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Au grand jour

 | 
Jules Colmart
, 
Katia Sowels

Première partie. 1920-1924

2. Au 42, rue Fontaine : trésors

Sean O’Hanlan et Alice Ensabella

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Extrait du texte

La première page d’un album personnel où Simone Kahn a réuni toutes les œuvres de sa collection s’ouvre sur une reproduction du Chien tenant un oiseau dans sa gueule de Derain, accompagnée de l’inscription suivante : « Mon premier tableau. Offert par André Breton à Simone Kahn lors de nos fiançailles en janvier 1921. » (fig. 30) C’est dire la place que tiennent les œuvres d’art dans la vie du couple, dès les premiers jours de leur union. D’ailleurs, l’emploi trouvé par Breton auprès du grand couturier et collectionneur Jacques Doucet, dont il devient le conseiller à partir de 1921, est ce qui lui permet d’obtenir l’accord de sa belle-famille et d’épouser la jeune femme le 15 septembre 1921, avec Paul Valéry comme témoin, à la mairie du 17e arrondissement40. Le voyage au Tyrol des époux Breton, accompagnés de Tzara, Arp et Ernst, fait office de voyage de noces, avant que Breton, rejoint par Éluard et Gala, ne se rende à Vienne (fig. 31). Quelques mois plus tard, le 1er janvier 1922, ...

Auteurs

Chercheuse associée au département d’Art moderne et contemporain du Metropolitan Museum de New York. Ancienne fellow du Leonard A. Lauder Research Center of Modern Art, elle a soutenu sa thèse sur « André Breton and the Modern Art of Collecting » à Stanford University.

Enseigne l’histoire de l’art contemporain à l’Université Grenoble Alpes. Ses recherches portent sur les dynamiques du marché de l’art de l’entre-deux-guerres en France et aux États-Unis. Elle a été commissaire de l’exposition « De Chirico e Savinio. Una mitologia moderna » (Parme, Fondation Magnani Rocca).

© Éditions Rue d’Ulm, 2020

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