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Au grand jour

 | 
Jules Colmart
, 
Katia Sowels

Première partie. 1920-1924

3. Les pas perdus

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Extrait du texte

Dans sa lettre du 18 août 1920, Breton fait mention à Simone de son projet de rédiger un ouvrage qui s’intitulerait Les Pas perdus : « Le titre est un peu vaste (autant que La Comédie humaine !). » Au fil du temps, le projet se modifie, pour devenir un recueil des essais écrits entre 1918 et le début de l’année 1923 au sujet de Dada, du surréalisme, de l’art moderne et de l’esprit nouveau. Comme l’écrit Breton dans ses lettres, Dada y est remis à sa place dans l’évolution de la pensée moderne, au moment où le poète et son groupe cherchent à prendre leurs distances après l’échec du Congrès de Paris en 1922. Les lettres qu’il écrit à sa femme à partir de cette année-là rendent compte de la genèse de plusieurs des essais du recueil, tels que « La confession dédaigneuse » (lettre du 4 mars 1923) et « Distances » (lettres du 12 et du 13 mars : « […] une chose bien solennelle d’ailleurs, comme tu verras »). Ce dernier texte, qui résume les prises de position de Breton sur les arts plastiq...

© Éditions Rue d’Ulm, 2020

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