Table des matières
Introduction
- Des fonctionnaires africains en situation coloniale
- Reconnaissance de dettes (1) : sociohistoire et microhistoire
- Reconnaissance de dettes (2) : l’étude des situations coloniales
- Fonctionnaires et « auxiliaires » africains en situation coloniale, un espace du savoir en construction
- Écrire l’histoire autrement, écrire l’histoire comme les autres
- Papiers, récits, bricolages
- Plan de l’ouvrage
L'acquisition du capital scolaire
Chapitre premier. Sur les chemins de l’école. La scolarisation à l’époque coloniale (1900-1930)
- Les scénarios univoques de la scolarisation : du rejet à l’acceptation
- La diversité des itinéraires de scolarisation : le cas des Pontins
- Sélectionner l’élite
- Le recrutement des Pontins par territoire : des géographies distinctes
- « L’occidentalisation » du milieu d’origine ?
- La scolarisation : entre logiques globales et dynamiques locales
- Des registres de causalité pluriels
- Le caractère « configurationnel » des déterminations globales : l’exemple de l’Islam
- Le caractère « configurationnel » des déterminations globales : « des milieux occidentalisés »
Chapitre 2. Les enfants du hasard ? Une photographie imaginaire de l’école normale William-Ponty
- Scolarisations volontaires (1) : les majorités précoces
- Les familles de traitants sénégalais
- Communautés euro-africaines du Dahomey et du Togo
- Scolarisations volontaires (2) : les pionniers
- Figures pionnières (1) : parmi les anciennes élites
- Figures pionnières (2) : les bénéficiaires de la nouvelle donne coloniale
- Les enfants de la contrainte
- Les scolarisations par contrainte directe
- Les scolarisations par substitution ou pression indirecte
Chapitre 3. La fabrique du Pontin. Produire de « bons maîtres » et des « auxiliaires dévoués »
- Façonner l’élite : une formation en débat
- La période saint-louisienne : les tâtonnements initiaux
- Le déplacement à Gorée et le moment Georges Hardy
- Tensions et transformations dans les années 1920
- La culture franco-africaine et le déménagement à Sébikhotane
- 1947 : la petite fin de Ponty ?
- Un règlement invisible : le principe de la « juste distance »
- Un rapport instrumental au savoir dominant
- Le principe de la « juste distance »
- Le « bon maître », modèle du « fonctionnaire dévoué »
- « Nos enseignants, ils nous avaient mis dans la tête que l’on n’était pas comme les autres » : les Pontins et leur formation
Chapitre 4. La fabrique du Pontin (2). Le dispositif de formation en pratique
- Les formes contrôlées d’apprentissage : contenu des enseignements et rapport au savoir
- Transmettre le « grand récit colonial »
- Lire et écrire à Ponty, deux activités encadrées
- Les formes plus diffuses de l’apprentissage : organisation de l’espace, « marquage » des corps
- Organiser l’espace et le temps
- Dresser les corps
- Occuper le temps libre : l’exemple des activités théâtrales
- Les « creux » du dispositif de formation
- Des trous dans l’emploi du temps
- Des réticences à pénétrer l’intime
Trajectoires enseignantes en situation coloniale
Chapitre 5. Grammaire de la distinction coloniale. L’organisation des cadres de l’enseignement en AOF
- La création des cadres enseignants (1903-1920)
- 1903 : une division du personnel sur une base raciale
- Les arrêtés complémentaires de 1908 : cadre général et cadre indigène
- La création du cadre local de 1916 : rationalisation administrative et renforcement des discriminations
- Les instituteurs et la réglementation coloniale : revendications collectives et ruses individuelles
- Les velléités réformistes des années 1920 aux années 1930
- La refonte de 1921 : le retour au cadre unique de l’enseignement
- Tergiversations coloniales : de la refonte Carde de 1924 à la réforme Dupont de 1928
- La domination réaffirmée : « l’instituteur rural », parangon des années 1930
Chapitre 6. Les stigmates du « nègre-blanc ». Proximité-distante, isolement et marginalisation en milieu enseignant
- Servitudes des pèlerins-fonctionnaires : le malaise des jeunes instituteurs
- La « brousse » comme horizon
- Un personnel subordonné, des carrières heurtées
- Les « enfants des Blancs » ? (1) Pontins et Européens dans l’entre-deux-guerres
- Maîtres de classe et « rois de la brousse »
- Les enseignants entre eux : directeurs européens, adjoints africains
- Les « enfants des Blancs » ? (2) Instituteurs et sociétés rurales dans l’entre-deux-guerres
- Un rapport de proximité-distante
- L’instituteur, un ravisseur d’enfants
- Un agent subversif, un mécréant
- Une profession déconsidérée : l’instituteur, un « mangeur de craies »
- Les « enfants de l’administration » entre eux
Chapitre 7. La dispersion des itinéraires (1). L’identité lettrée comme espace du métissage
- L’éclatement des pratiques : complet-veston et boubou brodé
- L’éclatement des pratiques : trois itinéraires enseignants en situation coloniale
- Abdul Wahab Sarr : l’instituteur-notable
- Mamadou Diarra : l’instituteur qui voulait devenir français
- Sanon : les tiraillements d’un parcours enseignant
- Un relâchement du contrôle colonial ?
- Le poids de la variable familiale
- La famille d’où l’on vient : une réserve de répertoires
- Le foyer que l’on fonde : un espace de cohabitation ?
- Les refuges de l’intime
Chapitre 8. La dispersion des itinéraires (2). « Fuites professionnelles » et reconversion des normaliens
- Un contrôle relativement inefficace
- Itinéraires de reconversion (1) : l’attrait du secteur privé
- La pluriactivité : « Monsieur l’instituteur tient boutique »
- L’attrait du secteur privé : emploi salarié et entreprises privées au Sénégal
- La figure du « fonctionnaire planteur » en Côte d’Ivoire
- Se reconvertir dans les autres colonies de la fédération
- Itinéraires de reconversion (2) : capter la chefferie
- La promotion par la fonction coloniale : changement de cadre et course aux diplômes
- Changer de cadre tant qu’on le peut
- Contourner la contrainte : la quête du diplôme
Des « mangeurs de craies » aux « hommes assis »
Chapitre 9. Le temps des initiations (1). Pratiques associatives et activités politiques en milieu enseignant (1920-1945)
- La difficulté de « rester entre soi » : les associations professionnelles en milieu enseignant
- L’amicalisme enseignant au Sénégal, une précocité singulière
- La faiblesse des amicales enseignantes entre contrainte coloniale et dispersion du groupe
- Les associations d’élèves à Ponty : des projets confisqués
- Les instituteurs dans les associations urbaines
- Les instituteurs et l’espace du politique avant 1945
Chapitre 11. Le temps de l’engagement (1). Des mobilisations syndicales au déclin de la profession enseignante
- Mobilisations et succès syndicaux dans l’après-guerre
- La mésentente entre les deux cadres ou l’impossible unité
- Le syndicat fédéral des enseignants africains de l’AOF : du premier congrès aux « demi-mesures » du recteur Capelle
- Le deuxième congrès de Dakar (1947) : vers la fusion des cadres enseignants
- Le déclin d’une profession
- Une dévalorisation par le bas : la diversification des filières d’accès à la fonction enseignante
- Une dévalorisation par le haut : la montée des diplômés du supérieur
- L’école normale William-Ponty après-guerre, un simple lieu de passage ?
Chapitre 12. Le temps de l’engagement (2). Les mobilisations politiques
- Les voies de l’engagement partisan… ou comment les instituteurs sont entrés en politique
- L’engagement des instituteurs : les raisons d’un succès
- Des engagements pluriels. L’exemple du Soudan français
- La structuration bipartisane de l’espace politique : l’Union soudanaise-RDA (USRDA) face au Parti progressiste soudanais (PSP)
- Une analyse prosopographique des cadres de l’USRDA et du PSP
- Les dynamiques de l’affiliation partisane
- Les instituteurs comme entrepreneurs politiques
Chapitre 13. Le temps du pouvoir
- Des « hommes nouveaux » aux « hommes assis » : l’accès aux premières responsabilités politiques (1945-1957)
- La prépondérance des Pontins au sein des assemblées métropolitaines
- La forte représentation des instituteurs et des Pontins dans les assemblées locales
- Des reconversions limitées et fragiles
- Des « hommes nouveaux » aux « hommes assis » : l’accès aux responsabilités gouvernementales et administratives (1957-1960)
- Les Pontins dans les conseils de gouvernement
- Les Pontins dans l’élite administrative
- L’assimilation réciproque des élites : les Pontins au cœur des nouveaux blocs dirigeants
- Des Pontins à la croisée du monde politique et syndical
- Les Pontins à la croisée du monde politique et du monde des affaires
- Des Pontins entre « hommes nouveaux » et « anciennes aristocraties »
