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    Plan

    Plan détaillé Texte intégral 1. Présentation du site2. Présentation de l’intervention archéologique3. Description du bâti4. Apport d’autres données5. Analyse archéologique6. Conclusion Notes de bas de page Auteur

    La pierre dans l’Antiquité et au Moyen Âge en Lorraine

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    La tour maîtresse de Bainville-aux-Miroirs (XVe siècle)

    Vianney Muller

    p. 587-600

    Texte intégral 1. Présentation du site1.1. Contexte géographique et géomorphologique1.2. Contexte historique2. Présentation de l’intervention archéologique2.1. Dates et nature de l’intervention2.2. Méthodologie retenue, prélèvements et analyses effectuées3. Description du bâti3.1. L’entrée3.2. L’escalier central et la petite salle septentrionale3.3. Le(s) cellier(s)3.4. Le massif maçonné nord-ouest3.5. Le massif maçonné oriental4. Apport d’autres données4.1. Le lavis de Guibal4.2. Les cartes postales4.3. Les archives5. Analyse archéologique5.1. Choix, extraction et approvisionnement5.1.1. Choix des matériaux5.1.2. La carrière5.1.3. Acheminement sur le chantier5.2. Travail de la pierre5.2.1. Traces d’outils5.2.2. Modules5.3. Mise en œuvre5.3.1. Fondations5.3.2. Assemblage des pierres5.3.3. Les liants5.3.4. Trous de boulins et échafaudages6. Conclusion Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    Figure 1 : Plan général du site (Giuliato 2008, p. 28 – 1 / 2000).

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    1. Présentation du site

    1.1. Contexte géographique et géomorphologique

    1Le château de Bainville-aux-Miroirs est installé sur le coteau qui domine la rive gauche de la Moselle, à sa confluence avec le ruisseau la Goulotte qui, en taillant la côte à l’ouest, détache l’éperon sur lequel est installé le site. À l’abrupt de la confluence, cet éperon exploite la pointe nord-est d’un vaste replat de 16 hectares au léger pendage sud-ouest (300 m) / nord-est (280 m), qui se situe déjà dans la pente du vallon. Au sud, la côte affiche une altitude de près de 360 m, au lieu-dit le Hautombois, isométrie que l’on retrouve au nord du vallon de la Goulotte. Ce ruisseau permet aisément le passage de la vallée de la Moselle (250 m) au plateau du Saintois (320 m) qu’il rejoint au niveau de Lebeuville, à 3 km à l’ouest de Bainville-aux-Miroirs. Ce secteur est par conséquent bien situé sur les axes de communication, à égale distance de Nancy et d’Épinal, sur la Moselle, et offrant un débouché sur le plateau.

    2Du point de vue géologique, la côte offre un étagement diversifié entre les alluvions modernes de la vallée de la Moselle et la formation du Calcaire ocreux du Lotharingien qui émerge au nord-ouest entre Lebeuville et Vaudeville1. À une altitude inférieure à celle du château se succèdent les Marnes irisées inférieures du Keuper moyen. Au même niveau que le site, ce sont les Marnes irisées moyennes (15 à 20 m) qui dominent, avec la Dolomie de Beaumont au sommet. Cette dernière est coiffée de cargneules, roches résiduelles issues de la transformation de la dolomie par dissolution d’anhydrite2. Au sud et à l’est, les Marnes irisées supérieures sont recouvertes par les grès du Rhétien, d’une puissance de 15 à 20 m, couronnés par les Argiles de Levallois. Sur la majeure partie du plateau, ils cèdent la place aux larges affleurements de Calcaire à gryphées du Sinémurien-Hettangien

    3À noter au sud du château une ancienne exploitation à ciel ouvert de gypse dans les Marnes irisées inférieures3 ; une seconde se situe sur le coteau au nord de Bainville sur le territoire communal de Mangonville. La carte géologique ne référence pas d’autre exploitation dans un rayon de 5 km autour de Bainville, il en va de même de la carte de Cassini et de la carte dite des frères Naudin.

    Figure 2 : Plan détaillé de la tour maîtresse de Bainville (Giuliato 2008, p. 29 – 1 / 250e).

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    1.2. Contexte historique

    4L’étymologie du nom de lieu est la combinaison d’un anthroponyme du haut Moyen Âge, Barbano, et du suffixe latin -villae. Il apparaît dans les textes au xe siècle lors de la fondation d’un prieuré, dédié au saint Sauveur et à saint Maurice. À la mort du fondateur, Arnulfus, cet établissement entre en la possession de l’abbaye Saint-Èvre de Toul.

    5À compter du xiiie siècle, les comtes de Vaudémont, qui exercent leur autorité sur l’ancien pagus du Saintois, octroient des droits divers aux religieux, notamment l’exemption du péage du pont Saint-Vincent, incontournable pour relier Bainville à Toul. Terre relevant de la châtellenie de Châtel-sur-Moselle, Bainville devient l’objet de tensions entre les comtes de Vaudémont qui souhaitent s’y implanter plus vivement d’une part, et les moines du prieuré d’autre part. Détenteurs de la garde du monastère, les comtes seront régulièrement en conflit avec les bénédictins. La construction du château, vers 1250, est l’objet d’un litige important bientôt suivi d’autres objets de discorde. La situation se détend finalement à la fin du xiiie siècle après l’excommunication du cadet Jacques de Vaudémont, héritier de la seigneurie, qui rentre alors dans le droit chemin4. Vassal de son frère pour Bainville, il est homme-lige du comte de Bar dont cette terre dépend de longue date. Bainville connaît une destinée proche de Vaudémont au début du xive siècle et passe aux mains de la famille de Joinville par héritage féminin.

    Figure 3 : Vue générale du site depuis le sud (cliché V. Muller).

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    Figure 4 : Détail du parement ouest du couloir d’entrée, vu depuis l’intérieur du château (cliché V. Muller).

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    6À la mort d’Henri V de Joinville-Vaudémont en 1365, la terre passe à sa fille cadette, Alix, qui épouse en 1373 Thiébaud VII de Neufchâtel, seigneur d’origine comtoise qui s’implante alors en Lorraine. Au cours du siècle qui suit, cette famille effectue d’importants travaux à Châtel-sur-Moselle, centre de la châtellenie, et ces seigneurs sont à l’origine des transformations opérées au xve siècle à Bainville5. En guerre ouverte avec le duc de Lorraine à partir de 1466, les Neufchâtel utilisent alors la place forte de Bainville pour mener leurs opérations militaires. Le conflit tourne à l’avantage du prince lorrain et le château tombe en 1468 à la suite des places fortes de Liverdun et de Chaligny contrôlées par ce lignage. Le château est alors démantelé pour éviter son usage ultérieur. Confisqué, il est restitué à la famille en 1471 pour un court laps de temps. En effet, les Neufchâtel appuient le duc de Bourgogne Charles le Téméraire dans sa campagne lorraine et ils perdent à nouveau, après la bataille de Nancy, la jouissance de cette seigneurie. En 1544, Bainville, désormais dépourvu d’intérêt stratégique, intègre le domaine ducal où elle n’assume plus aucun rôle militaire et le château n’est manifestement jamais rebâti.

    2. Présentation de l’intervention archéologique

    2.1. Dates et nature de l’intervention

    7L’intervention a consisté en deux journées de prospection et de relevé au printemps et à l’automne 2010, d’une journée de prospections en carrière en 2011 avec prélèvement d’échantillons pour des analyses pétrographiques. Nous bénéficions en outre d’un relevé antérieur et inédit, réalisé sur la carrière située au lieu-dit le Hautombois par Gérard Giuliato et Charles Kraemer.

    2.2. Méthodologie retenue, prélèvements et analyses effectuées

    8Le travail repose sur l’analyse des élévations conservées afin de déterminer les choix de matériaux et les traces visibles de mise en œuvre. Un repérage de la carrière située au Hautombois a également été réalisé. Le prélèvement d’échantillons, en carrière et sur le site, a permis la réalisation d’analyses pétrographiques destinées à examiner d’éventuelles correspondances. La gélifraction a jeté à terre de nombreux fragments de pierre permettant de prélever sans dommages pour le site. Aucun relevé en pierre à pierre n’a été réalisé sur ce site.

    3. Description du bâti

    9Le château de Bainville se situe sur un éperon, barré au sud par un fossé large d’une dizaine de mètres dont le profil est perturbé par l’aménagement de la voirie contemporaine. Au-delà du fossé, une grosse tour en polygone irrégulier de 18 côtés de 2 à 6 m de longueur défend la basse-cour située au nord dont aucun élément bâti ne subsiste en dehors de murs de soubassements et d’une substructure à l’ouest (fig. 1).

    10En raison de la problématique retenue pour la partie médiévale de ce Projet Collectif de Recherche, le travail porte exclusivement sur la tour maîtresse (fig. 2). Cette tour est conservée de manière très inégale, sur deux mètres de hauteur au nord contre vingt-sept mètres pour le massif occidental, une dizaine de mètres à l’est et de manière très fragmentaire entre ces éléments (fig.3). L’épaisseur des maçonneries varie entre 3 et 5 m avec des extrêmes à 2 m et 8 m dans certains angles.

    3.1. L’entrée

    11La seule entrée connue se fait au nord par un couloir d’un mètre de large, orienté est-nord-est / ouest-sud-ouest, maçonné et voûté à l’aide de très gros blocs de cargneules, soigneusement assisés (fig. 4). Ils ont livré quelques traces d’outils qui seront évoquées plus bas. Les blocs du parement extérieur sont munis d’une feuillure puis, sur le parement nord, de trous d’encastrement (rebouchés en briques) qui recevaient l’extrémité de barres de verrouillage. Quelques mètres plus au sud, la voûte est percée d’un assommoir dont le conduit est bâti en dolomie à l’exception de sa partie basse en cargneule (fig. 5). Immédiatement au sud se trouvent les encoches latérales d’une herse profonde de 15 cm et large de 16 cm.

    12La coupe des pierres retient l’attention à deux titres au moins. La voûte se compose de 4 blocs extrêmement massifs, à savoir deux claveaux et deux blocs taillés de manière à former sommiers et claveaux. Ceux-ci sont taillés selon une modénature tardive et témoignent d’une structure de voûte bien pensée. L’assommoir constitue le second élément d’intérêt. En effet, la construction du conduit, dans des blocs aussi massifs, nécessite la taille de formes sophistiquées sur les deux claveaux, travail rendu possible par les bonnes propriétés de cohésion de ces blocs de cargneules. Au-dessus, le conduit est réalisé en dolomie.

    Figure 5 : Détail de l’assommoir protégeant la porte d’entrée (cliché V. Muller).

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    3.2. L’escalier central et la petite salle septentrionale

    13Au sud de l’entrée s’ouvre une pièce dont le plan forme un pentagone irrégulier, constitué d’un grand côté plat au sud-est, légèrement désaxé vers le sud par rapport à l’axe du couloir d’entrée. Au nord, les quatre autres côtés présentent une disposition en demi-octogone régulier. Cet espace est occupé par un escalier dont quelques marches endommagées subsistent et qui communiquait à l’étage vers un espace octogonal.

    14Les deux ou trois premières marches de l’escalier desservent au nord une petite salle de tir dans laquelle on pénètre par un petit couloir d’un mètre de long environ et qui adopte ensuite une forme grossièrement quadrangulaire. Une brèche située au nord-est correspond à une ancienne ouverture de tir, probablement une canonnière même si l’absence de parement rend l’interprétation délicate. Cette pièce, étroite, présente des murs en dolomie qui contiennent toutefois quelques blocs de cargneules, utilisés notamment pour renforcer le mur lorsque son tracé s’infléchit (fig. 6). La pièce est voûtée en dolomie.

    15L’escalier en vis dessert au second niveau une ouverture, située au sud-est, qui permet de rejoindre un couloir situé derrière le massif maçonné oriental dont le parement est constitué, de ce côté, en dolomie. L’escalier est soutenu dans les angles de la pièce centrale par des consoles moulurées en cargneule (fig.7). La présence d’une console au nord-ouest permet d’estimer que l’escalier se poursuivait vers les étages supérieurs, offrant un accès vers une pièce qui commandait la herse et l’assommoir.

    Figure 6 : Inflexion du mur oriental de la salle nord. L’angle est formé de gros blocs de cargneules tandis que le reste des murs est maçonné en dolomie (cliché V. Muller).

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    16La disposition de ce bâtiment avec une circulation verticale centrale est peu fréquente en milieu castral6. Elle atteste, couplée aux moulures employées, une (re) construction de la fin du Moyen Âge.

    3.3. Le(s) cellier(s)

    Figure 7 : Détail d’une console en cargneules soutenant l’escalier à vis (cliché V. Muller).

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    17Au sud-ouest de la pièce pentagonale s’ouvre une vaste pièce, voûtée en anse de panier, de 6 m de largeur sur 13m de longueur. Grandement remblayée, cette salle, éventrée à l’ouest, laisse entrevoir le sommet de deux ouvertures, presque face à face sur les murs gouttereaux. Hormis les montants de la porte qui séparent le cellier de la salle d’escalier, les éléments en cargneule sont peu nombreux et seuls quelques blocs épars sont observables (fig. 8). La dolomie est majoritairement utilisée et les modules employés varient selon leur position. Les murs sont en petit appareil alors que la voûte est formée presque exclusivement d’un moyen appareil avec des blocs de dolomie oblongs qui peuvent atteindre 60 cm de longueur. Leur épaisseur est en revanche toujours modérée, ce qui peut s’expliquer par la hauteur des bancs disponibles en carrière, mais également par la volonté de disposer de blocs peu épais s’adaptant plus facilement à la courbure d’une voûte.

    18Au nord, une ouverture couverte par un arc brisé en tiers point dessert une seconde pièce voûtée, massivement remblayée (fig. 9). La longueur de cette pièce n’est pas observable, mais elle doit être similaire au vaisseau sud ; sa profondeur est toutefois bien moindre. Enfin, son plan quadrangulaire présente un angle abattu au nord, probablement pour permettre l’aménagement d’un passage.

    3.4. Le massif maçonné nord-ouest

    19Cette partie témoigne encore de la puissance symbolique que devait revêtir la tour de Bainville, haute de près de 30 m. Seul ce vestige conserve le témoignage des 5 niveaux au moins qui composaient la tour. Son parement extérieur est entièrement constitué de blocs massifs de cargneule, sur les 15 premiers mètres de hauteur au moins, tandis que le blocage est en dolomie. Sur les trois autres faces du massif, grossièrement carré, on trouve l’emploi conjoint de ces deux faciès ; du côté ouest trois ébrasements de fenêtres aux 2e, 3e et 5e niveaux livrent un parement extérieur en cargneules, et un tableau en moellons de dolomie de dimensions supérieures à ceux employés habituellement (fig. 10). L’emploi de calages en petites plaquettes est extrêmement fréquent et ces tableaux ne sont que grossièrement assisés.

    Figure 8 : Chaînage en cargneules entre les murs en dolomie du vestibule d’entrée et le cellier sud-est (cliché V. Muller).

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    Figure 9 : Ouverture nord du cellier sud-est, uniquement maçonné en blocs de dolomie (cliché V. Muller).

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    Figure 10 : Massif occidental et ébrasement de la fenêtre occidentale du 2e niveau. À noter l’emploi de blocs de nature différente entre les parements extérieur (cargneule) et intérieur (dolomie – cliché V. Muller).

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    20Au sud, on distingue une zone de parement interne au 2e niveau, en dolomie, séparé du 3e niveau par un arrachage épais de deux mètres trahissant la présence d’une voûte. On conserve au 3e niveau le blocage, au sud, puis au niveau supérieur, une coursive qui desservait sans doute des latrines7. À ce niveau, la retombée d’une voûte sur croisée d’ogives avec arcs doubleaux est repérable. Elle indique que l’organisation intérieure de la tour délimitait sans doute des espaces composés, la voûte ne pouvant couvrir, loin s’en faut, la totalité de la superficie de la tour. Le 5e niveau offre un parement assisé dans une pierre qui pourrait correspondre à un troisième faciès à moins que cette différence apparente ne soit liée à la présence de micro-organismes.

    Figure 11 : Détail de l’ébrasement de la fenêtre occidentale du 2e niveau (cliché V. Muller).

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    21À l’est, les ébrasements des fenêtres sont formés de blocs à l’aspect beaucoup plus crayeux. De l’avis des géologues, il s’agit toutefois de simples altérations de surface du faciès dolomitique rencontré partout ailleurs sur le site (fig. 11).

    22Du point de vue fonctionnel, ce tronçon nous renseigne sur le caractère résidentiel du bâtiment par le nombre important d’ouvertures réalisées dans la façade nord-ouest, seule partie conservée.

    3.5. Le massif maçonné oriental

    23Ce massif est de bien plus faible élévation que le précédent. On y use principalement de la dolomie. On conserve sur 2 m2 environ son parement interne, composé en moellons de cette nature. À l’extérieur, la présence de lierre et l’état de conservation n’ont pas permis d’observer le parement. Le blocage y est majoritairement en dolomie bien que quelques blocs de cargneule, soient également visibles. Le conduit de latrine, repéré au nord de ce massif, fait appel aux mêmes matériaux.

    4. Apport d’autres données

    4.1. Le lavis de Guibal

    24Deux dessins et lavis à l’encre réalisés par Guibal sont conservés à la Bibliothèque municipale de Nancy8. L’apport principal de cette iconographie - la plus ancienne que l’on connaisse - est de nous renseigner sur l’état de conservation du donjon au milieu du xixe siècle et, par conséquent, sur les destructions et restaurations survenues depuis lors (fig. 12). Elles semblent peu nombreuses. Les différents éléments structurants du donjon n’ont guère évolué : haut massif maçonné à l’ouest, deux vaisseaux voûtés au centre, et un tronçon du mur à l’est. À noter toutefois l’amincissement des volumes conservés, au niveau des départs d’arc notamment et sur les murs qui coiffent le sommet de la voûte du cellier. Sur le massif occidental, on aperçoit que la base est érodée, ce secteur fut l’objet de travaux de restauration relativement récents et nettement distincts du reste du bâtiment par l’emploi de moellons calcaires.

    Figure 12 : Lavis à l’encre de Charles-François Guibal (1844 – BM Nancy, fonds iconographique lorrain, ms 1861).

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    Figure 13 : Carte postale de 1954 montrant une vue aérienne de la tour depuis le sud.

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    25Le document appelle toutefois une critique quant à la précision de la représentation ; en effet, l’arrachement de la voûte présente un arc composé de claveaux massifs, beaucoup plus grands que ceux réellement observés.

    4.2. Les cartes postales

    26D’assez nombreuses cartes postales représentent le château de Bainville, et plus particulièrement sa face sud-ouest, côté par lequel arrive le visiteur et qui présente, au pied du massif occidental très élevé, l’image impressionnante du cellier béant. Réalisées pour la plupart dans la première décennie du xxe siècle, elles livrent un état de conservation quasiment identique à l’actuel, à l’exception de la restauration réalisée en sous-œuvre sur la façade occidentale du bâtiment.

    27Deux autres cartes présentent un intérêt. La première, relativement tardive, est une vue aérienne de 1954 qui donne la vue la plus ancienne des restes du mur nord-est, masqué sur les cartes postales antérieures (fig. 13). Elle offre également une bonne vue d’ensemble du site dans son environnement. La seconde est antérieure à 1909, date de circulation de l’exemplaire connu, qui montre une vue prise depuis l’est, assez rare (fig. 14). Elle atteste que le monument n’a guère connu de destruction de ce côté au cours du siècle passé.

    4.3. Les archives

    28Les textes apportent peu de renseignements pour nos problématiques. Tout au plus sait-on que le châtelain dispose librement du bois des forêts de Messein, Pont-Saint-Vincent et Thorey qu’il peut utiliser pour le chauffage tant que la construction9. Cela fournit ainsi quelques indices sur les ressources disponibles en bois, largement consommées aussi par l’industrie verrière.

    29L’extraction de la pierre à Bainville-aux-Miroirs apparaît dans les textes, mais pour un édifice extérieur à la commune. En effet, au printemps 1517, le maçon Jean Hugo réalise des travaux assez importants à l’église de Saffais, à 12 km au nord de Bainville, pour lesquels il « doit fornir ledict Jehan Hugo toutes blanche pierre rendue au lieu de Benville et le[s]dicts habitans la doient mener au lieu de Saffez a leur frans (sic) […] »10.

    30Concernant le château, les sources écrites nous renseignent sur l’organisation de la seigneurie, les différents seigneurs des lieux, mais très peu sur l’organisation spatiale du site. Il y a bien une reprise de fief de 1399 qui décrit succinctement la cérémonie d’hommage envers le duc de Bar et qui mentionne que les témoins « furent en la chambre haulte mo (n) tant a degreiz sur le cellier du dit chastel de Bainville »11. Cette organisation semble reprendre celle que l’on déduit aujourd’hui de l’observation du bâtiment, mais elle est vague et rien ne permet d’attester qu’il faille les mettre en relation puisque le bâtiment a été profondément modifié au xve siècle. Aucune mention d’archives connue ne fait explicitement référence à la construction ou la nature des matériaux du château.

    Figure 14 : Carte postale antérieure à 1909 présentant le massif oriental du château.

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    5. Analyse archéologique

    5.1. Choix, extraction et approvisionnement

    5.1.1. Choix des matériaux

    31Dans un faible rayon autour du château, différentes roches sont disponibles avec des propriétés particulières. Dolomies, cargneules, grès rhétiens et calcaires à gryphées peuvent être exploités dans un faible rayon autour de Bainville. Si les matériaux géologiquement les plus anciens impliquent de monter la pierre sur la côte de Moselle, le dénivelé raisonnable offert par le vallon de la Goulotte rend ce travail tout à fait envisageable. Il est d’ailleurs très probable que le sable utilisé pour les liants provienne du lit de la Moselle.

    32La dolomie et la cargneule offrent l’approvisionnement nécessaire à la réalisation de la chaux. Un lieudit Le Chauffour, situé immédiatement à l’est du chemin reliant le château à la forêt du Hautombois, est encore présent sur le cadastre et témoigne de cette activité de production sans que l’on puisse dater l’origine de la mention.

    Figure 15 : Parement extérieur du massif occidental, en gros blocs de cargneule (cliché V. Muller).

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    33Deux matériaux dominent sur le château :

    • la cargneule est utilisée pour l’ensemble des éléments structurants (piédroits de portes, voûte de l’entrée avec assommoir, marches d’escalier, chaînage, etc.) et pour les éléments de prestige, tels l’escalier et le parement extérieur de la tour (fig. 15). On la trouve également de manière occasionnelle dans le blocage.

    • la dolomie est employée pour l’ensemble des blocages, mais aussi de nombreux parements qui apparaissent comme moins essentiels au prestige du bâtiment (tableau des fenêtres de la tour, coursive des latrines, conduits des latrines et de l’assommoir, etc.).

    34D’autres faciès, peu fréquents, pourraient apparaître dans les parties hautes, toutefois seule une étude approfondie de ce bâtiment, avec échafaudage, permettrait de le déterminer avec certitude.

    5.1.2. La carrière

    35Une carrière est localisée au sud, sur la hauteur du Hautombois, à proximité de la parcelle n° 375 du lieu-dit ÀMarainvalle, à 1,1 km au sud-ouest du château (fig. 16). Cette carrière, d’une superficie de 900 m2, adopte un plan en « U », de 23 m de largeur sur 39 m de longueur pour les plus grandes dimensions, dont l’ouverture est orientée au nord-est (fig. 17). Les couches géologiques présentent un pendage vers le nord. La profondeur exploitable est assez limitée, de 1,5 à 3 m de hauteur, avec en partie haute, sur un mètre environ, la cargneule, roche résiduelle résultant de la transformation de la dolomie par dissolution d’anhydrite, tandis que la dolomie occupe la base (fig. 18). Les deux faciès ont manifestement été exploités conjointement puisque les fronts de taille montrent une continuité entre ces deux couches.

    36Le relevé topographique montre quatre entailles semi-circulaires qui correspondent à une exploitation en petits fronts avec rejets de déchets entre ceux-ci. Les volumes extraits peuvent être estimés à 900 m3 de cargneule et 1350 m3 de dolomie environ ; toutefois la part des déchets et leur valorisation éventuelle reste difficile à évaluer. Si l’on restitue la hauteur du massif occidental (26 à 27 m) à l’ensemble de la tour, le cubage du seul parement extérieur pour les 80 m de périmètre s’élève à 1040 m3 pour des blocs d’une profondeur moyenne de 0,5 m. Cette estimation, comme celle de la carrière, ne reposant pas sur des relevés précis, on peut considérer que les volumes sont grossièrement équivalents. Notre méconnaissance des parements intérieurs employant éventuellement la cargneule et des ouvertures évidant le parement ne permet pas d’estimation plus détaillée. Pour la dolomie, cette carrière est manifestement insuffisante puisque le seul mur extérieur, avec une épaisseur de 2 m (hors parement en cargneules), nécessite un volume de 4160 m3 environ. Cette pierre a toutefois pu faire l’objet d’un ramassage en surface et dans les pentes de la côte de Moselle qui laisse moins de traces qu’une exploitation en carrière.

    37La relation entre la carrière et le château n’est pas totalement assurée et l’hypothèse d’une extraction pour la construction du prieuré, plus ancien de trois siècles que le château, ne peut pas être écartée a priori. Plusieurs indices suggèrent toutefois que cette carrière est bien celle du château. Tout d’abord, les bâtiments conservés du prieuré et de l’église sont exclusivement constitués de dolomie et aucune trace de cargneules n’y a été décelée ; ensuite l’analyse d’échantillons de pierres prélevés sur la carrière et le château met en évidence les nettes différences entre ces deux faciès, mais la grande similitude, pour chacun d’eux, entre l’échantillon provenant du château et celui de la carrière (fig. 19).

    38En complément de cette carrière, les fossés ont probablement fourni une matière complémentaire potentiellement utile pour le blocage et la production de la chaux.

    Figure 16 : Carte de localisation de la carrière et du château sur fonds topographique et cadastral (1 / 10000).

    Image 10000000000003200000022C50B10F4FCD48DF52.jpg

    Figure 17 : Plan topographique de la carrière (relevé G. Giuliato et Ch. Kraemer – 1 / 1250).

    Image 100000000000032000000270CA9F4A72977E71BF.jpg

    5.1.3. Acheminement sur le chantier

    39En ce qui concerne la carrière du Hautombois, l’acheminement ne pose pas de problème particulier. Situé à un 1,1 km à vol d’oiseau, pour 1,5 km par le chemin actuel, ce lieu-dit domine le château. Le chemin de randonnée en usage passe au milieu de cette carrière qui se situe sur le versant nord-est d’une légère combe. Le chemin s’empresse, après quelques dizaines de mètres, de regagner le versant sud du relief situé en face, il se développe ensuite vers l’est puis le nord suivant un dénivelé relativement régulier presque toujours en descente. Quelques tronçons accusent toutefois une remontée, mais toujours de faible ampleur et ce chemin, empierré, correspond probablement à l’ancienne voie d’acheminement (fig. 20).

    Figure 18 : Front de taille avec une couche de cargneule au sommet et de dolomie à la base (cliché V. Muller).

    Image 10000000000001FE00000156E6E911F610CF9817.jpg

    5.2. Travail de la pierre

    5.2.1. Traces d’outils

    40Quelques traces d’outils ont été repérées sur les blocs de cargneule, notamment dans le secteur de l’entrée et de l’escalier du château. Ce faciès n’est toutefois pas propice à la détection de ces traces en raison des rugosités de surface qui entravent partiellement la lecture de la pierre. Parmi les traces observées, des ciselures périphériques avec l’emploi de ciseau grain d’orge sur la majeure partie de la surface, quelques traces de broche et peut-être de bretture sur les consoles moulurées qui supportaient l’escalier dans les angles (fig. 21). L’extraction de la dolomie exploite les cassures naturelles de la pierre et les moellons sont simplement équarris, et aucune trace d’outils n’est repérée sur ce faciès.

    5.2.2. Modules

    41Aucun relevé en pierre à pierre n’a été réalisé. Deux modules très différents sont toutefois évidents. Les moellons de dolomie sont en moyen module, de forme rectangulaire plutôt allongée, tandis que les blocs de cargneules sont de grand module, et se rapprochent davantage du carré.

    5.3. Mise en œuvre

    5.3.1. Fondations

    42Les fondations de cette tour ne sont pas connues.

    5.3.2. Assemblage des pierres

    43La mise en œuvre des pierres dans les maçonneries de la tour maîtresse de Bainville appelle quelques remarques. Dans les secteurs dont les parements sont maçonnés en dolomie, les moellons sont grossièrement assisés et il y a une utilisation fréquente de pierres de calage. Les assises de réglage apparaissent nettement dans les tableaux des fenêtres et elles semblent nombreuses sur l’édifice, mais la faiblesse des vestiges conservés ne permet pas de l’affirmer.

    44À l’inverse, les murs de cargneules sont parfaitement assisés. Ces blocs de pierre en grand appareil impliquent l’utilisation d’engins de levage en raison de leur poids important : 312,5 kg pour un bloc de 0,50 m x 0,50 m x 0,50 m (les plus petits de ce faciès)12.

    5.3.3. Les liants

    45Le liant semble relativement uniforme sur les différentes zones accessibles de la tour. Il s’agit d’un mortier de chaux, de couleur gris / beige comprenant d’importantes inclusions de terre cuite pilée (tuile ou brique), et de gros nodules de chaux (fig. 22). La présence de cailloutis n’est pas régulière, mais ceux-ci apparaissent sporadiquement. Nous n’avons pas repéré l’utilisation systématique de charbon de bois, bien que leur présence soit attestée par nos prédécesseurs qui ont trouvé là matière à deux datations radiocarbones livrant les fourchettes 1407-1450 et 1448-163513. La forte teneur en chaux de ce liant lui confère sa solidité et le mortier ne présente pas de pulvérulence.

    5.3.4. Trous de boulins et échafaudages

    46Les maigres vestiges conservés ne permettent malheureusement pas d’observer une quelconque organisation liée au déroulement du chantier, que ce soit sur la disposition des échafaudages ou l’organisation des étapes de chantier.

    6. Conclusion

    47En dépit de la faiblesse des vestiges conservés à Bainville-aux-Miroirs, ce site est un cas intéressant pour l’analyse de l’extraction et de la mise en œuvre de la pierre, probablement au milieu du xve siècle, période à laquelle le site est largement remanié. En l’absence d’une campagne plus approfondie, de relevé sur le château et de fouilles dans la carrière, il faut se contenter d’observations préliminaires qui mettent néanmoins en avant quelques acquis.

    48La position de la carrière repérée à 1,1 km au sud-ouest du château, la faible déclivité du chemin entre ce lieu d’extraction et la place-forte, la présence de deux faciès distincts, en carrière comme dans l’architecture et la similitude des observations en lames minces conduisent raisonnablement à affirmer qu’il s’agit bien de la carrière ou du moins, de l’une des carrières du château. En effet, si le volume extrait semble tout juste suffisant pour la cargneule, il ne fait aucun doute que d’autres sources d’approvisionnement ont été nécessaires pour la dolomie.

    Figue 19 : Analysd es échantillonsdp er sprovenant du château et de la carrièe enlamesminces.

    Image 10000000000005CE0000041416598EDBFEF509B7.jpg

    Figure 20 : Profil topographique du chemin entre la carrière et le château (évaluation basée sur le parcours relevé au G.P.S. puis l’exploitation des valeurs altimétriques du M.N.T. de GoogleEarth).

    Image 100000000000031F00000228AFE81AACC716FEE5.jpg

    Figure 21 : Détail des traces d’outils sur une console en cargneulse qui soutenait l’escalier en vis (cliché V. Muller).

    Image 1000000000000208000001601A56A6E5D600EA4C.jpg

    Figure 22 : Détail du mortier liant les pierres dans le blocage côté est du massif oriental (cliché V. Muller).

    Image 10000000000002090000018A39A5A465A4EE29FA.jpg

    49L’utilisation discriminée des matériaux en fonction des besoins ressort très nettement de l’observation de ce site. Systématiquement, les blocs de cargneule, de plus grandes dimensions, sont employés dans les murs requérant une meilleure résistance et, sans doute, un plus grand prestige. Autant que l’on puisse en juger, le parement extérieur de la tour usait très largement de ce matériau au moins sur les 15 premiers mètres de hauteur et on retrouve ce même faciès pour le couloir d’accès. Son utilisation dans les encadrements de baies et en chaînage lorsque les murs présentent des inflexions dénote également d’un usage spécialisé des matériaux qui mérite d’être souligné. La dolomie constitue l’essentiel des maçonneries, dans le blocage et les voûtes, mais également pour le parement intérieur des pièces.

    50L’incertitude concernant la mise en œuvre du bâtiment et son éventuelle homogénéité et l’absence de l’écrasante majorité des maçonneries ne permettent guère d’aller plus avant dans l’analyse de la mise en œuvre.

    Notes de bas de page

    1  Hilly et alii. 1977.

    2  Nous remercions Jacques Le Roux, géologue, pour son avis éclairé sur la nature de ce gisement et les mécanismes de sa formation.

    3  Fiche 02686X4001 / GT disponible sur : <http://ficheinfoterre.brgm.fr/InfoterreFiche/ficheBss.action?id=02686X4001/GT> (consultée le 10 / 12 / 2010).

    4  Giuliato 2008, p. 15-29.

    5  Muller 2011, p. 35-57 ; Muller 2015, II, p. 34-60.

    6  Mesqui 1993, p. 162-168.

    7  Giuliato 2008, p. 24.

    8  BM Nancy, ms 1861, n° 63 et n° 64.

    9  AD54 B599, n° 3 ; Giuliato 2008, p. 18.

    10  AD54 3E3425, fol. 96 d’après Bertoldi 2009, p. 137.

    11  AD54 B611, n° 1 cité dans Giuliato 2008, p. 19.

    12  Valeur retenue pour la masse volumique du calcaire : 2500 kg / m3 (cf. annexe de l’ouvrage).

    13  Fourchettes calibrées en sigma 2 à partir des datations brutes 365 BP ± 45 et 485 BP ± 30 calibrées sur la courbe Intcal09 avec Calib. 6.0 (<http://calib.qub.ac.uk/calib/ > consulté le 04 / 12 / 2013).

    Auteur

    • Vianney Muller

      Université de Lorraine

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    1  Hilly et alii. 1977.

    2  Nous remercions Jacques Le Roux, géologue, pour son avis éclairé sur la nature de ce gisement et les mécanismes de sa formation.

    3  Fiche 02686X4001 / GT disponible sur : <http://ficheinfoterre.brgm.fr/InfoterreFiche/ficheBss.action?id=02686X4001/GT> (consultée le 10 / 12 / 2010).

    4  Giuliato 2008, p. 15-29.

    5  Muller 2011, p. 35-57 ; Muller 2015, II, p. 34-60.

    6  Mesqui 1993, p. 162-168.

    7  Giuliato 2008, p. 24.

    8  BM Nancy, ms 1861, n° 63 et n° 64.

    9  AD54 B599, n° 3 ; Giuliato 2008, p. 18.

    10  AD54 3E3425, fol. 96 d’après Bertoldi 2009, p. 137.

    11  AD54 B611, n° 1 cité dans Giuliato 2008, p. 19.

    12  Valeur retenue pour la masse volumique du calcaire : 2500 kg / m3 (cf. annexe de l’ouvrage).

    13  Fourchettes calibrées en sigma 2 à partir des datations brutes 365 BP ± 45 et 485 BP ± 30 calibrées sur la courbe Intcal09 avec Calib. 6.0 (<http://calib.qub.ac.uk/calib/ > consulté le 04 / 12 / 2013).

    La pierre dans l’Antiquité et au Moyen Âge en Lorraine

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    Muller, V. (2018). La tour maîtresse de Bainville-aux-Miroirs (XVe siècle). In K. Boulanger & C. Moulis (éds.), La pierre dans l’Antiquité et au Moyen Âge en Lorraine (1‑). Éditions de l’Université de Lorraine. https://doi.org/10.4000/13oc9
    Muller, Vianney. « La tour maîtresse de Bainville-aux-Miroirs (XVe siècle) ». In La pierre dans l’Antiquité et au Moyen Âge en Lorraine, édité par Karine Boulanger et Cédric Moulis. Nancy: Éditions de l’Université de Lorraine, 2018. https://doi.org/10.4000/13oc9.
    Muller, Vianney. « La tour maîtresse de Bainville-aux-Miroirs (XVe siècle) ». La pierre dans l’Antiquité et au Moyen Âge en Lorraine, édité par Karine Boulanger et Cédric Moulis, Éditions de l’Université de Lorraine, 2018, https://doi.org/10.4000/13oc9.

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    Boulanger, K., & Moulis, C. (éds.). (2018). La pierre dans l’Antiquité et au Moyen Âge en Lorraine (1‑). Éditions de l’Université de Lorraine. https://doi.org/10.4000/13o5l
    Boulanger, Karine, et Cédric Moulis, éd. La pierre dans l’Antiquité et au Moyen Âge en Lorraine. Nancy: Éditions de l’Université de Lorraine, 2018. https://doi.org/10.4000/13o5l.
    Boulanger, Karine, et Cédric Moulis, éditeurs. La pierre dans l’Antiquité et au Moyen Âge en Lorraine. Éditions de l’Université de Lorraine, 2018, https://doi.org/10.4000/13o5l.
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