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Conclusion

p. 135


Texte intégral

1Un très grand nombre de représentations individuelles répondent à la volonté d’honorer un personnage, de l’offrir à l’admiration de la communauté à laquelle il est présenté en exemple. Cette fonction spécifique de la représentation individuelle plonge ses racines dans l’époque archaïque, où elle est l’une des expressions des valeurs aristocratiques. Le rapport ainsi défini de la communauté à l’image de l’un des siens demeure un trait fondamental de la culture politique et sociale grecque aux époques classique et hellénistique. L’apparition de la représentation honorifique publique modifie toutefois profondément la hiérarchie entre les différents modes de représentation individuelle. La sanction officielle et le discours public qui la caractérisent en font en effet un objet désirable entre tous, que les représentations traditionnelles tendent à imiter. Le succès du formulaire honorifique canonique est le signe tangible de l’importance de la représentation honorifique publique dans les cités.

2La représentation honorifique publique n’est toutefois pas une source pure à laquelle viendraient puiser les autres genres. Elle aussi se colore à leur contact, prenant tour à tour des teintes votives, cultuelles, funéraires. Cette liberté, cette plasticité dans le choix des messages délivrés par une représentation a une origine tout à fait concrète : les représentations honorifiques publiques et privées, les représentations royales et même les représentations funéraires sont toutes des εἰκόνες, qui, souvent, partagent les mêmes types iconographiques, les mêmes matériaux et les mêmes emplacements. Dans ces circonstances, seule une analyse matérielle de détail permet de déterminer la couleur singulière d’un monument.

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