Des militaires en fouilles : traces et archives des activités archéologiques de l’Armée d’Orient
p. 39-55
Résumés
Durant la Première Guerre mondiale, l’Armée d’Orient constitua en son sein un service archéologique, le SAAO, dont l’activité est documentée par de multiples sources. Il fut formé initialement afin de prendre en charge les découvertes survenues dans le cadre des opérations militaires. Toutefois, les ambitions scientifiques furent ensuite élargies à d’autres objectifs archéologiques. À l’issue de trois années d’activité, le bilan du SAAO s’avéra remarquable eu égard au contexte dans lequel il avait opéré. Cette situation s’explique par le profit mutuel que l’armée et l’École française d’Athènes purent retirer de telles démarches.
During World War I, the Allied Army of the Orient established the SAAO, an archaeological department, whose activity is documented in a range of archival material. It was initially set up to deal with the archaeological discoveries that occurred during military operations. However, the department’s scientific research ambitions expanded to cover other archaeological objectives. After three years in operation, the SAAO’s status report was quite remarkable given the circumstances in which it operated. This can be explained by the way that the army and the French School at Athens mutually benefited from such an approach.
Texte intégral
1« Toutes les armées françaises qui, depuis la fin du xviiie siècle, ont porté nos couleurs en Orient, ont toujours considéré comme un devoir, venues sur ces terres historiques, lourdes d’un passé illustre, de réserver une place, à côté des opérations militaires, à la recherche scientifique1. » Gustave Mendel entama ainsi, le 11 janvier 1918, une communication à l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Son ambition était d’y présenter les activités archéologiques développées par l’armée sur le front d’Orient. La Première Guerre mondiale fut en effet féconde pour l’archéologie française en Grèce, la Grande Guerre ayant été une guerre « fouillante » par nature (construction de réseaux de tranchées, emploi massif de l’artillerie) et par l’existence d’un front d’Orient qui, d’octobre 1915 à la fin de la guerre, permit de conduire des activités archéologiques en Macédoine2.
2Les sources et archives à disposition pour appréhender cette archéologie de guerre sont consistantes et se distinguent par une grande variété de natures (documents administratifs ou officiels, notes et documents archéologiques, correspondances, documentations graphique et photographique). Elles sont aussi marquées par une grande dispersion puisque des documents s’y rapportant sont conservés dans les fonds de multiples institutions3. À la suite de différentes recherches4, le but de cette contribution est, comme le fit Gustave Mendel il y a presque un siècle, de mieux faire connaître et d’expliquer l’intérêt qu’ont pu revêtir ces travaux archéologiques.
Une activité formalisée et organisée
3Les archives permettent d’abord de mieux cerner les contours d’une archéologie militarisée. Les activités archéologiques au sein de l’Armée d’Orient sont rapidement organisées par l’intermédiaire du Service archéologique de l’Armée d’Orient (SAAO). Ébauché en décembre 19155, celui-ci prend une existence officielle le 20 mai 19166. Il perdure jusqu’au 3 mars 19197, puisqu’à cette date l’Armée d’Orient en voie de dissolution transmet ses biens et collections, situés depuis 1918 dans une maison de fouille et un musée provisoire construits près de la rotonde Saint-Georges à Thessalonique8. Le SAAO est une composante de la section topographique de l’état-major du général commandant les armées alliées. L’existence formelle du service, pour le moins inhabituelle dans l’état-major d’une armée en campagne, ainsi que son lien avec le service topographique sont confirmés par l’adresse postale portée par un courrier adressé à un de ses membres et ainsi libellée :
Léon Rey
Maréchal des Logis
Service topographique de l’Armée d’Orient (section archéologique)
Quartier Général des armées alliées
Secteur postal 5029.
4Cette existence est aussi attestée par l’usage d’un tampon encreur au nom du SAAO visible sur de nombreux documents (fig. 1).
Fig. 1 — Croquis de fouille portant le tampon du SAAO ainsi qu’une demande de mise au net (tombe II de Mikra-Karaburun [Karabournaki]). Léon Rey, Service archéologique de l’Armée d’Orient. Tombes de Zeitenlik et nécropole du Petit Karabouroun, fascicule iii, fig . 52. Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, fonds Rey-1 AP AGER.

5À la tête du service se succédèrent Charles Bayet, Gustave Mendel, Auguste Jardé, Fernand Courby et Jean Hatzfeld10, ainsi que probablement Léon Rey dans les derniers jours11. Sous leurs ordres est affecté un personnel constitué initialement du lieutenant Léothaud12, auquel s’adjoignirent progressivement François Thureau-Dangin, Léon Rey, Jean Lambert, puis, en 1917, Ernest Hébrard et Albert Ferran13. Il faut noter une relative discordance entre les chefs du SAAO et le personnel sous leurs ordres. Les chefs sont des spécialistes, tous formés à l’École française d’Athènes, leurs subordonnés ne le sont pas. Pourtant une vingtaine d’Athéniens a servi à Salonique14, ils auraient dû constituer le personnel le plus qualifié15. Cependant, si les anciens membres n’ont pas massivement été impliqués, c’est que l’Armée d’Orient avait davantage besoin de certaines de leurs compétences dans d’autres fonctions ; de fait, même les Athéniens chefs du service cumulèrent leur direction avec un autre emploi16. Le personnel subalterne du SAAO n’était pas pour autant disqualifié pour des tâches archéologiques. Thureau-Dangin était assyriologue et conservateur au musée du Louvre ; Rey, archiviste formé à l’École des chartes ; Lambert, peintre ; Léothaud architecte tout comme ses brillants confrères lauréats du prix de Rome, Hébrard et Ferran17.
6Le SAAO reçoit une mission explicitée à travers trois documents réglementaires successifs. Deux notes de service sont d’abord émises le 21 février 191618 et le 21 mars suivant19. Elles indiquent la conduite à suivre en cas de découverte d’objets ou de vestiges et expriment la volonté de constituer un musée autour de ces collections20. La troisième note du 27 avril 1916 remplace les précédentes21. À travers celle-ci, on observe un développement des ambitions archéologiques de l’armée, car, à côté du rappel des principes des notes précédentes, s’ajoute un modus operandi pour procéder à des sondages et des fouilles, distinguant les différents types de gisements auxquels les soldats pourraient être confrontés, de manière à s’adapter à leurs caractéristiques et à établir une ébauche de stratigraphie22. L’Armée d’Orient passe donc de collectrice d’objets exhumés fortuitement par les opérations de guerre au rôle d’actrice scientifique mettant en œuvre une démarche préalablement pensée.
Trois années de mise en œuvre
7Sur toute sa durée d’activité, le SAAO et l’Armée d’Orient sont intervenus sur 94 sites et gisements différents23. La répartition géographique correspond aux zones où les forces françaises, parmi les forces alliées, furent déployées. Elle ne coïncide toutefois pas avec la totalité des différents secteurs français24. Elle se concentre principalement sur deux d’entre eux : le périmètre du camp retranché de Salonique avec des prolongements dans la vallée de l’Axios et l’ouest de la Chalcidique, d’une part, et la région de Monastir, d’autre part. La situation apparaît par exemple nettement sur la « carte des sites préhistoriques et protohistoriques de la Macédoine », qui reporte la soixantaine de gisements répertoriés25. Les opérations sur le terrain sont variées, elles mettent en jeu des prospections (observation et collecte de matériel en surface) auxquelles s’ajoutent 23 fouilles ou sondages, et 6 opérations de relevé pour des monuments encore in situ26.
Fig. 2 — Les hommes du dépôt intermédiaire de la 57e DI en fouille à Zeitenlik (Stavroupolis). Léon Rey, op. cit., fascicule ii, fig . 43. Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, fonds Rey-1 AP AGER.

8Rey, le seul membre du SAAO dont on puisse suivre l’activité quotidienne par son journal intime, alterne déplacements sur le terrain et étude du matériel27. Dans ce travail, l’armée pouvait fournir différentes ressources ; des moyens matériels d’abord (« voie ferrée, wagonnets, brouettes, pioches et autres outils28 ») ; des moyens humains ensuite. Gustave Fougères signale par exemple que la main-d’œuvre militaire aurait en temps de paix, pour les seuls travaux à l’église Saint-Georges de Salonique, coûté au moins 200 000 francs de l’époque29. Ces facilités matérielles et humaines procurées par l’armée sont illustrées dans les archives. Outre l’aide des soldats-fouilleurs (fig. 2), le SAAO a pu bénéficier de l’appui récurrent d’hommes d’autres services : Grand, architecte, Barthe et Tixier, topographes, Albinet, photographe30. La présence et la compétence des uns et des autres transparaissent à travers la qualité des plans et paysages31, dessins à la gouache, à l’aquarelle ou à l’encre32, photographies de fouille en cours (fig. 3) ou du matériel exhumé (fig. 4)33. Une page des fascicules préparatoires à la publication de Léon Rey porte même encore sa demande manuscrite de mise au net d’un croquis à l’intention de ces auxiliaires (fig. 1).
Fig. 3 — Vue d’ensemble de la tombe C de Zeitenlik (Stavroupolis) en cours de fouille. Léon Rey, op. cit., fascicule ii, fig . 27. Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, fonds Rey-1 AP AGER.

Fig. 4 — Cratère à figures rouges exhumé à Zeitenlik (Stavroupolis). Léon Rey, op. cit., fascicule ii, p. 43. Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, fonds Rey-1 AP AGER.

9À côté des démarches de terrain, les instructions prenaient en compte le fait que les opérations allaient produire un avoir (les collections constituées au fil des découvertes) et un savoir (les connaissances nouvelles produites) en prévoyant la constitution d’un musée et la possibilité de publications. D’après les rapports conservés, du côté de l’avoir, ce sont environ 1 300 objets laissés à Thessalonique34, tandis que le musée du Louvre recevait 25 caisses de matériel adressées en deux envois en 1917 et 191935. Le savoir est constitué par un ensemble de treize publications parues entre 1916 et 193236. Pour remarquable que soit le bilan, il faut néanmoins le tempérer. Si des fouilles ont effectivement été conduites par des militaires non-archéologues en respectant scrupuleusement les termes de l’instruction d’avril 1916, comme à Florina37 ou à Bohémitsa (Axioupolis)38, des traces de fouilles pratiquées « hors instruction » sont aussi conservées comme celle du sous-lieutenant Paul Tapponier dans le mont Chortiatis39. Par ailleurs, certaines activités archéologiques, régulières cette fois-ci, ne sont documentées que par une brève mention. Les recherches du caporal Ferran à la forteresse de Yédi Koulé et sur l’enceinte byzantine de Thessalonique ne sont par exemple connues que par deux phrases de Gustave Mendel40, tandis que la fouille de la tombe macédonienne « de la maternité » sombre dans un oubli tel que celle-ci est fouillée une deuxième fois en 194041.
Une archéologie originale
10L’archéologie mise en œuvre par l’Armée d’Orient apparaît singulière à plusieurs titres. La première originalité est constituée par les domaines les plus étudiés par le service : préhistoire et protohistoire avec Rey et Thureau-Dangin42, monuments de l’Antiquité tardive et byzantins pour Hébrard et Ferran43 et, collectivement, stèles ottomanes d’époque moderne44. C’est une rupture en regard des travaux menés par l’École française d’Athènes avant guerre, marqués par une préférence pour les études classiques symbolisées par les grandes fouilles de Delphes et de Délos45. Elle s’explique sans doute par le fait que les uns et les autres n’avaient pas reçu la formation habituelle des hellénistes de l’époque et, provenant d’horizons différents, étaient moins conditionnés par un environnement scientifique établi avant guerre.
11Le SAAO fait aussi des choix originaux en termes de démarches de terrain. Pour reprendre une dichotomie employée par Gustave Fougères, avant 1914, les membres de l’École française d’Athènes partageaient leurs travaux entre fouilles et voyages d’exploration à but de prospection46. Techniquement et matériellement, l’une comme l’autre de ces activités aurait pu être mise en œuvre, mais c’est principalement la prospection qui fut retenue. L’instruction sur la recherche et la conservation des antiquités est sans ambiguïté à ce sujet :
La méthode la mieux adaptée aux moyens dont dispose l’AO et susceptible de donner les résultats scientifiques les plus utiles consiste non pas à fouiller de manière exhaustive un nombre de points nécessairement limité, mais à étendre le plus possible le champ des recherches en pratiquant des sondages sur tous les points qui paraissent présenter quelque intérêt archéologique47.
12Si l’on songe que la Macédoine restait encore largement méconnue de l’archéologie française48, valoriser la prospection s’avérait pertinent au plan de l’état de la connaissance et tirait avantageusement profit de la façon dont l’armée était déployée sur le terrain.
13Ce fut une archéologie atypique enfin par l’utilisation abondante de la photographie. Celle-ci était déjà apparue sur les chantiers avant guerre49 mais, ici, elle accompagne en permanence les archéologues (fig. 5), et notamment Léon Rey, qui fait documenter avec soin fouilles en cours et matériel exhumé50. L’usage de la photographie est tellement évident que le SAAO l’emploie comme unique outil pour l’étude des stèles funéraires ottomanes51. C’est aussi le moment où se rencontrent véritablement archéologie, photographie et aviation. Grâce à l’armée, Rey peut disposer avec facilité de photographies aériennes et fait illustrer environ 15 % des sites préhistoriques sous cette forme52. Avant guerre, quelques très rares expériences avaient été tentées. Il s’agit donc d’une pratique pionnière53.
Fig. 5 — L’ombre de l’opérateur photographique (Albinet ?) sur son propre cliché à Mikra-Karaburun (Karabournaki). Léon Rey, Service archéologique de l’Armée d’Orient. Tombes de Zeitenlik et nécropole du Petit Karabouroun, fascicule vii, fig . 195. Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, fonds Rey-1 AP AGER.

Une démarche scientifique profitable
14Une dernière particularité mérite d’être soulignée. Si la guerre fut tout aussi « fouillante » sur le front français, aucun service archéologique n’y fut organisé. Seule la dramatique campagne des Dardanelles donna lieu à des activités archéologiques, constituant par là un modèle à imiter54. Le premier motif du développement de cette archéologie militaire n’est autre que l’intérêt réel qu’éprouve le commandement pour l’histoire et l’archéologie, à l’image des officiers-archéologues du xixe siècle55. La curiosité du général Sarrail, initiateur du SAAO, est confirmée par Jérôme Carcopino56 comme par Gustave Mendel57, et transparaît à travers ses visites sur les fouilles en cours58 ou celles des monuments antiques d’Athènes59. Guillaumat, successeur de Sarrail, semble avoir partagé la même curiosité, puisque lui aussi a encouragé certaines études60 et a profité d’un passage dans la capitale pour visiter l’Acropole61.
15Cet intérêt du commandement pour l’Antiquité n’est cependant pas la seule explication. L’archéologie a aussi servi à l’armée en tant que support de propagande. Dans ses mémoires, Sarrail ne cache pas cette dimension, notant :
Je m’efforçais d’ailleurs de leur procurer [aux populations de Salonique] ce qui leur manquait et de favoriser leur commerce ; la commission de ravitaillement que j’avais instituée à cet effet me rendait les services les plus signalés ; et dans un autre ordre d’idées, pour bien montrer tout l’intérêt que j’attachais aux choses grecques, je faisais entreprendre des fouilles et recherches archéologiques62.
16Le général y est d’autant plus contraint que les autorités grecques ont précocement attiré l’attention du commandement sur la question de la protection des antiquités et que certains journaux instrumentalisaient l’archéologie pour critiquer la présence française au début du mois de février 191663. La première note sur les antiquités est rédigée en réponse peu après, et la presse favorable à l’Entente s’en fait l’écho64. Le SAAO est donc un outil de propagande, un marqueur de philhellénisme dans une situation politique délicate65.
17Outil de propagande, l’archéologie l’est aussi à l’intention des soldats et de la population française. En Orient, nombre de soldats avaient été déstabilisés en confrontant ce qu’ils découvraient aux représentations de la Grèce qu’ils avaient pu nourrir avant leur départ66. En France, l’opinion devait être convaincue de l’utilité d’opérations militaires lointaines67. L’archéologie pouvait être instrumentalisée en direction de ces deux cibles. Engager de telles activités était une manière de rendre tangible cette Grèce imaginaire ; ainsi s’explique la volonté de constituer un musée à Salonique autour des découvertes dès février 1916, disqualifiant au passage les accusations de pillage68. C’était aussi se placer dans le sillage des expéditions d’Égypte et de Morée et légitimer l’entreprise par de prestigieux précédents, où savants et militaires avaient été associés ; de fait, l’allusion à cette tradition « scientifico-militaire » apparaît à différentes reprises69. Plus généralement, l’archéologie illustrait l’idée que l’armée française, en s’attachant au patrimoine, incarnait la défense de la civilisation, idée que l’on montre image à l’appui dans Le Monde illustré70 ou au détour d’une page dans un fascicule édité par la section photographique de l’Armée71 et que Gustave Fougères formulait comme suit : « dans ces objets, sortis des entrailles du sol historique de la Macédoine, ils [les soldats français] voyaient les titres séculaires qui les convainquaient de la légitimité de leur tâche libératrice72 ».
18L’Armée d’Orient n’était pas seule à avoir intérêt à développer l’activité archéologique. Elle fut en outre aiguillonnée par l’École française d’Athènes et son directeur, Gustave Fougères. Ce dernier devait faire fonctionner son institution dans des conditions difficiles. Engagé par ailleurs dans la propagande pour la défense de la cause alliée73, il noua rapidement des liens avec l’armée74. Grâce à eux, il put récupérer du personnel75, nourrir l’activité éditoriale de son établissement76 et obtenir l’assistance technique de l’Armée d’Orient pour réaliser des vues aériennes et des opérations de relevé de sites intéressant l’École française77. Fougères put aussi donner une importance considérable à une campagne photographique au mont Athos, suscitée initialement par la section photographique des armées78 où, fait exceptionnel, outre des clichés en noir et blanc, une centaine d’autochromes en couleur furent réalisés79. Ce compagnonnage entre l’armée et l’École française d’Athènes fit de cette dernière l’héritière des moyens du SAAO à Salonique, tandis que le Louvre recueillait une partie des collections constituées, Fougères fournissant peu après la guerre l’argumentaire pour justifier la situation80.
19Au bout du compte, les traces des activités de ces soldats en fouilles, par leur variété et leur diversité, donnent à connaître une situation particulière. Une armée en campagne a lancé et organisé une activité archéologique de manière rationnelle et efficace. Prendre en charge des vestiges menacés par les opérations militaires apparaît même, à un siècle de distance, d’une étonnante modernité, puisque les démarches mises en œuvre sont, dans leur finalité de protection patrimoniale, très voisines des actuelles fouilles préventives. Nonobstant le pragmatisme de l’armée agissant dans un contexte militaire et politique difficile, elles témoignent aussi d’un intérêt réel pour la culture et le patrimoine grecs. Si Clemenceau raillait, paraît-il, l’Armée d’Orient en parlant des « jardiniers de Salonique », les archives démontrent que les archéologues du SAAO sont loin de mériter ce jugement sarcastique.
État indicatif des sources
Archives
20La recension ci-dessous ne constitue pas un état exhaustif des archives relatives aux activités archéologiques de l’Armée d’Orient, mais uniquement un relevé des documents que nous avons pu consulter dans le cadre de nos recherches.
21Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine
22Archives des musées nationaux conservées entre 1858 et 2014 au musée du Louvre et transférées depuis aux Archives nationales. La première cote correspond aux informations fournies par le répertoire numérique détaillé no 20140044. La seconde cote, entre parenthèses, correspond à l’ancienne cotation.
2320140044/8 (AMN A4, 1901-1920) ; 20140044/33 (AMN A8, 1910-1919)
24Service historique de la Défense, Vincennes
25Archives : SDH/DAT 20 N 77 ; 20 N 153 ; 20 N 903 ; 20 N 2658 ; 1 K 376 (fonds Guillaumat) ; 1 K 619 (fonds Sarrail).
26Bibliothèque du SHD : 5Z001 (album photographique relié intitulé Athènes, produit par le service aéronautique de l’Armée d’Orient).
27Institut de France
28Archives de l’Académie des inscriptions et belles-lettres : E 436-439 ; 441 et 443.
29Bibliothèque de l’Institut de France : Ms 3494-3496.
30Musée du Louvre
31Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines : fonds Rey, 1 AP AGER, fascicules i-viii.
32École française d’Athènes
33Archives de l’EFA : 2 ADM 2 ; FCP 32 (5-8) ; MACED 1-1916, 1-1917, 1-1918, 1-1919, 1-1922 ; CHAL 2.
34Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, fort de Saint-Cyr, Montigny-le-Bretonneux
35MAP, no de tirage OR120059, OR120060, OR120094, OR120099, OR120100, OR129346, OR134589-OR134631, OR139602-OR139605, OR148088, OR148089.
36MAP, sans no de tirage ; cote opérateur CVL 00352-CVL 00464 ; GR KMC 8710-GR KMC 9537 ; K4140-K4143, K4583-K4591, K11965, K11967, K11968, K11291, K11309-K11319, K11325-K11328, K11341, K11343-K11345, K11348-K11351, K11358, K11365, K11367, K11368 ; KS11319, KS11321 ; KT9626, KT9635, KT9640, KT9653, KT9655-KT9660, KT9663, KT9803, KT9808-KT9811, KT9813.
37Institut d’art et d’archéologie de l’université Paris-Sorbonne
38Fonds Charles Picard, E 150 et 153 et 8 plaques de verre dites « vues Chamonard ».
39Archives privées de la famille Courby
40Un dossier portant sur Fernand Courby en ligne : http://saint.memoire.free.fr/Photos_Marie-Anne.
Publications du Service archéologique de l’Armée d’Orient
41Ernest Hébrard, « Les travaux du Service archéologique de l’Armée d’Orient à l’arc de triomphe “de Galère” et à l’église Saint-Georges de Salonique », Bulletin de correspondance hellénique 44, 1920, p. 5-40 (HÉbrard 1920).
42Gustave Mendel, « Les travaux du Service archéologique de l’Armée française d’Orient », Comptes rendus des séances de l’académie des inscriptions et belles-lettres 1, 1918, p. 9-17 (Mendel 1918).
43Charles Picard, « Les recherches archéologiques de l’armée française en Macédoine, 1916-1919 », Annals of the British School at Athens 23,1918-1919, p. 1-9.
44Léon Rey, « Observations sur les sites préhistoriques et protohistoriques de la Macédoine », Bulletin de correspondance hellénique 40, 1916, p. 257-292 (Rey 1916).
45Léon Rey, Observations sur les premiers habitats de la Macédoine recueillies par le Service archéologique de l’Armée d’Orient, 1916-1919 (région de Salonique), Bulletin de correspondance hellénique 41-43, 1917-1919 (Rey 1917-1919).
46Léon Rey, Classification des céramiques antiques no 4. Céramiques de la région macédonienne, Mâcon, Union académique internationale, 1923.
47Léon Rey, « Tombeaux macédoniens découverts à Zeitenlik près de Salonique », Albania 2, 1927, p. 28-47.
48Léon Rey, « La nécropole de Mikra-Karaburun près de Salonique », Albania 2, 1927, p. 48-57.
49Léon Rey, « La nécropole de Mikra-Karaburun près de Salonique (suite) », Albania 3, 1928, p. 60-66.
50Léon Rey, « Bohemica (Bohemitsa) », Albania 4, 1932, p. 40-61 (Rey 1932).
51Léon Rey, « La nécropole de Mikra-Karaburun près de Salonique (suite) », Albania 4, 1932, p. 67-76.
52SAAO, « Documents pour servir à l’histoire de l’art décoratif en Turquie », Albania 1, 1925, p. 56-62 (SAAO 1925).
53François Thureau-Dangin (sous le pseudonyme Testis), « Les sites préhistoriques de la région de Salonique », Revue franco-macédonienne 10, 1917, p. 3-11 (Thureau-Dangin 1917).
Bibliographie
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Provost 2016 = Samuel Provost, « La naissance de l’archéologie aérienne en Grèce : le cas des fouilles françaises de Philippes dans les années 1930 » [En ligne], HAL, 2016, consulté le 07 août 2020. URL : https://hal.univ-lorraine.fr/hal-01356965.
René-Hubert 2002 = Matthieu René-Hubert, « L’instruction sur la conservation et la recherche des antiquités, à propos d’une instruction originale de l’état-major de l’Armée d’Orient », Revue historique des armées 226, 2002, p. 71-80.
René-Hubert 2010 = Matthieu René-Hubert, « Des hellénistes en guerre. Le parcours atypique des membres de l’École française d’Athènes durant la Première Guerre mondiale », Revue historique des armées 261, 2010, p. 88-105.
René-Hubert 2017 = Matthieu René-Hubert, « Fouiller sous la mitraille. Archéologie et archéologues aux Dardanelles », in Philippe Nivet, Serge Lewuillon (éd.), La Grande Guerre des archéologues [textes issus du colloque international Archéologues dans la Grande Guerre, Amiens, 15-16 novembre 2016], Éditions universitaires de Dijon, 2017, p. 203-215.
Rousseau 2010 = Frédéric Rousseau, « Entre découverte de l’altérité et définition de soi. L’“Orient méditerranéen” de soldats français de la Grande Guerre, 1915-1918 », Cahiers de la Méditerranée 81, 2010, p. 105-120.
Saint-Ramond Roussanne 1996-1997 = Francine Saint-Ramond Roussanne, La campagne d’Orient 1915-1918, Dardanelles-Macédoine, d’après les témoignages des combattants, thèse de doctorat en histoire sous la direction de Guy Pédroncini, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 1996-1997.
Sarrail 1920 = Maurice Sarrail, Mon commandement en Orient, Paris, Flammarion, 1920.
Spieser 1996 = Jean-Michel Spieser, « Les études byzantines à l’École française d’Athènes », Bulletin de correspondance hellénique 120, 1996, p. 441-449.
Stavrinou 1996 = Miranda Stavrinou, « Gustave Fougères, l’École française d’Athènes et la propagande en Grèce durant les années 1917-1918 », Bulletin de correspondance hellénique 120, 1996, p. 83-99.
10.3406/bch.1996.4589 :Treuil 1996 = René Treuil, « L’École française d’Athènes et la préhistoire/protohistoire du monde égéen », Bulletin de correspondance hellénique 120, 1996, p. 407-439.
10.3406/bch.1996.4607 :Valenti 2001 = Catherine Valenti, « L’École française d’Athènes pendant la Grande Guerre : une institution universitaire au service de l’Entente », Guerres mondiales et conflits contemporains 204, 2001, p. 5-14.
Notes de bas de page
1 Mendel 1918, p. 9. Je remercie vivement Sophie Descamps-Lequime, conservateur en chef du patrimoine au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre, de m’avoir facilité la consultation des archives de Léon Rey et de m’avoir entretenu de ses travaux sur le sujet afin de préparer cette communication.
2 Présentation rapide du contexte dans Pédroncini (éd.) 1992, p. 186-201.
3 Pour le détail, voir l’état indicatif des sources en fin d’article.
4 Chairi 2004 ; Descamps-Lequime (éd.) 2011, p. 57-58 et p. 89-149 ; Descamps-Lequime 2017 ; Hatzopoulos 1992 ; René-Hubert 2002.
5 Mendel 1918, p. 9.
6 Rey 1917-1919, p. 13.
7 Archives de l’École française d’Athènes (désormais Arch. EFA), MACED 1-1919, Inventaire des antiquités recueillies par le Service archéologique de l’Armée d’Orient, (mission du maréchal des logis Rey), musée Saint-Georges de Salonique. Dernier document connu émanant du SAAO.
8 Archives nationales (désormais Arch. nat.), 20140044/33, 1919, 22 avril, Rapport de Gustave Fougères, daté du 12 septembre 1920, qui indique qu’après qu’il eut été installé dans un baraquement Adrian, une maison de fouille fut construite. Arch. EFA, MACED 1-1919, lettre du 26 avril 1918 de Léon Rey au lieutenant Cohen, qui mentionne les travaux de construction et permet de dater approximativement le changement de locaux.
9 Bibliothèque de l’Institut (désormais Bibl. Institut), E 439, Correspondance de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, 1918, courrier adressé à Léon Rey.
10 Mendel 1918, p. 9 et Rey 1917-1919, p. 15.
11 Hatzopoulos 1992, p. 193, le désigne comme tel. Aucun document ne l’atteste explicitement, toutefois Jean Hatzfeld, dernier chef mentionné par Rey 1917-1919, p. 15, est démobilisé le 15 février 1919 (Service historique de la Défense, département de l’armée de terre [désormais SHD/DAT], 5ye162777) et Rey est bien l’auteur du dernier document émanant du SAAO (cf. supra, note 8), suggérant une brève direction de fait.
12 SHD/DAT, 20 N 77, Instruction sur la recherche et la conservation des antiquités.
13 Mendel 1918, p. 9.
14 Pour une photographie de groupe de ce contingent athénien, se reporter aux archives photographiques de la famille Courby, en ligne sur : http://saint.memoire.free.fr/Photos_Marie-Anne/mage0013.html.
15 Picard 1920, p. xxiii-xxv.
16 René-Hubert 2010. Aux archives exploitées dans cet article, s’ajoutent les documents mis en ligne dans les archives familiales Courby (cf. état indicatif des sources en fin d’article). Je remercie Hervé Duchêne de m’avoir indiqué l’existence de ces archives familiales.
17 Mendel 1918, p. 10 et SHD/DAT, 6ye54314 (états de service mentionnant la profession de Léothaud).
18 SHD/DAT, 20 N 903, Note de service relative aux découvertes archéologiques et artistiques.
19 SHD/DAT, 24 N 2658, Note de service de l’état-major de la 156e DI.
20 Descamps-Lequime 2017.
21 SHD/DAT, 20 N 77, Instruction sur la conservation et la recherche des antiquités.
22 René-Hubert 2002.
23 Total obtenu par l’addition des mentions apparaissant dans les publications et les archives recensées dans l’état indicatif des sources en fin d’article.
24 Saint-Ramond Roussanne 1996-1997, cartes no 13 et 14.
25 Bibl. Institut, Ms 3494, 1, tirage original de la carte au 1/400 000 datée du 20 mai 1918 (reproduite dans Rey 1916, pl. viii-ix. En ligne sur : http://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_1916_num_40_1_6415?pageId=T1_368_5).
26 Recoupement des mentions apparaissant dans les publications et archives recensées dans l’état indicatif des sources en fin d’article.
27 Hatzopoulos 1992.
28 Arch. EFA, MACED 1-1919, Instructions pour le gardien de la maison de l’École française à Salonique.
29 Arch. nat., 20140044/33, 1919, 22 avril, Rapport de Gustave Fougères, daté du 1er septembre 1920.
30 Mendel 1918, p. 10.
31 Bibl. Institut, Ms 3494 renferme 137 plans et vues de paysages ; Ms 3496 conserve un plan (reproduit dans Descamps-Lequime [éd.] 2011, p. 105). Voir par exemple : Bibl. Institut, Ms 3494, 1, plan du grand tepe de Gradobor (Pentalofos) au 1/2 500 levé par le topographe Barthe et daté de septembre 1916 (reproduit dans Rey 1917-1919, pl. xi. En ligne sur : http://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_1917_num_41_1_3084?pageId=T1_80_1).
32 Bibl. Institut, Ms 3495 regroupe un ensemble de 70 dessins ou peintures ; Ms 3496 contient 38 peintures et dessins (10 d’entre eux reproduits dans Descamps-Lequime [éd.] 2011, p. 106-110). Voir par exemple : Bibl. Institut, Ms 3495, 3, planche à la gouache et aquarelle figurant trois haches en pierre polie (reproduit dans Rey 1917-1919, pl. xxxix. En ligne sur : http://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_1917_num_41_1_6417?pageId=F_2_77).
33 Louvre, fonds Rey-1 AP AGER. Les 8 fascicules renferment un grand nombre de clichés. SHD/DAT, 1 K 619, fonds Sarrail, qui conserve 12 photographies de fouilles. Médiathèque de l’architecture et du patrimoine (désormais MAP), no de tirage OR148088 et OR148089 (travaux du SAAO à l’église Saint-Démétrios) ; no de tirage OR134589-OR134631 (42 clichés figurant du matériel) ; sans no de tirage, cote opérateur K4140-K4143 et K4583-K4591 (12 clichés figurant du matériel).
34 Arch. EFA, MACED 1-1919, Inventaire des antiquités recueillies par le Service archéologique de l’Armée d’Orient, mission du maréchal des logis Rey, musée Saint-Georges de Salonique.
35 Arch. nat., 20140044/33, 1919, 22 avril, Liste énumérative des antiquités contenues dans les onze caisses expédiées à M. le directeur des Musées nationaux par ordre du général commandant en chef les Armées Alliées ; 1er août, message de la Compagnie de chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée adressé au ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts en date du 25 juillet 1919.
36 Voir la recension dans l’état indicatif des sources en fin d’article.
37 Arch. EFA, MACED 1-1917, Dossier du SAAO Florina, Monastir, Verria.
38 Rey 1932 et Descamps-Lequime (éd.) 2011, p. 89-104.
39 Arch. nat., 20140044/33, 1919, 22 avril, lettres de Paul Tapponier en date des 27, 28 février et 22 avril 1918. Arch. Institut, E 439, correspondance de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, note d’Edmond Pottier du 10 avril 1918 et lettre de Paul Tapponier du 7 juillet 1918.
40 Mendel 1918, p. 16.
41 Descamps-Lequime (éd.) 2011, p. 145-149.
42 Thureau-Dangin 1917 ; Rey 1916 ; Rey 1917-1919 ; Mendel 1918, p. 10-14.
43 Mendel 1918, p. 14-16 ; Hébrard 1920.
44 Mendel 1918, p. 16-17 ; SAAO 1925.
45 Gran-Aymerich 1998, p. 302-307 ; Treuil 1996, p. 407-415, pour le domaine préhistorique et protohistorique ; Spieser 1996, p. 441-445, pour les études byzantines.
46 Arch. Institut, E 436, Correspondance de l’Académie des inscriptions et belles-lettres 1915, rapport de Gustave Fougères sur les travaux de l’École française d’Athènes (novembre 1913-novembre 1914), daté du 20 décembre 1914.
47 SHD/DAT, 20 N 77, Instruction sur la conservation et la recherche des antiquités.
48 Marc 1997, p. 482-489.
49 Collet 1996, p. 325-331.
50 Descamps-Lequime 2017.
51 SAAO 1925. MAP, sans numéro de tirage, cotes opérateur KS11319, KS11321 ; KT9626, KT9635, KT9640, KT9653, KT9655-KT9660, KT9663, KT9803, KT9808-KT9811, KT9813 ; K11965, K11967, K11968, K11291, K11309-K11319, K11325-K11328, K11341, K11343-K11345, K11348-K11351, K11358, K11365, K11367, K11368.
52 Rey 1916, fig . 9 p. 271 ; Rey 1917-1919, fig . 10 p. 23 ; fig . 11 p. 25 ; fig . 15 p. 29 ; fig . 50 p. 66 ; fig . 79 p. 97 ; fig . 84 p. 104 ; fig . 86 p. 106 ; fig . 120 p. 148 ; fig . 123 p. 157 ; fig . 156 p. 160. Par exemple : vue aérienne de la table de Narech (actuelle Néa Filadelfia ; reproduite dans Rey 1917-1919, fig . 50 p. 66 [plaque et tirage non localisés]. En ligne sur : http://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_1917_num_41_1_3084?pageId=T1_66).
53 Provost 2016, p. 4-8.
54 René-Hubert 2017.
55 Bayle 1984-1985.
56 Carcopino 1970, p. 138.
57 Arch. nat., 20140044/33, 1919, 22 avril, lettre à Edmond Pottier du 18 décembre 1917.
58 SHD/DAT, 1 K 619, fonds Sarrail, visite des fouilles de Gona, Zeitenlik, et de l’église Saint-Georges. MAP, no de tirage OR129346, visite de la fouille de Sedès.
59 MAP, no de tirages OR120059, OR120060, OR120094, OR120099, OR120100.
60 Arch. EFA, MACED-1, 1918, brouillon d’un courrier de G. Fougères au général Franchet d’Espèrey.
61 MAP, no de tirage OR139602, OR139603, OR139604, OR139605.
62 Sarrail 1920, p. 109.
63 SHD/DAT, 20 N 77, revue de presse du 2e bureau des 8 et 11 février 1916. Polémique évoquée aussi dans Arch. nat., 20140044/33, 1919, 22 avril, Rapport de Gustave Fougères, daté du 12 septembre 1920. SHD/DAT, 20 N 153, avril 1917, suspension du journal l’Hellas à la suite de nouvelles tendancieuses relatives aux fouilles françaises de Saint-Georges et de l’Arc de Galère.
64 SHD/DAT, 20 N 77, revue de presse du 2e bureau du 23 février 1916.
65 Porte 2010.
66 Sur ces représentations, voir Saint-Ramond Roussanne 1996-1997, notamment p. 68-71, 351-352, 526-535 et 595-598, et Rousseau 2010, p. 105-111 et 118-120.
67 Lemonidou 2013.
68 SHD/DAT, 20 N 903, Note de service relative aux découvertes archéologiques et artistiques.
69 SHD/DAT, 20 N 77, Instruction sur la conservation et la recherche des antiquités ; Arch. nat., 20140044/33, 1919, 22 avril, Rapport de Gustave Fougères, daté du 12 septembre 1920 ; Mendel 1918, p. 9 ; Rey 1917-1919, p. 13 ; Homolle 1919, p. 165.
70 Le Monde illustré, 8 avril 1916, p. 223, « Guerre et archéologie ».
71 La Guerre. Documents de la section photographique de l’armée. En Orient, fascicule 16, Paris, Armand Colin, 1917.
72 Arch. nat., 20140044/33, 1919, 22 avril, Rapport de Gustave Fougères, daté du 12 septembre 1920.
73 Stavrinou 1996 ; Valenti 2001.
74 Arch. EFA, MACED 1-1916, lettre du directeur de la mission française laïque à Salonique datée du 24 avril 1916. Arch. nat., 20140044/33, 1919, 22 avril, Rapport de Gustave Fougères, daté du 12 septembre 1920. Homolle 1919, p. 167.
75 René-Hubert 2010, p. 94-97.
76 Arch. EFA, MACED 1-1919, lettre du 29 août 1916 de Charles Bayet reproduisant la note de service du 17 août 1916 portant que l’École française d’Athènes publiera les travaux du SAAO. Arch. EFA, MACED 1-1918, brouillon d’un courrier de Fougères au général Franchet d’Espèrey demandant confirmation des accords passés entre l’EFA et l’Armée d’Orient.
77 Homolle 1919, p. 170 (mentionne relevés et clichés aériens). Samuel Provost cite un passage du rapport Fougères au ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts (Arch. nat., F/17/13598) mentionnant la réalisation de clichés aériens (Provost 2016, p. 6). Arch. EFA, MACED 1-1918, télégramme du lieutenant Montant daté du 27 décembre 1918 en vue d’une mission photographique aérienne. Institut d’art et d’archéologie de l’université Paris-Sorbonne, Vues Chamonard, 9 photographies aériennes (2 de Delphes, 2 d’Éleusis, 5 de l’Acropole).
78 Homolle 1919, p. 168-169. Arch. EFA, CHAL 2, dossier documentant la mission photographique au mont Athos.
79 MAP, no de tirage GR KMC 8710-GR KMC 9537 (619 clichés en noir et blanc inventoriés au total dans la base mémoire) ; no de tirage CVL 00352-CVL 00464 (113 autochromes inventoriés au total dans la base mémoire). Voir par exemple un autochrome du monastère du Pantocrator sur : http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/memsmn_fr (CVL 00444).
80 Arch. nat., 20140044/33, 1919, 22 avril, Rapport de Gustave Fougères, daté du 12 septembre 1920.
Auteur
Matthieu René-Hubert est agrégé d’histoire, docteur en histoire ancienne, chercheur associé à l’IRAMAT, UMR 5060, Centre Ernest Babelon.
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