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Valeurs et matérialité

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Frédéric Keck

Muséographie de réappropriations

La momie de la « Princesse Altaïenne » dans un musée sibérien1

Ksenia Pimenova

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Extrait du texte

Ce chapitre porte sur la matérialité singulière de restes humains et examine la mise en valeur de leurs réappropriations politiques, religieuses et culturelles dans l’espace d’un musée. Il s’agit ici d’une momie féminine de 2500 ans, retrouvée par des archéologues russes sur le territoire de la République de l’Altaï en Sibérie (Russie). Connue sous le nom de « Princesse altaïenne »2, la momie est à la fois un objet précieux du patrimoine fédéral et un symbole du renouveau culturel et politique des autochtones de l’Altaï. Après les fouilles, la momie a d’abord été transférée, pour analyses scientifiques et conservation, à Novossibirsk, capitale russe de la Sibérie occidentale et chef-lieu de la branche sibérienne de l’Académie des sciences (SO RAN). En 2012, après plusieurs années de pressions de la part des Altaïens, elle a été renvoyée au musée Anokhine de la République de l’Altaï et intégrée dans son exposition permanente.

Le cas de la « Princesse » est un exemple quasi exceptionne...

© Éditions Rue d’Ulm, 2019

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