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Avant-propos

p. IX


Texte intégral

1Cette étude reprend le travail développé au cours de ma thèse de doctorat, soutenue en mars 2014 à l’Université d’Aix-Marseille.

2Compte tenu de la très grande quantité de matériel découverte au cours de la vingtaine de campagnes de fouilles de Musarna, et de sa bonne conservation ; un sujet d’étude portant sur la céramique à paroi fine s’est facilement imposé. La cité étrusco-romaine étant par ailleurs située dans la région, que l'on concorde à considérer comme la première aire de fabrication des céramiques à paroi fine, la constitution d’un nouveau corpus devait permettre d’aborder à nouveau la question de son émergence, de sa production et de sa diffusion, notamment à l’aide des nombreux autres travaux publiés entre temps.

3En abordant la riche bibliographie, il est apparu rapidement que le terme de céramique à paroi fine ne désignait pas une classe mais une très grande partie des vases à boire d’époque romaine, notamment dans la Péninsule italique. Il a donc semblé nécessaire de reprendre les étapes de cette construction archéologique afin de mieux circonscrire la question. J'ai ainsi été rapidement confontée aux évolutions techniques et typologiques continues et rapides, intégrées dans les différentes études et qui rendent impossible une définition univoque de cette classe ; il a donc paru préférable de définir ces transformations tout en maintenant la cohésion du groupe, définie par des constantes typologiques et par sa fonction de vases à boire ou de service des liquides.

4La question – demeurée à ce jour sans réponse définitive - des premiers centres de production s’est imposée au fur et mesure de l’avancement de cette étude et m'a conduite à aller examiner directement d’autres corpus, notamment celui de Cosa, ainsi que les collections de musées.

5L’étude technique n’a malheureusement pas pu être complétée par des analyses pétrographiques portant sur des fragments découverts à Musarna et sur les sites des environs, aussi bien faute de moyens que parce que, faute de données antérieures, ces problématiques n’ont émergé que tardivement.

6Dans le domaine de la recherche des parallèles, inévitablement illimitée, il m'a d'abord semblé cohérent de partir du territoire de Tarquinia, puis de l’élargir par cercles concentriques. Mais cette approche a rapidement montré ses limites, puisque les sites les plus proches géographiquement du territoire de Tarquinia n’étaient pas nécessairement ceux qui proposaient les meilleurs parallèles. Des territoires éloignés comme les Baléares ou la Narbonnaise pouvaient offrir des liens typologiques étroits. J'ai donc élargi le plus possible cette recherche, tout en ayant conscience de l’impossibilité de réaliser un inventaire exhaustif ; il s’agissait davantage de cerner des « tendances » de circulation et de diffusion que de reporter tous les parallèles. Ces derniers, leurs références bibliographiques et les commentaires sur leurs affinités avec les exemplaires de Musarna sont reportés dans une base de données accessible sur le site www.efrome.it/publications/ressources-en-ligne.html.

7Pour cette raison, mais aussi parce que de nouveaux ensembles ont été régulièrement publiés depuis, cette étude ne saurait être considérée comme close et j'espère pouvoir continuer à la développer, à partir de nouvelles approches – notamment archéométriques et en la complétant avec les données des autres catégories de céramique provenant des mêmes contextes archéologiques de Musarna.

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