, lèvre simple 98
27 - bord horizontal convexe, lèvre simple soulignée par un sillon 8
28 - bord horizontal convexe, lèvre en biseau 2
45b – Aryballe 6 26 - bord horizontal convexe, lèvre simple 5
27 - bord horizontal convexe, lèvre externe amincie par un large sillon 1
46 –Trulla 1 12 - bord évasé, lèvre simple 1
47 –Askos 3   3
48 – Couvercle à panse convexe 1 44 - bord annulaire, lèvre simple 1
49 – Couvercle à panse évasée 1 8 - lèvre interne épaissie 1
50 – Couvercle à panse concave 1 4 - lèvre en bourrelet 1

1 - Gobelet fusiforme (pl. XII) (Marabini I, Mayet I, Ricci 1/359)

Fig. 11 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des gobelets fusiformes (1).

Fig. 11 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des gobelets fusiformes (1).

22Forme fermée : vase à boire. Fond plat ou légèrement concave ; la vasque présente une partie basse à paroi concave et une partie haute à paroi convexe. Col resserré, bord évasé.

  • 13 Sont exclus du comptage des fonds ceux qui recollent avec des bords, et qui ont donc été déjà comp (...)

23Les exemplaires de Musarna. D’après le comptage des bords, seuls 35 individus ont été identifiés, mais leur nombre est nettement supérieur compte tenu de celui des fragments de bords pouvant appartenir soit aux gobelets fusiformes, aux gobelets ovoïdes (3) ou encore aux gobelets à panse sphérique (4), ainsi que du nombre supérieur de fonds fuselés propres à cette forme. En comptant ces derniers, 131 au total, il a été possible de pondérer la représentation de ces gobelets : on obtient ainsi 166 individus (= 35 bords + 131 fonds13). Cela fait des gobelets fusiformes, avec les tasses tronconiques (30a : 165 individus identifiés), la forme la mieux attestée à Musarna. On les trouve dans tous les secteurs de la cité, en particulier dans le silo 447, dans la maison de carriers 451 du secteur de la domus, ainsi que dans les espaces 642 et 643 du marché, qui comportent chacun une citerne. En revanche, ils sont très peu représentés dans les bains hellénistiques (9 ex.). Une dizaine de tombes de la nécropole hellénistique en contiennent.

24Leur diamètre est compris entre 6 et 8 cm (un seul exemplaire présente une ouverture de 10 cm), leur hauteur entre 15 et 20 cm. De tous les vases à paroi fine de Musarna, ces gobelets sont parmi les plus hauts. Comparées aux productions contemporaines de campanienne B ou de céramique commune, leurs parois sont fines, mais épaisses par rapport aux productions de céramique à paroi fine postérieures. Seuls trois fragments sont décorés (N° 6 et inv. 635010. 172) : un décor de gouttes d’eau réalisées à la barbotine sur deux fragments de panse et un décor de perles réalisées à la barbotine sur un fragment de fond. Il faut noter la quasi-absence de ce dernier décor à Musarna pourtant considéré comme largement répandu sur les premières productions.

25Tous les gobelets fusiformes sont fabriqués avec une argile non calcaire du groupe technique 1 ; les pâtes présentent une granulométrie de moyenne à grossière ; les parois sont à peine lissées. La couleur des surfaces interne et externe varie de l’orange vif au rouge brique et au marron-gris noir.

26La forme compte quatre types de bords (fig. 11) : 18 exemplaires ont un bord évasé à lèvre en biseau (1.18), 9 un bord évasé à lèvre simple (1.12), 7 un bord évasé à lèvre en bandeau et gorge interne (1.20) et 1 un bord évasé à lèvre épaissie (1.15). Le traitement des bords évasés à lèvre en biseau (1.18) ou à lèvre en bandeau et gorge interne (1.20) est identique à celui des gobelets ovoïdes (3) et des gobelets à panse sphérique (4).

  • 14 Infra, chap. 1, 3. Fonction et origine.
  • 15 Hübner 1993, formes 6 et 7, p. 26 et, pl. 10-12 ; Grüssinger – Kästner – Scholl 2011, p. 356.
  • 16 Ibid., p. 26
  • 17 Comme par exemple, un skyphosprovenant de Laodicée demuni de deux anses verticales.

27Origine de la forme. Emblématique de la production de céramique à paroi fine, le gobelet fusiforme est une forme totalement nouvelle dans la céramique romaine. M.T. Marabini Moevs a proposé de voir dans les situles en bronze des cultures d’Este et de Golasecca le prototype de ces vases, ce qui, comme nous l’avons vu plus haut14, peut aujourd’hui être largement remis en question tant les écarts morphologiques, fonctionnels chronologiques et culturels suffisent à séparer ces deux productions. Une autre piste d’influence est initialement apparue très convaincante : celle des gobelets fusiformes à vernis rouge et décor d’appliques fabriqués à Pergame15. La morphologie générale du vase est identique, seul le bord varie, puisque celui des gobelets fusiformes pergaméniens est concave. Ce bord est absent sur les gobelets fusiformes de Musarna mais attesté sur les bols hellénistiques à relief (18) et les bols en cloche (20), contemporains. D'après G. Hübner16, le gobelet fusiforme pergaménien dérive d'une évolution des skyphoi attiques de la fin du IVe siècle av. J.-C : la vasque profonde et convexe évoluerait peu à peu vers un fond fusiforme17. Cela apparaît discutable car il s’agit là encore de vases morphologiquement très différents et très éloignés chronologiquement. D'après sont étude, la version en céramique à vernis rouge se développe dans la région de Pergame à partir du premier quart du IIe siècle av. J.-C.

  • 18 Je remercie ici A. Peignard Giros pour m’avoir fourni cette information.

28Le gobelet fusiforme étrusco-romain s’inspire-t-il donc de cette production ? C’est possible, mais peu probable car plus récemment l’influence stylistique des gobelets fusiformes en céramique à vernis rouge de Pergame a en effet été attribuée… à celles des productions de céramique à paroi fine d’Italie centrale18 ; notamment en raison de leur datation, génériquement attribuée à la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. Leurs attestations restent par ailleurs très isolées et ponctuelles ; et les exemplaires sont issus d’une production presque totalement inconnue dans la Péninsule italique pour cette période.

  • 19 Infra, chap. 1, 3. Fonction et origine.
  • 20 Ibid.

29Son origine se situe donc plus vraisemblablement en Étrurie romaine, là où le plus grand nombre d’exemplaires a été découvert. Il faut cependant souligner l’originalité de cette forme, en rupture totale avec celles des vases à boire italiques de tradition hellénistique19, produits en céramique, en verre ou en métal. Son fond fusiforme (qui le rend d’ailleurs instable) le distingue des autres formes de consommation jusqu’alors connues. Son fond fuselé, ainsi que les bords évasés à lèvre en biseau (1.18) ou en bandeau et gorge interne, rappellent ceux des amphores Dressel 1, produites elles aussi sur les côtes tyrrhéniennes, à la même période. Il ne s’agit pas d’une reproduction fidèle de la forme, mais d’une transposition stylisée qui semblent relier ces deux objets, probablement par leur contenu20.

  • 21 Dans son étude sur la vaisselle fine d’un contexte alexandrin, S. Élaigne a identifié une grande q (...)

30Attestations. Le gobelet fusiforme est particulièrement bien représenté dans toute l’Étrurie, notamment dans le territoire de Tarquinia (Castel d’Asso, Viterbe, Acquarossa, Ferento, Tarquinia), ainsi que dans celui de Vulci (Cosa, Ischia di Castro, Sovana, Malignano). Il est attesté dans les cités côtières (Populonia, Livourne), et internes (Bolsena, Montefiascone, Chiusi, Ossaia), ainsi que dans la partie la plus méridionale de l’Étrurie, à Véies. Dans le Latium, on en connaît des exemplaires à Rome et à Tivoli, site sur lequel la forme a été produite. En Campanie, les gobelets fusiformes sont attestés à Pontecagnano, en Lucanie à Héraclée, en Apulie à Tarente. En Ombrie, il est connu à Scoppieto et peut-être à Cottanello. Des fragments en sont répertoriés sur les côtes du Picenum à Porto Recanati et à Jési. On le retrouve également dans la partie septentrionale de la Péninsule italique, en Vénétie (Calvatone, Crémone et Valeggio sul Mincio). Il est attesté sur deux sites de Sicile (Monte Iato, Akrai) et dans l’épave de Filicudi A. Un parallèle est connu en Sardaigne, un autre dans les Baléares (Ibiza). Plusieurs exemplaires sont signalés à Ampurias. En Méditerranée orientale, il a été découvert en Macédoine (Stobi), sur l’île de Délos et en Égypte, à Alexandrie21.

31Tous ces exemplaires ne sont pas identiques : les bords, le décor et le fuselage du fond varient. Le bord évasé à lèvre en biseau (1. 18), le mieux représenté à Musarna, est particulièrement bien attesté en Italie centrale, notamment sur les sites du territoire de Tarquinia. Il pourrait s’agir du type le plus ancien, comme celui à bord évasé et lèvre simple (1. 12), également bien représenté à Musarna. La diffusion géographique de ce dernier est néanmoins plus vaste (Valeggio sul Mincio, Messine, Ampurias), en raison de sa simplicité qui facilite ses imitations.

  • 22 Marabini Moevs 1973, N° 24, pl. 3 : un seul exemplaire de Cosa fortement fuselé, présente un bord (...)

32Production. Le fond des exemplaires du territoire de Tarquinia est toujours nettement fuselé, contrairement à ceux de Cosa22. Ces derniers sont par ailleurs régulièrement décorés de perles réalisées à la barbotine, ce qui n’est jamais le cas à Musarna, et demeure assez exceptionnel dans le territoire de Tarquinia, où l’on rencontre cette décoration occasionnellement à Tarquinia et à Ferento. D’après nos observations, les pâtes des exemplaires de Cosa sont par ailleurs beaucoup moins sableuses que celles de Musarna.

33Ces différences significatives conduisent à supposer l’existence de plusieurs ateliers de production de cette forme en Étrurie méridionale. L’un d’eux (ou un premier groupe d’ateliers) pourrait avoir approvisionné une bonne partie du territoire de Tarquinia, alors que le second s’est développé sur la côte tyrrhénienne, entre Cosa et Populonia. Ce dernier, à en juger par les nombreuses attestations de gobelets fusiformes décorés de perles réalisées à la barbotine (Livourne, Pontecagnano, Scoppieto, Porto Recanati, Ampurias, Stobi), a probablement exporté ses produits contrairement à ceux de Musarna, pour lesquels nous n’avons pas trouvé de parallèles très convaincants en dehors du territoire de Tarquinia. La présence d’exemplaires à décor de perles à Tarquinia et à Ferento, et celle d’un exemplaire identique à ceux de Musarna à Cosa, témoigne néanmoins de contacts entre ces deux aires.

  • 23 López Mullor 1990, p. 96.

34À ces deux ateliers s’ajoutent au minimum ceux de Chiusi et de Tivoli pour l’Italie centrale. La Sicile semble avoir été alimentée par un atelier autochtone, situé à Syracuse. Le vase de Crémone se rattache manifestement à une production locale ou régionale, d’où pourrait provenir l’exemplaire de Valeggio sul Mincio. À Ibiza et Ampurias, la situation est sans doute plus complexe, puisqu’une partie des vases a été importée, et l’autre produite sur place23. L’exemplaire de Délos serait d’origine italique. Il s’agit donc d’une forme reproduite dans des plusieurs régions mais également exportée. Le nombre relativement faible d’exemplaires italiques ou d’Italie centrale sur les autres sites exclut cependant une exportation de masse à des fins commerciales, mais témoigne des contacts étroits entre ces différentes régions.

35En dépit des variations du type, les exemplaires de Musarna sont très homogènes : la forme et les proportions sont constantes, comme l’argile et les types de cuisson. Seul l’exemplaire N° 3, plus petit, s’en démarque légèrement. Ils proviennent de toute évidence d’une même production, ou d’ateliers apparentés.

  • 24 Marabini 1973, p. 49-58.
  • 25 Leone 2003-2004.
  • 26 Infra, chap. 5, 2. Groupes techniques.
  • 27 Infra, chap. 1, 2. Les ateliers de production.

36Datation. Le gobelet fusiforme appartient au lot stratigraphique 1. À Cosa, M.T. Marabini le date à partir de la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C.24, ce que confirment les contextes de Castel d’Asso, Tarquinia et Chiusi. À Musarna, l’étude de la céramique à vernis noir de l’habitat de carriers 451, dans laquelle cette forme est particulièrement bien représentée, a permis de dater l’ensemble du contexte dans le dernier tiers du IIe siècle av. J.-C. 25, et rien ne laisse supposer que la forme ait pu être introduite antérieurement à Musarna. On la retrouve dans des contextes du Ier siècle av. J.-C, mais sous forme résiduelle. Il est en effet peu probable que sa production excède une génération dans le territoire de Tarquinia, tant les associations caractéristiques et récurrentes avec d’autres formes à gros dégraissants sableux26 marquent leur unité et leur cohésion chronologique. Une production relativement courte en Étrurie méridionale n’est pas contradictoire avec une large diffusion, hétérogène, et donc avec des datations fluctuantes. Ces gobelets sont fabriqués à Tivoli dès l’extrême fin du IIe siècle av. J.-C., à Syracuse et à Crémone à partir du Ier siècle av. J.-C. Il faut également souligner la précocité des ateliers ébusitains et catalans, dont la production débute dès la fin du IIe siècle av. J.-C.27.

Type 1.12 – bord évasé, lèvre simple

37Ce type compte 8 individus ; les diamètres sont compris entre 6 et 8,4 cm. Ils sont tous fabriqués en argile non calcaire (groupe technique 1). Sa simplicité lui a permis d’être facilement imité. En Étrurie, il est attesté dans le territoire de Vulci (Sovana, Ischia di Castro), à Chiusi et à Véies. On le retrouve au nord de l’Italie (Valeggio sul Mincio), sur les côtes siciliennes (épave de Filicudi A) et de Tarraconaise (Ampurias).

38À Musarna, il est daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

1 - N° inv. 2459. Nécropole hellénistique (US 2084011). D 8.4 ; H, 14.2 cm (FAC : 3 fragments de bord, 1 fragment de fond et 7 fragments de panse). Fond légèrement concave à profil fusiforme. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron.

2- N° inv. 2465. Nécropole hellénistique (US 2084004). D 8.2 ; H 12.2 cm (FAC  : 1 fragment de bord, 1 fragment de fond et 7 fragments de panse). Fond légèrement concave à profil fusiforme. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

3 - N° inv. 520. Domus (US 447002). D 6 ; H 10.2 cm (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond et 10 fragments de panse). Fond plat à profil fusiforme. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange, interne marron/orange.

Type 1.15 – bord évasé, lèvre épaissie

39Ce type compte un seul individu en argile non calcaire (groupe technique 1). Il mesure 7,2 cm de diamètre. Nous ne lui connaissons pas de parallèle exact, mais il peut être associé au type précédent, à bord évasé et lèvre simple (1. 12), dont il dérive. À Musarna, il est daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

4 - N° inv. 423. Marché (US 635012) D 7.2 ; H 15.2 cm (FAC : 1 fragment de bord, 1 fragment de fond et 2 fragments de panse). Fond légèrement concave à profil fusiforme. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/marron, interne orange.

Type 1.18 – bord évasé, lèvre en biseau

40Ce type compte 17 individus ; les diamètres sont compris entre 6 et 10,7 cm. Ils sont tous fabriqués en argile non calcaire (groupe technique 1). Il rassemble des exemplaires dont les légères variations du bord s’apparentent parfois au bord évasé à lèvre externe moulurée. Les différences sont néanmoins minimes, et la multiplication des types irait à l’encontre de la cohérence du groupe, qui semble provenir d’un même atelier. Ce type de bord, très soigné, le plus courant à Musarna, est attesté par ailleurs sur des gobelets ovoïdes (3) et sur des gobelets à panse sphérique (4). D’après les dessins et les descriptions, il semble que les exemplaires des autres sites du territoire de Tarquinia (Castel d’Asso, Viterbe, Acquarossa, Ferento) soient issus de la même production. Ce bord est caractéristique de l’Étrurie, où il y est populaire (Montefiascone, Cosa, Populonia, Livourne) alors qu’il est rare en dehors (Jési et Ampurias). Un des exemplaires trouvés à Cosa, que nous avons pu observer directement, provient de la même production que ceux de Musarna, alors que les autres exemplaires de Cosa, décorés de perles réalisées à la barbotine, s’en distinguent nettement, mais se rapprochent de ceux attestés à Livourne et Populonia. Les exemplaires de Jési, importés, pourraient être issus de cette dernière production.

41À Musarna, ce type est daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

5 - N° inv. 2445. Nécropole hellénistique (US 2080005). D 7.5 ; H 16.9 cm (FAC : 5 fragments de bord, 1 fragment de fond et 10 fragments de panse). Fond plat à profil fusiforme. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/grisâtre, interne marron.

6 - N° inv. 822. Nécropole hellénistique (US 2089003). D 7 ; H 17 cm (FAC : 2 fragments de bord, 1 fragment de fond et 15 fragments de panse). Fond légèrement concave à profil fusiforme. Décor à la barbotine de gouttes d’eau. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe rouge brique/grisâtre, interne rouge brique/grisâtre.

7 - N° inv. 473. Marché (US 643005). D 7.5 ; H 15.4 cm (FAC : 2 fragments de bord, 1 fragment de fond et 16 fragments de panse). Fond légèrement concave à profil fusiforme. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe rouge brique, interne orange/rouge.

8 - N° inv. 654. Nécropole hellénistique (US 2328004). D 7 ; H 15.2 cm (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond et 1 fragment de panse). Fond légèrement concave à profil fusiforme. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe rouge brique/grisâtre, interne rouge brique/grisâtre.

9 - N° inv. 793. Nécropole hellénistique (US 2328015). D 6.5 ; H 11 cm (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond et 12 fragments de panse). Fond légèrement concave à profil fusiforme. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

10 - N° inv. 2443. Nécropole hellénistique (US 2085001). D 6 ; H 8.8 cm (FAC : 2 fragments de bord, 2 fragments de fond et 10 fragments de panse). Fond légèrement concave à profil fusiforme. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/grisâtre, interne marron.

Type 1.20 – bord évasé, lèvre en bandeau et gorge interne

42Ce type, très soigné, compte 6 individus ; les diamètres sont compris entre 6 et 8 cm. Cinq exemplaires ont été fabriqués en argile non calcaire (groupe technique 1) et 1 en argile indéterminée. Proche du type à bord évasé et lèvre en biseau (1.15), dont il se démarque par une petite gorge interne ; comme ce dernier, il se concentre essentiellement en Étrurie (Castel d’Asso, Viterbe, Cosa, Malignano), mais on le retrouve en Ombrie (Cottanello), ainsi que dans des territoires plus éloignés : aux Baléares (Ibiza) et en Macédoine (Stobi).

43Il est daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

11 - N° inv. 2502. Nécropole hellénistique (US 2033002). D 7.4 ; H 13.4 cm (FAC : 1 fragment de bord). Fond légèrement concave à profil fusiforme. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron.

12 - N° inv. 410. Marché (US 635011). D 7 ; H 14.9 cm (2 fragments de bord, 1 fragment de fond et 9 fragments de panse). Fond légèrement concave à profil fusiforme. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

13 - N° inv. 651. Nécropole hellénistique (US 2328009). D 6 ; H, 10.4 cm (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond et 16 fragments de panse). Fond légèrement concave à profil fusiforme. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/rouge.

Tab. 5 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de gobelets fusiformes (1).

2 - Gobelet piriforme (pl. XIII) (Marabini N° 1128, Mayet II, Ricci 1/7)

  • 28 Le numéro renvoie dans ce cas au fragment de Cosa et non pas à la forme typologique de M.T. Marabi (...)

Fig. 12 – Répartition par NMI des diamètres, des types de bords et des groupes techniques des gobelets piriformes (2).

Fig. 12 – Répartition par NMI des diamètres, des types de bords et des groupes techniques des gobelets piriformes (2).

44Forme fermée : vase à boire. Fond légèrement concave, vasque allongée, col resserré et bord évasé. Les parois évasées du fond et de la panse le distinguent du gobelet fusiforme (1) à pied fuselé, et il est beaucoup plus haut que les gobelets ovoïdes (3).

45Les exemplaires de Musarna. Cette forme ne compte que deux individus, dont l’un provient de l’habitat de carriers (451), l’autre d’un espace du marché (642) (tab. 6). Cette très faible attestation s’explique en partie par l’impossibilité de lui attribuer avec certitude des bords qui sont communs aux autres gobelets fermés : gobelet fusiforme (1), ovoïde (3) et à panse sphérique (4). Mais contrairement à ces derniers, dont les fragments de panse et de fond sont parfois en partie reconnaissables, rien ne semble reconduire à un nombre bien plus important de ces gobelets. L’horizon chronologique de leur production étant bien représenté à Musarna, leur faible représentation apparaît alors comme significative.

46Les deux individus mesurent 7 cm de diamètre (fig. 12) ; leur hauteur se situe autour de 15 cm. Ces dimensions sont comparables à celles des gobelets fusiformes. Ils sont réalisés en argile non calcaire et appartiennent au groupe technique 1 (fig. 12) ; la pâte du vase N° 15 est plus épurée. Ils sont cuits à très haute température et produisent aux légers heurts un son métallique caractéristique. Leur pâte se distingue de celle des gobelets fusiformes à la granulométrie généralement plus grossière et aux couleurs plus vives. Ces derniers présentent par ailleurs des parois plus épaisses. On compte deux types de bords (fig. 12) : le bord évasé à lèvre externe moulurée (2.14) et le bord évasé à gorge interne (2.21).

  • 29 Ricci 1985, p. 243.

47Origine de la forme. Il s’agit d’une forme de vase à boire originale, morphologiquement assez proche du gobelet ovoïde, mais beaucoup plus allongée. M.T. Marabini Moevs et A. Ricci29 la font remonter aux situles de l’âge du Fer. Comme pour le gobelet fusiforme (1), la forme, tout comme les dimensions et la fonction du vase, radicalement différentes, invitent à remettre en question cette hypothèse. Avant tout novatrice, elle s’apparente à celle du gobelet fusiforme (1) et du gobelet ovoïde (3) ; elle conserve les proportions du premier et la forme du second.

48Attestations. Dans le territoire de Tarquinia, seul le site de Castel d’Asso offre un parallèle à cette forme. On la retrouve en Étrurie dans le territoire de Vulci (Sovana et Cosa), dans les cités de la côte tyrrhénienne (Populonia, Livourne, Vada) et dans les zones plus internes : à Bolsena et Pérouse. Non loin de là, elle est attestée en Ombrie (Norcia) dans le Latium et la Campanie (Rome, Francolise, Pontecagnano) et en Apulie (Ordona et Tarente). En remontant la côte adriatique, on en trouve des exemples dans le Picenum, à Ancône et en Vénétie, à Adria. Toujours au nord de la Péninsule, elle est connue à Milan. On la trouve également en Sicile (Capo Graziano et Entella), dans les Baléares (Ibiza), ainsi qu’en Tarraconaise (Ampurias, Numance, Valence) ; sur les côtes de Gaule narbonnaise à La Ciotat, Marseille et Entremont ; en Norique, dans le camp romain de Magdalensberg et en Méditerranée orientale à Athènes et Pergame. Ses nombreuses attestations se répartissent donc sur l’ensemble de la Péninsule et du bassin méditerranéen ; elle n’en demeure pas moins exceptionnelle à Musarna et dans le territoire de Tarquinia.

49Production. Dans l’ensemble, les fragments comparés présentent des variations morphologiques assez significatives pour supposer l’existence de plusieurs ateliers ; une unité de production se dessine néanmoins dans la zone côtière de l’Étrurie. En effet, les exemplaires de Livourne et de Populonia sont étroitement liés et semblent appartenir à la même production. Ceux de Cosa pourraient également provenir du même atelier. Les gobelets piriformes sont donc attestés dans ces cités côtières mais sont en revanche absents du territoire de Tarquinia, pourtant bien documenté, ce qui pourrait traduire l’existence de plusieurs ateliers de céramique à paroi fine en Étrurie méridionale dès l’origine de la production : le premier, qui alimente le territoire de Tarquinia, produit plus de gobelets fusiformes largement attestés dans cette région, tandis que le second, situé entre Cosa et Populonia, fabrique des vases plus élancés et décorés de perles réalisées à la barbotine. Les exemplaires décorés de perles réalisées à la barbotine (essentiellement motif en filet) sont d’ailleurs plus exportés et plus imités. Plusieurs auteurs proposent une origine centro-tyrrhénienne pour un certain nombre de parallèles : Ancône, Entella (?), Ibiza, Valence et La Ciotat ; on peut raisonnablement exclure que ces vases proviennent du territoire de Tarquinia.

  • 30 Marabini Moevs 1973, N° 1 et 2, p. 261.

50Datation. Ce gobelet appartient au lot stratigraphique 1. Sa datation se révèle, avec celles des gobelets ovoïdes (3), particulièrement complexe mais également fondamentale puisque c’est sur elle que repose toute la datation des premières céramiques à paroi fine. Ses attestations les plus anciennes – un fragment de fond et de panse30 décorés de perles réalisées à la barbotine – ont été découverts sous la basilique de Cosa, alors datée entre 160 et 140 av. J.-C. Sur la base de ces informations M.T. Marabini Moevs a donc proposée l’apparition de la forme dans le deuxième quart du IIe av. siècle J.-C.

  • 31 Ibid., p. 53.
  • 32 Ibid., eo loco ; Thompson 1934, p. 311-480.

51À ces données stratigraphiques, M. T. Marabini Moevs ajoute un certain nombre de parallèles pour consolider sa proposition de datation : Rome, Vintimille, Entremont, épave du Grand Congloué à Marseille, Renieblas, Ampurias, Athènes et Pergame31. Hormis les exemples de l’épave du Grand Congloué et de l’Agora d’Athènes (daté du milieu du IIe siècle av. J.-C.32) toutes les autres attestations se situent dans la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C., et au-delà.

  • 33 Long 1987.

52Depuis ces travaux, deux études ont apporté des précisions sur les contextes stratigraphiques les plus anciens. La basilique de Cosa, tout d’abord a vu sa datation légèrement resserrée autour de 150 av. J.-C. La datation de l’épave du Grand Congloué, initialement située au début du IIe siècle av. J.-C. par F. Benoît a été revue en 1987 par L. Long qui a identifié non pas une, mais deux embarcations ; la première est datée du tout début du IIe siècle av. J.-C., la seconde de la fin de ce même siècle33.

  • 34 Brecciaroli Taborelli 1997, p. 200.

53Rares sont les publications plus récentes de gobelets ou de décoration de perles en contexte stratigraphique attribué à la première moitié du IIe siècle av. J.-C. Nous n’en connaissons que deux exemples : dans le premier cas, il s’agit de fragments de panse découverts à Jesi34, mais ce sont précisément ces deux fragments, en référence aux travaux de Cosa, qui datent l’ensemble. Le deuxième exemple est un gobelet provenant de l’épave de Filicudi (Capo Graziano) alors datée entre 196 et 173 av. J.-C., mais là aussi des études plus récentes ont remis en question sa datation aujourd’hui inscrite, sur les bases du profil des amphores et de la céramique à vernis noir, dans une fourchette comprise entre 140 et 130 av. J.-C.

  • 35 Ibid., eo loco.

54Il ne fait aucun doute que le gobelet piriforme soit, avec le gobelet ovoïde (3), la forme de céramique à paroi fine la plus ancienne, comme l’établit sa présence dans les niveaux de construction de Valentia Edetanorum, fondée en 138 av. J.-C., dans le camp de Vega (Numance)35 daté des années 140/120 av. J.-C. et à Entremont, où il a été découvert sous des niveaux de destruction liés à la prise de l’oppidum par les Romains en 123 av. J.-C.

55Mais peut-on encore affirmer, comme l’a proposé alors M. T. Marabini Moevs, que cette forme, et a fortiori la production de céramique à paroi fine, ait pu débuter autour de 175 av. J.-C. ? Les deux attestations les plus anciennes sont à l’heure actuelle celles de Cosa et d’Athènes, où les fragments proviennent de contextes datés autour de 150 av. J.-C. Il est donc possible de placer la production de cette forme autour de 150 av. J.-C., ce qui à l’heure actuelle, apparaît plus cohérent avec l’ensemble des contextes archéologiques connus.

56Les exemplaires de Musarna, proviennent de contextes datés de la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. D’autres productions situées ailleurs ont pu cependant débuter un peu plus tard.

57Dans le cas des gobelets ovoïdes (3) ; le bord évasé à gorge interne (3.21) est postérieur au bord évasé à lèvre externe moulurée (3.14). Il est donc probable que le gobelet piriforme à bord évasé et gorge interne (2.21) soit également légèrement postérieur à celui à bord évasé et gorge interne moulurée (214).

Type 2.14 bord évasé, lèvre moulurée

58Ce type ne compte qu’un seul individu de 7 cm de diamètre, fabriqué en argile non calcaire (groupe technique 1). La moulure de l’extrémité de la lèvre se distingue de celle des gobelets fusiformes (1.14), ovoïdes (3.14) ou à panse sphérique (4.14), en dessinant davantage une rainure haute, unique à Musarna.

59Aucun parallèle de ce bord n’a été découvert dans le territoire de Tarquinia. Il est connu sur les côtes tyrrhéniennes à Populonia et Livourne, en Apulie (Ordona et Tarente), dans le Picenum (Ancône), sur les côtes de Tarraconnaise (Ampurias) et à Athènes, où il a été importé de la Péninsule italique. À Musarna, il provient d’un contexte daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

14 - N° inv. 572. Domus (US 451005). D 7 ; H 14.8 cm (FAC : 2 fragments de bord, 1 fragment de fond et 10 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe rougeâtre/marron, interne noire.

Type 2.21 bord évasé à gorge interne

60Ce type ne compte qu’un seul individu de 7,5 cm de diamètre, fabriqué en argile non calcaire (groupe technique 1). Le bord évasé à gorge interne est proche de celui répertorié pour les gobelets ovoïdes (3) et à panse sphérique (4).

61En Étrurie, il n’est attesté qu’à Vada ; on le retrouve en Ombrie (Norcia), en Apulie (Ordona) et dans l’épave de La Ciotat, qui voyageait depuis les côtes tyrrhéniennes.

62Les céramiques à paroi fine du contexte dont provient le N° 15 sont comparables à celles du contexte du N° 14, qui est daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

15 - N° inv. 904. Marché (US 642047). D 7.5 ; H 14.4 cm (FAC : 3 fragments de bord, 1 fragment de fond et 9 fragments de panse). Base annulaire avec petit bourrelet. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne rougeâtre/marron.

Tab. 6 – Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de gobelets piriformes (2).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot D : domus 451 451005 1 1 1
Ilot F : marché 642 642047 1 1 1

3 - Gobelet ovoïde (pl. XIII-XIV) (Marabini Moevs IV et XV, Mayet III et XXIV, Ricci 1/1, 1/14, 1/16 et 1/20)

Fig. 13 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des gobelets ovoïdes (3).

Fig. 13 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des gobelets ovoïdes (3).

63Les exemplaires de Musarna. Forme fermée : vase à boire. Fond plat, légèrement concave ou exceptionnellement à base annulaire (N° 30 et 41), fond de panse très légèrement concave (N° 31 et 33), évasé (N° 18 et 26) ou légèrement bombé (N° 24 et 34), vasque à paroi convexe. Le diamètre maximal de la panse se situe dans la moitié supérieure du vase, à l’exception de l’exemplaire N° 30 sur lequel il est légèrement plus bas. Dans quelques cas, la vasque, très arrondie, ne se distingue pas aisément de celle du gobelet à panse sphérique (N° 38) avec lequel elle possède plusieurs bords en commun. Le bord est évasé, convexe ou vertical. Cette forme peut, dans quelques cas, présenter une seule anse (N° 27 et 38).

64Les 86 individus recensés fournissent une estimation certainement inférieure à la réalité, puisque plusieurs types de bords (fragmentaires) sont communs aux gobelets fusiformes (1), piriformes (2) et à panse sphérique (3). Ils sont bien représentés sur l’ensemble du site, à l’exception des bains hellénistiques où ils sont très peu nombreux, à l’instar des gobelets fusiformes.

65Le diamètre est compris entre 4 et 9 cm, mais les plus petits (4-5 cm) sont exceptionnels ; la hauteur varie entre 8 et 11 cm. Nous avons choisi de considérer les modules dépassant ces mesures comme des pots (44), puisque la différence de dimension traduit une différence de fonction.

66Les types et groupes d’argile sont hétérogènes, mais les productions en argile non calcaire dominent le groupe avec 58 exemplaires (54 ex. du groupe technique 1 et 4 ex. du groupe technique 2) ; on compte seulement 8 exemplaires du groupe technique 7.

67Neuf individus présentent un décor, soit seulement 10  % du total. Trois techniques sont employées : incision (sillons horizontaux, profond sillon, guillochis) et barbotine (semis d’épines, perles). Le bord évasé, lèvre simple (3.12) est le plus décoré (6 ex.), ce qui est proportionnel à sa représentation.

68Le gobelet ovoïde compte neuf types de bords, très inégalement attestés : plus de la moitié, soit 47 exemplaires présentent un bord évasé à lèvre simple (3.12), 9 un bord évasé à lèvre en biseau (3.18), 8 un bord convexe à lèvre simple (3.22), 7 un bord évasé à lèvre moulurée (3.14), 5 un bord évasé à lèvre en petit bourrelet triangulaire (3.19), 3 un bord évasé à gorge interne (3.21), 4 un bord vertical à lèvre pincée (3.32), 2 un bord évasé à lèvre en bourrelet (3.16), et 1 seul exemplaire un bord horizontal à lèvre simple (3.35).

  • 36 Infra, chap. 5, 2. Groupes techniques.

69Dans les gobelets ovoïdes, il faut isoler 10 individus à bord évasé et lèvre simple considérés comme des « pré-parois fines »36. Nous avons néanmoins choisi de les intégrer dans le corpus car nous considérons qu’ils constituent le prototype de cette forme de gobelet mais leur dénombrement sur l’ensemble du site, dans des contextes antérieurs, n’est pas présenté ici de manière exhaustive.

  • 37 Morel 1981, N° 5552a 1, pl. 174 ; Serra Ridgway, fig. 61, p. 242.
  • 38 Ibid., série 7222, pl. 203.

70Origine de la forme. Dans le panorama de la céramique romaine du IIe siècle av. J.-C., le gobelet ovoïde (3) est une forme relativement nouvelle. Quelques exemplaires comparables existent en céramique à vernis noir : découverts dans les nécropoles de Tarquinia, ils sont cependant nettement plus anciens (première moitié du IIIe siècle av. J.-C.), et ne peuvent donc constituer des prototypes directs37. D’autres parallèles en vernis noir apparaissent en Étrurie dans la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. 38, mais il est alors difficile de savoir s’ils ont influencé les productions de céramique à paroi fine, ou si c’est l’inverse.

  • 39 Serra Ridgway 1996, N° T 31-3, pl. 123.
  • 40 Linington Serra – Ridgway 1997, p. 29.
  • 41 Picon 1973, p. 62-63.

71Beaucoup plus rarement, on trouve à Musarna des gobelets ovoïdes à pâte calcaire fine et engobe rouge grésé. Ils proviennent de contextes datés autour de la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. Leur pâte ressemble beaucoup à celle des céramiques à vernis noir contemporaines ; elle est calcaire et finement épurée. La surface externe et une partie du bord interne sont revêtues d’un engobe calcaire orange/rouge, grésé. Le bord est évasé et la lèvre simple ; des gobelets identiques sont exposés au musée de Tuscania et un exemplaire provient d’une tombe de Tarquinia39 datée des IIIe-IIe siècles av. J.-C. 40. L’obtention d’un engobe rouge grésé dans la péninsule italique à cette époque est remarquable, et implique une connaissance, sans doute relativement isolée, des méthodes de cuisson en mode C41. Celle-ci s’est nécessairement déroulée en atmosphère de cuisson et de post-cuisson oxydantes. Dans quel type de structure un engobe rouge grésé a-t-il donc pu être fabriqué ? On remarque systématiquement des traces d’arrachement survenues après la cuisson sur le fond externe du vase. Ils ont ainsi été placés à l’intérieur d’un autre objet, peut-être des vases fermés plus grands (qui, dans ce cas, devraient présenter des traces d’arrachement à l’intérieur, ce que nous n’avons jamais observé). Il semble difficile de voir dans cette production très isolée l’origine des gobelets ovoïdes en céramique à paroi fine.

  • 42 Infra, chap.5, 2. Groupes techniques.
  • 43 Batigne – Desbat – Forest 2006.

72La quatrième technique de fabrication des gobelets ovoïdes est en céramique commune. À Musarna, ils sont très fréquents et proviennent de contextes qui précédent l’apparition des céramiques à paroi fine. Ces ollette présentent généralement un bord évasé à lèvre simple. Leur pâte est fabriquée à partir d’une argile calcaire riche d’inclusions visibles à l’œil nu42 qui, au premier abord, semble caractéristique d’une partie des céramiques communes, ce qu’un examen plus approfondi dément. En effet, à l’époque républicaine les céramiques communes d’Étrurie se répartissent distinctement en deux groupes : d’un côté les communes grossières fabriquées avec une argile non calcaire, à granulométrie plutôt grossière de l’autre, les communes fines, fabriquées avec une argile calcaire à granulométrie fine. Comme on a pu le démontrer à différentes reprises, ces choix techniques sont opérés en fonction de l’usage auquel sont destinés les vases (cuisson, service, stockage etc.)43. Ainsi, la combinaison d’argile calcaire à granulométrie grossière, caractéristique des ollette, est aussi originale sur le plan technique que peu adaptée à leurs fonctions connues.

  • 44 Serra Ridgway 1996, N° 274, pl. 223.
  • 45 Colonna Di Paolo – Colonna 1970, N° 3-5, pl. 411.
  • 46 Colonna Di Paolo – Colonna 1978, N° 31, pl. 380 et N°50, pl. 381.
  • 47 Copedé 2006, p. 121.
  • 48 Olcese 2003, p. 78.
  • 49 Ibid., p. 37-38.

73Les gobelets ovoïdes en céramique commune sont attestés à Tarquinia44, Castel d'Asso45, Norchia46 ou encore Populonia47. Le terme d’ollette fait référence aux ollae qui sont des pots de forme identique, beaucoup plus grands, fabriqués en céramique commune grossière et destinés à la cuisson des mets. Forme très ancienne, l’olla connaît un nouvel essor en Étrurie et dans le Latium aux IVe-IIIe siècles av. J.-C. 48 ; elle se répand le long des côtes tyrrhéniennes, gauloises et de Tarraconaise au cours des IIe et Ier siècles av. J.-C49. Ses modules se multiplient, et sont à mettre en relation avec la probable diversification de leurs usages.

74À Musarna, les ollette fabriquées avec une argile calcaire et riche de gros dégraissants proviennent de contextes datés de la première moitié du IIe siècle av. J.-C., puis elles disparaissent au milieu du même siècle, remplacées de toute évidence par les productions en céramique à paroi fine. Le passage des ollette en céramique commune (argile calcaire à gros dégraissants) à la version céramique à paroi fine (argile non calcaire à dégraissants sableux) implique une transformation esthétique significative, mais en aucun cas un changement technique puisque dans les deux cas les pâtes sont très poreuses. Il ne s’agit pas là d’une évolution propre à Musarna ou même au territoire de Tarquinia : on observe en effet la multiplication des petits modules d’ollae dans plusieurs régions de la Péninsule italique dès la fin du IIIe siècle av. J.-C. Dans la mesure où elles sont toujours associées aux céramiques communes locales, les auteurs hésitent souvent à le classer avec les céramiques à paroi fine, dont les rapprochent clairement leur forme et leur fonction. Ce phénomène, lent mais constant, indique une évolution des modes de consommation qui aboutit à l’émergence des productions sériées de vase à boire en céramique à paroi fine. En ce sens, le gobelet ovoïde est non seulement la forme pivot, mais également la plus constante : avec les gobelets à panse sphérique (4) et trapue (17), qui n’en sont qu’une évolution morphologique sensible. Ils sont la forme qui couvre non seulement toute la période de production des céramiques à paroi fine, mais plus généralement celle des gobelets à boire du vaisselier de consommation romaine.

75Attestations. En dehors de Musarna, le gobelet ovoïde est sans doute l’une des formes les plus diffusées, et apparaît très souvent en céramique à paroi fine. En Étrurie, il est particulièrement abondant dans tout le territoire de Tarquinia (Castel d’Asso, Viterbe, Acquarossa, Ferento, Norchia, Tuscania, Tarquinia, Sutri), attesté dans le territoire de Vulci (Sovana, Cosa, San Donato di Orbetello), le long de la côte tyrrhénienne (Populonia, Luni), mais aussi dans les régions internes (Bolsena, Montefiascone, Chiusi, Ossaia, Pérouse). On le trouve également dans la partie la plus méridionale de l’Étrurie (Véies, Cerveteri). Il est bien attesté dans le Latium et en Campanie (Rome, Ostie, Némi, Francolise, Sperlonga, Pontecagnano, Naples, Pompéi, Pouzzoles et Cumes), en Apulie (Ordona et Tarente) et dans la région Lucanie et Bruttium (Grumentum, Vibo Valentia). En remontant vers le nord de la Péninsule, on en trouve des exemples en Ombrie (Scoppieto, Amélia et Urbino), dans le Picenum (Jési), en Ligurie (Alba Pompeia et Nice), en Vénétie (Adria, Nave, Sevegliano, Crémone, Trento), et en Transpadane (Milan, Ivrée et Novare). Il est très largement attesté en Sicile (Lilybée, Ségeste, Monte Iato, Morgantina, Termini Imerese, Akrai), et connu en Sardaigne, dans les Baléares (Majorque et Ibiza), en Tarraconaise (Ampurias) et en Bétique (Cordoue). En Gaule narbonnaise, il est attesté à Cannes, Marseille et Narbonne. Il est fabriqué à Lyon. En Méditerranée orientale, on en connaît des exemples à Corinthe, Délos, Alexandrie et Tel Anafa.

76Production. À Musarna, les gobelets ovoïdes n’apparaissent pas comme un ensemble cohérent. Leurs pâtes hétérogènes indiquent des productions variées. Fabriqué au cours de différentes phases, le gobelet ovoïde (3) suit l’évolution technique des céramiques à paroi fine de Musarna : on passe peu à peu de pâtes à granulométrie grossière à des pâtes à granulométrie fine.

77D’après l’hétérogénéité des contextes archéologiques, les différences techniques et morphologiques entre tous les parallèles, il ne fait aucun doute qu’ils sont originaires d’une multitude d’ateliers aux périodes d’activité variées ; certains ont été identifiés à Pompéi (3.18 et 3.22) et à Cumes (3.22). En Étrurie méridionale, il est possible d’identifier au moins quatre productions :

  • Production « rouge/marron brique à gros dégraissants sableux » attestée à Musarna50.
  • Production des vases découverts à Cosa dont certains exemplaires peuvent être associés à des gobelets fusiformes et piriformes de ce site.
  • Production mise en évidence par des analyses archéométriques aux alentours de Bolsena51.
  • Production de l’atelier de Chiusi52.

78Datation. Ces quatre productions sont datées de manière générale de la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. La fabrication du gobelet ovoïde semble débuter dans cette aire géographique. À Musarna, ils appartiennent aux lots stratigraphiques 1, 2 et 3. Si la morphologie générale reste constante, de nouveaux types de bords sont introduits et la pâte connaît de nombreuses transformations. Les premiers gobelets ovoïdes appartiennent au groupe « rouge/marron brique à gros dégraissants sableux ». Ils proviennent de contextes datés du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C. Les vases qui présentent un bord évasé à lèvre en biseau (3.18) sont caractéristiques de cette période, tout comme ceux à bord évasé et lèvre simple (3.12), dont la production semble néanmoins se prolonger au-delà, puisqu’on en connaît des exemplaires fabriqués avec des argiles plus épurées. D’après leur pâte à granulométrie plus fine, les gobelets ovoïdes à bord évasé et lèvre externe moulurée (3.14) pourraient avoir été produits à partir du début du Ier siècle av. J.-C., et l’ont été au moins jusqu’à l’époque augustéenne, comme l’atteste l’exemplaire N° 27 fabriqué avec la technique du groupe 7, associé au groupe des tasses tronconiques (30a) datées de la même époque. Les types à bord évasé et gorge interne (3.21) et à bord convexe et lèvre simple (3.22) sont eux aussi postérieurs aux premières productions : les trois exemplaires à bord évasé et gorge interne (3.21) proviennent de contextes plus récents que ceux à bord convexe et lèvre simple (3.22), et deux d’entre eux présentent des pâtes plus fines. Le type à bord convexe, lèvre simple (3.22) est plus diversifié : 5 exemplaires appartiennent au groupe technique 1 et proviennent de contextes datés de la première moitié du Ier siècle av. J.-C., 2 autres sont fabriqués avec la technique du groupe 7 et proviennent de contextes datés de l’époque augustéenne. Les contextes datés au-delà de cette période n’ont pas fourni d’exemplaires de gobelet ovoïde (3).

Type 3.12 Gobelet ovoïde à bord évasé, lèvre simple

  • 53 Infra, p. chap. 5, 2. Groupes techniques.

79Ce type compte 47 individus dont les diamètres sont compris entre 5 et 9 cm. Vingt-sept exemplaires sont en argile non calcaire du groupe technique 1, 10 en argile calcaire du groupe des « pré-parois fines » (exemplaire N° 21)53 et 2 appartiennent au groupe technique 7. Ce type présente des décors de guillochis (2 ex.), de perles à la barbotine (1 ex.), de profonds sillons et semis d’épines à la barbotine (1 ex.), de profonds sillons (1 ex.), et un décor de sillons verticaux (1 ex.). Les attestations de ce type de bord se concentrent principalement en Italie centrale : ils sont très bien représentés dans le territoire de Tarquinia (Castel d’Asso, Viterbe, Norchia, Tarquinia, Sutri), dans le territoire de Vulci (Sovana, Cosa, San Donato di Orbetello) dans les territoires de Bolsena (Bolsena), de Chiusi (Chiusi), de Pérouse (Pérouse), de Populonia (Populonia, Luni), de Véies (Véies) et de Cerveteri (Nécropole de la Bufolareccia). On le retrouve dans le Latium (Rome, Némi, Ostie) en Campanie (Pontecagnano), en Apulie (Tarente), en Lucanie et Bruttium (Vibo Valentia), en Ombrie (Scoppieto, Amélia) et dans le Picenum (Jesi). Des parallèles sont attestés en Vénétie (Adria, Nave, Trento), en Sardaigne (musée de Cagliari), dans la péninsule ibérique (Ampurias) et en Égypte (Alexandrie).

  • 54 Santrot 1995, N° 320, p. 142, N° 232, p. 143.

80La diversité des groupes de pâtes à Musarna témoigne de la diversité des productions, dont la multiplicité semble correspondre à celle des centres d’approvisionnement, mais aussi à des différences chronologiques. Les décors sont relativement rares, mais significatifs : l’exemplaire N° 24, décoré de perles réalisées à la barbotine, présente un motif en croix attesté sur deux gobelets de Bolsena54 datés de la fin du IIe siècle av. J.-C. Les décors de guillochis et de sillons verticaux sont en revanche caractéristiques de l’époque augustéenne.

81La datation de ce type est difficile à déterminer ; des exemplaires appartenant au groupe « rouge/marron brique à gros dégraissants sableux » sont associés avec les autres formes de ce groupe dans les mêmes contextes (451, 635 et 642047). On peut donc proposer de les dater dans le dernier tiers du IIe siècle av. J.-C. Les fragments fabriqués avec la technique du groupe 7 sont datables de l’époque augustéenne, comme les deux exemplaires qui présentent un décor de sillons verticaux et un décor de guillochis.

16 - N° inv. 413. Marché (US 635013). D 6 ; H 4.2 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/marron, interne orange.

17 - N° inv. 2478. Nécropole hellénistique (US 2089009). D 6.9 ; H 7 cm (FAC : 2 fragments de bord, 1 fragment de fond et 3 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron clair.

18 - N° inv. 2479. Nécropole hellénistique (US 2089009). D 7 ; H 7.8 cm (FAC : 2 fragments de bord, 1 fragment de fond et 4 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron clair.

19 - N° inv. 823. Nécropole hellénistique (US 2118002). D 7. ; H 8 cm (FAC : 1 fragment de bord, 1 fragment de fond). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne rouge brique.

20 - N° inv. 896. Cordigliano (US 1602024). D 8 ; H 9.6 cm (FAC : 1 fragment de bord et 1 fragment de fond). Fond plat. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron/noirâtre.

21 - N° inv. 1650. Marché (US 612021). D 6 ; H 8 cm (2 fragments de bord, 1 fragment de fond et 4 fragments de panse). Fond plat. Argile calcaire, grossière, « pré-paroi fine ». Couleur externe et interne beige.

22 - N° inv. 2444. Nécropole hellénistique (US 2085001). D 7 ; H 8.2 cm (FAC : 1 fragment de bord, 1 fragment de fond et 1 fragment de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/grisâtre, interne marron.

23 - N° inv. 799. Nécropole hellénistique (US 2328018). D 6 ; H 9.6 cm (FAC : 2 fragments de bord et 1 fragment de fond). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe rouge brique/grisâtre, interne noire.

24 - N° inv. 974. Marché (US 642062). D 6 ; H 9 cm (FAC : 1 fragment de bord, 2 fragments de fond et 8 fragments de panse). Fond plat. Décor de perles réalisées à la barbotine : deux carrés délimités par une double file de perles encadrent une croix à six branches. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron/grisâtre.

25 - N° inv. 820. Nécropole hellénistique (US 2149001). D 7.2 ; H 8.8 cm (FAC : 1 fragment de bord et fragment de fond). Un sillon sous le bord. Fond plat. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/marron.

Type 3.14 Gobelet ovoïde à bord évasé, lèvre moulurée 

82Ce type compte 7 individus ; les diamètres sont compris entre 6 et 8,2 cm. Cinq exemplaires sont en argile non calcaire du groupe technique 1, et 1 au groupe technique 7 ; 1 ex. est indéterminé. Le type est attesté dans le territoire de Tarquinia (Tarquinia, Tuscania), et sporadiquement ailleurs à quelques reprises en Étrurie (Bolsena, Chiusi, Pérouse) ; on le trouve à Rome, dans le nord de la Péninsule italique (Milan), en Sicile (Lilybée) et dans la Péninsule ibérique (Cordoue).

  • 55 Infra, chap. 7, 1. Décors incisés.

83Présent dans le comblement de l’habitat de carriers 451, ce type commence à être produit dans le dernier tiers du IIe siècle av. J.-C. Il faut cependant isoler le N° 27, fabriqué avec la technique du groupe 7, et donc datable de l’époque augustéenne. Son décor de sillons verticaux en fait un vase caractéristique de cette période. 55

26 - N° inv. 570. Domus (US 451005). D 6 ; H 9.8 cm (FAC : 3 fragments de bord, 1 fragment de fond et 2 fragments de panse). Fond plat. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne rouge brique.

27 - N° inv. 228. Marché (US 635009). D 7 ; H 10.2 cm (FAC : 3 fragments de bord, 4 fragments de fond, 1 fragment d’anse et 14 fragments de panse). Fond légèrement concave. Une anse à section en ruban est conservée. Décor de sillons verticaux. Matrice argileuse indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe orange/marron, interne orange.

28 - N° inv. 498. Marché (US 643003). D 8 ; H 10.4 cm (FAC : 2 fragments de bord, 1 fragment de fond et 1 fragment de panse). Fond plat parcouru d’un sillon. Argile non calcaire, très grossière, groupe technique 1. Couleur externe marron, interne marron/grisâtre.

29 - N° inv. 2490. Nécropole hellénistique (US 2084005). D 8.2 ; H 11.2 cm (1 fragment de bord et 1 fragment de fond). Fond indéterminé. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron/grisâtre.

Type 3.16 Gobelet ovoïde à bord évasé, lèvre en bourrelet

84Ce type compte 2 individus dont le diamètre est de 9 cm. Un exemplaire est en argile non calcaire du groupe technique 1, l’autre appartient au groupe technique 7. Peu fréquent à Musarna, ce type n’est pas attesté par ailleurs.

85D’après la variété des groupes de pâtes identifiés, il existe certainement au moins deux phases de production. Un des fragments est attesté dans le comblement de l’habitat de carriers 451, dont le matériel est daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C. Le fragment fabriqué avec la technique du groupe 7 est d’époque augustéenne.

30 - N° inv. 573. Domus (US 451005). D 9 ; H conservée 5.6 cm (4 fragments de bord). Base annulaire plate. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/marron, interne orange/rouge.

Type 3.18 Gobelet ovoïde à bord évasé, lèvre en biseau

86Ce type rassemble 9 individus dont les diamètres sont compris entre 6 et 7,5 cm. Tous sont en argile non calcaire du groupe technique 1. Le groupe est très homogène : le choix de l’argile, le tournage et le traitement du bord les rapprochent du groupe « rouge/marron brique à gros dégraissants sableux ». On rencontre ce type à deux reprises dans le territoire de Tarquinia (Viterbe, Tarquinia), à la périphérie de ce dernier (Cosa, Amélia), dans le Latium et en Campanie (Rome et Pompéi), en Lucanie et Bruttium (Grumentum, Vibo Valentia), dans le nord de la Péninsule italique (Sevegliano), en Sicile (Ségeste, Monte Iato, Morgantina), dans la Péninsule ibérique (Ampurias) et en Égypte (Alexandrie). Il a manifestement été fabriqué dans plusieurs ateliers, une production est attestée à Pompéi. À Tarquinia, Musarna et Viterbe, il est associé au groupe « rouge/marron brique à gros dégraissants sableux » et daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

31 - N° inv. 655. Nécropole hellénistique (US 2211033). D 6.4 ; H 10.4 cm (FAC : 1 fragment de bord). Fond légèrement concave. Argile non calcaire moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne rouge brique.

32 - N° inv. 2463. Nécropole hellénistique (US 2084011). D 7 ; H 10.8 cm (FAC : 1 fragment de bord, 2 fragments de fond, 7 fragments de panse). Fond plat ou légèrement concave - paroi évasée. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne rouge brique.

33 - N° inv. 656. Nécropole hellénistique (US 2211033). D 6.7 ; H 11 cm (FAC : 1 fragment de bord). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne rouge brique.

34 - N° inv. 571. Domus (US 451005). D6 ; H 9.9 cm (FAC : 2 fragments de bord, 1 fragment de fond et 5 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe beige/orange, interne beige/rose.

35 - N° inv. 2470. Nécropole hellénistique (US 2084011). D 7.2 ; H 9.1 cm (FAC : 1 fragment de bord, 1 fragment de fond et 3 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron.

Type 3.19 Gobelet ovoïde à bord évasé, lèvre en petit bourrelet triangulaire

87Ce type compte 5 individus dont le diamètre oscille entre 7 et 8 cm. Quatre d’entre eux ont été réalisés en argile non calcaire du groupe technique 1, et le cinquième est indéterminé. Son bord évasé avec lèvre en en petit bourrelet triangulaire est assez proche du type précédent. Nous ne lui connaissons pas de réel parallèle convaincant. Deux individus proviennent du silo 447, daté du début du Ier siècle av. J.-C.

36 - N° inv. 478. Marché (US 643005). D 7 ; H 9.4 cm (FAC : 1 fragment de bord, 2 fragments de fond et 5 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

37 - N° inv. 528. Domus (US 447002). D 7 ; H 5 cm (2 fragments de bord et 5 fragments de panse). Décor : barbotine, épines. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron/grisâtre.

Type 3.21 Gobelet ovoïde à bord évasé à gorge interne

88Ce type compte trois exemplaires dont le diamètre est compris entre 7 et 8 cm. Deux individus sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1, le troisième appartient au groupe non calcaire du groupe technique 2. Une partie des gobelets à panse sphérique (4.21) présente le même bord. Il est attesté en Étrurie, dans le territoire de Tarquinia (Castel d’Asso, Viterbe, Acquarossa, Sutri, Tarquinia), à Cosa et Montefiascone. On le retrouve dans le Latium à Rome et à Némi, en Apulie (Ordona, Tarente), en Lucanie et Bruttium (Grumentum,Vibo Valentia), en Ligurie (Alba Pompéia), en Vénétie (Crémone), en Transpadane (Milan, Novare), en Sicile (Ségeste, Termini Imerese, Akrai), dans la Péninsule ibérique (Ampurias, Cordoue) et sur la côte de Gaule narbonnaise (Marseille). L’ensemble de ces exemplaires présente des différences notables qui mettent en évidence plusieurs productions. D’après les descriptions de l’argile, l’exemplaire de Sutri, daté de la première moitié du Ier siècle av. J.-C., provient d’un atelier distinct de celui qui a approvisionné Musarna. L’exemplaire provenant de Montefiascone est associé à des formes caractéristiques de la production à gros dégraissants sableux, et daté entre la fin du IIe siècle et la première moitié du Ier siècle av. J.-C. Les 3 individus de Musarna proviennent de contextes qui renferment du mobilier de la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C. Attesté dans l’US 610013, ce type apparaît avant le début de l’époque augustéenne.

38 - N° inv. 1406. Marché (US 625004). D 7.5 ; H 9.3 cm (FAC : 1 fragment de bord, 1 fragment d’anse). Fond légèrement concave. Une anse à section rectangulaire parcourue d'un sillon est conservée. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/orange.

39 - N° inv. 1542. Marché (US 610013). D 7 ; H 3.8 cm (1 fragment de bord). Décor : barbotine, épines. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/orange.

Type 3.22 Gobelet ovoïde à bord convexe, lèvre simple

89Ce type compte 8 individus dont le diamètre est compris entre 6 et 9 cm. Six exemplaires sont en argile non calcaire (3 ex. du groupe technique 1 et 3 ex. du groupe technique 2), et 2 appartiennent au groupe technique 7. Le bord, plus ou moins haut, n’est pas uniforme ; dans de rares cas (associé au groupe technique 7), sa base est marquée par une petite carène (N° 42).

90Ce bord trouve moins de parallèles que les précédents dans le territoire de Tarquinia (Viterbe, Ferento, Tarquinia). On le rencontre à Cosa, dans le Latium et la Campanie (Rome, Ostie, Sperlonga, Francolise, Pouzzoles et Cumes), en Apulie (Ordona), en Lucanie (Grumentum), en Vénétie (Adria), en Transpadane (Milan, Ivrée), en Ligurie (Nice), en Sicile (Akrai), sur les côtes de la Gaule narbonnaise (Narbonne), à Lyon et en Méditerranée orientale (Délos, Alexandrie, Tel Anafa). À Musarna, il faut isoler au moins deux phases de production : la première, d’après le contexte du silo 447, est datée du début du Ier siècle av. J.-C. ; la seconde, caractérisée par la technique du groupe 7, de l’époque augustéenne. Leur fabrication est attestée par ailleurs à Ostie, Pompéi, Cumes et Lyon.

40 - N° inv. 522. Domus (US 447002). D 6 ; H 10.4 cm (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond, 1 fragment de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/rose.

41 - N° inv. 1673. Marché (US 632001). D 8 ; H 11 cm (FAC : 4 fragments de bord, 2 fragments de fond, 2 fragments de panse). Base annulaire avec petit bourrelet. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron/grisâtre.

42 - N° inv. 1079. Marché (US 649002). D 7 ; H conservée 4.4 cm (1 fragment de bord). Décor de guillochis. Matrice argileuse indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne beige/orange.

Type 3.32 Gobelet ovoïde à bord vertical, lèvre pincée

91Ce type compte 4 individus dont le diamètre est compris entre 7 et 9 cm. Deux exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire (groupe technique 1), les deux autres avec la technique du groupe 7. Sa lèvre, très caractéristique, permet de l’identifier facilement. Les attestations se limitent à Viterbe, set nous laissent supposer une production exclusivement régionale. Il est daté de l’époque augustéenne, d'après l’utilisation du groupe technique 7.

43 - N° inv. 1537. Marché (US 610013). D 8 ; H 8.7 cm (FAC : 4 fragments de bord, 2 fragments de fond et 4 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron.

44 - N° inv. 1546. Marché (US 610012). D 7 ; H conservée 5.2 cm (3 fragments de bords). Matrice argileuse indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe beige/orange, interne orange.

Type 3.35 Gobelet ovoïde à bord horizontal, lèvre simple

92Un unique bord en argile non calcaire du groupe technique 1 peut être rattaché à ce type. Le seul fragment comparable provient de Campanie (Pompéi). Dans les deux cas, ils sont datés de l’époque augustéenne.

45 - N° inv. 131. Marché (US 635005). D 6 ; H conservée 1.4 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron.

Tab. 7Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de gobelets ovoïdes (3).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 635 635005 1 10 43
635006 1
635007 2
635009 2
635010 2
635012 1
635013 1
643 643003 2 7
643005 3
643009 2
612 612002 1 6
612006 2
612021 1
612022 1
612053 1
610 610011 1 4
610012 1
610013 2
642 642044 1 3
642047 1
642062 1
614 614005 1 2
614029 1
633 633002 1 2
633014 1
657 657001 2 2
605 605005 1 1
615 615005 1 1
625 625004 1 1
632 632001 1 1
649 649002 1 1
650 650019 1 1
651 651023 1 1
Nécropole hellénistique 2084 2084005 1 8 21
2084010 1
2084011 2
2084019 4
2211 2211001 1 3
2211033 2
2328 2328018 1 3
2328023 1
2328026 1
2089 2089009 2 2
2085 2085001 1 1
2080 2080008 1 1
2118 2118002 1 1
2149 2149001 1 1
inconnu inconnue 1 1
Ilot D : domus 447 447002 7 7 12
451 450001 1 5
451004 1
451005 3
Ilot C : bains hellénistiques 320 320001 2 2 3
311 311002 1 1
Rue DM DM DM101 2 2 2
Fossé défensif septentrional 1400 1400048 1 1 1
Cordigliano 1602 1602024 1 1 1

4 – Gobelet à panse sphérique (pl. XV) (Marabini Moevs V, VI et LI, Mayet IIIB, Ricci 1/99, 1/101)

Fig. 14 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des gobelets à panse sphérique (4).

Fig. 14 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des gobelets à panse sphérique (4).

93Forme fermée : vase à boire. Fond plat, légèrement concave ou exceptionnellement à base annulaire (N° 59) ; vasque sphérique, col resserré, bord évasé, vertical ou convexe. Elle peut présenter une ou deux anses. Forme proche de celle des gobelets ovoïdes (3), mais l’épaulement est beaucoup plus large et la paroi nettement plus arrondie.

94Les exemplaires de Musarna. Un peu moins représentés quantitativement que les gobelets ovoïdes (3), les gobelets à panse sphérique (4) comptent 52 individus ; ici aussi, cette représentation est sous-estimée, puisque la forme partage plusieurs types de bords avec les gobelets ovoïdes (3) et les gobelets fusiformes (1). Elle est attestée sur l’ensemble du site, notamment dans l’ilot F et les nécropoles, et plus discrètement dans la domus et les bains hellénistiques. Trois exemplaires proviennent par ailleurs de Cordigliano.

95Les diamètres sont compris entre 5,5 et 11 cm, mais la grande majorité mesure entre 7 et 8 cm. La hauteur des vases se situe entre 7 et 11 cm. La plupart des individus (44 ex.) ont été réalisés en argile non calcaire des groupes technique 1 (43 ex.) et 2 (1 ex.) ; 7 exemplaires appartiennent au groupe technique 7.

96Quinze individus présentent un décor, soit environ 25 % des gobelets à panse sphérique, ce qui en fait la forme de gobelet la plus décorée. Le décor le plus significatif est celui de semis d’épines réalisé à la barbotine, récurent sur les exemplaires à bord évasé, gorge interne (4.21). On remarquera deux décors peints, insolites, sur deux exemplaires découverts à Cordigliano, l’un figure des feuilles d’eau (N° 47), l’autre, très endommagé, une guirlande.

97Comme pour les gobelets ovoïdes (3), la diversité des types témoigne de la popularité de la forme : 25 d’entre eux, soit près de la moitié des bords, sont à bord évasé, gorge interne (4.21) ; 12 ex. présentent un bord convexe à lèvre simple (4.22), très proche du type précédent. Avec respectivement 7 ex. et 5 ex, suivent les bords évasés à lèvre simple (4.12) et les bords évasés et lèvre moulurée (4.14). Les 2 ex. de bord vertical, lèvre simple (4.29) et le seul bord évasé et lèvre en bourrelet sont marginaux.

  • 56 Castoldi – Feugère 1991, fig. 4, p. 65.

98Origine de la forme. Cette forme est semblable à celle de certains simpula en bronze56 produits en Étrurie dès le IIIe siècle av. J.-C. Initialement fabriquées en une seule pièce, ces louches évoluent à partir du IIe siècle av. J.-C. vers un objet composé de deux parties distinctes : le manche et le récipient utilisé pour puiser. Le profil du gobelet à panse sphérique reproduit fidèlement celui du récipient en bronze. Le gobelet à panse sphérique est par ailleurs proche du gobelet ovoïde (3), avec lequel il partage plusieurs types de bords, et dont il représente peut-être une évolution.

99Attestations. Les gobelets à panse sphérique sont attestés sur de très nombreux sites ; ils sont particulièrement bien représentés dans le territoire de Tarquinia (Castel d’Asso, Viterbe, Ferento, Acquarossa, Tuscania et Tarquinia) où ils sont très proches des vases de Musarna. On les retrouve dans le territoire de Vulci (Sovana, Cosa), de Bolsena (Montefiascone), de Populonia (Populonia), de Véies (Véies), de Fiésole (Fiésole) et Cortone (Ossaia). La forme est attestée dans le Latium et en Campanie (Rome, Ostie, Tivoli, Frégelles, Naples, Pompéi). Elle est connue en Apulie (Bénévent, Arpi et Tarente), dans le Samnium (Iuvanum), en Ombrie (Amélia), dans le Picenum (Jési), en Émilie (Tesa di Mirandola), en Ligurie (Musée d’Alessandria) et en Vénétie (Calvatone, Crémone, Vérone, Adria et Aquilée). Elle est attestée en Sicile (Akrai, Morgantina), à Lipari, en Sardaigne (Nora), dans les Baléares (Ibiza) et dans des zones internes de la Péninsule ibérique (Tarragone et Cordoue). D’autres exemplaires sont attestés en Gaule narbonnaise (Narbonne, Fréjus et Olbia de Provence), en Germanie (Haltern) et dans la partie orientale de la Méditerranée, dans le Péloponnèse (Corinthe), en Macédoine (Assos), sur les côtes anatoliennes (Troie et Priène) et à Alexandrie (Égypte).

100Production. Comme pour les gobelets ovoïdes (3), les ateliers produisant cette forme ont certainement été nombreux. Deux d’entre eux au moins peuvent être identifiés en Étrurie : sur la base des affinités typologiques et des descriptions de pâte, l’un a en partie alimenté le territoire de Tarquinia, tandis que l’autre, dont les exemplaires présentent une pâte distincte, a approvisionné Cosa. Le type à bord évasé et gorge interne (4.21) a été fabriqué à Tivoli, au cours de plusieurs phases comprises entre la fin du IIsiècle av. J.-C. et le Ier siècle ap. J.-C.. Toujours le même type (4.21) ainsi que celui à bord évasé, lèvre simple (4.12) ont été produits en Campanie, à Pompéi.

  • 57 Marabini Moevs 1973, N° 37, pl. 4.
  • 58 Ibid., N° 37, pl. 4, N° 59 et 60, pl. 6,
  • 59 Guldager Bilde – Poulsen 2008, N° 14, 15 et 16, fig. 64, p. 128.

101Datation. La forme appartient au lot stratigraphique 2. Présente dans le fond de la citerne 635, elle est fabriquée peu de temps après les vases de la production « à gros dégraissants sableux ». Les exemplaires comparables de Cosa (formes IV57, V et VI58) sont datés entre 150 av. J.-C et l’époque augustéenne. À Rome, dans le temple de Castor et Pollux59, trois fragments de fond pouvant appartenir à ces gobelets proviennent d’un remplissage daté avant 117 av. J.-C. À Musarna, aucun contexte ne l’atteste pour une période aussi haute ; ils apparaissent à partir du Ier siècle av. J.-C. Comme c’est le cas à Cosa, ce gobelet a été produit pendant plusieurs décennies : les exemplaires les plus anciens présentent des pâtes non calcaires, moyennement épurées, alors que les exemplaires de la seconde moitié du Ier siècle av.J.-C. ont une argile orange clair/beige, plus épurée et même légèrement calcaire à l’époque augustéenne. Comme pour les autres gobelets fermés, ils ont été produits au cours d’une longue période et sont attestés diversement d’un territoire à l’autre, en fonction du moment d’introduction des céramiques à paroi fine.

Type 4.12 Gobelet à panse sphérique, bord évasé, lèvre simple

  • 60 Inv. 1602020. 897, Infra, chap. 7, 2. Décors de barbotine.
  • 61 Inv. US. ind. 2484. Ce vase n’a pas été vu : il est signalé et dessiné dans les carnets de fouille (...)

102Ce type compte 7 individus ; les diamètres sont compris entre 7 et 9 cm. Cinq exemplaires sont en argile non calcaire du groupe technique 1, 1 ex. appartient au groupe technique 7 et 1 ex. est indéterminé. Les pâtes sont assez bien épurées et se distinguent de celles de la production « à gros dégraissants sableux ». Plusieurs décors sont attestés : 2 individus sont décorés de sillons sur la paroi (N° 48), deux autres présentent un décor peint, l’un de feuilles d’eau (N° 47) et l’autre une guirlande végétale60. Enfin, un dernier exemplaire arbore un décor anthropomorphe réalisé à la barbotine61. Ce type est très probablement issu de plusieurs productions régionales d’époques différentes, datées entre le début du Ier siècle av. J.-C. et l’époque augustéenne.

103Les trois exemplaires provenant de Cordigliano (N° 46 et 47) présentent une pâte originale, non attestée à Musarna. Leur argile est très cuite et les parois, qui ont été soigneusement polies, ont en partie grésé au cours de la cuisson, ce qui leur confère un aspect brillant. Deux d’entre eux (N° 47 et le fragment 1602020. 897) présentent le décor peint décrit ci-dessus, inhabituel sur cette classe pour la période républicaine et du Haut-Empire. Deux vases analogues, dont il est probable qu’ils soient tous issus de la même production, sont attestés à Tarquinia et à Véies. À partir des contextes tarquiniens, ils peuvent être datés du début de l’époque impériale.

104Il faut également isoler le N° 48 qui présente la pâte très fine caractéristique du groupe technique 7, et peut donc être daté de l’époque augustéenne.

105Le type du bord évasé à lèvre simple est particulièrement bien représenté dans le territoire de Tarquinia (Castel d’Asso, Viterbe, Montefiascone, Acquarossa, Tarquinia) ainsi qu’à Cosa et à Véies. II a également été trouvé en Campanie à Naples et à Pompéi, en Vénétie (Calvatone, Crémone, Vérone, Adria), en Sicile (Akrai), à Lipari, en Sardaigne (Musée de Cagliari), sur la côte de la Gaule narbonnaise (Narbonne), en Germanie, dans le camp romain de Haltern et en Égypte (Alexandrie). Beaucoup de ces exemplaires sont datés de la première moitié du Ier siècle av. J.-C. Sa fabrication est attestée à Pompéi.

46 - N° inv. 898. Cordigliano (US 1602021). D 9 ; H 10.4 cm (FAC : 9 fragments de bords, 1 fragment de fond et 17 fragments de panse). Fond plat. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe rouge, interne marron. Les parois ont été soigneusement polies de façon à gréser légèrement à la cuisson et à présenter au final un effet brillant. La pâte et son traitement de surface permettent d'associer cet exemplaire au suivant.

47 - N° inv. 899. Cordigliano (US 1602024). D 9 ; H 10 cm (FAC : 1 fragment de bord, 1 fragment de fond et 8 fragments de panse). Petite base annulaire. Décor peint en blanc : feuilles d'eau encadrées de deux bandes dans la partie supérieure de la panse. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe rouge, interne marron. Les parois ont été soigneusement polies les amenant à gréser légèrement à la cuisson et à présenter au final un effet brillant. La pâte et son traitement de surface permettent d'associer cet exemplaire au précédent.

48 - N° inv. 1913. Domus (US 424014). D 8 ; H conservée 3.4 cm (1 fragment de bord). Sillon sur la paroi. Matrice argileuse indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne beige/orange.

Type 4.14 Gobelet à panse sphérique, bord évasé, lèvre moulurée

106Ce type rassemble 5 individus très homogènes sur le plan technique ; leurs diamètres sont compris entre 7 et 10 cm. Ils sont tous fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Le bord évasé à lèvre externe moulurée (4. 14) est commun à celui d’une partie des gobelets fusiformes (1) et ovoïdes (3). Quelques parallèles proviennent du territoire de Tarquinia (Castel d’Asso, Tarquinia) et de Cosa. D'autres parallèles se situent en Sardaigne (Nora et dans le Péloponnèse (Corinthe), où il s’agit de toute évidence de productions distinctes. Les contextes de Musarna et de Tarquinia permettent de les dater du deuxième tiers du Ier siècle av. J.-C.

49 - N° inv. 517. Domus (US 447003). D7 ; H 8 cm (FAC : 3 fragments de bord, 1 fragment de fond et 3 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/orange.

50 . N° inv. 521. Domus (US 447002). D 8 ; H 6.8 cm (FAC : 2 fragments de bord, 6 fragments de fond et 2 fragments de panse). Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/ noirâtre, interne marron..

Type 4.16 Gobelet à panse sphérique, bord évasé, lèvre en bourrelet

107Ce type ne compte qu’un seul individu de 8 cm de diamètre, fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1. Son bord est similaire à ceux de certains pots en céramique commune de Musarna. Nous ne lui connaissons pas de parallèle. Sur la base de sa pâte et de son contexte stratigraphique, il semble de production régionale et peut être daté du premier tiers du Ier siècle av. J.-C.

51 - N° inv. 794. Nécropole hellénistique (US 2328005). D8 ; H 8.4 cm (3 fragments de bord, 1 fragment de fond et 10 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

Type 4.21 Gobelet à panse sphérique, bord évasé à gorge interne

108Ce groupe relativement homogène compte 25 individus dont les diamètres sont compris entre 5,5 et 11 cm, avec une nette concentration entre 7 et 8 cm. Dix-neuf exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire des groupes techniques 1 (18 ex.) et 2 (1 ex.), 6 ex. appartiennent au groupe technique 7.

109Le type à bord évasé à gorge interne (4.21) est très proche de celui à bord convexe, lèvre simple (4.22) qui se différencie par un bord beaucoup plus développé. Le décor d’écailles et surtout le semis d’épines, tous deux réalisés à la barbotine, sont récurrents sur ce type (10 ex.).

110En Étrurie, il est bien attesté dans le territoire de Tarquinia (Castel d’Asso, Viterbe, Ferento, Tarquinia), ainsi qu’à Cosa et Populonia. Il est connu dans le Latium, à Rome, Frégelles, et Tivoli. Plus au sud, d’autres parallèles ont été découverts à Bénévent et Pompéi. D’autres exemplaires proviennent du Picenum (Jési), d’Ombrie (Amélia) de la Ligurie (Musée d’Alessandria) et, en dehors de la Péninsule italique, des côtes catalanes (Tarragone), de Narbonnaise (Narbonne, Fréjus, Olbia de Provence) et égyptiennes (Alexandrie).

111Des productions sont attestées à Tivoli et Pompéi.

112La datation de ce bord est très large, puisque ses différents contextes sont compris entre la fin du IIe siècle av. J.-C. (Tarquinia) et l’époque tibérienne (Cosa). Il faut donc supposer plusieurs phases de productions correspondant à plusieurs ateliers. À Musarna, sa datation est comprise entre la fin du IIsiècle av. J.-C. et le début de l’époque augustéenne. Là encore, les pâtes les plus calcaires et les plus épurées sont les plus récentes.

52 - N° inv. 2458. Nécropole hellénistique (US 2084011). D 7 ; H 6.1 cm (FAC : 4 fragments de bord, 3 fragments de fond et 4 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/marron, interne orange.

53 - N° inv. 2466. Nécropole hellénistique (US 2084004). D 7.8 ; H 7.8 cm (FAC : 3 fragments de bord, 2 fragments de fond et 5 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, grossière, groupe technique 1. Couleur externe orange/grisâtre, interne marron/grisâtre.

54 - N° inv. 854. Nécropole hellénistique (US 2007010). D 7.9 ; H 7.1 cm (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond et 14 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/marron.

55 - N° inv. 649. Nécropole hellénistique (US 2328004). D 7 ; H 9 cm (FAC : 4 fragments de bord, 2 fragments de fond et 8 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/marron, interne rouge.

56 - N° inv. 97. Marché (US 635006). D 9 ; H conservée 5.8 cm (4 fragments de bord et 3 fragments de panse). Décor : barbotine, épines. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/rose.

57 - N° inv. 830. Nécropole hellénistique (US 2315002). D 7 ; H conservée 9 cm (2 fragments de bord et 6 fragments de panse). Décor : barbotine, écailles ? Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/grisâtre, interne grise.

58 - N° inv. 1148. Marché (US 640007). D 8 ; H conservée 9.8 cm (2 fragments de bord et 18 fragments de panse). Une seule anse à section indéterminée. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/orange.

Type 4.22 Gobelet à panse sphérique, bord convexe, lèvre simple

113Ce type compte 12 individus ; il est très proche du précédent (4.21), mais le bord est beaucoup plus développé en hauteur. Dans certains cas, il tend à être vertical (N° 59), dans d’autres, il est légèrement évasé (N° 61). Les diamètres sont compris entre 7 et 10 cm, et tous les exemplaires sont en argile non calcaire du groupe technique 1. Huit exemplaires proviennent de la citerne 635.

114Comme pour le type précédent, les attestations sont nombreuses dans le territoire de Tarquinia (Castel d’Asso, Viterbe, Tarquinia), dans celui de Vulci (Cosa et Sovana), ainsi qu’à Populonia et Fiésole. On en connaît des exemplaires à Rome, Ostie, en Apulie (Tarente), dans le Samnium (Iuvanum), dans le Picenum (Jési), en Vénétie (Aquilée), en Sicile (Morgantina), en Sardaigne (Musée de Cagliari), dans les Baléares (Ibiza) et dans la péninsule ibérique (Tarragone, Cordoue). D’autres exemplaires proviennent des côtes de Gaule narbonnaise (Olbia de Provence) et de Méditerranée orientale, notamment de Macédoine (Assos) et d’Asie Mineure (Troie et Priène).

115D’après les différences de pâte, comme pour le bord évasé à gorge interne (4.21), ce type semble avoir été produit simultanément dans le territoire de Tarquinia et dans une zone comprise entre Cosa et Populonia. Une autre production a été identifiée à Ibiza. À Musarna, les gobelets à panse sphérique et bord convexe, lèvre simple, sont datés de la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C.

59 - N° inv. 2438. Nécropole hellénistique (US 2080020 ). D 7 ; H 8.2 cm (FAC : 3 fragments de bord, 1 fragment de fond et 5 fragments de panse). Base annulaire basse. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

60 - N° inv. 292. Marché (US 635007). D 9 ; H 10.1 cm (FAC : 1 fragment de bord, 2 fragments de fond et 7 fragments de panse). . Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/grisâtre, interne orange.

61 - N° inv. 140. Marché (US 635006). D 10 ; H 9.3 cm (FAC : 6 fragments de bord, 2 fragments de fond, 1 fragment d'anse et 9 fragments de panse). Fond légèrement concave. Deux anses conservées à section en ruban, parcourue d'un sillon. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/grisâtre.

Type 4.29 Gobelet à panse sphérique, bord vertical, lèvre simple

116Ce groupe compte deux individus ; le seul diamètre conservé est de 7,4 cm. Ils sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. La pâte est similaire à celle du groupe à pâte « rouge/marron brique à gros dégraissants sableux ». Trois parallèles de ce type sont à ce jour connus : le premier a été découvert à proximité, à Tuscania, le deuxième en Émilie à Tesa di Mirandola et le troisième en Égypte à Alexandrie. Le contexte de provenance de l’exemplaire de Musarna renferme du matériel du premier tiers du Ier siècle av. J.-C., mais aussi des fragments résiduels du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

62 - N° inv. 931. Marché (US 642062). D 7. 4 ; H 7.6 cm (FAC : 1 fragment de bord et 1 fragment de fond). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/marron, interne orange.

Tab. 8 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de gobelets à panse sphérique (4).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 635 635005 1 13 23
635006 4
635007 3
635009 2
635010 2
635011 1
643 643005 3 3
640 640007 2 2
605 605005 1 1
614 614025 1 1
615 615005 1 1
642 642062 1 1
649 649002 1 1
Nécropole hellénistique 2084 2084004 1 4 14
2084011 3
2007 2007008 1 2
2007010 1
2080 2080020 2 2
2194 2194004 1 1
2239 2239002 1 1
2315 2315002 1 1
2328 2328005 1 1
2357 2357002 1 1
inconnu inconnue 1 1
Ilot D : domus 424 424014 6 6 9
447 447002 1 2
447003 1
435 435001 1 1
Ilot C : bains hellénistiques 320 320001 2 2 3
314 307007 1 1
Cordigliano 1602 1602020 1 3 3
1602021 1
1602024 1

5 - Gobelet à panse cintrée (pl. XVI).

Fig. 15 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords et groupes techniques des gobelets à panse cintrée (5).

Fig. 15 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords et groupes techniques des gobelets à panse cintrée (5).

117Forme fermée : vase à boire. Fond plat ou légèrement concave ; la panse, à peu près sphérique, se caractérise par un net rétrécissement à mi-hauteur du vase. Le bord est vertical, la lèvre simple.

118Les exemplaires de Musarna. Cette forme compte deux individus mis au jour dans la nécropole. Leur diamètre est de 6 et 6,5 cm, et la hauteur du vase N° 63, entier, est de 6,4 cm. Ils sont tous deux fabriqués avec une argile non calcaire du groupe technique 1. L’un présente un bord vertical à lèvre simple (5.29) et l’autre un bord vertical à lèvre en bandeau (5.30).

119Attestations. Cette forme, exceptionnelle à Musarna, l’est également par ailleurs puisqu’elle ne compte que deux seules autres attestations, l’une à Véies et l’autre à Vétulonia.

120Production. Les groupes de pâte sont comparables au reste des productions d’origine régionale attestées à Musarna.

121Datation. La forme apparaît comme une variante des gobelets ovoïdes (3) ou à panse sphérique (4), datés entre la fin du IIe siècle av. J.-C. et les premières décennies du siècle suivant.

Type 5.29 Gobelet à panse cintrée, bord vertical, lèvre simple

122Ce type ne compte qu’un seul individu mesurant 6,5 cm de diamètre. Sa pâte appartient au groupe « rouge/marron brique à gros dégraissants sableux », et le tournage du fond mouluré est identique à celui de certains bols hémisphériques (N° 133, 135, 136 et 139). Un bord analogue provient de Vétulonia, mais il n’est pas certain que le reste du vase soit identique. L’exemplaire de Musarna appartient au lot stratigraphique 1, daté comme les vases qui lui sont associés, du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

63 - N° inv. 653. Nécropole hellénistique (US 2328004. (FAC : 1 fragment de bord) D 6.5 ; H 6.4 cm. Fond à moulure concave. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/marron.

Type 5.30 Gobelet à panse cintrée, bord vertical, lèvre en bandeau

123Ce type ne compte lui aussi qu’un seul exemplaire dont la panse est plus trapue que celle du précédent. Le bord, souligné par une carène, se développe un peu plus en hauteur. Sa pâte est moins compacte, plus granuleuse ; moins rouge, elle présente quelques variations allant du marron au grisâtre, et se révèle ainsi similaire aux productions à « surface grisâtre ». Nous ne connaissons pas de parallèle étroit à ce fragment. Le type appartient au lot stratigraphique 1 et peut être daté de l’extrême fin du IIe siècle ou des premières décennies du Ier siècle av. J.-C.

64 - N° inv. 2457. Nécropole hellénistique (US 2084004). D 6 ; H conservée 3 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/grisâtre, interne marron/grisâtre.

Tab. 9 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de gobelets à panse cintrée (5).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Nécropole hellénistique 2084 2084004 1 1 2
2328 2328004 1 1

6 - Gobelet cylindrique (pl. XVI) (Marabini Moevs N° 169, Mayet XII, Ricci 1/164)

Fig. 16 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décordes gobelets cylindriques (6).

Fig. 16 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décordes gobelets cylindriques (6).

124Forme semi-ouverte : vase à boire. Base annulaire, vasque à paroi cylindrique et bord simple. Le fond de la panse est marqué par une carène très angulaire et un profond sillon. Une ou deux anses.

125Les exemplaires de Musarna. Les dix individus comptabilisés pour cette forme très homogène ne rendent pas compte de sa véritable représentation car il est difficile de l’identifier avec certitude lorsque le vase n’est pas entièrement conservé. Les bords et une bonne partie de la panse peuvent en effet être confondus avec ceux des bols à panse verticale (22a) et des tasses cylindriques (31). Ces dernières ont la même forme, mais leur module est inférieur. Afin d’obtenir une représentation plus proche de la réalité des gobelets cylindriques (6), il faut donc tenir compte des 43 bords qui peuvent être des gobelets ou des tasses cylindriques, ainsi que des 200 bords environ qui peuvent appartenir à ces deux formes ou à des bols à panse verticale (22a). Sans qu’il soit possible de proposer une quantification plus précise, les gobelets cylindriques font certainement partie des formes les mieux représentées à Musarna.

126Les 10 individus identifiés proviennent de quatre contextes, dont trois situés dans le marché (635, 642 et 649) et un dans les bains hellénistiques (Cs/C14 84. 3). Aucun bord attribué avec certitude à un gobelet cylindrique (6) ou à une tasse cylindrique (31) n’est recensé dans les nécropoles ou dans la domus.

  • 62 Gobelets ou tasses cylindriques (6, 25).

127Les diamètres sont compris entre 7,5 et 9 cm, mais il est très probable d’après les bords « partagés »62 que certains exemplaires atteignaient 10 cm de diamètre. La hauteur est comprise entre 8,5 et 11,5 cm. Les vases sont tous fabriqués avec des argiles non calcaires du groupe technique 1. Le vase N° 71 a la particularité de présenter des parois légèrement rentrantes et un double sillon sous le bord ; aucun autre individu n’est décoré.

128On compte trois types de bord pour cette forme, mais leurs différences sont minimes et peu significatives : 4 exemplaires ont une lèvre simple (6. 1), 4 une lèvre interne épaissie (6.8) et 2 présentent une lèvre en bandeau (6. 3). Si l’on considère l’ensemble des bords pouvant appartenir aux gobelets cylindriques (6) ou aux tasses cylindriques (31), les bords simples dominent très largement le groupe.

  • 63 Baratte 1986, p. 35, 65-67 et 91.
  • 64 Hilgers 1969, p. 68, pl. 4.
  • 65 Serra Ridgway 1996, N° T 171-14, pl. 208. Ils y sont associés à des gobelets à panse cylindrique e (...)
  • 66 De Luca 2000, k, fig. 3, p. 135.
  • 67 Goudineau 1968, type 16, p. 25 et, pour les découvertes de modioli dans différents matériaux, De M (...)

129Origine de la forme. La forme des gobelets cylindriques est voisine de celle des modioli en argent du Trésor de Boscoréale63 et de la Maison du Ménandre64, dont les parois sont néanmoins légèrement plus rentrantes. Deux parallèles en céramique plombifère sont attestés dans la nécropole de Tarquinia65 ; ils présentent un décor en relief figurant des squelettes dansant, décor attesté par ailleurs sur un gobelet cylindrique en céramique à vernis rouge de Pergame66. D’autres modioli ont été fabriqués en verre et en céramique sigillée67. Les productions en argent connues sont datées de la seconde moitié du Ier siècle ap. J.-C., mais elles renvoient à des prototypes plus anciens, d’époque républicaine, dont se seraient inspirées les productions en céramique.

130Attestations. Les gobelets cylindriques sont bien représentés dans le territoire de Tarquinia (Viterbe, Ferento, Tarquinia) et dans ses environs (Bolsena, Véies et probablement Cosa). Des exemplaires sont connus dans le Latium et la Campanie (Rome, Ostie, Tivoli, Pompéi, Alife), en Ombrie (Scoppieto), en Apulie et Calabre (Ordona,Rocca San Felice), en Lucanie (Grumentum). La forme est attestée dans le Picenum (Jési), en Émilie (Musée de Bologne), en Vénétie (Vérone), en Transpadane (Novare, Ivrée, Milan), en Sicile (Monte Iato, Cattolica Eraclea), en Sardaigne (Nora), dans les Baléares (Ibiza, Majorque), sur la côte de la Narbonnaise (Épave de la Tradelière, Fréjus) où elle a été importée depuis la Péninsule italique. Elle est attestée à Lyon et dans les camps romains de Magdalensberg et Haltern. En Méditerranée orientale, on la retrouve à Athènes, Argos et peut-être à Alexandrie.

131Production. Les proportions très standardisées, les parois toujours fines et le fond caréné parcouru d’un sillon en font un groupe homogène produit dans un laps de temps relativement court. Les légères variations du bord sont peu significatives et peuvent être attribuées hypothétiquement à l’activité de différents potiers au sein d’un même atelier. Les groupes de pâte répertoriés sont cohérents avec le reste des céramiques à paroi fine de Musarna.

  • 68 Santrot 1995, N° 300, p. 122.
  • 69 Desbat – Genin 1996, p. 230.

132Les exemplaires de Ferento que nous avons pu examiner sont identiques, et viennent sans aucun doute du même atelier. Une production distincte a été identifiée aux alentours de Bolsena68 ; elle se différencie par l’ajout d’un fin décor de stries obliques incisées. En dehors de l’Étrurie, les gobelets cylindriques ont été fabriqués dans les ateliers de Tivoli, Scopietto et Alife. Les exemplaires de ce dernier site présentent eux aussi un fin décor de stries. D’autres productions sont attestées dans le Nord de la péninsule, à Ivrée et à Novare – qui pourrait avoir approvisionné Mediolanum (Milan). Enfin, les ateliers lyonnais de La Muette et de Loyasse en ont produit entre 30 et 10 av. J.-C. 69, et ont sans doute fourni les camps romains de Haltern.

  • 70 Ibid., p. 336.

133Datation. La forme appartient au lot stratigraphique 2. Les exemplaires du groupe technique 1 se rattachent aux productions caractéristiques de la première moitié du Ier siècle av. J.-C. Dans deux US (642062 et 649003), la forme est associée uniquement à de la céramique à vernis noir, et dans l’US 635009 seuls une dizaine de fragments de sigillée italique sont répertoriés contre une soixantaine de vernis noir. L’introduction de la céramique sigillée arétine dans le territoire de Tarquinia n’est pas clairement définie, mais une comparaison peut être établie avec Bolsena, où elle apparaît autour de 30 av. J.-C70. On peut donc prudemment proposer une datation pré-augustéenne pour cette forme : autour de 45 av. J.-C. Les deux groupes de pâte utilisés se réfèrent à deux phases de production, les plus fines étant les plus récentes ; sa production devrait se poursuivre jusque vers 15/10 av. J.-C. Les rares datations proposées pour cette forme, à Novare et à Lyon où elles ont été produites, sont cohérentes avec celles de Musarna.

Type 6.1 Gobelet cylindrique, lèvre simple

134Ce type compte quatre individus dont les diamètres sont compris entre 8 et 9 cm ; ils sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Bien représenté dans le territoire de Tarquinia (Viterbe, Ferento, Tarquinia), on le retrouve à Cosa et à Véies. Il est attesté dans le Latium (Rome, Ostie) en Ombrie (Scoppieto), en Vénétie (Vérone), en Transpadane (Milan, Ivrée), en Sicile (Monte Iato, Cattolica Eraclea, dans les Baléares (Ibiza, Majorque), sur les côtes de la Narbonnaise (épave de la Tradelière), en Gaule Lyonnaise (Lyon) et à Haltern.

135Il a été produit à Ivrée et Haltern. Les exemplaires de Musarna proviennent d’un seul centre de production, sans doute localisé dans le territoire de Tarquinia. La forme est datée entre 45 et 15/10 av. J.-C.

65 - N° inv. 36. Marché (US 635006). D 8 ; H 10.4 cm (FAC : 7 fragments de bord, 2 fragments de fond et 11 fragments de panse). Base annulaire avec petit bourrelet, sillon sur la paroi. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe rouge brique, interne orange.

66 - N° inv. 422. Marché (US 635009). D 8 ; H 11.8 cm (FAC 1 fragment de bord, 1 fragment de fond, 2 fragments d’anse et 2 fragments de panse). Base annulaire avec sillon. Deux anses conservées à section en ruban, parcourue d'un sillon. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/orange.

Type 6.3 Gobelet cylindrique, lèvre en bandeau

136Ce type compte 2 individus qui mesurent 8,4 et 9 cm de diamètre. Le bord est caractérisé par un léger épaississement de la lèvre externe. Ils sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Beaucoup moins répandu que le précédent, ce bord n’est attesté que sur quelques sites, par ailleurs distants les uns des autres. Le plus proche de Musarna est Tivoli, où il a été produit. On le retrouve également à Pompéi, sur la côte adriatique (Jési) et sur la côte narbonnaise (Fréjus), où il est importé de la Péninsule italique. L'exemplaire 68 est issu de la même production que les autres types de gobelets cylindriques (6) du site, certainement d’origine régionale. Ils sont datés entre 45 et 15/10 av. J.-C.

67 - N° inv. 425. Marché (US 635006). D 8.4 ; H 10. 6 cm (FAC : 1 fragment de bord, 1 fragment de fond et 2 fragments de panse). Base annulaire basse sillon sur la paroi. Cet exemplaire n’a pas été retrouvé.

68 - N° inv. 1061. Marché (US 649002). D 9 ; H 9.4 cm (5 fragments de bords, 3 fragments de fond et 1 fragment de panse). Sillon sur la paroi. Base annulaire avec sillon. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/orange.

Type 6.8 Gobelet cylindrique, lèvre interne épaissie

137Ce type compte 4 individus ; les diamètres sont compris entre 7,5 et 9 cm. Ils sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. L’épaississement interne de la lèvre est une variation très légère du type à lèvre simple auquel il doit être associé. Il est attesté et sans doute produit à Bolsena ou dans ses alentours. Les exemplaires de Musarna, dont la production est la même que celle des deux types précédents est d’origine régionale. Ils sont datés entre 45 et 15/10 av. J.-C.

69 - N° inv. 421. Marché (US 635007). D 8 ; H 8.7 cm (FAC : 4 fragments de bord, 2 fragments de fond et 9 fragments de panse). Base annulaire. Une anse de section indéterminée est conservée. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron/grisâtre.

70 - N° inv. 930. Marché (US 642062). D 7. 5 ; H 11.5 cm (FAC : 5 fragments de bord, 1 fragment de fond, 1 fragment d’anse et 7 fragments de panse). Base annulaire. Deux anses à section en ruban, parcourues d’un sillon sont conservées. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe rougeâtre/marron, interne rougeâtre.

71 - N° 1060. Marché (US 649003). D 9 ; H 11.8 cm (FAC : 3 fragments de bord, 2 fragments de fond et 6 fragments de panse). Base annulaire avec sillon. Une anse à section indéterminée est conservée. Sillon sous le bord. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/orange.

Tab. 10 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de gobelets cylindriques (6).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 635 635006 2 6 9
635007 1
635008 1
635009 2
649 649002 1 2
649003 1
642 642062 1 1
Ilot C : bains hellénistiques Cs/C14 84,3 1 1 1

7 - Gobelet en tonneau (pl. XVI) (Marabini Moevs XI, Ricci 1/157)

Fig. 17 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des gobelets en tonneau (7).

Fig. 17 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des gobelets en tonneau (7).
  • 71 Terme employé par M. Genin dans Genin et al. 1996, p. 66.

138Forme semi-ouverte : vase à boire. Fond plat ou légèrement concave, plus rarement à base annulaire ; les parois, hautes et courbes, se resserrent nettement vers l’ouverture en donnant ainsi au vase la forme d’un tonneau71. Le plus souvent sans anse, cette forme peut dans de rares cas, en présenter une seule (N° 72 et 74).

139Les exemplaires de Musarna. On compte 50 individus répartis inégalement sur le site : 42 exemplaires proviennent du secteur du marché, 5 des bains hellénistiques et 3 de la nécropole. Les diamètres sont compris entre 6 et 10,5 cm ; la hauteur des deux vases complets est de 11,4 et 11,8 cm. Quarante-huit individus sont en argile non calcaire des groupes techniques 1 (46 ex.), 2 (1 ex.) et 3 (1 ex.), 2 exemplaires appartiennent au groupe technique 7. Les décors se limitent à des sillons incisés sous le bord (2 ex.) ou à mi-hauteur de la panse (8 ex.).

140On distingue trois types de bords pour cette forme : 46 exemplaires ont un bord simple (7.1), seulement 2 une lèvre en bandeau (7.3), et 2 un bord évasé à lèvre simple (7.12). Les gobelets en tonneau à lèvre simple forment un groupe typologiquement très homogène, mais dont la production est scindée en deux groupes caractérisés par une différence de granulométrie de la pâte, beaucoup plus fine pour une partie d’entre eux. Tous deux ont de fortes affinités techniques et typologiques avec d’autres productions de céramiques à paroi fine du site : gobelet cylindrique (6), bol à panse verticale (22a), et gobelet en calice (13) ; et sont vraisemblablement issus de le même production, ou d’une production apparentée située dans la région.

141Origine de la forme. Nous ne connaissons aucun vase en céramique, en verre, ou en métal ayant pu inspirer ce gobelet. On remarquera néanmoins sa forme très simple et épurée, comparable à celle des gobelets cylindriques (6) ou en pseudo-tonneau (8) auxquels ils sont souvent associés dans les contextes archéologiques. Cette simplicité rompt avec la recherche de formes plus élaborées de tradition hellénistique, comme celle du gobelet en calice (13), et apparaît totalement nouvelle.

142Attestations. Le gobelet en tonneau (7) est attesté dans d’autres cités du territoire de Tarquinia (Ferento, Tarquinia), et sur d’autres sites d’Étrurie méridionale (Sovana, Cosa, Bolsena, Véies). Elle est connue dans le Latium et en Campanie (Ostie, Némi, Naples, Pompéi, Cumes), en Apulie (Ordona, Canosa), en Ligurie (Alba Pompeia), en Sicile (Monte Iato), à Lipari et dans les Baléares (Majorque). On la trouve également sur les côtes de la Gaule Narbonnaise (Fréjus, Narbonne), ainsi qu’à Lyon.

143Production. Les exemplaires provenant de Musarna, Ferento et Tarquinia semblent issus de la même production, ou de productions voisines. Une autre production a été identifiée à Cumes. Le type 7.12 à bord évasé et lèvre simple, rare à Musarna est produit dans l’atelier de la Muette, à Lyon. Les très fortes affinités typologiques des différents parallèles suggèrent une diffusion rapide des modèles.

144Datation. La forme appartient au lot stratigraphique 2. Elle a été découverte dans 26 strates différentes dont 23 contiennent essentiellement de la céramique à vernis noir et des céramiques à paroi fine, complétée par une petite quantité de sigillée italique. Dans les trois couches restantes (635011, 641041 et 2328010), la sigillée italique est totalement absente. Dans l’US 635011, le gobelet cylindrique est associé à des formes datées de la fin du IIe siècle av. J.-C. et à des gobelets à panse sphérique (4) et à col vertical (12). Elle est couverte par la strate 635010 qui ne contient en revanche presque plus de formes de la fin du IIe siècle av. J.-C., mais ne présente pas encore de gobelets cylindriques (6) ou en pseudo-tonneau (8). Les fragments de sigillée italique de cette strate ne représentent que 3 % des NR et des NMI, et il est impossible de savoir s’ils sont contemporains des formes céramiques, ou s’ils datent la réalisation du remblai. Les gobelets en tonneau (7) de Musarna semblent donc avoir été produits entre 45 et 15/10 av. J.-C. Les pâtes les moins épurées sont les plus anciennes. Le type à bord évasé et lèvre simple est plus récent que le type à bord simple.

Type 7.1 Gobelet en tonneau, lèvre simple 

145Ce type compte 46 individus ; les diamètres sont compris entre 6,5 et 10 cm. Quarante-quatre exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire des groupes techniques 1 (42 ex.), 2 (1 ex.) et 3 (1 ex.) et 2 individus appartiennent au groupe technique 7. Les décors de sillons sont attestés sur 10 individus.

146Un seul bord de ce type a été trouvé dans le territoire de Tarquinia (Ferento), les autres parallèles proviennent d’autres sites de l’Étrurie méridionale (Bolsena, Cosa, Véies), de la Campanie (Naples, Pompéi), de l’Apulie (Ordona, Canosa), de la Sicile (Monte Iato), de Lipari et des côtes de Gaule narbonnaise (Narbonne). Les vases de Musarna et de Ferento sont identiques ; leur pâte est cohérente avec les céramiques à paroi fine contemporaines de Musarna de fabrication régionale. Ils sont datés entre 45 et 15/10 av. J.-C., les pâtes les plus épurées étant les plus récentes.

72 - N° inv. 201. Marché (US 635010). D 7.5 ; H. 11.5 (FAC : 2 fragments de bord, 1 fragment de fond, 1 fragment d’anse et 9 fragments de panse). Base annulaire. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe rouge brique/grisâtre, interne rouge brique.

73 - N° inv. 383. Marché (US 635008). D 7 ; H 11 cm (FAC : 6 fragments de bord, 4 fragments de fond et 11 fragments de panse). Fond plat. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe beige, interne marron/grisâtre.

74 - N° inv. 2038. Bains hellénistiques (US 320001). D 7; H conservée 7.4 cm (1 fragment de bord et 4 fragments de panse). Une anse à section en ruban est conservée. Sillon sur la paroi. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

75 - N° inv. 211. Marché (US 635009). D 7 ; H conservée 5.4 cm (2 fragments de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

76 - N° inv. 1547. Marché (US 610012). D 7 ; H conservée 5.8 cm (1 fragment de bord, 2 fragments de panse). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron.

Type 7.3 Gobelet en tonneau, lèvre en bandeau

147Ce type se distingue du précédent par un épaississement de sa lèvre externe. Il ne compte que 2 exemplaires qui mesurent 10 cm de diamètre et sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Peu fréquente, la lèvre en bandeau trouve des parallèles à Tarquinia, dans les Baléares (Majorque) et sur la côte de la Gaule Narbonnaise (Fréjus). Les exemplaires de Musarna, de production régionale, sont datés entre 45 et 15/10 av. J.-C.

77 - N° inv. 236. Marché (US 635007). D 10 ; H conservée 4 cm (2 fragments de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/grisâtre, interne orange.

Type 7.12 Gobelet en tonneau, bord évasé, lèvre simple

148Ce type ne compte que 2 individus qui mesurent 6 et 10,5 cm de diamètre et sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Il n’y a pas d’exemplaire complet pour ce bord dont la morphologie diffère très légèrement des deux précédents : la courbe des parois est moins accentuée et entraîne une ouverture plus large. Deux parallèles lui sont connus : l’un provient de Sovana et l’autre est issu d’une production lyonnaise. Les exemplaires de Musarna semblent là encore de production régionale. D’après le parallèle établi avec les exemplaires de Lyon, leur datation se situe dans le dernier tiers du Ier siècle av. J.-C.

78 - N° inv. 2439. Nécropole hellénistique (US 2080021). D 10.5 ; H conservée 4.8 cm (2 fragments de bord et 3 fragments de panse). Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/grisâtre, interne marron/grisâtre.

79 - N° inv. 154Marché (US 610013). D 6 ; H conservée : 7.6 cm (2 fragments de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/grisâtre, interne orange.

Tab. 11 – Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de gobelets en tonneau (7).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 635 635006 2 25 42
635007 1
635008 3
635009 3
635010 13
635011 3
610 610012 1 5
610013 2
610018 1
610023 1
614 614008 3 4
614029 1
615 615003 1 2
615005 1
641 641020 1 2
641041 1
612 612053 1 1
632 632002 1 1
643 643001 1 1
656 656005 1 1
Ilot C : bains hellénistiques 314 307007 2 2 5
320 320001 2 2
322 322009 1 1
Nécropole hellénistique 2007 2007010 1 1 1
2080 2080021 1 1 1
2328 2328010 1 1 1

8 - Gobelet en pseudo-tonneau (pl. XVII) (Marabini Moevs XXXV, Mayet V, Ricci 1/215)

Fig. 18 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des gobelets en pseudo-tonneau (8).

Fig. 18 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des gobelets en pseudo-tonneau (8).

149Forme semi-ouverte : vase à boire. Fond plat ou légèrement concave, parois courbes et légèrement évasées, bord simple. Généralement sans anse, cette forme peut dans de rares cas en présenter une (types 8.1 et 8.8). Proche des gobelets en tonneau (6), sa partie supérieure n’est pas rentrante comme sur ces derniers.

150Les exemplaires de Musarna. Comme pour les gobelets cylindriques (6) et en tonneau (7) auxquels ils sont souvent associés, les 55 individus de cette forme sont répartis inégalement sur le site. Ici aussi, ils sont presque absents de la domus (1 ex. résiduel dans le contexte impérial de la citerne 424). La majorité des bords se trouve dans le marché (35 ex.) et les bains hellénistiques (14 ex.) ; seul 5 ex. proviennent de la nécropole hellénistique.

151Les diamètres des vases sont compris entre 7 et 12 cm mais ils se concentrent principalement entre 7,8 et 9 cm ; leur hauteur se situe entre 9 et 11 cm. On compte 45 individus fabriqués avec une argile non calcaire des groupes techniques 1 (43 ex.) et 2 (2 ex.), 8 ex. appartiennent au groupe technique 7 et 2 ex. sont indéterminés. Seuls deux individus présentent un décor : le N° 87 est parcouru d’un sillon tandis que sur un autre fragment inventorié (618003.1777) se développe un guillochis. Ces décors sont présents sur les types de bords les moins attestés (8.1 et 8.8).

152La forme compte quatre types de bords : les 39 exemplaires de lèvres en bandeau (8.3) dominent largement le groupe et sont très proches typologiquement des lèvres en amande (8.6), représentés par 7 exemplaires. Les huit individus restant se répartissent en deux types relativement marginaux : 6 ex. à lèvre simple (8.1) et 3 ex. à lèvre interne épaissie (8.8).

  • 72 Gobelets cylindriques (6), en tonneau (7) et tasses cylindriques (31), Infra, chap. 8. Analyse sta (...)

153Origine de la forme. Comme pour les trois formes auxquelles elle est régulièrement associée72, nous ne connaissons pas de forme céramique ou métallique susceptible d’avoir directement inspirée les gobelets en pseudo-tonneau (8). Ils peuvent être néanmoins affiliés aux gobelets en tonneau (7), qu’ils semblent peu à peu remplacer.

154Attestations. Le gobelet en pseudo-tonneau est bien représenté dans le territoire de Tarquinia (Viterbe, Castel d’Asso, Ferento, Tarquinia), dans les proches territoires alentours (Montefiascone, Cosa, Véies), dans le Latium et la Campanie (Rome, Ostie, Naples, Pompéi, Cumes, Pouzzoles), en Transpadane (Novare, Ivrée), dans les Baléares (Ibiza, Majorque), dans la Péninsule ibérique (Ampurias, Valence), sur les côtes de la Gaule Narbonnaise (Fréjus, Olbia de Provence, Narbonne), en Gaule lyonnaise (Lyon) et dans le camp romain d’Haltern. Des exemplaires ont également été trouvés dans le bassin méditerranéen oriental (Athènes, Troie, Alexandrie, Tel Anafa).

155Production. Les pâtes et les techniques de tournage de la grande majorité des exemplaires de Musarna sont très homogènes et indiquent une origine commune. On observe néanmoins deux phases de production : la première est caractérisée par des pâtes moins épurées que celle utilisée au cours de la seconde phase. Les fragments de Ferento que nous avons pu observer sont identiques à ceux de Musarna et semblent issus du même atelier. Ces gobelets ont par ailleurs été produits à Cumes où ils sont datés entre l’époque augustéenne et tibérienne, ainsi que dans les ateliers de La Muette à Lyon, dont l’activité est datée entre 20/15 et 10/5 av. J.-C.

156Datation. La forme appartient au lot stratigraphique 2. Dans la citerne 635, elle n’apparaît que dans la partie médiane du remblai, dans une strate (635006) qui contient plus de céramique sigillée italique que de vernis noir. Les gobelets en pseudo-tonneau sont datés du dernier tiers du Ier siècle av. J.-C. Les exemplaires du groupe technique 7 sont les plus récents et ont peut-être été produits au-delà de cette période, jusqu’à la fin de l’époque augustéenne.

Type 8.1 Gobelet en pseudo-tonneau, lèvre simple

157Ce type compte 6 individus ; les diamètres sont compris entre 8 et 11 cm. Quatre exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire des groupes techniques 1 (3 ex.) et 2 (1 ex.), 1 ex. appartient au groupe technique 7 et 1 ex. est indéterminé. Ce groupe hétérogène reflète le renouvellement de la production, qui s’oriente vers des argiles plus fines et des formes plus ouvertes. Un fragment (618003.1777) est décoré de guillochis. Le vase N° 81présente un bord légèrement rentrant ; il ne s’agit pas d’un gobelet en tonneau (7) car sa panse conserve l’évasement caractéristique des gobelets en pseudo-tonneau (8), il reste cependant légèrement atypique. Les attestations des lèvres simples ne sont pas très fréquentes : on la trouve en Étrurie méridionale (Cosa), à Rome, dans la plaine padane (Ivrée) et en Méditerranée orientale (Athènes, Troie). Les exemplaires sont datés du dernier tiers du Ier siècle av. J.-C.

80 - N° inv. 691. Marché (US 615005). D ind. ; H conservée 6.3 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/grisâtre, interne orange/grisâtre.

81 - N° inv. 2507. Marché (US 632001). D 8.  ; H 8.4 cm (FAC : 1 fragment de bord). Fond légèrement concave. Une anse conservée à section en ruban. Pâte indéterminée.

Type 8.3 Gobelet en pseudo-tonneau, lèvre en bandeau

158Ce type compte 39 individus ; les diamètres sont compris entre 7 et 11 cm. Trente-deux exemplaires sont en argile non calcaire des groupes techniques 1 (31 ex.) et 2 (1 ex.), 6 ex. appartiennent au groupe technique 7, et 1 ex. est indéterminé. Il s’agit du bord le plus caractéristique de cette forme, proche de celui des lèvres en amande (8. 4). C’est également le mieux attesté ailleurs ; on le trouve à plusieurs reprises dans le territoire de Tarquinia (Tarquinia, Viterbe, Ferento) et dans le reste de l’Étrurie méridionale (Cosa, Véies), dans le Latium (Ostie), en Campanie (Cumes), dans les Baléares (Ibiza, Majorque), dans la péninsule ibérique (Valence), sur la côte narbonnaise (Olbia de Provence, Narbonne), dans le Nord de l’Italie (Novare), dans la vallée du Rhône (Lyon), en Égypte (Alexandrie) et en Palestine (Tel Anafa). Toutes ces attestations, qui font référence à plusieurs productions difficiles à localiser, offrent des parallèles étroits. Les exemplaires de Musarna et de Ferento et probablement ceux de Tarquinia proviennent du même atelier. L’autre production connue est celle issue de l’atelier de la Muette, actif entre 20/15 et 10/5 av. J.-C. À Musarna, le type est daté du dernier tiers du Ier siècle av. J.-C.

82 - N° inv. 2468. Nécropole hellénistique (US 2084004). D 7.8 ; H 9.7 cm (FAC : 1 fragment de bord, 1 fragment de fond et 1 fragment de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

83 - N° inv. 136. Marché (US 635006 ). D 9 ; H 10 cm (FAC 6 fragments de bord, 2 fragments de fond et 7 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

84 - N° inv. 37. Marché (US 635006). D 10 ; H 11.4 cm (FAC : 2 fragments de bord, 1 fragment de fond et 3 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne rouge brique.

Type 8.6 Gobelet en pseudo-tonneau, lèvre en amande

159Ce type compte 7 individus ; les diamètres sont compris entre 8 et 10 cm. Les 7 exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. La lèvre en amande présente un épaississement arrondi saillant alors que celui de la lèvre en bandeau est aplati. Découvert sur huit autres sites, ce bord est attesté en Étrurie méridionale (Cosa), à Rome, en Campanie (Naples, Pouzzoles), dans la péninsule ibérique (Ampurias), sur les côtes de la Gaule Narbonnaise (Fréjus), dans le camp romain de Haltern et en Égypte (Alexandrie). De production régionale, les exemplaires de Musarna sont datés dans le dernier tiers du Iersiècle av. J.-C.

85 - N° inv. 2496. Nécropole hellénistique (US 2084019). D 8 ; H 9.2 cm (FAC : 1 fragment de bord). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe beige/marron, interne marron.

86 - N° inv. 14. Marché (US 635006). D 9 ; H 9.8 cm (1 fragment de bord). Fond plat. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/grisâtre, interne beige/orange.

Type 8.8 Gobelet en pseudo-tonneau, lèvre interne épaissie

160Ce type compte 3 individus ; les diamètres sont compris entre 8 et 12 cm. Deux exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1 et 1ex. appartient au groupe technique 7. Le bord interne épaissi est traité comme celui des tasses tronconiques (30a) ; le vase N° 87 présente la même argile que les exemplaires les plus tardifs de ces tasses (30a) qui proviennent en outre du même contexte (citerne 424). Un exemplaire découvert à Castel d’Asso appartient probablement à la même production que ceux de Musarna. Le parallèle de Lipari est en revanche issu d’une production distincte. Les exemplaires de Musarna sont datés entre 45 et 15/10 av. J.-C.

87 - N° inv. 1907. Domus (US 424014). D 8 ; H 9.8 cm (FAC : 2 fragments de bord, 1 fragment de fond et 4 fragments de panse). Fond plat. Deux anses à section en ruban. Sillon sous le bord. Matrice argileuse indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe beige/marron, interne beige/orange.

Tab. 12 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de gobelets en pseudo-tonneau (8).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 635 635005 1 8 35
635006 7
614 614025 5 6
614029 1
615 615005 4 4
649 649002 3 3
610 610013 1 2
610016 1
622 622002 1 2
622006 1
651 651001a 1 2
651023 1
656 656003 1 2
656005 1
618 618003 1 1
632 632001 1 1
634 634036 1 1
640 640006 1 1
641 641020 1 1
653 653002 1 1
Ilot C : bains hellénistiques 320 320001 14 14 14
Nécropole hellénistique 2084 2084004 1 3 5
2084011 1
2084019 1
2007 2007010 1 1
2080 2080021 1 1
Ilot D : domus 424 424014 1 1 1

9 – Gobelet tronconique (pl. XVII) (Marabini Moevs N° 120)

Fig. 19 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords et groupes techniques des gobelets tronconiques (9).

Fig. 19 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords et groupes techniques des gobelets tronconiques (9).

161Forme semi-ouverte, vase à boire. Fond plat ou légèrement concave, parois rectilignes, évasées ; bord horizontal. Certains exemplaires présentent un fond biseauté.

162Les exemplaires de Musarna. Ce groupe très homogène compte 68 individus attestés dans tous les secteurs. Bien représentés quantitativement, les gobelets tronconiques sont inégalement répartis sur le site : plus de la moitié proviennent des nécropoles (33 ex.), ce qui est remarquable car les céramiques à paroi fine y sont moins nombreuses que dans les autres secteurs. L’autre moitié a été mise au jour dans 15 contextes du marché (31 ex). Deux fragments seulement sont attestés dans les bains hellénistiques, et un seul dans le domus.

163Les diamètres sont compris entre 8 et 14 cm et la hauteur moyenne oscille entre 7 et 11 cm. Soixante-sept individus sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1 et 1 ex. appartient au groupe technique 7.

164Ils présentent quatre types de lèvres différentes, mais le bord est toujours horizontal. Le bord horizontal à lèvre simple (9.35) domine le groupe avec 28 individus ; il est similaire au bord horizontal à lèvre en bourrelet allongé (9.36) qui compte 22 exemplaires ; suivent les 9 bords horizontaux à lèvre en biseau (9.38) et les 9 bords à lèvre pendante (9.37). Tous ces vases sont clairement issus du même centre de production. Les exemplaires fabriqués avec une pâte plus fine sont les plus récents.

  • 73 Cavagnaro Vanoni 1996, N° 137-140, p. 67 et N° 54-55, p. 197.
  • 74 Moretti – Sgubini Moretti 1983, N° 49-55, fig. 29, p. 213.
  • 75 Donati – Michelucci 1981, N° 470 et 471, p. 194.

165Origine de la forme. Les gobelets tronconiques sont également produits en céramique commune grossière à feu : l’argile contient plus d’inclusions et les parois sont épaisses. Des traces de feu externes y sont récurrentes alors qu’elles sont rares sur les exemplaires en céramique à paroi fine. En dehors de Musarna, des exemples de cette catégorie sont connus à Tarquinia73, à Tuscania74 et dans le territoire de Sovana75.

  • 76 Waite 2016, p. 33.

166Sa forme évoque celles des kalathoi, produits depuis l’époque sub-géométrique jusqu’à l’époque classique (céramique à vernis rouge)76 mais dont les parois sont nettement plus concaves. On pensera aussi aux modioli romains et à leur protoype en argent, ensuite imités en céramique à glaçure plombifère et en céramique sigillée, mais là encore, la base annulaire, la petite anse, également annulaire, et le développement du bord différencient ces productions.

  • 77 Casini 2015, p. 7.
  • 78 Ibid., eo loco.

167Les « sombrero de copa » caractérisés par un décor de figures peintes (géométriques, floréales et zoomorphes) et d’origine ibérique, présentent une forme analogue, bien que beaucoup plus grands. Initialement produits autour de Llíria (Valence), au début du IIIe siècle av. J.-C., d’autres ateliers se sont ensuite développés dans la Péninsule ibérique et sur les côtes narbonnaises (Ensérune), notamment au IIe siècle av. J.-C77. Leur production disparaît à la moitié du siècle suivant78.

  • 79 Ibid. p. 8 et Bruni 1992.
  • 80 Lamboglia 1954.

168À ce jour, inconnus en Étrurie méridionale, les « sombrero de copa » sont néanmoins attestés sur les côtes d’Étrurie septentrionale79 où leurs contextes de découverte peuvent se superposer chronologiquement aux exemplaires de Musarna. Un autre point de convergence entre ces deux productions peut être avancé, avec prudence toutefois : il s’agit de leur emploi en contexte funéraire. Les gobelets tronconiques de Musarna sont en effet particulièrement bien représentés dans les sépultures et les « sombrero de coppa » ibériques, découverts dans les tombes de Castiglioncello y ont été employés comme urnes funéraires80. Il faut à ce titre rappeler certaines affinités typologiques très spécifiques entre les céramiques à paroi fine de Musarna et Castiglioncello puisqu’on y trouve des fragments de formes peu fréquentes : gobelet en tulipe (11), bol hellénistique à relief (18) et canthare en cloche (34). Cela sous-entend des inspirations communes, une koinè culturelle très forte avec néanmoins une interprétation multiple des mêmes codes.

  • 81 Kypraiou 1994, fig. 6, p. 217.

169Une autre production de cette forme est connue en contextes crétois81 (Hyrtakina, Elyros) : les deux exemplaires, datés du IIe siècle av. J.-C., sont fabriqués en argile calcaire et présentent une décoration peinte ; ils sont munis de deux anses surmontées de figures en terre cuite en forme d’oiseau. Il est cependant plus difficile d’établir un contact direct entre ces productions et celles de Musarna.

170Attestations et production. Uniquement attesté dans la Péninsule italique, il est caractéristique du territoire de Tarquinia (Tarquinia, Castel d’Asso, Viterbe, Ferento, Acquarossa, Norchia) ; on le rencontre occasionnellement en Étrurie (Santa Cristina in Caio, Pérouse), non loin de là à Amélia ou en Campanie, à Pompéi. D’après les descriptions de pâte et leur concentration géographique, les exemplaires du territoire de Tarquinia, sont issus du même atelier. Une autre production est attestée à Santa Cristina in Caio, où des rebuts de cuisson ont été découverts.

171Datation. Le gobelet tronconique appartient au lot stratigraphique 1. Il est pour l’essentiel daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C., les gobelets tronconiques en céramique commune grossière les précèdent. Sa production se prolonge sporadiquement dans la première moitié Ier siècle av. J.-C., comme l’attestent les exemplaires présentant les pâtes les plus épurées. Un fragment fabriqué avec la technique du groupe 7 atteste de sa production au début de l’époque augustéenne

Type 9.35 Gobelet tronconique, bord horizontal, lèvre simple

172Ce type compte 28 individus ; les diamètres sont compris entre 8 et 13 cm. Vingt-sept exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1 et 1 ex. appartient au groupe technique 7. On compte seulement deux attestations pour ce bord : la première, qui provient de Viterbe est certainement issue de la même production ; l’autre, découverte dans le proche territoire de Vulci, à Sovana, est datée du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C. Le fragment du groupe technique 7 est plus récent, probablement daté du début de l’époque augustéenne.

88 - N° inv. 803. Nécropole hellénistique (US 2328010). D 8 ; H 8.4 cm (FAC : 7 fragments de bord, 3 fragments de fond et 7 fragments de panse). Fond biseauté, plat. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron.

89 - N° inv. 2456. Nécropole hellénistique (US 2080005). D 10.5 ; H 9.5 cm (FAC : 1 fragment de bord, 1 fragment de fond et 3 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/grisâtre, interne marron.

90 - N° inv. 1101. Marché (US 649003 ). D 11 ; H 7 cm (FAC : 3 fragments de bord et 2 fragments de fond). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron/noirâtre.

Type 9.36 Gobelet tronconique, bord horizontal, lèvre en bourrelet allongé 

173Ce type compte 22 individus ; les diamètres des bords sont compris entre 9 et 12 cm. Ils sont tous fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Il s’agit du bord le mieux attesté en dehors de Musarna, il a été trouvé à plusieurs reprises dans le territoire de Tarquinia (Viterbe, Acquarossa et Norchia), plus au nord sur la côte tyrrhénienne (Cosa) dans un centre habité situé au sud de Sienne, à Santa Cristina in Caio, où il a sans doute été produit. Les vases du territoire de Tarquinia appartiennent très probablement à une même production. Ce bord est daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

91 - N° inv. 881. Nécropole hellénistique (US 2007010). D 11 ; H 9.1 cm (FAC : 3 fragments de bord, 1 fragment de fond et 2 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne grise.

92 - N° inv. 2436. Nécropole hellénistique (US 2080020). D 9.5 ; H conservée 5.8 cm (1 fragment de bord et 1 fragment de panse). Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/grisâtre, couleur externe orange.

Type 9.37 Gobelet tronconique, bord horizontal, lèvre pendante

174Ce type compte 9 exemplaires ; les diamètres sont compris entre 8 et 14 cm. Tous ont été fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Le seul parallèle, trouvé à Viterbe est certainement issu de la même production. Sa production se situe dans le dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

93 - N° inv. 402. Marché (US 635011). D 10 ; H conservée 2 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne noire.

94 - N° inv. 2449. Nécropole hellénistique (US 2080008). D 10 ; H conservée 4.5 cm (3 fragments de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron.

Type 9.38 Gobelet tronconique, bord horizontal, lèvre en biseau

175Ce type compte 9 individus ; les diamètres sont compris entre 9 et 12 cm. Ils sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Le traitement de la lèvre en biseau est comparable à celui des gobelets fusiformes (1) et des bols en cloche (20). Nous ne connaissons pas de parallèle à ce type daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

95 - N° inv. 2504. Nécropole hellénistique (US 2009007). D 10.8 ; H 9.1 cm (FAC : 1 fragment de bord). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron.

Tab. 13 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) des gobelets tronconiques (9).

10 - Gobelet à panse verticale (pl. XVIII) (Marabini Moevs LII)

Fig. 20 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des gobelets à panse verticale (10).

Fig. 20 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des gobelets à panse verticale (10).

176Forme semi-ouverte : vase à boire. Fond plat, base annulaire ou petit pied évasé ; la partie basse de la vasque est arrondie et les parois sont verticales sur leurs deux-tiers supérieurs. Elle peut présenter deux anses (10.1). Le rapport hauteur/largeur, presque égal, place cette forme entre la définition du gobelet et celle du bol ; il nous semble toutefois que le développement rectiligne de la panse la situe plutôt dans la tradition morphologique du gobelet.

177Les exemplaires de Musarna. Des 7 individus répertoriés, 6 proviennent des bains hellénistiques et le dernier a été découvert en contexte funéraire. Les diamètres sont compris entre 6 et 9 cm, la hauteur entre 6,4 et 8 cm. Trois individus sont en argile non calcaire du groupe technique 1 et les4 ex. restant appartiennent au groupe technique 7.

178Les gobelets à panse verticale comptent trois types de bord : 3 exemplaires ont une lèvre simple très légèrement rentrante (10.1), forment une production distincte. Deux autres individus présentent une lèvre moulurée (10.2) et les 2 derniers, une lèvre en bandeau (10.3) ; ces deux derniers types peuvent être associés typologiquement car ils sont très proches. Deux des trois exemplaires à lèvre simple (10.1) présentent un fin décor de guillochis sur presque toute la hauteur de la paroi (N° 96 et 97), alors que les panses des vases N° 98, 99 et 100 des types à lèvre moulurée (10.2) et lèvres en bandeau (10.3) sont parcourues d’un triple sillon.

179Origine de la forme. Nous ne connaissons pas de prototype céramique ayant pu inspirer cette forme qui semble combiner, dans un module plus petit, différentes caractéristiques des vases contemporains comme le gobelet en tonneau (7) et en pseudo-tonneau (8).

180Attestations. Les parallèles des gobelets à panse verticale sont d’origines variées. On compte seulement deux attestations en Étrurie, l’une à Viterbe, et l’autre à Cosa. Cette forme a également été trouvée en Campanie (Alife, Pompéi) et en Apulie (Ordona), en Lucanie (Grumentum), en Transpadane (Novare), dans la péninsule ibérique (Ampurias) et sur les côtes de la Gaule Narbonnaise (Cannes, épave de la Tradelière).

181Production. Le groupe de Musarna est hétérogène, et les exemplaires sont issus d’au moins trois productions distinctes. Les deux premiers groupes sont analogues à d’autres céramiques à paroi fine du corpus produites dans la région ; les différence reflétant des variations chronologiques (pâtes plus ou moins épurées). L’exemplaire N° 100, caractérisé par une pâte marron, plus grossière, et riche de grandes paillettes plates et mordorées, visibles à l’œil nu provient d’une production distincte, non localisée mais certainement située en dehors du territoire de Tarquinia, tant sa pâte est singulière. La forme a par ailleurs été produite à Alife.

182Le gobelet à panse verticale appartient au lot stratigraphique 3. Deux phases de production peuvent être identifiées : la première regroupe les exemplaires fabriqués en argile non calcaire, qui ont sans doute commencé à être produits peu de temps avant l’époque augustéenne. La seconde englobe les vases réalisés avec la technique du groupe 7, qui appartiennent au groupe de production « à pâte crème » et peut être datés peu après, au cours de la première phase de l’époque augustéenne.

Type 10.1 Gobelet à panse verticale, lèvre simple

183Ce type compte 3 individus qui mesurent entre 6 et 7 cm de diamètre. Ils appartiennent au groupe technique 7. La qualité de l’argile, fine et dure, permet d’attribuer deux des exemplaires au groupe « à pâte crème ». Les vases N° 96 et 97 présentent un décor de guillochis qui se développe sur presque toute la surface du vase. La finesse de l’argile, du tournage et le traitement des anses cannelées se retrouvent sur les tasses tronconiques (30a) du groupe de production « à pâte crème ».

184Ce bord est attesté dans le territoire de Tarquinia (Viterbe), dans les Pouilles (Ordona) et sur la côte de la Gaule Narbonnaise (Cannes, épave de la Tradelière). Les exemplaires de Musarna proviennent d’une production régionale et sont datés du règne d’Auguste.

96 - N° inv. 882. Nécropole hellénistique (US 2007010). D 7 ; H 7.2 cm (FAC : 3 fragments de bord, 1 fragment de fond, 2 fragments d’anse et 7 fragments de panse). Base annulaire. Deux anses à section cannelée sont conservées. Guillochis. Argile non calcaire, très fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne beige/orange.

97 - N° inv. 1170. Marché (US 622006). D 7 ; H 6.8 cm (FAC : 3 fragments de bord, 5 fragments de fond, 2 fragments d’anse et 7 fragments de panse). Pied évasé avec sillon. Seule une anse à section cannelée est conservée. Guillochis. Argile mixte, très fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne orange.

Type 10.2 Gobelet à panse verticale, lèvre moulurée

185Ce type compte 2 individus ; ils mesurent 6 et 8 cm de diamètre. Un exemplaire est en argile non calcaire du groupe technique 1, l’autre appartient au groupe technique 7. Ce bord est très proche du type précédent, auquel il peut être associé. Des parallèles ont été découverts en Étrurie méridionale (Cosa) et en Campanie (Pompéi). Les productions de Musarna, sans doute issues d’un atelier régional, débutent peu avant le règne d’Auguste et se prolongent jusqu’au changement d’ère.

98 - N° inv. 1062. Marché (US 649002). D 6 ; H 6.4 cm (FAC : 4 fragments de bord, 2 fragments de fond et 3 fragments de panse). Base annulaire avec sillon. Triple sillons sous le bord et au milieu de la paroi. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/marron.

99 - N° inv. 1749. Marché (US 619002). D 8 ; H conservée 5.7 cm (1 fragment de bord et 4 fragments de panse). Argile indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe beige/orange, interne orange.

Type 10.3 Gobelet à panse verticale, lèvre en bandeau

186Ce type compte deux exemplaires de 9 cm de diamètre. Ils sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Le seul parallèle connu a été découvert dans la péninsule ibérique (Ampurias). Les deux exemplaires de Musarna proviennent de productions distinctes. Le N° 100 présente une argile distincte de celle des productions attestées à Musarna. L’autre exemplaire est de production régionale. Tous deux peuvent être datés de l’époque augustéenne.

100 - N° inv. 19. Marché (US 635006). D 9 ; H 7.9 cm (FAC : 9 fragments de bord, 3 fragments de fond et 2 fragments de panse). Fond légèrement concave. Triple sillon sur la paroi. Argile non calcaire, grossière, groupe technique 1. Couleur externe marron/grisâtre, interne marron clair.

Tab. 14 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) des gobelets à panse verticale (10).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 635 635006 1 2 6
635007 1
619 619002 1 1
622 622006 1 1
636 636002 1 1
649 649002 1 1
Nécropole hellénistique 2007 2007010 1 1 1

11 - Gobelet en tulipe (pl. XVIII) (Ricci 2/279)

Fig. 21 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des gobelets en tulipe (11).

Fig. 21 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des gobelets en tulipe (11).

187Forme semi-ouverte : vase à boire. Fond plat, légèrement concave, ou petite base annulaire ; le fond de la vasque est arrondi, les parois se resserrent très légèrement dans la moitié supérieure, puis s’évasent à peine à l’approche du bord qui est peu marqué. Pas d’anse. La largeur maximum se situe dans la moitié inférieure du vase.

188Les exemplaires de Musarna. Ce gobelet compte 23 individus. Principalement attesté dans le secteur du marché (16 ex.), on le trouve aussi dans les bains hellénistiques (3 ex.), dans la nécropole hellénistique (3 ex.) et dans la domus (1 ex.). Le diamètre d’ouverture est compris entre 6 et 10 cm, la hauteur se situe autour de 8 cm. Vingt-deux individus sont en argile non calcaire des groupes techniques 1 (18 ex.) et 2 (4 ex.) et 1 ex. appartient au groupe technique 7. Tous ont une pâte plutôt bien épurée. Cinq individus présentent des panses parcourues d’un double sillon placé à mi-hauteur (N° 104 et 106) ou aux deux-tiers supérieurs de la paroi (N° 101, 102 et 105). Un exemplaire présente un décor de guillochis (inv. 6480015.1306). On compte deux types de bord qui se répartissent presque également : 12 exemplaires à lèvre simple (11.1) et 11 à lèvre moulurée (11.2).

189Origine de la forme. Nous ne connaissons pas de formes semblables dans les autres classes ou catégories de céramiques, ou dans d’autres matériaux. Les gobelets en tulipe (11) ont un lien stylistique avec les gobelets ovoïds (3) dont ils offrent une version plus raffinée, souvent fabriqués avec une argile plus épurée.

190Attestations et production. Il s’agit d’une forme peu fréquente, attestée à Tarquinia, en Campanie (Naples, Pouzzoles), en Émilie (Castel San Pietro Terme), en Gaule narbonnaise (Entremont). Les exemplaires de Tarquinia et de Musarna appartiennent vraisemblablement à la même production, sans doute d’origine régionale.

191Datation. Cette forme appartient au lot stratigraphique 2. D’après les contextes archéologiques les gobelets en tulipe ont été produits entre 15 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

Type 11.1 Gobelet en tulipe, lèvre simple

192Ce type compte 12 individus ; les diamètres sont compris entre 7 et 10 cm. Onze exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire des groupes techniques 1 (8 ex.) et 2 (3 ex.) et 1 ex. appartient au groupe technique 7. Attesté dans le territoire de Tarquinia (Tarquinia), en Campanie (Naples, Pouzzoles) et en Émilie (Castel San Pietro Terme), sa production est datée entre 15 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

101 - N° inv. 204. Marché (US 635009). D 5 ; H conservée 4 cm (2 fragments de bord). Double sillon sur la paroi. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

102 - N° inv. 1621. Marché (US 612054). D 8 ; H conservée 4.4 cm (1 fragment de bord et 1 fragment de panse). Double sillon sur la paroi. Argile non calcaire, très fine, groupe technique 1. Couleur externe rouge brique/grisâtre, interne marron.

Type 11.2 Gobelet en tulipe, lèvre moulurée

193Ce type compte 11 individus ; les diamètres sont compris entre 6 et 10 cm. Ils sont tous fabriqués en argile non calcaire des groupes techniques 1 (10 ex.) et 2 (1 ex.). La moulure de la lèvre présente quelques variations, et celle du vase N° 103 est identique à la moulure des gobelets en calice (13) et de la tasse en calice (26).

  • 82 Massa 1974.

194Le parallèle mis au jour à Entremont présente un décor de perles réalisé à la barbotine au motif de vaguelettes, attesté par ailleurs sur des gobelets fusiformes (1), piriformes (2), et un bol en cloche (20) mis au jour dans une tombe de Castiglioncello82. Dans ces deux cas, les contextes archéologiques suggèrent une datation haute, de la première décennie du Ier siècle av. J.-C. Il s’agirait alors donc d’une production antérieure à celle de Musarna, dont les contextes archéologiques et la pâte plus fine, la situe entre 15 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne. Il s’agit donc de deux productions distinctes, fabriquées à deux moments différents.

103 - N° inv. 1538. Marché (US 610013). D 7 ; H conservée 7.9 cm (3 fragments de bord et 2 fragments de panse). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/marron, interne orange.

104 - N° inv. 2489. Bains hellénistiques (US 84.4). D 6.8 ; H 8 cm (FAC : 1 fragment de bord et 1 fragment de fond). Base annulaire avec sillon. Double sillon sur la paroi. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/rose.

105 - N° inv. 2060. Bains hellénistiques (US 83.23). D 8 ; H 8 cm (FAC : 9 fragments de bord, 3 fragments de fond, 4 fragments d’anse et 16 fragments de panse). Base annulaire avec sillon. Double sillon sur la paroi. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/grisâtre, interne orange.

106 - N° inv. 2451. Nécropole hellénistique (US 2080008). D 8 ; H conservée 7.8 cm (1 fragment de bord et 1 fragment de panse). Double sillon sur la paroi. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

Tab. 15 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de gobelets en tulipe (11).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 635 635006 2 6 16
635008 1
635009 3
610 310013 1 1
312 615054 1 1
614 614021 1 1
628 628007 1 1
634 634031 1 1
648 648015 1 1
649 649002 1 1
653 653002 1 1
656 656005 1 1
661 661001 1 1
Ilot C : bains hellénistiques Cs/C14 84,4 1 2 3
83. II/2. 39 1
320 32001 1 1
Nécropole hellénistique 2080 2080008 2 3 3
2080021 1
Ilot D : domus 430 430001 1 1 1

12 - Gobelet à col vertical (pl. XVIII) (Marabini Moevs N° 312, Ricci 2/201)

Fig. 22 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords et groupes techniques des gobelets à col vertical (12).

Fig. 22 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords et groupes techniques des gobelets à col vertical (12).

195Forme semi-ouverte : vase à boire. Aucun exemplaire complet n’est conservé à Musarna. La moitié inférieure de la panse est probablement arrondie (N° 108), puis les parois sont droites, légèrement rentrantes et se terminent par un petit bord évasé. Sur les vases les mieux conservés (N° 108 et 110), les parties arrondies du fond et vertical du col sont séparées par un épais bourrelet.

196Les exemplaires de Musarna. Seuls dix-huit individus sont répertoriés sur le site, principalement dans les secteurs du marché et plus particulièrement dans la citerne 635. Les secteurs des bains hellénistiques, de la domus et du fossé sud de l’enceinte ont chacun livré un bord. Les diamètres sont compris entre 6 et 10 cm ; sur la base du fragment N° 108, il est possible d’estimer leur hauteur autour de 8 cm. Dix-sept individus sont en argile non calcaire des groupes techniques 1 (17 ex.) et 2 (1 ex.) et 1 ex. appartient au groupe technique 7. Deux types de bords coexistent mais le bord évasé à lèvre simple (12.12) domine largement puisqu’il compte 17. ex alors que le bord évasé, lèvre moulurée (12.14) n’est attesté que par un seul fragment.

197Origine de la forme. Nous ne connaissons pas de parallèle susceptible d’avoir influencé cette forme qui témoigne sans doute, comme celle des gobelets à panse verticale (10) ou en tulipe (11), de la recherche d’un nouveau répertoire morphologique.

198Attestations. Les attestations sont peu nombreuses en raison des difficultés liées à son identification lorsque les vases sont trop fragmentaires. Des exemplaires ont néanmoins été trouvés en Étrurie méridionale (Cosa, Véies), dans le Latium (Ostie), en Campanie (Pompéi, Cumes), en Sicile (Finziade) et sur les côtes de la Gaule Narbonnaise (Olbia de Provence).

199Production. L’ensemble du groupe est relativement homogène et indique une origine régionale. La fabrication d’un exemplaire avec la technique du groupe 7 conduit à distinguer deux phases de production, mêmes rapprochées. En dehors de Musarna, une production est connue à Cumes.

200Datation. La forme appartient au lot stratigraphique 2. Les exemplaires qui présentent les pâtes les moins épurées précèdent les productions aux pâtes plus fines et celle du groupe technique 7. La forme apparaît autour de 20 av. J.-C. et sa production se prolonge jusqu’à la fin de l’époque augustéenne.

Type 12.12 Gobelet à col vertical, bord évasé, lèvre simple 

201Ce type compte 17 individus ; les diamètres sont compris entre 6 et 10 cm. Seize individus sont en argile non calcaire des groupes techniques 1 (15 ex.) et 2 (1 ex.) et 1 ex. appartient au groupe technique 7. Le bord généralement peu développé, peut être légèrement épaissi. Un seul parallèle de ce type est attesté en dehors de Musarna, toujours en Étrurie méridionale, à Véies, mais il semble s’agir d’une autre production. Les exemplaires de Musarna peuvent être assimilés au reste des céramiques à paroi fine du site, qui semblent de production régionale. Ils sont datés entre 20 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

107 - N° inv. 184. Marché (US 635010). D 6 ; H conservée 3.4 cm (3 fragments de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange, interne orange.

108 - N° inv. 183. Marché (US 635010). D 7. 5 ; H conservée 5.8 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/grisâtre, interne orange/marron.

109 - N° inv. 188. Marché (US 635010). D 7 ; H conservée 3.6 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/marron, interne orange.

Type 12.14 Gobelet à col vertical, bord évasé, lèvre moulurée 

202Ce type compte un seul individu ; il mesure 7 cm de diamètre et est fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1. Le bord ne diffère pas beaucoup du précédent ; par ailleurs, la façon dont il est traité est très proche de celle des gobelets ovoïdes (3) et à panse sphérique (4). Ce bord unique trouve des parallèles en Étrurie méridionale (Cosa), en Sicile (Finziade) et en Campanie (Cumes) où il est fabriqué. Il est daté de 25/20 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

110 - N° inv. 380. Marché (US 635008). D 7 ; H conservée 3.6 cm (3 fragments de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

Tab. 16 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI)des gobelets à panse verticale (12).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 635 635007 1 7 15
635008 1
635010 3
635011 2
641 641002 2 4
641007 1
641046 1
614 614005 1 1
617 617004 1 1
649 649002 1 1
651 651001a 1 1
Ilot C : bains hellénistiques 320 320001 1 1 1
Ilot D : domus 447 447002 1 1 1
Fossé sud de l'enceinte 1502 1502010 1 1 1

13 - Gobelet en calice (pl. XIX) (Mayet XI)

Fig. 23 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des gobelets en calice (13).

Fig. 23 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des gobelets en calice (13).

203Forme semi-ouverte : vase à boire. Base annulaire ; le fond à paroi évasée est interrompu par une carène très nette à partir de laquelle la paroi concave se poursuit jusqu’au bord ; ce dernier est généralement convexe, parfois simple. Cette forme présente deux grandes anses qui partent de la carène et se referment sous le bord. Plusieurs d’entre elles ont une petite boule aplatie de pâte, collée sur la partie supérieure de l’anse sans doute réalisée pour y poser le pouce.

204Les exemplaires de Musarna. Avec 115 exemplaires, il s’agit d’une des formes parmi les plus représentées avec les gobelets fusiformes (1), les tasses tronconiques (30a), les bols à panse verticale (22a) et les aryballes (45a). Ce chiffre élevé s’explique en partie par la facilité avec laquelle il est possible de l’identifier. Elle est répartie inégalement sur le site puisque plus des trois quarts des fragments proviennent du marché (90 ex.), dont 42 ex. de la citerne 635. Vingt-et-un individus ont été découverts dans les bains hellénistiques, seulement 3 dans la domus et 1 seul dans la rue DM. Elle est totalement absente des nécropoles.

205Les diamètres sont compris entre 6 et 12 cm, mais se concentrent principalement entre 8 et 10 cm ; leur hauteur se situe entre 9 et 12 cm environ. Malgré les différences de modules en partie liées aux variations du diamètre, la proportion de ces vases reste toujours identique. Il s’agit d’une forme très standardisée, dont seules quelques fines variantes sont visibles dans le traitement du bord. Cent cinq individus sont en argile non calcaire des groupes techniques 1 (105 ex.) et 2 (1 ex.) et 8 ex. appartiennent au groupe technique 7. Un seul vase (N° 113) présente un décor de sillons sous le bord ; aucun autre individu n’est décoré.

206Les types s’organisent en deux grands groupes à l’intérieur desquels se déclinent des variations mineures. Cent dix exemplaires ont un bord convexe (13.23, 13.24 et 13.25) et 5 une lèvre moulurée (13.2). Cette dernière a été travaillée de la même façon que celle du gobelet en tulipe N°103 et de l’unique tasse en calice N° 194. Le bord convexe est caractéristique du gobelet en calice, sa courbe contraste nettement avec la vasque à paroi concave. Le bord convexe à lèvre évasée (13.23) est de loin le plus représenté avec 70individus ; il est suivi par le bord convexe à lèvre évasée soulignée d’un sillon (13.24), qui compte 37 exemplaires. On dénombre enfin 3 bords convexes à lèvre en biseau (13.25). Malgré ces petites variantes de la lèvre, tous les gobelets à bord convexe peuvent être associés et considérés comme issus de la même production.

  • 83 Morel 1981, série 3510, p. 266 et pl. 96.
  • 84 Pirzio Biroli Stefanelli 1991, p. 252-253.
  • 85 Ibid., eo loco.

207Origine de la forme. La forme des gobelets en calice est de tradition hellénistique ; la panse reproduit celle des canthares en vernis noir, largement diffusés dans l’ensemble de l’Étrurie entre le IIIe et le milieu du Ier siècle av. J.-C83. Les productions en céramique à paroi fine se distinguent par l’absence de pied, remplacé par une simple base annulaire. Le renouveau de cette forme s’inspire très probablement de productions métalliques. Des canthares en argent de cette forme sont connus dans les trésors de Tivoli84, de la Maison du Ménandre à Pompéi et de Boscoréale85. Les trésors campaniens proviennent de contextes datés de la seconde moitié du Ier siècle ap. J.-C., alors que celui de Tivoli est daté du milieu du Ier siècle av. J.-C.

208Attestations et production. Étonnamment, seul un parallèle de cette forme, très largement représenté à Musarna, a été trouvé dans le territoire de Tarquinia (Ferento). Un autre exemplaire provient d’Étrurie méridionale (Véies), d’autres fragments ont été trouvés en Campanie (Pompéi, Pouzzoles), en Émilie (Castel San Pietro Terme), dans les Baléares (Ibiza), dans la Péninsule ibérique (Ampurias) et sur les côtes de la Gaule Narbonnaise (Fréjus, Olbia de Provence, Narbonne). À en juger par l’évolution toujours plus épurée des pâtes et l’introduction de quelques exemplaires appartenant au groupe technique 7, les vases de Musarna proviennent d’un seul atelier qui a connu plusieurs phases de production. Les parallèles proviennent très certainement d’ateliers distincts, à part peut-être l’exemplaire de Véies.

209Datation. La forme appartient au lot stratigraphique 2. À Musarna, elle est datée entre 45 et 15/10 av. J.-C. environ ; les exemplaires qui présentent les pâtes les plus épurées ou calcaires sont les plus récents.

Type 13.2 Gobelet en calice à lèvre moulurée

210Ce type compte 5 individus qui mesurent entre 7 et 9 cm de diamètre. Ils sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Les gobelets en tulipe (11) et la tasse en calice (26) qui présentent le même bord et la même pâte, sont certainement issus de la même production. De rares parallèles de ce bord ont été découverts en Campanie, à Pouzzoles où ils ont la particularité de présenter un engobe interne. D’autres parallèles sont attestés en Émilie à Castel San Pietro Terme. Les exemplaires de Musarna sont de production régionale et peuvent être datés à partir de leur association avec ces deux autres formes au début de l’époque augustéenne.

111 - N° inv. 293. Marché (US 635007). D 9 ; H 9.2 cm (FAC : 2 fragments de bord, 1 fragment de fond, 1 fragment d’anse et 2 fragments de panse). Base annulaire haute. Une anse à section ronde pseudo-bifide est conservée. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

112 - N° inv. 384. Marché (US 63500.8). D 7 ; H 9 cm (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond et 14 fragments de panse). Base annulaire haute. Une anse à section indéterminée est conservée. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/orange.

113 - N° inv. 1147. Marché (US 640004). D 8 ; H 9 cm (1 fragment de bord, 1 fragment de fond, 2 fragments d’anse et 7 fragments de panse). Base annulaire haute. Double sillon sur la paroi. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/marron.

Type 13.23 Gobelet en calice, bord convexe, lèvre évasée 

211Ce type compte 70 individus qui mesurent entre 6 et 12 cm de diamètre. Soixante-quatre individus sont en argile non calcaire des groupes techniques 1 (63 ex.) et 2 (1 ex.) et 6 ex. appartiennent au groupe technique 7. Ce bord est attesté en Étrurie méridionale (Véies), dans les Baléares (Ibiza), dans la péninsule ibérique (Ampurias) et sur les côtes de la Gaule Narbonnaise (Fréjus, Olbia de Provence). Les exemplaires de Musarna semblent de production régionale. À Musarna, il est daté entre 45 et 15/10 av. J.-C. environ.

114 - N° inv. 96. Marché (US 635006). D 9.3 ; H conservée 9.8 cm (6 fragments de bord, 1 fragment d’anse et 12 fragments de panse). Une anse à section plate parcourue d'un sillon est conservée ; un fragment de paroi conserve la trace d’une seconde anse. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe surface noire, interne marron.

115 - N° inv. 2061. Bains hellénistiques (US 307007). D 9 ; H 9.6 cm (FAC : 2 fragments de bord, 1 fragment de fond, 1 fragment d’anse et 5 fragments de panse). Base annulaire haute. Une anse à section en ruban parcourue d'un sillon est conservée. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron.

Type 13.24 Gobelet en calice, bord convexe, lèvre évasée soulignée d’un sillon

212Ce type compte 37 individus qui mesurent entre 7 et 11,5 cm de diamètre. Trente-quatre individus sont en argile non calcaire du groupe technique 1 et 2 ex. appartiennent au groupe technique 7 ; 1 ex. est indéterminé. On ne compte qu’un seul parallèle, trouvé en Étrurie méridionale (Véies). Les exemplaires de Musarna sont de production régionale et sont datés comme le type précédent (13.23), entre 45 et 15/10 av. J.-C. environ.

116 - N° inv. 2506. Marché (US 632001). D 8 ; H 10 cm (FAC : 1 fragment de bord et 2 fragments d’anse). Base annulaire haute. Deux anses à section pseudo-bifides sont conservées. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/rouge.

117 - N° inv. 301. Marché (US 635008). D 8 ; H conservée 4.8 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/noirâtre, interne marron.

Type 13.25 Gobelet en calice, bord convexe, lèvre en petit biseau

213Ce type ne compte que 3 individus qui mesurent 11 cm de diamètre et sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Comme la pâte de ces tessons est très homogène, le traitement du bord identique, et qu’ils proviennent de la même US, il est assez probable qu’ils appartiennent à un seul et même exemplaire, trop fragmentaire pour être recollé. La lèvre en biseau, bien que beaucoup plus petite, est stylistiquement très proche de celles des gobelets fusiformes (1), ovoïdes (3) et à panse sphérique. Il s’agit d’une production régionale datée entre 45 et 15/10 av. J.-C. environ.

118 - N° inv. 205. Marché (US 635009). D 11 ; H conservée 4.3 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/marron interne orange.

Tab. 17 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI)des gobelets en calice (13).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
635 635005 1 42
635006 8
635007 5
635008 20
635009 5
635010 3
614 614001 1 12
614002 2
614008 1
614025 4
614029 1
614031 1
614042 1
614043 1
641 641002 1 8
641011 1
641015 1
641020 4
641064 1
610 610001 1 5
Ilot F : marché 610011 2 90
610013 1
610014 1
642 642003 1 5
642005 1
642009 1
642018 1
642047 1
640 640004 1 4
640006 1
640010 2
651 651001a 1 3
651001b 2
612 612052 1 2
612061 1
632 632001 2 2
649 649002 2 2
615 615005 1 1
622 622006 1 1
628 628004 1 1
643 643003 1 1
653 653002 1 1
Ilot C : bains hellénistiques 320 320001 10 11 21
320002 1
314 307007 8 8
311 84,25 1 1
322 322009 1 1
Ilot D : domus 424 424014 2 3 3
408 408001 1
Rue DM DM DM107 1 1 1

14 – Gobelet à panse cylindrique (pl. XIX)

Fig. 24 – Diamètre, groupe technique, type de bord et décor du gobelet à panse cylindrique (14).

Fig. 24 – Diamètre, groupe technique, type de bord et décor du gobelet à panse cylindrique (14).

214Forme semi-ouverte : vase à boire. Pied plat, évasé ; fond de vasque arrondie, parois rectilignes légèrement rentrantes.

215Cette forme ne compte qu’un seul individu, mis au jour dans une tombe de la nécropole impériale (tombe N° 2278). Il mesure 5,9 cm de diamètre pour 11,2 de hauteur. Fabriqué au moule avec une argile calcaire blanche (groupe technique 5), il est revêtu à l’extérieur comme à l’intérieur d’un engobe beige/marron non grésé, qui a presque complètement disparu, et présente un décor de sillons peu profonds qui offre un rendu paroi ondulée sur une partie de la panse.

216L’appartenance de cette forme à la classe des céramiques à paroi fine est sujette à caution puisque son argile, sa forme, et sa datation diffèrent des principaux groupes mis au jour à Musarna. Comme une grande partie des gobelets à panse trapue (17), il s’agit d’un vase à boire d’époque impériale qu’il serait sans doute plus pertinent de considérer comme un dérivé de paroi fine dans la mesure où ces vases présentent des caractéristiques techniques très différentes des céramiques à paroi fine d’époque républicaine et du début de l’Empire. Il provient d’une sépulture individuelle datée du IIe siècle ap. J.-C.

Type 14.5 Gobelet à panse cylindrique, lèvre évasée

217Son argile blanche est pulvérulente au toucher : sa mauvaise cuisson a entraîné une mauvaise conservation conduisant à l’effritement de parties du vase.

119 - N° inv. 846. Nécropole impériale (US 2278002). D 5.9 ; H 11.2 cm (FAC : 1 fragment de bord, 1 fragment de fond). Pied évasé, plat. Décor d’ondulations horizontales sur toute la hauteur de la vasque, réalisé au moule. Argile calcaire, fine, groupe technique 5. Engobe externe et interne beige/marron non grésé.

Tab. 18 Contexte et strate de découverte des fragments (NMI) des gobelets à panse cylindrique (14).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Nécropole impériale 2278 2278002 1 1 1

15 – Gobelet en entonnoir haut (pl. XIX) (Marabini Moevs N° 96, Mayet VIII)

Fig. 25 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des gobelets en entonnoir haut (15).

Fig. 25 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des gobelets en entonnoir haut (15).

218Forme semi-ouverte : vase à boire. Fond plat, la partie inférieure de la panse est sphérique, puis elle est brusquement interrompue par une carène interne à partir de laquelle les parois se poursuivent presque verticalement. La partie haute du vase est similaire à celle des gobelets à col vertical (12) mais la partie inférieure s’en distingue nettement par une forme plus globulaire et par l’absence du bourrelet au changement de profil de la paroi. Il s’agit par ailleurs d’une forme plus haute.

219Les exemplaires de Musarna. Seuls 5 gobelets en entonnoir haut ont été identifiés. Quatre d’entre eux proviennent des espaces du marché et le dernier fragment a été découvert dans les bains hellénistiques. Leur diamètre est compris entre 6 et 9 cm et leur hauteur, estimée à partir d’un fragment sans bord mais bien conservé, provenant des bains hellénistiques (N° 120), se situe autour de 10/12 cm. Quatre individus sont en argile non calcaire des groupes techniques 1 (3 ex.) et 2 (1 ex.) et 1 ex. est indéterminé. Un exemplaire présente un décor de guillochis. On recense 2 types de bords pour cette forme : 2 à lèvre simple (15.1) et 3 à lèvre évasée (15.11).

  • 86 Mazzei 1994, N° 78, p. 126.

220Origine de la forme. Nous ne connaissons pas de parallèle étroit susceptible d’avoir fortement influencé cette forme ; on observe néanmoins des ressemblances avec un exemplaire en argent provenant d’Arpi (Hypogée de la Méduse86) : la carène séparant le fond globulaire et le col est beaucoup plus marquée et ce dernier plus évasé. Mais là encore, le gobelet à entonnoir haut témoigne, comme les gobelets à panse verticale (10), en tulipe (11) et à col vertical (12), de la recherche d’un nouveau répertoire morphologique.

  • 87 De Micheli Schulthless – Fabbri 2012, p. 205.
  • 88 Ibid., p. 208.
  • 89 Ibid., p. 207

221Attestations. Une seule attestation de cette forme est connue dans le territoire de Tarquinia, à Viterbe, et dans celui de Vulci, à Cosa. A Les autres exemplaires ont été trouvés en Émilie (Bologne), en Transpadane (Milan, Oleggio), en Sicile (Termini Imerese), à Lipari, dans les Baléares (Majorque, Mahón), sur les côtes de la Gaule narbonnaise (Olbia de Provence). La partie en entonnoir est souvent plus évasée. Ces bicchieri a bulbo sont très largement diffusés au nord du Pô87 où ils ont été découverts en contexte domestique et funéraire sur de nombreux sites (Vingone, Oleggio, Milan). Ceux provenant de la nécropole d’Oleggio se concentrent essentiellement dans les tombes féminines88. Il s’agit de productions à pâte très sableuse, proches de celles des céramiques communes89.

222Production. Le groupe de Musarna est assez hétérogène et semble se rattacher à plusieurs phases ou centres de production. Les exemplaires fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1 sont néanmoins analogues aux autres fragments du même groupe de production régionale ; celui décoré de guillochis est similaire –mais pas identique- aux fines productions du groupe technique 7.

223Datation. Ils appartiennent au lot stratigraphique 2. Les exemplaires en argile non calcaire du groupe technique 1 sont les productions les plus anciennes, le fragment présentant un décor de guillochis est d’époque augustéenne. La forme est datée entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

120 - Bains hellénistiques (US 84). D ind. ; H. conservée : 9,4 cm (1 fragment de fond et 1 fragments de panse). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/rose.

Type 15.1 Gobelet en entonnoir, lèvre simple

224Ce type compte 2 exemplaires qui mesurent 9 cm de diamètre et dont l’un est fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1et l’autre est indéterminé. Ce type très proche de celui à lèvre évasée (15.11). Il est attesté dans le territoire de Tarquinia (Viterbe), sur la côte du Latium (Ostie), en Sicile (Termini Imerese), à Lipari, dans les Baléares (Majorque, Mahón) et sur la côte de Gaule Narbonnaise (Olbia de Provence). Ce type est daté entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

121 - N° inv. 1057. Marché (US 640006). D 7 ; H 10.4 cm (vase complet). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/rouge.

Type 15.11 Gobelet en entonnoir, lèvre évasée

225Ce type compte 3 individus qui mesurent entre 6 et 9 cm de diamètre. Ils ont été fabriqués en argile non calcaire des groupes techniques 1 (2 ex.) et 2 (1 ex.). Le traitement de l’argile du vase N° 122, son mode de tournage et son fin décor de guillochis permettent de l’associer à la production « à pâte crème » qui comprend notamment des tasses tronconiques (30a). Un seul parallèle de ce type a été trouvé en Étrurie méridionale (Cosa). Ce bord est daté entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

122 - N° inv. 1076. Marché (US 649002). D 8 ; H conservée 4.3 cm (1 fragment de bord). Guillochis. Argile non calcaire, fine, groupe technique 2. Couleur externe et interne beige/orange.

123 - N° inv. 1102. Marché (US 649002). D 6 ; H conservée 5 cm (2 fragments de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne noire.

Tab. 19 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI)de gobelets en entonnoir haut (15).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 649 649002 2 2 4
635 635008 1 1
640 640006 1 1
Ilot C : bains hellénistiques 307 307007 1 1 1

16 – Gobelet en entonnoir ondulé (pl. XIX) (Mayet VIII)

Fig. 26 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décordes gobelets en entonnoir ondulé (16).

Fig. 26 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décordes gobelets en entonnoir ondulé (16).

226Forme semi-ouverte : vase à boire. La base et la vasque ne sont pas conservées. D’après la forme précédente, le gobelet en entonnoir haut (15) dont le bord est assez proche, le fond est probablement plat, la partie inférieure de la panse plus ou moins sphérique et brusquement interrompue par une carène interne à partir de laquelle les parois s’évasent.

227Les exemplaires de Musarna. Cette forme ne compte que deux individus de 8 et 9 cm de diamètre. L’un appartient au groupe technique 2, l’autre au groupe technique 6. Tous deux présentent un guillochis sur toute la partie conservée du col.

228Origine de la forme. Les fragments de Musarna sont trop fragmentaires pour pouvoir proposer un prototype générique. Ils peuvent néanmoins être considérés comme une variante des gobelets en entonnoir haut (15) ou à col vertical (12) et de ceux dit « a tulipano », absents à Musarna.

229Attestation. Un fragment comparable de cette forme a été découvert en Égypte, à Alexandrie. Il s’agit d’une importation italique.

230Production. Les deux fragments de Musarna sont de facture distincte, si le type à lèvre ondulé (16.1) se rattache à d’autres productions du site, certainement d’origine régionale ; le second, à lèvre interne épaissie (16.8), est d’origine inconnue.

231Datation. Ces vases appartiennent au lot stratigraphique 4 et peuvent être datés de la fin de l’époque augustéenne, principalement de l’époque tibérienne.

Type 16.1 Gobelet en entonnoir ondulé, lèvre simple

232Ce type ne compte qu’un seul exemplaire de 9 cm de diamètre fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 2. Un fin décor de guillochis couvre tout le col. Nous ne connaissons pas de parallèle étroit à ce vase mais le traitement de la pâte, son mode de tournage et son fin décor de guillochis permettent de l’associer aux productions raffinées d’époque augustéenne.

124 - N° inv. 1155. Marché (US 622006) (3 fragments de bord) D 9 ; H. conservée 4 cm. Décor de guillochis. Argile non calcaire, fine, groupe technique 2. Couleur externe marron/grisâtre, interne orange.

Type 16.8 Gobelet en entonnoir ondulé, lèvre interne épaissie

233Ce type ne compte qu’un seul exemplaire de 8 cm de diamètre fabriqué en argile calcaire du groupe technique 6. Tout le col est décoré d’un guillochis. L’origine de la production de ce fragment est inconnue. Il appartient au lot stratigraphique 4 et provient d’une US qui comporte des fragments en argile calcaire, datés à partir de l’époque tibérienne.

125 - N° inv. 732. Marché (US 615003). D 8 ; H conservée 3 cm (1 fragment de bord). Décor de guillochis. Argile calcaire, très fine, groupe technique 6. Couleur externe et interne blanche.

Tab. 20 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de gobelets en entonnoir ondulé (16).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 615 615003 1 1 2
622 622006 1 1

7 – Gobelet à panse trapue (pl. XX) (Marabini Moevs XLVII et LXVIII, Ricci 1/111, 1/116, 1/117 et 1/122)

Fig. 27 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des gobelets à panse trapue (17).

Fig. 27 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des gobelets à panse trapue (17).

234Forme fermée : vase à boire. Fond plat (9 ex.) ou base annulaire (6 ex.), la panse est ovoïde mais contrairement à celle des gobelets ovoïdes (3), son ouverture maximum, nettement supérieure au diamètre du bord, se situe généralement dans la moitié inférieure du vase ; elle peut être marquée par une carène saillante (N° 128), ou très arrondie (N° 132). Le bord, presque toujours évasé, est dans de rares cas vertical (N° 139 et 140). Ces vases sont fréquemment munis d’une ou de deux anses.

235Les exemplaires de Musarna. Les gobelets à panse trapue comptent 39 individus dont la moitié provient de la nécropole impériale. Treize individus ont été découverts dans les espaces du marché, 3 exemplaires seulement sont attestés dans la domus et 1 seul fragment, dans les secteurs des bains hellénistiques, de la Port sud-est, de la rue DM, et de la rue EF. Comme il s’agit d’une forme tardive, ce déséquilibre entre sa représentation dans la nécropole impériale et les autres secteurs de la cité est liée à la conservation du site où les niveaux les plus récents ont été arasés.

236Les diamètres sont compris entre 6 et 10 cm, mais se concentrent principalement entre 8 et 10 cm. La hauteur des vases varie entre 8 et 12 cm. Tous les individus sont fabriqués en argile calcaire des groupes techniques 5 (24 ex.) et 6 (13 ex.) et 2 ex. sont indéterminés. Le décor de guillochis est récurrent sur ces vases (10 ex.), mais on trouve également quelques décors de sillons horizontaux (4 ex.) et un décor plastique d’anneaux accrochés à la paroi (1 ex.).

237Huit types de bord ont été identifiés : 16 exemplaires ont un bord évasé à lèvre simple (17.12) ce qui représente près de la moitié des vases, 8 autres présentent une lèvre évasée (17.11), 7 un bord évasé à gorge interne (17.21), 3 une lèvre simple à renflement interne (17.10), 2 un bord vertical à lèvre en petit bourrelet triangulaire (17.33), 1 un bord évasé à collerette à lèvre simple (17.13) et 1 un bord vertical à lèvre simple (17.29).

238Origine de la forme. La forme du gobelet à panse trapue s’inscrit dans le prolongement de celle des gobelets ovoïdes (3) et à panse sphérique (4). Leur base plate ou annulaire est remplacée par un petit pied ; la panse « s’écrase » et le bord, bien que souvent évasé, tend à se raccourcir. Le décor de guillochis et l’application d’engobe se généralisent, les anses sont plus fréquentes, les parois nettement plus épaisses.

239À Musarna, il s’agit d’un groupe hétérogène tant sur le plan typologique que technique. Ses variations correspondent à des centres de production et des phases chronologiques diverses.

240Attestations. Les gobelets à panse trapue (17) sont attestés dans le territoire de Tarquinia (Tarquinia, Viterbe, Sutri) de Vulci (Pitigliano et Saturnia, Cosa, Settefinestre) de Populonia (Populonia, Sasso Pisano) de Volterra (Pise), dans le Latium et la Campanie (Rome, Ostie, Osteria del Curato, Némi, Francolise, Naples, Pompéi), en Ombrie (Urbino), en Lucanie et Bruttium (Vélia), en Transpadane (Voghenza, Angera), en Sicile (Chiaramonte Gulfi, à Lipari, en Sardaigne (Porto Torres), dans les Baléares (Ibiza), sur les côtes de Narbonnaise (Fréjus, Marseille) et en Méditerranée orientale à Paphos. Cette liste est loin d’être exhaustive car les attestations, qui correspondent à de nombreuses productions régionales ou locales disséminées dans tout l’Empire, sont en fait beaucoup plus nombreuses et diffuses.

  • 90 Duncan 1964.
  • 91 Felici 2003.

241Production. Deux ateliers de production de ces gobelets sont à ce jour connus dans la Péninsule italique, l’un est situé en Étrurie méridionale90 à Sutri et l’autre au nord de Rome91 (Prima Porta).

242Datation. Le gobelet à panse trapue appartient au lot « stratigraphique 4 », mais il a été produit au cours de plusieurs phases. Les premières productions sont celles à « engobes grésés », caractérisées par des exemplaires en argile calcaire, couverts d’engobes calcaires cuits à haute température offrant un rendu de couverture homogène et brillante. On peut observer dans de rares cas des décors de guillochis relativement fins. Les gobelets fabriqués avec cette technique sont assez peu représentés dans le territoire de Tarquinia, ce qui tend à indiquer une provenance probablement externe. Ces gobelets apparaissent dans le deuxième quart ou tiers du Ier siècle ap. J.-C.

243Les exemplaires liés à la seconde phase sont fabriqués en argile calcaire et revêtus d’un engobe non grésé, peu adhérent. Ils pourraient provenir des ateliers de Sutri, dont l’activité est datée de la seconde moitié du Ier siècle ap. J.-C.

  • 92 Batigne 2009, fig. 100, p. 125 et fig. 101, p. 129.

244La dernière phase de production comprend des vases généralement non engobés, où lorsque cela est le cas, celui-ci est de mauvaise qualité et a presque totalement disparu. Ils proviennent essentiellement de la nécropole impériale et sont pour la plupart techniquement identiques à une partie des productions des céramiques communes fines. La forme même est déclinée dans plusieurs modules, dont les plus grands sont des pots. Ils appartiennent à une production tardive de gobelets à boire très éloignés des productions tardo-républicaines92. Pour ces derniers il s’agit certainement d’une production régionale. Les individus liés à cette production proviennent tous des tombes individuelles de la nécropole impériale et sont datés du IIe siècle ap. J.-C. (N° 128-130, 132-140).

Type 17.10 Gobelet à panse trapue, lèvre simple à renflement interne

  • 93 Infra, chap. 5, 2. Groupes techniques.

245Ce type, relativement insolite, compte 3 exemplaires qui mesurent entre 7 et 9 cm de diamètre. Ils sont fabriqués en argile calcaire du groupe technique 5. Il faut distinguer deux productions : la première concerne les N° 126 et 127 caractérisés par un engobe entièrement ou en partie grésé. La bonne qualité de ces deux fragments permet de les intégrer au groupe « à engobe grésé »93, de provenance inconnue et daté du deuxième quart ou tiers ?du Ier siècle av. J.-C. L’exemplaire N° 128 présente lui un engobe beige marron non grésé et une facture moins soignée le rapprochant des céramiques fines et des parois fines contemporaines de production régionale. Un parallèle étroit a été découvert dans le proche territoire de Vulci et permet de le dater de la première moitié du IIe siècle ap. J.-C.

126 - N° inv. 2019. Marché (US 635002). D 8 ; H. conservée : 2.4 cm (1 fragment de bord). Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe rouge en partie grésé, interne beige.

127 - N° inv. 993. Marché (US 641016). D 9 ; H conservée 1.2 cm (1 fragment de bord). Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe marron/orange grésé, interne marron bleuté, grésé.

128 - N° inv. 844. Nécropole impériale (US 2272002). D 7.2 ; H, 8.2 cm (FAC : 1 fragment de bord, 1 fragment de fond et 2 fragments d'anse). Pied plat. Deux anses à section ovale sont conservées. Argile calcaire, fine, groupe technique 5. Engobe externe et interne beige/marron non grésé.

Type 17.11 Gobelet à panse trapue, lèvre évasée

246Ce type au bord très court compte 8 individus qui mesurent entre 6,6 et 9 cm de diamètre. Ils sont fabriqués avec une argile calcaire des groupes techniques 5 (6 ex.) et 6 (2 ex.). Là encore, il faut distinguer deux productions. La première concerne le vase N° 131, de très bonne qualité, caractérisé par un engobe gris/rose grésé et un décor de guillochis. Des parallèles typologiques et techniques sont attestés dans le Latium central, à Rome, Ostie et Némi. Peut-être proviennent-ils tous de la même production ? À Musarna, il entre dans les descriptions du groupe « à engobe grésé ». Il est daté autour du milieu du Ier siècle av. J.-C.

247La deuxième production de ce type sur le site regroupe les 4 exemplaires provenant de la nécropole. Ils sont revêtus d’un d’engobe calcaire non grésé de mauvaise qualité qui a le plus souvent presque totalement disparu. Leur pâte est semblable aux productions de céramiques communes fines et des vases à boire de production régionale. Ils sont datés du IIe siècle ap. J.-C.

129 - N° inv. 841. Nécropole impériale (US 2297002). D 8 ; H conservée 10.1 cm (FAC : 1 fragment de bord, 1 fragment de fond et 2 fragments d'anse). Pied plat avec sillon. Deux anses conservées à section ronde. Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe marron/orange en partie grésé, interne marron/orange non grésé.

130 - N° inv. 843. Nécropole impériale (US 2297002). D 7.7 ; H 6.8 cm (FAC : 3 fragments de bord, 1 fragment de fond et 2 fragments d'anse). Pied plat avec sillon. Deux anses à section en demi-disque sont conservées. Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe et interne marron/orange non grésé.

131 - N° inv. 132. Marché (US 6350005). D. 7 ; H. conservée 1.8 cm. Décor de guillochis (1 fragment de bord). Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe gris/rose grésé, interne marron/orange grésé.

Type 17.12 Gobelet à panse trapue, bord évasé, lèvre simple

248Comme pour les autres formes de gobelets fermés, le type à bord évasé et lèvre simple constitue un groupe quantitativement important qui compte 16 individus, dont le diamètre oscille entre 6 et 10 cm. Les exemplaires sont fabriqués avec une argile calcaire des groupes techniques 5 (8 ex.) et 6 (7 ex.). Trois individus sont décorés de guillochis. Ce bord est attesté dans le territoire de Tarquinia (Tarquinia, Viterbe, Sutri), dans le territoire de Populonia (Sasso Pisano) et à Ibiza. Sa forme et sa technique sont identiques à celles de vases contemporains classés dans la céramique commune. Ce type a été produit à Sutri : une partie des exemplaires de Musarna pourrait être issu de cet atelier. Il est daté entre la seconde moitié du Ier (Sutri) et le IIe siècle ap. J.-C.

132 - N° inv. 647. Nécropole hellénistique (US 2211034). D 7.5 ; H 9.4 cm (FAC : 1 fragment de bord). Base annulaire plate. Une anse conservée à section en ruban, parcourue d'un sillon. Argile calcaire, très fine, groupe 5. Engobe externe : noir et orange, non grésé, interne noir, grésé.

133 - N° inv. 849. Nécropole impériale (US 2296002). D 7 ; H 7.4 cm (FAC : 1 fragment de bord, 1 fragment de fond, 1 fragment d’anse et 4 fragments de panse). Base annulaire avec sillon. Deux anses conservées à section en demi-disque. Argile calcaire, fine, groupe technique 6. Couleur externe et interne beige/marron.

Type 17.13 Gobelet à panse trapue, bord à collerette, lèvre simple

  • 94 Carandini – Panella 1968, p. 65.

249Ce type ne compte qu’un seul individu de 6,9 cm de diamètre. Il est fabriqué avec une argile calcaire du groupe technique 6 et se caractérise par un bourrelet placé sur le col, à la jonction de la panse et du bord. Il est attesté dans le territoire de Vulci (Cosa), dans celui de Populonia (Populonia), dans le Latium (Rome, Némi), en Lucanie (Vélia), en Transpadane (Angera), en Sicile (Chiaramonte Gulfi), à Lipari,en Sardaigne (Porto Torres), sur la côte de la Gaule Narbonnaise (Fréjus, Marseille) et en Méditerranée orientale (Paphos). Deux centres de production ont été identifiés : le premier regrouperait les exemplaires à pâtes rouge et surface grisée, éventuellement décorés à la peinture blanche et de provenance orientale (peut-être Athènes94 ; le second serait originaire d’Italie centrale. L’exemplaire de Musarna se rattache aux productions de céramiques à paroi fine et communes de la région. Il est daté de la seconde moitié du IIsiècle ap. J.-C.

134 - N° inv. 2433. Nécropole impériale (US 2241001). D 6.9 ; H 8.8 cm (FAC : 1 fragment de bord et 1 fragment d’anse). Base annulaire plate. Une seule anse à section ronde. Argile calcaire, fine, groupe technique 6. Couleur externe et interne orange.

Type 17.14 Gobelet à panse trapue, bord évasé, lèvre moulurée :

250Ce type ne compte qu’un seul individu de 9 cm de diamètre, fabriqué en argile calcaire du groupe technique 5 et sans doute, à l’origine revêtu d’un engobe. Il présente un décor de guillochis dans le tiers inférieur et le tiers supérieur de la panse. Un parallèle provenant de Cosa est identique et semble issu du même atelier. Il est daté de la fin du Ier siècle ap. J.-C. ou du début du IIe siècle ap. J.-C.

135 - N° inv. 2431. Nécropole impériale (US 2220002). D 9 ; H 12 cm (FAC : 1 fragment de bord). Pied plat avec sillon. Deux anses à section en ruban, parcourue d'un sillon sont conservées. Décor de guillochis. Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe indéterminé, non grésé, interne indéterminé, non grésé.

Type 17.21 Gobelet à panse trapue, bord évasé à gorge interne

251Groupe assez hétérogène formé de 7 individus qui mesurent entre 6,8 et 9 cm de diamètre. Ils sont en argile calcaire des groupes techniques 5 (4 ex.) et 6 (2 ex.) et 1 ex. est indéterminé. Ce bord, qui perpétue le bord à gorge interne, déjà présent sur les gobelets ovoïdes (3) et à panse sphérique (4) tardo-républicains, est attesté à Cosa. Les exemplaires de Musarna sont comparablesaux productions de céramique commune. Production régionale datée du IIe siècle ap. J.-C.

136 - N° inv. 821. Nécropole impériale (US 2319002). D 7.1 ; H, 9.4 cm (FAC : 1 fragment de bord et 1 fragment de fond). Base annulaire plate. Argile calcaire, fine, groupe technique 6. Couleur externe et interne beige/orange.

137 - N° inv. 842. Nécropole impériale (US 2280002). D 6.8 ; H 9.1 cm (FAC : 1 fragment de bord et 1 fragment de fond). Pied plat. Sillon sous le bord. Argile calcaire, fine, groupe technique 5. Engobe externe beige en partie grésé, interne beige.

138 - N° inv. 2515. Nécropole impériale (US 2218002). D 8.5 ; H 10.4 cm (FAC : 1 fragment de bord et 1 fragment de panse). Base annulaire avec sillon. Décor de guillochis. Argile calcaire, fine, groupe technique 5. Engobe externe beige en partie grésé, interne beige.

Type 17.29 Gobelet à panse trapue, bord vertical, lèvre simple

252Ce type ne compte qu’un seul individu en argile calcaire du groupe technique 5, qui mesure 7,8 de diamètre et présente un décor de guillochis et un décor plastique d’anneaux en terre cuite accrochés sur la panse. Deux petits anneaux similaires ont été mis au jour dans les bains hellénistiques (320001) et dans le marché (645014). Ce bord est attesté dans le Latium central (Rome et Ostie). D’après la similitude avec l’exemplaire de Rome, et la particularité du décor, tous ces fragments pourraient venir du même atelier situé dans le Latium. Seconde moitié du Ier siècle av. J.-C.

139 - N° inv. 2434. Nécropole impériale (US 2249001). D 7.8 ; H 10.4 cm (FAC : 1 fragment de bord). Fond légèrement concave. Décor de guillochis et élément plastique : anneau. Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe de couleur indéterminée.

Type 17.33 Gobelet à panse trapue, bord vertical, lèvre en petit bourrelet triangulaire

253Ce type compte 2 individus : tous deux en argile calcaire, l’un appartenant au groupe technique 5 et l’autre au groupe technique 6. Les diamètres sont compris entre 6 et 6,8 cm. Ce bord est analogue à celui des pots en céramique commune fine provenant également de la nécropole impériale. Production régionale datée du IIe siècle ap. J.-C.

140 - N° inv. 847. Nécropole impériale (US 2282002). D 6.8 ; H 9.4 cm (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond, 1 fragment d’anse et 2 fragments de panse). Pied plat. Une seule anse à section ovale. Matrice argileuse indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne orange/marron.

Tab. 21 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de gobelets à panse trapue (17).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Nécropole impériale 2297 2297002 2 2 19
2125 2125004 1 1
2211 2211034 1 1
2218 2218002 1 1
2220 2220002 1 1
2241 2241001 1 1
2249 2249001 1 1
2272 2272002 1 1
2280 2280002 1 1
2282 2282002 1 1
2288 2288002 1 1
2296 2296002 1 1
2300 2300002 1 1
2319 2319002 1 1
2327 2327002 1 1
2356 2356002 1 1
2359 2359002 1 1
inconnu inconnue 1 1
Ilot F : marché 635 635002 3 4 13
635005 1
615 615003 1 2
615005 1
605 605006 1 1
610 610034 1 1
614 614025 1 1
617 617001 1 1
625 625004 1 1
628 628005 1 1
641 641016 1 1
Ilot D : domus 429 429003 1 1 3
431 431005 1 1
445 445003 1 1
Ilot C : bains hellénistiques 322 322001 1 1 1
Rue DM DM DM101 1 1 1
Rue EF 4001 4001024 1 1 1
Porte sud-est BDM BDM107 1 1 1

18 – Bol hellénistique à relief (pl. XXI)

Fig. 28 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et des décors des bols hellénistiques à relief (18).

Fig. 28 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et des décors des bols hellénistiques à relief (18).

254Forme semi-ouverte : vase à boire. Fond convexe ou légèrement plat, vasque en forme de demi-sphère, bord concave, lèvre évasée simple (18. 43). Décor réalisé au moule. Le fond, la panse et le décor sont moulés, seul le bord est tourné.

  • 95 Emiliozzi 1974, N° 9, pl. 21.

255Les exemplaires de Musarna. Trois individus ont été identifiés ; ils proviennent de la maison de carriers située dans l’îlot de la domus et de l’espace 642 du marché. À ces bords il faut ajouter une dizaine de fragments de panse répartis sur le site. Les trois diamètres conservés mesurent entre 12 et 13 cm ; la hauteur se situe entre 7,8 et 9,6 cm. Un quatrième exemplaire, complet et provenant probablement de la nécropole hellénistique est conservé dans la collection Rossi Danielli95. Un cinquième vase a été identifié par M.C. Leotta au Musée archéologique de Florence.

256Les 3 individus sont en argile non calcaire du groupe technique 1. Leur pâte est sans dégraissant visible à l’œil nu, moyennement épurée, compacte, et présente de très nombreux points de chaux. La couleur orange des surfaces est plus claire que celle d’autres formes de céramique à paroi fine contemporaines, qui vont de l’orange foncé au marron. La forme de ces bols est analogue à celle des bols en cloche (20), mais son bord est plus court.

257Caractérisés par un décor moulé, les bols hellénistiques à relief, communément appelés « italo-mégariens », ont fait l’objet de nombreuses études spécialisées, distinctes de celles des céramiques à paroi fine. La question de leur intégration à la typologie de Musarna n’est apparue que dans un second temps, tant il semblait cohérent de les y associer en raison de leurs affinités techniques (les pâtes), morphologiques et fonctionnelles. Si leur façonnage et leur décor (moulés) en font effectivement un groupe distinct ; les contextes de découverte, leur cadre chronologique et géographique justifient pleinement leur association au restes des céramiques à paroi fine.

  • 96 Galanakis 2011, fig. 217, p. 188.
  • 97 Raddatz 1969, N° 4 et 5, p. 227.

258Origine de la forme. Dans les productions métalliques, des prototypes lointains sont peut-être identifiables dans les services en argent royaux macédoniens parmi lesquels on remarquera un vase96 dont la moitié inférieure est hémisphérique et la moitié supérieure concave. Le bord est légèrement pendant et sur la moitié hémisphérique de la panse se développe un riche décor stylisé au repoussé. Pour l’époque républicaine, nous citerons deux bols hémisphériques en argent provenant de Mengíbar97. Toute la hauteur de leur panse est perforée de petits trous figurant des méandres, des feuilles d’eau et des volutes rappelant sans équivoque les décors de bols hellénistiques à relief (18).

  • 98 Terme utilisé par Athénée, Deipnosophistai, XI, 470d ; pour la nomenclature antique de ces coupes, (...)
  • 99 Benndorf, p. 116-118, pl. 58.
  • 100 Massa 1997, p. 350.
  • 101 Raddatz 1969, p. 371 ; de la Genière 1997, p. 370.
  • 102 Rosenthal-Heginbottom 1995.
  • 103 Pierobon-Benoît 1997, p. 376 et note 49, p. 376.
  • 104 Rotroff 1997, p. 360.
  • 105 Leotta 2005, p. 51.

259En céramique, les bols hellénistiques à relief copient des productions orientales dites « coupes mégariennes ». Les Grecs les appelaient hemitomoi98 en raison de leur forme en demi-sphère. Le terme de « coupes mégariennes » a été employé pour la première fois au XIXe siècle par Otto Benndorf99 pour désigner des bols revêtus d’un engobe, décorés au moule et dont il situait la production à Mégare. Les études successives ont permis de mettre en évidence la multiplicité de leurs centres de production en Méditerranée orientale : ils sont produits dès la seconde moitié du IIIe siècle av. J.-C. à Athènes, puis sont imités dans le Péloponnèse, à Éfestia (Lemnos) 100,sur les côtes d’Asie Mineure, en Crimée et dans le Pont-Euxin septentrional101. Ils sont exportés jusqu’en Palestine (Tel Dor)102. Un atelier qui a diffusé à grande échelle a été identifié à Samos ; ses productions sont connues à Délos, Alexandrie, sur les côtes gauloises et italiques103. La région de Pergame et de Sardes104 deviennent les principaux centres producteurs dans la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. Une partie des motifs décoratifs des ateliers italiques imitera précisément ceux de Pergame105. Les productions vernissées de Méditerranée orientale disparaissent dans la première moitié du Ier siècle ap. J.-C.

  • 106 Leotta 2017.

260Attestations et production. Très récemment, M. C. Leotta a proposé une étude approfondie de ce groupe dans la Péninsule italique où les attestations se concentrent principalement en Étrurie et dans le Latium ; elle y fait le point sur les différents travaux à ce jour publiés, sur l’origine de la forme et du décor et sur les différentes signatures. Elle propose par ailleurs un catalogue des fragments connus à ce jour, dans lequel sont inclus ceux de Musarna106. L’ouvrage se conclut par une série d’analyses pétrographiques qui caractérisent plusieurs productions. Nous reprenons ici des informations issues de son étude.

  • 107 Ibid., p. 5-9.
  • 108 Ibid., p. 11.
  • 109 Ibid., p. 2.
  • 110 Ibid., p. 18-19.
  • 111 Ibid., p. 13.
  • 112 Ibid., p. 20.
  • 113 Ibid., p. 3.
  • 114 Ibid., p. 1 : exception faite de quelques vases figuratifs ou d’éléments de décor.

261Typiques des IIe-Ier siècles av. J.-C., les vases hellénistiques à reliefs italiques ne présentent généralement pas d’engobe ou de vernis. Ils regroupent des bols, des skyphoi/canthares et plus rarement des cruches et des lagynoi107. Les motifs des décors sont très variés (végétaux, animaux, géométriques etc.). Ces vases se singularisent fréquemment par une signature de potier : parmi les plus récurrentes, trois d’entre elles, les plus anciennes, sont réalisées à la barbotine (Popilius, Lapius, Quintius), alors que les deux plus récentes (Herakleides et Atinus) sont estampillées108. M. C. Leotta identifie avec certitude deux ateliers, l’un est situé à Cosa, l’autre à Tivoli. Dans les deux cas, ils sont associés aux productions de céramique à paroi fine109. Avec quelques réserves, elle suppose l'existence d'autres ateliers entre Viterbe et Orvieto110, vers Mevanie et Ocriclo (Ombrie)111, et dans les environs d’Arezzo112. Pour cette dernière, elle souligne le rôle fondamentalde la production des vases hellénistiques à relief dans la production des premières sigillées113 ; ces derniers étant les premiers vases, entièrement moulés114produits en série dans la Péninsule italique.

  • 115 Leotta 2017, pl. 1, p. 80.
  • 116 Leotta 2005, p. 52.

262Datation. Bien attestés dans le territoire de Tarquinia (Castel d’Asso, Viterbe, Monterazzano, Ferento et Tarquinia) les bols hellénistiques à relief se concentrent principalement en Étrurie (Sovana, Véies, Corchiano, Montefiascone, Arezzo, Cosa, Populonia, Castiglioncello) et à sa périphérie115. Leur datation est comprise entre le deuxième quart du IIe et le Ier siècle av. J.-C. Les exemplaires les plus anciens proviennent de Cosa116 : la production se concentre principalement entre le dernier quart du IIe siècle av. J.-C. et la première moitié du siècle suivant.

  • 117 Leotta 2017, p. 42.
  • 118 Ibid., p. 41-42.
  • 119 Ibid., eo loco.
  • 120 Ibid., eo loco.

263L’exemplaire de Musarna conservé dans la collection Rossi Danielli est signé C. POPILI117, celui actuellement conservé à Florence est signé LAPI118. D’après M. C. Leotta, les N° 142 et 143 proviennent de la même production (indéterminée), alors qu’elle attribue d’autres fragments à l’atelier de Tivoli119 où la production débute à la fin du IIe siècle av. J.-C. 120. Ces bols appartiennent au lot stratigraphique 1. À Musarna ils proviennent de contextes datés du dernier tiers du IIeav. J.-C.

Type 18.43 Bol hellénistique à relief, bord concave, lèvre évasée, simple

264Ce type compte 3 individus qui mesurent entre 12 et 13 cm de diamètre et sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1.

141 - N° inv. 593. Domus (US 451005). D 12 ; H. 2.4 cm (1 fragment de bord et 1 fragment de panse). Décor moulé – Deux feuilles d’acanthes, pointes vers le bas, sont surmontées d’un cadre dans lequel figure une couronne. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange. La partie du décor conservée se compose d’une guirlande végétale semi-circulaire et de trois palmettes à huit feuilles retournées, soulignées par une ligne en relief.

142 - N° inv. 1145. Marché (US 642047). D 13 ; H conservée 2.2 cm (FAC : 1 fragment de bord). Décor moulé. À partir d’un disque placé sur le fond se développent de longues feuilles d’acanthes, jusqu’à mi-hauteur de la panse environ. Dans l’interstice de ces feuilles figurent des disques, à l’intérieur desquels figure parfois une fleur à six pétales. Au-dessus de cette première partie, se développe une frise divisée en quatre registres horizontaux : le premier se compose de vaguelettes, le deuxième de méandres à l’intérieur duquel sont placés alternativement des étoiles, des bucranes, et deux autres figures non identifiées. Le troisième se compose de perles et pirouettes, le quatrième d’une épaisse guirlande végétale. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/orange.

143 - N° inv. 2509. Marché (US 642062). D 12.4 ; H 9.6 cm (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond, 3 fragments de panse). Décor moulé : le fond du vase présente plusieurs couronnes étoilées superposées à partir desquelles se développent de longues feuilles de laurier jusqu’à mi-hauteur de la panse environ. Dans l’interstice de ces feuilles sont figurées des jeunes pousses végétales, verticales. Dans les espaces restants, entre feuilles de lauriers et jeunes pousses figurent des disques. Au-dessus de ce premier registre, se développent deux séries de deux lignes horizontales sur lesquelles sont posées des perles, et qui encadrent une frise de rinceaux. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et beige/orange.

Tab. 22 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de bol hellénistique à relief (18).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 642 642062 1 2 2
642047 1
Ilot D : domus 451 451005 1 1 1

19 – Bol hémisphérique (pl. XXI)

Fig. 29 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des bols hémisphériques (19).

Fig. 29 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des bols hémisphériques (19).

265Forme semi-ouverte : vase à boire. Fond plat ou concave et mouluré ; la vasque a la forme d’une demi-sphère. Les parois peuvent présenter de légères variations et être plutôt verticales (N°147), légèrement évasées (N° 150), ou à peine rentrantes (N° 153). Le bord est simple ; ils sont toujours sans anse.

266Les exemplaires de Musarna. Forme très homogène et caractéristique, dont on recense 64 individus à Musarna. Elle est particulièrement bien représentée dans la domus (26 ex.), notamment dans le remplissage de la maison de carriers (451). On trouve également de nombreux fragments dans les contextes du marché (23 ex.) alors qu’ils sont beaucoup moins nombreux dans les bains hellénistiques (9 ex.), dans la nécropole hellénistique (5 ex.) et dans le secteur de la porte sud-est (1 ex.). Les diamètres, compris entre 9 et 14 cm, se situent principalement entre 9 et 11 cm et la hauteur entre 5,8 et 8 cm.

267Cinquante-neuf individus sont en argile non calcaire des groupes 1 (58 ex.) et 2 (1 ex.), 1 ex. appartient au groupe technique 7 et 2 ex. sont indéterminés. La prédominance des argiles non calcaire du groupe technique 1 est révélatrice de l’homogénéité de la production : l’argile est le plus souvent moyennement épurée, de couleur rouge brique/marron.

268Les décors sont absents en dehors de quelques sillons sur les parois (5 ex.) ou sous le bord (1 ex.). Le vase N° 154, plus haut que la moyenne, présente 26 sillons répartis sur toute sa hauteur. Cette forme présente trois types de bords : le plus caractéristique et le mieux représenté avec 36 exemplaires est celui à lèvre interne en amande (19. 7), suivi de 17 bords à lèvre simple (19. 1) et de 7 à lèvre interne épaissie (19. 8).

269Origine de la forme. Cette forme reproduit des modèles et en métal d’origines diverses et en verre d’origine orientale :

270Exemplaires métalliques (ordre chronologique) :

  • Péninsule ibérique121 : de nombreux parallèles en argent ont été découverts dans le Sud de la péninsule. La forme se divise en deux variantes ; la première présente des parois légèrement évasées, la deuxième est complètement hémisphérique. Cette dernière présente une lèvre interne en amande, et certains exemplaires ont un fond externe mouluré122. D’après K. Raddatz, on en connaît d’autres exemples dans le Péloponnèse, en Grèce continentale et dans la région à l’est de la mer Noire, dans l’actuelle Roumanie. Les exemplaires ibériques d’influence hellénistique, apparaissent au milieu du IIe siècle av. J.-C. et perdurent pendant au moins un demi-siècle. Les exemplaires de Musarna sont très proches typologiquement de ces productions métalliques.
  • Musée de Leningrad123 : un exemplaire en or, daté autour de 100 av. J.-C.
  • British Museum de Londres124 : deux exemplaires en argent, à vasque profonde. Ils présentent une petite base plate, une vasque profonde, un décor végétal en relief et sont datés entre 100 av. J.-C. et le début de l’époque augustéenne.

271Exemplaires en verre (ordre chronologique) :

  • Pydna (Alykès Kitrous, Macédoine)125 : un exemplaire en verre transparent provient d’une sépulture datée du dernier quart du IVsiècle av. J.-C.
  • Ancône126 : plusieurs exemplaires de bols hémisphériques en verre millefiori, associés à des lagynoi, proviennent de la nécropole.
  • Golfe de Baratti, épave Pozzino127 : quatre exemplaires en verre vert clair de production syro-palestinienne ont été découverts encore empilés dans cette épave datée entre 140 et 120 av. J.-C. D’après l’autrice, d’autres exemplaires de cette forme en verre ont été trouvés à Cosa, dans le territoire de Volterra, dans les Marches, en Italie du Sud (Calabre, Campanie) et en Sicile.
  • Canosa : cinq exemplaires proviennent des nécropoles. Trois d’entre eux128 sont en verre millefiori ou polychrome et datés de la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. alors que deux autres exemplaires129, en verre transparent et à la lèvre interne légèrement épaissie sont datés de la première moitié du Ier siècle av. J.-C. Notons que les deux derniers exemplaires sont légèrement plus grands, puisqu’ils mesurent plus de 19 cm de diamètre. Il s’agit certainement de productions orientales.
  • Anticythère130 : Un exemplaire de bol à hémisphérique en verre moulé, bleu, à lèvre simple soulignée de deux sillons a été découvert dans l’épave d’Anticythère. Il présente un décor végétal. L’épave est datée entre 80 et 50 av. J.-C.

272Attestations. Le bol hémisphérique en céramique à paroi fine est caractéristique de l’Étrurie méridionale, et plus particulièrement du territoire de Tarquinia qui compte de nombreuses attestations (Tarquinia, Castel d’Asso, Viterbe, Ferento, Acquarossa, Tuscania). Il est bien représenté dans le reste de l’Étrurie (Sovana, Bolsena, Chiusi, Sienne). On le retrouve à Rome, en Apulie (Botromagno, Tarente), en Lucanie et Bruttium (Héraclée), dans le Samnium (Jési), en Ombrie (Amélia, Norcia) et en Vénétie (Adria). On ne compte qu’un seul parallèle en dehors de la Péninsule italique : en Anatolie, à Pergame.

273Production. Les exemplaires de Musarna appartiennent à une production régionale, qui semble avoir approvisionné l’ensemble du territoire de Tarquinia ; les vases de Bolsena sont issus d’une production distincte, ceux d’Adria et de Jési sont chacun d’origine locale.

274Datation. Ces bols appartiennent au lot stratigraphique 1 et une grande partie d’entre eux au groupe de production « rouge/marron brique à gros dégraissants sableux ». Ils sont datés du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C. Les rares exemplaires des groupes techniques 2 et 7 constituent une évolution tardive et isolée de la forme que l’on peut rapprocher des bols à panse verticale (22a).

Type 19.1 Bol hémisphérique, lèvre simple

275Ce type compte 21 individus en argile non calcaire des groupes 1 (19 ex.) et 2 (1 ex.) et 1 ex. appartient au groupe technique 7. Notons que 14 individus proviennent de l’habitat de carriers (451), située au nord de l’îlot D, sous la domus. Ce bord est attesté dans le territoire de Tarquinia (Tarquinia, Castel d’Asso, Tuscania), en Ombrie (Amelia, Norcia), à Rome et en Vénétie (Adria). Les exemplaires qui proviennent du territoire de Tarquinia et peut-être de Norcia semblent appartenir à la même production. Ceux d’Adria sont de production locale. La forme est datée du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C. Les exemplaires des groupes techniques 2 et 7sont marginaux et plus récents. Ils sont datés du troisième quart du Ier siècle av. J.-C.

144 - N° inv. 518. Domus (US 447002). D 9.4 ; H 5.8 cm (FAC : 8 fragments de bord et 9 fragments de panse). Fond à moulure convexe. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

145 - N° inv. 584. Domus (US 451005). D 10 ; H 5.9 cm (FAC : 3 fragments de bord, 1 fragment de fond et 1 fragment de panse). Fond à concave. Sillon sous le bord. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/marron.

Type 19.7 Bol hémisphérique, lèvre interne en amande

276Ce type, le plus caractéristique de la forme, compte 36 individus qui mesurent entre 9 et 13 cm de diamètre. Trente-deux exemplaires sont en argile non calcaire du groupe 1, 2 ex. appartiennent au groupe technique 7 et 2 ex. sont indéterminés. Ce bord est attesté dans le territoire de Tarquinia (Viterbe, Acquarossa, Tuscania), de Vulci (Sovana), de Chiusi (Chiusi) et de Sienne (Sienne). Il est également connu en Vénétie (Adria). Un fond de vase d’une autre classe de céramique fine, décoré comme le N°154 a été découvert à Pergame.

277Les exemplaires du territoire de Tarquinia proviennent vraisemblablement du même atelier, et ceux de Chiusi et d’Adria sont chacun de production locale. Ce type est daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C. à l’exception des deux exemplaires fabriqués avec la technique du groupe 7, datés du troisième quart du Ier siècle av. J.-C.

146 - N° inv. 1735. Marché (US 611003). D 10 ; H 6.3 cm (FAC : 2 fragments de bord, 1 fragment de fond et 2 fragments de panse). Fond à moulure concave. Double sillon sous le bord. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron.

147 - N° inv. 901. Marché (US 642047). D 11 ; H 7 cm (FAC : 6 fragments de bord, 1 fragment de fond et 1 fragment de panse). Fond à moulure concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne rougeâtre.

148 - N° inv. 583. Domus (US 451005). D 10 ; H 7.1 cm (FAC : 3 fragments de bord, 1 fragment de fond et 2 fragments de panse). Fond à moulure convexe. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

149 - N° inv. 582. Domus (US 451005). D 10 ; H 7 cm (FAC : 4 fragments de bord, 2 fragments de fond et 8 fragments de panse). Fond à moulure concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

150 - N° inv. 491. Marché (US 643009). D 11 ; H 6.4 cm (FAC : 5 fragments de bord, 2 fragments de fond et 5 fragments de panse). Fond à moulure concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne rougeâtre/marron.

151 - N° inv. 657. Nécropole hellénistique (US 2328004). D 9.8 ; H 5.3 cm (FAC : 4 fragments de bord). Fond à moulure concave. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne rouge brique/grisâtre.

152 - N° inv. 529. Domus (US 447002). D 11 ; H conservée 5.6 cm (4 fragments de bord et 12 fragments de panse). Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/marron.

153 - N° inv. 531. Domus (US 447003). D 9 ; H conservée 5.7 cm (4 fragments de bord et 5 fragments de panse). Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

154 - N° inv. 405. Marché (US 635011). D 9 ; H 8.4 cm (FAC : 3 fragments de bord, 1 fragment de fond et 2 fragments de panse). Fond à moulure concave. Sillons multiples. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/marron.

Type 19.8 Bol hémisphérique, lèvre interne épaissie

278Ce type compte 7 individus qui mesurent entre 9 et 14 cm de diamètre fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Peu fréquent, on le retrouve à Tarquinia et à Rome. Il est daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

155 - N° inv. 535. Domus (US 447002). D 10 ; H conservée 2.4 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/marron, interne beige/orange.

Tab. 23 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de bols hémisphériques (19).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot D : domus 451 451005 20 21 26
451006 1
447 447002 3 4
447003 1
406 406001 1 1
Ilot F : marché 611 611003 5 5 23
635 635008 1 5
635011 3
635012 1
615 615001 2 4
615003 1
615005 1
642 642020 1 4
642035 1
642047 2
643 643005 1 2
643009 1
648 648017 1 2
648025 1
634 634031 1 1
Ilot C : bains hellénistiques 320 320001 5 6 9
320003 1
Cs/C14 84,12 1 1
311 311002 1 1
322 322001 1 1
Nécropole hellénistique 2084 2084004 1 2 5
2084027 1
2087 2087004 1 1
2089 2089002 1 1
2328 2328004 1 1
Porte sud-est   BM341 1 1 1

20 – Bol en cloche (pl. XXII) (Mayet XXII, Ricci 2/280)

Fig. 30 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des bols en cloche (20).

Fig. 30 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des bols en cloche (20).

279Forme semi-ouverte : vase à boire. Fond plat ou concave et mouluré ; le fond de la vasque est hémisphérique, les parois concaves à l’approche du bord. Ce changement de courbe est plus ou moins net : il peut être aussi bien marqué par une forte carène interne (N° 156) que très atténué (N° 159). Cette forme ne présente pas d’anse.

280Les exemplaires de Musarna. Seuls 8 individus sont attestés sur l’ensemble du site : 4 proviennent de la nécropole hellénistique, 3 du marché et 1 de la domus. Le diamètre des vases est compris entre 9 et 12 cm, la hauteur entre 6,2 et 9 cm. Six individus sont en argile non calcaire des groupes technique 1 (5 ex.) et 2 (1 ex.), et 2 ex. sont indéterminés. Deux individus (N° 157 et 160) sont décorés de deux sillons, un autre (inv. 635006.115) de guillochis, et un bord (inv. 634001.1586), très fragmentaire, d’un décor moulé non identifié.

281Trois types de bords sont connus pour cette forme : 5 exemplaires présentent un bord horizontal avec une lèvre en bourrelet allongé (20.36), 2 une lèvre en biseau (20.5) et 1 une lèvre en bandeau (20.3).

  • 131 Descamps-Lequime – Charatzopoulou 2012, N° 216/8, p. 344.
  • 132 Bruneau 1970, N° 39, p. 244.
  • 133 Rotroff 1997a, N° 1700, fig. 101.

282Origine de la forme. L’influence hellénistique est assez nette sur cette forme, très proche des bols hellénistiques à relief (18) et des canthares en cloche (34). La forme est attestée dans des productions métalliques du IVe siècle av. J.-C. parfois très luxueuses, comme un exemplaire macédonien en or et en argent131 décoré d’une tête de silène en relief appliquée sur le fond du vase. Des bols en cloche ont été fabriqués en céramique à vernis rouge pergaménienne ; un exemplaire de cette production, découvert à Délos132 est daté avant 88 av. J.-C. ; un autre, à engobe orange, également proche de la forme des bols hellénistiques à relief, a été trouvé sur l’agora Athènes, et daté de dans la première moitié du Ier siècle av. J.-C. 133

283Attestations. Celles-ci sont rares : un possible parallèle est décrit dans les fouilles anciennes de Ferento, mais l’absence de dessin ne permet pas de s’en assurer. Deux autres parallèles ont été découverts à Livourne et à Ibiza.

284Production. La plupart des fragments observés, cohérents avec les autres céramiques à paroi fine de Musarna, semblent d’origine régionale ; il n’est toutefois pas exclu que des groupes de pâte indéterminés appartiennent à d’autres productions. Les exemplaires de Livourne et Ibiza qui présentent le même décor de perles réalisées à la barbotine pourraient être issus de la même production, distincte de celle de Musarna.

285Datation. Le bol en cloche appartient au lot stratigraphique 1 et peut être daté à Musarna du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C. Les exemplaires fabriqués avec les pâtes les plus épurées, plus récentes, peuvent être associés aux productions du deuxième tiers du Ier siècle av. J.-C.

Type 20.3 Bol en cloche, lèvre en bandeau 

286Ce type ne compte qu’un seul exemplaire qui mesure 7 cm de diamètre et dont nous ignorons les caractéristiques de l’argile. La carène de la panse est fortement marquée. Nous ne connaissons pas de parallèle à ce type. Dernier tiers du IIe siècle av. J.-C. ?

156 - N° inv. 2505. Nécropole hellénistique (US 2009008). D 11 ; H 6.7 cm (FAC : 1 fragment de bord). Fond légèrement concave. Cet exemplaire n’a pas été retrouvé.

Type 20.5 Bol en cloche, lèvre en biseau

287Ce type compte 2 exemplaires qui mesurent 9 et 10 cm de diamètre, l’un est fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1 et l’autre est indéterminé. Le vase N° 158 se différencie uniquement du canthare en calice N° 231 par l’absence de pied et d’anses. Un parallèle découvert à Livourne provient d’une production distincte de celle de Musarna. Ce bord est daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

157 - N° inv. 2494. Bains hellénistiques (US 2084021). D 10 ; H 7 cm (FAC : 1 fragment de bord). Fond plat. Double sillon sur la paroi. Cet exemplaire n’a pas été retrouvé.

158 - N° inv. 816. Bains hellénistiques (US 2211007). D 9 ; H 9 cm env. (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond et10 fragments de panse). Fond légèrement concave. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe grise, interne rouge brique.

Type 20.36 Bol en cloche, bord horizontal, lèvre en bourrelet allongé

288Ce type compte 5 individus qui mesurent entre 9 et 12 cm de diamètre, fabriqués en argile non calcaire des groupes techniques 1 (4 ex.) et 2 (1 ex.). Il n’est pas impossible que l’exemplaire N° 160 soit un canthare en cloche (34), son diamètre est cependant nettement supérieur au seul exemplaire conservé. Ce bord est analogue à celui des bols hellénistiques à relief (18). Nous ne lui connaissons pas de parallèle. Tous les exemplaires sont de production régionale. Ceux réalisés avec les pâtes les plus grossières sont datés du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.,alors que celui présentant une pâte plus épurée peut être associé aux productions du deuxième tiers du Ier siècle av. J.-C.

159 - N° inv. 476. Marché (US 643005). D 11.5 ; H 7.5 cm (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond et 5 fragments de panse). Fond bol hémisphérique - moulure concave. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/marron.

160 - N° inv. 798. Bains hellénistiques (US 2328010). D 11 ; H conservée 4.8 cm (5 fragments de bord et 6 fragments de panse). Double sillon sur la paroi. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron.

Tab. 24 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de bols en cloche (20).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Nécropole hellénistique 2009 2009008 1 1 4
2084 2084021 1 1
2211 2211007 1 1
2328 2328010 1 1
Ilot F : marché 634 634001 1 1 3
635 635006 1 1
643 643005 1 1
Ilot D : domus 420 420013 1 1 1

21a – Bol à panse convexe (pl. XXII) (Marabini Moevs XXXVI, Ricci 2/216, 2/338 et 2/398)

Fig. 31 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des bols à panse convexe (21a).

Fig. 31 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des bols à panse convexe (21a).

289Vase à boire : forme semi-ouverte. Le fond n’est pas conservé à Musarna, il peut donc s’agir d’un fond plat ou légèrement concave, ou d’une petite base annulaire. Les parois, verticales, ont une forme convexe, le bord est simple. La forme est attestée en argile calcaire (21b).

  • 134 Emiliozzi 1974.

290Les exemplaires de Musarna. Cette forme compte 5 individus trouvés dans les secteurs du marché (3 ex.) et de la domus (2 ex.). Les diamètres sont compris entre 5 et 12 cm et la hauteur conservée entre 3 et 5 cm. On compte 5 individus en argile non calcaire du groupe technique 1. Deux types sont identifiés : 4 bords ont une lèvre évasée (21a.11) et le dernier présente une lèvre moulurée (21a.2). Deux exemplaires ont la paroi parcourue d’un sillon horizontal (N° 161 et 164) et un troisième présente un décor de torsades et d’une sorte d’épine, réalisées à la barbotine (N° 162). À en juger par le parallèle établi avec un vase complet provenant de la collection Rossi Danielli134 (n. 2, p. 766), ce dernier possédait très probablement un pied haut, comme les canthares, Il s’agit donc d’un groupe aux caractéristiques techniques et morphologiques hétérogènes : la diversité des modules (le vase N° 164 est beaucoup plus petit) et du décor renvoie très probablement à plusieurs productions.

291Origine de la forme. Cette forme s’inspire de celle des bols hémisphériques (19).

292Attestations. En Étrurie romaine des parallèles sont attestés dans les territoires de Tarquinia (Viterbe), de Vulci (Civitella San Paolo, Cosa) et de Sienne (Sienne). D’autres attestations ont été identifiées en Émilie (Castel San Pietro Terme), en Sicile (Ségeste) en Gaule lyonnaise (Lyon), en Germanie (Haltern) et en Égypte (Alexandrie.

293Production. Les exemplaires de Viterbe proviennent probablement des mêmes ateliers que les N° 161 et 162de Musarna. La forme est par ailleurs produite à Lyon.

294Datation. Elle appartient au lot stratigraphique 2. D’après les pâtes et les contextes, tous les exemplaires peuvent être datés entre le deuxième quart du Ier siècle et 15/10 av. J.-C. L’exemplaire N° 162, à décor de torsades, est le plus ancien.

Type 21a.2 Bol à panse convexe, lèvre moulurée

295Ce type présente un seul individu qui mesure 12 cm de diamètre, fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1. Son bord est souligné d’un profond sillon qui produit l’effet d’une petite moulure, la paroi est elle aussi parcourue d’un sillon dans sa partie supérieure. Ce bord est attesté dans les territoire de Tarquinia (Viterbe), de Vulci (Cosa) et de Sienne (Sienne). En dehors de l’exemplaire de Viterbe, probablement issu du même atelier que celui de Musarna, les autres parallèles ont certainement été fabriqués dans des ateliers distincts. Ce bord est daté du deuxième tiers du Ier siècle av. J.-C.

161 - N° inv. 1910. Domus (US 424014). D 12 ; H conservée 4.8 cm (5 fragments de bord et 1 fragment de panse). Sillon sur la partie supérieure de la panse. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/marron.

Type 21a.11 Bol à panse convexe, lèvre évasée

296Ce type compte 4 individus qui mesurent entre 5 et 10 cm de diamètre, ils sont tous fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. L’exemplaire N° 164 est parcouru d’un sillon dans la partie supérieure de la paroi et le N° 162 présente un décor de torsades réalisé à la barbotine. Les rares parallèles se concentrent exclusivement en Étrurie méridionale : dans le territoire de Tarquinia (Viterbe) et de Vulci (Cosa). Il ne s’agit pas d’un groupe uniforme et il faut isoler le N° 162 qui appartient au groupe de production à « décor de torsades ». Ce dernier est daté du deuxième quart du Ier siècle av. J.-C., alors que les autres exemplaires sont assimilables aux productions du deuxième tiers du même siècle.

162 - N° inv. 1594. Domus (US 634002). D 10 ; H conservée4. 1 cm (2 fragments de bord). Décor : barbotine, torsades. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/grisâtre, interne marron.

163 - N° inv. 1472. Marché (US 614021). D 6 ; H conservée 3.4 cm (4 fragments de bord et 2 fragments de panse). Argile non calcaire, fine, groupe 2. Couleur externe et interne marron/grisâtre.

164 - N° inv. 1899. Domus (US 424014). D 5 ; H conservée 1.9 cm (2 fragments de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

Tab. 25 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de bols à panse convexe (21a).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 614 614021 1 1 3
634 634002 1 1
635 635009 1 1
Ilot D : domus 424 424014 2 2 2

21b – Bol à panse convexe (pl. XXII)

Fig. 32 – Diamètre, type de bord, groupe technique et décor du bol à panse convexe (21b).

Fig. 32 – Diamètre, type de bord, groupe technique et décor du bol à panse convexe (21b).

297Vase à boire : forme semi-ouverte. Le fond n’étant pas conservé à Musarna, il a pu s’agir d’un fond plat ou légèrement concave, ou d’une petite base annulaire. Les parois ont une forme convexe. La forme est attestée en argile non calcaire (21a).

298Les exemplaires de Musarna. Cette forme ne compte qu’un seul individu provenant de la domus. Il mesure 9 cm de diamètre, et est fabriqué en argile calcaire du groupe technique 5. Ses parois sont couvertes d’un engobe orange en partie grésé. Le tiers inférieur du vase est décoré d’un guillochis.

299Attestations, production et datation. Des parallèles en pâte calcaire et engobés sont attestés à Cosa, en Lucanie (Vélia), en Ligurie (Vintimille) et en Transpadane (Angera). Il s’agit très probablement de productions distinctes. L’exemplaire de Musarna appartient au lot stratigraphique 4 et est daté du deuxième ou du troisième quart du Ier siècle ap. J.-C.

21b.11 Bol à panse convexe, lèvre évasée

165 - N° inv. 1802. Domus (US 430001). D 9 ; H conservée 3.3 cm (1 fragment de bord). Décor de guillochis dans le tiers inférieur de la panse. Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe et interne orange, en partie grésé.

Tab. 26 Contexte et strate de découverte du fragment (NMI) de bol à panse convexe (21b).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot D : domus 430 430001 1 1 1

22a – Bol à panse verticale (pl. XXIII) (Marabini Moevs XLII, Mayet XXXIII, Ricci 2/223, 2/224 et 2/405)

Fig. 33 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des bols à panse verticale (22a).

Fig. 33 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des bols à panse verticale (22a).

300Forme semi-ouverte : vase à boire. Petite base annulaire et fond de panse évasée jusqu’à une carène arrondie à partir de laquelle les parois deviennent verticales. Le bord n’est pas caractérisé.

301Les exemplaires de Musarna. Avec 100 individus, il s’agit d’une des formes les plus représentées à Musarna, avec les gobelets fusiformes (1), en calice (13), les tasses tronconiques (30a), et les aryballes (45a). Ce chiffre est de plus sous-estimé car il n’est pas possible d’identifier les petits fragments de lèvre simple qui caractérisent aussi les gobelets cylindriques (6), à panse verticale (10) et les tasses cylindriques (31). Les fragments proviennent principalement des secteurs du marché (77 ex.). On les retrouve en nombre beaucoup moins important dans les bains hellénistiques (14 ex.) et dans la domus (7 ex.), puis dans la nécropole hellénistique et dans un sondage à l'extrémité ouest de la rue CE où elle n’est attestée dans les deux cas que par un seul fragment.

302Les diamètres sont compris entre 8 et 13 cm, la hauteur entre 5,8 et 8 cm. Quatre-vingt-neuf individus sont réalisés en argile non calcaire des groupes 1 (62 ex.), 2 (23 ex.) et 3 (4 ex.), 8 ex. appartiennent au groupe technique 7 et 3 ex. sont indéterminés. Les exemplaires du groupe technique 3 présentent un engobe, grésé ou en partie grésé (N° 168). Deux individus en argile indéterminée ont un engobe rouge grésé sur les surfaces interne et externe. Les bols à panse verticale ont également été produits en argile calcaire (22b), d’époque impériale. L’hétérogénéité des techniques illustre la multiplicité des productions. La présence d’engobe sur des vases en argile non calcaire (groupe technique 3) souligne de son côté de nouvelles alternatives esthétiques en parallèle de productions émergentes, réalisées en pâte calcaire et à revêtement argileux. On observe le même phénomène sur le vase N° 172 où est introduit un décor de fleur d’eau à la barbotine sur un vase en argile non calcaire et non engobé, alors qu’il s’agit d’un décor caractéristique des productions en argile calcaire engobées.

303Quarante-trois individus présentent un décor, soit plus d’un tiers des individus de cette forme, ce qui est important pour les vases en céramique à paroi fine de Musarna. Dix-huit exemplaires sont décorés d’un ou de deux sillons sur la paroi, placés à des hauteurs variables, souvent dans la partie inférieure du vase. Dix-sept sont décorés de guillochis, 2 sont sablés, 2 ont un décor de feuilles d’eau réalisé à la barbotine, enfin, 1 présente des parois « à dépression ». Le sillon au milieu de la panse, qui ne peut être inventorié que sur les exemplaires les mieux conservés, est caractéristique des exemplaires les plus standardisés.

304Seuls 3 types de bords sont recensés sur les 100 individus : 58, soit un peu moins des deux tiers ont une lèvre simple (22a.1), 34, soit moins d’un tiers une lèvre interne épaissie (22a.8), et 8 seulement ont une lèvre moulurée (22a.2). Les deux premiers types, très proches, peuvent être associés.

305Origine de la forme. La forme des bols à panse verticale dérive de celle des bols hémisphériques (19), qui lui sont antérieurs. Ils sont l’une des rares formes héritées de la période républicaine à être retranscrite dans les productions en argile calcaire d’époque impériale ; ses parois seront alors revêtues d’un engobe et décorées de motifs floraux réalisés à la barbotine pour devenir une forme très populaire.

306Attestations. Les attestations de bols à panse verticale sont très nombreuses : on les trouve dans les territoires de Tarquinia (Tarquinia, Castel d’Asso, Viterbe, Ferento), de Vulci (Cosa) et de Populonia (Sasso Pisano). Il est attesté dans le Latium et la Campanie (Rome, Naples, Pompéi, Alife, Pouzzoles), en Lucanie (Grumentum), dans le Samnium (Iuvanum), en Ombrie (Scoppieto, Norcia), en Ligurie (Pollentia, Nice), en Vénétie (Nave, Aquilée, Trento), en Transpadane (Novare, Ivrée), en Sicile (Ségeste), à Lipari, en Sardaigne (Musée de Cagliari), dans les Baléares (Majorque), dans la péninsule ibérique (Ampurias, Can Rodon de l’Hort, Valence). Il est connu en Gaule narbonnaise (Fréjus, Olbia de Provence), en Gaule lyonnaise (Lyon), en Aquitaine, en Norique (Magdalensberg) et en Germanie (Haltern). On le retrouve également en Méditerranée orientale : en Grèce continentale (Corinthe), en Anatolie (Pergame) et en Égypte (Alexandrie, Marina el-Alamein).

307Production. On identifie au moins trois productions pour ces bols à Musarna : la première regroupe les exemplaires fabriqués avec les techniques des groupes 1 et 2, aux formes très standardisées. La seconde, englobe quatre exemplaires engobés avec une pâte plus « élastique » et moins sableuse qui se rapprochent des exemplaires de Cosa. La troisième production désigne les vases fabriqués avec une argile indéterminée du groupe technique 7. Une grande partie d’entre eux, notamment les plus standardisés, dont la facture est analogue à celles des gobelets cylindriques (6), en tonneau (7) et en pseudo-tonneau (8) est sans aucun doute de production régionale, comme très probablement ceux des autres sites du territoire de Tarquinia. Produite dans de nombreux ateliers, sa fabrication est attestée entre autre à Alife, Novare et Lyon.

308Datation. La forme appartient au lot stratigraphique 2. Les exemplaires qui présentent une granulométrie plus grossière et des parois légèrement plus épaisses sont les plus anciens : ils apparaissent vers le milieu du Ier siècle av. J.-C. Les productions plus fines, notamment celles fabriquées avec la technique du groupe 7 ou celles qui introduisent des changements techniques comme l’application d’engobes, de décors sablés ou de fleur d’eau à la barbotine apparaissent au cours de l’époque augustéenne.

Type 22a.1 Bol à panse verticale, lèvre simple

309Ce type compte 58 individus qui mesurent entre 8 et 13 cm de diamètre. Cinquante-trois individus sont réalisés en argile non calcaire des groupes 1 (36 ex.) et 2 (14 ex.) et 3 (3 ex.) ; 2 ex. appartiennent au groupe technique 7 et 3 ex. sont indéterminés.

310Les décors sont attestés sur 22 individus : 11 sont parcourus de sillons placés à des hauteurs variables, 7 sont décorés de guillochis, 2 sont sablés, 1 présente un décor de feuilles d’eau à la barbotine, 1 un décor de dépressions. Ce bord est le plus caractéristique, il est attesté dans les territoires de Tarquinia (Tarquinia, Viterbe) et de Vulci (Cosa), dans le Latium et la Campanie (Rome, Naples),dans le Samnium (Iuvanum), en Ombrie (Scoppieto, Norcia), en Ligurie (Pollentia, Nice), en Vénétie (Aquilée, Trento), en Transpadane (Novare, Pollentia), à Lipari, dans les Baléares (Majorque), dans la Péninsule ibérique (Ampurias), en Gaule narbonnaise (Fréjus), en Gaule lyonnaise (Lyon), dans les camps romains d’Haltern et de Magdalensberg. Il est également connu en Grèce continentale (Corinthe) et en Égypte (Alexandrie). Les exemplaires de Musarna, très standardisés (N° 166 et 167) sont de toute évidence d’origine régionale et semblent identiques aux autres attestations du territoire de Tarquinia. Ce type a également été produit à Lyon. Les exemplaires les plus fins, notamment ceux fabriqués avec la technique du groupe 7 ou celui présentant un décor sablé sont eux datés de l’époque augustéenne ; les autres, du troisième quart du Ier siècle av. J.-C.

166 - N° inv. 9. Marché (US 635006). D 12 ; H 7.7 cm (FAC : 3 fragments de bord et 18 fragments de panse). Base annulaire avec sillon. Sillon à mi-hauteur de la panse. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe marron clair, interne orange.

167 - N° inv. 415. Marché (US 635006). D 10.5 ; H 6.2 cm (FAC : 5 fragments de bord, 4 fragments de fond et 10 fragments de panse). Base annulaire avec sillon. Sillon à mi-hauteur de la panse. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/marron.

168 - N° inv. 1405. Marché (US 603003). D 11. 5 ; H 8 cm (11 fragments de bord, 3 fragments de fond, 1 fragment d’anse et 12 fragments de panse). Petite base annulaire. Une anse à section indéterminée est conservée. Décor sablé. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 3. Engobe externe marron en partie grésé, interne marron/bleu en partie grésé.

Type 22a.2 Bol à panse verticale, lèvre moulurée

311Ce type compte 8 individus : 5 exemplaires en argile non calcaire des groupes 1 (4 ex.) et 2 (2 ex.), 2 ex. appartiennent au groupe technique 7. Les diamètres sont compris entre 8 et 11 cm. Sept fragments sont décorés de guillochis et le huitième présente un sillon sur la paroi. Un parallèle est attesté en Lucanie (Grumentum). À Musarna, il est daté entre 45 et 15/10 av. J.-C. environ ; l’exemplaire du groupe technique 7 « à pâte crème » est le plus récent.

169 - N° inv. 1310. Marché (US 653002). D 11 ; H conservée 3.4 cm (2 fragments de bord et 2 fragments de panse). Décor de guillochis. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/grisâtre.

Type 22a.8 Bol à panse verticale, lèvre interne épaissie

312Ce type compte 34 individus qui mesurent entre 8 et 12 cm de diamètre. Trente exemplaires sont réalisés en argile non calcaire des groupes 1 (22 ex.), 2 (7 ex.) et 3 (1 ex.) et 4 ex. appartiennent au groupe technique 7. Six individus sont parcourus d’un sillon à des hauteurs variables, 3 sont décorés de guillochis, et un exemplaire est décoré de feuilles d’eau réalisées à la barbotine. Des parallèles de ce bord ont été découverts dans le territoire de Tarquinia (Tarquinia, Castel d’Asso), dans le territoire de Vulci (Cosa), dans le Latium et la Campanie (Rome, Naples, Alife), sur les côtes de la Gaule narbonnaise (Fréjus, Olbia de Provence) et en Gaule Lyonnaise (Lyon) où il est produit. La majorité des exemplaires de Musarna et certainement ceux des autres sites du territoire de Tarquinia proviennent probablement des mêmes ateliers. Ce type est daté entre 45 et 15/10 av. J.-C. environ, et les exemplaires du groupe technique 7 entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

170 - N° inv. 2. Marché (US 635006). D 10 ; H conservée 6.6 cm (3 fragments de bord). Sillon à mi-hauteur de la panse. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/rouge, interne orange.

171 - N° inv. 1541. Marché (US 610013). D 10 ; H conservée 4.4 cm (6 fragments de bord et 1 fragment de panse). Sillon à mi-hauteur de la panse. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/marron, interne orange/grisâtre.

172 - N° inv. 1908. Domus (US 424014). D 10 ; H 5.9 cm (FAC : 6 fragments de bord, 4 fragments de fond, 1 fragment d’anse et 6 fragments de panse). Base annulaire avec sillon. Une anse à section cannelée est conservée. Décor : barbotine, feuille d'eau. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/marron.

173 - N° inv. 989. Marché (US 641020). D 9 ; H conservée 2.6 cm (1 fragment de bord). Décor de guillochis. Argile non calcaire, fine, groupe technique 2. Couleur externe et interne orange.

Tab. 27 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de bols à panse verticale (22a).

22b – Bol à panse verticale (pl. XXIII) (Mayet XXXIII)

Fig. 34 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des bols à panse verticale (22b).

Fig. 34 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des bols à panse verticale (22b).

313Forme semi-ouverte : vase à boire. Aucune base n’est conservée, mais elle était certainement identique à celle des bols à panse verticale en argile non calcaire (22a) ; les parois sont évasées dans le tiers inférieur du vase, jusqu’à une carène arrondie, et verticales dans la partie supérieure. Attesté sans anse et avec deux anses.

314Les exemplaires de Musarna. Cette forme compte sept individus, dont 6 proviennent des contextes de la domus et 1 du marché. Ils mesurent entre 9 et 12 cm de diamètre et sont tous fabriqués en argile calcaire du groupe technique 5, c’est ce qui la différencie de la même forme fabriquée avec des argiles non calcaires. Ce passage à une autre argile est une étape importante dans l’évolution des céramiques à paroi fine puisqu’elle marque la fin de la classe dans sa forme républicaine. Les surfaces externes et internes des bols à panse verticale (22b) sont revêtues d’un engobe rose à rouge noir grésé. Trois fragments présentent un décor sablé et un quatrième un décor de feuilles d’eau réalisées à la barbotine. Six individus ont une lèvre simple (22b.1) et le septième seul présente une lèvre interne épaissie (22b.8).

315Attestations. Cette forme est attestée en Étrurie méridionale (Sutri, Bolsena), dans le Latium et la Campanie (Rome, Ostie, via Latina, Osteria del Curato, Francolise, Naples, Pompéi), dans le Picenum (Villa Potenza), en Émilie (Bologne, Ravenne, Russi), en Ligurie (Alba Pompéia), en Vénétie (Campo Olivello), en Sicile (Syracuse), à Lipari, en Gaule narbonnaise (Glanum, La Graufesenque) et lyonnaise (Lyon), en Germanie (Vindonissa), en Méditerranée orientale (Paphos, Cnide). Ses attestations sont en réalité beaucoup plus nombreuses, notamment dans l’ensemble du bassin méditerranéen occidental. Pourtant très populaires, ces bols sont étonnamment peu attestés dans le territoire de Tarquinia.

316Production. De facture hétérogène, une partie des exemplaires de Musarna provient sans doute de Sutri. Des ateliers lointains sont connus à Syracuse, La Graufesenque et dans l’atelier de la Muette à Lyon.

317Datation. Dérivant de la forme produite en argile non calcaire d’époque républicaine, elle s’en démarque par l’utilisation de nouvelles argiles, l’application systématique d’engobes plus ou moins grésés et par l’ajout de décors tels que le sablage ou les motifs floraux à la barbotine. Elle appartient au lot stratigraphique 4, et apparaît dans le deuxième quart du Ier siècle ap. J.-C.

Type 22b.1 Bol à paroi verticale, lèvre simple

318Groupe formé de 6 individus qui mesurent entre 9 et 9,4 cm de diamètre. Cinq d’entre eux sont fabriqués en argile calcaire du groupe technique 5 et le dernier exemplaire présente une pâte indéterminée. Deux fragments présentent un décor sablé et un troisième est décoré de feuilles d’eau réalisées à la barbotine. Ce bord est attesté dans le territoire de Tarquinia (Sutri) où il est produit. Il est connu dans le Latium et la Campanie (Rome, Ostie, Osteria del Curato, Naples, Francolise). D’autres parallèles sont connus en Émilie (Ravenne), en Sicile (Syracuse), en Gaule Lyonnaise (Lyon) et en Anatolie (Cnide). D’après la très forte affinité des formes, la description des pâtes et la proximité des deux cités, une partie des bols de Musarna proviennent de l’atelier de Sutri. Ce type est daté du deuxième quart du Ier siècle ap. J.-C.

174 - N° inv. 1792. Domus (US 430003). D 9 ; H conservée 3 cm (1 fragment de bord). Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe et interne noir/rouge grésé.

Type 22b.8 Bol à paroi verticale, lèvre interne épaissie

319Ce type ne compte qu’un seul individu mesurant 10 cm de diamètre, réalisé avec une argile calcaire du groupe technique 5. Nous ne lui connaissons pas de parallèle étroit.

175 - N° inv. 1840. Domus (US 428004). D 10 ; H 6.2 cm (FAC : 5 fragments de bord, 1 fragment de fond et 9 fragments de panse). Base annulaire plate. Décor sablé. Argile calcaire, fine, groupe indéterminé. Engobe externe et interne rouge grésé.

Tab. 28 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de bols à panse verticale (22b).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot D : domus 424 424014 2 2 6
428 428004 1 1
429 429003 1 1
430 430003 1 1
434 434002 1 1
Ilot F : marché 328 628005 1 1 1

23a – Bol à panse évasée (pl. XXIII)

Fig. 35 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des bols à panse évasée (23a).

Fig. 35 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des bols à panse évasée (23a).

320Forme semi-ouverte : vase à boire. Les parois sont convexes et évasées, les bords simples, évasés ou convexes. Forme sans anse.

321Les exemplaires de Musarna. Groupe hétérogène formé de 9 individus : 6 proviennent des contextes du marché, 2 de la domus et 1 de la nécropole hellénistique. Les diamètres sont compris entre 9 et 16 cm et la hauteur entre 4,6 et 5,8 cm. Six individus sont réalisés en argile non calcaire des groupes technique 1 (5 ex.) et 2 (1 ex.), 1 ex. appartient au groupe technique 7 et 2 ex. sont indéterminés. La même forme est attestée en argile calcaire (23b). Seuls 2 individus présentent un décor : le premier est parcouru d’un triple sillon sur dans la moitié supérieure de la panse (N° 176) et le second présente un décor de disques moulés (N° 177). Avec 7 exemplaires, le type du bord à lèvre évasée (23a.12) domine le groupe, alors que la lèvre simple (23a.1) et le bord concave à lèvre évasée simple (23a.43) ne compte chacun qu’un seul fragment.

322Attestations. Les parallèles de ces bols sont peu nombreux et leur morphologie suffisamment nuancées pour caractériser des influences hétérogènes, inconnues, et non des liens étroits avec les exemplaires de Musarna. Ses parallèles sont situés en Étrurie, dans le territoire de Volterra (Luni) et de Fiésole (Fiésole), en Campanie (Pouzzoles, Cumes), en Vénétie (Nave, Udine), en Grèce Continentale (Athènes), en Anatolie (Troie) et en Égypte (Alexandrie).

323Production. Il n’est pas possible de lier les exemplaires de Musarna avec une quelconque production. Leur fabrication est attestée à Cumes.

324Datation. Cette forme appartient au lot stratigraphique 2 ; elle fait partie des nombreuses variantes du bol qui apparaissent dans la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C. : elle se situe entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

Type 23a.1 Bol à paroi évasée, lèvre simple

325Ce type compte un seul individu qui mesure 9 cm de diamètre ; il est fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1, et la moitié supérieure de la paroi est décorée d’un triple sillon. Les seuls parallèles de ce type sont situés en Vénétie (Nave, Udine), en Anatolie (Troie) et en Égypte (Alexandrie) ; ils proviennent certainement de productions distinctes. L’exemplaire de Musarna, dont la pâte est analogue aux productions attestées sur le site, est probablement d’origine régionale. Il est daté entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

176 - N° inv. 924. Marché (US 642030). D 9 ; H conservée1. 4 cm (1 fragment de bord). Triple sillon sur la moitié supérieure de la paroi. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

Type 23a.12 Bol à paroi évasée, bord évasé, lèvre simple

326Ce type, qui regroupe la majeure partie des fragments de cette forme, compte 7 individus qui mesurent entre 9 et 14 cm de diamètre. Cinq individus sont réalisés en argile non calcaire des groupes 1 (4 ex.) et 2 (1 ex.), 1 ex. appartient au groupe technique 7 et 1 ex. est indéterminé. L’exemplaire N° 177 présente un décor de disques réalisé au moule. Nous ne lui connaissons que deux parallèles de productions distinctes, l’un à la frontière septentrionale de l’Étrurie (Luni), l’autre en Grèce continentale (Athènes). Les exemplaires de Musarna sont datés entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

177 - N° inv. 1302. Marché (US 648025). D 13 ; H conservée 4.4 cm (3 fragments de bord et 2 fragments de panse). Décor moulé : motif de disque dans un cercle entre deux fines moulures à mi-hauteur de la panse. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe grise, interne orange.

178 - N° inv. 1618. Marché (US 634047). D 13 ; H conservée 4.9 cm (3 fragments de bord). Argile non calcaire, moyennement fine groupe technique 1. Couleur externe et interne rouge brique.

179- N° inv. 175. Marché (US 635010). D 10 ; H conservée 1.2 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/marron.

Type 23a.43 Bol à paroi évasée, bord concave, lèvre évasée, simple

327Ce type compte un seul individu qui mesure 16 cm de diamètre. Les données de l’argile ne sont pas connues. Nous ne lui connaissons pas de parallèle.

180 - N° inv. 2510. Nécropole hellénistique (US 2211000). D 16 ; H conservée 1.6 cm (1 fragment de bord). Ce fragment n’a pas été retrouvé.

Tab. 29 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de bols à panse évasée (23a).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 634 634007 1 2 6
634048 1
614 614007 1 1
635 635010 1 1
642 642030 1 1
648 648025 1 1
Ilot D : domus 430 430001 1 1 2
435 435001 1 1
Nécropole hellénistique 2211 2211000 1 1 1

23b – Bol à panse évasée (pl. XXIII).

Fig. 36 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des bols à panse évasée (23b).

Fig. 36 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des bols à panse évasée (23b).

328Forme ouverte : vase à boire. Les parois sont convexes et évasées. Sans anse.

329Les exemplaires de Musarna. Cette forme compte 5 individus : 4 proviennent du marché et 1 de la domus. Les diamètres sont compris entre 9 et 15 cm. Tous les individus sont en argile calcaire des groupes technique 5 (4 ex.) et 6 (1 ex.). La même forme est attestée en argile non calcaire (23a). Un exemplaire est décoré de guillochis (N° 181) et 1 autre est parcouru d’un sillon sous le bord (N° 182). Ce bol compte 4 types de bords, ce qui reflète son caractère hétérogène : 2 exemplaires ont un bord évasé à lèvre simple (23b.12), un autre, une lèvre en bandeau (23b.3), un autre encore, une lèvre interne épaissie et moulurée à l’extérieur (23b.9) et le dernier un bord rentrant à lèvre simple (23b.40).

330Attestations, production et datation. Des fragments comparables sont attestés dans le Latium méridional (Némi), sans qu'il soit possible de déterminer l'origine de leur production. Un parallèle découvert à Alexandrie est d’origine italique. Ce groupe étant très hétérogène et très peu représentatif quantitativement, il est difficile d’identifier des productions et de proposer un cadre chronologique précis. Il appartient au lot stratigraphique 4 ; les productions en argile calcaire, très fines, débutent dans le deuxième quart du Ier siècle ap. J.-C.

Type 23b.3 Bol à panse évasée, lèvre en bandeau

331Ce type compte un seul individu qui mesure 15 cm de diamètre, fabriqué en argile calcaire du groupe technique 5. Il présente un décor de guillochis et provient d’un contexte où il est mélangé à du matériel résiduel. L’origine de sa production est inconnue. D’après ses caractéristiques techniques, il peut être daté du deuxième quart du Ier siècle ap. J.-C.

181 - N° inv. 1001. Marché (US 641078). D 15 ; H conservée 2.4 cm (1 fragment de bord). Décor de guillochis sur le fragment de panse conservé. Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe marron/orange non grésé, interne orange grésé.

Type 23b.9 Bol à panse évasée, lèvre interne épaissie et moulurée à l’extérieur

332Ce type compte un seul individu qui mesure 10 cm de diamètre, fabriqué en argile calcaire du groupe 5. Un sillon a été incisé sous le bord. Un fragment comparable est attesté dans le Latium méridional (Némi). Il est difficile d’établir s’il provient ou non du même atelier. L’exemplaire de Musarna provient d’une strate qui contient essentiellement des formes de céramique à paroi fine résiduelles. L’origine de sa production est inconnue. D’après ses caractéristiques techniques, il peut être daté du deuxième quart du Ier siècle ap. J.-C.

182 - N° inv. 942. Marché (US 642052). D 10 ; H conservée 0.8 cm (1 fragment de bord). Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe et interne orange grésé.

Type 23b.12 Bol à panse évasée, bord évasé, lèvre simple

333Ce type compte 2 individus qui mesurent entre 9 et 12 cm de diamètre et sont fabriqués en argile calcaire des groupes techniques 5 (1 ex.) et 6 (1 ex.). Ils sont issus de deux productions distinctes, inconnues, et sont datés autour de la moitié du Ier siècle ap. J.-C.

183 - N° inv. 992. Marché (US 641016). D 12 ; H conservée 2.4 cm (1 fragment de bord). Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Couleur externe et interne beige.

Type 23b.40 Bol à panse évasée, bord rentrant, lèvre simple

334Ce type compte un seul individu qui mesure 10 cm de diamètre, fabriqué en argile calcaire du groupe technique 5. Ses parois sont couvertes d’un revêtement argileux en partie grésé. Un parallèle d’origine italique a été découvert à Alexandrie. La production d’origine de ce fragment est inconnue. Il s’agit d’un objet d’assez bonne qualité. Il peut être daté dans le deuxième ou le troisième quart du Ier siècle ap. J.-C.

184 - N° inv. 1045. Marché (US 641078). D 10 ; H conservée 1.8 cm (1 fragment de bord). Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe et interne orange, en partie grésé.

Tab. 30 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de bols à panse évasée (23b).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 641 641007 1 3 4
641016 1
641078 1
642 642052 1 1
Ilot D : domus 430 430001 1 1 1

24a – Tasse à panse trapue basse (pl. XXIV) (Marabini Moevs XXV, Mayet X, Ricci 2/255, 2/316, 2/385 et 2/386)

Fig. 37 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des tasses à panse trapue basse (24a).

Fig. 37 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des tasses à panse trapue basse (24a).

335Forme semi-ouverte : vase à boire. Base annulaire, vasque fermée, basse et trapue. Contrairement à la tasse à panse trapue haute (25a et 25b), dont le changement de courbe se situe dans la moitié supérieure de la panse, la carène arrondie de la tasse à panse trapue basse (24a et 24b) se développe dans le bas de la vasque. Son bord est haut et convexe. D’après les exemplaires bien conservés, cette forme comportait systématiquement deux anses. La même forme, mais sans le caractéristique bord convexe, est fabriquée en argile calcaire (24b).

336Les exemplaires de Musarna. Le site a livré 10 individus de tasse à panse trapue dont 4 proviennent du marché, 3 des nécropoles, 2 de la domus et 1 de la rue DM. Les diamètres sont compris entre 7,5 et 9 cm sauf pour un exemplaire qui mesure 16 cm (N° 187). La hauteur se situe entre 6,8 et 7,4 cm. Neuf individus sont réalisés en argile non calcaire des groupes techniques 1 (8 ex.) et 2 (1 ex.), 1 ex. appartient au groupe technique 7 et 1 ex. est indéterminé. Un individu présente un décor de torsades en barbotine (N° 187) et un autre, une série de sillons horizontaux (N° 188).

337Cette forme compte 2 types de bord convexe également répartis ; 5 ont un bord convexe à lèvre simple (24a.22) et 5 autres, un bord convexe à lèvre évasée (24a.23). Ces variations du bord sont néanmoins secondaires, le groupe apparaissant très homogène et issu du même atelier.

  • 135 Hempel 2001, fig. 15, p. 59.
  • 136 Siebert 2008, fig. 1, p. 294.
  • 137 Ibid., p. 281.

338Origine de la forme. Nous ne connaissons pas d’exemplaire métallique, en verre ou en céramique susceptible d’avoir directement inspiré cette forme. Néanmoins, la récurrence du décor d’appliques sur des parallèles découverts en dehors de Musarna, indique une influence hellénistique. Ce décor à têtes de silènes ou de masques, souvent associées à deux disques latéraux collés sur les anses (exemplaires apuliens et de Délos) est en effet connu sur des skyphoi à panse verticale en céramique à paroi fine135 mis au jour à Tarente. Les mêmes skyphoi mais fabriqués cette fois en céramique à vernis rouge, ont été découverts à Pergame136. Ils ne présentent pas de têtes de silènes ou des masques, mais d’autres appliques (grappes de raisin) liées à la sphère dionysiaque137. Ils sont datés de la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. L’exemplaire de Délos est daté avec certitude des premières années du Ier siècle av. J.-C.

339Attestations. Fréquente dans le territoire de Tarquinia (Tarquinia, Viterbe, Acquarossa), cette forme est attestée dans le territoire de Vulci (Sovana, Cosa), dans le territoire de Populonia (Populonia, Sasso Pisano), dans le territoire de Volterra (Luni) ; dans le Latium et la Campanie (Sperlonga, Pompéi, Cumes), en Apulie (Ordona, Tarente), en Lucanie (Grumentum) dans le Samnium (Anversa degli Abruzzi,en Sicile (Finziade, Morgantina), en Sardaigne (Musée de Cagliari), dans les Baléares (Ibiza), dans la péninsule ibérique (Ampurias, Tarragone), sur les côtes de la Gaule narbonnaise (Narbonne), en Germanie (Haltern) et en Méditerranée orientale (Athènes, Argos, Chypre, Délos), où il s’agit dans certains cas d’importations italiques. On remarquera sa prédominance sur les sites côtiers et son absence dans le Nord de l’Italie, en Gaule lyonnaise et dans les camps romains d’Haltern ou Magdalensberg.

340Production. Les exemplaires du groupe technique 1 de Musarna sont très proches du groupe « rouge/marron brique à gros dégraissants sableux » sans toutefois être identiques. Les productions paraissent être les mêmes sur l’ensemble du territoire de Tarquinia et désignent ainsi, une zone de fabrication, localisée entre le territoire de Tarquinia et Sovana. Celle-ci se distingue par l'absence de médaillons d’appliques et de disques collés aux anses, remplacés dans certains cas par des torsades (barbotine).

341D'autres productions sont attestées à Populonia et à Cumes ; les anses y sont flanquées de disques, et les parois décorées de médaillons d’appliques de fleurs ainsi que de guirlandes réalisées à la barbotine. Un des exemplaires provenant de Populonia présente des anses à poucier flanquées de volutes. Cela les rattache aux skyphoi (36) ou aux canthares à paroi fine (33, 34, 35) auxquels elles sont associées sur trois sites (Cumes, Populonia, Ordona).

342Un autre groupe est caractérisé par des appliques à tête de silène ; il est attesté en Apulie (Ordona, Tarente et à Délos.

343Des appliques de croix et de rosettes sont connues dans les Baléares (Ibiza) ou dans des contextes de Tarraconaise (Ampurias, Tarragone). Une production ébusitaine a probablement approvisionné la côte nord-est de la péninsule ibérique

344Une dernière production est connue à Morgantina et diffuse probablement à une échelle locale ou régionale.

345Datation. La forme appartient au lot stratigraphique 2. À Musarna, les tasses à panse trapue basse sont datées du premier tiers du Ier siècle av. J.-C.

Type 24a.22 Tasse à panse trapue basse, bord convexe, lèvre simple

346Ce type compte 5 individus qui mesurent entre 8 et 9 cm de diamètre. Quatre exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1 et 1 individu présente une pâte indéterminée. Il est attesté dans le territoire de Tarquinia (Tarquinia, Acquarossa), sur la côte tyrrhénienne (Cosa, Populonia), en Italie du Sud (Tarente, Ordona), en Sicile (Finziade, Morgantina) où il a été fabriqué, dans les Baléares (Ibiza), sur les côtes de la Narbonnaise (Narbonne), en Grèce continentale (Athènes) et à Délos. Les productions de Musarna, d’Acquarossa et de Tarquinia proviennent sans aucun doute du même atelier. D’autres productions locales ou régionales ont été identifiées à Morgantina et à Ibiza. Ce bord est daté du début du troisième quart du Ier siècle av. J.-C.

185 - N° inv. 479. Marché (US 643005). D 8 ; H 6.7 cm (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond, 2 fragments d’anse et 7 fragments de panse). Base annulaire. Deux anses à section cannelée sont conservées. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/grisâtre, interne grise.

186 - N° inv. 1797. Domus (US 445001). D 8 ; H 5.6 cm (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond, 3 fragments d’anse et 21 fragments de panse). Base annulaire. Deux anses à section cannelée sont conservées. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/grisâtre, interne orange/grisâtre.

Type 24a.23 Tasse à panse trapue basse, bord convexe, lèvre évasée

347Ce type compte 5 individus qui mesurent entre 9 et 16 cm de diamètre ; quatre individus sont réalisés en argile non calcaire des groupes 1 (3 ex.) et 2 (1 ex.), 1 ex. appartient au groupe technique 7. Le vase N° 187, beaucoup plus grand que les autres (16 cm de diamètre), est décoré de torsades exécutées à la barbotine. Le vase N° 188 présente une carène beaucoup plus aiguë, parcourue de sillons, et son bord est légèrement évasé, au lieu d’être vertical. Ce bord est attesté dans les territoires de Tarquinia (Tarquinia, Viterbe), de Vulci (Sovana), de Populonia (Populonia), en Campanie (Cumes), en Apulie (Ordona), en Sardaigne (Musée de Cagliari), dans les Baléares (Ibiza), dans la péninsule ibérique (Ampurias, Tarragone) et en Grèce continentale (Argos). Les exemplaires provenant du territoire de Tarquinia sont certainement issus du même atelier. Un autre centre producteur a été identifié à Ibiza. Ce type est daté du deuxième quart du Ier siècle av. J.-C.

187 - N° inv. 1059. Marché (US 649002). D 16 ; H conservée 6 cm (3 fragments de bord, 1 fragment de fond et 6 fragments de panse). Décor : barbotine, torsades. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne noire.

188 - N° inv. 2474. Nécropole hellénistique (US 2084011). D 9 ; H 6.4 cm (FAC : 1 fragment de bord et 1 fragment de fond). Base annulaire haute. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron.

Tab. 31 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de tasses à panse trapue basse (24a).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 635 635008 1 1 4
643 643005 1 1
649 649002 1 1
651 651001b 1 1
Nécropole hellénistique 2084 2084011 1 2 4
2084020 1
2026 2026002 1 1
2087 2087005 1 1
Ilot D : domus 445 445001 1 1 2
447 447002 1 1

24b – Tasse à panse trapue basse (pl. XXIV)

Fig. 38 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des tasses à panse trapue basse (24b).

Fig. 38 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des tasses à panse trapue basse (24b).

348Forme semi-ouverte : vase à boire. Base annulaire, vasque fermée, basse et trapue. Elle est également fabriquée en argile non calcaire (24a) où le bord y est beaucoup plus développé (bords convexes).

349Les exemplaires de Musarna. Cette forme ne compte qu’un seul individu qui provient d’une tombe de la nécropole hellénistique. Il mesure 7,5 cm de diamètre. Il est fabriqué en argile calcaire du groupe technique 5 (d'après les descriptions) et présente un engobe non grésé. Un décor de guillochis grossier parcourt toute la panse. Son bord est évasé et la lèvre simple.

350Attestations, production et datation. Cette tasse est attestée dans le territoire de Tarquinia (Tarquinia, Viterbais), dans ses environs (Filatteria/Sorano, Bolsena, Sutri) et en Vénétie (Nave). Elle a été produite à Sutri mais les différences morphologiques de ces parallèles sont importantes et laissent supposer une provenance distincte et non identifiée pour l’exemplaire de Musarna.

351Ne disposant d’aucune association stratigraphique suffisante, elle est datée sur la base des parallèles établis, à partir de l’époque claudienne.

Type 24b.12 Tasse à panse trapue basse, bord évasé, lèvre simple

189 - N° inv. 2511. Nécropole hellénistique (US 2084020). D 7.5 ; H 5.5 cm (FAC : 1 fragment de bord/panse/fond). Base annulaire avec sillon. Décor de guillochis sur les deux tiers supérieurs de la panse. Deux anses à section ronde, pseudo-bifide sont conservées. Cet exemplaire n’a pas été retrouvé.

Tab. 32Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de tasse à panse trapue basse (24b).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Nécropole hellénistique 2084 2084020 1 1 1

25a – Tasse à panse trapue haute (pl. XXIV) (Marabini Moevs N° 128)

Fig. 39 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des tasses à panse trapue haute (25a).

Fig. 39 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des tasses à panse trapue haute (25a).

352Forme semi-ouverte : vase à boire. Aucun fond n’est conservé à Musarna. La partie inférieure de la panse présente une paroi arrondie et une vasque trapue juste sous le bord (à la différence des tasses à panse trapue basse, dont la partie trapue se développe dans la partie inférieure de la panse) ; le bord se développe en hauteur à partir d’une carène interne. Elle présente une ou deux anses. La même forme est produite en argile calcaire (25b).

353Les exemplaires de Musarna. Cette forme ne compte que 3 exemplaires qui proviennent tous du marché. Les diamètres sont compris entre 5 et 10 cm, et la hauteur estimée entre 5,5 et 8 cm. Les trois individus sont réalisés en argile non calcaire des groupes 1 (1 ex.), 2 (1 ex.) et 4 (1 ex.). Deux vases (N° 191 et 192) présentent un décor de guillochis. Deux types de bords sont répertoriés : 2 exemplaires à lèvre interne épaissie (25a.8) et 1 à lèvre en bourrelet (25a.4). Ce groupe est hétérogène et issu de plusieurs ateliers, dont la localisation est inconnue.

354Attestations, production et datation. La tasse à panse trapue haute (25a) compte des parallèles en Étrurie méridionale (Cosa), en Campanie (Pouzzoles), en Sicile (Ségeste) et en Égypte, (Alexandrie). Elle appartient au lot stratigraphique 3 et est datée entre 15 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

Type 25a.4 Tasse à panse trapue haute, lèvre en bourrelet

355Ce type compte un seul individu qui mesure 8 cm de diamètre ; il est fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1. Le parallèle sicilien (Ségeste) provient d’une production locale. Celui de Musarna, d’origine inconnue, est daté du début de l’époque augustéenne.

190 - N° inv. 1248. Marché (US 656006). 8 ; H conservée 3.5 cm (2 fragments de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/orange.

Type 25a.8 Tasse à panse trapue haute, lèvre interne épaissie

356Ce type compte 2 individus qui mesurent 7 cm de diamètre. L’un est fabriqué dans la technique du groupe 2 ; l’autre dans celle du groupe 4, caractérisée par la cuisson en mode B. Ils présentent tous deux un décor de guillochis. Il s'agit d'un bord attesté dans le territoire de Vulci (Cosa), en Campanie (Pouzzoles) et en Sicile (Ségeste). Ces productions, distinctes de celles présentes à Musarna, sont d’origines inconnues. Les deux bords sont datés du début de l’époque augustéenne.

191 - N° inv. 134. Marché (US 635005). D 7 ; H conservée 4 cm (1 fragment de bord et 1 fragment d’anse). Une anse conservée à section cannelée. Décor de guillochis. Argile non calcaire, fine, groupe technique 4. Couleur externe et interne noire.

192 - N° inv. 1143. Marché (US 640009). D 7 ; H conservée 4.6 cm (2 fragments de bord). Décor de guillochis. Argile non calcaire, groupe technique 1. Couleur externe et interne noircie.

Tab. 33 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de tasses à panse trapue haute (25a).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 635 635005 1 1 3
640 640009 1 1
656 656006 1 1

25b – Tasse à panse trapue haute (pl. XXIV)

Fig. 40 – Diamètre, type de bord et groupe technique de la tasse à panse trapue haute (25b).

Fig. 40 – Diamètre, type de bord et groupe technique de la tasse à panse trapue haute (25b).

357Forme semi-ouverte : vase à boire. Aucun fond n’est conservé à Musarna. La partie inférieure de la panse présente une paroi arrondie et une vasque trapue juste sous le bord ; celui-ci se développe en hauteur à partir d’une carène interne. Il est légèrement rentrant. Une anse, peut-être deux. La même forme est attestée en argile non calcaire (25a).

358Les exemplaires de Musarna. On compte un seul individu ; il provient de la nécropole impériale (tombe N° 2335) et mesure 9 cm de diamètre. Il est en argile calcaire du groupe technique 6, sans engobe et présente une lèvre évasée (25b.11).

359Attestations, production et datation. Nous ne lui connaissons aucun parallèle. La nature de son argile la place dans une production locale ou régionale. Elle n’appartient à aucun lot stratigraphique, mais sa localisation dans la nécropole impériale permet de la dater à partir du IIe siècle ap. J.-C.

25b.11 Tasse à panse trapue haute, lèvre évasée

193 - N° inv. 887. Nécropole impériale (US 2335001). D 9 ; H conservée 4. 1 cm (1 fragment de bord). Une trace d’attache d’anse à section ronde est conservée sur un fragment de paroi. Matrice argileuse calcaire, fine, groupe technique 6. Couleur externe et interne orange/marron.

Tab. 34 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de tasse à panse trapue haute (25b).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Nécropole impériale 2335 2335001 1 1 1

26 – Tasse en calice (pl. XXIV).

Fig. 41 – Diamètre, type de bord, groupe technique de la tasse en calice (26).

Fig. 41 – Diamètre, type de bord, groupe technique de la tasse en calice (26).

360Forme semi-ouverte : vase à boire. Le fond n’est pas conservé ; la partie basse de la panse est marquée par une carène externe, les parois sont concaves et le bord mouluré. Le vase comportait au moins une anse, probablement deux.

361Les exemplaires de Musarna. Cette forme ne compte qu’un seul exemplaire, découvert dans le marché. Il mesure 11 cm de diamètre et est fabriqué avec la technique du groupe 7. Le traitement de la panse et du bord est analogue à celui des gobelets en tulipe (11) et en calice à lèvre moulurée (13.2).

362Attestations, production et datation. Nous ne lui connaissons pas de parallèle. D’après sa pâte, elle est d’origine régionale. Ce vase appartient au lot stratigraphique 4. Ses caractéristiques techniques et son contexte stratigraphique permettent de la dater entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

Type 26.2 Tasse en calice, lèvre moulurée

194 - N° inv. 1470. Marché (US 614025). D 11 ; H conservée 4.4 cm (1 fragment de bord). Matrice argileuse indéterminée, très fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne orange.

Tab. 35 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de tasse en calice (26).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 614 614025 1 1 1

27 – Tasse carénée basse (pl. XXV) (Marabini Moevs XXVII, Mayet XXVI, Ricci 2/227)

Fig. 42 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des tasses carénées basses (27).

Fig. 42 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des tasses carénées basses (27).

363Forme semi-ouverte : vase à boire. Fine base annulaire ; les parois, très évasées au niveau du fond, sont brusquement interrompues par une carène ; elles sont rectilignes sur les deux tiers restants de la vasque. Dans certains cas elles peuvent être légèrement rentrantes ou à peine arrondies. Bord évasé. D’après les exemplaires bien conservés, elle comportait deux anses.

364Les exemplaires de Musarna. Ce groupe assez hétérogène est formé de 26 individus dont 17 exemplaires proviennent des différents contextes du marché, 6 autres des bains hellénistiques, 2 de la domus et 1 de la porte sud-est. Les diamètres sont compris entre 7 et 14 cm, la hauteur moyenne des vases se situe entre 4 et 5 cm.

365Vingt-quatre individus sont réalisés en argile non calcaire des groupes 1 (22 ex.) et 2 (2 ex.), 2 ex. appartiennent au groupe technique 7. Dix individus présentent un décor : 7 sont décorés de torsades réalisées à la barbotine, 1 est parcouru d’un sillon sous le bord, 1 décoré de guillochis et 1 présente un décor de dépressions. Ces deux derniers décors sont attestés sur les 2 seuls exemplaires du groupe technique 7.

366Cette forme compte trois types de bords différents : 21 individus ont un bord évasé à lèvre simple (27.12), 4 un bord évasé à lèvre en amande (27.17) et 1 une lèvre en bandeau (27.3).

367Origine de la forme. Nous ne connaissons pas de prototype contemporain ou ancien à cette tasse, en céramique ou dans d’autres matériaux.

  • 138 Rossi Danielli 1962, p. 111.

368Attestations. Elle figure déjà dans le mobilier des fouilles réalisées par L. Rossi Danielli138 en 1904 dans la nécropole de Musarna. Elle est principalement attestée en Étrurie méridionale : dans le territoire de Tarquinia (Tarquinia, Tuscania, Viterbe), dans les territoires de Vulci (Cosa), de Bolsena (Montefiascone) et de Véies (Civitella San Paolo. Elle a également été trouvée dans le Latium (Rome, Ostie, Sperlonga) en Transpadane (Novare) et en Anatolie (Cnide).

369Production. Les exemplaires de Musarna décorés de torsades sont caractéristiques d’une seule et même production à pâte orange/rouge assez sableuse. Cela les rapprochent des productions du territoire de Tarquinia ou de celles des sites adjacents comme Sovana d’où proviennent plusieurs formes présentant le même décor. Celui-ci est attesté par ailleurs à Populonia et à Luni.

370Les exemplaires sans décoration des types 27.12 et 27.17 présentent des argiles plus épurées caractéristiques de productions légèrement postérieures. Les vases les plus récents sont ceux fabriqués avec la technique du groupe 7.

371Datation. La forme appartient au lot stratigraphique 2. Elle est produite dans le deuxième quart du Ier siècle av. J.-C. Quelques exemplaires du groupe technique 7 ont été fabriqués à l’époque augustéenne.

Type 27.3 Tasse carénée basse, lèvre en bandeau

372Ce type, qui appartient de toute évidence à une production caractéristique, ne compte qu’un exemplaire qui mesure 7,5 cm de diamètre. Il est fabriqué avec la technique du groupe 7, et présente des parois à dépression. Ce décor est connu sur des vases engobés, notamment sur des tasses carénées hautes (32a). Il ne compte que deux parallèles, l’un dans le territoire de Vulci (Cosa), l’autre en Anatolie (Cnide) ; tous deux sont des productions distinctes. D’après la pâte et le décor, l’exemplaire de Musarna est daté entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

195 - N° inv. 1700. Marché (US 616002). D 7.5 ; H conservée 3.2 cm (4 fragments de bord, 1 fragment de fond et 5 fragments de panse). Décor de paroi ondulée. Matrice argileuse indéterminée, très fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne beige/orange.

Type 27.12 Tasse carénée basse, bord évasé, lèvre simple

373Ce type compte 21 individus qui mesurent entre 7 et 14 cm de diamètre. Vingt exemplaires sont réalisés en argile non calcaire des groupes 1 (18 ex.) et 2 (2 ex.) et 1 ex. appartient au groupe technique 7. Les diamètres sont compris entre 7 et 14 cm. Le groupe est homogène à l’exception d’un individu (615003.737) du groupe technique 7, qui est issu d’une production postérieure, proche de celles des tasses tronconiques (30a). Ce bord est attesté dans le territoire de Tarquinia (Tarquinia, Tuscania), sur des sites voisins (Cosa, Montefiascone), à Rome, en Transpadane (Novare) et en Anatolie (Cnide). Le groupe est daté du deuxième tiers du Ier siècle av. J.-C., celui du groupe technique 7 du début de l’époque augustéenne.

196 - N° inv. 112. Marché (US 635006). D 9 ; H 4.6 cm (FAC : 6 fragments de bord, 2 fragments de fond, 1 fragment d’anse et 2 fragments de panse). Base annulaire, fond légèrement concave. Une anse à section cannelée est conservée. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/grisâtre, interne marron/grisâtre.

Type 27.17 Tasse carénée basse, bord évasé, lèvre en amande

  • 139 Emiliozzi 1974, N° 1, pl. 26.

374Ce type compte 4 individus qui mesurent entre 9 et 11,5 cm de diamètre. Ils sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Trois exemplaires présentent un décor de torsades réalisées à la barbotine (N°197, 198 et 199). Un cinquième individu, identique au N° 199, mis au jour dans une tombe de Musarna au début du XXe siècle, est conservé dans la collection Rossi Danielli139 (n. 2, p. 766). Associé à un lagynos en céramique commune et à une lampe, il présente lui aussi un décor de torsades. Des parallèles ont été découverts dans le territoire de Tarquinia (Viterbe, Tarquinia) et dans le Latium (Rome, Sperlonga). Ce bord est daté du deuxième quart du Ier siècle av. J.-C.

197 - N° inv. 230. Marché (US 635009). D 10 ; H 5.4 cm (1 fragment de bord, 2 fragments de fond, 1 fragment d’anse et 13 fragments de panse). Base annulaire plate. Une anse à section en ruban parcourue de deux sillons est conservée. Décor : barbotine, torsades. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur surface externe et interne rougeâtre/marron.

198 - N° inv. 247. Marché (US 635007). D 11. 5 ; H conservée 5 6 cm (1 fragment de bord). Décor : barbotine, torsades. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe marron, interne marron/grisâtre.

199 - N° inv. 986. Marché (US 641020). D 9 ; H 4.8 cm (FAC : 2 fragments de bord, 1 fragment de fond, 1 fragment d’anse et 2 fragments de panse). Base annulaire légèrement convexe. Deux anses à section en ruban. Décor : barbotine, torsades. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron.

Tab. 36 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de tasses carénées basses (27).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 614 614025 1 1 17
615 615003 1 2
615005 1
616 616002 1 1
625 625003 1 1
635 635006 1 4
635007 2
635009 1
641 641020 3 3
642 642062 1 1
650 650005 1 1
651 651033 1 1
656 656005 1 2
656010 1
Ilot C : bains hellénistiques 304 84,2 1 1 6
314 307007 3 3
320 320001 1 1
322 322009 1 1
Ilot D : domus 424 424017 1 1 2
447 447002 1 1
Porte sud-est BM BM336 1 1 1

28 – Tasse à panse évasée (pl. XXV)

Fig. 43 – Répartition par NMI des diamètres, du type de bords, des groupes techniques et du décor des tasses à panse évasée (28).

Fig. 43 – Répartition par NMI des diamètres, du type de bords, des groupes techniques et du décor des tasses à panse évasée (28).

375Forme ouverte ; vase à boire. Base annulaire, parois convexes et évasées aboutissant à une large ouverture. Deux anses.

376Les exemplaires de Musarna. Cette forme compte 4 individus provenant tous du marché. Ils mesurent entre 9 et 14 cm de diamètre, et l’exemplaire totalement conservé 4,5 cm de haut. Deux individus sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 2 et les 2 autres appartiennent au groupe technique 7. Le vase N° 200, entièrement conservé, présente un décor de guillochis sur toute la panse. On ne compte qu’un seul type de bord pour cette forme : il présente une lèvre à renflement interne, peut-être destinée à recevoir un couvercle ; peut-être ceux à paroi convexe (49) dont le bord et le diamètre sont compatibles.

377Attestations. Seuls deux autres sites ont livré un fragment de bord assimilable à cette forme. Le premier provient du Latium, plus précisément de remblais tardifs du forum de Nomentum, et le second a été découvert en Campanie, à Pompéi.

378Production. Les fragments de Musarna et de Nomentum présentent une pâte très épurée, riche de fines paillettes plates et grises, laissant supposer une origine commune et unique à ce vase. Cette pâte étant par ailleurs insolite à Musarna, il est probable que l’atelier dont il est issu soit situé en dehors du territoire de Tarquinia.

379Datation. Les fragments proviennent de strates de surface ou ne sont associés avec aucune autre forme et ne peuvent donc être intégrés à aucun lot stratigraphique. La pâte, légèrement calcaire et très fine, ainsi que le fin décor de guillochis du N° 200, permet cependant de la dater entre 15 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

Type 28.10 Tasse à panse évasée, lèvre simple à renflement interne

200 - N° inv. 840. Marché (US 640010). D 13 ; H 4.4 cm (Vase entièrement conservé). Base annulaire. 2 anses bifides. Décor de fin guillochis. Matrice argileuse indéterminée, très fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne beige.

Tab. 37 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de tasses à panse évasée (28).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 615 615001 2 2 4
633 633002 1 1
640 640010 1 1

29 – Tasse à panse convexe (pl. XXV) (Marabini Moevs N° 162 et 296)

Fig. 44 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des tasses à panse convexe (29).

Fig. 44 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des tasses à panse convexe (29).

380Forme semi-ouverte : vase à boire. Parois évasées, arrondies ; dans la majorité des cas, le bord est légèrement rentrant. Aucun fond n’est conservé.

381Les exemplaires de Musarna. Cette forme compte 12 individus : 7 d’entre eux proviennentdes Bains hellénistiques dont 6 de la même strate. Quatre exemplaires ont été découverts dans les contextes du marché et 1 dernier dans la rue D. Les diamètres sont compris entre 8 et 14 cm. Six individus sont réalisés en argile non calcaire des groupes 1 (4 ex.) et 2 (2 ex.), 6 ex. appartiennent au groupe technique 7. Quatre de ces tasses sont décorées de guillochis (N° 201, 202, 203 et 204). D’excellente qualité, celles des groupes techniques 2 et 7 présentent des argiles finement épurées, cuites à très haute température ; leurs parois sont très fines (exemplaires N° 201, 202, 203, 204 et 205) et le tournage du bord particulièrement soigné. On compte 4 types de bords : 7 exemplaires (dont 6 proviennent de la même strate) ont un bord rentrant à lèvre simple (29.40), 3 un bord rentrant à lèvre moulurée (29.39), 1 un bord évasé à gorge interne (29.21) et 1 une lèvre moulurée (29.2). Ces trois derniers types regroupent les exemplaires les plus homogènes et raffinés.

382Origine de la forme. Voisine de celles des tasses tronconiques (30a), elle témoigne d’un nouvel essor, caractéristique des productions d’excellente qualité à « pâte crème ».

383Attestations. Il s’agit d’une forme peu commune : des parallèles sont connus en Étrurie méridionale (Viterbais, Cosa), dans le Latium (Rome), en Transpadane (Ivrée) et en Sardaigne (Musée de Cagliari, Sassari).

384Production. À Musarna, les quatre fragments fabriqués avec les pâtes les plus fines et présentant un décor de guillochis sont issus du même atelier : ils appartiennent au groupe « à pâte crème » (types 29.2, 29.21 et 29.39). Les vases provenant de Cosa et de la collection Rossi Danielli proviennent sans aucun doute de la même production. La forme a par ailleurs été fabriquée dans les ateliers d’Ivrée.

385Datation. Ces tasses appartiennent au lot stratigraphique 3 et sont datées entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

Type 29.2 Tasse à panse convexe, lèvre moulurée

386On compte un seul individu qui mesure 11 cm de diamètre, fabriqué avec la technique du groupe 7. Il est très proche du type à bord rentrant et lèvre moulurée (29.39), auquel la production et la chronologie peuvent lui être associées. Ce bord appartient au groupe « à pâte crème » d’époque augustéenne.

201 - N° inv. 1970. Rue DM (US 107). D 11 ; H conservée 1.2 cm (1 fragment de bord). Décor de guillochis. Matrice argileuse indéterminée, très fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne beige/orange.

Type 29.1 Tasse à panse convexe, bord évasé à gorge interne

387Ce type compte un seul fragment qui mesure 9 cm de diamètre, fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1. La lèvre est à peine évasée et forme une gorge interne. Nous ne lui connaissons pas de parallèle exact. Il provient d’un contexte augusto-tibérien.

202 - N° inv. 2062. Bains hellénistiques (US 307007). D 9 ; H conservée 4.4 cm (2 fragments de bord). Décor de guillochis. Argile non calcaire, très fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/marron, interne marron.

Type 29.39 Tasse à panse convexe, bord rentrant, lèvre moulurée

388Ce type compte 3 individus d’excellente facture qui mesurent entre 8 et 11 cm de diamètre et sont fabriqués avec la technique du groupe technique 7. Il ne compte que deux parallèles en Étrurie méridionale (Viterbais, Cosa). Ces derniers proviennent probablement de la même production (« à pâte crème »). Il est également attesté en Sardaigne (Cagliari) et en Transpadane (Ivrée), et peut être daté entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

203 N° inv. 118. Marché (US 635006). D 11 ; H conservée 4.6 cm (8 fragments de bord et 2 fragments de panse). Décor de guillochis. Matrice argileuse indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne marron.

204 - N° inv. 416. Marché (US 635006). D 10 ; H conservée 1.8 cm (2 fragments de bord). Décor de guillochis. Matrice argileuse indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe rouge brique/grisâtre, interne rouge brique.

205 - N° inv. 727. Marché (US 615005). D 8 ; H conservée 1.2 cm (1 fragment de bord). Matrice argileuse indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne orange.

Type 29.40 Tasse à panse convexe, bord rentrant, lèvre simple

389Ce type compte 7 individus qui mesurent entre 10 et 14 cm de diamètre. Cinq exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire des groupes 1 (4 ex.) et 2 (1 ex.) et 2 ex. appartiennent au groupe technique 7. Des 7 individus, 6 proviennent de la même strate (320001). Nous ne connaissons pas de parallèle exact à ce type. Sa fabrication est cohérente avec le reste des céramiques à paroi fine de Musarna caractérisées par une pâte sableuse et rugueuse. Il s’agit donc probablement d’une production régionale. Ce bord est daté entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

206 - N° inv. 2042. Bains hellénistiques (US 320001). D 11 ; H conservée 4.5 cm (2 fragments de bord). Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe rouge brique, interne beige/orange.

Tab. 38 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de tasse à panse convexe (29).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot C : bains hellénistiques 320 320001 6 6 7
314 307007 1 1
Ilot F : marché 615 615005 1 1 4
635 635006 3 3
Rue DM DM DM107 1 1 1

30a – Tasse tronconique (pl. XXVI) (Marabini Moevs LVI, Mayet XIII, Ricci 1/165 et 1/166)

Fig. 45 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des tasses tronconiques (30a).

Fig. 45 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des tasses tronconiques (30a).

390Forme semi-ouverte : vase à boire. La petite base annulaire est le plus souvent parcourue d’un sillon (N° 216) ; le fond, très évasé, se resserre brusquement et forme une carène, les parois sont rectilignes et évasées. Dans de rares cas, le fond est plat (inv. 610013.1536) ou légèrement concave (N° 207), et ne forme pas de carène. Ces tasses sont toujours munies de deux grandes anses qui partent de la carène du fond ou de la partie inférieure du vase, et se referment sous le bord. Elles sont le plus souvent cannelées, et moins fréquemment à section en ruban ou ovale parcourues d’un ou deux sillons. Les parois sont toujours très fines.

391Les exemplaires de Musarna. Avec 165 exemplaires, les tasses tronconiques apparaissent parmi les formes de céramique à paroi fine les plus fréquentes à Musarna et constituent un groupe très homogène. Il faut néanmoins souligner la facilité avec laquelle elles peuvent être identifiées, notamment grâce au bord, à l’argile et au décor, très caractéristiques, qu’elle ne partage avec aucune autre forme. La tasse tronconique (30a) est attestée sur l’ensemble du site, mais les deux tiers environ du lot, soit 126 exemplaires, proviennent du marché dont 43 d’entre eux, soit un quart d’un seul et unique contexte (615). Deux groupes beaucoup plus restreints sont attestés dans la domus (18 ex.) et dans les bains hellénistiques (14 ex.). La forme est peu représentée dans les nécropoles (2 ex.). Un exemplaire provient d’une tombe de Cordigliano. Les diamètres sont compris entre 7,5 et 15 cm, mais ils se situent principalement entre 10 et 13 cm. La hauteur des vases se situe entre 6,5 et 10 cm, le plus souvent autour de 7-8 cm.

392Soixante-dix-neuf individus sont en argile probablement non calcaire des groupes 1 (6 ex.) et 2 (73 ex.) et 73 ex. appartiennent au groupe technique 7. Bien que facilement reconnaissable, il est souvent difficile de décrire la matrice argileuse des pâtes ; en effet, toutes sont très épurées, et les parois des vases soigneusement lissées. Seule la couleur des argiles et des surfaces varie d’un groupe à l’autre : les argiles non calcaires des groupes techniques 1 et surtout 2 tendent généralement vers l’orange vif, le marron ou le gris, alors que les argiles mixtes du groupe technique 7 sont beaucoup plus claires, beige/orange « à pâte crème », et leurs parois externes sont si bien lissées, qu’elles semblent parfois presque grésées. Dans tous les cas, la pâte est très compacte, homogène et dure.

393Les tasses tronconiques (30a) témoignent de l’évolution des céramiques à paroi fine au début de l’époque impériale et notamment de l’usage progressif d’argiles de plus en plus calcaires et toujours mieux épurées. Il s’agit d’un choix qui, complété par le polissage soigneux des parois et par la cuisson à haute température, réduit la porosité des vases, sans toutefois l’éliminer. La décoration est un autre élément distinctif de cette forme, puisque la quasi-totalité des individus présente le même décor : trois bandes de fin guillochis en arêtes de poisson, distribuées sur toute la hauteur du vase et encadrées par deux fins sillons. Les rares exemplaires non décorés sont ceux qui ont des argiles, des modules et des fonds différents. Quatre types de bords sont identifiés : 135 présentent une lèvre interne épaissie, moulurée à l’extérieur (30a 9), 15 une lèvre interne épaissie (30a.8), 14 une lèvre simple (30a.1), et 1 un bord externe en crochet (30a.42). En dehors de ce dernier type, isolé et très différent, les trois autres bords peuvent être associés.

  • 140 Rasmussen 1979, N° 178, pl. 33.
  • 141 Cette observation m’a été communiquée par l’archéocéramiste Pierre-Alain Capt, qui a accepté de re (...)

394Origine de la forme. La seule forme analogue à celle des tasses tronconiques est celle des canthares en bucchero140, mais l’écart chronologique qui sépare ces deux formes rend improbable une filiation directe. Leur forme est complètement originale. Au-delà-même de la finesse des parois et de leur décor raffiné, leur qualité d'exécution est remarquable ; en effet, leur large base à partir de laquelle se développent les parois requiert une bonne qualification des potiers141.

395Attestations. Elles sont attestées dans le territoire de Tarquinia (Tarquinia, Castel d’Asso, Viterbe), dans les territoires des Vulci (Cosa), de Bolsena (Bolsena, Montefiascone), en Campanie (Naples), en Ombrie (Scoppieto). D’autres exemplaires proviennent par ailleurs de la Transpadane (Milan, Novare), de Lipari, de la péninsule ibérique (Ampurias, Cordoue), et des côtes narbonnaises (Narbonne).

396Production. Les productions présentes à Musarna se répartissent en trois groupes :

  • Groupe 1, « à surface grise et rouge » : il s’agit d’un groupe dont la pâte est incontestablement non calcaire. Au cours de la cuisson à très haute température, les vases ont été soigneusement empilés et leur surface interne ainsi « sigillées » par le vase placé haut dessus. Cela a conduit à deux rendus de cuisson (mode A) : les surfaces internes ont conservé une couleur vive, de orange à marron, alors que les surfaces externes ont été grisées. D’excellente qualité, cette production est attestée à Viterbe, Bolsena et probablement à Tarquinia et Montefiascone. Leur pâte est cohérente avec le reste des productions en céramique à paroi fine d’origine régionale de Musarna.
  • Groupe 2, « à pâte crème » : les exemplaires de groupe sont fabriqués avec la technique du groupe 7. Leurs parois, soigneusement lissées, présentent une couleur allant du beige orangé au beige marron. Toujours soigné, le tournage des vases, les détails du bord et du fond ainsi que le décor sont identiques à ceux du groupe précédent. Il pourrait donc s’agir d'un choix d'argile différent, advenu au sein d’un même atelier dans un laps de temps très court ; ou bien de deux ateliers distincts, plutôt contemporains, mais dans lesquels auraient circulé les mêmes artisans, tant la facture du tournage est similaire et celle-ci restreinte à la seule Étrurie méridionale. Ce groupe de production est attesté à Tarquinia et à Cosa (ou il est minoritaire).
  • Groupe 3, « à pâte orange » : ce terme, très général, désigne une production dont la qualité est nettement inférieure ; la pâte est moins fine, moins compacte, la morphologie des vases moins homogène et on observe quelques petites déformations qui se sont probablement produites au cours du séchage ou de la cuisson. Visuellement, la surface apparaît plus « élastique ». Le décor est moins régulier, plus grossier. Ce groupe est attesté à Cosa – où il est majoritaire – et il provient sans aucun doute d’un atelier distinct des précédents. Cet aspect « élastique », moins sableux que le groupe « à surface grise et rouge » est à rapprocher des productions de Cosa.

397Une production en argile kaolinitique est attestée en Transpadane à Novare. Les exemplaires trouvés à Scoppieto et Naples sont pour chacun d'origine locale ou régionale.

398Datation. Appartenant au lot stratigraphique 3, et toujours associées à quelques fragments de céramique sigillée italique, elles sont datées entre 15 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

Type 30a.1 Tasse tronconique, lèvre simple

399Ce type compte 14 individus qui mesurent entre 7,5 et 12 cm de diamètre, il est peu représenté par rapport aux types suivants 30a. 5 et 30a. 6, auxquels il peut par ailleurs être associé. Sept individus sont réalisés en argile non calcaire des groupes 1 (3 ex.) et 2 (4 ex.) et 7ex. appartiennent au groupe technique 7. Tout le groupe est très homogène à l’exception du N° 207, à la silhouette plus allongée, et du N° 208, sans décor (qui appartient néanmoins à la même production que le reste du groupe). Ce bord est attesté dans le territoire de Tarquinia (Tarquinia, Viterbe), en Transpadane (Milan, Novare), à Lipari et dans la péninsule ibérique (Ampurias, Cordoue). Seules les attestations de Tarquinia et de Viterbe semblent issues du même atelier. Une production a été identifiée à Novare. Ce type est daté entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

207 - N° inv. 1327. Marché (US 653005) (FAC : 5 fragments de bord, 1 fragment de fond, 2 fragments d’anse et 4 fragments de panse) D 7.5 ; H 9.6 cm. Fond légèrement concave. Deux anses à section en ruban, parcourue d'un sillon sont conservées. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/marron, interne orange.

208 - N° inv. 1897. Domus (US 424014). D 9 ; H conservée 6.7 cm (2 fragments de bord, 2 fragments d’anse et 7 fragments de panse). Deux anses à section en ruban sont conservées. Matrice argileuse indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne beige/rose.

209 - N° inv. 2045. Bains hellénistiques (US 320001). D 12 ; H 7.3 cm (7 fragments de bord, 3 fragments de fond, 1 fragment d’anse et 1 fragment de panse). Base annulaire avec sillon. Une anse à section cannelée est conservée. Trois bandes de guillochis en arêtes de poisson : la première se situe sur le bas de la panse, la deuxième, au milieu, la troisième est placée sous le bord. Matrice argileuse indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne beige/orange.

Type 30a.8 Tasse tronconique, lèvre interne épaissie

400Ce type compte 15 individus qui mesurent entre 10 et 15 cm de diamètre. Huit exemplaires sont réalisés en argile non calcaire des groupes 1 (2 ex.) et 2 (6 ex.), 7 ex. appartiennent au groupe technique 7. Le vase N° 211se démarque du groupe principal à lèvre interne épaissie, moulurée à l’extérieur (30a.6), par l’absence de sillon sous le bord ; pour le reste, il s’y conforme. Le vase N° 210 est un peu différent : son bord est légèrement rentrant, son fond plat, et il n’est décoré que d’un sillon ; de plus, son argile est moins fine. Nous ne connaissons pas de parallèle précis à ce type, très proche cependant du suivant, auquel il peut être associé.

210 - N° inv. 1536. Marché (US 610013). D 11 ; H 7.9 cm (FAC : 6 fragments de bord, 2 fragments de fond, 1 fragment d’anse et 1 fragment de panse). Fond légèrement concave. Deux anses à section cannelée sont conservées. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/grisâtre, interne orange.

211 - N° inv. 880. Nécropole hellénistique (US 2007010). D 13 ; H 8.5 cm (FAC : 3 fragments de bord, 2 fragments de fond, 2 fragments d’anse et 12 fragments de panse). Base annulaire avec sillon. Deux anses à section cannelée sont conservées. Trois bandes de guillochis en arêtes de poisson : la première se situe sur le bas de la panse, la deuxième au milieu, et la troisième sous le bord. Argile non calcaire, très fine, groupe technique 2. Couleur externe beige/marron, interne beige/orange.

Type 30a.9 Tasse tronconique, lèvre interne épaissie, moulurée à l’extérieur

401Ce type compte 135 individus qui mesurent entre 7 et 15 cm de diamètre. Soixante-quatre exemplaires sont réalisés en argile non calcaire des groupes 1 (1 ex.) et 2 (63 ex.), 71 ex. appartiennent au groupe technique 7. Le bord se caractérise par un fin sillon externe réalisé sous la lèvre qui a créé, du fait de la finesse des parois, un léger épaississement sur la paroi interne. Il s’agit du bord le plus caractéristique et le mieux représenté quantitativement. Il est attesté dans les territoires de Tarquinia (Tarquinia, Castel d’Asso) et de Bolsena (Bolsena) et Vulci (Cosa). Les exemplaires du groupe « à surfaces grise et rouge » de Musarna, de Tarquinia et de Castel d’Asso sont certainement issus du même atelier. Il est daté entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

212 - N° inv. 40. Marché (US 635006). D 12 ; H 6.4 cm (FAC : 8 fragments de bord, 5 fragments de fond, 3 fragments d’anse et 6 fragments de panse). Base annulaire avec sillon. Deux anses à section cannelée sont conservées. Trois bandes de guillochis en arêtes de poisson : la première se situe sur le bas de la panse, la deuxième au milieu, la troisième sous le bord. Matrice argileuse indéterminée, très fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne beige/orange.

213 - N° inv. 818. Nécropole hellénistique (US 2211027). D 13 ; H 6.9 cm (FAC 3 fragments de bord, 7 fragments de fond, 2 fragments d’anse et 6 fragments de panse). Base annulaire avec sillon. Une anse à section cannelée est conservée. Trois bandes de guillochis en arêtes de poisson : la première se situe sur le bas de la panse, la deuxième au milieu, la troisième sous le bord. Matrice argileuse indéterminée, très fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne beige.

214 - N° inv. 1906. Domus (US 424014). D 12 ; H 8.3 cm (FAC : 8 fragments de bord, 5 fragments de fond, 2 fragments d’anse et 8 fragments de panse). Base annulaire avec sillon. Deux anses à section en ruban sont conservées. Trois bandes de guillochis en arêtes de poisson : la première se situe sur le bas de la panse, la deuxième au milieu, la troisième sous le bord. Argile non calcaire, très fine, groupe technique 2. Couleur externe et interne marron/grisâtre.

215 - N° inv. 2517. Bains hellénistiques (US 320001). D 11.7 ; H 7.3 cm (FAC : 5 fragments de bord, 3 fragments de fond et 26 fragments de panse). Base annulaire avec sillon. Deux anses à section cannelée sont conservées. Trois bandes de guillochis en arêtes de poisson : la première se situe sur le bas de la panse, la deuxième au milieu, la troisième sous le bord. Matrice argileuse indéterminée, très fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne beige/orange.

216 - N° inv. 1898. Domus (US 424014). D 10 ; H 7.1 cm (FAC : 7 fragments de bord, 5 fragments de fond, 2 fragments d’anse et 14 fragments de panse). Base annulaire avec sillon. Deux anses à section cannelée sont conservées. Trois bandes de guillochis en arêtes de poisson : la première se situe sur le bas de la panse, la deuxième au milieu, la troisième sous le bord. Argile non calcaire, très fine, groupe technique 2. Couleur externe noire, interne marron/grisâtre.

Type 30a.42 Tasse tronconique, bord externe en crochet

  • 142 Goudineau 1968, N° 8a et 8b, p. 33.

402Ce type compte un seul individu qui mesure 13 cm de diamètre ; il est fabriqué avec la technique du groupe 7. Le bord est assez insolite pour la forme et, plus généralement, pour l’ensemble des céramiques à paroi fine du site. Nous ne lui connaissons pas de parallèle exact, même si sa forme évoque celle des tasses coniques en céramique sigillée italique142.

403Il est associé stratigraphiquement à un autre fragment de tasse tronconique. Fabriqué avec la technique du groupe 7, il est lui aussi daté entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

217 - N° inv. 1861. Domus (US 4360023). D 13 ; H 2.8 cm (2 fragments de bord). Matrice argileuse indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne beige.

Tab. 39 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de tasses tronconiques (30a).

30b – Tasse tronconique (pl. XXVI)

Fig. 46 – Diamètre, type de bord et groupe technique de la tasse tronconique (30b).

Fig. 46 – Diamètre, type de bord et groupe technique de la tasse tronconique (30b).

404Forme semi-ouverte : vase à boire. Le fond de cette forme n’est pas conservé à Musarna, les parois sont rectilignes et évasées. Nous ignorons si elle était ansée. Cette forme est également fabriquée avec les techniques des groupes techniques 1, 2 et 7 (30a). Bien qu’il ne s’agisse que d’un très petit fragment, nous avons néanmoins choisi d’interpréter cette forme comme une tasse tronconique car, en dehors de sa technique qui le marginalise, il ressemble beaucoup aux fragments de la forme précédente (30a), facilement identifiables.

405Les exemplaires de Musarna. On ne compte qu’un seul individu qui provient d’un espace du marché (649) et mesure 12 cm de diamètre. Il est fabriqué en argile calcaire avec la technique du groupe technique 5, et ses surfaces externes et internes sont revêtues d’un engobe orange/rouge non grésé. La lèvre est en bandeau (30b.3).

406Attestations, production et datation. Nous ne connaissons aucun parallèle à cette forme dont nous ignorons la provenance et qui n’appartient à aucun lot stratigraphique. Sa fabrication en argile calcaire permet de la dater à partir de l’époque tibérienne.

30b.3 Tasse tronconique, lèvre en bandeau

218 - N° inv. 1124. Marché (US 649001). D 12 ; H conservée 0.6 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 5. Engobe externe et interne orange/rouge non grésé.

Tab. 40 Contexte et strate de découverte du fragment (NMI) de tasse tronconique (30b).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 649 649001 1 1 1

31 – Tasse cylindrique (pl. XXVII) (Marabini Moevs XXXIII, Ricci 2/428)

Fig. 47 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des tasses cylindriques (31).

Fig. 47 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des tasses cylindriques (31).

407Forme semi-ouverte : vase à boire. Base annulaire, vasque à paroi cylindrique et bord simple. Le fond de la panse est souvent marqué par une forte carène et un profond sillon. D’après l’exemplaire N° 220, la forme présente au moins une anse. Cette tasse est presque identique aux gobelets cylindriques (6), aux parois néanmoins beaucoup plus hautes.

408Les exemplaires de Musarna. L’ensemble du site en a livré 6 individus ; comme pour les gobelets cylindriques hauts, cette faible représentation est liée à la difficulté d’identifier la forme lorsque celle-ci n’est pas complète, puisqu’une partie des bords et de la panse sont communs aux gobelets cylindriques (6) et aux bols à paroi verticale (22a). Quarante-trois bords simples pourraient appartenir à cette forme ou à celle des gobelets cylindriques (6). Cette faible représentation ne donne donc qu’une vision partielle de sa distribution sur le site : tous les exemplaires identifiables proviennent des espaces du marché.

409Leur diamètre est compris entre 8 et 10 cm, les trois hauteurs conservées se situent autour de 6,5 cm. Quatre individus sont réalisés en argile non calcaire du groupe 1 (4 ex.) et 2 ex. appartiennent au groupe technique 7. Si on considère les gobelets cylindriques (6), les tasses cylindriques (31) et les 43 bords pouvant appartenir à l’un ou à l’autre, on constate une représentation majeure des argiles non calcaires pour ces formes (59 NMI sur 65 au total). Deux individus sont parcourus de sillons, incisés dans la moitié supérieure de la panse.

410Cette forme ne compte que deux types de bord par ailleurs très semblables : 5 exemplaires ont une lèvre simple (31. 1) et le dernier une lèvre en bandeau (31. 3). D’après les 41 lèvres simples pouvant être des gobelets cylindriques (6) ou des tasses cylindriques (31), il est certain que le type à lèvre simple domine très largement le groupe.

  • 143 Dragendorff 1895, N° 30, pl. 2.

411Origine de la forme. Les tasses cylindriques (31), sans doute inspirées des gobelets cylindriques (6), sont également proches de certaines tasses fabriquées en sigillée italique143. Un exemplaire en verre soufflé, daté de la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. est par ailleurs attesté au Musée de Bologne (ROM 15, Collezione Comunale, Dono Labella).

412Attestations. Aucun parallèle n’a été trouvé dans le territoire de Tarquinia : deux exemplaires comparables proviennent de Cosa ; les autres ont été découverts dans le Latium (Ostie), en Campanie (Naples, Alife, Pouzzoles), en Ligurie (Pollentia), en Sicile (Ségeste), en Sardaigne (Musée de Cagliari), dans les Baléares (Ibiza), sur les côtes de la Gaule narbonnaise (Cannes, Olbia de Provence, Narbonne), et en Méditerranée orientale (Corinthe).

413Production. Comme les gobelets cylindriques (6) avec lesquels elles se confondent, ces tasses constituent une groupe très homogène, probablement issu d’une production unique et régionale. Une production distincte a été identifiée à Alife.

414Datation. Cette forme appartient au lot stratigraphique 3 et peut être datées entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne ; les exemplaires qui présentent les pâtes les mieux épurées sont les plus récentes.

Type 31.1 Gobelet cylindrique bas, lèvre simple

415Ce type compte 5 individus qui mesurent entre 8 et 9 cm de diamètre. Quatre exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1 et 2 ex. appartiennent au groupe technique 7. Ce bord est bien mieux attesté que celui à lèvre en bandeau : il a été trouvé dans le territoire de Vulci (Cosa), en Campanie (Naples, Alife), dans les Baléares (Ibiza), sur la côte de la Gaule narbonnaise (Cannes, Olbia de Provence) et en Grèce continentale (Corinthe). Les exemplaires de Musarna sont d’origine régionale ; l’atelier d’Alife a produit ce type. Il est daté entre 15/10 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne, les exemplaires du groupe technique 7 étant les plus récents.

219 - N° inv. 1. Marché (US 635006). D 9 ; H 6.6 cm (FAC : 1 fragment de bord). Base annulaire avec sillon. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

220 - N° inv. 2014. Marché (US 632005). D 8. 5 ; H 6.6 cm (FAC : 1 fragment de bord). Base annulaire avec sillon. Une anse à section en ruban est conservée. Double sillon sous le bord. Matrice argileuse indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne orange.

Type 31.3 Gobelet cylindrique bas, lèvre en bandeau

416Le type à lèvre en bandeau présente des parois légèrement évasées, il ne compte qu’un seul exemplaire qui mesure 10 cm de diamètre et est fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1. Beaucoup plus rare, ce bord unique ne compte que deux parallèles, l’un est situé en Étrurie méridionale (Cosa), l’autre en Sicile (Ségeste). L’exemplaire de Musarna pourrait provenir de la même production que celui de Cosa, daté du début de l’époque augustéenne.

221 - N° inv. 135. Marché (US 635006). D 10 ; H. conservée : 6.4 cm (FAC : 5 fragments de bord, 1 fragment de fond et 2 fragments de panse). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange, interne marron clair.

Tab. 41 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de tasses cylindriques (31).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 635 635006 2 2 6
649 649002 2 2
632 632005 1 1
636 636002 1 1

32a – Tasse carénée haute (pl. XXVII) (Marabini Moevs LXIII, Ricci 2/256 et 2/336)

Fig. 48 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des tasses carénées hautes (32a).

Fig. 48 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des tasses carénées hautes (32a).

417Forme semi-ouverte : vase à boire. Le fond n’est pas conservé. Les parois sont rectilignes et verticales ; le bord simple. Elle comptait probablement deux anses. Bien que très fragmentaires, les trois individus peuvent être attribués à cette forme grâce aux fragments mieux conservés des mêmes tasses, fabriquées en argile calcaire (32b).

418Les exemplaires de Musarna. Des 3 individus, l'un provient du secteur du marché, un autre d’un contexte de la domus et le dernier de la nécropole hellénistique. Les diamètres sont compris entre 8 et 10 cm, la hauteur n’est pas conservée. Deux exemplaires sont en argile non calcaire du groupe technique 3, c’est-à-dire que leurs parois sont couvertes d’un engobe et le troisième fragment est fabriqué avec la technique du groupe technique 2. Chacun présente un décor : des guillochis, un sablage et des « dépressions » dans la paroi.

419Cette forme compte 2 types de bords : 2 exemplaires ont un bord évasé à lèvre moulurée (32a.2) et le dernier un bord convexe à lèvre évasée (32a.23). À Musarna, le groupe n’est pas homogène et les trois fragments proviennent sans doute de productions distinctes.

420Origine de la forme. Celle-ci s’inscrit dans la continuité des nouvelles formes de tasses (convexes, tronconiques, à panse évasé) qui apparaissent au changement d’ère.

421Attestations. Alors que les parallèles fabriqués en argile calcaire (32b) sont assez nombreux, ils le sont en revanche beaucoup moins en argile non calcaire. Quelques uns proviennent de Bolsena ; d’autres, proches du type 32a.23, ont été découverts en Transpadane (Angera) et dans les Baléares (Majorque).

422Production. Les exemplaires de Bolsena auraient été produits aux alentours ; ceux de Musarna semblent provenir d’une autre production.

423Datation. Les fragments de tasses carénées hautes n’appartiennent à aucun lot stratigraphique. Le type à lèvre moulurée (32a.2) peut être rapproché des exemplaires de Bolsena datés le deuxième quart du Ier siècle ap. J.-C. En revanche, le bord convexe à lèvre évasée (32a.23), sur la base du parallèle établi avec un exemplaire découvert à Majorque est daté plus largement de la première moitié du Ier siècle ap. J.-C.

Type 32a.2 Tasse carénée haute, lèvre moulurée

424Ce bord compte deux individus qui mesurent entre 8 et 10 cm de diamètre. Ils sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 3. Leurs parois sont couvertes d’un engobe en partie grésé. Nous ne lui connaissons pas de parallèle précis. Il est daté du deuxième quart du Ier siècle ap. J.-C.

222 - N° inv. 1836. Domus (US 428001). D 10 ; H conservée 3.7 cm (2 fragments de bord). Guillochis. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 3. Engobe externe marron/bleuté en partie grésé, engobe interne noir bleuté grésé.

Type 32a.23 Tasse carénée haute, bord convexe lèvre évasée

425Ce type compte un seul individu au diamètre indéterminé et fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 2. La paroi présente un décor de « dépressions ». Un parallèle, peut-être issu de la même production, provient d’Angera et un autre, certainement fabriqué dans un autre atelier, de Majorque. Il est daté de la première moitié du Ier siècle ap. J.-C.

223 - N° inv. 977. Marché (US 642005). D ind. ; H. conservée 6.4 cm (1 fragment de bord et 2 fragments de panse). Décor de paroi à « dépressions ». Argile non calcaire, très fine, groupe technique 2. Couleur externe marron/grisâtre, interne marron.

Tab. 42 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de tasses carénées hautes (32a).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot D : domus 428 428001 1 1 1
Ilot F : marché 642 642005 1 1 1
Nécropoles hellénistique et impériale 2194 2194003 1 1 1

32b – Tasse carénée haute (pl. XXVII) (Marabini Moevs LXIII, Mayet XXVI, Ricci 2/256 et 2/336)

Fig. 49 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, du groupe technique et des décors des tasses carénées hautes (32b).

Fig. 49 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, du groupe technique et des décors des tasses carénées hautes (32b).

426Forme semi-ouverte : vase à boire. La hauteur du vase est à peu près égale à sa largeur. Pied assez haut (N° 224), plus rarement base annulaire (N° 228) ; la paroi du fond, très évasée, est brusquement interrompue par une carène ; sur les deux tiers supérieurs de la vasque, les parois sont rectilignes et verticales. D’après les exemplaires bien conservés, cette forme comportait deux anses (N° 224, 225 et 228). La même forme, moins bien conservée est produite en argile non calcaire (32b).

427Les exemplaires de Musarna. Les tasses carénées hautes (32b) comptent26 individus : 11 proviennent des contextes du marché, 10 de ceux de la domus, 4 de la nécropole hellénistique et 1 des bains hellénistiques. Les diamètres sont compris entre 6 et 10 cm, la hauteur entre 6,4 et 7,8 cm. Vingt-trois exemplaires sont en argile calcaire du groupe technique 5 et trois fragments ont une pâte indéterminée.

428Toutes les surfaces externes et internes sont revêtues d’un engobe dont la couleur varie du rose au noir ; ils peuvent être indifféremment non grésés, partiellement, ou entièrement grésés. Huit individus présentent un décor de guillochis, 2 des parois à « dépressions ». Certains fragments étant très petits, il est probable que d’autres exemplaires soient décorés.

429Cette forme compte 4 types : 9 exemplaires ont un bord évasé à lèvre simple (32.12), 8 une lèvre simple (32.1), 5 une lèvre en bandeau (32.3) et 4 une lèvre moulurée (32.2).

430Attestations. Typiques des productions en argile calcaire, ces tasses sont attestées en Étrurie méridionale (Cosa, en Ombrie (Scoppieto), en Vénétie (Adria), en Sicile (Ségeste), dans les Baléares (Majorque), en Grèce continentale (Athènes) et en Anatolie (Cnide).

431Production. Une production du type 32b.2 est attestée autour de Scoppieto. Les exemplaires de Musarna et Cosa très ressemblants pourraient provenir de cet atelier.

432Datation. Cette forme appartient au lot stratigraphique 4 ; les contextes de Scoppieto et de Cosa invitent à la dater du deuxième tiers du Ier siècle ap. J.-C.

Type 32b.1 Tasse carénée haute, lèvre simple

433Il compte 8 individus qui mesurent entre 7,7 et 10 cm de diamètre. Les exemplaires sont fabriqués en argile calcaire du groupe technique 5 ; tous sont revêtus d’un engobe en partie ou complètement grésé. Trois fragments sont décorés de guillochis. Un parallèle, issu d’une autre production, est attesté à Athènes. Nous ignorons où peut avoir été produit l’exemplaire de Musarna. Il est daté du deuxième quart du Ier siècle ap. J.-C.

224 - N° inv. 817. Nécropole hellénistique (US 2211013). D 7.7 ; H 7.5 cm (FAC : 1 fragment de bord,1 fragment de fond et 2 fragments de panse). Pied plat. Deux anses à section en ruban sont conservées. Guillochis sur toute la hauteur de la panse. Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe marron/orange en partie grésé, interne marron grésé.

Type 32b.2 Tasse carénée haute, lèvre moulurée

  • 144 Emiliozzi 1974, N° 1, pl. 26.

434Ce type compte 4 individus qui mesurent entre 8 et 9 cm de diamètre. Les quatre exemplaires sont fabriqués en argile calcaire du groupe technique 5. Ils sont tous décorés de guillochis. Un autre individu, non comptabilisé, a été mis au jour au cours des fouilles menées par L. Rossi Danielli dans la nécropole de Musarna144. Ce bord est attesté par ailleurs dans le territoire de Vulci (Cosa), en Ombrie, (Scoppieto) et en Sicile (Ségeste). Sur la base de ces parallèles, il est daté du deuxième tiers du Ier siècle ap. J.-C.

225 - N° inv. 828. Nécropole hellénistique (US 2194003). D 8 ; H 6.6 cm (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond, 1 fragment d’anse et 8 fragments de panse). Pied plat avec sillon. Une anse à section en ruban parcourue d'un sillon est conservée. Guillochis. Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe et interne rouge non grésé.

Type 32b.3 Tasse carénée haute, lèvre en bandeau

435Ce type compte 5 individus qui mesurent entre 8 et 9 cm de diamètre. Quatre exemplaires sont fabriqués en argile calcaire du groupe technique 5 et le dernier a une pâte indéterminée. Un fragment est décoré de guillochis (N° 227). Ce bord est attesté en Étrurie méridionale (Cosa) et au nord la côte adriatique (Adria). Les exemplaires de Cosa et de Musarna proviennent peut-être du même atelier, qui n’est pas localisé. Le type est daté du deuxième tiers du Ier siècle ap. J.-C.

226 - N° inv. 994. Marché (US 641016 ). D 9 ; H conservée 1.6 cm (1 fragment de bord). Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Couleur externe marron non grésé, interne noir bleuté grésé.

227 - N° inv. 1803. Domus (US 430001). D 9 ; H conservée 2 cm (1 fragment de bord). Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe rougeâtre en partie grésé, interne rose grésé.

Type 32b.12 Tasse carénée haute, bord évasé, lèvre simple

  • 145 Rossi Danielli 1962, p. 111.

436Ce type compte 9 individus qui mesurent entre 6 et 10 cm de diamètre. Sept exemplaires sont fabriqués en argile calcaire du groupe technique 5 et 2 ont une pâte indéterminée. Deux de ces tasses présentent une paroi à « dépressions » (N° 228et 616001.1715) et 2 sont décorés de guillochis (N° inv. 617005.1770 et 637003.1737). Un autre individu, non comptabilisé, a été mis au jour au cours des fouilles de menées par L. Rossi Danielli dans la nécropole de Musarna145. Nous ne lui connaissons pas de parallèle exact, et nous ignorons son lieu de production. Il est daté du deuxième tiers du Ier siècle ap. J.-C.

228 - N° inv. 652. Nécropole hellénistique (US 2211034). D 8.5 ; H 6.4 cm (FAC : 1 fragment de bord). Base annulaire avec sillon. Deux anses à section en ruban, parcourue d'un sillon sont conservées. Décor de paroi à « dépressions ». Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe et interne rouge grésé.

Tab. 43 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de tasses carénées hautes (32b).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 641 641016 2 3 11
641043 1
605 605003 1 2
605006 1
616 616001 1 1
617 617005 1 1
618 618002 1 1
626 626002 1 1
636 636002 1 1
637 637003 1 1
Ilot D : domus 430 430001 3 5 10
430003 1
430004 1
420 420001 2 3
420002 1
415 415001 1 1
433 433001 1 1
Nécropoles hellénistique et impériale 2194 2194003 1 1 4
2211 2211034 1 1
2212 2212013 1 1
2328 2328004 1 1
Ilot C : bains hellénistiques 322 322006 1 1 1

33 – Canthare à paroi rentrante (pl. XXVII).

Fig. 50 – Diamètre, type de bord et groupe technique du canthare à paroi rentrante (33).

Fig. 50 – Diamètre, type de bord et groupe technique du canthare à paroi rentrante (33).

437Forme semi-ouverte : vase à boire. Haut pied conique, fond de vasque arrondi interrompu par une carène externe, paroi rectiligne légèrement rentrante, bord simple. Deux anses à poucier, flanquées de vaguelettes et volutes, moulées.

438L’exemplaire de Musarna. Un seul exemplaire de cette forme a été mis au jour à Musarna, dans la nécropole hellénistique (tombe 2084). Il mesure 9 cm de diamètre, 10 cm de hauteur, et a été fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1. Le bord est identique à celui des skyphoi (36) et de la grande majorité des bols hémisphériques (19), il est donc très probable que d’autres exemplaires de canthares figurent dans le mobilier du site. Un deuxième pied, identique, a été retrouvé dans le secteur du marché (635010).

  • 146 Boardman 2004, n. 15, p. 23.
  • 147 Rasmussen 1979, n. 157.
  • 148 Boardman 2004, n. 65, p. 54.
  • 149 Del Chiaro 1970, n. 1 et 2, pl. 12.
  • 150 Del Chiaro 1966, n. 1 et 2, pl. 93 ; Serra Ridgway 1996, fig. 14-16, p. 222, fig. 63, p. 243.

439Origine de la forme. Le canthare est un vase à boire d'origine grecque, connus dans la Péninsule italique depuis le VIIIe siècle av. J.-C. Il se définit initialement par une grande vasque convexe, un bord élevé et deux anses surhaussées ; il est produit dès cette époque en Attique146, puis imité en bucchero à partir du troisième quart du VIIe siècle147. Il s’agit d’une forme populaire dans les productions à figures noires148 et rouges149, largement attestées dans les nécropoles de Tarquinia150.

  • 151 Morel 1981, série 3170, p. 254.
  • 152 Ibid., série 3511, p. 266.

440La forme évolue significativement à l’époque médio-républicaine, dans les productions de céramique à vernis noir. Le pied du canthare est haut et la vasque présente deux variantes : la première est similaire à celle du skyphos151, la seconde est en calice muni de deux anses bifides152. Datés de la fin du IIIe jusqu’au milieu du IIe siècle, les canthares en vernis noir présentent parfois des anses flanquées de vaguelettes, jamais de volutes.

  • 153 Grose 1989, p. 186-187.
  • 154 Nenna 1992, a, pl. 81.

441Parallèlement aux productions céramiques, les canthares à vasque hémisphérique sont également fabriqués en verre : des exemplaires ont notamment été trouvés dans la nécropole de Canosa (fin du IIIe et du début du IIsiècle av. J.-C.)153. Ils y sont associés à d’autres formes en verre (bols hémisphériques et bols en cloche) datées du début du IIe siècle av. J.-C., qui trouvent à leur tour des parallèles en céramique à paroi fine dans le corpus de Musarna154.

  • 155 Ibid., n. 59-62, p. 258.
  • 156 Ibid., n. 61 et 62, p. 258.
  • 157 Kunina 1997, n. 57-62, p. 258.

442D’autres parallèles en verre, sont conservés au Musée de l’Ermitage à Moscou155; tous munis d’anses à poucier, dans deux cas flanquées de volutes156 ; ils sont datés plus tardivement, autour de la seconde moitié du IIe ou du début du Ier siècle157. L’abondance pour cette période de ces vases en verre en Méditerranée orientale, à Carthage, en Asie Mineure, en particulier dans la région de Kasnodar (à l’est du détroit du Bosphore), en Crète (épave d’Anticythère), a conduit à supposer l’existence de plusieurs ateliers dans ces régions.

443Attestation. Nous ne connaissons pas de canthare identique à celui à paroi rentrante provenant de Musarna. Il peut cependant être associé à une variante à vasque hémisphérique, absente sur le site, mais attestée en Étrurie méridionale (Tarquinia, Civitella San Paolo), dans la péninsule ibérique (Madrid, Asta Regia, Azaila, Belo) et en Gaule, dans la vallée du Rhône, à Roanne et en territoire arverne sur l’oppidum de Gondole à Le Cendre. En dehors de l’exemplaire engobé d’Azaila qui est issu d’un atelier distinct, il est difficile d’établir si les autres proviennent ou non d’une même production.

444Les anses à poucier flanquées de volutes et de vaguelettes constituent des éléments décoratifs caractéristiques d’une ou deux productions de céramiques à paroi fine localisées en Étrurie méridionale ; façonnées ou moulées, elles ne sont attestées que sur des canthares ou des skyphoi. Ce motif apparaît sur des modèles métalliques autour sans doute de la moitié du IIe siècle av. J.-C. et perdure longuement. Il est attesté :

  • sur une cruche en argent découverte dans la péninsule ibérique (Santisteban del Puerto)158, datée du IIe siècle av. J.-C.
  • sur des exemplaires en bronze fabriqués dans des ateliers d’Italie centrale entre 70 et 25 av. J.-C. 159
  • sur un fragment de bord de skyphos ou canthare en bronze découvert à Rome dans une taberna, détruite par l’incendie de 64 ap. J.-C. 160
  • 161 Marabini Moevs 1973, p. 88.
  • 162 Hübner 1993, n. 45-66, pl. 7-8 ; De Luca 2000, a, b, fig. 3, p. 135.
  • 163 De Luca 2000, c, fig. 3, p. 135.
  • 164 Conze 1912-1913, n. 1, p. 271.

445Comme le signalait déjà M.T. Marabini Moevs161, les exemplaires en céramique de ces anses (et dans de rares cas, leurs inscriptions, telles que CICLOPS), trouvent de nombreux parallèles dans la céramique à vernis rouge à relief de Pergame162. Des moules d’anses ont d’ailleurs été retrouvés non loin de là, sur l’île de Lesbos, à Mytilène163. L’usage du moule n’est cependant pas exclusif comme en témoigne un skyphos à vernis rouge dont les volutes sont enroulées à la main164 (comme celles du canthare en cloche de Musarna).

  • 165 Desbat 1995, N° 20 et 21, fig. 4, p. 46.

446Ces anses sont visibles sur une troisième classe de céramique, celle à glaçure plombifère qui se diffuse plus largement à la fin de l’époque républicaine. Bien connue dans la vallée du Rhône, une production est attestée à Lyon, dans l’atelier de Loyasse, dont l’activité se situe entre 30 et 15 av. J.-C. 165.

447Production. La pâte de l’exemplaire de Musarna le rattache aux productions régionales. Un fragment de moule d’anse à poucier retrouvé à Cumes y atteste sa fabrication.

448Datation. La forme appartient au lot stratigraphique 1. L’exemplaire de Musarna est daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

Type 33.7 Canthare à paroi rentrante, lèvre interne en amande

229 - N° inv. 2472. Nécropole hellénistique (US 2084011). D 9 ; H 10.4 cm (FAC : 5 fragments de bord, 1 fragment de fond, 1 fragment d’anse et 1 fragment de panse). Pied conique à base annulaire. Une anse à poucier, moulée, flanquée de deux vaguelettes est conservée. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/grisâtre, interne orange.

Tab. 44 Contexte et strate de découverte des fragments (NMI) de canthare à paroi rentrante (33).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Nécropole hellénistique 2084 2084011 1 1 1

34 – Canthare en cloche (pl. XXVII)

Fig. 51 – Diamètre, type de bord et groupe technique du canthare en cloche (34).

Fig. 51 – Diamètre, type de bord et groupe technique du canthare en cloche (34).

449Vase à boire : forme semi-ouverte. Pied conique décoré d’un bourrelet à sa jonction avec la panse. Les deux tiers inférieurs de la panse présentent des parois convexes brusquement interrompues par une carène à partir de laquelle les parois sont concaves, évoquant ainsi la forme de bols en cloche (20) auxquels auraient été ajoutés un fond et deux anses à poucier, flanquées de vaguelettes et volutes. Les volutes ne sont pas moulées, elles ont été enroulées à la main, comme sur des pièces métalliques.

450La forme de sa vasque est identique à celle des bols en cloche (20) auquel aurait été rajouté un pied. Le canthare à paroi rentrante (33) et celui en cloche (34) peuvent être mis en parallèle : ils présentent tous les deux un pied conique, et s’inspirent de formes de bols bien attestés à Musarna, hémisphériques (19) et en cloche (20). La technique de fabrication de leur anse est néanmoins différente : elle est ici façonnée alors qu’elle est moulée dans l’autre cas.

451L’exemplaire de Musarna. Cette forme compte un seul individu qui provient du marché (espace 643). Mesurant 9 cm de diamètre pour 10,8 cm de haut, il est fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1. La pâte est très proche de celle « rouge/marron brique à gros dégraissants sableux » sans être identique. Le pied est similaire à celui du canthare à paroi rentrante N° 229.

452Origine de la forme. Comme le canthare à paroi rentrante (33), le canthare en cloche a une origine grecque.

  • 166 Strong 1966, fig. 113, p. 113 et 121.
  • 167 Pirzio Biroli Stefanelli 1991, p. 252-253.
  • 168 Raddatz 1969, p. 253.
  • 169 Ibid., n. 43, p. 261, et n. 45, p. 262.
  • 170 Ibid., n. 65-66, p. 266, et n. 67-68 p. 267.
  • 171 Picard 1949, n. 3, p. 766 ; Pirzio Biroli Stefanelli 1991, n. 105, p. 276.
  • 172 Ibid., eo loco.
  • 173 Ibid., n. 92, p. 271.
  • 174 Bivar 1964 ; Künzl 1971 ; Gerhartl-Witteveen 2006.

453Attestations. Seuls deux autres parallèles en céramique nous sont connus, l’un à Livourne, l’autre à Castiglioncello. Des exemplaires en argent sont attestés dans les trésors d'Ancône166 et de Tivoli167, datés du milieu du Ier siècle av. J.-C. Tous deux contiennent des canthares à vasque hémisphérique et bord légèrement concave. Leurs anses sont bifides et ne posent pas sur le bord. Un autre parallèle en argent a été trouvé à Santisteban del Puerto168, dans la péninsule ibérique et présente lui aussi une vasque hémisphérique à lèvre interne en amande et un pied mouluré, il est daté de la deuxième moitié du Ier siècle av. J.-C. D’autres parallèles plus ou moins proches typologiquement composent par ailleurs les trésors découverts à Boscoréale169, à Pompéi170, à Alésia171, Berthouville172, Hildesheim173 et Stevensweert174.

454Production. Les exemplaires de Livourne et Castiglioncello présentent le même profil. Nous ignorons si ils peuvent appartenir à la même production que l’exemplaire de Musarna.

455Datation. La forme appartient au lot stratigraphique 1. D’après la pâte et le contexte stratigraphique, elle est datée du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

Type 34.11 Canthare en cloche, lèvre évasée

230 - N° inv. 492. Marché (US 643009). D 9 ; H 10.8 cm (FAC : 3 fragments de bord, 1 fragment de fond, 1 fragment d’anse et 2 fragments de panse). Pied conique à base annulaire. Une anse à poucier flanquée de deux volutes et de deux vaguelettes est conservée. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/marron.

Tab. 45Contexte et strate de découverte des fragments (NMI) de canthare en cloche (34).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 643 643009 1 1 1

35 – Canthare en calice (pl. XXVII)

Fig. 52 – Diamètre, type de bord, groupe technique et décors du canthare en calice (35).

Fig. 52 – Diamètre, type de bord, groupe technique et décors du canthare en calice (35).

456Vase à boire : forme semi-ouverte. Pied à base annulaire décoré de nombreux sillons. Le tiers inférieur de la panse présente des parois convexes brusquement interrompues par une carène à partir de laquelle les parois sont concaves, évoquant ainsi la forme des gobelets et tasses en calice (13 et 26), le bord est évasé. Le vase est muni de 2 anses bifides dont les parties cylindriques se séparent à l’approche du bord pour s’y accrocher en deux points distincts.

457L’exemplaire de Musarna. Cette forme compte un seul individu qui provient du marché (citerne 635). Il mesure 8 cm de diamètre et 11,2 cm de haut. Fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1, il présente un décor d’appliques de palmettes et d’épines de pins, réalisé à la barbotine. Un autre fragment de panse décoré d’une palmette a été trouvé à Musarna (643005), et un fragment analogue est exposé au musée archéologique de Populonia.

458Le canthare en calice (35) se différencie des deux autres canthares par sa forme et son mode de cuisson, proches de ceux des gobelets en calice (13). Son décor est également insolite ; le rhyton (37) de la citerne 635 présente lui aussi un décor d’appliques, mais à tête de silènes.

  • 175 Ibid., N° 92, p. 271.
  • 176 Infra, chap. 9. Les premières formes de céramique à paroi fine à Musarna.

459Origine de la forme. Un lien évident apparaît avec les productions en argent, et en particulier avec un vase analogue provenant du trésor d’Hildesheim175. Bien que celui-ci lui soit postérieur, on connaît le succès des modèles en argent à partir de la période médio-républicaine176 et le phénomène de collectionnisme qui perdure au moins jusqu’à l’époque augustéenne. Les témoignages archéologiques de ce phénomène sont extrêmement rares et ne sauraient lui donner sa véritable dimension.

  • 177 Morel 1981, série 3500, pl. 96-102.
  • 178 Ibid., p. 264-278.

460Pour les modèles céramiques, on remarquera des analogies sensibles avec les gobelets en calice (13) de Musarna, ainsi qu’avec des vases en céramique à vernis noir de la zone étrusque177. Majoritairement produits au IIIe siècle av. J.-C. ; certains exemplaires dateraient de la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C. 178. Ces exemples récents sont néanmoins peu fréquents et leur datation incertaine : il est donc difficile d’établir clairement le type de liens qu’elles ont pu entretenir avec les productions en céramique à paroi fine.

461Attestation, production et datation. Nous ne connaissons pas de parallèle à ce vase et nous ignorons son éventuel lieu de production. Sa pâte sableuse et son décor hellénistique « grossier » l’affilient néanmoins aux productions d’Étrurie romaine. La forme appartient au lot stratigraphique 2. D’après son contexte archéologique (635010), l’exemplaire de Musarna peut être daté dans le deuxième quart du Ier siècle av. J.-C.

Type 35.20 Canthare en calice, bord horizontal à gorge interne

231 - N° inv. 295. Marché (US 635010). D 8 ; H 11.2 cm (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond et 6 fragments de panse). Pied à base annulaire. Une anse bifide est conservée. Décor composite à la barbotine : la partie convexe de la panse est décoré de fines épines à la barbotine. La partie concave de la panse est composée de deux registres : au-dessus de la carène et sous le bord s’alternent de longues épines à la barbotine et des appliques de feuilles de palmettes ; des torsades de barbotine sont placées entre ces deux lignes. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/rouge.

Tab. 46 Contexte et strate de découverte des fragments (NMI) de canthare en calice (35).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 635 635010 1 1 1

36 – Skyphos (pl. XXVII) (Marabini Moevs XIX, Mayet IX, Ricci 2/316)

Fig. 53 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords et groupes techniques des skyphoi (36).

Fig. 53 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords et groupes techniques des skyphoi (36).

462Forme semi-ouverte : vase à boire. Haute base annulaire, fond de panse arrondie, paroi verticale et bord simple. Deux anses à poucier.

463Les exemplaires de Musarna. Quatre individus sont répertoriés : 2 proviennent du marché Musarna, un autre de la domus et le dernier a été mis au jour à Cordigliano.

464Les diamètres sont compris entre 8 et 10 cm, et leur hauteur avoisine 10 cm. Ils sont tout fabriqués avec une argile non calcaire du groupe technique 1, orange/rougeâtre. Ils appartiennent au groupe « rouge/marron brique à gros dégraissants sableux ». Les quatre fragments présentent une lèvre interne en amande (36.7). Les deux fragments de bords, flanqués de vaguelettes moulées, qui n’ont pas conservé toute la panse et le fond (inv. 651001. 1207 et 420002. 1834) pourraient appartenir à un canthare à paroi rentrante (33) ou à panse sphérique (cette dernière forme, absente à Musarna, est attestée à Tarquinia). L’attribution à des skyphoi, reste néanmoins l’interprétation la plus probable.

  • 179 Boardman 2004, n. 26, p. 28.
  • 180 Cristofani 1980, p. 28.

465Origine de la forme. Comme le canthare, le skyphos est un vase d’origine grecque, connu dans la péninsule italique depuis le VIIIe siècle av. J.-C. Le skyphos, apode, présente une vasque profonde, des parois convexes, et deux petites anses horizontales. On le trouve dès le IXsiècle en Eubée179, mais il n’est importé en Italie qu’à la fin l’époque géométrique, comme l’attestent les exemplaires corinthiens de type Thapsos180.

  • 181 Ibid., p. 29.
  • 182 Olmer – Maza 2004, fig. 165 p. 155.
  • 183 Ibid., eo loco.
  • 184 Pirzio Biroli Stefanelli 1991, p. 262.

466À la suite de ces premières importations apparaissent les copies métalliques qui se développent au cours des VIIIe et VIIe siècles181. Le parallèle métallique d’époque romaine le plus ancien a été mis au jour dans la Saône et présente des anses à poucier flanquées de vaguelettes. Il est daté de la première moitié du Ier siècle182av. J.-C. Des vases analogues font partie des trésors de Berthouville183,daté de la fin de l’époque républicaine et de Boscoréale184,daté du troisième quart du Iersiècle ap. J.-C.

  • 185 Bonomi 1996.
  • 186 Davidson Weinber 1992, n. 58, p. 103 ; Bouyia – Kaltsas – Vlachogianni 2012, n. 96, p. 136.
  • 187 Bouzek – Marsa 1971.
  • 188 Ibid., n. 57 et 58, p. 258.
  • 189 Ibid., n. 61 et 62, p. 258.

467Le skyphos a aussi été produit en verre ; un exemplaire bleu (là encore muni d’anses à poucier flanquées de volutes) a été mis au jour dans une tombe d’Adria et daté de la première moitié du Ier siècle av. J.-C185. En Méditerranée orientale, un autre exemplaire en verre vert a été découvert dans l’épave d’Anticythère186, aujourd’hui datée entre 60 et 50 av. J.-C. D’après les auteurs, cette production est connue dès la fin du IIIe ou le début du IIe siècle, et devient fréquente à la fin du IIe et durant tout le Ier siècle av. J.-C. Un autre skyphos en verre, bleu cette fois, provient d’une tombe de Kyme (Turquie)187 ; il est daté de la fin du IIe ou du début du Ier siècle av. J.-C. Sa morphologie est voisine de l’exemplaire de Musarna, en particulier la lèvre interne en forme d’amande, ici toutefois, parcourue d’un sillon. À Moscou, le Musée de l’Ermitage, conserve deux skyphoi en verre analogues à celui de Musarna188 Ils sont munis d’anses à poucier189.

  • 190 Spagnolo Garzoli et al. 2007, p. 48-49.
  • 191 Ibid., p. 104-105.
  • 192 Morel 1994, types 3113a1 p. 248 et 3164a1, p. 254.
  • 193 Hochuli-Gysel 2002, p. 303.
  • 194 Ibid., p. 304.
  • 195 Hochuli – Gysel 1977, T1-T14, pl. 1.
  • 196 Hochuli – Gysel 2002, N°1, p. 318.

468En céramique, la forme est fabriquée dans les productions à figures noires190 et à figures rouges191 d’époques classique et hellénistique. À l’époque médio-républicaine elle subit de nouvelles transformations, notamment dans les productions de céramique à vernis noir : la base annulaire et la vasque profonde sont maintenues, mais les anses sont désormais verticales. Elles peuvent être parfois à poucier192, et dans quelques cas elles sont flanquées de vaguelettes, jamais de volutes. Ce premier modèle d’époque romaine est ensuite reproduit en céramique à paroi fine, à glaçure plombifère et en sigillée italique. Les productions précoces de skyphoi à glaçure plombifère proviennent d’ateliers orientaux dont l’activité démarre au début du Ier siècle av. J.-C. 193. Ils s’inspirent des vases en argent194 et présentent plusieurs types d’anses à poucier dont certaines sont flanquées de volutes parfois stylisées à l’extrême195. Ce motif est d’ailleurs caractéristique d’une production identifiée à Tarse196.

469Attestations. Des parallèles de skyphos en céramique à paroi fine sont connus dans le territoires de Tarquinia (Tarquinia, Castel d’Asso), de Vulci (Cosa), de Populonia (Populonia, Sasso Pisano), dans le territoire de Véies (Véies). Il est présent en Campanie (Francolise, Naples, Cumes, Pompéi, Pouzzoles), en Apulie (Ordona, Tarente), en Émilie (Bologne). Il a été trouvée en Sicile (Lilybée), dans les Baléares (Ibiza) et dans la péninsule ibérique (Cordoue).

470Production. En dehors des exemplaires du territoire de Tarquinia et de Véies, qui pourraient appartenir à la même production que celle de Musarna, la description des pâtes ou la forme des vases et du bord indiquent que toutes les autres attestations sont issues de différents ateliers. Les skyphoi sont produits parallèlement aux canthares à paroi rentrante (33), en cloche (34) ou à vasque hémisphérique (non attestés à Musarna).

471Datation. Ils appartiennent au lot stratigraphique 1 et sont datés du dernier tiers du IIsiècle av. J.-C.

Type 36.7 Skyphos, lèvre interne en amande

472Ce type compte quatre individus en argile non calcaire du groupe technique 1. Ils mesurent entre 8 et 10 cm. Ils sont attestés dans le territoire de Tarquinia (Castel d’Asso et Tarquinia), plus au nord dans le territoire de Populonia (Populonia), en Apulie à Bovino et sur les côtes de Gaule narbonnaise, à Narbonne. L’exemplaire de Tarquinia est certainement issu de la même production que ceux de Musarna. Ce bord est daté du dernier tiers du IIe siècle av. J.-C.

232 - N° inv. 900. Marché (US 642047). D 8 ; H 9.6 cm (FAC : 4 fragments de bord, 1 fragment de fond, 2 fragments d’anse et 25 fragments de panse). Haute base annulaire. Une anse cannelée, à poucier flanquée de deux vaguelettes, est conservée. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne rougeâtre.

Tab. 47 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de skyphoi (36).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 642 642047 1 1 2
651 651001a 1 1
Ilot D : domus 420 420002 1 1 1
Cordigliano 1602 1602017 1 1 1

37 – Rhyton (pl. XXVII)

Fig. 54 – Diamètre, type de bord, groupe technique et décors du rhyton (37).

Fig. 54 – Diamètre, type de bord, groupe technique et décors du rhyton (37).
  • 197 Leone 2011.

473Forme semi-ouverte197 : corne à boire. Fond inconnu, probablement percé d’un trou ; le tiers inférieur de la panse est en forme de protomé animal, les parois sont évasées sur les deux tiers restants. Bord concave.

474L’exemplaire de Musarna. Un seul individu de ce type a été trouvé à Musarna, dans la citerne 635. Il mesure 12 cm de diamètre et a été fabriqué avec une argile non calcaire du groupe technique 1. La quasi-totalité de l'objet a été réalisée au moule : seule la partie supérieure, comprenant le bord, a été tournée. Le décor, qui fait appel à trois techniques, se développe sur l'ensemble du vase. La partie zoomorphe, fabriquée au moule, couvre les deux premiers tiers des parois ; elle est formée de lignes ondulées imprimées, dont certaines terminées en boucle, qui dessinent une toison. Deux doubles séries de croissants de lune en fort relief, positionnées de part et d'autre de la panse et amorçant une spirale, figurent des cornes de bélier. Enfin, une cavité surmontée d'une bosse forme un œil. Certains de ces éléments ont été repris à la main à l'aide d'un outil pointu, notamment pour représenter les cils autour de l'œil et dissimuler le joint de moulage par une série de traits formant une pseudo-toison. Quatre guirlandes de lauriers ont été incisées assez grossièrement sous le bord ; chacune d’elles se termine par une applique en forme de têtes de silène, de facture médiocre. Nous ne connaissons aucun parallèle à ce vase.

  • 198 Tuchelt 1965, p. 675
  • 199 Hoffman 1966, p. 21
  • 200 Plaidoyers politiques II. Contre Midias.
  • 201 Hoffman 1966, p. 1.

475Origine de la forme. Les rhyta se caractérisent par une extrémité percée qui permet au liquide de s'écouler par la partie opposée au bord. Configurés à l'origine en forme de simple d'une corne, ils s'ornent souvent ensuite d'un protomé animal. On les trouve dès le IIIe millénaire en Irak, Iran, Égypte, Syrie septentrionale, Palestine, Crète, en mer Égée, en Grèce et dans les Balkans198. Dans le monde grec, ils apparaissent au début du Ve siècle av. J.-C à la suite des guerres médiques, et s'inspirent alors des modèles perses199 ; la forme est particulièrement bien attestée en céramique à figures rouges tout au long du Ve siècle av. J.-C. ; le terme ρυτόν apparaît au siècle suivant dans un texte de Démosthène200. Des productions imitant les modèles attiques apparaissent à Tarente vers le milieu du IVe siècle av. J.-C. H Hoffman distingue plus tard deux ateliers, à Gnathia en Apulie et à Paestum en Lucanie201.

  • 202 Carandini 1977, N° 70-71, pl. 17.
  • 203 Pérez Maestro 2003, p. 567.
  • 204 Exemplaire conservé au Musée Archéologique National d'Adria (réf. IGAD 21656, 169 M. Arch. Adria).
  • 205 Zattini 2009.

476Deux formes de rhyta sont attestées dans la vaisselle romaine : le rhyton « tubulaire », inspiré plus directement de la corne, et celui à protomé animal. Un exemplaire de rhyton « tubulaire » en céramique à paroi fine a été découvert à Pompéi202. Terminé par un goulot, il est muni d'une anse bifide décorée de petites boules de terre cuite ; la panse est creusée de légères dépressions. D’autres exemplaires de ce type ont été fabriqués en verre, certains sont attestés à Pompéi203, d’autres dans la péninsule ibérique et à Adria204. Ils sont tous datés du Ier siècle ap. J.-C. Il est probable que la même forme ait également été produite en argent, comme le révèle une peinture de la tombe de Vestorius Priscus à Pompéi205 qui illustre tout un service de vases à boire en métal précieux dont un rhyton de ce type.

  • 206 Lavizzari Pedrazzini 1998, p. 360.
  • 207 Ravagnan 1986, p. 723.
  • 208 Ibid., p. 720.
  • 209 Volontè 2007, p. 250.

477Attestations. À l’exception de l’exemplaire de Musarna, le type à protomé animal n’est pas attesté en céramique à paroi fine. En revanche, il est fabriqué en céramique à glaçure plombifère d'Italie du Nord et de la région rhénane. Tous les exemplaires sont à protomé animal (essentiellement des antilopes) et présentent un décor moulé à motif végétal ou à scènes érotiques. Un groupe d'une douzaine d'exemplaires a été mis au jour à Abano, dans un complexe thermal. Ces vases ont certainement été fabriqués près d'Aquilée, dans les ateliers d'Aco206, où sont également produits des gobelets caractéristiques entre la fin du Ier siècle av. J.-C. et le début du siècle suivant207. Un exemplaire terminé par une tête de cerf, a été mis au jour dans la zone urbaine d'Altino. Toute sa partie courbe est ornée d'un décor en relief, réalisé au moule et représentant des branches d'oliviers. Il s’agit d’un motif récurent dans la vaisselle qui apparaît sur d'autres productions à glaçure plombifère, sur de la céramique sigillée, sur le skyphos en argent de Boscoréale et sur des canthares également en argent de la maison du Ménandre à Pompéi208. Un parallèle étroit à cet individu à tête de cerf, lui aussi fabriqué en céramique à glaçure plombifère a été déposé dans la fosse de fondation d'une domus de Crémone209.

  • 210 Lavizzari Pedrazzini 1993, p. 134.
  • 211 Ibid., p. 134.
  • 212 Tuchelt 1965, p. 685.

478Le type à protomé animal est donc mieux diffusé au nord la Péninsule italique. Ces productions sembleraient directement influencées par les modèles orientaux210, sans médiation méridionale211. Il n’est néanmoins pas inconnu plus au sud, comme l’atteste un exemplaire à tête de cerf, mais en bronze cette fois, découvert à Pompéi212.

  • 213 Hoffman 1966, N° 149: D2, London 46 9-25 31 (pl. 55, 3) et °172 E 14 London, unnumbered (pl. 55, 6 (...)
  • 214 Porten Palange 2009, fig. 2, p. 207.

479Nous ne connaissons aucun parallèle étroit au rhyton de Musarna. Les exemplaires les plus comparables sont des productions achromes tarentines à protomé de bélier et bord en bandeau du IVe siècle av. J.-C213 et ne peuvent donc constituer un prototype direct. Le décor de têtes de silènes perpétue la présence de thèmes dionysiaques associés aux rhyta hellénistiques ; en revanche, la technique d'appliques et leur représentation stylistique trouvent des parallèles dans les productions de sigillées d’Arezzo214.

480Production. Comme pour le canthare en calice (35), la pâte et l’influence hellénistique mélangée à des éléments décoratifs rapportés (la tête de silène) assez grossiers permettent d’inscrire ce vase dans les productions d’Étrurie romaine, sans doute méridionale.

481Datation. Le rhyton appartient au lot stratigraphique 3, dans lequel il est associé à des formes datées de l’époque augustéenne. En raison de sa pâte, encore très sableuse, il n’est pas exclu qu’il soit légèrement antérieur –datable entre 45 et 15/10 av. J.-C.

Type 37.43 Rhyton, bord concave, lèvre évasée, simple

233 - N° inv. 426. Marché (US 635006). D 12 ; H 12 cm (5 fragments de bord et 15 fragments de panse). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/grisâtre, interne rouge brique.

Tab. 48 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de rhyton (37).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 635 635006 1 1 1

38 – Cruche à col resserré (pl. XXVIII)

Fig. 55 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords et du groupe technique des cruches à col resserré (38).

Fig. 55 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords et du groupe technique des cruches à col resserré (38).

482Forme fermée : vase à verser. Le fond et les deux tiers de la panse au moins ne sont pas conservés à Musarna. Le col se resserre nettement et le bord est évasé. Un des fragments présente une anse horizontale (N° 235).

483Les exemplaires de Musarna. Cette forme compte 5 individus : 2 proviennent du marché, 2 de la domus, et 1 des bains hellénistiques. Les diamètres sont compris entre 4 et 5 cm et la hauteur maximum conservée est de 2 cm. Quatre individus sont en argile non calcaire du groupe technique 1et 1 exemplaire a une pâte indéterminée. La forme compte 2 types de bords : 4 exemplaires ont un bord évasé, une lèvre en bandeau et une gorge interne (38.20) et 1 un bord évasé avec une lèvre simple (38.12).

484Attestation et production. Nous ne connaissons pas de parallèle aux cruches à col resserré. De dimensions probablement modestes, il est par ailleurs difficile d’imaginer le reste de la forme à partir de ces deux seuls fragments de bords. Leur pâte semble indiquer qu’il s’agit de productions régionales.

485Datation. La forme appartient au lot stratigraphique 2. Les quelques fragments de ces cruches proviennent de contextes archéologiques dont les datations sont hétérogènes. L’un d’eux provient d’une strate (651033) constituée principalement de formes datées de la fin du IIe siècle av. J.-C. et d’un fragment de tasse carénée basse (22b), daté du deuxième quart du Ier siècle av. J.-C. Un deuxième fragment est associé à des formes datées du deuxième quart du Ier siècle av. J.-C. (447002), un troisième (614025), à des formes d’époque augustéenne ou tibérienne (322001, 427012). Les pâtes sont cohérentes avec les productions datées entre la fin du IIe et le deuxième quart du Ier siècle av. J.-C. ; les fragments provenant des strates plus récentes sont certainement résiduels.

Type 38.2 Cruche à col resserré, bord évasé, lèvre simple

486Ce type compte un seul individu qui mesure 4 cm de diamètre. Il est fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1. Nous ne lui connaissons pas de parallèle. Sa pâte est cohérente avec les productions régionales datées du deuxième quart du Ier siècle av. J.-C.

234 - N° inv. 1202. Marché (US 651033). D 4 ; H 1.2 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/orange.

Type 38.20 Cruche à col resserré, bord évasé, lèvre en bandeau et gorge interne

487Il compte 4 individus qui mesurent entre 4 et 5 cm de diamètre. Trois exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1, le dernier présente une pâte indéterminée. Nous ne lui connaissons pas de parallèle. Là aussi, il semble s’agir d’une production régionale, datée entre la fin du IIe et le deuxième quart du Ier siècle av. J.-C.

235 - N° inv. 540. Domus (US 447002). D 8 ; H conservée 1.8 cm (1 fragment de bord). Une anse conservée à section bifide disjointe dans la partie supérieure. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe beige/orange, interne orange.

Tab. 49 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de cruches à col resserré (38).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot D : domus 427 427012 1 1 2
447 447002 1 1
Ilot F : marché 614 614025 1 1 2
651 651033 1 1
Ilot C : bains hellénistiques 322 322001 1 1 1

39a – Cruche fusiforme (pl. XXVIII)

Fig. 56 – Diamètre, type de bord et groupe technique de la cruche fusiforme (39a).

Fig. 56 – Diamètre, type de bord et groupe technique de la cruche fusiforme (39a).

488Forme fermée ; vase à verser. Col évasé.

489Les exemplaires de Musarna. Un seul fragment de col et de bord de cette forme a été découvert à Musarna, complété par un fragment de panse et de fond provenant d’un autre contexte. D’après ce dernier, les deux tiers inférieurs des parois sont convexes dans la partie inférieure, puis concaves dans la partie supérieure, formant une cruche fusiforme comparable à celle produite en argile calcaire (39b). Le vase comporte certainement au moins une anse. Les deux fragments proviennent du marché (616). Le bord conservé mesure 4 cm de diamètre. Il est fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1.

490Origine de la forme, attestation et production. Bien évidemment, ces fragments rappellent génériquement les formes de cruches, mais aucun vase antérieur ou contemporain ne peut lui être directement apparenté. Nous ne lui connaissons pas non plus de parallèle exact en céramique à paroi fine, dans d’autres catégories ou classes de céramique, ou encore dans d’autres matériaux. La pâte est cohérente avec le reste des productions d’origine régionale. Aucune association stratigraphique ne peut être faite, mais la pâte employée permet de les affilier aux productions datées entre 15 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

Type 39a.9 Cruche fusiforme à lèvre interne épaissie, moulurée à l’extérieur

236 - N° inv. 1707. Marché (US 616002). D 4 ; H conservée 3 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe beige/orange, interne beige.

237 - N° inv. 1684. Marché (US 605004). H conservée 10.5 cm (1 fragment de fond et de panse, deux anses conservées). Argile non calcaire, très fine, groupe technique 2. Couleur externe et interne rougeâtre/marron.

Tab. 50 Contextes et strates de découverte des fragments de cruche fusiforme (39a).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 605 605004     1
616 616002 1 1

39b– Cruche fusiforme (pl. XXVIII)

Fig. 57 – Diamètre, type de bord, groupe technique et décor de la cruche fusiforme (39b).

Fig. 57 – Diamètre, type de bord, groupe technique et décor de la cruche fusiforme (39b).

491Forme fermée : vase à verser. Fond plat annulaire. Les parois sont convexes dans la moitié inférieure du vase, concaves dans la moitié supérieure. Vase muni de deux anses. La forme est également attestée en argile non calcaire (39a).

492Les exemplaires de Musarna. Elle ne compte qu’un seul individu provenant d’une tombe (tombe N° 2262) de la nécropole impériale. Elle mesure 4 cm de diamètre et est fabriqué en argile calcaire du groupe technique 5. Ses parois sont revêtues d’un engobe beige marron, grésé à l’extérieur.

493Origine de la forme, attestation et production. Comme les cruches fusiformes en argile non calcaire (39a), celle en argile calcaire s’inspire des productions de céramique commune. Cette cruche est attestée dans le Latium (Rome, Ostie) et en Campanie (Pompéi). La pâte de l’exemplaire de Musarna, bien qu’en argile calcaire, n’est pas très différente de celle à matrice argileuse indéterminée des bouteilles à panse sphérique (43).

494Datation. Aucune association stratigraphique n’est attestée pour cette forme qui est datable, d’après le vase analogue provenant de la via Aurélia, du troisième quart du Ier siècle ap. J.-C.

Type 39b.1 Cruche fusiforme, lèvre simple

238 - N° inv. 819. Nécropole impériale (US 2262002). D 4 ; H 14 cm (FAC : 1 fragment de bord, 1 fragment de fond et 2 fragments d’anse). Base annulaire plate. Deux anses torsadées sont conservées. Guillochis. Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe beige/marron grésé, engobe interne beige non grésé.

Tab. 51 Contexte et strate de découverte des fragments (NMI) de cruche fusiforme (39b).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Nécropole impériale 2262 2262002 1 1 1

40 – Cruche trilobée (pl. XXVIII)

Fig. 58 – Répartition par NMI des types de bords et groupes techniques des cruches trilobées (40).

Fig. 58 – Répartition par NMI des types de bords et groupes techniques des cruches trilobées (40).

495Forme fermée : vase à verser. Le fond et la panse ne sont pas conservés. Bord trilobé.

496Les exemplaires de Musarna. Cette forme compte 2 individus : l’un provient du marché (640) et l’autre des bains hellénistiques (320). Leur hauteur conservée est inférieure à 5 cm. Un exemplaire est en argile non calcaire du groupe technique 1 et l’autre appartient au groupe technique 7. Les 2 individus présentent une lèvre interne épaissie.

  • 215 Morel 1981, série 5600, p. 371-379, pl. 175-182.
  • 216 Baratte 1986.

497Origine de la forme. Ce type de cruche est attesté en céramique à vernis noir en Étrurie aux IVe-IIIe siècles av. J.-C.215. L’écart chronologique entre ces productions nous semble trop important pour pouvoir les associer directement. Comme pour les divers canthares (33, 34, 35) et les skyphoi (36), des parallèles peuvent être établis avec les vases en argent, en particulier ceux provenant du trésor de Boscoréale216. Nous ne connaissons pas de parallèle en céramique à paroi fine.

498Production. L’exemplaire en argile non calcaire (groupe technique 1) semble d’origine régionale, tandis que l’autre fragment présente une pâte très claire et pulvérulente, riche de paillettes mordorées, rare à Musarna et probablement importée.

499Datation. Elle appartient au lot stratigraphique 3 et peut être datée entre 15 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

Type 40.8 Cruche trilobée, lèvre interne épaissie

239 - N° inv. 1144. Marché (US 640009). D ind. ; H conservée 4.9 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe noire, interne marron/grisâtre.

240 - N° inv. 2031. Bains hellénistiques (US 320001). D ind. ; H conservée 10.6 cm (1 fragment de bord). Une anse à section ovale est conservée. Matrice argileuse indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne beige clair.

Tab. 52 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de cruches trilobées (40).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot C : bains hellénistiques 320 320001 1 1 1
Ilot F : marché 640 640009 1 1 1

41 – Pichet (pl. XXVIII) (Marabini MoevsXVII, Mayet LI, Ricci 1/78)

Fig. 59 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des pichets (41).

Fig. 59 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des pichets (41).

500Forme fermée : vase à verser. Base annulaire ; les deux tiers inférieurs de la panse sont ovoïdes, surmontés par une carène interne peu marquée au-dessus de laquelle les parois sont rectilignes, verticales ou légèrement rentrantes. Une anse.

501Les exemplaires de Musarna. Groupe hétérogène constitué de 12 individus ; 11 d’entre eux proviennent des contextes du marché et le dernier du sondage effectué à l’extrémité ouest de la rue CE. Les diamètres sont compris entre 7 et 17 cm et les hauteurs entre 12,4 et 16 cm. Cette forme compte 10 exemplaires en argile non calcaire des groupes 1 (10 ex.) et 2 (1 ex.) et 1 ex. appartient au groupe technique 7. Un individu présente un fin de décor de guillochis (N° 246).

502Très hétérogène, cette forme compte 5 types de bords : 4 exemplaires ont un bord évasé à lèvre en bandeau et gorge interne (41.20), 4 un bord évasé à lèvre épaissie (41.15), 2 une lèvre en biseau (41.5), 1 une lèvre évasée (41.11), 1 un bord convexe à lèvre simple (41.22).

  • 217 Leone 2004-2005.

503Origine de la forme et production. On trouve de très nombreux pichets en céramique commune fine dans un contexte de Musarna daté de la fin du IIe siècle av. J.-C. (451)217, et leur production se poursuit tout au long du siècle suivant. Les différents bords des céramiques à paroi fine sont analogues à ceux des productions en céramique commune, à l’exception du bord évasé à lèvre en bandeau et gorge interne (41.19) et du bord convexe à lèvre simple (41.22). Ces affinités permettent de supposer une filiation directe entre ces deux catégories d’origine régionale.

504Attestations. Les attestations se concentrent essentiellement dans le centre de la Péninsule italique, notamment en Étrurie dans les territoires de Tarquinia (Tarquinia, Castel d’Asso), de Vulci (Cosa), de Véies (Véies) et de Fiésole (Fiésole). On les trouve également dans le Latium et la Campanie (Rome, Naples), en Ombrie (Amélia), et en Émilie (Castel San Pietro Terme). Un exemplaire d’origine italique est par ailleurs attesté à Alexandrie.

505Datation. La forme apparaît dans le lot stratigraphique 2, mais les contextes archéologiques sont variés et l’hétérogénéité des pâtes indique que leur production a connu plusieurs phases. Les contextes les plus anciens permettent de l’associer à des productions du deuxième quart du Ier siècle av. J.-C., tandis que les productions les plus récentes, du groupe technique 7 (N° 246), sont datées de l’époque augustéenne.

Type 41.5 Pichet, lèvre en biseau

506Ce type compte 2 individus ; le seul diamètre conservé mesure 10 cm. Ils sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Le bord est proche de celui à lèvre en bourrelet (41.8). Il est attesté en Ombrie (Amélia) et en Campanie (Naples). La production des exemplaires de Musarna est régionale. Un des deux fragments (N° 241) provient d’un contexte (642030) qui a essentiellement livré des formes datées du deuxième quart du Ier siècle av. J.-C.

241 - N° inv. 916. Marché (US 642030). D 10 ; H conservée 1.2 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

242 - N° inv. 971. Marché (US 642021). D. 10 ; H conservée 1.6 cm (1 fragment de bord et 10 fragments de panse). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

Type 41.11 Pichet, lèvre évasée 

507Ce type compte un seul individu qui mesure 7 cm de diamètre. Il est fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1. Nous ne lui connaissons pas de parallèle exact. Il est certainement de production régionale, et provient d’un contexte daté de la fin de l’époque augustéenne.

243 - N° inv. 1938. Porte sud-ouest (US 3501001). D 7 ; H conservée 2.6 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/grisâtre, interne orange.

Type 41.15 Pichet, bord évasé, lèvre épaissie

508Ce type compte 4 individus qui mesurent entre 9 et 17 cm de diamètre. Trois exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1 le troisième appartient au groupe technique 7. Ce bord est proche des types à lèvre simple (41.1) et à bord évasé à lèvre en biseau (41.18). Il s'agit certainement d’une production régionale, dont les exemplaires en pâte groupe technique 1 peuvent être datés du troisième quart du Ier siècle av. J.-C., et celui du groupe technique 7, de l’époque augustéenne.

244 - N° inv. 435. Marché (US 643005). D 9 ; H conservée 1.8 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe orange/marron, interne orange/rouge.

Type 41.20 Pichet, bord évasé, lèvre en bandeau et gorge interne

509Ce type compte 4 individus qui mesurent entre 8 et 13 cm de diamètre. Ils sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Comme les cruches à col resserré à lèvre en bandeau et gorge interne (38.20), ces pichets présentent un bord caractéristique manifestement bien adapté aux vases de service. Il est attesté à Tarquinia et à Cosa. Les exemplaires de Musarna sont de production régionale et pourraient être issus de la même production que celui de Tarquinia. La présence d’une tasse carénée basse (27) dans le contexte funéraire de Tarquinia permet de dater ce type du deuxième quart du Ier siècle av. J.-C.

245 - N° inv. 502. Marché (US 643003). D 8 ; H 12.4 cm (FAC : 5 fragments de bord, 1 fragment de fond et 15 fragments de panse). Base annulaire avec petit bourrelet. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/marron.

Type 41.22 Pichet, bord convexe, lèvre simple

510Ce type compte un seul individu qui mesure 8 cm de diamètre. Il est fabriqué en pâte non calcaire du groupe technique 2 et présente un fin décor de guillochis, d’excellente facture. Il est attesté sur un autre site du territoire de Tarquinia (Castel d’Asso), dans le territoire de Véies (Véies), et à Rome. La production de Castel d’Asso provient sans doute du même atelier que l’exemplaire de Musarna, ce qui n’est peut-être pas le cas pour les deux autres fragments. L’exemplaire qui appartient au groupe « à pâte crème », est daté entre 15 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

246 - N° inv. 114. Marché (US 635007). D 8 ; H conservée 14.8 cm env. (3 fragments de bord et 25 fragments de panse). Deux anses à section cannelée sont conservées. Décor de guillochis. Argile non calcaire, très fine, groupe technique 2. Couleur externe rouge brique, interne marron clair.

Tab. 53 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de pichets (41).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 615 615001 1 3 11
615005 1
615011 1
635 635007 1 2
635008 1
642 642021 1 2
642030 1
643 643003 1 2
643005 1
616 616029 1 1
649 649001 1 1
Fossé à l'extrémité ouest de la rue CE 3501 3501001 1 1 1

42 – Lagynos (pl. XIX)

Fig. 60 – Répartition par NMI des diamètres, du type de bord, groupe techniques et décor des lagynoi (42).

Fig. 60 – Répartition par NMI des diamètres, du type de bord, groupe techniques et décor des lagynoi (42).

511Forme fermée : vase à verser. Large base annulaire ; les parois, évasées dans la moitié inférieure du vase, se referment plus haut pour former un long col. Une anse.

512Les exemplaires de Musarna. La fouille de Musarna a livré deux individus qui proviennent du secteur de la porte sud (BDM). Les diamètres mesurent 3,5 et 4,6 cm, la hauteur avoisine les 16 cm. Ils sont réalisés en argile non calcaire du groupe technique 1, et présentent tous deux une lèvre évasé (42.11).

  • 218 Ibid., p. 152-153.
  • 219 Kaltsas – Vlachogianni – Bouyia 2012, p. 152 ; Rotroff 1997a, p. 226-229.
  • 220 Ibid., p. 154.
  • 221 Ibid., eo loco.

513Origine de la forme. Utilisés pour le transport et le service du vin218, les lagynoi sont des vases à verser d’origine orientale très populaires dans le bassin méditerranéen à l’époque hellénistique219. Trois grands groupes de lagynoi fabriqués en céramique commune fine ont ainsi été identités : le premier est attesté à Chypre, Rhodes, Athènes, Érétrie et Chios. Ce type est attesté dès le deuxième quart du IIIe siècle av. J.-C., mais son pic de diffusion se situe plus probablement entre le milieu du IIe et celui du Ier siècle av. J.-C. Le deuxième groupe rassemble des vases qui ont la même morphologie mais qui sont revêtus d’un engobe blanc à jaune. Ils sont attestés sur les côtes d’Asie Mineure, en Égypte, à Tel-Anafa en Israël, en mer Égée (Délos) et dans le Péloponnèse (Égine, Argos, Pylos, Patras), où ils ont probablement été produits220. Le troisième groupe regroupe des vases trouvés essentiellement à Athènes et à Délos, et datés entre 115 et 69 av. J.-C. 221.

514Attestations. Deux parallèles en céramique à paroi fine ont été trouvés sur les côtes de la Gaule narbonnaise et en Sicile.

  • 222 Leotta 2005, p. 51.
  • 223 Serra Ridgway 1996, p. 279.

515Production. En Étrurie, le lagynos est principalement produit en céramique commune fine ainsi qu’en céramique hellénistique à relief222. Le profil des exemplaires en céramique commune fine de Musarna est analogue à celui des productions orientales. Ils sont connus sur d’autres sites du territoire de Tarquinia (Tarquinia223, Castel d’Asso, Viterbe, Norchia, Montefiascone), et présentent des pâtes identiques à celles des autres céramiques communes fines, ce qui permet de les attribuer à une production régionale.

  • 224 E. Lovergne : étude en cours de publication sur le matériel provenant des nécropoles hellénistique (...)

516Datation. Les exemplaires en céramique commune fine de Musarna sont attestés dans les nécropoles dès la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. 224. Ceux en céramique à paroi fine appartiennent au lot stratigraphique 3 et sont datés du deuxième quart du Ier siècle av. J.-C.

Type 42.11 Lagynos, lèvre évasée

247 - N° inv. 2005. Porte sud-est (US 337). D 3.5 ; H 16.2 cm (1 fragment de bord et 4 fragments de panse). Base annulaire. Une anse à section plate est conservée. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1.

Tab. 54 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de lagynoi (42).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Porte sud-est BDM BM337 1 2 2
BM338 1

43 – Bouteille à panse sphérique (pl. XIX)

Fig. 61 – Répartition par NMI des diamètres, du type de bord, groupe technique et décor des bouteilles à panse sphérique (43).

Fig. 61 – Répartition par NMI des diamètres, du type de bord, groupe technique et décor des bouteilles à panse sphérique (43).

517Forme fermée : vase à verser. Base annulaire plate ; la panse sphérique se referme en un long col mouluré. Sans anse.

518Les exemplaires de Musarna. Deux exemplaires de cette forme ont été mis au jour dans la même tombe (2296) de la nécropole impériale. Les diamètres sont compris entre 2,3 et 2,5 cm, et leur hauteur se situe autour de 14 cm. Ils appartiennent tous deux au groupe technique 7 et sont décorés de guillochis. Ils ont chacun une lèvre en bourrelet (43.4).

519Attestations et production. Nous ne connaissons aucun parallèle à cette forme insolite. Au toucher sa pâte donne une sensation « savonneuse » identique à celle des tasses tronconiques (30a) du groupe à « pâte orange » dont elles semblent assez proches. Il s’agit d’une production certainement située en dehors du territoire de Tarquinia.

520Datation. Elle appartient au lot stratigraphique 4. D’après la pâte, ces bouteilles sont datées de l’époque tibério-claudienne.

Type 43.4 Bouteille à panse sphérique, lèvre en bourrelet

248 - N° inv. 892. Nécropole hellénistique (US 2296002). D 2.5 ; H 14.1 cm env. (3 fragments de bord, 1 fragment de fond et 40 fragments de panse). Base annulaire. Guillochis. Matrice argileuse indéterminée, très fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne beige.

249 - N° inv. 895. Nécropole hellénistique (US 2296002). D2. 3 ; H conservée 13.9 cm (1 fragment de bord et 22 fragments de fond). Guillochis. Matrice argileuse indéterminée, très fine, groupe technique 7. Couleur externe marron, interne orange/grisâtre.

Tab. 55 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de bouteilles à panse sphérique (43).

44 – Pot (pl. XIX)

Fig. 62 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des pots (44).

Fig. 62 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des pots (44).

521Forme fermée : vase de stockage. Fond plat ou petite base annulaire ; parois convexes, bord évasé ou vertical. Sans anse.

522Les exemplaires de Musarna. Groupe hétérogène formé de 22 individus : 14 proviennent des contextes du marché, 4 des bains hellénistiques, 2 de la nécropole, 1 de la domus et 1 de la porte sud. Les diamètres sont compris entre 8 et 16 cm, la hauteur se situe autour de 14 cm (vases N° 252 et 253).

523Ces vases de stockage présentent des argiles caractéristiques des productions de la céramique à paroi fine, identique à celle des vases à boire et à verser. Vingt-et-un individus sont en argile non calcaire des groupes techniques 1 (18 ex.), 2 (1 ex.) et 3 (2 ex.) et 2 individus présentent une pâte indéterminée. Trois individus sont décorés de torsades réalisées à la barbotine (N° 253 et 256) ; le vase N° 252 est parcouru d’un sillon à mi-hauteur de sa panse.

524La forme compte 6 types de bords : 6exemplaires ont un bord vertical à lèvre en bourrelet (44.34), 5 un bord évasé à lèvre simple (44.12), 5 un bord vertical à lèvre en petit bourrelet triangulaire (44.33), 4 un bord interne en crochet (44.41), 1 un bord évasé, lèvre en biseau (44.18) et 1 un bord vertical à lèvre en bandeau (44.30).

525Ces pots ont une forme similaire à celle des gobelets ovoïdes (3) ou à panse sphérique (4), mais leur taille plus importante transforme leur fonction qui ne peut plus être celle d’un vase à boire individuel. Certains exemplaires sont néanmoins à la limite des différentes formes, notamment les N° 254, 255, 257, 258 et 259. Nous avons cependant choisi de les interpréter comme des pots, car les bords reconduisent aux types de ces derniers et parce que dans certains cas l’épaulement très large de la panse (N° 254 et 255) laisse entrevoir un vase de dimension nettement supérieure à celle des gobelets.

  • 225 Olcese 2003, p. 78

526Origine de la forme, À Musarna, le pot, ou olla, est utilisé pour la conservation et la préparation des mets est attesté dès la fondation du site, à la fin du IVe siècle av. J.-C.225. Les exemplaires en céramique à paroi fine sont une transposition de ceux, contemporains, en céramique commune. Ces vases ne se prêtent ni à la consommation, ni au service des liquides ; ils semblent plus indiqués pour la conservation, peut-être même pour la préparation (mélange) de certains mets.

527Attestations. Des fragments comparables sont attestés à Rome et à Narbonne.

528Production. Les techniques de fabrication d’une majorité des pots s’apparente à celle des céramiques à paroi fine de production régionale.

529Datation. La forme apparaît dans le lot stratigraphique 2, mais elle a été produite au cours de plusieurs phases. Le vase le plus ancien, le N° 252, provient d’un contexte funéraire où il est associé à un gobelet fusiforme (1) et à un gobelet tronconique (9). Les vases N° 253 et 256, décorés de torsades réalisés à la barbotine, peuvent être associés à ce groupe de décor daté du deuxième quart du Ier siècle av. J.-C.

530Les pots sont datés entre le dernier tiers du IIe siècle av. J-C. et le troisième quart du siècle suivant.

Type 44.12 Pot, bord évasé, lèvre simple

531Ce type compte 5 individus qui mesurent entre 8 et 14 cm de diamètre. Ils ont été fabriqués en argile non calcaire des groupes techniques 1 (4 ex.) et 3 (1 ex.). Nous ne lui connaissons pas de parallèle. Production régionale. Il est associé à des formes datées du troisième quart du Ier siècle av. J.-C.

250 - N° inv. 1071. Marché (US649002 ). D 12.4 ; H conservée 1.2 cm (1 fragment de bord et 13 fragments de panse). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

Type 44.18 Pot, bord évasé, lèvre en biseau

532Ce type compte un seul individu qui mesure 15 cm de diamètre. Il est fabriqué en argile non calcaire du groupe technique 1. Bord identique à celui de certains gobelets ovoïdes (3.18) et à panse sphérique (4.18). Production régionale. Il provient d’une tombe (2080) qui contient des formes de la fin du IIe siècle av. J.-C. et du troisième quart du Ier siècle av. J.-C.

251 - N° inv. 2448. Nécropole hellénistique (US 2080008). D 15 ; H conservée 0.8 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

Type 44.30 Pot, bord vertical, lèvre en bandeau

533Ce type compte un seul individu qui mesure 9 cm de diamètre. Il est fabriqué en pâte non calcaire du groupe technique 1. La moitié supérieure de la paroi est parcourue d’un sillon. Nous ne lui connaissons lui pas de parallèle exact. Production régionale. Il provient d’un contexte funéraire (2328) où il est associé à des formes de la fin du IIe siècle ou du début du Ier siècle av. J.-C.

252 - N° inv. 800. Nécropole hellénistique (US 2328015). D 9 ; H 15.2 cm (FAC : 4 fragments de bord, 3 fragments de fond et 40 fragments de panse). Base annulaire avec petit bourrelet. Sillon sur la paroi. Un décor peint (rouge) très mal conservé se développe sous le bord. La question de savoir s’il s’agissait d’une inscription s’est posée, mais le peu d’éléments visibles tendent finalement vers une représentation peu habile d’une guirlande de demi-cercles. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe rouge brique/grisâtre, interne orange.

Type 44.33 Pot, bord vertical, lèvre en petit bourrelet triangulaire

534Ce type compte 5 individus qui mesurent entre 9 et 16 cm de diamètre. Tous les exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1 (4 ex.) et 2 (1 ex.). Le vase N° 253 présente un décor de torsades et d’œillets réalisés à la barbotine. Une partie des fragments, très homogènes, proviennent de la même production. Ce bord est attesté à plusieurs reprises dans le territoire de Tarquinia (Castel d’Asso, Viterbe).

535Un fragment de panse analogue, lui aussi décoré de torsades à la barbotine, est attesté à Rome et semble provenir de la même production. Celle-ci est sans doute localisée dans le territoire de Tarquinia ou un peu plus au nord, vers Sovana, là où d’autres vases présentent ce décor.

253 - N° inv. 2006. Porte sud-est (US 337). D 16 ; H 14.6 cm (FAC : 9 fragments de bord et 46 fragments de panse). Fond légèrement concave. Décor : barbotine, torsades et œillets. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

254 - N° inv. 176. Marché (US 635010). D 9 ; H conservée 1.6 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, très fine, groupe technique 2. Couleur externe et interne orange/marron.

255 - N° inv. 261. Marché (US 635007). D8 ; H conservée 2 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron/grisâtre.

Type 44.34 Pot, bord vertical, lèvre en bourrelet

536Ce type compte 6 individus qui mesurent entre 9 et 14 cm de diamètre. Cinq exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire des groupes techniques 1 (4 ex.) et 3 (1 ex.) et 1 individu est fabriqué avec la technique du groupe 7. Le vase N° 256 est décoré de torsades réalisées à la barbotine. Le bord du N° 257, est analogue à celui des ollae républicaines à lèvre en amande en céramique commune.

537De production régionale, ces exemplaires sont produits au cours de phases chronologiques variées. Le fragment à décor de torsades (N° 256), le plus ancien est daté du deuxième quart du Ier siècle av. J.-C. alors que celui fabriqué avec la technique du groupe 7 est daté entre 15 av. J.-C. et la fin de l’époque augustéenne.

256 - N° inv. 1075. Marché (US 649002). D 14 ; H conservée 4.4 cm (2 fragments de bord et 12 fragments de panse). Décor : barbotine, torsades. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange/marron.

257 - N° inv. 1150. Marché (US 640007). D 8 ; H conservée 3.6 cm (1 fragment de bord). Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne marron.

Type 44.41 Pot à bord interne en crochet

538Ce type insolite, à la lèvre repliée sur elle-même à l’intérieur du vase, compte quatre individus ; les diamètres sont compris entre 8 et 9 cm. Les argiles sont non calcaires et appartiennent au groupe technique 1. Les fragments sont de production régionale. Le décor de torsades du N° 258 permet de dater le début de la production dans le deuxième quart du Ier siècle av. J.-C. ; celle-ci semble se poursuivre dans le tiers suivant de ce siècle, avec des argiles toujours plus fines.

258 - N° inv. 2338. Nécropole hellénistique (US 322009). D 9 ; H conservée 3.2 cm (2 fragments de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe rouge brique/grisâtre, interne rouge brique.

259 - N° inv. 1028. Marché (US 641041). D 8 ; H conservée 2.6 cm (1 fragment de bord). Torsades à la barbotine. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

Tab. 56 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) de pots (44).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 641 641022 1 4 14
641041 1
641046 1
641047 1
615 615003 1 2
615005 1
649 649002 2 2
616 616029 1 1
640 640007 1 1
642 642062 1 1
643 643003 1 1
644 644002 1 1
651 651002 1 1
Ilot C : bains hellénistiques 320 320001 3 3 4
322 322009 1 1
Nécropole hellénistique 2080 2080008 1 1 2
2328 2328015 1 1
Ilot D : domus 447 447001 1 1 1
Porte sud-est BDM BM337 1 1 1

45a – Aryballe (pl. XXX) (Marabini Moevs LVIII)

Fig. 63 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des aryballes (45a).

Fig. 63 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et du décor des aryballes (45a).

539Forme fermée : vase à verser. Base annulaire ; la vasque sphérique se referme pour former un col court surmonté par une embouchure circulaire aux parois convexes. L’unique anse est fixée de mi-hauteur de la panse à la base du bord.

540Les exemplaires de Musarna. Cette forme, qui compte 108 individus, est parmi les mieux représentées quantitativement à Musarna mais sa répartition sur le site est toutefois très déséquilibrée puisque 105 exemplaires proviennent des bains hellénistiques et seulement 1 du marché (610), 1 du secteur de la porte sud et 1 du sondage du fossé à l’extrémité ouest de la rue. Le groupe est très homogène : les diamètres sont compris entre 4 et 7 cm et la hauteur est de l’ordre de 9 cm.

541Cinquante-huit individus sont en argile non calcaire du groupe technique 1 et 49 exemplaires appartiennent au groupe technique 7, un dernier fragment présente une pâte indéterminée. La production diffère de la plupart de celles attestées à Musarna : l’argile non calcaire donne l’impression d’être plus « élastique », et d’avoir une moins bonne tenue au séchage et à la cuisson, comme pour la production des tasses tronconiques « oranges ». Un seul individu présente un décor de sillons incisés à mi-hauteur et aux deux tiers supérieurs de la paroi ; ce décor était néanmoins assez diffusé comme l’atteste sa récurrence sur les fragments de paroi.

542Tous les types ont un bord horizontal convexe, mais la lèvre se décline en trois variantes : 98 exemplaires ont un bord convexe horizontal et une lèvre simple (45a.26), 8 autres, un bord convexe horizontal et une lèvre amincie par un sillon (45a.27) et les 2 individus restant, un bord convexe horizontal et une lèvre en bandeau (45a.28).

  • 226 Holtzmann-Pasquier 1998, fig. 216, p. 341.
  • 227 Descamps-Lequime – Charatzopoulou 2012, N° 291, p. 463.
  • 228 Musée des Thermes de Dioclétien, inv. 1170, trouvé à proximité du Tibre à Rome.
  • 229 Bouyia – Kaltsas – Vlachogianni 2012, N° 256 et 258a, p. 203.
  • 230 De Juliis 1985, N° 19, p. 386.

543Origine de la forme. L’aryballe est un vase grec226, très populaire dans les tombes macédoniennes du IVe siècle av. J.-C., où il est fabriqué en bronze227. D’autres exemplaires du même matériau ont été mis au jour à Rome pour l’époque républicaine228 et dans l’épave d’Anticythère datée entre 75 et 50 av. J.-C. 229. Des vases semblables sont attestés en céramique à vernis noir à Tarente230.

  • 231 Feugère 1991, fig. 8, p. 128.
  • 232 Ibid., p. 127.

544Les productions en céramique à paroi fine imitent ces modèles hellénistiques231. D’après M. Feugère, la forme du bord en petite coupelle était prévue pour favoriser l’étalement du contenu : des huiles ou du parfum232. Comme le confirme son principal secteur de découverte – les bains hellénistiques – l’aryballe en céramique à paroi fine n’est pas un vase à boire mais un vase à parfum.

545Attestations. Des exemplaires en céramique à paroi fine ont été trouvés en Étrurie, dans le territoire de Vulci (Cosa, Sasso Pisano) et à Rome.

546Production. D’après les descriptions, les pâtes utilisées des exemplaires de Rome et Sasso Pisano sont distinctes. En revanche, celles de Cosa peuvent être issues du même atelier que celles de Musarna. Ces aryballes appartiennent à la même production que celles des tasses tronconiques (30a) tardives à « pâte orange », peu attestées à Musarna, et mieux représentées à Cosa. L’atelier de production principal des aryballes pourrait donc se situer dans les environs de cette dernière. Un petit groupe d’exemplaires présente en revanche une pâte analogue à celle des autres céramiques à paroi fine du site, et indique ainsi que la forme a certainement été produite dans la région.

547Datation. Ils appartiennent au lot stratigraphique 4 et sont datés entre la fin du règne d’Auguste et de l’époque de Claude.

Type 45a.26 Aryballe, bord horizontal convexe, lèvre simple

548Ce type, le plus commun, compte 98 individus qui mesurent entre 4 et 7 cm de diamètre. Cinquante individus sont en argile non calcaire du groupe technique 1 et 47 exemplaires appartiennent au groupe technique 7, un dernier individu présente une pâte indéterminée. Ce bord a été retrouvé en Étrurie méridionale (Cosa). Il est daté de la fin de l’époque augustéenne à l’époque tibérienne.

260 - N° inv. 2041. Bains hellénistiques (US 320001). D 4.8 ; H 9.4 cm (FAC : 2 fragments de bord, 2 fragments de fond, 1 fragment d’anse et 7 fragments de panse). Base annulaire avec sillon. Une seule anse à section en ruban parcourue d'un sillon est conservée. Double sillon au milieu de la paroi. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/rose.

Type 45a.27 Aryballe, bord horizontal convexe, lèvre simple soulignée par un sillon

549Ce type compte 8 individus qui mesurent entre 5 et 6 cm de diamètre. Six exemplaires sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1, 2 ex. appartiennent au groupe technique 7. La forme est datée entre la fin de l’époque augustéenne et l’époque claudienne.

261 - N° inv. 2149. Bains hellénistiques (US 320001). D 5 ; H conservée 1.7 cm (2 fragments de bord). Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne orange.

Type 45a.28 Aryballe, bord horizontal convexe, lèvre en bandeau

550Ce type compte 2 individus qui mesurent 5 cm de diamètre. Ils sont fabriqués en argile non calcaire du groupe technique 1. Leur pâte est proche des productions en circulation dans le territoire de Tarquinia. Il est daté entre la fin de l’époque augustéenne et l’époque tibérienne.

262 - N° inv. 2150. Bains hellénistiques (US 320001). D 5 ; H conservée 2 cm (4 fragments de bord). Une anse à section cannelée est conservée. Argile non calcaire, fine, groupe technique 1. Couleur externe marron/grisâtre, interne orange/grisâtre.

Tab. 57 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) d’aryballes (45a).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot C : bains hellénistiques 314 307007 3 3 105
320 320001 96 96
322 322001 3 6
322004 3
Ilot F : marché 610 610001 1 1 1
Fossé à l'extrémité ouest de la rue CE 3501 3501001 1 1 1
Porte sud-est   BDM13a 1 1 1

45b – Aryballe (pl. XXX)

Fig. 64 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords et groupes techniques des aryballes (45b).

Fig. 64 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords et groupes techniques des aryballes (45b).

551Forme fermée : vase à verser. Nous n’avons conservé que des bords pour cette forme certainement identique à celle produite en argile non calcaire (45a) : base annulaire, la vasque sphérique se referme pour former un col court surmonté par une embouchure circulaire aux parois convexes. L’unique anse est fixée de mi-hauteur de la panse à la base du bord.

552Les exemplaires de Musarna. Cette forme compte 6 individus, tous proviennent de la même US des bains hellénistiques (320001). Les diamètres sont compris entre 5 et 6 cm. Ils sont tous réalisés en argile calcaire des groupes techniques 5 (1 ex.) et 6 (5 ex.). On compte 2 types de bords : 5 individus ont un bord horizontal convexe à lèvre simple (45b.26) et 1 un bord horizontal convexe à lèvre externe amincie par un large sillon (45b.27).

553Production et datation. Emblématique de l’évolution technique des céramiques à paroi fine au Haut-Empire, cette forme appartient au lot stratigraphique 4. Les aryballes fabriquées en argile calcaire sont minoritaires et appartiennent sans doute à la phase tardive de leur production (45a) en argile non calcaire. Il est impossible de dire si elles sont issues des mêmes ateliers ou de centres de production distincts. Leur pâte permet de les dater à partir de l’époque tibérienne.

45b.26 Aryballe, bord horizontal convexe, lèvre simple

554Ce type compte 5 individus qui mesurent entre 5 et 6 cm de diamètre. Ils sont fabriqués en argile calcaire du groupe technique 6.

263 - N° inv. 2098. Bains hellénistiques (US 320001). D 5.6 ; H conservée 1.8 cm (1 fragment de bord). Argile calcaire, très fine, groupe technique 6.

45b.40 Aryballe, bord horizontal convexe, lèvre externe amincie par un large sillon

555Ce type compte 1 individu qui mesure 5 cm de diamètre. Fabriqué en argile calcaire du groupe technique 5, il est revêtu d’un engobe noir bleuté non grésé.

264 - N° inv. 2154. Bains hellénistiques (US 320001). D 5 ; H conservée 1.4 cm (1 fragment de bord). Argile calcaire, très fine, groupe technique 5. Engobe externe noir bleuté non grésé, engobe interne noir non grésé.

Tab. 58 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI)d’aryballes (45b).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot C : bains hellénistiques 320 320001 6 6 6

46 – Trulla (pl. XXX)

Fig. 65 – Diamètre, type de bord, groupe technique et décor du trulla (46).

Fig. 65 – Diamètre, type de bord, groupe technique et décor du trulla (46).

556Forme semi-ouverte. Vase à puiser. Base annulaire, fond à paroi évasée interrompu par une carène externe. Les parois sont verticales sur les deux tiers supérieurs de la hauteur du vase. Bord évasé ; un manche horizontal.

557Les exemplaires de Musarna. Le seul exemplaire de cette forme trouvé à Musarna provient d’une tombe (tombe N° 2294), il mesure 8,5 cm de diamètre pour 7,5 cm de hauteur et a été fabriqué avec une argile calcaire du groupe technique 6.

  • 233 Ibid., p. 290.

558Attestations. Les parallèles découverts à Rome et à Pompéi présentent des parois engobés. D’autres, décorés de guillochis, sont attestés à Herculanum et à Boscoréale233. On retrouve la forme en Sicile à Ségeste et Syracuse. La trulla de Musarna se singularise par des parois plus verticales et une anse pleine.

  • 234 Cavassa – Lacombe – Lemaire 2015.

559Production et datation. Sa pâte est similaire à celle des gobelets à panse trapue (17), et peut donc être considérée comme une production régionale. Sa fabrication est attestée par ailleurs à Pompéi234.

560Datation. Sur la base de la pâte et des informations chronologiques des parallèles, le trulla est daté dans le dernier tiers du Ier siècle ap. J.-C.

Type 46.12 Trulla, bord évasé, lèvre simple

265 - N° inv. 848. Nécropole (US 2294004). D 8.5 ; H 7.5 cm (FAC : 1 fragment de bord et 1 fragment de fond). Fond plat. Une seule anse à section ronde. Double sillon sur la paroi. Argile calcaire, fine, groupe technique 6. Couleur externe et interne orange.

Tab. 59 Contexte et strate de découverte des fragments (NMI) de trulla (46).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Nécropole impériale 2294 2294004 1 1 1

47 – Askos (pl. XXX)

Fig. 66 – Groupes techniques des askoi (47).

Fig. 66 – Groupes techniques des askoi (47).

561Forme fermée ; vase boire ou à verser. Le corps, horizontal et cylindrique, se resserre aux deux extrémités, dont l’une présente un élément plastique en forme de queue. Sous le corps sont ajoutés quatre autres éléments plastiques en forme de pattes, tandis qu’à l’opposé un sixième élément représente les soies du garrot des sangliers (N° 267). Aucun exemplaire de Musarna n’a conservé la partie antérieure du vase.

562Les exemplaires de Musarna. On compte trois fragments de cette forme à Musarna : deux ont été mis au jour sur le marché (secteurs 605 et 640), le troisième dans le secteur de la porte sud (BDM). Ils mesurent entre 6 et 8 cm de hauteur, et la longueur de l’objet devrait se situer entre 10 et 12 cm. Deux fragments sont en argile non calcaire du groupe technique 1 et 1 individu appartient au groupe technique 7.

  • 235 Musée du Louvre, Collection Campana 1861, H96(Cp3635). H. 6,5 cm, L. 10,8 cm. 450-425 av. J. -C.

563Origine de la forme. L’askos, « outre » en grec, désigne un vase fermé présentant un ou deux orifices sur la partie supérieure, l’un étant caractérisé par un bec verseur. Attesté dès l’âge du Bronze dans le bassin méditerranéen, il se diffuse très largement dans la péninsule italique, notamment en Italie centrale et méridionale, au IVe siècle av. J.-C. Il y est produit en céramique commune fine, en céramique à vernis noir, à figures rouges et noires, et dans les céramiques décorées dauniennes. Les askoi zoomorphes sont assez peu fréquents dans le monde classique, des exemplaires en céramique attique à figures rouges représentant des canards235 sont parmi les mieux connus.

  • 236 Frère 2012 et Maffre – Frère – Garnier – Dodinet 2013, p. 64.
  • 237 Dubois 2016, p. 65-66.
  • 238 Bruneau 2001, p. 10.

564Sa fonction a fait l’objet de nombreuses interprétations. Une inscription sur un exemplaire découvert en territoire falisque a mis en évidence son utilisation comme vase à parfum à la période étrusque236. Ils sont par ailleurs largement reconnus comme des biberons237 ou pour avoir été utilisés pour verser de l’huile ou le vinaigre238.

  • 239 Barbieri 1995, fig. 9, p. 15.
  • 240 Morel 1981, série 9432, p. 437-438 et pl. 219.

565Des askoi représentant des sangliers sont attestés en vernis noir à Viterbe239, Faleri Veteres, Castiglioncello240 ; ils sont datés entre le dernier quart du VIe et le début du IIIe siècle av. J.-C. Les exemplaires en céramique à paroi fine présentent une forme simplifiée : il s’agit d’une vasque fermée à laquelle ont été rajoutées des éléments plastiques évoquant un sanglier, et non d’un vase plastique à proprement parler.

566Attestations. Un parallèle en céramique à paroi fine a été découvert à Bolsena.

567Production. Les pâtes, différentes de celles attestées à Musarna, se rapprochent de celles connues Cosa ou à Bolsena.

568Datation. La forme n’appartient à aucun lot stratigraphique, mais ses caractéristiques techniques la rapproche des productions de la fin de l’époque augustéenne et de l’époque tibérienne.

266 - N° inv. 1685. Marché (US 605004). H conservée 6 cm (1 fragment de panse). Élément plastique : patte. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige.

267 - N° inv. 1146. Marché (US 640014). H conservée 4.8 cm (3 fragments de panse). Une attache d’anse conservée. Élément plastique : patte. Matrice argileuse indéterminée, fine, groupe technique 7. Couleur externe et interne beige/orange.

268 - N° inv. 1998. Porte sud-est (US 336). H conservée 5.8 cm (5 fragments de panse). Élément plastique : patte. Argile non calcaire, moyennement fine, groupe technique 1. Couleur externe et interne beige/orange

Tab. 60 Contextes et strates de découverte des fragments (NMI) d'askoi (47).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 640 640014 1 1 2
605 605004 1 1
Porte sud-est BDM BM336 1 1 1

48 – Couvercle à panse convexe (pl. XXX)

Fig. 67 – Diamètre, type de bord et groupe technique du couvercle à panse convexe (48).

Fig. 67 – Diamètre, type de bord et groupe technique du couvercle à panse convexe (48).

569Forme ouverte : vase utilisé pour couvrir d’autres vases. Aucune prise n’est conservée à Musarna. La panse est convexe et le bord annulaire.

570Les exemplaires de Musarna. Cette forme compte un seul individu qui provient d’un espace du marché (616) ; il mesure 10 cm de diamètre, et a été fabriqué en argile calcaire du groupe technique 6.

571Attestation et production. Le seul parallèle que nous lui connaissions provient d’Ostie. Comme pour les deux autres formes de couvercle, cette variante s’inspire de productions en céramique commune.

572Datation. Il appartient au lot stratigraphique 4 ; sa pâte permet de le dater à partir de l’époque tibérienne.

Type 48.44 Couvercle, bord annulaire, lèvre simple

269 - N° inv. 1712. Marché (US 616001). D 10 ; H conservée 1.2 cm (2 fragments de bord). Argile calcaire, fine, groupe technique 6. Couleur externe et interne beige/rose.

Tab. 61 Contexte et strate de découverte des fragments (NMI) de couvercle à panse convexe (48).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 616 616001 1 1 1

49 – Couvercle à panse évasée (pl. XXX)

Fig. 68 – Diamètre, type de bord et groupe technique du couvercle à panse évasée (49).

Fig. 68 – Diamètre, type de bord et groupe technique du couvercle à panse évasée (49).

573Forme ouverte : utilisée pour couvrir d’autres vases. Aucune prise n’est conservée à Musarna. La panse est évasée, les parois rectilignes. Bord simple, lèvre épaissie.

574Les exemplaires de Musarna. On compte un seul individu qui provient d’un espace du marché (636), il mesure 10 cm de diamètre, et a été fabriqué en argile calcaire du groupe technique 6.

575Attestations et production. On en connaît des parallèles en Campanie (Pompéi), en Ombrie (Amélia) et en Sicile (Ségeste). L’origine de la production de l’exemplaire de Musarna est inconnue. La forme du couvercle s’inspire de la céramique commune.

576Datation. Elle appartient au lot stratigraphique 4 et sa pâte permet de la dater à partir de l’époque tibérienne.

577Type 49.8 Couvercle, lèvre interne épaissie :

270 - N° inv. 1786. Marché (US 636002). D 10 ; H conservée 1 cm (1 fragment de bord). Argile calcaire, très fine, groupe technique 6. Couleur externe et interne beige.

Tab. 62 Contexte et strate de découverte du fragment (NMI) de couvercle à panse évasée (49).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 636 636002 1 1 1

50 – Couvercle à panse concave (pl. XXX)

Fig. 69 – Diamètre, groupe technique et type de bord du couvercle à panse concave (50).

Fig. 69 – Diamètre, groupe technique et type de bord du couvercle à panse concave (50).

578Forme ouverte : utilisé pour couvrir d’autres vases. Aucune prise n’est conservée à Musarna. La panse est concave, le bord évasé.

579Les exemplaires de Musarna. Cette forme compte un seul individu qui provient d’un espace du marché (614) ; il mesure 10 cm de diamètre et est fabriqué en argile calcaire du groupe 6.

580Production. Il n’est pas possible d’établir où a été produit l’exemplaire de Musarna. La forme s’inspire des productions de céramique commune.

581Datation. Elle appartient au lot stratigraphique 3 et peut donc être datée de l’époque augustéenne.

582Type 50. 4 Couvercle, lèvre en bourrelet :

271 - N° inv. 1498. Marché (US 614002). D 10 ; H conservée 2.6 cm (4 fragments de bord et 10 fragments de panse). Argile calcaire, moyennement fine, groupe technique 6. Couleur externe orange/grisâtre, interne orange.

Tab. 63 Contexte et strate de découverte des fragments (NMI) de couvercle à panse concave (50).

Secteur Contexte US NMI Total par contexte Total par secteur
Ilot F : marché 614 614002 1 1 1

Notes

1 Infra, chap. 1, 1. Les caractéristiques techniques.

2 Nous utilisons le terme « forme », pour les formes génériques (gobelet, bol, tasses etc.) ainsi que pour leurs subdivisions morphologiques (gobelet fusiforme, piriforme, ovoïdes etc.). Nous avons fait ce choix car nous ne reviendrons plus sur les formes génériques.

3 Lorsqu’il est indiqué qu’un vase ne comporte qu’une seule anse, cela signifie qu’il suffisamment conservé pour pouvoir l’affirmer.

4 Le nombre total des individus pour lesquels ont été inventoriés les diamètres, les types et les groupes d’argile est rarement égal à celui du NMI, car il n’a pas toujours été possible de relever l’ensemble de ces informations.

5 Nicolet 1991, p. 84-85.

6 Nicolet 1991.

7 Infra, chap. 4, 1. Les contextes archéologiques fondamentaux et chap. 8. Analyse statistique de la répartition des céramiques à paroi fine dans les différents contextes.

8 Forme Archéologique Complète.

9 Inventaire. Les numéros qui le précèdent font référence à des exemplaires qui n’ont pas été insérés dans le catalogue.

10 La pâte du groupe technique 2 est beaucoup plus fragile que celle du groupe technique 1, et les fragments beaucoup plus petits, donc beaucoup plus nombreux.

11 Les vases à verser comme les cruches, lagynoi ou pichets possèdent une surface de paroi plus élevée que celles des tasses ou des bols par exemple, et comptent donc plus de fragments.

12 Gobelets cylindriques (6), en tonneau (7), en pseudo-tonneau (8), à panse verticale (10).

13 Sont exclus du comptage des fonds ceux qui recollent avec des bords, et qui ont donc été déjà comptabilisés avec ces derniers.

14 Infra, chap. 1, 3. Fonction et origine.

15 Hübner 1993, formes 6 et 7, p. 26 et, pl. 10-12 ; Grüssinger – Kästner – Scholl 2011, p. 356.

16 Ibid., p. 26

17 Comme par exemple, un skyphosprovenant de Laodicée demuni de deux anses verticales.

18 Je remercie ici A. Peignard Giros pour m’avoir fourni cette information.

19 Infra, chap. 1, 3. Fonction et origine.

20 Ibid.

21 Dans son étude sur la vaisselle fine d’un contexte alexandrin, S. Élaigne a identifié une grande quantité de vases à paroi fine d’origine italique qui constituent de nombreux parallèles aux formes du corpus de Musarna.

22 Marabini Moevs 1973, N° 24, pl. 3 : un seul exemplaire de Cosa fortement fuselé, présente un bord évasé à lèvre en biseau (1. 12).

23 López Mullor 1990, p. 96.

24 Marabini 1973, p. 49-58.

25 Leone 2003-2004.

26 Infra, chap. 5, 2. Groupes techniques.

27 Infra, chap. 1, 2. Les ateliers de production.

28 Le numéro renvoie dans ce cas au fragment de Cosa et non pas à la forme typologique de M.T. Marabini, qui ne correspond pas à la forme de Musarna, ou dont la reconstitution est erronée.

29 Ricci 1985, p. 243.

30 Marabini Moevs 1973, N° 1 et 2, p. 261.

31 Ibid., p. 53.

32 Ibid., eo loco ; Thompson 1934, p. 311-480.

33 Long 1987.

34 Brecciaroli Taborelli 1997, p. 200.

35 Ibid., eo loco.

36 Infra, chap. 5, 2. Groupes techniques.

37 Morel 1981, N° 5552a 1, pl. 174 ; Serra Ridgway, fig. 61, p. 242.

38 Ibid., série 7222, pl. 203.

39 Serra Ridgway 1996, N° T 31-3, pl. 123.

40 Linington Serra – Ridgway 1997, p. 29.

41 Picon 1973, p. 62-63.

42 Infra, chap.5, 2. Groupes techniques.

43 Batigne – Desbat – Forest 2006.

44 Serra Ridgway 1996, N° 274, pl. 223.

45 Colonna Di Paolo – Colonna 1970, N° 3-5, pl. 411.

46 Colonna Di Paolo – Colonna 1978, N° 31, pl. 380 et N°50, pl. 381.

47 Copedé 2006, p. 121.

48 Olcese 2003, p. 78.

49 Ibid., p. 37-38.

50 Infra, chap. 5, 2. Groupes techniques.

51 Santrot 1995, p. 385.

52 Mascione – Pucci 2003.

53 Infra, p. chap. 5, 2. Groupes techniques.

54 Santrot 1995, N° 320, p. 142, N° 232, p. 143.

55 Infra, chap. 7, 1. Décors incisés.

56 Castoldi – Feugère 1991, fig. 4, p. 65.

57 Marabini Moevs 1973, N° 37, pl. 4.

58 Ibid., N° 37, pl. 4, N° 59 et 60, pl. 6,

59 Guldager Bilde – Poulsen 2008, N° 14, 15 et 16, fig. 64, p. 128.

60 Inv. 1602020. 897, Infra, chap. 7, 2. Décors de barbotine.

61 Inv. US. ind. 2484. Ce vase n’a pas été vu : il est signalé et dessiné dans les carnets de fouilles de L. Rossi Danielli. Fig. 101.

62 Gobelets ou tasses cylindriques (6, 25).

63 Baratte 1986, p. 35, 65-67 et 91.

64 Hilgers 1969, p. 68, pl. 4.

65 Serra Ridgway 1996, N° T 171-14, pl. 208. Ils y sont associés à des gobelets à panse cylindrique en céramique à paroi fine.

66 De Luca 2000, k, fig. 3, p. 135.

67 Goudineau 1968, type 16, p. 25 et, pour les découvertes de modioli dans différents matériaux, De Mulder – Deschieter 2005.

68 Santrot 1995, N° 300, p. 122.

69 Desbat – Genin 1996, p. 230.

70 Ibid., p. 336.

71 Terme employé par M. Genin dans Genin et al. 1996, p. 66.

72 Gobelets cylindriques (6), en tonneau (7) et tasses cylindriques (31), Infra, chap. 8. Analyse statistique de la répartition des céramiques à paroi fine dans les différents contextes.

73 Cavagnaro Vanoni 1996, N° 137-140, p. 67 et N° 54-55, p. 197.

74 Moretti – Sgubini Moretti 1983, N° 49-55, fig. 29, p. 213.

75 Donati – Michelucci 1981, N° 470 et 471, p. 194.

76 Waite 2016, p. 33.

77 Casini 2015, p. 7.

78 Ibid., eo loco.

79 Ibid. p. 8 et Bruni 1992.

80 Lamboglia 1954.

81 Kypraiou 1994, fig. 6, p. 217.

82 Massa 1974.

83 Morel 1981, série 3510, p. 266 et pl. 96.

84 Pirzio Biroli Stefanelli 1991, p. 252-253.

85 Ibid., eo loco.

86 Mazzei 1994, N° 78, p. 126.

87 De Micheli Schulthless – Fabbri 2012, p. 205.

88 Ibid., p. 208.

89 Ibid., p. 207

90 Duncan 1964.

91 Felici 2003.

92 Batigne 2009, fig. 100, p. 125 et fig. 101, p. 129.

93 Infra, chap. 5, 2. Groupes techniques.

94 Carandini – Panella 1968, p. 65.

95 Emiliozzi 1974, N° 9, pl. 21.

96 Galanakis 2011, fig. 217, p. 188.

97 Raddatz 1969, N° 4 et 5, p. 227.

98 Terme utilisé par Athénée, Deipnosophistai, XI, 470d ; pour la nomenclature antique de ces coupes, voir Rotroff 1982 ; Rotroff 1997.

99 Benndorf, p. 116-118, pl. 58.

100 Massa 1997, p. 350.

101 Raddatz 1969, p. 371 ; de la Genière 1997, p. 370.

102 Rosenthal-Heginbottom 1995.

103 Pierobon-Benoît 1997, p. 376 et note 49, p. 376.

104 Rotroff 1997, p. 360.

105 Leotta 2005, p. 51.

106 Leotta 2017.

107 Ibid., p. 5-9.

108 Ibid., p. 11.

109 Ibid., p. 2.

110 Ibid., p. 18-19.

111 Ibid., p. 13.

112 Ibid., p. 20.

113 Ibid., p. 3.

114 Ibid., p. 1 : exception faite de quelques vases figuratifs ou d’éléments de décor.

115 Leotta 2017, pl. 1, p. 80.

116 Leotta 2005, p. 52.

117 Leotta 2017, p. 42.

118 Ibid., p. 41-42.

119 Ibid., eo loco.

120 Ibid., eo loco.

121 Raddatz 1969, N° 1 et 2, p. 252, N° 2, pl. 46, N° 3 et 4, pl. 58.

122 Ibid., N° 1, p. 255.

123 Weinberg 1992, p. 31, l’autrice renvoie à H. Küthmann, Breiträge zur hellenistisch-römischen Toreutik, Mainz, 1958, p. 110-111.

124 Ibid., fig. 5, p. 31.

125 Descamps-Lequime – Charatzopoulou 2012, N° 306, p. 481.

126 Mercando 1976, fig. 51 et 52, p. 200 et fig. 53, p. 201.

127 Romualdi 1990, p. 32-33.

128 De Juliis 1985, N° 39-50, p. 448-450 ; Stern-Sclick-Nolte 1994, N° 73, p. 272-273, N° 74, p. 274-275, N° 75, p. 276-277 et N° 76, p. 278-279.

129 Stern – Sclick – Nolte 1994, N° 64, p. 248-249, N° 65, p. 250-251.

130 Weinberg 1992, fig. 1-4, p. 31.

131 Descamps-Lequime – Charatzopoulou 2012, N° 216/8, p. 344.

132 Bruneau 1970, N° 39, p. 244.

133 Rotroff 1997a, N° 1700, fig. 101.

134 Emiliozzi 1974.

135 Hempel 2001, fig. 15, p. 59.

136 Siebert 2008, fig. 1, p. 294.

137 Ibid., p. 281.

138 Rossi Danielli 1962, p. 111.

139 Emiliozzi 1974, N° 1, pl. 26.

140 Rasmussen 1979, N° 178, pl. 33.

141 Cette observation m’a été communiquée par l’archéocéramiste Pierre-Alain Capt, qui a accepté de reproduire des gobelets découverts à Musarna et de partager son expérience.

142 Goudineau 1968, N° 8a et 8b, p. 33.

143 Dragendorff 1895, N° 30, pl. 2.

144 Emiliozzi 1974, N° 1, pl. 26.

145 Rossi Danielli 1962, p. 111.

146 Boardman 2004, n. 15, p. 23.

147 Rasmussen 1979, n. 157.

148 Boardman 2004, n. 65, p. 54.

149 Del Chiaro 1970, n. 1 et 2, pl. 12.

150 Del Chiaro 1966, n. 1 et 2, pl. 93 ; Serra Ridgway 1996, fig. 14-16, p. 222, fig. 63, p. 243.

151 Morel 1981, série 3170, p. 254.

152 Ibid., série 3511, p. 266.

153 Grose 1989, p. 186-187.

154 Nenna 1992, a, pl. 81.

155 Ibid., n. 59-62, p. 258.

156 Ibid., n. 61 et 62, p. 258.

157 Kunina 1997, n. 57-62, p. 258.

158 Raddatz 1969, N° 2, fig. 23, p. 257.

159 Boube 1991, fig. 10, p. 33.

160 Cardarelli – Castelli 2014.

161 Marabini Moevs 1973, p. 88.

162 Hübner 1993, n. 45-66, pl. 7-8 ; De Luca 2000, a, b, fig. 3, p. 135.

163 De Luca 2000, c, fig. 3, p. 135.

164 Conze 1912-1913, n. 1, p. 271.

165 Desbat 1995, N° 20 et 21, fig. 4, p. 46.

166 Strong 1966, fig. 113, p. 113 et 121.

167 Pirzio Biroli Stefanelli 1991, p. 252-253.

168 Raddatz 1969, p. 253.

169 Ibid., n. 43, p. 261, et n. 45, p. 262.

170 Ibid., n. 65-66, p. 266, et n. 67-68 p. 267.

171 Picard 1949, n. 3, p. 766 ; Pirzio Biroli Stefanelli 1991, n. 105, p. 276.

172 Ibid., eo loco.

173 Ibid., n. 92, p. 271.

174 Bivar 1964 ; Künzl 1971 ; Gerhartl-Witteveen 2006.

175 Ibid., N° 92, p. 271.

176 Infra, chap. 9. Les premières formes de céramique à paroi fine à Musarna.

177 Morel 1981, série 3500, pl. 96-102.

178 Ibid., p. 264-278.

179 Boardman 2004, n. 26, p. 28.

180 Cristofani 1980, p. 28.

181 Ibid., p. 29.

182 Olmer – Maza 2004, fig. 165 p. 155.

183 Ibid., eo loco.

184 Pirzio Biroli Stefanelli 1991, p. 262.

185 Bonomi 1996.

186 Davidson Weinber 1992, n. 58, p. 103 ; Bouyia – Kaltsas – Vlachogianni 2012, n. 96, p. 136.

187 Bouzek – Marsa 1971.

188 Ibid., n. 57 et 58, p. 258.

189 Ibid., n. 61 et 62, p. 258.

190 Spagnolo Garzoli et al. 2007, p. 48-49.

191 Ibid., p. 104-105.

192 Morel 1994, types 3113a1 p. 248 et 3164a1, p. 254.

193 Hochuli-Gysel 2002, p. 303.

194 Ibid., p. 304.

195 Hochuli – Gysel 1977, T1-T14, pl. 1.

196 Hochuli – Gysel 2002, N°1, p. 318.

197 Leone 2011.

198 Tuchelt 1965, p. 675

199 Hoffman 1966, p. 21

200 Plaidoyers politiques II. Contre Midias.

201 Hoffman 1966, p. 1.

202 Carandini 1977, N° 70-71, pl. 17.

203 Pérez Maestro 2003, p. 567.

204 Exemplaire conservé au Musée Archéologique National d'Adria (réf. IGAD 21656, 169 M. Arch. Adria).

205 Zattini 2009.

206 Lavizzari Pedrazzini 1998, p. 360.

207 Ravagnan 1986, p. 723.

208 Ibid., p. 720.

209 Volontè 2007, p. 250.

210 Lavizzari Pedrazzini 1993, p. 134.

211 Ibid., p. 134.

212 Tuchelt 1965, p. 685.

213 Hoffman 1966, N° 149: D2, London 46 9-25 31 (pl. 55, 3) et °172 E 14 London, unnumbered (pl. 55, 6).

214 Porten Palange 2009, fig. 2, p. 207.

215 Morel 1981, série 5600, p. 371-379, pl. 175-182.

216 Baratte 1986.

217 Leone 2004-2005.

218 Ibid., p. 152-153.

219 Kaltsas – Vlachogianni – Bouyia 2012, p. 152 ; Rotroff 1997a, p. 226-229.

220 Ibid., p. 154.

221 Ibid., eo loco.

222 Leotta 2005, p. 51.

223 Serra Ridgway 1996, p. 279.

224 E. Lovergne : étude en cours de publication sur le matériel provenant des nécropoles hellénistiques de Musarna.

225 Olcese 2003, p. 78

226 Holtzmann-Pasquier 1998, fig. 216, p. 341.

227 Descamps-Lequime – Charatzopoulou 2012, N° 291, p. 463.

228 Musée des Thermes de Dioclétien, inv. 1170, trouvé à proximité du Tibre à Rome.

229 Bouyia – Kaltsas – Vlachogianni 2012, N° 256 et 258a, p. 203.

230 De Juliis 1985, N° 19, p. 386.

231 Feugère 1991, fig. 8, p. 128.

232 Ibid., p. 127.

233 Ibid., p. 290.

234 Cavassa – Lacombe – Lemaire 2015.

235 Musée du Louvre, Collection Campana 1861, H96(Cp3635). H. 6,5 cm, L. 10,8 cm. 450-425 av. J. -C.

236 Frère 2012 et Maffre – Frère – Garnier – Dodinet 2013, p. 64.

237 Dubois 2016, p. 65-66.

238 Bruneau 2001, p. 10.

239 Barbieri 1995, fig. 9, p. 15.

240 Morel 1981, série 9432, p. 437-438 et pl. 219.

Table des illustrations

Titre Graph. 10 – Répartition par NMI pondéré des 50 formes de céramique à paroi fine de Musarna.
URL http://books.openedition.org/efr/docannexe/image/11538/img-1.png
Fichier image/png, 603k
Titre Graph. 11 – Répartition par NMI pondéré et corrigé des 50 formes de céramique à paroi fine de Musarna.
URL http://books.openedition.org/efr/docannexe/image/11538/img-2.png
Fichier image/png, 583k
Titre Fig. 11 – Répartition par NMI des diamètres, types de bords, groupes techniques et décors des gobelets fusiformes (1).