Avant-propos
p. 9-12
Texte intégral
1Cet ouvrage est une étude globale de la mise en défense de la cité de Metz à la fin du Moyen Âge, entre la fin du xiie siècle, période de construction de la nouvelle enceinte, et 1552, date du siège de la ville par Charles Quint. Il s’agit avant tout d’une étude historique, fondée sur les documents retrouvés dans les différents fonds d’archives, et complétée, lorsque cela est possible, par les données archéologiques. Celles-ci se fondent essentiellement sur les quatre campagnes de relevé du front de Seille menées par l’association Historia Metensis, mais elles peuvent être complétées par les résultats des opérations menées par le Sra (Service régional de l’archéologie) de Lorraine, l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) et le pôle d’archéologie préventive de Metz Métropole, lorsque les données ont été publiées.
2L’association Historia Metensis a été fondée en février 2008 par des étudiants en histoire de l’université de Lorraine (Metz). Elle regroupe actuellement aussi bien des professionnels du Patrimoine et de la Culture, que des docteurs et doctorants en histoire, en histoire de l’Art et en archéologie, des professeurs d’université, ainsi que des passionnés. Leurs principaux objectifs sont d’étudier et de mettre en valeur le patrimoine de Metz et du Pays messin. Face à un manque d’étude exhaustive récente de l’enceinte urbaine médiévale de Metz, ses membres bénévoles ont décidé de solliciter une autorisation afin de réaliser un relevé archéologique des vestiges du front de Seille auprès Sra de Lorraine. Cette étude a été dès le départ soutenue par la Ville de Metz, propriétaire du terrain, et Metz Métropole qui a mis au service de l’association le théodolite et les topographes de son pôle d’archéologie préventive.
3Le travail sur le terrain s’est déroulé en quatre campagnes de relevés entre 2011 et 2013. La première année a été consacrée à l’analyse de la partie septentrionale du mur de la Grève, comprenant la tour des Esprits et le pont des Grilles de la Basse-Seille. En 2012, deux relevés ont été entrepris : le premier a concerné le mur en Chadeleirue et ses trois tours de la Cité. Le second a été réalisé dans les salles de tir de la porte des Allemands, profitant des travaux de restauration ultérieurs. Le dernier tronçon étudié en 2013 était celui au nord de la porte des Allemands, constitué du mur de courtine et de la fausse braie. Enfin, en 2016, un sondage archéologique a été réalisé au nord de la caponnière Desch, mettant au jour les décors en bas-reliefs datés de la Renaissance.
4Chaque tronçon et ses éléments remarquables – tours, ponts, bretèches – ont d’abord été relevés grâce à un théodolite et replacés sur le cadastre. Puis, un relevé des élévations a été réalisé à l’aide de la méthode du photo-redressement, évitant ainsi un relevé pierre à pierre qui se serait avéré chronophage. Certaines zones n’ayant pas pu être dégagées de ses enduits, il ne s’est toutefois pas toujours agi d’une véritable étude du bâti. Certaines observations ont néanmoins pu être faites pour mieux comprendre l’évolution architecturale de l’édifice. Chaque élément, chaque fait archéologique, chaque unité stratigraphique ont été consignés, photographiés et inventoriés. À partir des photographies « redressées », un dessin archéologique des éléments du front de Seille a été réalisé.
5Certains tronçons n’ont toutefois pas fait l’objet d’une étude sur le terrain, comme le chemin des Corporations, la tour Camoufle et la tour d’Enfer. En effet, les documents d’archives, notamment des plans, étaient suffisants pour mener une étude approfondie et ont été complétés par des observations ponctuelles sur le terrain.
6La rédaction de cet ouvrage a été décidée à la suite des bons retours de la commission interrégionale de la recherche archéologique (Cira), chargée de la validation des divers rapports examinés entre 2011 et 2013. Ces recherches ont toutefois déjà été présentées de manière synthétique à travers plusieurs articles dans des revues scientifiques comme les Cahiers lorrains, des colloques, tel celui de Reims sur la fortification dans l’est de la France, et lors de conférences destinées au grand public.
7Le présent ouvrage s’organise en cinq grands chapitres. Le premier est un chapitre introductif. Il a pour but de remettre en contexte le site de Metz, de présenter les systèmes défensifs antérieurs au xiiie siècle, l’histoire des recherches et la documentation utilisée.
8Le deuxième chapitre dresse un panorama chronologique, géographique et thématique de la fortification messine. Il s’agit d’une partie plus descriptive, permettant de reconstituer la configuration de l’enceinte urbaine entre les xiiie et xvie siècles. Pour cela, les données de terrains, les archives et les documents figurés ont été utilisés.
9Le troisième chapitre se concentre sur la manière dont sont construits et réparés les éléments de la fortification. Ne disposant que très peu de renseignements sur la construction de l’enceinte du xiiie siècle, nous nous focaliserons surtout sur les xve et xvie siècles. Il s’agira de présenter les matériaux utilisés et les corps de métiers qui interviennent sur les chantiers.
10Le quatrième chapitre présente le système de défense de la cité à la fin du Moyen Âge voulu par les institutions chargées de la défense de Metz et de l’entretien de son enceinte. Il sera question également de la mise en œuvre de cette défense, pour montrer de quelle manière sont utilisées les différentes composantes de l’enceinte.
11Enfin, un cinquième et dernier chapitre expose ce que sont devenus les différents éléments de l’enceinte, depuis les destructions de l’époque moderne jusqu’aux mises en valeur des xxe et xxie siècles.
12À la fin de l’ouvrage, une série d’annexes permet la retranscription des sources ayant permis cette étude. Comme dans le reste de l’ouvrage, l’orthographe en ancien français a été conservée.
13Les relevés en plan et en élévation des différents éléments de l’enceinte seront donnés chaque fois que cela sera possible. Tous en effet ne sont pas documentés, c’est notamment le cas des portes, dont certaines ont disparu entre les xvie et xviiie siècles. Nous ne disposons donc pour celles-ci que des représentations en perspective ou des plans approximatifs. Il ne sera donc pas possible d’en présenter des relevés précis, comme l’avait fait J. Thiriot, car le présent ouvrage ne met en œuvre que des documents d’archives originaux et des données de terrain, lorsqu’elles existent.
14Cet ouvrage est le fruit de sept années de recherches sur le terrain et en archives et il n’aurait pas pu se faire sans le concours des membres ou des anciens membres d’Historia Metensis. Tous nos remerciements vont donc à Anne Wilmouth, Maxime Henault, Sébastien Wagner, Yvain Daune, Kristelle Lemoine, Victor Benz, Aurore Gasseau, , Nicolas Gasseau, Anthony Dumontet, Julien Léonard, Pierrick Parisot, Pierre-Marie Mercier et Nathalie Drion-Pascarel, qui ont participé aux relevés topographiques ou au dépouillement des sources anciennes.
15Nous remercions également les institutions nous ayant soutenus depuis le début du projet et nous ayant permis de le réaliser, comme la Ville de Metz. Merci à Monsieur le Maire, Dominique Gros, mais aussi à ses adjoints, Richard Lioger, Hacène Lekadir et Antoine Fonté ; au service Patrimoine culturel, en particulier Barbara Schneider et Dorothée Rachula. Nous faisons également part de notre gratitude à Metz Métropole et son président, Jean-Luc Bohl, mais également à son pôle d’archéologie préventive, notamment à sa responsable, Renata Dupond, à Christian Dreier, Pierre Kremer, Rémi Léonard et Perrine Riou pour leur assistance sur le terrain. Nous remercions également la Drac Grand-Est (site de Metz), en particulier le Service régional de l’archéologie et sa conservatrice, Murielle Leroy, mais aussi Marie-Paule Seilly, pour leur soutien lors des opérations de terrain.
16Nous tenons également à remercier toutes les instructions locales, nationales et européennes qui nous ont ouvert leurs fonds et nous ont permis d’utiliser leur documentation : les archives municipales de la Ville de Metz, en particulier Thierry Déprez et Sandrine Cocca ; les archives départementales de la Moselle et leur directeur, Jean-Éric Iung ; les Bibliothèques-Médiathèques de Metz, notamment André-Pierre Syren et Anne Dell-Essa ; le Musée de La Cour d’Or – Metz Métropole et son directeur, Philippe Brunella, mais aussi Anne Adrian, Françoise Clémang et Aurélie Thomas ; la Bibliothèque multimédia intercommunale d’Épinal, plus particulièrement Sophie Armbruster, responsable du secteur Patrimoine ; le Service territorial de l’Architecture et du Patrimoine de la Moselle ; le Service historique de la Défense de Vincennes ; la Bibliothèque nationale de France ; et enfin la Royal Armouries de Fort Nelson (Angleterre).
17Nous remercions également les personnes ayant soutenu ce projet en nous permettant d’utiliser leur documentation personnelle, comme Philippe Bragard, Véronique Thiam-Petit et Aurélie Wender.
18Nous tenons à remercier les PUN - Editions universitaires de Lorraine, et plus particulièrement Gérard Giuliato, responsable de la collection « Archéologie, espaces et patrimoines » pour avoir permis la publication de cet ouvrage.
19Merci à tous les relecteurs qui ont consacré plusieurs heures à la correction de cet ouvrage, en particulier François Héber-Suffrin, Julien Léonard, Joëlle Lombard, Pierrick Parisot et Pierre-Edouard Wagner.
20Nous tenons également à remercier tous ceux qui ont participé au financement de cet ouvrage : l’association Historia Metensis ; la Ville de Metz ; le Musée de La Cour d’Or – Metz Métropole ; le pôle TELL (Université de Lorraine) ; le pôle TELL (Université de Lorraine) ; le Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire (CRULH – EA 3945 ; Université de Lorraine) ; l’HISCANT (Histoire et Cultures de l’Antiquité et du Moyen Âge – EA 1132 ; université de Lorraine) ; l’agence ALLIANZ Jean-Baptiste Barthélémy de Jarny ; l’Académie nationale de Metz.
21Nos remerciements s’adressent enfin aux nombreux contributeurs qui, par leur soutien et leurs encouragements, ont rendu la réalisation de cet ouvrage possible : Éric Bardochan, Aurélien Becker, Victor Benz, Philippe Bernard, Patrice Berviller, Élie Boulin, Catherine Bourdieu-Weiss, Philippe Brunella, Claude Buttner, Serge Cernesson, Christian Comte, Claude et Véronique Didiot, Jean-Christophe Diedrich, Anthony Dumontet, Alexandre Dupuy, Romain Dworak, Frédéric Ferber, Aurore Gasseau, Emmanuel Gayard, Julien Gelot, Laurent Graziani, Véronique Guidat, Jean-Gabriel Harter, François Héber-Suffrin, Denis Hesse, Bernard Hochard, Jean-Marie Hoeffel, Christelle Kany, Magali Kilian, Pascal Kolasa, Serge et Lily Kottmann, Grégory Lanners, Antoine Lazzari, Sylvie Lelgouarch, Denis Lemale, Julien Léonard, Jean-René Lepezel, Laurent Litzenburger, Jean-Louis Mahut, Myriam Melotto, Cindy Menu, Jérôme Miceli, Gérard Michaux, Dominique Moreau, Cédric Moulis, Vianney Muller, Christian Nègre, Jean-Philippe Nicolay, Michel et Anne Parisot, Pierrick Parisot, Nathalie Drion-Pascarel et Benjamin Drion, Jacques Patin, Pierre-Olivier Pauline, Nicolas Peressin, Adrien Peter, Sylvie Reich, Pierre Renauld, Robert Roch, Jean-Louis Rouyr, l’association Renaissance du Vieux Metz et des Pays lorrains, Hanna Schafer, Claude et Josette Simon, Pascal Theobald, Jacqueline Thomas, Gérard Tranchard, Denis et Chantal Trapp, Sylvain Villig, Didier Weinbrenner, Aurélie Wender, Géraldine et Éric Wender, Anne Wilmouth, Jean-Marie Wilmouth, ainsi que de nombreux anonymes qui ont contribué et que nous n’avons pas pu citer personnellement.
Auteurs
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