1  Lettre de Nietzsche à Franz Overbeck, 18 octobre 1888, BVN-1888,1132. Tous les textes de Nietzsche sont traduits par nous à partir de la Digitale Kritische Gesamtausgabe von Nietzsches Werken und Briefen (eKGWB).

2  EH-Schicksal-1 ; lettre de Nietzsche à Georg Brandes, début décembre 1888, BVN-1888,1170.

3  EH-Schicksal-8 ; lettres de Nietzsche à Paul Deussen, 14 septembre 1888, BVN-1888,1111 ; à Malwida von Meysenbug, 4 octobre 1888, BVN-1888,1126 ; à Franz Overbeck, 18 octobre 1888, BVN-1888,1132 ; à August Strindberg, 8 décembre 1888, BVN-1888,1176 ; à Heinrich Köselitz, 9 décembre 1888, BVN-1888,1181.

4  Voir GT-15, KSA 1, p. 97-102 ; NF-1870,7[174], 8[15] et 1871,14[8].

5  GT-Selbstkritik-2.

6  Le paragraphe 328 du Gai Savoir, sur les « philosophes qui ont nui à la bêtise » constitue un exemple de la manière plus légère avec laquelle peut se voir traité Socrate. Voir MA-102, 126, 361, 433, 437 ; WS-6, 72 ; M-544.

7  Voir Vorlesungsaufzeichnungen, 1876, KGW II/4, p. 360.

8  WS-86.

9  NF-1876,18[47] : « Le Socrate de Platon est au sens propre une caricature ; car il est surchargé de qualités qui ne peuvent cohabiter dans une même personne. […] En revanche, les Mémorables de Xénophon donnent une image vraiment fidèle, qui est exactement aussi spirituelle que l’était l’objet de l’image ; mais l’on doit savoir lire ce livre ». Voir NF-1875,5[192, 193], 6[24].

10  NF-1884,25[40], 26[355 et 356].

11  NF-1887,10[201]. Voir 1880,6[247].

12  NF-1884,26[355] : « Non pas le bien, mais celui qui est plus élevé ! Platon vaut plus que sa philosophie ! Nos instincts sont meilleurs que leur expression dans des concepts. Notre corps est plus sage que notre esprit ! Si Platon ressemblait à ce buste de Naples, nous avons là la meilleure réfutation de tout le christianisme ! » Voir JGB-190 ; NF-1880,4[190] ; 1884,26[357] ; 1885,34[179 et 195]. Nietzsche peut présenter Platon comme l’un de ses prédécesseurs : NF-1881,12[52] ; 15[17]. Voir VM-408.

13  FW-372.

14  Voir GT-14, KSA 1, p. 92 sq. ; ST, KSA 1, p. 543 ; Vorlesungsaufzeichnungen, 1876, KGW II/4, p. 14, 42 ; NF-1884,25[297], 26[42].

15  Voir les textes sur les Mémorables, déjà mentionnés, et les Vorlesungen sur Les Philosophes Préplatoniciens (Vorlesungsaufzeichnungen, 1876, KGW II/4, p. 211-362).

16  JGB-Vorrede.

17  JGB-190. Voir également GT-14, KSA 1, p. 92 sq. ; MA-261, KSA 2, p. 216 ; JGB-14.

18  Par exemple E. Bertram, Nietzsche, essai de mythologie.

19  Voir par exemple NF-1885,34[66] : « Je crois que c’était cela la magie de Socrate : il avait une âme, et par derrière encore une autre, et par derrière encore une autre. Dans la toute première Xénophon se couchait pour dormir, dans la deuxième Platon, et dans la troisième encore une fois Platon, mais Platon avec sa propre deuxième âme. Platon lui-même est un homme avec plein d’arrières-cavernes et de premiers plans. »

20  GD-Alten-2.

21  Dans Crépuscule des idoles, Nietzsche utilise ainsi le « matériau issu des ruines de La Volonté de puissance », note Mazzino Montinari, « Nietzsche lesen : Die Götzen-Dämmerung », p. 74. Voir KSA 14, p. 422 et KSA 15, p. 174 sq.

22  Sous-titre de L’Antichrist, AC-Titelblatt.

23  GD-Alten-1 sq.

24  Voir AC-58 sq., KSA 6, p. 245-248.

25  Voir GT-13, 15, KSA 1, p. 90 sq., 102 ; ST, KSA 1, p. 544 ; SGT, KSA 1, p. 628 sq. ; MA-126 ; GD-Sokrates-4 ; NF-1869,1[43] ; 1870,8[14 et 15].

26  Voir GT-Vorwort-1 ; WS-72 ; JGB-191, 212 ; GD-Sokrates-7, 9 ; NF-1885,34[66].

27  Voir ST, KSA 1, p. 541, 545 ; Vorlesungsaufzeichnungen, 1876, KGW II/4, p. 353, 358 sq. ; GD-Sokrates-3, 9 ; NF-1883,7[97].

28  Voir FW-340 ; GD-Sokrates-1, 12.

29  GD-Sokrates-2, 4.

30  Sur les deux sagesses de Socrate, voir notre étude : Y. Souladié, « La Laideur de Socrate », p. 43-45.

31  GD-Sokrates-2.

32  Voir Y. Souladié, ibid.

33  GD-Sokrates-3.

34  GD-Streifzuege-20.

35  GD-Sokrates-3.

36  GD-Sokrates-2.

37  GD-Alten-5.

38  GD-Sokrates-3.

39  GD-Sokrates-4.

40  GD-Sokrates-9.

41  MA-261.

42  GD-Sokrates-9 et 11.

43  Voir GD-Sokrates-11.

44  Voir Za-III-Tafeln-20 : « ce qui tombe, il faut encore le pousser ! »

45  Za-I-Tod pour les dernières citations.

46  GD-Streifzuege-36.

47  GT-13, KSA 1, p. 90 : « “Malheur ! Malheur ! Tu l’as détruit ce beau monde, d’un poing implacable ; il tombe, il s’effondre !” »

48  Voir GM-III-27, KSA 5, p. 410.

49  GD-Sokrates-8.

50  FW-340.

51  Ce terme, qui signifie littéralement « attrapeur de rats », désigne en Allemagne le « joueur de flûte » qui, selon la légende, charma les rats puis les enfants dans la ville de Hameln.

52  GD-Sokrates-12.

53  Ibid., Nietzsche souligne.

54  GD-Streifzuege-23, KSA 6, p. 126. À rapprocher du paragraphe 8 du « Problème de Socrate » où Nietzsche écrit que Socrate avait su créer une nouvelle forme d’agôn avec la dialectique.

55  Le christianisme y est en effet présenté comme opposé à toute velléité de spiritualiser les passions (Voir GD-Moral-1).

56  Voir NF-1884,26[355].

57  Selon Y. Constantinidès, « Les législateurs de l’avenir. L’affinité des projets de Platon et de Nietzsche », par exemple, Nietzsche se serait donné pour tâche de « retrouver le vrai Platon, aux antipodes de l’image caricaturale de fanatique moral qu’il se plait par ailleurs à en donner à des fins essentiellement polémiques » (p. 201).

58  Voir Y. Constantinidès, « “L’horizon humain”, Platon et l’avenir de l’homme d’après Nietzsche », p. 287 et p. 293 sq.

59  Prétendre, comme le fait M. Constantinidès, que ce paragraphe 2 de « Ce que je dois aux Anciens » fait partie d’une « stratégie de dramatisation » ayant pour « but de montrer que la philosophie de Platon est un masque qui dissimule l’homme Platon » (« Les législateurs de l’avenir », p. 205) et qu’un passage de « L’État chez les Grecs » (1872), traitant entre autres du « génie » (concept ô combien désuet pour le dernier Nietzsche), peut le relativiser, le « faire pardonner » (sic !) (« Les législateurs de l’avenir », p. 204), nous semble peu sérieux. Comment un texte datant de l’époque de la « métaphysique d’artiste », pourrait-il prétendre statuer sur un débat interne à l’Umwerthung ?

60  GD-Alten-2.

61  GD-Alten-1.

62  GD-Deutsche-7.

63  GD-Streifzuege-47.

64  GD-Alten-2.

65  Lettre de Nietzsche à Ferdinand Avenarius, 14 janvier 1888, BVN-1888,975.

66  GD-Alten-2.

67  Voir GD-Deutsche-4.

68  GD-Deutsche-7.

69  GD-Alten-4.

70  GD-Alten-2.

71  EH-GT-2.

72  GD-Alten-5.

73  GD-Alten-2.

74  GD-Sokrates-2.

75  GD-Alten-2.

76  FW-370, KSA 3, p. 621 : « Le “chrétien” […] est essentiellement romantique. » L’opposition entre classicisme et romantisme se trouve au centre de l’esthétique du dernier Nietzsche. Voir à ce sujet l’incontournable paragraphe 370 du Gai Savoir.

77  GD-Alten-2.

78  D. Franck, Nietzsche et l’ombre de Dieu, p. 48 sq. Sur le rapprochement entre Platon et le judaïsme, voir NF-1887,11[294] (« Platon cet antihellène et sémite d’instinct ») ; 10[201] ; 11[375] ; 1888,24[1], KSA 13, p. 625. Voir 1888,14[147] : « Les sophistes étaient des Grecs : quand Socrate et Platon prirent le parti de la vertu et la justice, ils étaient Juifs ou je ne sais quoi – ».

79  Voir GM-I-16, KSA 5, p. 286 : « le symbole du combat » entre la morale noble et la morale du ressentiment, « écrit dans des caractères restés lisibles à travers toute l’histoire de l’humanité, jusqu’à présent, c’est “Rome contre la Judée, la Judée contre Rome” : – il n’y a pas eu, jusqu’à présent, de plus grand évènement que ce combat, ce questionnement, cette contradiction à mort ».

80  Voir AC-37 : « les valeurs chrétiennes – les nobles [vornehm] : nous seulement, nous les esprits libérés, avons restitué cette opposition de valeurs, la plus grande qui soit ! »

81  GD-Alten-1 (Nietzsche souligne). Semblablement, Nietzsche va opposer le style de Pétrone à celui du Nouveau Testament, dans AC-46.

82  AC-5, 43, 60 et AC-Gesetz.

83  GD-Alten-2.

84  JGB-Vorrede.

85  GD-Verbesserer-5.

86  Voir JGB-Vorwort, 14 et 190.

87  AC-58.

88  GD-Alten-2.

89  AC-37.

90  Dans Nietzsche et l’ombre de Dieu, Didier Franck notait ainsi que Platon constituait une « figure aussi ambiguë que celle du prêtre juif », en ce qu’il avait su créer une loi et une morale, « mais réactives, et dont le christianisme est l’accomplissement » (D. Franck, Nietzsche et l’ombre de Dieu, p. 322).

91  Ainsi, le paragraphe 10 du « Problème de Socrate » prétend que « le moralisme des philosophes grecs est conditionné pathologiquement depuis Platon » et non depuis Socrate.

92  AC-51 ; GD-Streifzuege-47. Noter que Nietzsche qualifie Platon de « le plus grand malheur [Malheur] de l’Europe ! » dans une lettre à Franz Overbeck, du 9 janvier 1887 (BVN-1887,790).

93  GD-Sokrates-9.

94  AC-58.

95  Ibid.

96  Ibid.