1Cet ouvrage est le fruit d’un travail qui s’est étendu sur plusieurs continents et sur plusieurs décennies. Je suis profondément convaincu que l’écriture de l’histoire est un processus cumulatif. Plus un auteur désespère d’atteindre le Graal de l’originalité, plus il accumule les dettes sur son chemin. Sans le travail de centaines d’autres auteurs passionnés, ce livre ne serait pas le même, il ne serait tout simplement pas. Je ne peux nommer ici toutes mes dettes intellectuelles, mais je veux quand même mentionner deux rencontres faites il y a bien longtemps et qui ont marqué mon cheminement intellectuel sans retour possible en arrière. La première c’est celle de Frederick Cooper, historien américain qui a influencé toute une génération de chercheurs à laquelle j’appartiens. Comme je ne sais comment lui signifier la profondeur de mon admiration, je lui dis simplement merci. La seconde rencontre fut collective, celle des historiens français et italiens qui ont, à partir des années 1990, contribué au renouvellement profond de l’écriture de l’histoire sociale. Je vibre encore au souvenir de ma découverte de leurs écrits, les microhistoriens en particulier. Merci à Maurizio Gribaudi, Jacques Revel, Paul-André Rosental, Simona Cerutti. Je ne les ai pas tous rencontrés mais je les ai tous lus avec ferveur.

2Mes dettes s’étendent au-delà de ces deux rencontres. Ce livre doit beaucoup à la bienveillance et aux conseils des collègues rencontrés lors de ma vie d’universitaire, en France, aux États-Unis, au Sénégal, au Mali et dans tous les autres lieux de savoir où j’ai pu échanger avec mes pairs. Je remercie mes aînés pour leurs conseils et l’influence que leurs écrits ont eue sur les miens. En particulier : Jean-François Bayart et Jean-Pierre Olivier de Sardan, Mamadou Diouf, Nancy Hunt et David Cohen qui m’ont tous les trois aidé à traverser l’hiver du Michigan, les regrettés Michel Aghassian et Michèle Dacher, Jean-Loup Amselle, Odile Goerg, Sophie Dulucq, Marie-France Lange, Tony Chafer, Benjamin Lawrance, Marc-Antoine Pérouse de Monclos, les collègues de l’école historique de Dakar, en particulier Ibrahima Thioub et Adrien Ndiouga Benga, au Mali Doulaye Konaté, le regretté Moussa Sow, Lamine Savané, au Burkina Faso Bruno Sanou, au Niger Tidjani Alou, à ceux qui m’ont accueilli à Emory University, en particulier Pamela Scully, Kristin Mann, Eddy Bay, Bruce Knauft, Clifton Crais, Parul Bakhshi et Jean-François à Washington University, Gregory Mann à Columbia. Je dois des mentions toutes spéciales aux amis de Floride, à ceux qui ont bâti le centre de recherche le plus accueillant que je connaisse : Leo Villalon, Fiona McLaughlin, Renata Serra, Alioune Sow, Luise White.

3Je veux ici remercier mes pairs pour leur soutien, leurs lectures, leurs critiques constructives, leurs encouragements : Vincent Foucher, le premier d’entre eux, a joué un rôle à part dans mon parcours intellectuel, il reste jusqu’aujourd’hui un précieux compagnon de route. Je suis également fier d’avoir pu compter sur le soutien et l’amitié d’Anne Piriou, Catherine Atlan, Emmanuelle Sibeud, Véronique Hélénon, Benoît de L’Estoile, Pierre-Antoine Braud, Abdoulaye Gueye, Pascale Barthélemy, Ben Soares, Beth Buggenhagen, Franck Ekrah, Tara Zahra, Mia Lee, Moses Ochonu, Joël Glasman, Céline Labrune-Badiane, Benoît Beucher, Sophie Dulucq, Camille Lefebvre, Jean-François Carémel, Martin Mourre et tous ceux que j’oublie mais qui ne doivent pas m’en vouloir. Merci également aux « Bordelais » ou ex-Bordelais, Vincent Bonnecase, Ophélie Rillon, David Ambrosetti, Christine Deslauriers, Nicolas, Sembel, Daouda Gary Tounkara, les élégants Laurent Fourchard et Emmanuelle Spiesse. Une mention toute spéciale ici à Rachid Bendacha, l’ami des soirées difficiles à Michigan.

4Aux amis de MSF qui ont écouté trop de fois cette histoire de mangeurs de craies : Michael Neuman, Fabrice Weissman, Judith Soussan et tout particulièrement Xavier Crombé, mon autre précieux compagnon de route.

5Aux amis de Dakar qui m’ont encouragé dans les derniers tournants, en particulier Fabien Offner. Aux néo-Abidjanais Bineta Diagne et Mass. À Mado Dikahité, la néo-Togolaise.

6Aux Pontins et à leurs familles qui m’ont accueilli et ont partagé avec moi leurs histoires de vie, à tous ceux qui, pendant mes enquêtes, ont facilité l’accès aux archives et aux récits ; un énorme merci à la famille d’Amadou Diop à Bamako, en particulier à Mme Diarra Salimata Coulibaly, aux compagnons de chambrée, Gaoussou Sidibé et Lamine Diakhité, à la famille Tine au Sénégal, à la famille Faye de l’ancienne cité fonctionnaire de Ouagadougou, à la famille Ciré Ba à Bobo-Dioulasso, à Patience Compaoré.

7Enfin, à ma famille, à mes parents qui m’ont toujours encouragé, même dans les choix les moins rationnels, à mon admirable sœur, la seule vraie docteure de la famille, à son compagnon Julien Weisbein, le seul vrai politiste de la famille.

8À Mawuli et Thomas, mes enfants, à Sylvie, ma compagne de thèse, à Binou, ma compagne d’ouvrage.