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Pastiches et parodies

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Elsa Courant

La poésie à l’âge classique

Dans un recueil de Jean de Sponde*

Texte intégral

À la manière des Sonnets de la mort

  • * Poète du tout début du xviie siècle, le protestant converti Jean de Sponde est affilié à l’écriture (...)

Et pourquoi ces travaux, et pour qui ces conquestes ?
Courtiser les honneurs, ainsi font les vivants :
Dans un mortel abisme ils s’abisment souvent,
Car leur Âme endormie jamais ne s’inquiète.

Toujours dessus la Mer, ils bravent la Tempeste
Toujours dessus la Terre, ils font desseins mouvants
Toujours dessus les Monts, ils tiennent droit au vent,
Mais le Trespas deslie ce que l’homme a cru feste.

Comment peuvent-ils vivre, Ô Dieu, de telle vie ?
Sans attendre la Mort, sans se saouler d’ennuy,
Sans songer que les vers rongeront tous les corps.

Mon Âme, elle, a desdain du Monde fatigué,
Et loin de ces escueils s’esbranlant sans effort,
Vers le fanal du Ciel aspire à naviguer.

1HB

Notes de fin

* Poète du tout début du xviie siècle, le protestant converti Jean de Sponde est affilié à l’écriture baroque de « l’inconstance noire » (J. Rousset). Ses Sonnets de la mort chantent avec des accents plaintifs la misère de l’homme sans Dieu, ainsi que les vanités dérisoires de ses semblables. (NdE)

© Éditions Rue d’Ulm, 2016

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