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Au grand jour

 | 
Jules Colmart
, 
Katia Sowels

Introduction

Texte intégral

  • 18 A. Breton, lettre à Simone Kahn du 15 novembre 1928.

1« Dans quelle lumière extraordinaire la toute-sincérité est-elle possible ? » demande André Breton dans sa lettre du 18 septembre 1920, trois mois après sa rencontre avec Simone Kahn. À cela il répond, huit ans plus tard : « Je me flatte d’avoir toujours vécu au grand jour18. »

2André Breton avait exigé que sa correspondance ne fût publiée que cinquante ans après sa mort. L’année 2016 a donc été un tournant, avec l’édition par Jean-Michel Goutier, chez Gallimard, des lettres qu’il a adressées à sa femme Simone Kahn (1897-1980).

3L’exposition qui s’est tenue rue d’Ulm du 16 octobre 2017 au 31 janvier 2018 a présenté pour la première fois une vingtaine de manuscrits issus de cette relation épistolaire, l’une des plus importantes pour comprendre l’œuvre d’André Breton et le surréalisme au cours de la décennie 1920, éclairés par des photographies, des ouvrages dédicacés, des reproductions d’œuvres et de textes, pour la plupart rarement publiés ou exposés. Le corpus, s’il ne prétendait pas à l’exhaustivité, offrait, depuis l’intimité même du couple Breton, un point de vue singulier sur une période déjà bien connue de l’histoire officielle.

  • 19 A. Breton, Nadja (1928), Œuvres complètes,
    t. I, p. 647.

4De l’avis d’André Breton lui-même, ces lettres sont un témoignage parmi les plus sincères de ses expériences et de ses jugements. Dans la confidence de Simone Kahn, le poète s’est livré, d’abord en jeune homme pratiquant l’introspection, comme l’a montré Michel Murat en ouverture de ce volume en relisant les lettres des années 1920 et 1921, puis progressivement en chef de file du surréalisme. Dans l’antichambre de son œuvre, le relevé fidèle des « manifestations objectives de [son] existence19 » révèle les projets et les créations ainsi que les élans et les revirements d’une vie convulsive, rythmée par des rencontres littéraires et artistiques. À l’ombre de ce quotidien intense s’avouent aussi les doutes et les errances du poète, loin de la figure sévère et déterminée qui a pu parfois être construite.

5La lecture de ces lettres affirme et confirme la place privilégiée de leur destinataire dans l’histoire personnelle de Breton comme dans celle du surréalisme, et l’exposition a ainsi pu témoigner de la trajectoire singulière d’une femme surréaliste, à la fois interlocutrice et collaboratrice des peintres et des poètes.

  • 20 S. Breton, lettre à Denise Lévy de 1919 (date exacte non précisée), p. 35.
  • 21 S. Breton, lettre à Denise Lévy du 1er juin 1920, p. 53.

6Issue d’une famille juive d’Alsace-Lorraine, Simone Kahn est née à Iquitos le 3 mai 1897. Elle passe les deux premières années de sa vie au Pérou, où son père possède une exploitation de caoutchouc, puis grandit à Paris, dans le 17e arrondissement, et c’est là que naît sa sœur Janine en 1903. Après des études à l’école Villiers, elle s’inscrit à la Sorbonne en littérature anglaise. Elle fréquente la Maison des amis des livres d’Adrienne Monnier, rue de l’Odéon, et s’abonne à la revue Littérature. Plusieurs photographies de cette époque la montrent absorbée dans ses lectures (fig. 8 et 9). Celles-ci sont éclectiques, éclairées, et sa connaissance étendue de la littérature contemporaine transparaît dans les lettres qu’elle écrit alors à sa cousine Denise Kahn, qui vit à Strasbourg : « As-tu lu du Barrès ? Les trois volumes du Culte du moi… C’est une des œuvres les plus éclairantes sur la génération actuelle, une de celles qui répondent à mes tendances profondes, et une des plus parfaitement et spécialement artistiques. Connais-tu Oscar Wilde ? Connais-tu Stendhal ? Et André Gide ? Et Claudel ? Baudelaire ? Verlaine ? Aimes-tu Nietzsche ? Voilà des mondes, dans ces noms propres !20 » Elle lui fait partager son enthousiasme pour l’art de la tradition occidentale mais aussi pour les arts extra-européens : « J’ai vu un admirable musée d’Extrême-Orient au Louvre, où je t’ai regrettée. Des tableaux merveilleux aussi : les Flamands21. »

  • 22 Sur la naissance de Dada, son contexte social, marchand, littéraire et artistique, voir B. Joyeux-P (...)

7En juin 1920, Simone Kahn fait la rencontre d’André Breton au jardin du Luxembourg. Cette jeune femme moderne séduit immédiatement le poète par son esprit et sa force de caractère. Un échange quasi quotidien et passionné commence le mois suivant. Après leur mariage en septembre 1921, la correspondance se poursuit chaque fois qu’ils sont éloignés l’un de l’autre. Par l’intermédiaire de son époux, Simone Breton se trouve propulsée au cœur du surréalisme naissant et entre en contact avec toute une société artistique et littéraire du Paris de son temps22. Toutefois, indépendamment de celui-ci, elle y noue aussi ses propres relations, avec Francis Picabia, André Masson ou encore Jacques-André Boiffard, Roland Tual et Max Morise.

  • 23 S. Breton, lettre à Denise Lévy du 31 juillet 1920, p. 57.
  • 24 A. Breton, « Le volubilis et je sais l’hypoténuse », Œuvres complètes, p. 164-168.

8L’exposition a rassemblé un certain nombre de documents issus des archives personnelles de Simone Kahn, qui retracent son parcours au sein du groupe. D’abord, il y a les ouvrages que lui a dédicacés Breton, notamment une édition des Champs magnétiques offerte par le poète dès le 9 juillet 1920 : « Deux jours après j’ai reçu son livre avec une dédicace presque tendre23. » (fig. 11) Ensuite, Simone est la dédicataire de plusieurs poèmes, d’Une vague de rêves d’Aragon (1924) et surtout du « Volubilis et je sais l’hypoténuse », qui sera publié par Breton dans Clair de terre en 192324 (fig. 12 et 13). Enfin, les archives de Simone Kahn contiennent également quelques-uns des nombreux portraits réalisés par Man Ray au cours de la décennie (fig. 15 et 16). Un portrait de la main de Francis Picabia, réalisé à l’aquarelle le 4 septembre 1922 au Tremblay-sur-Mauldre, témoigne de son amitié avec le peintre, qui dure bien au-delà de son mariage avec André Breton (fig. 14).

  • 25 Y. Desnos, Les Confidences de Youki, p. 119.
  • 26 Elle contribue par exemple à organiser l’exposition dédiée à Max Ernst au Sans Pareil en 1921 (Expo (...)

9Ces œuvres sont le résultat concret de l’impact de Simone Breton sur la création de la période. Néanmoins, elle n’est ni une muse, ni simplement un modèle, mais bien une actrice au sein du groupe. Son érudition et son esprit critique acquis depuis l’adolescence la distinguent, et la rendent essentielle : « Ce qu’il y avait de surprenant, c’est le rôle muet que tenaient les femmes. Aucune d’elles n’ouvrait la bouche, sauf Simone Breton lorsque son mari, se tournant vers elle, la questionnait. Car elle était une petite encyclopédie vivante. Je crois que, de tout le groupe, elle était la seule à avoir lu Le Capital de Karl Marx en entier25. » Jusqu’au milieu des années 1920, elle participe aux réunions (fig. 67 et 68), aux nombreuses activités et aux jeux surréalistes (fig. 17 à 20), retranscrit les séances de sommeil de 1921, dessine des cadavres exquis (fig. 21), écrit un texte automatique pour la première livraison de La Révolution surréaliste (fig. 66), tient la permanence de la Centrale surréaliste, aide à l’organisation des expositions26… Elle est aussi présente aux conférences (celle de Marinetti en mai 1921 à Paris), aux visites des différentes foires (fig. 58 à 60) et lors des voyages hors de la capitale - au Tyrol avec Ernst et Tzara à l’automne 1921, naturellement, ou à Barcelone en novembre 1922 à l’occasion du vernissage de l’exposition Picabia, et plus tard à Nice avec André Masson et Denise Lévy. Elle est enfin la première lectrice du poète, dont elle retranscrit parfois des manuscrits. Son écriture est par exemple reconnaissable sur quelques pages de « L’année des chapeaux rouges. I. Pour mieux sauter », publié dans Littérature, nouvelle série, en mai 1922 (fig. 22).

10Simone Kahn est par ailleurs engagée en faveur de l’art de son temps, comme le montrent les textes de Sean O’Hanlan et d’Alice Ensabella, et soutient activement les artistes affiliés au surréalisme (André Masson, Max Ernst, Joan Miró…). Cette ferveur se ressent jusqu’au cœur du 42, rue Fontaine, ce qu’analyse le texte de Philippe Dagen à propos d’une photographie prise par Man Ray (fig. 77) : Simone, en collaboration avec André Breton, aménage et enrichit leur appartement jusqu’en 1928. Dès le début des années 1920, elle commence également sa propre collection.

  • 27 L. Brown, « “Pour aider nos frères d’Espagne” : humanitarian aid, French women, and popular mobiliz (...)

11Après sa séparation d’avec Breton en octobre 1928 et leur divorce en mars 1931, son engagement emprunte d’autres formes. Elle s’implique au temps de la guerre d’Espagne avec Michel Collinet - rencontré en 1932 et qu’elle épousera en 1938 - et devient militante au Parti socialiste ouvrier et paysan. Elle est alors secrétaire du Comité d’action socialiste pour l’Espagne27. Son activité politique se poursuivra après la Seconde Guerre mondiale : elle défend par exemple la cause algérienne et signe la Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie, en septembre 1960.

  • 28 S. Collinet, « Déclin et mort de Dada », Archives du xxe siècle, 9 mai 1971.
  • 29 S. Collinet, « Conférence sur la peinture surréaliste », Lettres à Denise Lévy, p. 257-283.
  • 30 S. Collinet, « Les cadavres exquis », in Le Cadavre exquis et son exaltation.

12Son lien avec les surréalistes ne se dénouera pas. Elle continue de soutenir les peintres, acquérant principalement des œuvres de Masson, Tanguy et Picabia. Elle prête souvent des pièces : au MoMA pour Fantastic Art, Dada, Surrealism en 1936, à la galerie Gradiva de Breton en 1937, moment où leur correspondance reprend, ou encore, plus tard, pour les expositions « Surrealist Intrusion in the Enchanters’ Domain » des D’Arcy Galleries en 1960 et « L’Écart absolu » à la galerie de l’Œil en 1965. Elle ouvre par ailleurs en 1948 la galerie Artiste et Artisan, puis la galerie Furstenberg (1954-1965), d’abord entièrement dédiée au surréalisme, avec notamment des expositions de Max Ernst, Dorothea Tanning, Francis Picabia, Jean Arp et André Masson. Par la suite, elle met en avant les plus jeunes générations : Jean-Jacques Lebel, Avigdor Arikha, Bernard Réquichot, William Nelson Copley, etc. Elle se fait enfin la mémorialiste du mouvement, s’exprimant dans des entretiens28 ou à l’occasion de conférences, comme celle sur la peinture surréaliste prononcée dans sa ville natale d’Iquitos en 1965 lors d’un cycle en Amérique du Sud29, et de publications - en 1975 pour l’exposition consacrée au « cadavre exquis » à la galerie Arturo Schwartz30. À son décès le 30 mars 1980, Michel Leiris rend hommage à l’effort qu’elle a infatigablement déployé en faveur de la peinture.

13Ainsi, la richesse de ces lettres d’André Breton dans les années 1920 tient aussi à la personnalité singulière de leur destinataire. Simone Kahn fut l’interlocutrice privilégiée du poète au cours de cette période. Si les réponses qu’elle a adressées à André Breton n’ont pas été conservées, les lettres qu’elle a écrites à sa cousine Denise nourrissent le dialogue qu’ils ont échangé. La complicité réelle entre les deux cousines, toutes deux mariées au cours de la décennie 1920 à des membres du surréalisme (Denise Kahn, mariée en août 1921 à Georges Lévy, épouse Pierre Naville en avril 1928), permet à Simone Kahn de livrer en toute sincérité le regard qu’elle portait sur le groupe et sur sa vie.

14Les pages de Georges Sebbag confirment l’authenticité de la relation au cœur de laquelle nous nous trouvons ici. Deux voix résonnent dans ce livre et, comme dans la maison de verre voulue par Breton, l’intime et le collectif, le quotidien, le rêve et l’amour admirable s’y entrelacent.

8. Simone Kahn à La Baule, 1918.

8. Simone Kahn à La Baule, 1918.

photographie © Collection particulière

9. Simone Kahn à Chamonix, février 1925.

9. Simone Kahn à Chamonix, février 1925.

photographie © Collection particulière

10. Max Morise, André Breton, Jacques-André Boiffard (?), Robert Desnos, Simone Kahn, 1924 (?).

10. Max Morise, André Breton, Jacques-André Boiffard (?), Robert Desnos, Simone Kahn, 1924 (?).

photographie © Collection particulière

11. André Breton, « Dédicace à Simone Kahn », Les Champs magnétiques, Paris, Au Sans Pareil, 1920.

11. André Breton, « Dédicace à Simone Kahn », Les Champs magnétiques, Paris, Au Sans Pareil, 1920.

photographie © Collection particulière

12. André Breton, « Dédicace à Simone Kahn », Clair de terre, Paris, s. éd., 1923.

12. André Breton, « Dédicace à Simone Kahn », Clair de terre, Paris, s. éd., 1923.

photographie © Collection particulière

13. André Breton, « Dédicace à Simone Kahn », Clair de terre, Paris, Presses du Montparnasse, 1923.

13. André Breton, « Dédicace à Simone Kahn », Clair de terre, Paris, Presses du Montparnasse, 1923.

photographie © Collection particulière

14. Francis Picabia, portrait de Simone Breton, 4 septembre 1922, aquarelle et encre sur papier, 53 x 40,5 cm

14. Francis Picabia, portrait de Simone Breton, 4 septembre 1922, aquarelle et encre sur papier, 53 x 40,5 cm

© Adagp, Paris, 2020. photographie © Collection privée

15. Man Ray, portrait de Simone Breton, vers 1925,

15. Man Ray, portrait de Simone Breton, vers 1925,

photographie. © Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris, 2020

16. Man Ray, portrait de Simone Breton, vers 1927, .

16. Man Ray, portrait de Simone Breton, vers 1927, .

photographie © Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris, 2020

17. André Breton, Simone Kahn, Paul Éluard, Robert Desnos, Max Morise, Benjamin Péret, « La Femme », jeu surréaliste, s. d. (début des années 1920), 1 page, encre bleue sur papier.

17. André Breton, Simone Kahn, Paul Éluard, Robert Desnos, Max Morise, Benjamin Péret, « La Femme », jeu surréaliste, s. d. (début des années 1920), 1 page, encre bleue sur papier.

photographie © association Atelier André Breton

18. André Breton, Simone Kahn, Robert Desnos, Max Morise, Marcel Noll, Denise Kahn, « À quel âge mourront… », jeu surréaliste, s. d. (début des années 1920), 1 page, encre noire sur papier.

18. André Breton, Simone Kahn, Robert Desnos, Max Morise, Marcel Noll, Denise Kahn, « À quel âge mourront… », jeu surréaliste, s. d. (début des années 1920), 1 page, encre noire sur papier.

photographie © association Atelier André Breton

19. André Breton, Simone Kahn, Robert Desnos, Denise Kahn, Max Morise, Marcel Noll, « Quels sont les animaux correspondant à », jeu surréaliste, s. d. (début des années 1920), 1 page, encre noire et crayon bleu sur papier.

19. André Breton, Simone Kahn, Robert Desnos, Denise Kahn, Max Morise, Marcel Noll, « Quels sont les animaux correspondant à », jeu surréaliste, s. d. (début des années 1920), 1 page, encre noire et crayon bleu sur papier.

photographie © association Atelier André Breton

20. André Breton, Simone Kahn, Robert Desnos, Paul Éluard, Max Morise, Benjamin Péret, « Notation des femmes, des chats, des pédérastes, des mâles et des vierges », jeu surréaliste, s. d. (début des années 1920), 2 pages, encre bleue sur papier.

20. André Breton, Simone Kahn, Robert Desnos, Paul Éluard, Max Morise, Benjamin Péret, « Notation des femmes, des chats, des pédérastes, des mâles et des vierges », jeu surréaliste, s. d. (début des années 1920), 2 pages, encre bleue sur papier.

photographie © association Atelier André Breton

21. André Breton, Simone Kahn, Max Morise, Cadavre exquis, 1927, 19,6 x 15,2 cm, crayons de couleur, crayon noir, papier.

21. André Breton, Simone Kahn, Max Morise, Cadavre exquis, 1927, 19,6 x 15,2 cm, crayons de couleur, crayon noir, papier.

photographie © association Atelier André Breton

22. André Breton, « L’année des chapeaux rouges », manuscrit portant l’écriture d’André Breton et de Simone Kahn, rédigé pour Littérature, nouvelle série, no 3, mai 1922, 14 pages in-4° foliotées, crayon sur papier blanc, association Atelier André Breton.

22. André Breton, « L’année des chapeaux rouges », manuscrit portant l’écriture d’André Breton et de Simone Kahn, rédigé pour Littérature, nouvelle série, no 3, mai 1922, 14 pages in-4° foliotées, crayon sur papier blanc, association Atelier André Breton.

© association Atelier André Breton

Notes

18 A. Breton, lettre à Simone Kahn du 15 novembre 1928.

19 A. Breton, Nadja (1928), Œuvres complètes,
t. I, p. 647.

20 S. Breton, lettre à Denise Lévy de 1919 (date exacte non précisée), p. 35.

21 S. Breton, lettre à Denise Lévy du 1er juin 1920, p. 53.

22 Sur la naissance de Dada, son contexte social, marchand, littéraire et artistique, voir B. Joyeux-Prunel, Les Avant-gardes artistiques 1918-1945, chap. vii-viii, p. 369-462.

23 S. Breton, lettre à Denise Lévy du 31 juillet 1920, p. 57.

24 A. Breton, « Le volubilis et je sais l’hypoténuse », Œuvres complètes, p. 164-168.

25 Y. Desnos, Les Confidences de Youki, p. 119.

26 Elle contribue par exemple à organiser l’exposition dédiée à Max Ernst au Sans Pareil en 1921 (Exposition Dada Max Ernst). En remerciement, elle reçoit un collage de l’artiste, Sambesiland, paysage à mon goût. Voir J. Drost, « The Simone Collinet Collection… », p. 137.

27 L. Brown, « “Pour aider nos frères d’Espagne” : humanitarian aid, French women, and popular mobilization during the Front populaire », p. 37.

28 S. Collinet, « Déclin et mort de Dada », Archives du xxe siècle, 9 mai 1971.

29 S. Collinet, « Conférence sur la peinture surréaliste », Lettres à Denise Lévy, p. 257-283.

30 S. Collinet, « Les cadavres exquis », in Le Cadavre exquis et son exaltation.

Table des illustrations

Titre 8. Simone Kahn à La Baule, 1918.
Crédits photographie © Collection particulière
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Titre 9. Simone Kahn à Chamonix, février 1925.
Crédits photographie © Collection particulière
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Titre 10. Max Morise, André Breton, Jacques-André Boiffard (?), Robert Desnos, Simone Kahn, 1924 (?).
Crédits photographie © Collection particulière
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Titre 11. André Breton, « Dédicace à Simone Kahn », Les Champs magnétiques, Paris, Au Sans Pareil, 1920.
Crédits photographie © Collection particulière
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Fichier image/jpeg, 26k
Titre 12. André Breton, « Dédicace à Simone Kahn », Clair de terre, Paris, s. éd., 1923.
Crédits photographie © Collection particulière
URL http://books.openedition.org/editionsulm/docannexe/image/2775/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 19k
Titre 13. André Breton, « Dédicace à Simone Kahn », Clair de terre, Paris, Presses du Montparnasse, 1923.
Crédits photographie © Collection particulière
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Titre 14. Francis Picabia, portrait de Simone Breton, 4 septembre 1922, aquarelle et encre sur papier, 53 x 40,5 cm
Crédits © Adagp, Paris, 2020. photographie © Collection privée
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Titre 15. Man Ray, portrait de Simone Breton, vers 1925,
Crédits photographie. © Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris, 2020
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Titre 16. Man Ray, portrait de Simone Breton, vers 1927, .
Crédits photographie © Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris, 2020
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Titre 17. André Breton, Simone Kahn, Paul Éluard, Robert Desnos, Max Morise, Benjamin Péret, « La Femme », jeu surréaliste, s. d. (début des années 1920), 1 page, encre bleue sur papier.
Crédits photographie © association Atelier André Breton
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Titre 18. André Breton, Simone Kahn, Robert Desnos, Max Morise, Marcel Noll, Denise Kahn, « À quel âge mourront… », jeu surréaliste, s. d. (début des années 1920), 1 page, encre noire sur papier.
Crédits photographie © association Atelier André Breton
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Titre 19. André Breton, Simone Kahn, Robert Desnos, Denise Kahn, Max Morise, Marcel Noll, « Quels sont les animaux correspondant à », jeu surréaliste, s. d. (début des années 1920), 1 page, encre noire et crayon bleu sur papier.
Crédits photographie © association Atelier André Breton
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Titre 20. André Breton, Simone Kahn, Robert Desnos, Paul Éluard, Max Morise, Benjamin Péret, « Notation des femmes, des chats, des pédérastes, des mâles et des vierges », jeu surréaliste, s. d. (début des années 1920), 2 pages, encre bleue sur papier.
Crédits photographie © association Atelier André Breton
URL http://books.openedition.org/editionsulm/docannexe/image/2775/img-13.jpg
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Titre 21. André Breton, Simone Kahn, Max Morise, Cadavre exquis, 1927, 19,6 x 15,2 cm, crayons de couleur, crayon noir, papier.
Crédits photographie © association Atelier André Breton
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Titre 22. André Breton, « L’année des chapeaux rouges », manuscrit portant l’écriture d’André Breton et de Simone Kahn, rédigé pour Littérature, nouvelle série, no 3, mai 1922, 14 pages in-4° foliotées, crayon sur papier blanc, association Atelier André Breton.
Crédits © association Atelier André Breton
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