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Annexe – Lascaux : chronologie des interventions
p. 347-348
Texte intégral
1Découverte et classement de la grotte
12 septembre 1940 – Découverte de la grotte par Georges Agniel, Simon Coëncas, Jacques Marsal et Marcel Ravidat.
27 décembre 1940 – Classement de la grotte au titre des Monuments historiques.
2Travaux d’aménagement liés à la visite
1947-1948 – Travaux d’aménagement commandés par le propriétaire de la grotte, monsieur de la Rochefoucauld, afin de faciliter l’accès aux salles ornées, et réalisés par Yves-Marie Froidevaux, architecte en chef des Monuments historiques.
13 juillet 1948 – Ouverture de la grotte de Lascaux au public.
3Première crise bioclimatique (1955-1963)
1955 – Premiers indices d’altération mentionnés sur les parois du fait du gaz carbonique généré par le nombre important de visiteurs (30 000 par an).
1957-1958 – Mise en place, sous l’escalier d’entrée, d’un système de régénération de l’atmosphère pour pallier l’excès de gaz carbonique, et décaissement de l’intégralité du cône d’éboulis (travaux confiés à Yves‑Marie Froidevaux).
1960 – Développement de taches vertes sur les parois mentionné par Max Sarradet, conservateur de la grotte.
1962 – Extension des taches vertes dues à des colonies d’algues ; 100 000 visiteurs recensés dans l’année avec des pics de fréquentation de 1 800 personnes par jour pendant l’été.
Mars 1963 – Création par André Malraux, ministre des Affaires culturelles, d’une Commission d’études scientifiques et de sauvegarde de la grotte de Lascaux destinée à réfléchir aux altérations constatées : « maladie blanche » liée au développement de la calcite sur les parois et « maladie verte » liée à la présence d’algues ; la commission se réunit régulièrement jusqu’en 1976.
18 avril 1963 – Décision prise par André Malraux d’imposer au propriétaire, monsieur de La Rochefoucauld, la fermeture de la grotte au public pour des raisons de conservation.
4Interventions de conservation et faits marquants (1964-2000)
1965-1967 – Démontage de la machine de régénération d’air et mise en place d’un matériel de contrôle des paramètres thermohygrométriques.
3 janvier 1972 – Donation de la grotte à l’État par la société civile créée par monsieur de La Rochefoucauld pour gérer les visites.
1979 – Inscription de la grotte et d’autres cavités de la vallée de la Vézère sur la Liste du patrimoine mondial.
1983 – Ouverture au public du fac-similé de la Salle des Taureaux et du Diverticule axial, baptisé Lascaux II.
1995 – Établissement du Livre blanc.
1999-2000 – Remplacement de la machine d’assistance climatique, vétuste.
5Seconde crise bioclimatique (2001-2007)
Juillet 2001 – Premières apparitions de moisissures blanches dans la cavité.
Septembre 2001 – Identification du principal champignon présent dans les moisissures blanches, Fusarium solani, par le Laboratoire de recherche des Monuments historiques (LRMH).
Juillet 2001-décembre 2003 – Traitements d’urgence dans la grotte destinés à ralentir le développement rapide des moisissures observées (compresses de gaz imbibées de fongicides et d’antibiotiques ; épandage de chaux vive sur les sols ; pulvérisations de produits biocides) ; les protocoles d’intervention sont établis par le LRMH.
Décembre 2001 – Premières mentions de petites « taches » noires sur la voûte des sas d’entrée.
22 août 2002 – Création par le ministre de la Culture et de la Communication du Comité scientifique de la grotte de Lascaux, présidé par Marc Gauthier, inspecteur général de l’Archéologie.
Janvier 2004 – Interruption des pulvérisations de fongicides et poursuite de l’élimination des moisissures à l’aide de l’injecteur-extracteur mis au point avec l’aide du LRMH.
Mars 2004 – Mise au point par le comité scientifique d’un « Plan global de conservation » hiérarchisant les interventions et recherches nécessaires dans la cavité pour tenter de comprendre le phénomène de contamination microbiologique de 2001 et éviter qu’il se reproduise.
2004 – Réalisation d’un relevé 3D par le cabinet Guy Perazio ; lancement du programme de recherche sur les eaux.
Juillet 2004 – Visite de Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture et de la Communication.
Janvier 2005-avril 2007 – Campagnes de constat d’état et de relevé photographique dans la cavité.
2005 – Lancement du programme de recherche concernant le « simulateur Lascaux ».
2006 – Lancement du programme de recherche associant microbiologie et microclimat.
Juin 2006 – Visite de Francesco Bandarin, directeur du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco.
Septembre 2006 – Renouvellement du comité scientifique pour trois ans.
2006 – Extraction de la chaux utilisée en 2001 pour stabiliser la prolifération des moisissures.
Décembre 2006 – Dépose du sas Bauer, monté dans la grotte en 1965 entre la partie gauche et la partie droite de la cavité, après simulation numérique.
Juillet 2007 – Apparition de « taches » noires sur la voûte du Passage, de l’Abside et de la Nef et à proximité du champ orné : superpositions ponctuelles observées sur la Vache rouge de l’Abside, les bois du Cerf à l’entrée de l’Abside et sur les cornes de la Vache noire dans la Nef.
Août 2007 – Campagne de prélèvements sur ces taches en vue de leur caractérisation par le LRMH et le laboratoire de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) de Dijon.
Novembre 2007 – Seizième séance du comité scientifique et débats sur la reprise éventuelle des traitements chimiques.
6Interventions et événements depuis 2008
Janvier 2008 – Traitement biocide localisé (Passage, Nef et Abside) par les restaurateurs en présence des ingénieurs du LRMH.
11 janvier-27 mars 2008 – Mise au repos de la cavité (seuls les contrôles climatiques sont maintenus).
27-28 mars 2008 – Réouverture de la cavité avec contrôles de l’air et nouveaux prélèvements sur les éventuelles moisissures observées.
11 avril 2008 – Dix-septième séance du comité scientifique : présentation des résultats des prélèvements et des contrôles d’air au comité scientifique international.
8-9 juillet 2008 – Dix-huitième séance du comité scientifique : décision de lancer l’étude d’impact consistant en la mise en place de quatre zones tests pour évaluer les effets des traitements manuels et chimiques réalisés séparément ou associés.
25 juillet 2008 – Visite de Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication.
Août-novembre 2008 – Mise en oeuvre de l’étude d’impact dans le Passage.
20-21 novembre 2008 – Dix-neuvième séance du comité scientifique : présentation des résultats de l’étude d’impact.
31 Janvier 2009 – Remise au Centre du patrimoine mondial de l’Unesco du premier rapport annuel sur l’état de conservation de la grotte de Lascaux.
26-27 février 2009 – Le ministère de la Culture et de la Communication organise à Paris, en collaboration avec l’Institut national du patrimoine, le symposium international « Lascaux et la conservation en milieu souterrain ».
Mars 2009 – Nomination de Muriel Mauriac au poste de conservateur de la grotte de Lascaux.
17-18 mars 2009 – Mission de deux experts de l’Icomos en vue de préparer les discussions de la trente-troisième session du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco.
11-12 mai 2009 – 20e et dernière séance du Comité scientifique de la grotte de Lascaux parvenu à la fin de son mandat : point sur l’état sanitaire de la cavité et sur l’avancement des programmes de recherche en microbiologie et climatologie.
Mai 2009 – Installation d’instruments de mesures complémentaires dans la Salle des Taureaux dans le cadre de la réflexion menée sur la mise au point d’un nouveau système d’assistance climatique.
Juin 2009 – Mise en ligne des pré-actes symposium « Lascaux et la conservation en milieu souterrain » sur les pages « Archéologie » du site Internet du ministère de la Culture et de la Communication (http://www. archeologie.culture.gouv.fr/)
Juin 2009 – Réorientation et poursuite du programme de recherche microbiologie-microclimat.
22-30 juin 2009 – Trente-troisième session du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, à Séville (Espagne). Le comité reconnaît l’ampleur de l’action de la France en faveur de la conservation de Lascaux et écarte l’inscription du bien sur la liste du patrimoine en péril. Il définit un ensemble de mesures de suivi en cohérence avec les engagements de la France.
30 juin 2009 – Lancement officiel du site internet consacré à la grotte de Lascaux dans la collection « Grands sites archéologiques » du ministère de la Culture et de la Communication (http://www.lascaux.culture.fr).
Octobre 2009 – Observation de petites vermiculations dans la Salle des Taureaux.
Novembre 2009 – Lancement du programme de recherche « Écologie microbienne de la cavité » ; réalisation d’une cartographie des vermiculations par le Centre national de Préhistoire.
21 janvier 2010 – Visite de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, à la grotte de Lascaux. Le professeur Yves Coppens est officiellement nommé à la tête du nouveau Conseil scientifique de la grotte de Lascaux et chargé d’en choisir les membres.
15 février 2010 – Publication des arrêtés portant création et nomination du Conseil scientifique de la grotte de Lascaux sous la présidence du professeur Coppens.
14 avril 2010 – Première réunion du Conseil scientifique de la grotte de Lascaux, à Paris. Installation du conseil par le directeur général des Patrimoines. Examen du projet « Étude de la formation des vermiculations dans la grotte de Lascaux ».
14-15 juin 2010 – Deuxième réunion du Conseil scientifique de la grotte de Lascaux, à Bordeaux (France). Le conseil prend connaissance des principaux travaux et études réalisés à Lascaux depuis 2004 et définit les priorités de son action.
25 juillet-3 août 2010 – Trente-quatrième session du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, à Brasília (Brésil). Le comité prend acte de l’ensemble des actions conduites par la France pour la sauvegarde de la grotte et de ses œuvres.
12 septembre 2010 – Soixante-dixième anniversaire de la découverte de Lascaux. Visite de Nicolas Sarkozy, président de la République.
6-7 décembre 2010 – Troisième réunion du Conseil scientifique de la grotte de Lascaux, à Paris. Poursuite de l’examen des travaux conduits à Lascaux avant la mise en place du conseil et élaboration d’un plan d’action pour la protection de la cavité.
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