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    Plan

    Plan détaillé Texte intégral 1. Cadre géographique et géologique2. Contexte historique (P. Bertrand)3. La collégiale Saint-Vivent de Braux4. La collégiale Saint-Vivent dans tous ses états (C. Roms)5. Conclusion provisoire Bibliographie Notes de bas de page Auteurs

    Archéologie de la construction en Grand Est

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    Table des matières

    La collégiale Saint-Vivent de Braux (08) à partir de ses fondations (IXe-XVIIIe s.)

    Premiers résultats de la fouille de son pourtour

    Cédric Roms et Patrice Bertrand

    p. 259-275

    Texte intégral 1. Cadre géographique et géologique2. Contexte historique (P. Bertrand)2. 1. Haut Moyen Âge2. 2. Moyen Âge central2. 3. Bas Moyen-Âge2. 4. Époque moderne2. 5. Période contemporaine3. La collégiale Saint-Vivent de Braux3. 1. Données architecturales et historiques du bâtiment (P. Bertrand, C. Roms)3. 1. 1. L’église au Moyen Âge3. 2. L’église à l’Époque moderne3. 2. 1. L’église à l’Époque contemporaine3. 3. La crypte (C. Roms)4. La collégiale Saint-Vivent dans tous ses états (C. Roms)4. 1. Les fondations de la collégiale4. 1. 1. État 1 : l’avant-nef (ixe siècle ?)4. 1. 2. État 2 : le chevet (fin du xie siècle)4. 1. 3. État 3 : le transept et la nef (fin du xie siècle)Côté sudCôté nord4. 1. 4. État 5 : les travaux du xviiie siècleLe massif occidentalLes fondations de la nef au sudLa question du mur de fondation nord de la nef4. 2. La « crypte »4. 2. 1. État 2 : la première crypte (fin du xie siècle)4. 2. 2. État 4 : une nouvelle crypte (début xviie siècle ?)4. 2. 3. État 6 : une modification des accès (xixe siècle ?)4. 2. 4. État 7 : la condamnation de la crypte (1851-1852)4. 3. Le cloître4. 3. 1. Les murs de clôture4. 3. 2. Une galerie ?4. 4. La pierre à bâtir4. 4. 1. Les schistes4. 4. 2. Le quartzite4. 4. 3. Les calcaires5. Conclusion provisoire Bibliographie Notes de bas de page Auteurs

    Texte intégral

    1La fouille du pourtour de la collégials Saint-Vivent de Braux s’inscrivait dans un projet de réhabilitation de la place Danton, incluant la mise en place d’un drain autour de l’édifice religieux. Sur la base des données du diagnostic réalisé par la Cellule archéologique du Conseil départemental des Ardennes1, le Service régional de l’Archéologie (DRAC Grand Est) à prescrit une fouille sur une emprise de 710 m2 suivant la tranchée d’aménagement du drain sur une largeur de 1,20 m et 0,90 m de profondeur2. La fenêtre d’étude de l’édifice était donc très restreinte sans un accès aux élévations (majoritairement masquées par un enduit du chevet à l’avant-corps médiéval) et à l’intégralité des fondations. La réouverture de la crypte a permis une évaluation de cet aménagement souterrain.

    2À l’issue de cette étude, il est néanmoins possible de proposer un phasage de la construction de la collégiale. Les relations stratigraphiques des maçonneries, complétées par des datations radiocarbones, réalisées sur deux sépultures, et les données historiques permettent de proposer quatre phases de construction pouvant aller du ixe au xviiie siècle. Il s’agit là de propositions ne demandant qu’à être étayées par une étude plus complète de l’édifice.

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    1. Cadre géographique et géologique

    3La commune de Bogny-Sur-Meuse est issue de la fusion de celles de Braux, Levrézy et Château-Regnault en 1967. Elle se développe de part et d’autre de la Meuse sur une dizaine de kilomètres ; l’ancienne commune de Braux se trouve sur la rive gauche, sur une basse terrasse. La collégiale a été construite sur un terrain avec une déclivité (143 à 141 m NGF) du sud-ouest vers le nord-est, en direction de la Meuse.

    4Le substrat se compose de colluvions remaniées, constituées d’argile à plaquettes schisteuses, déposées par la Meuse3. Il a été atteint et observé dans l’ouverture réalisée au nord de l’église : il se caractérise par des éléments schisteux plus au moins fins, agglomérés dans une matrice argileuse de couleur jaune-orangé.

    2. Contexte historique (P. Bertrand)

    2. 1. Haut Moyen Âge

    5Si l’on se fie à l’Histoire de l’Église de Reims, écrite par Flodoard au milieu du xe siècle, l’archevêque de Reims Ebbon (v. 775-851), transfère à Braux les restes de saint Vivent, un de ses prédécesseurs, mort au ive siècle. Il y fait édifier une église, desservie par « un clergé nombreux », et dont la fondation peut se situer vers 829 ou 8304. Peu après, en 850, Hincmar (806-882) remplace la communauté par un chapitre de douze chanoines relevant directement du chapitre cathédral de Reims.

    6La position de la collégiale de Braux, à la limite septentrionale du diocèse de Reims, la place sur une zone frontalière entre une terre attribuée à Lothaire (le Castrice) et une autre à Charles le Chauve (le Porcien) lors du partage de Verdun en 843. De plus, ses biens et privilèges feront également l’objet d’une lutte incessante entre les comtes de Rethel (Ardennes) et l’archevêché de Reims.

    2. 2. Moyen Âge central

    7Il faut attendre la fin du xie siècle pour avoir des renseignements sur la collégiale et la communauté qui la dessert. Les droits essentiels du chapitre sont confirmés, ou reconfirmés, en 1073 par Mannassès de Gournay, archevêque de Reims (1071-1081). Tandis qu’en 1081, le comte de Rethel Manassès III, peu de temps avant sa mort, restitue au chapitre ses biens et ses privilèges.

    8La communauté voit son existence remise en question par Eudes, châtelain de Vitry pour les comtes de Champagne, comte de Rethel en 1124. Il fonde, en 1128, l’abbaye de Laval-Dieu (cne de Monthermé, Ardennes) sur le site de la chapelle Saint-Rémy « aux bouches de la Semoy » qui appartenait au chapitre de Braux depuis ses origines. Eudes, avoué des deux communautés, donne, en 1155, l’église de Braux et les prébendes au prieuré de Novy (cne Novy, Ardennes). Ce dernier, fondé en 1097 par Hugues, comte de Rethel (1081-1118) dépendant de l’abbaye de la Sauve-Majeure, près de Bordeaux, possédait dès 1141 des biens à Braux. Samson de Mauvoisin, archevêque de Reims (1140-1161) approuve la donation en 1158. Les chanoines ne reprennent possession de leur église qu’en 1186 moyennant une composition annuelle de quarante sous de Reims.

    9Avec l’édification du Château-Regnault (cne Bogny-sur-Meuse) à l’initiative d’Hugues III de Rethel (1227- 1242) en 1227, vraisemblablement sur des terres ayant appartenu à la collégiale, le chapitre perd la majeure partie de ses droits. Le siège de la justice, primitivement à Braux, est d’ailleurs transféré au château en 1264. Si le xiiie siècle marque la perte d’une partie des droits du chapitre, celui-ci accroît ses possessions en créant de nouveaux villages dans des zones de défrichements. En 1231, l’archevêque de Reims, Henri de Braine (1227-1240) institue trente canonicats à titre provisoire dans le but de rétablir la collégiale.

    2. 3. Bas Moyen-Âge

    10La Guerre de Cent Ans (1337-1453) n’épargne pas le chapitre collégial dont les revenus diminuent fortement ainsi que le montrent les pouillés de la Province ecclésiastique de Reims. Pour les augmenter, la cure est unifiée au chapitre en 1426.

    11Braux fait peut-être partie des « villettes » du comté de Rethel qui ont subi les attaques des écorcheurs d’Évrard de la Marck et de Jean de Beauraing en 1445, en même temps que Monthermé, distant de 4 km environ en aval sur la Meuse.

    2. 4. Époque moderne

    12En raison de sa situation frontalière, la collégiale subit des destructions pendant les luttes entre la France et le Saint-Empire Germanique et pendant les « guerres de Religion » (1562-1598).

    13Elle est ainsi victime de plusieurs pillages et incendies tout au long du xvie siècle, notamment par les troupes impériales lors du siège de Mézières en 1521 ou par les troupes protestantes en 1528. En 1531, une porte et une tour de la collégiale doivent être réparées. En 1554, en plus d’exactions, le village de Braux subit une inondation de la Meuse jusqu’à l’église. À partir de 1580, Le chapitre se réfugie, pendant trois ans, à Mézières.

    14En 1567, un chanoine vend ses prébendes à Antoine III de Croÿ, comte de Porcien, et protestant, mettant ainsi à mal la cohésion du chapitre.

    15Le duc Henri Ier de Guise (1550-1588), seigneur de Château-Regnault, oblige, en 1573, le chapitre à lui céder ses droits sur onze villages. Tandis que les princes calvinistes de Sedan (Ardennes) lui enlèvent les dîmes de plusieurs villages du sedanais, en 1592 ou 1601,

    16Le début du xviie siècle marque une légère accalmie pour le chapitre collégial bien qu’il soit nécessaire de cacher, en 1651, les reliques et la chasse de Saint Vivent dans la cavea située sous le maître-autel, en raison des « guerres civiles ».

    17En 1687, l’indépendance de la cure par rapport au chapitre réalisée le 4 juin ainsi que le transfert et l’union du chapitre à celui de Mézières remettent la communauté en péril.

    2. 5. Période contemporaine

    18La période révolutionnaire ne semble pas avoir provoqué de grands dégâts à l’édifice.

    19Dans le cadre de la nouvelle constitution civile du clergé, le département des Ardennes est dissocié du diocèse de Reims en 1790. La municipalité vend le mobilier et les ornements de la collégiale. En 1794, les habitants pétitionnent pour le retour du curé jureur qui reprend sa fonction qu’en 1801.

    20Avec le Concordat de 1801, la paroisse dépend de l’évêché de Metz. Le siège de Reims n’est rétabli qu’en 1822, avec un territoire comprenant de nouveau les Ardennes.

    3. La collégiale Saint-Vivent de Braux

    3. 1. Données architecturales et historiques du bâtiment (P. Bertrand, C. Roms)

    21La collégiale de Braux se situe au centre du bourg, lieu de convergence des principales voies de communication. Actuellement séparée de l’ancien presbytère par une rue étroite, elle forme avec lui un ilot isolé. Le cadastre de 1827 inclut d’ailleurs ces deux constructions au sein du cimetière dont l’extension septentrionale correspond au presbytère et sa cour. Le mémoire de Jean Corigeux de 1677 fait mention au nord de l’église d’un cloître collégial5 ; l’actuel presbytère peut en être un vestige ou bien l’avoir remplacé. P. Bertrand note la présence d’un retrait à mi-hauteur sur le mur antérieur du bras nord du transept tandis que le diagnostic (tranchée 3) a révélé la présence d’une galerie dont l’orientation n’est pas perpendiculaire à l’église6. Si les données restent encore ténues, l’existence d’une galerie semblerait donc être confirmée.

    22L’édifice présente un plan en croix latine dont il faut distinguer deux parties : le chœur et le transept, d’une part, et, de l’autre, la nef dont il faut noter le changement d’axe au niveau des piliers antérieurs de la croisée du transept, correspondant à deux campagnes de construction distinctes.7 (fig. 1)

    Figure 1 : Plan masse de la collégiale de Braux avec localisation de la crypte et des tranchées de diagnostic et de la fouille archéologique.

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    P. Huard, C. Roms, 2019.

    3. 1. 1. L’église au Moyen Âge

    23La partie orientale résulte probablement d’une reconstruction de l’édifice à la fin du xie siècle, par le comte de Rethel (1081) ; il s’agit d’un ensemble chœurtransept avec croisée haute et régulière, chapelles orientées du transept séparées du chœur par des annexes (dont la fonction reste à préciser)8. Le chœur arrondi à l’intérieur, voûté en cul-de-four, et le chevet à cinq pans à l’extérieur seraient à rapprocher des églises de la vallée de la Meuse. Le chevet est décoré, en hauteur, d’arcatures aveugles peut-être à rapprocher des galeries à jour des grands édifices rhénans9. On retrouve dans les parties hautes de l’extérieur du transept, les arcatures aveugles du chevet (fig. 2, 3). Si le chœur est voûté dès l’origine, le transept devait être initialement plafonné – comme encore la nef actuelle – avant d’être voûté sur croisées d’ogives à la fin du xiie siècle.

    Figure 2 : La collégiale vue depuis l’est.

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    P. Huard, 2019.

    Figure 3 : La collégiale vue depuis le nord (a) et le sud (b).

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    P. Huard, 2019.

    24De la nef médiévale, ne subsistent que peu de vestiges : elle a été refaite à la période moderne. On sait qu’il s’agissait d’un vaisseau à bas-côtés et fenêtres hautes encore visible au début du xviiie siècle. À l’est, elle se termine par les piliers d’une croisée de transept antérieure à l’actuelle.

    25L’église médiévale s’achève à l’ouest par un avant-corps qui se composait auparavant d’un corps central, probablement voûté, à fonction de passage. Il est flanqué de deux tours dont les rez-de-chaussée sont ouverts vers l’ouest.

    26Il existe de grandes similitudes de plans et d’élévations entre les parties orientales de l’église de Braux et celle de Xhignesse (cne Hamoir, prov. Liège, Belgique), datée de la fin du xie siècle. De même, le transept et le chevet polygonal font écho aux églises Saint-Jacques (consacrée en 1030) et Saint-Barthélemy de Liège (Belgique), dont seul le transept de cette dernière (daté des environs de 1100) présente des analogies avec la collégiale Saint-Vivent10. L’avant corps de l’église de Braux est similaire, en plan, à celui de l’abbatiale de Corvey (Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne) construit entre 873 et 885. Par ailleurs, W. Berry suggère à l’extrémité de la cathédrale de Reims l’existence d’un avant-corps analogue, bâti par Ebbon (av. 835-840)11. Des analogies entre les avant-corps de Braux et de la collégiale Saint-Georges-et-Sainte-Ode d’Amay (cne Amay, prov. Liège, Belgique) sont également possibles, ce dernier étant plus plat et fermé vers l’ouest comme nombre d’avant-corps mosans du xie siècle.

    3. 2. L’église à l’Époque moderne

    27De nombreux travaux sont entrepris dans la seconde moitié du xviie siècle : le pavement du chœur est refait en marbre (1660), la toiture du versant nord de la nef « du côté du cloître » est réparée (1667). Le chœur et le bras gauche du transept sont voûtés, quant au bras droit, il est lambrissé comme la nef dont les collatéraux n’ont ny voûte ny plafond12. Ces travaux interviennent à l’issue de la visite de l’archevêque Charles Maurice Le Tellier le 30 avril 168713.Ce document stipule également que le pavement est en mauvais état et que le clocher du chœur menace ruine. Dans son compte-rendu de la visite du 9 mai de la même année, le vicaire général et official, Philippe le Féron, note que l’un des trois clochers est ruineux, probablement celui du chœur14.

    28Dans le procès-verbal d’une visite de la prévôté de Braux, en 1698, il est écrit qu’on travaille à l’église et [qu’] on y fais une dépense considérable : huit cameras arcuatas sont transformées en quatre plus hautes et plus larges, les fenêtres hautes de la nef et des bas-côtés sont agrandies et les toitures sont reprises pour chacune des parties. Enfin, les peintures murales qui couvraient l’intérieur de l’édifice sont recouvertes d’un badigeon, du « porche » (porticus) à la conque du sanctuaire15.

    29En 1720, il est indiqué que les deux vieilles et anciennes tours de la collégiale menacent ruine16. Il faut attendre 1774 pour que des travaux soient prévus avec la construction d’un nouvel avant-corps à tour centrale prenant appui contre celui du Moyen Âge17 (fig. 3, 4).

    Figure 4 : Avant-corps du xviiie siècle.

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    C. Roms, 2019.

    3. 2. 1. L’église à l’Époque contemporaine

    30La période révolutionnaire ne semble pas avoir provoqué de grands dégâts à l’édifice. En 1803, l’édifice « tombe en ruine » et l’abbé Simon prétend qu’en 1806 une partie de l’église s’écroule et qu’à cette occasion la salle capitulaire, le cloître, une grande sacristie attenant au bas-côté gauche, la chapelle des fonts à droite de la croisée du transept et la flèche de cette dernière sont abattus18. Il attribue également à cette période l’écroulement de la voûte du bras droit du transept, qui n’existait pourtant déjà plus à la fin du xviie siècle.

    31Le milieu du xixe siècle est marqué par la réalisation d’importants travaux, avec une première tranche en 1842 dont les détails ne sont pas connus. Dix ans plus tard, le cimetière, fermé depuis 1846, entourant l’église est nivelé. Une seconde tranche débute en 1853 avec le rétablissement de la fenêtre gauche de l’abside, le bouchage des lézardes du cul-de-four et de la chapelle du bras gauche du transept et la reprise des pavements. Cette même année, la société de secours mutuel et la pompe à incendie sont installées « dans le local tenant à la tour de l’église au midi ».

    3. 3. La crypte (C. Roms)

    32La première mention de l’existence d’une crypte date de 1651, lorsqu’en raison de troubles liés aux « guerres civiles » les ornements de l’église et la chasse de Saint Vivent sont cachés dans la cavea située sous le maître-autel19.

    33Elle a été observée et décrite en 1962 par J. Rocard (ACMH). D’après les informations fournies par R. Robinet, directeur des archives départementales des Ardennes, il pourrait s’agir du caveau primitif destiné à recevoir, au milieu du ixe siècle, les reliques de Saint-Vivent20. La crypte, de forme trapézoïdale21 se trouve sous le chœur (fig. 6), elle est voûtée en berceau ; « avec des moellons assez légers que l’on reconcentre dans certains édifices similaires de la région »22. Une ouverture se trouve dans l’axe de l’abside : pour accueillir la châsse (?). Deux autres, toutes deux bouchées, donnent accès pour l’une à l’extérieur (au sud) (fig. 5) et, pour l’autre, au chœur, par un escalier23. Les murs sont recouverts d’un enduit grossier tandis qu’un enduit de chaux, très dur, recouvre le mur est. J. Rocard envisage qu’il puisse correspondre à un premier état d’époque romane24. Il propose que la crypte actuelle soit contemporaine des travaux du chœur du début du xviie siècle25.

    Figure 5 : Entrée extérieure de la crypte dégagée en 1963.

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    MAP, 2011/022/133 VIII.

    Figure 6 : Plans des différents états de la collégiale.

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    C. Roms, 2019.

    34Un sondage « archéologique » a été réalisé sous la responsabilité de J. Rocard, sur la moitié de l’emprise de la crypte – l’accès à la cavité s’étant effectué depuis une porte ménagée à la base du chevet, au sud, après avoir enlevé un bouchage maçonné en moellons. Le sondage a atteint une profondeur de 0,70 m par rapport au sol actuel. La stratigraphie n’a montré qu’un seul niveau d’argile brunâtre mêlée de débris de schiste (correspondant à l’encaissant des sépultures fouillées en 2018 et 2019). Aucun vestige archéologique n’a été mis au jour26.

    4. La collégiale Saint-Vivent dans tous ses états (C. Roms)

    4. 1. Les fondations de la collégiale

    35Il est malaisé de proposer le phasage d’un édifice à partir de la seule étude de ses fondations ; sans une observation attentive de ses élévations, les conclusions ne peuvent qu’être partielles. L’étude des maçonneries a permis de déterminer sept états, incluant ceux de la crypte, allant du ixe au milieu du xixe siècle (fig. 6, 7). Les propositions de datations se fondent sur les données historiques et les résultats de deux analyses radiocarbones réalisées sur deux squelettes.

    Figure 7 : Diagramme stratigraphique.

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    C. Roms, 2019.

    4. 1. 1. État 1 : l’avant-nef (ixe siècle ?)

    36Les fondations des tours de l’avant-nef se développent, au sud (1060Mr) comme au nord (1064Mr), sur une longueur de 5,65 m avec un débord d’une trentaine de centimètres à l’est (fig. 3, 8). Elles présentent également un ressaut d’une dizaine de centimètres par rapport aux élévations.

    Figure 8 : Avant-corps de l’état 1 (ixe siècle ?) côté nord (a) et sud (b).

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    P. Huard, 2019.

    37Les maçonneries sont constituées de moellons et de plaquettes de schiste liés avec un sédiment argileux – aucun mortier n’a été observé – tout au plus un peu de sable fin ocre est-il ponctuellement visible. Les bords de la tranchée de fondation ne sont pas visibles.

    38La base de l’élévation (1073Mr) – dont seules quatre à cinq assises sont visibles au sud sous l’enduit 1076 (état 3) – se compose également de moellons et plaquettes de schiste, cette fois-ci liés avec un mortier de chaux beige avec sable grossier ; de grand blocs étant harpés dans les chaines d’angles.

    39Au sud, les maçonneries des fondations de la chapelle (1063Mr), du bras de transept (1062Mr) et du bas-côté de la nef (1038Mr) sont chaînées. Le mur 1038Mr vient prendre appui contre le massif de fondation 1060Mr de l’avant-nef médiévale correspondant à un premier état conservé de l’église (fig. 9).

    Figure 9 : Angles entre les fondations de l’avant-corps de l’état 1 et celles des états 3 et 5.

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    C. Roms, 2019.

    40La datation de la sépulture 1042Sp – entre 895 et 1021 (Beta-552707) – situe l’inhumation avant l’édification du chevet actuel (fig. 10). Ceci coïncide, par ailleurs, avec les données historiques qui situent la fondation de la collégiale vers 829-83027. Le croisement de la stratigraphie des maçonneries avec cette datation laisse penser que les maçonneries 1060Mr et 1064Mr peuvent correspondre à l’avant-nef de la première église du ixe siècle.

    Figure 10 : Sépulture 1042Sp recoupée par les fondations du chevet (1070Mr) de l’état 2.

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    C. Paresys, 2019.

    4. 1. 2. État 2 : le chevet (fin du xie siècle)

    41Cet état, postérieur à la sépulture 1042Sp, correspondrait aux travaux de reconstruction de l’église, probablement impulsés par le comte de Rethel à la fin du xie siècle28 (fig. 2, 3).

    42Les fondations du chevet actuel (1070Mr) – 7 ou 8 assises ont été dégagées – sont composées de grandes dalles, moellons et de plaquettes de schiste, bien assisés. On note ponctuellement de légers débords sans qu’il ne faille pour autant envisager de ressaut volontaire. Dans les chaines d’angles, on peut observer une alternance d’assises de blocs de schiste et de calcaire ocre du Bajocien (fig. 11). Les bords de la tranchée de fondation n’ont pas été observés. Le mur 1070Mr recoupe la sépulture 1042Sp (fig. 10).

    Figure 11 : Fondations du chevet.

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    P. Huard, 2019.

    43Lors du diagnostic, un pan des fondations (Ft49) était conservé dans l’angle formé avec les maçonneries de la chapelle nord ; ces dernières prenant appui contre celles du chevet. Au moment de la fouille, cette partie (1092) était trop dégradée pour que des observations complémentaires aient pu être effectuées (fig. 12). Avec la présence d’une chambre de réseaux souterrains, le contact entre la fondation du chœur et celle de la chapelle sud n’a pu être observé.

    Figure 12 : Angle formé du chevet et du transept nord avec l’effondrement 1092.

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    C. Roms, 2019.

    44Une reprise (1091Mr), dont il n’est pas possible de situer chronologiquement la réalisation, est visible entre les fondations 1070Mr et la perturbation 1092 (fig. 13). Cette maçonnerie est assez similaire à 1070Mr avec ses moellons et plaquettes de schiste liés à la terre. D’après le diagnostic, cette reprise est plus profondément fondée29. L’absence de tranchée de fondation visible tendrait à indiquer que ces travaux ont pu être réalisés avant l’édification des élévations du chevet, donc pendant la construction de l’état 2. Il pourrait s’agir d’un repentir.

    Figure 13 : Perturbation 1091Mr dans le massif de fondation 1070Mr du chevet (côté nord).

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    C. Roms, 2019.

    4. 1. 3. État 3 : le transept et la nef (fin du xie siècle)

    45La présence d’arcatures aveugles dans les élévations du transept et du chevet indique que ces deux parties s’inscrivent dans un même programme architectural, attribuable à la fin du xie siècle. Les relations stratigraphiques des maçonneries montrent quant à elles une construction en deux temps de l’édifice de la fin du xie siècle, du moins au niveau des fondations : le chevet (état 2) et le transept et la nef au cours de l’état 3.

    Côté sud

    46Les maçonneries des fondations de la chapelle (1063Mr), du bras de transept (1062Mr) et de la nef (1038Mr) sont chainées et les assises se suivent. Le mur 1038Mr prend appui contre la fondation de l’avant-nef de l’état 1 (1060Mr) (fig. 14).

    47Les matériaux et les techniques de construction sont similaires avec l’emploi de moellons, de plaquettes de schiste et grands blocs dans 1038Mr et 1062Mr – quelques blocs de quartzite sont employés dans 1038Mr –, tandis qu’un un mortier maigre terreux contenant parfois de la chaux et du sable ocre sert de liant. On note un léger changement d’orientation (1°) de la fondation de la nef de l’état 3 (1038Mr) par rapport à celle de l’état 5 (1057Mr), elle s’élargit progressivement pour déborder de 0,20 m à l’ouest. Au contact de 1060Mr, on perçoit dans la maçonnerie du mur 1038Mr des assises de réglage.

    Côté nord

    48Au nord, les fondations de la chapelle (1068Mr) et du bras de transept (1067Mr) sont de même nature qu’au sud avec, là encore, ponctuellement quelques blocs de quartzite dans la maçonnerie de la chapelle (1068Mr).

    49Les maçonneries 1067Mr et 1068Mr sont chainées tandis qu’un effondrement oblitère toute relation avec le mur du chevet.

    50Les élévations des bras du transept et des chapelles sont masquées par l’enduit 1076 (état 5).

    4. 1. 4. État 5 : les travaux du xviiie siècle

    Le massif occidental

    51L’enquête de 1774 annonce la réparation prochaine des clochers et l’agrandissement de l’église par l’ajout d’un avant-corps à tour centrale devant l’ancienne façade dont les tours sont détruites sauf leur rez-de-chaussée30.

    52Les fondations du massif occidental du xviiie siècle (1016Mr, 1061Mr), prennent appui contre celle de l’avant-corps primitif (1060Mr et 1064Mr) (fig. 15). Les maçonneries présentent des assises régulières de moellons de schiste avec de gros blocs en chaînage d’angle. Le liant, similaire à celui de 1057Mr, est un mortier de chaux blanc à beige avec du sable assez fin contenant quelques coquilles de bivalves.

    Figure 14 : Fondations 1038Mr (état 3) et 1057Mr (état 5) prenant appui contre l’avant corps de l’état 1 (106Mr, 1073Mr).

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    P. Huard, 2019.

    Figure 15 : Fondations et élévations (en partie) de l’avant-corps du xviiie siècle (état 5) : sud (a), nord (b), ouest (c).

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    P. Huard, 2019.

    53Si les maçonneries des fondations sont alignées sur celle de l’élévation au nord et au sud, on note un débord d’une soixantaine de centimètres au droit des piliers encadrant le portail et des angles de la tour du clocher.

    54L’élévation (1017Mr) est homogène et ne semble pas avoir subi de reprise si ce n’est au nord pour l’installation d’une porte. Le parement est composé d’assises régulières de moellons de schiste tandis que chaînage d’angles, encadrements des baies, bandeaux et corniches sont réalisées en pierres de taille (calcaire ocre du Bajocien). En façade, un soubassement en pierres de taille calcaires assure la transition entre fondation et le parement de moellons de schiste.

    Les fondations de la nef au sud

    55P. Bertrand situe la reconstruction de la nef actuelle au xviiie siècle31.

    56Au sud, la maçonnerie (1057Mr) repose sur celle de l’état 3 (1038Mr) (fig. 14) ; elle est composée de petits moellons de schiste liés avec un mortier de chaux blanc contenant des coquilles de bivalves – on les retrouve également dans le mortier du portail occidental. Cette similitude des mortiers nous conduit à accréditer l’hypothèse d’une reconstruction de la nef au xviiie siècle. Le mur 1057Mr repose sur la fondation de la nef du xie siècle (1038Mr). Une petite tranchée a été observée dans la coupe 3 du diagnostic – elle n’a pas été vue durant la fouille – ; elle se développait au-dessus de l’arase du mur de la nef du xie siècle (1038Mr). Elle a pour servir à récupérer une partie des matériaux de 1038Mr préalablement à l’installation de 1057Mr.

    57Les maçonneries de la base de l’élévation sont masquées par l’enduit 1077, un faux appareil que l’on retrouve sur l’ensemble du pourtour de l’édifice, hormis le portail du xviiie siècle.

    58Un massif de maçonnerie (1039Mr) se trouve au droit de la porte s’ouvrant dans le mur gouttereau sud (1087Mr) (fig. 16). Il vient prendre appui contre la fondation 1057Mr. La maçonnerie 1039Mr se développe sur une longueur de 2 m et une largeur minimale de 1,40 m (la suite se trouvant hors de l’emprise). Épaisse d’une soixantaine de centimètres, elle est constituée de gros blocs et de moellons de schiste. Cette construction peut correspondre à la base d’un auvent dont les traces dans l’élévation ont été masquées par l’enduit 1076.

    Figure 16 : Fondations d’un porche devant la porte donnant sur l’ancien cimetière depuis le bas-côté sud.

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    C. Roms, 2019.

    La question du mur de fondation nord de la nef

    59Une fois les fondations mises au jour, une différence importante est apparue entre les bas-côtés sud et nord.

    60La fondation la nord (1066Mr) diffère de celle du sud. Elle est de médiocre qualité, sa base a été atteinte 0,50 m sous le sol actuel – pour éviter tout risque de déstabiliser l’édifice le terrassement n’a pas excédé cette profondeur (fig. 17)32. Les moellons de schiste mis en œuvre sont grossièrement assisés et aucun mortier n’a été employé. À la base de la maçonnerie, se trouve une assise de petits blocs de quartzite. Elle prend appui contre les murs du transept nord (1067Mr) et de la tour de l’avant-nef (1064Mr).

    Figure 17 : Détail de la fondation du bas-côté nord (1066Mr).

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    P. Huard, 2019.

    61Le contact entre les murs de fondation et l’élévation est masqué par un faux appareil (1077), identique à celui observé sur le bas-côté sud.

    62La différence entre les massifs de fondation de la nef pose question. La nature de la maçonnerie nord diffère de celles des murs attribuables au Moyen Âge (avant-corps, chevet, transept, chapelles) mais également de la fondation sud de la nef. En l’absence d’observations réalisées sur les élévations, il n’est pas possible de rattacher cette fondation à la proposition de chronologie de l’édifice. Tout au plus peut-on dire qu’elle est-elle antérieure à l’état 3 et postérieure à l’enduit 1077 attribuable aux xviiie-xixe siècles.

    4. 2. La « crypte »

    63L’accès à la crypte et l’étude de cette dernière n’étaient pas prévus dans le cadre de la fouille ; seule une évaluation a été conduite, sans ôter les enduits. Il a malgré tout été possible de déterminer plusieurs états.

    64L’existence d’une cavea située sous le maître-autel est attestée en 1651, lorsque les ornements de l’église et la chasse de Saint Vivent y sont cachés à cause des « guerres civiles »33. La crypte, de forme trapézoïdale34 et voutée en berceau, se trouve sous le chœur (fig. 6).

    4. 2. 1. État 2 : la première crypte (fin du xie siècle)

    65Un premier état est très partiellement conservé au sud (2000Mr, 2020Mr) ; il est synchrone des fondations du chevet actuel (1070Mr). Il est également visible à l’est (2020Mr), derrière la maçonnerie 2005Mr, à partir d’un refouillement réalisé (par J. Rocard en 1963 ?) dans le fond de la niche 2009. La maçonnerie est réalisée à l’aide de moellons et de blocs de schiste liés avec mortier maigre de limon marron.

    66Dans la partie supérieure du parement 2000Mr, les traces d’un fin enduit de chaux blanc lisse (2003) se poursuit par-delà la voûte de l’état 4. Il a été appliqué sur un support de terre avec des nodules calcaires (2007) (fig. 18).

    Figure 18 : Murs ouest (a), est (b) et sud (c) de la crypte.

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    P. Huard, C. Roms, 2019.

    4. 2. 2. État 4 : une nouvelle crypte (début xviie siècle ?)

    67La crypte actuelle correspond à un second état probablement contemporain de travaux du chœur, réalisés au début du xviie siècle (MAP, 2011/022/133 VIII, 6 juillet 1963) (fig. 5, 17). C’est probablement la cavea mentionnée en 1651.

    68Une maçonnerie (2005Mr) est plaquée contre le mur d’origine à l’est (2020Mr), c’est probablement également le cas au nord (2012Mr) et l’ouest (2015M). Les constructions sont réalisées en moellons de schiste avec des assises régulières, liées par un mortier maigre de limon avec du sable fin et des nodules calcaires et de schiste.

    69Dans le mur 2005Mr, se trouve une niche surmontée d’un arc en berceau (2009), peut-être pour accueillir les reliques de Saint-Vivent (?). Son encadrement est réalisé en moellons de schiste et de calcaire très détritique. Cette niche mesure environ 0,85 m de large et 0,95 m de hauteur. Il semble qu’elle ait été en partie bouchée (2011Mr) par une maçonnerie de moellons de schiste, sans qu’il ne soit possible de dire quand. Ce bouchage qui prend appui contre l’ébrasement de la niche a été en partie démonté lors de l’affouillement du fond.

    70L’accès à la crypte depuis le chœur, à l’ouest, se faisait par un couloir, et probablement un escalier non visible, aujourd’hui bouché. Elle était surmontée d’un arc en berceau – dont quelques claveaux sont visibles sous l’enduit 2006 – et encadrée par deux piédroits en pierre de taille : 2013Mr et 2014Mr respectivement chainés avec les maçonneries 2012Mr et 2015Mr. Les pierres suivent également les assises des murs du couloir (2023Mr et 2021Mr) de même facture que les autres maçonneries de cet état. Les piédroits présentent une feuillure destinée à accueillir une porte côté crypte.

    71La voûte en berceau (2026Mr) prend son départ à partir des occidentaux et orientaux de la crypte et s’appuie contre ceux du nord et du sud. Elle est réalisée en moellons de calcaire coquiller, auxquels sont associés de rares moellons schiste, posés sur chant.

    72Les murs appartenant à l’état 3 (2005Mr, 2012Mr et 2015Mr), ainsi que la voûte, sont recouverts d’un enduit maigre de limon avec du sable fin et des nodules de calcaire et de schiste, épais de 2 cm, et en grande parti conservé (2006). Malgré cet enduit, il a été possible d’observer que les mur 2005Mr et 2012Mr sont chainés.

    4. 2. 3. État 6 : une modification des accès (xixe siècle ?)

    73La condamnation de l’accès à la crypte depuis le chœur s’est accompagnée de la création d’une ouverture (2004) donnant, au sud, à l’extérieur de l’église, à la base du mur de chevet (1007Mr). Cette modification de l’accès à la crypte est vraisemblablement consécutive de travaux conduits dans le chœur.

    74Le couloirs d’accès est condamné par une maçonnerie (2025Mr) de moellons de schiste bien assisés et liés avec un mortier maigre. La partie supérieure des murs du couloir a également été reprise (2022Mr, 2024Mr) avec les mêmes techniques et matériaux de construction.

    75Une nouvelle entrée est créée avec le percement d’une porte dans le mur sud (fig. 18). À l’intérieur de la crypte (2004Mr), piédroits et claveaux sont réalisés en calcaire jaune, calcaire coquiller et schiste. Des traces de marteau taillant ou de ciseau large sont visibles sur les blocs de calcaire jaune. Le parement de l’embrasure est constitué de moellons de schiste et des blocs constituant l’encadrement extérieur de la porte (2019Mr). Celui-ci est constitué de piédroits en pierres de taille, en calcaire du Bajocien, et de claveaux formant un arc en plein cintre.

    76Une partie du mur ouest et de la voûte a été reprise, peut-être après la mise en place de la porte 2004, son insertion ayant dû entraîner des désordres dans la voûte (fig.18). La maçonnerie (2018Mr), large d’un peu moins de cinquante centimètres, est montée en moellons et plaquettes de schiste. Elle est recouverte d’un enduit argileux marron foncé avec beaucoup d’éclats de schiste (2017) sur lequel a été appliqué un enduit de chaux beige clair comportant des nodules de calcaire (2016). Ces enduits restent localisés au niveau de la reprise.

    4. 2. 4. État 7 : la condamnation de la crypte (1851-1852)

    77La crypte est condamnée avec le bouchage de la porte par une maçonnerie de plaquettes de schiste bien assisée, dont seule la partie inférieure a été conservée (2010Mr) après la réouverture du caveau par J. Rocard en 1963 (fig. 4, 17).

    78Il n’est pas possible de dater ces travaux mais ils sont postérieurs à réalisation d’un graffiti sur le mur ouest mentionnant l’année 1851, et assorti d’une croix latine. On peut envisager que l’abandon de la crypte soit contemporain du nivellement du cimetière en 1852.

    4. 3. Le cloître

    79L’abbé Simon prétend qu’à la suite de l’effondrement d’une partie de l’église en 1806, la salle capitulaire, le cloître et une grande sacristie attenant au bas-côté nord sont abattus35. Les seuls vestiges archéologiques retrouvés attestent de la présence d’un mur de clôture et d’une galerie (fig. 5). Aucun élément appartenant à la sacristie n’a été identifié.

    4. 3. 1. Les murs de clôture

    80Deux maçonneries (1065Mr et 1069Mr) prennent appui contre la collégiale au nord : elles sont parallèles l’une à l’autre, distantes de 28,60 m et perpendiculaires à l’église.

    81La première (1065Mr) est accolée au mur 1064Mr de l’avant-nef de l’état 1. Elle est profonde de 0,20 m et présente une largeur de plus de 0,90 m. Comme son pendant oriental, elle est montée à l’aide de plaquettes de schiste et quelques blocs de quartzite liés à la terre.

    82À l’est, contre l’angle oriental du bras nord du transept, se développe le mur 1069Mr, de même facture que 1065Mr. La profondeur de la maçonnerie est similaire (0,25 m) et la larguer mesure 0,97 m (fig. 19).

    Figure 19 : Murs de clôture du cloître 1065Mr (a) et 1069Mr (b) et de la galerie (?) 1094Mr, F19 et F20.

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    C. Roms, 2019.

    4. 3. 2. Une galerie ?

    83Le sondage 3 du diagnostic archéologique avait révélé la présence de deux murs parallèles : « les massifs Ft19 et Ft20 constitueraient les deux murs d’une galerie d’un cloître. Mentionné dans les textes, mais jamais représenté en plan, celui de la collégiale Saint-Vivent aurait été détruit au début du xixe siècle. […] La découverte de ces deux murs est importante quant à l’orientation de cette galerie. En effet, elle ne serait pas strictement perpendiculaire au collatéral actuel de l’église. Ces murs s’implantent dans un niveau de cimetière antérieur puisqu’ils recoupent des sépultures »36.

    84Seule l’extension maximale de Ft20 a été vue en limite de fouille sans qu’il ne soit possible de déterminer si cette interruption résulte d’un arrêt volontaire de la maçonnerie ou bien d’une destruction du mur.

    85Il n’est pas possible de savoir si les murs supposés d’enceinte et de la galerie sont contemporains ni même de les rattacher avec certitude à la chronologie de l’édifice religieux. Tout au plus peut-on dire que le mur d’enceinte est postérieur à la construction des maçonneries de l’état 3 donc ultérieurement à la fin à la fin du xie siècle.

    4. 4. La pierre à bâtir

    86Les pierres mises en œuvre ont fait l’objet d’une détermination visuelle.

    4. 4. 1. Les schistes

    87Les schistes qui composent la majorité des pierres à bâtir de l’église, tous états confondus, peuvent provenir indifféremment du Gedinnien inférieur (d1a) – où les schistes finement lités, de couleur gris-bleu foncé, luisants, prédominent dans la moitié inférieure de l’assise – ou du Gedinnien supérieur (Schistes de Joigny, d1b1). Sur le flanc sud du massif de Rocroi, les Schistes de Joigny sont constitués par des schistes phylladeux de couleur gris bleuté ou gris violacé avec des panachures irrégulières vertes ou violettes. Ils alternent avec des bancs de grès-quartzite37.

    88Ces schistes affleurent à proximité de Braux et sont donc facilement accessibles (fig. 20, 21) : une carrière est représentée sur la commune même à la fin du xviiie siècle38 et un lieu-dit « Les Perrières » figure sur la carte géologique à moins de 2 km39.

    Figure 20 : Extrait de la carte géologique au 50 000e (© BRGM) avec localisation des carrières (C. Roms, 2019).

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    Figure 21 : Extraits de l’Atlas minéralogique de 1780 (Guettard, Monnet 1780) avec les environs de Braux (a, planche 10bis) et le centre carrier de Dom (b, planche 17).

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    École nationale supérieure des mines de Paris (MINES ParisTech).

    4. 4. 2. Le quartzite

    89Les blocs de quartzite blanc que l’on trouve ponctuellement dans les maçonneries de l’église proviennent des bancs du Devillien inférieur (k3), épais de 5 à 6 m, et de la base de la formation des Quatre fils Aymon (Devillien supérieur (k4, b2b)40 (fig. 20).

    4. 4. 3. Les calcaires

    90Les pierres de taille des différents états ont été réalisées dans des calcaires du Bajocien moyen (j1b). Il s’agit de calcaires tendres, de couleur ocre, à débris coquilliers assez bien triés n’excédant pas quelques millimètres. Ils se présentent en bancs épais ou même massifs qui n’ont fourni aucun fossile entier41. Le district carrier de Dom-le-Mesnil est mentionné dans les textes du xve siècle ; il a approvisionné les chantiers de l’ancienne collégiale Saint-Paul (cathédrale actuelle) de Liège dès le milieu du xiiie siècle42 (fig. 20, 21).

    91Les carrières se situent à une distance d’environ 25 km de Braux, en bord de Meuse. L’approvisionnement a dû se faire par voie fluviale : le fleuve étant très largement prisé par les chalands pour le transport de pondéreux, dont la pierre, à moindre coût. Sa navigabilité était garantie même lors de conditions climatiques difficiles (fortes pluies, gel, sécheresses). En outre, vers l’an Mil, la contenance d’un bateau supplante très largement celle d’une charrette : 80 t contre 500 à 700 kg, en conditions optimales43.

    92Le calcaire coquiller employé pour la réalisation de la voûte de la crypte (état 4) pourrait correspondre à un calcaire du Bajocien supérieur44.

    5. Conclusion provisoire

    93Comme nous avons pu le dire à plusieurs reprises, il est difficile de proposer un phasage de la construction d’un édifice comme celui de la collégiale Saint-Vivent de Braux à partir de la seule étude de ses fondations, qui plus est sur un peu moins d’un mètre de profondeur (fig. 6).

    94Toutefois, en l’état, il est tentant d’envisager que l’avant-corps de l’état 1 corresponde à l’église d’origine fondée par l’évêque rémois Ebbon vers 829 ou 830. Il faut noter la similitude chronologique et architecturale avec l’avant-corps de la cathédrale de Reims, également bâti sous Ebbon, (av. 835-840). La construction de la première collégiale de Braux s’inspirant ainsi directement de la cathédrale de Reims. Les états 2 (chevet) et 3 (transept), avec les arcatures aveugles des élévations, s’inscrivent quant à eux dans l’architecture mosane de la fin du xie siècle. L’étude des fondations semble indiquer une construction en deux temps : chevet (état 2) puis transept/nef (état 3). Les divergences d’orientation perceptibles dans le plan de l’édifice résultent de la nécessité de raccorder les parties de la fin du xie siècle à l’avant-corps carolingien. La crypte actuelle, probablement moderne (état 4, xviie siècle), a été construite à l’emplacement d’une crypte antérieure contemporaine du chevet de la fin du xie siècle. Les constructions contemporaines, l’avant-corps et la nef (état 5, xviiie siècle), présentent en fondation les mêmes caractéristiques et notamment un mortier similaire.

    95Si les fondations fournissent des informations sur la chronologie de la construction, seule une étude de l’ensemble des maçonneries de la collégiale – la présence de décors peints au-dessus des voûtes du transept atteste du potentiel de l’édifice (fig. 22) – permettrait de confirmer ces premiers résultats. Pour cela, il est impératif que les travaux de restauration de bâtiments classés, inscrits à l’inventaires ou non puissent bénéficier préalablement aux travaux de restauration d’une étude archéologique. Cette nécessité, impliquant un étroite collaboration entre services (conservation des monuments historiques, services régionaux de l’archéologie), a été largement abordée lors des discussions de ces journées d’étude, de même qu’au colloque d’Auxerre45 ou par V. Mataouchek dans une publication récente46.

    Figure 22 : Vestiges de peinture murale sur la face ouest de l’arc précédant l’abside, au-dessus des voûtes d’ogives.

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    P. Bertrand, 2001.

    Bibliographie

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    BERTRAND Patrice, « La collégiale Saint-Pierre et Saint-Vivent de Braux, », Revue Historique Ardennaise, 1983, XVIII, p. 19-37.

    Bertrand 2015 :
    BERTRAND Patrice, « Architectures, autour de l’an Mil, autour de la Meuse », in : MOULIS Cédric (dir.), L’Ardenne : des frontières en l’an mil, PUN-Éditions universitaires de Lorraine, Nancy, 2015, p. 183-261.

    Flodoard de Reims 1824 :
    FLODOARD DE REIMS, Histoire de l’Église de Reims, J.-L.-J. Brière, Paris, 1824, 644 p., (Collection des mémoires relatifs à l’histoire de France depuis la fondation de la monarchie française jusqu’au 13e siècle, n˚ 5).

    Guettard, Monnet 1780 :
    GUETTARD Jean-Étienne et MONNET Antoine-Grimald, Collection complète de toutes les parties de l’atlas minéralogique qui ont été faites jusqu’à aujourd’hui, Firmin Didot, Thionville, 1780, 90 p. https://patrimoine.mines-paristech.fr/document/Atlas_min%C3%A9ralogique_1780

    Hatrival et alii. 1973a :
    HATRIVAL Jean-Noël, BEUGNIES Alphonse, MACAR Paul, ASSELBERGHS Étienne, Carte géologique de la France à 1/50 000. n° 69. Charleville-Mézières, BRGM, Orléans, 1973.

    Hatrival et alii. 1973b :
    HATRIVAL Jean-Noël, BEUGNIES Alphonse, MACAR Paul, ASSELBERGHS Étienne, Carte géologique de la France à 1/50 000. n° 69. Charleville-Mézières. Notice explicative, BRGM, Orléans, 1973,

    Lecuit et alii. 2018 :
    LECUIT Marie-Xavier, FRONTEAU Gilles, BOULVAIN Frédéric, DECHAMPS Sylvain, EYSSAUTIER-CHUINE Stéphanie, PIAVAUX Mathieu, YANS Johan, « Geochemical characterization of “Lorraine limestones” from the Saint-Paul Cathedral of Liège (Belgium) : assumptions for the true provenance of the building stones », Environmental Earth Sciences, 2018, vol. 77, no 10, p. 361.

    Mataouchek 2019 :
    MATAOUCHEK Victorine, « Archéologie préventive sur le bâti et Monuments historiques. Une collaboration qui devrait être exemplaire », Les Nouvelles de l’archéologie, 2019, no 157-158, pp. 132-135.

    Rennesson 2018 :
    RENNESSON Dorothée, Bogny-Sur-Meuse, « Place Danton ». Rapport de diagnostic archéologique, Cellule archéologique du Conseil Départemental des Ardennes, Charleville-Mézières, 2018, vol. 1/, 123 p.

    Simon 1948 :
    SIMON Vincent Marcel, Braux, monographie de la paroisse, Impr. de C. Floquet, Montcy, 1948, 48 p.

    Suttor 2015 :
    SUTTOR Marc, « La Meuse en l’an Mil, une région stratégique », in : MOULIS Cédric (dir.), L’Ardenne : des frontières en l’an mil, PUN-Éditions universitaires de Lorraine, Nancy, 2015, p. 109-134.

    Notes de bas de page

    1  Rennesson 2018.

    2  Le long du mur nord de la nef, la profondeur fouillée a été réduite à 0,50 m, jusqu’à la base du mur de fondation, afin d’éviter tout risque de déstabilisation de l’édifice ; le projet d’aménagement a été modifié en conséquence.

    3  Hatrival et alii. 1973a.

    4  Flodoard de Reims 1824, p. 14.

    5  AD 08 G279.

    6  Rennesson 2018.

    7  Bertrand 1983.

    8  Bertrand 2015.

    9  MAP, 2011/022/133 VIII, 6 août 1960.

    10  Bertrand 2015.

    11  Bertrand 2015.

    12  AD 08 G 279.

    13  AD 08 G 262.

    14  AD 08 G 262.

    15  AD 08 G 262 (1).

    16  AD 08 G 262 (8).

    17  AD 08 G 262 (2).

    18  Simon 1948.

    19  Bertrand 1983.

    20  MAP, 2011/022/133 VIII, 25 octobre 1962.

    21  4,60 x 3 x 2,30 m, 9,40 m2, hors accès, et haute de 2,25 m.

    22  MAP, 2011/022/133 VIII, 25 octobre 1962.

    23  MAP, 2011/022/133 VIII, 25 octobre 1962.

    24  MAP, 2011/022/133 VIII, 13 septembre 1963.

    25  MAP, 2011/022/133 VIII, 6 juillet 1963.

    26  MAP, 2011/022/133 VIII, 13 septembre 1963.

    27  Bertrand 1983 et 2015.

    28  Bertrand 1983 et 2015.

    29  Rennesson 2018, p. 56, fig. 31.

    30  Bertrand 1983.

    31  Bertrand 1983.

    32  Le projet d’aménagement a été modifié en conséquence.

    33  Bertrand 1983.

    34  4,60 x 3 x 2,30 m, 9,40 m2, hors accès, et haute de 2,25 m.

    35  Bertrand 1983 ; Simon 1948.

    36  Rennesson 2018, p. 65.

    37  Hatrival et alii. 1973b, p. 4.

    38  Guettard, Monnet 1780, pl. 10bis.

    39  Hatrival et alii. 1973a.

    40  Hatrival et alii. 1973b, p. 2-3.

    41  Hatrival et alii. 1973a et 1973b, p. 12.

    42  Lecuit et alii. 2018.

    43  Suttor 2015.

    44  Hatrival et alii. 1973a et 1973b, p. 12.

    45  « L’archéologie du bâti aujourd’hui et demain », 10-12 octobre 2019, Auxerre.

    46  Mataouchek 2019.

    Auteurs

    • Cédric Roms

      Inrap
      UMR 8589 LaMOP – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    • Patrice Bertrand

      Conservateur honoraire – Inventaire général

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    1  Rennesson 2018.

    2  Le long du mur nord de la nef, la profondeur fouillée a été réduite à 0,50 m, jusqu’à la base du mur de fondation, afin d’éviter tout risque de déstabilisation de l’édifice ; le projet d’aménagement a été modifié en conséquence.

    3  Hatrival et alii. 1973a.

    4  Flodoard de Reims 1824, p. 14.

    5  AD 08 G279.

    6  Rennesson 2018.

    7  Bertrand 1983.

    8  Bertrand 2015.

    9  MAP, 2011/022/133 VIII, 6 août 1960.

    10  Bertrand 2015.

    11  Bertrand 2015.

    12  AD 08 G 279.

    13  AD 08 G 262.

    14  AD 08 G 262.

    15  AD 08 G 262 (1).

    16  AD 08 G 262 (8).

    17  AD 08 G 262 (2).

    18  Simon 1948.

    19  Bertrand 1983.

    20  MAP, 2011/022/133 VIII, 25 octobre 1962.

    21  4,60 x 3 x 2,30 m, 9,40 m2, hors accès, et haute de 2,25 m.

    22  MAP, 2011/022/133 VIII, 25 octobre 1962.

    23  MAP, 2011/022/133 VIII, 25 octobre 1962.

    24  MAP, 2011/022/133 VIII, 13 septembre 1963.

    25  MAP, 2011/022/133 VIII, 6 juillet 1963.

    26  MAP, 2011/022/133 VIII, 13 septembre 1963.

    27  Bertrand 1983 et 2015.

    28  Bertrand 1983 et 2015.

    29  Rennesson 2018, p. 56, fig. 31.

    30  Bertrand 1983.

    31  Bertrand 1983.

    32  Le projet d’aménagement a été modifié en conséquence.

    33  Bertrand 1983.

    34  4,60 x 3 x 2,30 m, 9,40 m2, hors accès, et haute de 2,25 m.

    35  Bertrand 1983 ; Simon 1948.

    36  Rennesson 2018, p. 65.

    37  Hatrival et alii. 1973b, p. 4.

    38  Guettard, Monnet 1780, pl. 10bis.

    39  Hatrival et alii. 1973a.

    40  Hatrival et alii. 1973b, p. 2-3.

    41  Hatrival et alii. 1973a et 1973b, p. 12.

    42  Lecuit et alii. 2018.

    43  Suttor 2015.

    44  Hatrival et alii. 1973a et 1973b, p. 12.

    45  « L’archéologie du bâti aujourd’hui et demain », 10-12 octobre 2019, Auxerre.

    46  Mataouchek 2019.

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    Roms, C., & Bertrand, P. (2021). La collégiale Saint-Vivent de Braux (08) à partir de ses fondations (IXe-XVIIIe s.). In C. Moulis (éd.), Archéologie de la construction en Grand Est (1‑). Éditions de l’Université de Lorraine. https://doi.org/10.4000/13nwg
    Roms, Cédric, et Patrice Bertrand. « La collégiale Saint-Vivent de Braux (08) à partir de ses fondations (IXe-XVIIIe s.) ». In Archéologie de la construction en Grand Est, édité par Cédric Moulis. Nancy: Éditions de l’Université de Lorraine, 2021. https://doi.org/10.4000/13nwg.
    Roms, Cédric, et Patrice Bertrand. « La collégiale Saint-Vivent de Braux (08) à partir de ses fondations (IXe-XVIIIe s.) ». Archéologie de la construction en Grand Est, édité par Cédric Moulis, Éditions de l’Université de Lorraine, 2021, https://doi.org/10.4000/13nwg.

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    Moulis, C. (éd.). (2021). Archéologie de la construction en Grand Est (1‑). Éditions de l’Université de Lorraine. https://doi.org/10.4000/13npn
    Moulis, Cédric, éd. Archéologie de la construction en Grand Est. Nancy: Éditions de l’Université de Lorraine, 2021. https://doi.org/10.4000/13npn.
    Moulis, Cédric, éditeur. Archéologie de la construction en Grand Est. Éditions de l’Université de Lorraine, 2021, https://doi.org/10.4000/13npn.
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