Recueil des actes des comtes de Vaudémont (1107-1244)
p. 115-126
Texte intégral
1Rassembler le corpus des actes de comtes de rang moyen au xiie et xiiie siècle – soit entre l’émergence des entités féodales et leur organisation – permet de poser à la documentation plusieurs questions relatives aux mutations de l’écrit documentaire entre le xiie siècle et le milieu du xiiie siècle, aux rapports de ces seigneurs avec l’écrit et enfin à leur statégies relationnelles et aux rouages de leur pouvoir1. Philippe Perrey avait réuni, dans un mémoire de maîtrise de 1972, les actes des comtes de Vaudémont, ainsi que les notifications de leurs actions juridiques par d’autres autorités, principalement les évêques de Toul. En se limitant aux actes émanant des comtes, on se trouve en présence d’un corpus assez hétéroclite mais éclairant la place grandissante que prend l’écrit d’une part dans les rapports entre l’aristocratie et les établissements religieux, d’autre part à partir du xiiie siècle, dans les relations féodo-vassaliques.
2Les comtes de Vaudémont, branche cadette des ducs de Lorraine, sont principalement possessionnés dans les anciens pagi de Saintois et de Chaumontois, de part et d’autres de la Moselle. Au-delà de leur seigneurie, les comtes ont des relations qui ne dépassent guère le diocèse de Toul sauf lorsqu’ils notifient des actions juridiques de leurs vassaux. À l’ouest, quelques actes concernent les abbayes de Morimond et La Crête, dans le diocèse de Langres, deux abbayes qui ont particulièrement rayonné en Lorraine. Un acte pour l’abbaye de Montiéramey, au diocèse de Troyes, est une notification d’une action d’un cadet devenu seigneur champenois. Les pointes septentrionales consistent également en deux notifications, en l’occurrence de donations de vassaux. La première est une donation pour Sainte-Marie-aux-Bois, la seconde est un abandon au comte de Bar de biens situés aux environs de Varennes-en-Argonne, au diocèse de Verdun. L’acte le plus oriental est pour la collégiale de Saint-Dié. Enfin au sud, l’abbaye franc-comtoise de Cherlieu, une des nombreuses abbayes cisterciennes à avoir reçu des libéralités des comtes, marque la limite méridionale du rayonnement des Vaudémont2.
Figure 1 : Actes des comtes de Vaudémont par décennies.

3L’examen de cette documentation offre peut-être plus de renseignements sur l’écriture en milieu ecclésiastique et en particulier monastique que sur la part active du comte de Vaudémont dans l’instrumentation. Quoique les actes concernent bien souvent des biens et droits abandonnés, les localités mentionnées, permettent d’approcher l’étendue de sa seigneurie et une partie de ses possessions et droits. Ce corpus permet d’étudier les rapports du comte avec les établissements ecclésiastiques et les stratégies qu’ils peuvent recouvrir.
4Les premiers actes sûrs apparaissent sous Hugues Ier (1108-1155) mais la documentation n’émerge que dans la seconde moitié du xiie siècle avec Gérard II (1155-1194) qui donna 15 actes, pour augmenter sous Hugues II (1185-1242) qui délivra 38 actes. D’Hugues III (1242-1243) qui ne fut comte qu’une seule année, on conserve trois actes auxquels ont été ajoutés quatre actes antérieurs à son accession au comté. La répartition des actes par décennie met en évidence une brusque poussée dans les années 1210 puis un maintien à une moyenne d’un acte par année jusque 1240.
5Derrière une façade hétéroclite, ce corpus de 66 actes devrait pouvoir nous permettre de savoir comment le comte de Vaudémont instrumentait : avait-il recours à ses services ou confiait-il la rédaction de ses actes au bénéficiaire ? Ces actes éclairent surtout la politique religieuse du comte de Vaudémont : répond-elle à une stratégie particulière ? Que peut-on apprendre de l’administration domaniale et judiciaire du comté ? Pour répondre à ce triple questionnement nous présenterons tout d’abord des observations diplomatiques permettant de mieux caractériser la production diplomatique des comtes de Vaudémont, pour esquisser ensuite un tableau de leurs relations avec les établissements religieux et enfin, identifier les serviteurs comtaux et les structures du pouvoir afin d’éclairer l’administration du comté et son insertion dans les rapports féodo-vassaliques.
Remarques diplomatiques
Caractères externes
6Le corpus présente une grande variété d’écritures et de mises en page. Une telle disparité suggère le sentiment d’une fréquente rédaction par le bénéficiaire, mais ce présupposé devrait être corroboré par une enquête paléographique ciblant chacun des centres concernés, ce qui dépasserait le cadre de cette étude. D’une manière générale, on passe d’actes de grande taille, le plus souvent avec une écriture fortement calligraphiée de 1160 à 1200, parfois avec une mise en page aérée, laissant les hastes se développer à des actes plus petits dans lesquels l’emploi de la minuscule cursive est de plus en plus fréquent.
7Sur les 32 actes conservés en original, on trouve une forte majorité de cartae non transversae (25). Parmi les sept cartae transversae, on en trouve 5 antérieures à 1190 et deux seulement après 1200. Entre 1161 et 1180 la surface moyenne des actes est de 64180 mm2, entre 1181 et 1200 elle ne varie pas beaucoup, ne diminuant que légèrement : 60140 mm2. Mais entre 1201 et 1220, la surface moyenne des actes est tombée à 30000 mm2. Entre 1221 et 1240 elle est de 26420 mm2. Après 1200 le changement est donc brusque, et les actes dont la largeur excède 250 mm sont très rares (2 exemples).
Caractères internes
8L’invocation est relativement rare, n’apparaissant qu’à cinq reprises dans des actes pour Clairlieu (2), Beaupré, L’Étanche et Saint-Marie-aux-Bois3. À quatre reprises il s’agit d’une invocation trinitaire, l’exception est en 1185, une simple invocation divine4. Au xiiie siècle elle était devenue rarissime dans certaines régions, et notre exemple de 1225 est d’ailleurs un acte douteux5.
9Les préambules sont rares, on n’en trouve que dans 19 actes sur 666. Les préambules apparaissent dans des actes pour différents établissements avant 1180 : Saint-Mansuy de Toul, Beaupré, Saint-Dié, Flabémont, Chaumousey et L’Étanche. Le plus ancien, connu uniquement par une traduction française, figure dans un acte pour Saint-Mansuy, de 1135-11557, le plus récent apparaît en 1197 dans un acte pour l’abbaye féminine de L’Étanche8. Comme d’autres espaces, la Lorraine voit en effet disparaître le préambule peu avant la fin du xiie siècle9. Un préambule employé dans un acte du comte Gérard II pour Clairlieu en 117910, commençant par Pium creditur obsequium prestare Deo, ressemble fort à quatre autres préambules, tous dotés du même incipit, en 1180 à Baumgarten11, en 1185 à Haute-Seille, en 1194 à Clairlieu et à Évaux dans un acte non daté (v. tableau). Cette proximité des préambules utilisés dans trois abbayes cisterciennes lorraines et une d’outre Vosges peut se comprendre de par l’étroitesse des relations entre ces établissements. Michel Parisse a mis en évidence des similitudes existant dans l’écriture entre les abbayes de Beaupré, Clairlieu et Haute-Seille dans les années 1160-117012. De même, l’abbé Choux a rélevé des formules reproduites d’un établissement à l’autre et proposé d’en voir l’origine à Clairlieu13. Les exemples que nous avons rencontrés du même incipit pourraient provenir d’un scénario similaire à partir de Clairlieu. De la même façon, on peut considérer que l’acte de Gérard II de 1179 a été rédigé par les Cisterciens de Clairlieu.
10La titulature est simple et ne présente rien d’original, sinon les graphies nombreuses de Vaudémont. Il n’y a que deux exemples de formules de dévotion, la première n’est connue que par une traduction française moderne (« par la grâce de Dieu, comte de Vaudémont ») en 1135-115514, la seconde de 1193 est assortie d’une formule d’humilité : Dei clementia Wadonimontis humilis comes15. Quelquefois le comte estime avoir besoin de se replacer dans sa filiation et mentionne le nom de son père et prédécesseur. Ainsi en 1221, Hugues II s’intitule-t-il Hugo, comes, filius Gerardi comitis Wadanimontis16. En revanche la titulature apparaissant en 1225 : Hugo, comes Vademontis, filius illustris viri Gerardi, sans équivalent, ne peut être admise17. Hugues III, avant son accession au comté, rappelle volontiers sa filiation, alors qu’il apparaît momentanément comme seigneur de Gondrecourt en 1224 : Hugo filius comitis Wademontis et dominus de Gondrecuria18, puis en 1229, insistant sur son aînesse : Hugo, primogenitus comitis Wadimontis19, à nouveau dans un acte situé entre 1213 et 1236 : Hugo filius comitis Wadimontis20 et enfin en 1238 H[ugo], filius comitis Wademontis, dominus de Betthenges21, titulature qu’il reprend curieusement en 1244, alors qu’il est devenu comte22.

11Les dates de lieu sont particulièrement rares. Il s’agit presqu’à chaque fois d’un lieu de pouvoir des comtes de Vaudémont : les châteaux de Vaudémont, Deuilly, Châtel-sur-Moselle, tandis qu’à Chaligny, c’est dans l’église qu’est fait l’acte. Il arrive que l’acte soit réalisé à un endroit et qu’on le porte pour recevoir la laudatio d’un parent à un autre endroit comme cela apparaît, en 1181, dans un acte par lequel Gérard II confirme les donations faites, en 1166, par son frère Olry, seigneur de Deuilly, à l’abbaye de Flabémont. L’acte qui avait reçu une laudatio unanime (unanimi voce), de tous les présents au château de Vaudémont (in palatio meo), en l’absence de la comtesse Gertrude de Joinville, mère de Gérard II, remariée au seigneur de Clefmont, dut lui être apporté après coup à Clefmont, pour recevoir sa laudatio23.
12Moyen de validation ancien, le recours aux souscriptions des témoins est systématique au xiie siècle. Tous les actes des comtes de Vaudémont jusqu’à 1200 comportent en effet une liste de témoins (la seule exception est un acte connu par le Père Hugo qui a probablement négligé les témoins)24. Les actes de la première décennie du xiiie siècle en sont dépourvus. Puis on en retrouve en 1213, 1215, 1221, 1224, dans des actes respectivement pour Saint-Èvre de Toul, Saint-Goëry d’Épinal, Beaupré et le chapitre de Toul. Néanmoins, la rupture est réelle : il semble qu’à partir du début du xiiie siècle on préfère se passer de la liste des témoins, sans doute parce que le sceau a désormais prouvé son entière efficacité. La disparition des témoins va aussi de pair avec la diminution des proportions des actes, qui sont de plus en plus petits. En comparaison, parmi les 56 actes de Thibaud Ier, comte de Bar (1190-1214), connus entre 1201 et 1214, 11 sont dotés d’une liste de témoins25 et c’est plutôt après 1210 que ces listes disparaissent (plus que 2 entre 1210 et 1214) et dans les 55 actes émanant de Thiébaut Ier, duc de Lorraine (1213-1220) on ne trouve plus que 4 actes dotés de listes de témoins26. S’il peut y avoir des nuances selon les espaces, la disparition des témoins au début du xiiie siècle est une mutation majeure de la diplomatique que l’on observe aussi bien dans d’autres régions, par exemple entre 1210 et 1214 dans le Ponthieu et entre 1195 et 1205 dans le comté de Saint-Pol27.
13Malgré la rareté des actes avant 1160 et le manque cruel d’empreintes conservées, le corpus montre bien l’essor du sceau. La plus ancienne annonce de sceau apparaît dans un acte d’Hugues Ier pour Saint-Mansuy (1135-1155), connu par une traduction française28. Pour la période antérieure les actes sont trop mal transmis, on ne peut dire s’il y a pu avoir déjà des sceaux. Mais à partir des années 1160, le sceau est systématique et 55 actes sur 66 comportent une annonce de scellement. Tous les originaux portent des traces de scellement, mais le nombre d’empreintes conservées est dérisoire29. Parmi les originaux conservés, 8 ne comportent pas d’annonce de scellement ; parmi eux on trouve 5 actes qui étaient pourtant jadis scellés30, et 3 qui ne l’étaient pas. Si le sceau est presque omniprésent, on fait parfois l’omission ou l’économie de l’annonce comme dans trois actes très brefs dans lesquels cette absence est sans doute un choix délibéré dû à un style rédactionnel bref31.
14Il n’y a pas d’apparition précoce de la langue vulgaire dans les actes des comtes de Vaudémont, sans doute car les bénéficiaires demeurent fidèles au latin. Dès le milieu du xiie siècle on rencontre cependant de nombreux toponymes en langue vulgaire et leur présence va en augmentant, avec ou sans latinisation32. L’exemple des graphies de Vaudémont est à cet égard éclairant. En limitant l’observation aux originaux, la forme dominante sous Gérard II est Wadanimons33 (avec W, seules les copies utilisant V), parfois Wadonimons34. Sous Hugues II, on voit apparaître à deux reprises la forme vulgaire Wadoimont ou Wadeimont35. Puis au début du xiiie siècle, cette forme vernaculaire contractée a produit une nouvelle forme latinisée Wadimons36 ou Wademons37. De même la pression du vernaculaire sur l’écrit s’observe par des termes français latinisés tel que venta ou des termes français non latinisés comme battant, désignant un moulin à foulon. Les plus anciens actes en français dateraient de 1219 et 1230 mais il pourrait s’agir de traductions38. Dans le cas de l’acte de 1230, elle aurait été faite pour le cartulaire de Ferry III.
15En 1215 est mentionné Gautier, notaire du comte39. Cette mention permet de penser que sous Hugues II la rédaction pouvait parfois être assumée par ce notaire et non par le destinataire. On serait tenté de rapprocher cette mention de l’essor d’actes pour des laïcs sous Hugues II (9 actes). Le besoin d’écrit dans les relations féodo-vassaliques et d’autre part la recherche de la ratification par le sceau du comte, pour des vassaux ne disposant pas de sceau, aurait pu donner naissance à un embryon de chancellerie. Toutefois il n’y a pas suffisament de similitudes entre les actes pour conclure40.
Nombre d’actes par principat et type de bénéficiaire.

Figure 2 : Types de bénéficiaires des actes des comtes de Vaudémont.

Les destinataires des actes : politique religieuse et rapports féodo-vassaliques
16Sur les 66 actes émanant des comtes entre 1107 et 1244, 28 concernent des abbayes cisterciennes, soit presque la moitié. Si l’on ajoute les 10 actes pour les Prémontrés, on constate que 57,6 % des actes sont destinés aux ordres nouveaux. Les abbayes bénédictines, plus anciennes, sont en revanche peu représentées : 4 actes pour Saint-Èvre de Toul, trois pour Belval (prieuré de Moyenmoutier), deux pour Saint-Mansuy de Toul et Saint-Mihiel. Les actes sont parfois directement adressés aux prieurés, comme c’est le cas de Belval, prieuré de Moyenmoutier, alors que les actes concernant le prieuré de Bainville-aux-Miroirs sont adressés à l’abbé de Saint-Èvre. La faveur dont jouissent les Cisterciens, si elle est réelle, doit néanmoins être nuancée : sur 28 actes, 15 sont des donations des comtes, l’autre moitié est constituée de notifications de donations de vassaux, de confirmations ou accords. Si l’on ne tient compte que des donations des comtes on en trouve 15 pour les Cisterciens, 8 pour les Bénédictins, 6 pour les Prémontrés, 2 pour les communautés séculières.
17Les notifications ou confirmations d’actions juridiques de tiers ou de vassaux sont un peu moins nombreuses : 9 pour les Cisterciens, 5 pour les Prémontrés, 2 pour les Bénédictins, 2 pour des églises séculières et 2 pour des seigneurs. Il apparaît donc que les vassaux ont souvent recours au comte pour notifier et confirmer leurs actions. Outre la confirmation du seigneur, le comte, c’est peut-être aussi la valeur juridique de ses actes scellés qui est recherchée. Le sceau des petits seigneurs et des chevaliers se développera plus tard, et on peut supposer que des personnes comme Gautier III d’Épinal, Raoul de La Porte ou Raoul de Longwy, qui eurent recours aux notifications du comte, n’ont jamais eu de sceau.
18Pour approcher plus finement la politique religieuse des comtes de Vaudémont, il faudrait ne pas omettre les donations apparaissant dans des actes émanant d’autres personnes, le plus souvent des évêques de Toul et parfois dans des pancartes consignant plusieurs donations, nous ne donnons donc qu’un aperçu et des tendances générales.
19Les donations pieuses des comtes répondent-elles à une stratégie ? De prime abord on peut souligner le relatif désintérêt pour les prieurés d’abbayes bénédictines anciennes, qu’il s’agisse de Chaligny, prieuré de Saint-Vincent de Metz ou de Deuilly, prieuré de Saint-Èvre de Toul41, deux prieurés proches de centres de pouvoir du comte, ou encore du prieuré de Belval, fondé par Gérard Ier de Vaudémont en 109742, qui semble avoir été peu favorisé par ses descendants43. Ces prieurés bénédictins étaient concurrencés : à Chaligny, les comtes donnèrent des droits à de nombreuses abbayes, en particulier aux Cisterciens de Clairlieu, tandis que dans les environs de Deuilly, ils favorisèrent les Prémontrés de Flabémont. En revanche plusieurs actes concernent Bainville, prieuré de Saint-Èvre, pour la construction d’un moulin en 1219 et en 1221, pour son entretien, le comte concède l’usage du bois de Chaligny.
20Gérard II favorise nettement les Cisterciens, en particulier Beaupré (4) et Clairlieu (3), mais aussi Morimond (2) dont le rayonnement atteint les environs de Deuilly. Son fils Hugues II instrumente beaucoup pour les Cisterciens sans qu’une abbaye ne l’emporte de beaucoup sur les autres : Beaupré (3), Cherlieu (3), Morimond (2), Clairlieu (1), L’Étanche (1), Clairvaux (1), La Crête (1). Ces relations révèlent un fonctionnement par capillarité. Il semble en effet que les différentes abbayes cisterciennes lorraines et des régions voisines – Champagne et comté de Bourgogne – aient formulé au comte des demandes afin d’obtenir ce que leurs sœurs avaient obtenu. La solidarité entre établissements cisterciens est souvent liée à la filiation : Beaupré, Clairlieu, Évaux et La Crête sont en effet de la filiation de Morimond. Les concessions d’exemption des droits de passage à Pont-Saint-Vincent (alors appelé Conflans) sont à cet égard éclairantes. En 1161, Gérard II a notifié l’exemption des droits de passage à Pont-Saint-Vincent, accordée par Gautier III d’Épinal à trois abbayes : à l’abbaye de Mureau en 116144, à Morimond en 1162-116545 (il est précisé que Gautier tenait ce passage de Gérard) et à Clairlieu entre 1170 et 118746. En 1197, Hugues II renouvelle l’exemption accordée par Gautier III d’Épinal en 1161 à l’abbaye de Mureau47. L’année suivante c’est aux frères de Clairvaux qu’Hugues II adresse la même exemption accordée par Gautier III48. En 1234, c’est Hugues II lui-même qui donne à l’abbaye de Mureau le droit de passage à Pont-Saint-Vincent pour les chevaux et autre animaux, grands et petits. En 1236, à la demande de Guichard d’Escraignes, fils de Gautier III d’Épinal, Hugues II concède aux moines de l’abbaye de La Crête le libre passage49. Cet acte nous apprend d’ailleurs que Gautier III avait déjà concédé cette exemption à La Crête avec l’approbation du comte Gérard II. Enfin en 1239, c’est à Saint-Èvre de Toul, qu’Hugues II donne l’exemption50. Guichard d’Escraignes est cependant toujours mentionné comme y ayant des droits. Si le passage du pont de Pont-Saint-Vincent est le plus souvent mentionné, d’autres points stratégiques le sont comme le pont de Châtel-sur-Moselle : l’abbaye de Cherlieu obtient l’affranchissement du péage en 122451.
2110 actes concernent les Prémontrés, la plus favorisée étant l’abbaye de Mureau (6 actes) ; viennent ensuite Flabémont (3) et Sainte-Marie-aux-Bois (1).
22Si les rapports avec les établissements religieux sont dominés par des liens privilégiés avec les Cisterciens, il faut souligner que ces derniers ont parfois eu des démêlés avec les Vaudémont, comme l’abbaye de Beaupré en 121952. De plus les nombreux actes concernant l’exemption des droits de passage, montre davantage un activisme des Cisterciens pour que chaque abbaye obtienne les même droits, plutôt qu’une générosité comtale.
2310 actes sont adressés à des laïcs, le plus souvent des suzerains du comte de Vaudémont. Plusieurs actes reflètent le changement de suzeraineté par lequel le comte de Vaudémont passa de la suzeraineté du duc de Lorraine à celle du comte de Bar53. Par ailleurs le comte de Vaudémont était vassal du comte de Champagne. Peu après l’acte de mars 1219, par lequel Hugues II se reconnaît l’homme du comte de Bar, la comtesse Blanche et son fils Thibaud IV lui concèdent, en avril 1219, un fief-rente de 60 livres à prendre sur les foires de Bar-sur-Aube, en échange de son aide contre Érard de Brienne54. L’essor de l’écrit relatif aux liens féodo-vassaliques intervient sous Hugues II, au début du xiiie siècle. Les actes en question, brefs et concis, ont pu être rédigés à l’instigation du seigneur qui les a archivés. Des originaux des hommages au comte de Bar sont conservés au Trésor des Chartes de Lorraine55, des copies existant dans le cartulaire de Bar56 ; de même c’est par le cartulaire de Blanche, comtesse de Champagne que nous connaissons les liens vassaliques avec les comtes de Champagne. On dispose également d’actes concernant le duc de Lorraine mais il s’agit d’accords ; ils ont été recopiés dans le cartulaire de Ferry III57.
L’administration du comté : les comtes et leur serviteurs
24Michel François a évoqué les serviteurs du comte de Vaudémont en privilégiant les xive et xve siècles. On peut toutefois, par le biais des listes de témoins, faire quelques observations sur les serviteurs du comte dans la seconde moitié du xiie siècle et la première du xiiie siècle. À l’époque concernée, il n’y a pas encore de bailli, le premier apparaissant en 127758.
25Plusieurs prévôts sont connus avant 1244. Thibaud, prévôt de Deuilly, mentionné en 1174, 1181 et 118859. Gérard, prévôt de Deuilly mentionné en 118160, peut probablement être identifié avec Gérard, fils de Thibaud, mentionné en 118861. En 1181, Gérard apparaîtrait donc comme prévôt du vivant de son père, dans un acte où son père apparaît également d’ailleurs sous ce titre. Dans un acte de 1224 pour l’abbaye de Cherlieu, est évoqué un prévôt attaché à Châtel-sur-Moselle, preposito dicti castri62. Cet acte nous renseigne sur l’exercice de la justice du comte. Il stipule en effet que celui qui résidera dans la maison que les moines de Cherlieu feront construire à Châtel devra fidélité au prévôt de ce lieu. S’il agit contre la « constitutionem castri » ou s’il commet une injustice, il devra comparaître en présence du prévôt et tous les droits de justices et amendes (jus et justitiam et emendam) seront donnés aux frères de Cherlieu. En août 1255, Henri Ier de Vaudémont donne à son prévot un mandement : preposito suo Wadonemontis et villico de Chalegneio63. Michel François a évoqué l’existence du prévôt du comte de Vaudémont depuis le début du xiiie siècle, il y voit par la suite un officier unique qui au xve siècle résidait à Vaudémont ou Vézelise64. Il n’est pas impossible qu’il y ait eu un prévôt à Deuilly, un autre à Châtel-sur-Moselle et un dernier à Vaudémont, mais nos mentions ne les présentent jamais ensemble. Si à Deuilly sont mentionnés les prévôts Thibaud puis Gérard son fils, on n’y trouve pas en revanche de maire alors que pour Châtel-sur-Moselle, il semble qu’un maire apparaisse en 1167 et 118565.
Mentions de maires dans les actes des comtes de Vaudémont66
26Les maires représentent le comte dans les villages et ont des fonctions financières67. La localité à laquelle ils sont attachés est parfois mentionnée, mais on trouve de nombreux villici sans précision. On les trouve dans les principaux centres de pouvoir des comtes de Vaudémont : Châtel-sur-Moselle, Chaligny, Pont-Saint-Vincent, mais aussi à Moriville et Demange-aux-Eaux. Il semble qu’il n’y ait pas de maire à Vaudémont et Deuilly où le prévôt en tient peut être lieu.
Désignation du maire | Localité | Date et références |
Dodo willicus | néant | 1155-1172 (n° 10). |
villicus | Châtel-sur-Moselle (?) | 1167 (n° 8). |
villicus | Châtel-sur-Moselle (?) | 1185 (n° 17). |
Dominicus villicus | néant | 1174 (n° 11). |
Doolinus, villicus noster de | Chaligny | 1179 (n° 14). |
Walterus […]nus villicus | néant | 1185 (n° 17). |
Warnerus, villicus | néant | 1170-1187 (n° 18). |
villicus | Chaligny (?) | 1200 (n° 25). |
villicus | Chaligny | 1204 (n° 27). |
Villicus banni | Chaligny (?) | 1212 (n° 31). |
Villicus de Conflenz | Pont-Saint-Vincent | 1213 (n° 33). |
Petrus, villicus | Moriville (?) | 1215 (n° 35). |
Humbeletus de Demoengetes, villicus | Demange-aux-Eaux (?), maire de Geoffroi, fils d’Hugues II | 1224 (n° 48) |
27Les mentions d’autres serviteurs comtaux sont erratiques : un juge en 1155-1172 : Thierry68, un chambrier, Conon, en 1162-1165 (Cono, olim camerarius meus)69, un « ministre » à Vézelise en 1197, chargé de faire des prélèvement sur les ventes70, un notaire le 22 janvier 1215, Gautier (Valteri dicti comitis notarii)71, un trésorier du comte, à Châtel en 1224 (claviger comitis)72, des forestiers enfin, en forêt de Haye, Bertrand en 1135-115573 (dans un acte pour Saint-Mansuy concernant Chaligny) et N. forestarius noster, témoin en 1179 d’un acte pour Clairlieu74. Ces mentions éparses montrent une volonté de tenir son rang, mais on ne peut dire si ces offices ont été permanents et ce qu’ils recouvrent exactement.
28Les mentions de chapelains nous permettent d’approcher les clercs servant le comte. Le chapelain Nicolas est mentionné à deux reprises : capellanus Wadanimontis en 1161 et capellanus meus en 1162- 116575. La présence de Pierre, chapelain de Chaligny en 1179 pose question, les comtes y possédaient certes un château mais on sait peu de choses sur lui76. Warin, chapelain mentionné en 1170-1187 apparaît dans un acte pour Clairlieu, il s’agissait peut-être d’un chapelain attaché à Chaligny, plutôt qu’à Pont-Saint-Vincent77. Enfin, Hugues, chapelain de Châtel-sur-Moselle, est mentionné comme tel en 1153 et 117478. Il semble donc que le comte ait un chapelain dans ses principales résidences et lieux de pouvoir : Vaudémont, Châtel-sur-Moselle et Chaligny.
29Les mentions les plus fréquentes, celles des prévôts, des maires et des chapelains, confirment l’importance de Vaudémont, Châtel-sur-Moselle, Chaligny, Pont-Saint-Vincent et Deuilly, comme principaux centres de pouvoir du comte. Le terme de châtellenie (castellania ou castellaria) n’apparaît d’ailleurs que pour Deuilly en 118179, Vaudémont et Châtel en 123580 ; ce sont justement les localités où apparaissent les prévôts. Pour Chaligny et Pont-Saint-Vincent, on ne trouve que le terme de bannum (à sept reprises pour Chaligny), terme apparaissant également pour Begnéval, Moriville, Azerailles et Vitrey. Si le prévôt est présent dans les centres de châtellenie, le maire semble plutôt attaché aux localités où il y a bannum, comme semble l’indiquer l’expression villicus banni apparaissant en 121281.
Note sur la date de la mort de Gérard II
30La date de la mort de Gérard II, est inconnue. Georges Poull pensait à 1188, ne connaissant pas de mention postérieure. L’acte n° 21 émanant de Gérard II est datable de 1194 d’après les abbatiats de témoins : Pierre, abbé de Morimond étant mort le 14 septembre 1194, Humbert étant abbé de Beaupré et Walon, abbé de Clairlieu ayant un successeur dès 1194. Il faut donc penser que la mort de Gérard II a eu lieu après celle de Pierre de Morimond, donc après le 14 septembre 1194. L’acte en question nous apprend que Gérard II avait été très malade en son château de Deuilly où vinrent le voir les moines de Morimond. Il est donc envisageable qu’il soit mort peu de temps après, en 1194. On ne trouve plus trace de lui avant 1200. Après 1200, son corps fut ramené à Morimond où il fut enterré82. Il avait pourtant fait le choix, en 1174, d’une sépulture à Beaupré avec son épouse ; on ignore si ce vœu avait été préalablement satisfait.
31On sait qu’Hugues II de Vaudémont fut associé en tant que comte dès 1185, car il apparaît avec le titre comtal dans un accord entre l’abbé de Gorze et le duc de Lorraine83. Et un acte datable de 1193 émane de lui avec déjà la titulature comtale. Il semble donc soit que Gérard II ait associé Hugues II dès 1185, soit qu’il ait plus ou moins abandonné sa charge. Georges Poull pensait qu’il avait abandonné sa charge après son départ (supposé car annoncé) en 1188 pour Compostelle. Les premiers actes formellement datés d’Hugues II datent de 1197, ce qui laisse une période floue entre 1188 et 1197 où les deux comtes semblent avoir coexisté.
Bibliographie
Bibliographie
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Notes de bas de page
1 Qu’il me soit permis de remercier Benoît-Michel Tock et Cédric Giraud pour leur relecture attentive, Hubert Flammarion qui m’a communiqué les actes pour Morimond et La Crête et Arnaud Baudin pour son aide. Merci à Caroline Bourlet qui m’a facilité la consultation des microfilms de cartulaires à l’IRHT. Merci à Philippe Perrey qui a accepté que son travail serve de base à la présente édition des actes des comtes de Vaudémont jusqu’à Hugues III inclus.
2 Rappelons qu’Hugues fils de Gérard, est mentionné en 1118 comme avoué de Lure (Fray, Villes et bourgs, p. 311 ; AD Haute-Saône, H 581).
3 N° 10 (1155-1172), 17 (1185), 23 (1197), 41 (1219), 49 (1225, douteux).
4 N° 17.
5 Dans le comté de Saint-Pol l’invocation disparaît autour de 1200. Jean-François Nieus, Les chartes des comtes de Saint-Pol (xie-xiiie siècles), Turnhout, 2008, p. 51.
6 N° 5, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16 et 23.
7 N° 5.
8 N° 23 (1197).
9 Jean-François Nieus, op. cit., p. 52.
10 N° 14 (1179).
11 Appelée aussi Bongart, fille de Beaupré, Bas-Rhin, cne de Bernardvillé, Barr, Sélestat.
12 Parisse, Évêques de Metz, t. I, p. XLIII, LXXVIII-LXXIX.
13 Abbé Jacques Choux, « Examen d’une charte de confirmation en faveur de l’abbaye de Beaupré datée de 1157 », in Annales de l’Est, 1965, p. 133-147, repris in ID., La Lorraine chrétienne au Moyen Âge, Metz, 1981, p. 233-248, aux p. 236- 237 et p. 238, n. 4.
14 N° 5 (1135-1155).
15 N° 20 (1193).
16 N° 46 (1221).
17 N° 49 (1225).
18 N° 48 (1224, juin).
19 N° 52 (1229, octobre).
20 N° 57 (1213-1236).
21 N° 59 (1238, juillet).
22 N° 66 (1244).
23 N° 15 (1181). On ne peut dire si l’acte avait été rédigé en deux temps (l’acte avec les souscriptions puis un ajout narrant l’absence de la comtesse et sa laudatio effectuée à Clefmont), car il n’est connu que par une copie du xviiie siècle.
24 N° 9 (1172).
25 Jacqueline Laplace, Actes des princes lorrains, 1ère série, II, A. Actes des Comtes de Bar, vol. II : Thiébaut Ier (1190-1214), Nancy, 1974, n° 35, 37, 40, 42, 45, 49, 54, 56, 62, 69, 71.
26 Deux en 1212, en 1214, et en 1218, Michel Parisse, Les actes du duc de Lorraine Thiébaut Ier, DES, Nancy, 1958, N° 8, 9, 15, 32. Le n° 8 (traité de paix avec le comte de Bar) et le n° 9 (alliance avec l’évêque de Metz) présente plus la narration des présents qui ont jurés plutôt qu’une liste de témoins traditionnelle. L’effet est assez net pour l’entourage des princes, alors qu’on peut les suivre dans une assez grande précision avant 1200 (il est en ainsi des plus de 20 mentions du chapelain ducal Hugues), il n’en est plus de même au xiiie siècle.
27 Jean-François Nieus, op. cit., p. 53.
28 N° 5.
29 Voir la communication de Jean-Christophe Blanchard.
30 N° 7, 13, 25, 26, 27.
31 N° 25, 26, 27.
32 Voir Michel Parisse, « Quod vulgo dicitur : la latinisation des noms communs dans les chartes », in Médiévales, 42, 2002, p. 45-53.
33 N° 6 (1161), 8 (1167), 10 (1155-1172), 11 (1174), 12 (1174), 13 (1174), 14 (1179), 17 (1185), 18 (1170-1187), 21 (1194), 22 (1197), 25 (1200), 27 (1204), 38 (1219), 42 (1219), 44 (1221), 46 (1221), 54 (1234).
34 N° 4 (1153), 7 (1162-1165).
35 N° 23 (1197) et 24 (1198).
36 N° 30 (1211), 51 (1229), 52 (1229), 56 (1236).
37 N° 29 (1211), 31 (1212), 55 (1235), 59 (1238), 62 (1240), 66 (1244).
38 N° 37 et 53.
39 N° 35.
40 « À la différence des princes territoriaux, qui se sont pour la plupart dotés d’embryon de chancellerie vers 1200 au plus tard, les comtes de rang moyen n’ont pas forcément pris l’habitude de confectionner leur actes par leurs propres moyens ». Jean-François Nieus, op. cit., p. 56.
41 Voir cependant : Michèle Schaeffer, Saint-Èvre de Toul, n° 136, acte de 1226 par lequel Hugues, comte de Vaudémont, donne tout ce qu’il avait à Frasne et Frasnil au prieur de Deuilly (BNF, Coll. Lorr., 720, f° 57 v°).
42 La fondation est rappelé par un acte d’Henri, évêque de Toul, de 1134, AD Meurthe-et-Moselle, H 31, f° 39-42 ; Monjauze et Valette, Henri de Lorraine, n° 19 ; Perrey, n° 3.
43 Il faut cependant tenir compte de la destruction du trésor, des livres et des chartes de Moyenmoutier évoqué par en Henri Ier, comte de Vaudémont, dans la charte par laquelle il tente de reconstituer les donations de ses prédédecesseurs (AD Meurthe-et-Moselle H 33).
44 N° 6.
45 N° 7.
46 N° 18.
47 N° 23.
48 N° 24.
49 N° 56.
50 N° 60.
51 N° 47.
52 N° 42.
53 Gérard Giuliato, Châteaux et villes-fortes, p. 155. N° 37, 39, 50, 51, 52.
54 N° 39.
55 51 et 52 (1229, octobre).
56 N° 50 et 52.
57 N° 28 (1211), 29 (1211) et 53 (1230).
58 Michel François, Comtes de Vaudémont, p. 266-267. En 1277, Henri Ier ordonne à ses baillis, prévôts et maires de respecter les engagements qu’il a pris vis-à-vis de Thiébaut, comte de Bar (BNF, ms.fr. 11853, f° 130).V. p. 168, la liste des baillis pour les xive et xve siècles.
59 N° 12, 15 et 19.
60 N° 15.
61 N° 19, on ne peut dire s’il s’agit du même que Thibaud de Deuilly, chevalier, mentionné en 1194 (n° 21).
62 N° 47.
63 ADMeurthe-et-Moselle H 1087.
64 Michel François, Comtes de Vaudémont, p. 269-272.
65 N° 8 et 17.
66 A été excepté Henri, villicus Novicastri, attaché au duc de Lorraine, n° 25 (1200).
67 Michel François, Comtes de Vaudémont, p. 272.
68 N° 10.
69 N° 7.
70 N° 23. Il s’agit sans doute de la première mention des activités commerciales à Vézelise, localité appelé à prendre de l’importance plus tard (Gérard Giuliato, Châteaux et villes fortes, p. 219).
71 N° 35.
72 N° 47.
73 N° 5.
74 N° 14.
75 N° 6, 7.
76 N° 14. Gérard Giuliato, Châteaux et villes fortes, p. 31-39. Le seul acte daté de Chaligny, a d’ailleurs été réalisé dans l’église en 1212.
77 N° 18.
78 N° 4 et 11. Il ne doit pas être confondu avec Hugues, apparaissant dans un acte donné à Neufchâteau en 1197 (N° 23), qui est très probablement le chapelain ducal connu de 1168 à 1200 (Françoise Weltz, Ducs de Lorraine, n° 80, 92, 98, 103, 115, 124, 125, 131, 132, 133, 146, 148). Nous n’avons pas trouvé d’autres mentions du chapelain David apparaissant aussi en 1197 à Neufchâteau.
79 N° 15.
80 N° 55.
81 N° 31.
82 Georges Poull, p. 317. Louis Dubois, Histoire de Morimond, Paris, 1852, p. 474 (publication de l’épitaphe de Gérard II).
83 Bibl. du grand séminaire, Nancy, Cartulaire de Gorze, f° 61v° et 62. Philippe Perrey, p. 102, n° 50.
Auteur
-
Jean-Baptiste Renault
Ingénieur d’études Centre de Médiévistique Jean Schneider - ERL 7229 Université Nancy 2 - CNRS
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