L’Artiste, le vrai et le juste
|Chapitre 1. Un oubli de Kant
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Extrait du texte
Dans son Avant-Propos à Idee und Gestalt1, un recueil d’études sur Goethe, Schiller, Hölderlin et Kleist, publié en 1921, Cassirer justifie les analyses « littéraires » qui constituent son objet par un certain rapport de l’idée à la forme :
Dans ces études, il s’agit de faire ressortir les connexions et médiations qui font le passage du monde des idées philosophiques au monde de la forme poétique. Dans de tels médiations et passages, les idées révèlent leur pleine teneur : il s’avère que les pensées véritablement créatrices, à côté de leur contenu purement abstrait, saisissable conceptuellement, contiennent une vie de l’esprit concrète qui leur est propre, une force formative et une puissance de donner forme.
En 1922, Benjamin, dans son essai Les Affinités électives de Goethe, en donnera cet écho : « La critique cherche des frères et sœurs de l’œuvre d’art. Et toutes les œuvres d’art authentiques ont leurs frères et sœurs dans le domaine de la philosophie. Ce sont justement l...
© Éditions Rue d’Ulm, 2017
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