Auteurs et experts
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Texte intégral
1Claude Alabouvette
2Spécialiste de l’étude des maladies des plantes d’origine tellurique, Claude Alabouvette est titulaire d’une thèse de doctorat de l’université de Nancy (France). Il est directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (Dijon, France) où, de 1988 à 2000, il a dirigé les unités de recherche sur « La flore pathogène dans les sols » et « La flore et la faune du sol ». Ses travaux sur les sols résistants aux maladies l’ont conduit à s’intéresser aux interactions complexes entre les microorganismes du sol et de la rhizosphère des plantes et les caractéristiques abiotiques des sols. Il s’est investi dans la recherche d’antagonistes microbiens capables de se substituer aux molécules de synthèse pour la lutte contre les maladies cryptogamiques des plantes. Il a assumé la responsabilité de secrétaire général de l’International organization for biological control et de président de la commission « Moyens alternatifs de lutte » de l’Association française de protection des plantes, a participé à la coordination de plusieurs projets de recherche européens et à l’action concertée « Réglementation des agents de lutte biologique » (REBECA). Il participe également à deux comités d’experts de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments. Membre du Comité scientifique international de la grotte de Lascaux, il coordonne le projet « Microbiologie‑microclimat » qui vise à établir des relations entre les paramètres du microclimat à la surface de la paroi et les colonisations fongiques
3Hideo Arai
4Microbiologiste spécialisé dans la biodétéroration et son contrôle dans le domaine de la conservation des biens culturels, Hideo Arai est chercheur émérite au National research institute for cultural properties [Bunkazai Kenkyū‑jo] (Tokyo, Japon). Il a suivi un cursus en biologie à l’université des sciences de Tokyo, et a soutenu en 1990 une thèse de doctorat à l’université de Tsukuba. D’abord chercheur au sein du laboratoire de Taxonomie et de préservation des microorganismes de l’Institute of applied microbiology (université de Tokyo), il a dirigé pendant quatorze ans la section de Recherches biologiques du département des Sciences de la conservation du National research institute of cultural properties. Il a ensuite présidé ce département (1992‑1993). Sa contribution à la recherche scientifique lui a valu de recevoir quelques‑unes des plus hautes distinctions de l’État japonais. Parmi ses nombreuses publications : Foxing caused by fungi : twenty‑five years of study (International biodeterioration & biodegradation, vol. 46, no 3, 2000) et Relationship between microorganisms and blackening effects found in lacquered wooden buildings (Science for conservation, vol. 30, 1991).
5Pablo Arias
6Pablo Arias est professeur de Préhistoire à l’université de Cantabrie (Espagne). Ses principaux axes de recherche sont la transition vers le Néolithique en Europe atlantique et les chasseurs‑cueilleurs du Tardiglaciaire et de l’Holocène des régions tempérées d’Europe et d’Amérique du Sud. Il s’intéresse particulièrement au rituel et au symbolisme chez les derniers chasseurs‑cueilleurs. Il a dirigé de nombreux programmes de recherches archéologiques en Espagne, au Portugal et en Argentine. Depuis 1996, il coordonne un vaste projet de recherches interdisciplinaires sur l’important gisement et site orné paléolithique supérieur de La Garma (Cantabrie). Il a publié plus de cent articles, nombre d’entre eux dans des revues internationales. Il est l’auteur ou l’éditeur des livres suivants (parmi d’autres) : La Garma : un descenso al pasado (Santander : Gobierno de 16 Cantabria, Consejería de Cultura, Turismo y Deporte, 1999), El Neolítico (Madrid : Arlanza, 2000) et La Materia del Lenguaje Prehistórico : el arte mueble paleolítico de Cantabria en su contexto (Santander : Gobierno de Cantabria, Consejería de Cultura, Turismo y Deporte, 2004).
7Fabiola Bastian
8Depuis 2006, Fabiola Bastian est ingénieur à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra ; Dijon, France), au sein de l’équipe Microbiologie du sol et de l’environnement. Spécialiste de biologie moléculaire et de microbiologie, elle est docteur en sciences biologiques, diplômée de l’université nationale de Rio Cuarto en Argentine (2000). Après avoir travaillé dans de grands laboratoires argentins et japonais, c’est à l’Institut Jacques Monod, à Paris, qu’elle entame sa carrière post‑doctorale, étudiant les aspects physiologiques, biochimiques et moléculaires des antioxydants dans les plantes et microorganismes (2001‑2003). Elle rejoint ensuite le laboratoire de Biologie végétale et microbiologie de l’université de Nice ‑ Sophia Antipolis (France), où elle oriente ses travaux sur la détermination du contenu en catalases dans Shinorhizobium meliloti. Aujourd’hui, Fabiola Bastian travaille au sein de l’Inra de Dijon en relation avec le ministère français de la Culture sur des projets qui relèvent de l’écologie microbienne ou de l’écologie générale de la grotte de Lascaux, comme la caractérisation de populations fongiques et l’identification de mécanismes interactifs responsables de la dynamique des taches noires altérant les peintures. Ces travaux réalisés dans le cadre du projet de la grotte de Lascaux ont abouti à la rédaction de plusieurs publications de niveau international et d’une publication de vulgarisation scientifique.
9Robert G. Bednarik
10Président et éditeur de l’International federation of rock art organizations (Melbourne, Australie) depuis 1988, Robert G. Bednarik est aussi secrétaire et éditeur de l’Australian rock art research association depuis 1983. Spécialisé dans l’étude de l’art des grottes d’Europe et d’Australie ainsi que dans la conservation, la préservation et la gestion de l’art rupestre dans son ensemble, il a développé de nombreuses méthodes analytiques de recherche sur l’art rupestre, notamment en datation et en sciences médico‑légales, et a recherché un art ancien, antérieur au Paléolithique supérieur, en Eurasie, en Afrique et en Australie. Ses principaux centres d’intérêt comprennent la cognition et la technologie des hominiens (comme la navigation maritime au Pléistocène), les origines des humains anatomiquement et cognitivement modernes, ainsi que l’épistémologie de l’interprétation archéologique. Robert G. Bednarik a produit 1 130 publications scientifiques, dans 32 langues, dont plusieurs livres, et a dirigé des recherches sur tous les continents excepté l’Antarctique. Il est l’éditeur de Rock art research, la première revue à comité de lecture de ce domaine, d’autres revues universitaires et d’une série de monographies. On lui doit le manuel universitaire Rock art science (New Delhi : Aryan Books International), réimprimé en 2007.
11Mounir Bouchenaki
12Élu en novembre 2005 directeur général de l’International center for the study of the preservation and restoration of cultural property (Iccrom ; Rome, Italie), Mounir Bouchenaki est titulaire d’un diplôme d’études supérieures d’histoire de la faculté des lettres d’Alger (Algérie, 1967) et d´un doctorat en archéologie et histoire ancienne de la faculté des lettres d’Aix‑en‑Provence (France, 1973). Il a exercé de 1975 à 1981 les fonctions de sous‑directeur puis de directeur des Beaux‑Arts, Monuments et Sites au ministère algérien de l´Information et de la Culture. Il est entré au secrétariat de l´Unesco en 1982, en qualité de spécialiste du programme à la division du Patrimoine culturel du secteur de la Culture, et a été promu chef de la section de l’Action opérationnelle et de la Formation (1985), puis directeur de la division (1992), assurant en parallèle l’intérim de la direction du Centre du patrimoine mondial (1999‑2000), et enfin sous‑directeur pour la Culture (2000‑2005). Il a assuré la supervision et la coordination de plusieurs projets en Asie (Vietnam, Népal, Chine), en Amérique latine (Équateur, Île de Pâques) et en Afrique (Zimbabwe, Éthiopie), ainsi que la coordination des travaux pour la reconstruction du pont de Mostar, en Bosnie‑Herzégovine. Mounir Bouchenaki est l´auteur de plusieurs ouvrages et articles consacrés à la recherche archéologique et à la protection du patrimoine culturel.
13Faisl Bousta
14Spécialiste des altérations biologiques sur le patrimoine culturel, Faisl Bousta est docteur ès sciences en microbiologie (1998 ; université de Nancy 1, France) ; l’objectif de sa thèse est la mise au point de techniques de préservation du bois contre les attaques fongiques. Depuis 1999, il a intégré le Laboratoire de recherche des Monuments historiques (LRMH) du ministère français de la Culture et de la Communication, à Champs‑sur‑Marne. Au sein du pôle scientifique Microbiologie du LRMH, il poursuit ses recherches sur l’identification des microorganismes qui se développent sur les matériaux du patrimoine, tout en assumant une fonction d’expertise et de conseil scientifique et technique en matière de conservation‑restauration au niveau national et international (site de Voskopojë en Albanie, parc national Serra da Capivara au Brésil, etc.). Il enseigne sa spécialité au sein du ministère de la Culture, à l’Institut national du patrimoine, à l’université de Paris 1–Panthéon‑Sorbonne et à celle de Cergy‑Pontoise. Il a participé à un programme de formation européenne aux métiers de la pierre pour les Compagnons du devoir, participe activement à plusieurs projets de recherche universitaire et est impliqué dans un programme national sur la détection précoce des contaminants biologiques et chimiques appliquée au patrimoine graphique. Il est inscrit dans le programme « Microbiologie‑microclimat » de la grotte de Lascaux. Il est co‑auteur de plusieurs articles scientifiques dans des revues nationales et internationales.
15Jacques Brunet
16Spécialiste des questions de conservation de l’art préhistorique, Jacques Brunet est ingénieur de recherche honoraire au Laboratoire de recherche des Monuments historiques / ministère de la Culture et de la Communication (Champs‑sur‑Marne, France). Au sein du pôle « Grottes ornées » de ce laboratoire, pôle dont il a été responsable de 1974 à 2006, il a assumé une fonction d’expertise, étudiant notamment les problèmes posés par les abris sous roche du Tassili N’Ajjer (Algérie) pour le compte de l’Unesco, par la grotte de Kapova (Russie), les sites de plein air du Val Coà (Portugal), l’hypogée Hal Saflieni (Malte) et les pyramides mayas du Yucatán (Mexique). En ce qui concerne la France, il a participé à l’acquisition de données scientifiques et à leur publication dans les grottes de Lascaux, Font de Gaume, Combarelles, Pech Merle, Gargas, Niaux, Baume Latrone, Tête du Lion, Cosquer… Il a enseigné sa spécialité avec le concours du Getty conservation institute dans le Val Torta en Espagne (1987), à l’université de Canberra en Australie (1988‑1989) et à l’université du Piaui au Brésil (2002). Il a été coordinateur du groupe de travail « Art rupestre » de l’International council of museums (Icom ; Paris) de 1990 à 1996. Il a également été membre de la Commission supérieure des Monuments historiques du ministère français de la Culture de 1988 à 2006.
17Juan Carlos Cañaveras
18Juan Carlos Cañaveras a soutenu son doctorat de géologie en 1994, à l’université Complutense de Madrid (Espagne). Il a travaillé au département de Géologie du Muséum national des sciences naturelles de Madrid / CSIC et, depuis 1997, au département des Sciences de la Terre et de l’Environnement de l’université d’Alicante (UA). Actuellement, il est professeur de pétrologie et de géochimie dans cette université et vice‑doyen de géologie de la faculté des sciences. Depuis 2004, il est directeur du Groupe de recherches en pétrologie appliquée de la région de Valencia et le principal chercheur de l’unité associée CSIC‑UA : le laboratoire de Pétrologie appliquée. Dans le domaine de la géoarchéologie et de la conservation du patrimoine culturel, il a travaillé surtout sur le milieu souterrain : en grotte comme à Altamira (Cantabrie), Tito Bustillo, Candamo et El Sidrón (Asturies), ou sur la nécropole de Carmona (Séville) ou les catacombes de Saint Calixte et de Sainte Domitille (Rome, Italie). Il est co‑auteur de plus d’une trentaine d’articles scientifiques dans des revues figurant au Science citation index
19Michel Clément
20Michel Clément est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et titulaire d’un diplôme d’études approfondies de Protohistoire et d’archéologie. Conservateur général du Patrimoine, il a été nommé à la tête de la direction de l’Architecture et du Patrimoine au ministère français de la Culture et de la Communication (Paris) en janvier 2003. Avant cette nomination, il a été conservateur du Patrimoine à la direction régionale des Affaires culturelles de la région Rhône‑Alpes (1981‑1983), directeur‑adjoint des Antiquités historiques de la région Bretagne (1983‑1987), conservateur régional de l’Archéologie de la région Centre (1991‑1992), directeur régional des Affaires culturelles du Limousin (1992‑1995), de Bourgogne (1995‑1998) puis des Pays‑de‑la‑Loire (1998‑2001). De mai 2001 à janvier 2003, il a été délégué au Développement et à l’Action territoriale au ministère de la Culture et de la Communication.
21Jean Clottes
22Conservateur général honoraire du Patrimoine au ministère français de la Culture et de la Communication, président de l’International federation of rock art organizations (Melbourne, Australie), Jean Clottes est docteur ès lettres et sciences humaines. Il a assumé les fonctions de directeur des Antiquités préhistoriques de la région Midi‑Pyrénées (1971‑1991), puis de chargé de mission d’Inspection générale de l’archéologie (1991) et enfin de conseiller scientifique pour l’art préhistorique au ministère de la Culture (1992‑1999). Il a assumé par ailleurs la présidence du comité international d’art rupestre de l’Icomos (1991‑1999), il est président d’honneur de la Société préhistorique française, et depuis 2006 il préside la commission « Art rupestre » de l’Union internationale des sciences préhistoriques et protohistoriques. Directeur de collection aux Éditions du Seuil (Paris), il est aussi responsable éditorial de l’International newsletter on rock art (Inora = Lettre internationale d’informations sur l’art rupestre) et expert international auprès de l’Icomos et de l’Unesco. Jean Clottes a axé ses recherches sur l’art préhistorique en France et dans le monde, particulièrement sur les problèmes relatifs à la conservation, à la datation, à l’étude du contexte archéologique et celle des significations. Il est auteur de vingt‑quatre ouvrages et de quatre cents articles parus dans des revues françaises et étrangères.
23Margaret Conkey
24Actuellement, Margaret Conkey est professeur d’anthropologie en titre à l’université de Californie (Berkeley, États‑Unis), où elle enseigne depuis vingt‑trois ans. De 1994 à 2007, elle a dirigé l’Archaeological research facility de l’université. Elle est maintenant présidente de la Society for american archaeology et a présidé auparavant la section d’archéologie de l’American anthropological association et l’Association for feminist anthropology, également au sein de l’AAA. Elle est membre du conseil d’administration du Center for advanced study in the behavioral sciences de l’université de Stanford en Californie. Elle a soutenu sa thèse à l’université de Chicago. Elle a également enseigné à la San Jose state university et à la Binghamton university (New‑York). Depuis de nombreuses années, elle poursuit des recherches sur l’archéologie des grottes, des abris sous roche et des gisements de plein air de la période glaciaire dans le Sud‑Ouest de l’Europe, et actuellement elle dirige un projet d’archéologie du paysage et de prospections en région Midi‑Pyrénées (France). Avec Olga Soffer, elle a coédité Beyond art : Pleistocene image and symbol (Berkeley : University of California Press, 1997).
25Noël Coye
26Docteur en Préhistoire, Noël Coye est conservateur du Patrimoine au sein de la sous‑direction de l’Archéologie / ministère de la Culture et de la Communication (Paris, France). Il y est plus particulièrement en charge des questions relatives aux grottes ornées et à la Préhistoire. À ce titre, il assure notamment le secrétariat de la sixième section de la Commission nationale des Monuments historiques « Classement des grottes ornées et travaux dans les grottes ornées classées », ainsi que du Conseil scientifique de la grotte de Lascaux placé auprès du directeur général des Patrimoines et présidé par le professeur Yves Coppens. En 2009, il a coordonné l’organisation du symposium international « Lascaux et la conservation en milieu souterrain », en collaboration étroite avec le Centre national de Préhistoire (Périgueux). Noël Coye est par ailleurs rattaché au laboratoire Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (Traces ; UMR 5608 : université de Toulouse II, ministère de la Culture, Inrap, CNRS et EHESS) où il codirige le thème de recherche « Histoire et épistémologie de l’archéologie » qui étudie les idées, pratiques et institutions de la discipline archéologique. Il est l’auteur d’une quarantaine d’articles et de plusieurs ouvrages sous son nom (La préhistoire en parole et en acte, Paris : L’Harmattan, 1997) ou sous sa direction (Sur les chemins de la préhistoire, Paris : Somogy Éditions d’art, 2006).
27Antoine Danchin
28Mathématicien à l’École normale supérieure (Paris, France), Antoine Danchin est aujourd’hui spécialiste de génomique bactérienne. Créateur avec Maurice Guéron de l’enseignement de biologie à l’École polytechnique (1972‑1976), il a été directeur de recherche au CNRS et professeur à l’Institut Pasteur de Paris. Il y a dirigé deux unités de recherche, deux départements (Biochimie et génétique moléculaire, et Génomes et génétique), et présidé le conseil scientifique. Il a créé et dirigé à Hong Kong le HKU‑Pasteur research centre (2000‑2003), pour développer en Chine du Sud la génomique bactérienne. Créateur de cette discipline en France, il a œuvré pour le développement de son aspect bioinformatique. Il a par ailleurs été l’un des coordonnateurs du Centre Royaumont pour une science de l’homme (1973‑1976). De cette activité naîtront divers programmes à connotation anthropologique ou philosophique, en particulier autour de l’Institut international Transcultura (Paris, France) et du département de mathématiques de l’université de Hong‑Kong. Antoine Danchin est professeur honoraire à la faculté de médecine de cette université et conseiller scientifique au Commissariat à l’énergie atomique (France). Ses travaux sont publiés dans un demi millier d’articles et cinq livres. Il est membre de l’European molecular biology organization et du Conseil international de l’International nucleotide sequence database collaboration. Il dirige aujourd’hui AMAbiotics (Évry, France), entreprise de biotechnologie consacrée à la bioremédiation métabolique.
29José Delgado Rodrigues
30Géologue, José Delgado Rodrigues est diplômé de l’université de Coïmbra (Portugal) et titulaire du grade de especialista en géologie de l’ingénieur du Laboratório nacional de engenharia civil (LNEC) de Lisbonne. Il a été chercheur‑coordinateur du LNEC, dont il a présidé le conseil scientifique et dirigé le département de Géotechnique de 2003 à 2006. Il a par ailleurs été président de la Sociedade portuguesa de geotecnia (1989‑1993), secrétaire‑général de l’International society for rock mechanics (Portugal, 1991‑2003) et professeur invité à l’Universidade nova de Lisbonne (2000‑2006). Il a participé à de nombreux projets européens dans le domaine de la conservation du patrimoine culturel, a dirigé de nombreux masters et thèses, et a donné de nombreuses conférences a travers du monde. Il a également dispensé des cours spécialisés sur le thème de la conservation, à l’International center for the study of the preservation and restoration of cultural property (Iccrom) et ailleurs. José Delgado Rodrigues est membre du comité éditorial des revues Geotecnia, Geotechnical and geological engineering, Soils and rocks, Materiales de construcción, Journal of cultural heritage et Journal of architectural conservation. Il est auteur ou co‑auteur de près de cent soixante‑dix LNEC internal reports, et de cent quarante contributions à actes de congrès ou colloques et articles dans des revues internationales
31Alain Denis
32Alain Denis, professeur d’université, est responsable de l’équipe « Reconnaissance, matériaux et patrimoine » du laboratoire Géosciences‑hydrosciences‑matériaux‑construction de l’université Bordeaux 1 (Talence, France). Après un doctorat en géologie de l’ingénieur en 1990, il intègre le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM ; Orléans, France) en tant qu’ingénieur en charge des études de stabilité de falaises et de cavités souterraines. Il poursuit, depuis 1993, sa carrière comme enseignant chercheur à l’université Bordeaux 1. À partir de 1998, en collaboration avec Jean Vouvé, Roland Lastennet et Philippe Malaurent, il prend part aux recherches menées au sein du laboratoire sur la conservation de la grotte de Lascaux. Son champ de recherche, axé sur l’environnement des sites rupestres, concerne l’étude des transferts de gaz et de matières dissoutes dans la zone non saturée des massifs calcaire (sites de Lascaux et de Cussac). Il s’intéresse également, de par sa formation en géologie et géophysique à la stabilité des massifs rocheux et à la quantification, par géoradar, de l’état d’altération des parois ornées. Il entretient des collaborations sur ce thème avec l’Afrique du Sud (sites rupestres du Drakensberg – Game Pass Shelter) et le Brésil (sites rupestres du Nordeste brésilien). Alain Denis est auteur et co‑auteur de plus de cent dix articles présentés dans des congrès et symposiums ou publiés dans des revues nationales et internationales.
33Alexandre François
34Alexandre François est biochimiste, titulaire du brevet de technicien supérieur, option biochimie (1997). Il est depuis fin 2001 technicien de recherche au pôle Microbiologie du Laboratoire de recherche des Monuments historiques du ministère de La Culture et de la Communication, à Champs‑sur‑Marne (France), où il travaille en tant que microbiologiste généraliste sur les champignons, les algues, les bactéries et les lichens altérant les surfaces qui constituent les monuments historiques (pierre, vitrail, bois, métal…) et colonisant les œuvres d’art des musées nationaux (livre, peinture sur toile, textile…). Il a auparavant (1999‑2001) assumé la fonction de technicien de recherche et développement au sein de deux laboratoires privés du Nord de la France : Gist‑Brocades, à Seclin, dans le cadre d’un programme de recherche portant sur l’amélioration des sites actifs des enzymes pour le milieu agroalimentaire, et le laboratoire Anios, à Lille‑Hellesmes, où il a étudié le biofilm bactérien afin d’améliorer la désinfection des instruments hospitaliers (endoscopes, matériels de chirurgie, tuyaux de pompes recevant des liquides biologiques…). Il est co‑auteur de plusieurs articles sur l’activité biologique de la grotte de Lascaux dans des revues scientifiques.
35Christophe Gauchon
36Agrégé et docteur en géographie, Christophe Gauchon est maître de conférences à l’université de Savoie (Chambéry, France) et responsable de l’équipe « Territoires de montagne » du laboratoire Environnements, dynamiques et territoires de la montagne (UMR 5204 : CNRS et université de Savoie ; Le Bourget‑du‑Lac, France). Depuis sa thèse sur la fréquentation et la mise en valeur des cavernes françaises en 1997, il a poursuivi son travail sur le tourisme et les patrimoines souterrains : grottes, gouffres et environnements karstiques, rôle des spéléologues dans ce domaine… Puis il a étendu son champ d’analyse aux développements du tourisme, aux processus de patrimonialisation et aux logiques de protection en montagne (France, Slovénie, Liban). Il est représentant du CNRS au Conseil national pour la protection de la nature et membre du Conseil national du patrimoine souterrain (ministère français de l’Écologie). Il a participé aux travaux menés depuis 2000 sur le Grand Site de l’aven d’Orgnac (Ardèche) et a participé à l’élaboration de l’étude de classement des grottes de Choranche (Vercors). Il est directeur‑adjoint de la revue Karstologia, consacrée à l’étude des milieux karstiques. Il représente également la Fédération française de spéléologie à la section « Grottes ornées » de la Commission nationale des Monuments historiques du ministère français de la Culture et de la Communication. Il a collaboré à l’ouvrage Grottes et karsts de France, sous la direction de Philippe Audra (Mémoires de la revue Karstologia, no 19, 2010).
37Marc Gauthier
38Conservateur général du Patrimoine au ministère français de la Culture et de la Communication, Marc Gauthier a dirigé le service des Antiquités historiques de la région Aquitaine puis celui des Antiquités historiques et préhistoriques de Provence‑Alpes‑Côte d’Azur, avant d’être chargé de l’Inspection générale de l’archéologie (1986‑1999). Il a été président de la Conférence des directeurs des Antiquités, membre du Conseil supérieur de la recherche archéologique et de la Commission supérieure des Monuments historiques, du Comité national de la recherche scientifique et du Comité de l’archéologie (1984‑1994). Il a participé au comité restreint « Archéologie et aménagement » du Conseil de l’Europe jusqu’à la signature de la Convention de Malte (1985‑1992) et a été désigné comme expert auprès de la Commission européenne pour les questions de patrimoine (2000‑2003). Il a assuré de 2002 à 2009 la présidence du Comité scientifique international de la grotte de Lascaux. Marc Gauthier est auteur de plus de soixante publications consacrées pour l’essentiel à l’archéologie de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge, aux relations entre archéologie et aménagement du territoire, et aux questions de conservation et de mise en valeur des sites archéologiques. Il a également été chargé de trois projets de réforme portant sur le cadre législatif et réglementaire de l’archéologie en France ayant notamment abouti à la mise en place d’une déconcentration interrégionale de l’évaluation scientifique des programmes de recherche archéologique.
39Jean‑Michel Geneste
40Jean‑Michel Geneste a étudié la Préhistoire et la géologie du Quaternaire à l’université Bordeaux 1 (Talence, France) sous la direction de François Bordes. Aujourd’hui conservateur général du Patrimoine au ministère français de la Culture et de la Communication, il est également docteur habilité à diriger des recherches (HDR) en Préhistoire auprès des université Bordeaux 1 et Paris Ouest ‑ Nanterre ‑ La Défense (ex Paris X). Il s’est attaché entre 1979 et 1992 à l’étude technologique et économique de la culture matérielle des chasseurs cueilleurs du Paléolithique. À ce titre il a dirigé et publié des recherches sur des sites français et européens, et enseigné à l’université de Paris X. En 1992, après avoir été nommé conservateur de la grotte de Lascaux, il s’est recentré sur la gestion et l’étude archéologique des grottes ornées, et depuis une dizaine d’années il a succédé à Jean Clottes pour la conduite des recherches à la grotte Chauvet. Il coordonne un groupement de recherche international, le GDRI‑Star, centré sur le développement des sciences et des techniques appliquées à l’étude et la conservation de l’art rupestre, et il dirige le Centre national de la Préhistoire à Périgueux (ministère français de la Culture et de la Communication). Il a organisé plusieurs tables rondes et colloques sur le thème de l’étude et de la conservation de l’art rupestre, et a largement contribué à la conception et à l’organisation du symposium dont cet ouvrage constitue les actes.
41Thierry Heulin
42Directeur de recherches au CNRS, Thierry Heulin est directeur de l’Institut de biologie environnementale et biotechnologie au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), Centre de Cadarache (Saint‑Paul‑lès‑Durance, France), depuis 2007 et directeur de l’UMR 6191 (CEA, CNRS et université d’Aix‑Marseille). Il est ingénieur‑agronome diplômé de l’École nationale supérieure d’agronomie et des industries alimentaires (Ensaia) de Nancy. Également docteur‑ingénieur (Ensaia ‑ université de Nancy), habilité à diriger des recherches (HDR) depuis 1991 auprès des universités de Nancy et d’Aix‑Marseille, il est bactériologiste du sol et écologiste microbien. Depuis 1980, son principal champ d’étude est l’écologie microbienne de la rhizosphère, incluant notamment la taxinomie et la phylogénie (identification et description de nouvelles espèces), la physiologie (fixation d’azote et production d’exopolysaccharides) et la biologie moléculaire. Plus récemment, son intérêt s’est porté sur l’adaptation des bactéries aux environnements désertiques avec des stratégies très différentes chez Deinococcus (réparation d’ADN) et Ramlibacter (cycle cellulaire original) en réponse à la dessiccation. Thierry Heulin est auteur de plus de quatre‑vingts articles dans des revues internationales depuis 1982. Depuis 2010, il est membre du Conseil scientifique de la grotte de Lascaux.
43Takeshi Ishizaki
44Directeur du Centre des sciences de la conservation et des techniques de restauration au sein du National research institute for cultural properties [Bunkazai kenkyū‑jo] (Tokyo), Takeshi Ishizaki est également professeur associé à la Graduate school of fine arts de la Tokyo university of the arts [Tokyo geijutsu daigaku]. Il est diplômé en géophysique et docteur ès sciences de l’université de Hokkaïdo. Il a été assistant‑professeur à l’Institute of low temperature science de l’université d’Hokkaïdo, où il a étudié le processus de dégradation entraîné par le froid sur le patrimoine culturel lithique. Depuis son arrivée à l’institut, il étudie les effets de l’humidité sur les sites et les bâtiments historiques à l’aide de diverses techniques de simulation, afin d’élaborer des mesures de protection adaptées à leur environnement. Il a notamment étudié le rôle de l’humidité dans le processus de dégradation par le sel sur les bâtiments en briques d’Ayutthaya et sur les monuments en pierre de Sukhothaï (Thaïlande). Il effectue par ailleurs des recherches sur la conservation du site historique de Thang Long (Viêtnam), et sur l’activité biologique au sein des tumuli de Takamatsuzuka et Kitora (Japon). Il mène en outre des études de conservation préventive auprès de musées.
45Rika Kigawa
46Docteur en biochimie et biophysique, Rika Kigawa a reçu son diplôme de l’université de Tokyo (Japon) en 1993. Depuis cette date, elle est chercheuse au National research institute for cultural properties [Bunkazai kenkyū‑jo] (Tokyo), dans le domaine de la biodétérioration et des mesures de protection. Elle dirige depuis 2007 le laboratoire de Sciences biologiques au sein du pôle des « Sciences de la conservation et des techniques de restauration » de l’institut. Elle est professeur associé de la Tokyo university of the arts [Tokyo geijutsu daigaku] depuis 2005. Elle a notamment travaillé à l’élaboration d’un traitement non chimique pour éradiquer les insectes parasites, qu’elle a exposé dans sa contribution à l’ouvrage Integrated pest management for collections : proceedings of 2001 : a pest odyssey (Londres : James & James, 2001). Elle a également écrit Encyclopédie des insectes du musée (en japonais ; Tokyo : éditions Kubapro, 2001, réédité en 2004), manuel à l’usage des restaurateurs et des conservateurs pour faciliter l’identification et la connaissance des insectes nuisibles des musées sur le territoire japonais. Elle a contribué à l’amélioration des traitements visant à contrôler les insectes en prenant en compte l’efficacité mais aussi les effets du traitement sur les matériaux, et travaille actuellement sur une approche biologique des tumuli de Takamatsuzuka et Kitora, au Japon, qui fera l’objet d’une publication par l’Agence japonaise des affaires culturelles.
47Robert J. Koestler
48Directeur du Smithsonian’s museum conservation institute depuis 2004, Robert J. Koestler a soutenu son doctorat de biologie cellulaire et microscopie électronique à la City university (New‑York, États‑Unis) en 1985. Son expérience de plus de trente ans dans les musées se decompose en près de vingt‑quatre ans passés au Metropolitan museum of art de New‑York et huit années à l’American museum of natural history. Il est connu pour ses avancées dans la recherche et pour sa pratique de la conservation des œuvres d’art, notamment la quantification et la détection précoce des dégradations biologiques, l’évaluation des changements visuels à la surface des matériaux et le contrôle de l’infestation des objets par les insectes et les champignons. Il a mis au point une méthode d’éradication des organismes nuisibles à l’origine de ces infestations sans endommager l’œuvre d’art ni exposer les conservateurs à des produits chimiques dangereux. Il a aidé les conservateurs à évaluer les œuvres d’art à l’échelle microscopique et a dirigé un service de microscopie électronique à balayage, le spécialisant dans l’étude des spécimens biologiques. Il a également été consultant sur de nombreux projets, dans le monde entier, pour des fondations, des musées, des collections et des institutions gouvernementales de conservation. Robert J. Koestler a été professeur adjoint à l’Institute of fine arts conservation center de la New York university. Depuis 1994, il est rédacteur de la revue International biodeterioration and biodegradation, publiée chez Elsevier, et il en est le rédacteur en chef depuis 2006. Il est également membre du Conseil scientifique de la grotte de Lascaux créé en 2010.
49Delphine Lacanette
50Ingénieur en physique et chimie de l’École nationale supérieure de chimie et de physique de Bordeaux (France) depuis 2001 et titulaire d’un doctorat en simulation numérique en mécanique des fluides de l’université Bordeaux 1 depuis 2004, Delphine Lacanette s’est orientée vers une thématique différente de celles habituellement traitées en mécanique : la conservation du patrimoine. Elle est ingénieur de recherche à l’Institut polytechnique de Bordeaux, et poursuit ses recherches au sein du laboratoire Transferts‑écoulements‑fluides‑énergétique à l’université Bordeaux 1. Elle fait partie de l’équipe « Mécanique des fluides numériques » qui travaille sur un code de simulation numérique en mécanique des fluides destiné à comprendre et prédire les écoulements en milieu industriel et naturel. Depuis janvier 2005, elle est chargée par le ministère français de la Culture et de la Communication de mettre la modélisation au service de la compréhension des phénomènes thermoaérauliques dans la grotte de Lascaux. À ce titre elle est responsable du développement et du maintien du simulateur Lascaux. Delphine Lacanette est auteur d’une quinzaine d’articles majoritairement parus dans des revues internationales dans le domaine de la mécanique des fluides, de la simulation numérique et de la thermique.
51Carmen de las Heras
52Carmen de las Heras a fait ses études à l’université de Cantabrie, en Espagne, où elle s’est spécialisée en Préhistoire et en archéologie. Membre du corps des conservadores des Musées de l’État espagnol, elle dirige la section de Recherche et du patrimoine du Musée national et centre de recherche d’Altamira (ministère espagnol de la Culture). De 1997 à 2001, elle a travaillé au sein de l’équipe chargée de concevoir le plan muséographique des nouvelles installations du musée d’Altamira, son exposition permanente et la reproduction à l’identique de la grotte (Neocueva). Depuis 2005, elle a pour responsabilité la surveillance de l’état de conservation de la grotte d’Altamira et la coordonnation des projets de recherche menés par le musée dans les domaines de l’archéologie préhistorique et de l’art rupestre paléolithique, et plus particulièrement de la conservation de ce dernier, aussi bien pour la grotte d’Altamira que pour les autres grottes de la région. Elle a été commissaire de plusieurs expositions sur la Préhistoire et sur Altamira, et a écrit de nombreuses publications sur ses thèmes de recherche privilégiés. Elle est membre du Conseil d’orientation scientifique du Pôle international de la Préhistoire (France).
53José Antonio Lasheras
54Archéologue, José Antonio Lasheras est conservador des Musées de l’État espagnol. Il dirige le Musée national et centre de recherches d’Altamira (ministère espagnol de la Culture) depuis 1991. Il est l’auteur du Projet muséographique d’Altamira inauguré en 2001, y compris de son exposition permanente et de la reproduction à l’identique de la grotte (Neocueva). Il dirige les recherches archéologiques sur la grotte d’Altamira, ainsi que sur les grottes environnantes. Il est également directeur du projet de coopération culturelle et scientifique sur l’art rupestre du Paraguay, financé par l’Agencia española de cooperación internacional (ministère des Affaires étrangères). Ses publications scientifiques et de vulgarisation les plus récentes sont consacrées à la grotte d’Altamira, à l’art rupestre, au Paléolithique supérieur, ainsi qu’à des sujets muséographiques. Il préside le Comité des grottes à patrimoine culturel de l’Asociación de cuevas turísticas españolas. Il est membre de la Commission nationale des Monuments historiques et du Conseil scientifique de la grotte de Lascaux, tous deux placés sous la tutelle du ministère français de la Culture et de la Communication. Enfin, il fait partie de l’organe de surveillance du Musée national d’Altamira et de la Commission d’experts pour la conservation de l’art rupestre de la grotte d’Altamira.
55Roland Lastennet
56Roland Lastennet est docteur en hydrogéologie, maître de conférences au laboratoire Géosciences‑hydrosciences‑matériaux‑constructions de l’université Bordeaux 1. Son parcours universitaire l’a conduit de Chambéry en Avignon, où il a réalisé, sous la direction de Jacques Mudry et de Bernard Blavoux, son travail de doctorat dont l’objectif était la compréhension du fonctionnement hydrogéologique de la zone vadose du karst. En 1995, il est nommé à Bordeaux, dans un laboratoire à l’illustre passé conservatoire, initialement dirigé par Henri Schoeller. Aux côtés de Jean Vouvé et de Philippe Malaurent, il se spécialise dans ce domaine en apportant son expérience sur le karst et des outils méthodologiques dont la géochimie des carbonates et le traçage isotopique naturel des eaux. Depuis 2003, ses travaux principaux concernent l’étude de l’épikarst et l’environnement de grottes majeures du Périgord dont celles de Lascaux, de Font de Gaume, des Combarelles et récemment de Cussac. Roland Lastennet est auteur de nombreuses publications dans des revues avec comité de lecture. Il est membre de plusieurs groupes d’experts dans le Sud‑Ouest de la France dont celui de la Commission locale de l’eau du SAGE nappes profondes de Gironde. Il est responsable de plusieurs projets dont « les Géosciences appliquées à la conservation des sites ornés d’Aquitaine », fruit d’un partenariat avec la direction régionale des Affaire culturelles de la région Aquitaine, et un projet FEDER portant sur la « Préservation de la grotte préhistorique de Cussac ».
57Benjamin Lopez
58Docteur en sciences et environnements, diplômé de l’université Bordeaux 1 depuis 2009, Benjamin Lopez a rejoint le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM ; Orléans, France) en 2008 en tant qu’ingénieur hydrogéologue hydrogéochimiste. Au sein du service Eau, il participe à des projets de recherche et de service public sur la thématique des transferts de polluants diffus vers les eaux souterraines, l’axe principal de ses réflexions étant orienté sur les produits phytopharmaceutiques et leurs métabolites. Impétrant de 2005 à 2008 sous la direction de Roland Lastennet, Alain Denis et aux côtés de Philippe Malaurent, ses travaux de recherche avaient pour objet l’étude de l’environnement de la grotte de Lascaux et plus particulièrement la compréhension des modalités d’infiltration et de transferts des fluides (eau et gaz) dans l’épikarst. Cette thèse, réalisée dans le cadre d’une collaboration de recherche entre la direction régionale des Affaires culturelles (ministère de la Culture et de la Communication) et l’université Bordeaux 1 par l’intermédiaire du laboratoire Géosciences hydrosciences‑matériaux‑construction, a permis de développer une méthodologie novatrice pour l’étude et la sauvegarde des grottes ornées. Basée sur l’application d’outils des géosciences et de la géochimie, cette méthodologie est aujourd’hui appliquée et adaptée à l’étude d’autres grottes ornées comme Cussac (France), récemment découverte.
59Johannes (Jannie) Loubser
60Docteur en archéologie de l’université du Witwatersrand (Afrique du Sud), Jannie Loubser a également obtenu un diplôme d’études supérieures en conservation de l’art rupestre au Getty conservation institute de l’université de Canberra (Australie). En 1987, il a créé et dirigé le département d’Art rupestre du National museum de Bloemfontein (Afrique du Sud). À la fin de 1993, il émigre aux États‑Unis, à Atlanta, où il travaille dans la gestion des ressources culturelles et lance sa propre entreprise : Stratum Unlimited. Il est research associate honoraire au Rock art research institute de l’université du Witwatersrand (Afrique du Sud) et visiteur de marque de l’université de Sucre en Bolivie. Il a fondé la Trans Gariep branch de la South African archaeological society en 1988 et est actuellement co‑président du Rock art interest group de la Society for american archaeology et ancien membre du comité qui remet le prix d’excellence en analyse archéologique de la Society for american archaeology. En tant qu’archéologue et consultant spécialiste de l’art rupestre, Jannie Loubser a accompli des missions d’inventaire et de gestion de la conservation d’art rupestre en Basse‑Californie, en Bolivie, au Canada, à Hawaï, en Jamaïque, en Australie, à Porto‑Rico, en Afrique du Sud, en Tanzanie et dans plusieurs états des États‑Unis. Parmi ses publications, citons Archaeology : the comic (AltaMira Press, 2003) et Management planning for conservation (un chapitre dans un volume édité par AltaMira Press, 2001)
61Philippe Malaurent
62Hydrogéologue, Philippe Malaurent est ingénieur en techniques d’étude des systèmes naturels et ruraux au laboratoire Géosciences‑hydrosciences‑matériaux‑constructions de l’université Bordeaux 1 (Talence, France). Spécialisé dans la télémesure en environnements et microenvironnements difficiles, il intervient depuis 1972 dans le domaine de la conservation du patrimoine culturel souterrain et de l’hydrodynamique des milieux fissurés. Il collationne et interprète les données recueillies sur différents sites. Les chroniques obtenues concernant la température de la roche, la température de l’air, son humidité relative et absolue, sa vitesse, sa teneur en CO2 , etc. servent de support à la conservation des monuments étudiés et de creuset de données pour de nombreuses publications. Il élabore des cartes, des capteurs et des centrales d’acquisition de mesures spécifiques en fonction des difficultés rencontrées. Il a participé à de nombreuses tables rondes et réunions scientifiques. Ses compétences reconnues internationalement lui ont permis de suivre un peu partout dans le monde des chantiers de remise en état de cavités afin de s’assurer de leur bonne conservation et de proposer des solutions (il a notamment contribué à l’étude du comportement environnemental de la grotte d’Escoural, au Portugal), ainsi que d’effectuer des missions à l’étranger sur le thème principal de la conservation (sur la grotte de Kapova en Russie, en Basse‑Californie, au Brésil…).
63Jean‑Didier Mertz
64Docteur en géologie, diplômé de l’université de Strasbourg 1 (France) en 1989, option géologie‑pétrophysique. Jean‑Didier Mertz est depuis 1998 ingénieur de recherche au Laboratoire de recherche des Monuments historiques (Champs‑sur‑Marne, France). Il a auparavant assuré les fonctions de responsable du département Matériaux pierreux au Centre régional d’innovation et de transfert de technologie‑matériaux, puis de maître d’enseignement et de recherche à l’Institut technique du bâtiment de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse), et enfin de directeur du Laboratoire confédéral de l’Expert center pour la conservation du patrimoine bâti (Lausanne, 1997‑1998). Spécialiste de l’altération et de la conservation des matériaux poreux du patrimoine bâti architectural, il poursuit des recherches sur l’effet des mécanismes de dilatation dans un contexte de compatibilité et de durabilité des matériaux, et dispense des cours dans de nombreuses structures de l’enseignement supérieur à Paris (France). Il est impliqué dans le Programme national de recherche sur le patrimoine culturel (2005), le programme européen Medistone (2006‑2009) et, actuellement, le projet régional « Suivi des altérations, caractérisation et restauration des monuments en pierre calcaire ». Il a participé au comité technique du Comité européen de normalisation sur les méthodes de conservation des biens culturels, a collaboré à l’ouvrage Pierre et patrimoine (Arles : Actes Sud ; Paris : Cefracor, 2009) et est l’auteur d’une quarantaine d’articles scientifiques ou de vulgarisation.
65Yann‑Pierre Montelle
66Depuis vingt ans, Yann‑Pierre Montelle s’implique dans la recherche sur l’art rupestre, avec pour spécialité la fréquentation humaine des grottes profondes. Après son doctorat à la Brown university (Providence, Rhode Island, États‑Unis) sur la formalisation des comportements de liminalité au Paléolithique supérieur à partir des données archéologiques, il part pour la Nouvelle‑Zélande où il travaille depuis cinq ans comme chercheur pour le Ngai tahu maori rock art trust. Dans le cadre de son travail auprès des autochtones Iwi, il mène des recherches approfondies en milieu calcaire. Depuis quatre ans, il participe au « Parietal markings project » dirigé par Robert Bednarik en Australie. Dans ce contexte, il examine l’utilisation des techniques de médecine légale pour reconstituer le comportement humain dans les grottes profondes, en se basant sur des témoins micro‑ et macroscopiques, et en analysant les sols archéologiques avec des technologies non invasives. Il est également professeur d’évolution humaine et d’archéologie du monde préhistorique à l’université de Canterbury (Nouvelle‑ Zélande). En 2010, Yann‑Pierre Montelle a rejoint le troisième cercle de l’équipe Chauvet. Il fait partie de l’équipe éditoriale de la revue Rock art research: the journal of the australian rock art research association (AURA). Dans son livre Palaeoperformance (Londres, New‑York, Calcutta : Seagull Books, 2009) il propose un modèle alternatif d’utilisation des grottes par les hommes du Paléolithique supérieur
67Philippe Normand
68Chercheur en biologie, Philippe Normand a fait son premier cycle universitaire à l’université McGill (Montréal, Canada), puis a obtenu en 1985 de l’université Laval (Québec, Canada) un Ph.D. en sciences de l’environnement. Il est maintenant directeur de recherche au CNRS à l’université de Lyon dans l’unité d’Écologie microbienne dont il a été le directeur de 1995 à 2003. Il est également depuis cette date directeur de l’IFR41 Bioenvironnement et santé, à Lyon (CNRS, université Claude Bernard – Lyon 1, Inra, Inria et Insa Lyon). Ses recherches portent sur les communautés microbiennes du sol, ainsi que sur l’écologie, l’évolution et la physiologie des microorganismes symbiotiques, et le rôle de l’évolution dans la structure du génome microbien. Il travaille en particulier sur des bactéries pigmentées qui participent à la dégradation des pierres calcaires des monuments. Philippe Normand est auteur de plus de cent trente articles dans des revues internationales sur les thèmes de l’écologie microbienne, de la physiologie microbienne et de l’écologie microbienne du sol. Il est actuellement impliqué dans plusieurs projets de microbiologie environnementale portant sur la physiologie microbienne des interactions avec les plantes (Agence nationale de la recherche : « Sesam ») et le suivi des communautés microbiennes en milieu complexe (Agence nationale de la recherche : « Vostok sur l’Antarctique » ; Agence nationale de la recherche ‑ Contaminants Écosystèmes Santé : « Sendefo sur les polluants »).
69Alena Nováková
70Diplômée en botanique systématique de la faculté des sciences de l’université Charles (Prague, République Tchèque ; 1980), Alena Nováková a obtenu son doctorat de mycologie (Prague ; 1985) en étudiant les champignons microscopiques du sol. En 1980, elle intègre le laboratoire de Biologie des sols de l’Institut d’écologie du paysage de l’Académie des sciences de Tchécoslovaquie ; en 1986, elle passe à l’Institut de biologie des sols et, en 2007, au Centre de biologie de l’Académie des sciences de la République Tchèque, v.v.i. (České Budějovice). Depuis 1993, elle dirige et conserve la Collection de champignons microscopiques de l’Institut de biologie des sols (CMF ISB). Son intérêt scientifique porte sur la taxinomie, la biologie et l’écologie des champignons microscopiques saprophytes, sur les micromycètes des sols et des litières, les interactions entre les micromycètes et les invertébrés, les préférences alimentaires, les micromycètes intestinaux et les excréments des invertébrés du sol, les micromycètes dans le vermicompost et les sols issus de l’exploitation minière, les champignons microscopiques dans les grottes de la République Tchèque, de Slovaquie, d’Espagne et de Roumanie, la conservation et le développement de la Collection de champignons microscopiques de l’ISB. Elle a publié cent cinq articles scientifiques et autres communications, consacrés principalement aux champignons microscopiques des sols et aux micromycètes saprophytes de différents substrats des grottes (air, sédiment, guano de chauve‑souris, etc.).
71Roberto Ontañón Peredo
72Roberto Ontañón Peredo commence sa carrière de chercheur au Centre national de recherches archéologiques sous‑marines (ministère espagnol de la Culture, 1988‑1991 ; Cartagène, Espagne). En 2000, il soutient sa thèse de doctorat d’histoire (Préhistoire et archéologie) à l’université de Cantabrie, et effectue ses études postdoctorales à Paris au laboratoire d’Archéologie et de Sciences de l’Antiquité (UMR 7041 : CNRS, universités de Paris 1 ‑ Panthéon‑Sorbonne et Paris Ouest ‑ Nanterre‑La Défense). Entre 2003 et 2005, il obtient une bourse de recherche dans le programme « Ramón et Cajal » à l’université de Cantabrie. Actuellement, il dirige le secteur Archéologie du département Culture, Tourisme et Sports du Gouvernement de Cantabrie (Santander, Espagne). Il a coordonné la candidature du dossier « L’Art Paléolithique de l’Espagne du Nord (extension à Altamira) » à l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco, candidature acceptée en juillet 2008. Il est également membre du Conseil scientifique de la grotte de Lascaux, du conseil d’administration du Musée national d’Altamira et de la commission d’art rupestre de l’UISPP. Il codirige le projet de recherches sur le complexe archéologique de La Garma, et ses principaux axes de recherche portent sur la Préhistoire récente et l’art rupestre schématique de l’Espagne cantabrique, les sols et structures d’habitat du Paléolithique supérieur ainsi que la conservation de l’art pariétal.
73Luiz Oosterbeek
74Diplômé d’histoire (Lisbonne, Portugal ; 1982), Luiz Oosterbeek a achevé son doctorat en archéologie (Londres, 1994 ; Porto, 1995) par une étude sur les origines de la production de nourriture dans le bassin du Tage dans son contexte méditerranéen. Il est assistant (1985) puis professeur (1999) à l’Instituto politécnico de Tomar (IPT), où il est responsable des cours de master et de doctorat en archéologie préhistorique et art rupestre (organisés conjointement avec l’université de Trás‑os‑Montes e Alto Douro). Ses principaux centres d’intérêt portent sur les processus économiques et technologiques liés à l’origine de l’agriculture, incluant leurs dimensions sociales et symboliques dont l’art rupestre forme le centre. Tout en continuant ses recherches d’archéologie du paysage sur le bassin du Tage (une approche exhaustive des processus de l’occupation humaine depuis 300 000 ans), il dirige plusieurs projets sur les origines de l’agriculture et sur l’art rupestre de la transition vers l’agriculture dans d’autres régions d’Europe (notamment le projet de base de données EuroPreArt), en Amérique latine (Brésil, Colombie, Guatemala) et en Angola. Actuellement, il est secrétaire général de l’Union Internationale des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques, vice‑président de, directeur du bureau des relations internationales de l’IPT, et responsable du groupe « Quaternaire et Préhistoire » du Centre des Géosciences (R&D, unité 73 du Système scientifique et technologique national du Portugal).
75Geneviève Orial
76Ingénieur de recherche, responsable du pôle Microbiologie du Laboratoire de recherche des Monuments historiques (Champs‑sur‑Marne, France), Geneviève Orial a en charge la gestion des études de service pour les Monuments historiques et les Musées de France, avec le diagnostic des altérations microbiologiques touchant tous types de matériau, la définition et la réalisation des protocoles analytiques, et la mise au point de la technique et du traitement de désinfection. Elle assure également, avec son équipe (un autre ingénieur et un technicien), le suivi sanitaire des grottes ornées du territoire français ; elle a en particulier participé à la gestion du problème de contamination fongique qui a récemment touché la grotte de Lascaux. Elle met en place et coordonne des programmes de recherche nationaux et européens. Quelques programmes « phares » ont jalonné sa carrière, comme la mise au point du nettoyage de la pierre par laser (avec la réalisation d’une machine de chantier, première mondiale) ou encore le traitement par biominéralisation, c’est‑à‑dire l’utilisation de bactéries pour faire une couche protectrice de calcite à la surface des pierres. Enfin, elle enseigne sa spécialité à l’Institut national du patrimoine (Paris) et à l’université de Paris 1 ‑ Panthéon‑Sorbonne. Ses travaux de recherche dans le domaine de la conservation des biens culturels, ont donné lieu à plus de quatre‑vingts publications dans le cadre de colloques ou articles dans des revues spécialisées.
77Isabelle Pallot‑Frossard
78Historienne de l’art, Isabelle Pallot‑Frossard est conservateur général du Patrimoine au ministère français de la Culture et de la Communication. De 1980 à 1991, elle a été inspecteur des Monuments historiques pour les régions Picardie, Champagne‑Ardenne et Lorraine. De 1991 à 1992 elle a été chargée d’une mission nationale sur la conservation, la restauration et la création de vitraux en France, qui a abouti à la publication de directives techniques et déontologiques à destination des architectes, conservateurs et restaurateurs. Elle est directeur du Laboratoire de recherche des Monuments historiques depuis 1992 et membre de la Commission nationale des Monuments historiques depuis 1980. Elle est également présidente du Comité international du Corpus vitrearum ‑ Comité scientifique du Conseil international des monuments et des sites pour la conservation des vitraux, et membre du conseil de l’International center for the study of the preservation and restoration of cultural property. Elle enseigne dans différentes institutions en France (École du Louvre, École de Chaillot, Institut national du patrimoine), et à l’étranger (faculté d’architecture de Damas en Syrie, université de Tripoli au Liban, China central academy of fine‑arts à Pékin). Elle a publié plus de soixante‑dix articles sur des questions de conservation du patrimoine, notamment sur la cathédrale de Reims, sur les vitraux anciens et sur les méthodes scientifiques appliquées à la connaissance et à la conservation des matériaux du patrimoine.
79Yves Perrette
80Spécialiste de karstologie, docteur en géographie diplômé de l’université de Savoie, Yves Perrette est chargé de recherche au CNRS, au sein du laboratoire Environnements, dynamiques et territoires de la montagne (UMR 5204 : CNRS ‑ université de Savoie ; Le Bourget‑du‑Lac, France), où il anime une équipe étudiant les archives naturelles et leur utilisation pour la connaissance paléoenvironnementale. Depuis sa thèse, il étudie les évolutions de l’environnement enregistrées par les matières organiques piégées dans les stalagmites. À partir de ce travail méthodologique et d’instrumentation focalisé sur l’imagerie de spectrofluorescence, il a étudié les flux de matières organiques dans différents milieux karstiques de montagne et de plateau tant au niveau de leurs sources que de leurs puits. L’étude chimique et spectroscopique des sources lui a permis de distinguer les matières organiques issues des sols, directement de la végétation voire des retombées atmosphériques. L’étude de la diversité et de la distribution spatiale des formes et formations endokarstiques lui a permis de montrer différents puits de matières organiques au sein du karst. Appuyées sur le monitoring en site naturel et sur une approche interdisciplinaire de l’environnement (associant karstologie, chimie et pédologie), ses recherches l’ont conduit à participer à différents comités scientifiques, dont le Conseil scientifique de la grotte de Lascaux créé en 2010.
81Michaël Petzet
82Le professeur Dr Michaël Petzet, président de l’International council of monuments and sites (Icomos international) de 1999 à 2008, est également président honoraire de l’Icomos et président du comité national allemand de l’Icomos. Il a étudié l’histoire de l’art et l’archéologie à Munich (Allemagne) et à Paris (France), et a achevé ses études par une thèse de doctorat sur le Panthéon à Paris. Après des années passées au bureau de la Conservation et à l’administration des Monuments historiques de l’État de Bavière, il devient vice‑directeur du Zentralinstitut für Kunstgeschichte à Munich, et il organise l’exposition de l’État de Bavière et de la ville de Munich à l’occasion des Jeux olympiques d’été de 1972. De 1972 à 1974, il est directeur du Lenbachhaus, le musée d’art de la ville de Munich. Pendant vingt‑cinq ans (1974‑1999), en tant que Generalkonservator, le professeur Petzet a dirigé le bureau de la Conservation de l’État de Bavière, l’autorité centrale de protection et de conservation des monuments et des sites de Bavière. Il est l’éditeur de plusieurs séries de publications sur la conservation (Heritage at risk, Monuments and sites) et l’auteur de nombreux articles et livres sur l’architecture du xviie au xixe s. (Claude Perrault und die Architektur des Sonnenkönigs, Munich, Berlin : Deutscher Kunstverlag, 2000), sur les monuments et sites de Bavière et les problèmes généraux de conservation des monuments.
83Joëlle Riss
84Ingénieur de l’École nationale supérieure de géologie de Nancy et de l’École nationale supérieure des pétroles et des moteurs, Joëlle Riss est actuellement professeur d’université à Bordeaux (France). Elle a soutenu, en 1988, une thèse d’état sur la stéréologie des formes à Orléans ; elle y exprime clairement sa ligne directrice quant à ses activités de recherche : observer, décrire, décrire quantitativement, modéliser et simuler. Elle a développé au cours de sa carrière l’analyse d’images pour l’analyse et la modélisation des textures et des structures appliquées aux sciences de la terre et de l’ingénieur ainsi qu’au domaine du génie civil. Directrice depuis 2003 du Centre de développement des sciences de la terre devenu, en 2007, le laboratoire Géosciences‑hydrosciences‑matériaux-construction de l’université Bordeaux 1, elle a à ce titre participé aux travaux du Comité scientifique de la grotte de Lascaux tout en supervisant les travaux des membres de son laboratoire pour le suivi climatologique et hydrogéologique de la grotte. Sa volonté de toujours associer observation et modélisation la fait être membre de plusieurs associations scientifiques dont, entre autres : l’International society for stereology, l’International society for rock mechanics et sa section française (CFMR), la Société géologique de France et l’Association pour la réserve naturelle géologique de Saucats‑La Brède (France).
85Sergio Sainz de la Maza
86Géographe et urbaniste, Sergio Sainz de la Maza Ruiz est diplômé de l’université de Cantabrie (Santander, Espagne). Il débute son parcours professionnel au sein du département de Géographie, d’urbanisme et d’aménagement du territoire de cette même université, où il participe notamment à deux projets de recherche et développement de dimension européenne : le projet « Politique pour un environnement durable et le maintien de moyens de subsistance en zone de montagne » mené dans le cadre du programme européen Inco‑DC et le groupe de travail « International Bahía de Santander’99 pour l’innovation et l’aménagement du territoire ». Il est cofondateur, en 2002, de la société de conseil Ingenia gestión del territorio, qui intervient essentiellement dans les domaines de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire et de l’environnement. Il y crée le département Technique de protection et de gestion du patrimoine territorial (paysage, archéologie et architecture), et s’intéresse plus particulièrement à la délimitation d’environnements de protection des grottes ornées et au développement de mesures de protection et de conservation du patrimoine, en association avec des technologies GIS. Il est l’auteur de publications sur ses centres d’intérêt professionnels et ses axes de recherche. De 2005 à 2009, il a occupé le poste de vice‑président de l’Ordre des géographes professionnels de la Cantabrie.
87Cesáreo Sáiz‑Jiménez
88Cesáreo Sáiz‑Jiménez a obtenu son doctorat de biologie à l’université Complutense de Madrid (Espagne) en 1975, et son doctorat de génie chimique à la Delft university of technology (Pays‑Bas) en 1988. Il est Profesor de Investigación au Conseil espagnol pour la recherche scientifique (CSIC). Ses recherches portaient à l’origine sur la biochimie et la microbiologie des sols et sur la géochimie organique, à travers des projets de recherche sur les écosystèmes terrestres et aquatiques. Depuis trente ans, en association avec la Conservation du patrimoine culturel, il a exploré divers aspects de la pollution de l’environnement. En particulier, un nombre important de ses publications concerne le rôle des microorganismes dans la dégradation de la pierre et des matériaux de construction artificiels (papier, verre, résines, etc.). Il a rédigé plus de trois cents articles dans des revues internationales, des colloques et des ateliers. Il est l’éditeur du volume The deterioration of monuments, publié par Elsevier (Amsterdam, Lausanne, New‑York) en numéro spécial du journal The science of the total environment (vol. 167, 1995), et des ouvrages Molecular biology and cultural heritage et Air pollution and cultural heritage, publiés par Taylor & Francis (Angleterre, 2003 et 2004). Ces dernières années, il s’est consacré à l’étude microbiologique des grottes (Altamira, Lascaux), des nécropoles étrusques, et des catacombes et tombes romaines.
89Sergio Sánchez‑Moral
90Sergio Sánchez‑Moral est docteur en sciences de la terre. Chercheur au sein du département de Géologie du Muséum national des sciences naturelles / CSIC (Madrid, Espagne), il est spécialisé dans l’étude intégrée des environnements souterrains et la délimitation de zones de protection, prenant en compte à la fois leurs aspects microclimatiques, géologiques, géochimiques et géomicrobiologiques. Son travail porte principalement sur la conservation du patrimoine culturel, et en particulier sur les représentations artistiques préhistoriques et les roches support à l’intérieur de grottes ou d’abris rupestres. L’équipe qu’il dirige s’est illustrée dans l’étude de quelques‑uns des sites d’art rupestre les plus remarquables de la péninsule Ibérique (Altamira, Tito Bustillo, Candamo, Santimamiñe, Arenaza…) et des Canaries (notamment le site de Cueva Pintada ou « la Grotte peinte »). Elle a également travaillé dans la Grotta dei Cervi (Italie) et participé à un projet européen pour l’étude et la conservation des catacombes de Saint Callixte et de Domitille à Rome. Actuellement, il étudie les conditions de conservation du tombeau de Djehuty à Louxor (Égypte) et de la nécropole de Carmona (Séville, Espagne). Il coordonne le groupe « Géologie, géochimie et microclimat appliqués à la conservation de l’art rupestre » du Réseau thématique du patrimoine historique et culturel du CSIC.
91María Isabel Sarró
92Après un premier diplôme supérieur en sciences biologiques à l’université Complutense de Madrid (Espagne), María Isabel Sarró a obtenu le grade de docteur à l’Universidad polytécnica de Madrid, sa thèse ayant été récompensée par le Prix extraordinaire du doctorat. Ses activités de recherche l’ont amenée à collaborer avec plusieurs universités et centres de recherches espagnols et étrangers, et notamment avec l’Instituto del patrimonio cultural de España. Elle a été partie prenante dans une quinzaine de projets et contrats de recherche portant sur la biodétérioration et la bioremédiation des œuvres d’art, et la conservation du patrimoine. Elle a également dirigé une thèse sur la conservation de l’art rupestre. Depuis 2007, elle dirige un projet de suivi de l’impact environnemental sur la grotte de Los Casares (Riba de Saelices, Guadalajara, Espagne). Elle collabore avec le conseil de la Culture, du Tourisme et des Sports du Gouvernement de Cantabrie dans le cadre de différents projets de conservation de l’art rupestre. Elle est l’auteur de plusieurs articles publiés dans des revues spécialisées et de travaux de recherche présentés à l’occasion de congrès espagnols et internationaux. De 2006 à 2009, elle a enseigné la microbiologie à l’université du Pays‑Basque (Espagne).
93Stefan Simon
94Spécialiste de la conservation ayant l’expérience de la recherche scientifique et de la coordination de projets multilatéraux, Stefan Simon a travaillé sur différents sites de conservation, en Europe, dans les deux Amériques, au Moyen‑Orient et en Chine. Il est spécialisé dans le diagnostic de détérioration des matériaux, la microanalyse, l’évaluation non‑destructive, les analyses physico‑chimiques et la climatologie. Ses autres domaines de spécialisation sont notamment l’essai et l’évaluation des produits de conservation, et le contrôle de l’efficacité et de la longévité des traitements conservatoires. Fondateur et directeur du laboratoire privé KDC Konservierung & Denkmalpflege Cons. à Olching (Allemagne) depuis 1993, Stefan Simon enseigne les sciences de la conservation à la Technische Universität de Munich depuis 1998. Depuis 2009, il est professeur honoraire à l’université Jiao Tong de Xi’An (province du Shaanxi, Chine). De 2001 à 2005, il a dirigé la section des Matériaux de construction au Getty conservation institute (Los Angeles, États‑Unis), avant d’être nommé directeur du Rathgen‑Forschungslabor ‑ Staatliche Museen de Berlin en février 2005. Actuellement, il est vice‑président du Conseil de l’Iccrom et président de la Commission scientifique internationale de la pierre à l’Icomos.
95Pascal Simonet
96Aujourd’hui directeur de recherche au sein du Laboratoire Ampère, à l’École centrale de Lyon (France) où il dirige l’équipe Génomique microbienne environnementale, Pascal Simonet est docteur en microbiologie. Pendant plus de quinze ans (entre 1990 et 2005), le groupe Transfert de gènes et adaptation bactérienne qu’il dirigeait au sein du laboratoire d’Écologie microbienne de l’université Claude Bernard ‑ Lyon 1 visait à identifier le rôle du transfert horizontal des gènes (horizontal gene transfer : HGT) dans l’évolution des bactéries et leur adaptation à de nouveaux environnements. Il est un des pionniers européens dans la mise au point de l’approche métagénomique appliquée aux bactéries du sol et a favorisé le développement d’une société de biotechnologie, LibraGen, à Toulouse (France) avec laquelle il conserve de nombreux contacts. Membre du Comité scientifique du Haut Conseil des biotechnologies, Pascal Simonet participe aux processus d’évaluation des chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique. Auteur ou co‑auteur de plus de cent articles dans des revues scientifiques, il est éditeur pour les revues Research in microbiology (Paris, France) et Annals of microbiology (Milan, Italie), et membre de l’équipe éditoriale pour Applied and environmental microbiology (Washington, États‑Unis) et The ISME journal (Londres, Grande‑Bretagne).
97Benjamin W. Smith
98Benjamin W. Smith est directeur du Rock art research institute et associate professor d’archéologie de la School of geography, archaeology and environmental studies à l’université du Witwatersrand (Afrique du Sud). Il a rédigé sa thèse de doctorat sur l’art rupestre d’Afrique centrale à l’université de Cambridge (Angleterre). Depuis, il a dirigé des recherches sur différentes traditions d’art rupestre à travers l’Afrique et il est maintenant un des meilleurs experts de l’art rupestre d’Afrique. Il est spécialisé dans l’art rupestre des agro‑pasteurs africains et les questions de méthode et de théorie dans l’étude des sites d’art rupestre. Un autre aspect de son travail concerne la conservation et la gestion des sites d’art rupestre. Il s’est impliqué dans la nomination au Patrimoine mondial de l’Unesco d’une série de sites africains d’art rupestre et a dirigé un ensemble de projets de tourisme autour de l’art pariétal en Afrique du Sud. Il conduit un programme d’études de 2e et 3e cycles sur l’art rupestre, dans la section d’archéologie de l’université du Witwatersrand, qui comporte un Master spécialisé dans l’interprétation et la gestion de l’art rupestre. Il a encadré plus de vingt‑cinq masters et projets doctoraux sur ce sujet, faisant de l’université du Witwatersrand le plus important dispensateur de formations de 3e cycle dans le domaine des études sur l’art rupestre. Il a publié plus de quarante articles et livres scientifiques. Il est l’éditeur du South African archaeological bulletin et siège au conseil de la PanAfrican archaeological association for prehistory and related studies.
99Thomas Warscheid
100Docteur en géomicrobiologie diplômé de l’université de Oldenbourg (Allemagne), Thomas Warscheid a d’abord été professeur assistant d’écologie microbienne à l’Institut für Chemie und Biologie des Meeres de Oldenbourg, puis directeur de la section Microbiologie du Amtliche Materialprüfungsanstalt de Brème (1995‑2002). Depuis 2003, il dirige à Wiefelstede son propre laboratoire, LBW‑Bioconsult, spécialisé dans le conseil pour la protection, la conservation et l’hygiène des biens culturels. Il est membre de la Vaam (Societé allemande de microbiologie génerale et appliquée), de l’International conference on indoor fungi (Icif), de l’International biodeterioration & biodegradation society, de l’International biodeterioration research group, de Dechema (Societé allemande de chimie et de biotechnologie) et de l’International council of monuments and sites. Il enseigne à la Technische Universität de Munich et il est membre du comité editorial de la revue International biodeterioration and biodegradation. Ses travaux de recherche et ses activités de conseil portent actuellement sur les moississures dans les bâtiments, la conservation des matériaux en archives et l’infestation des facades par des algues (Allemagne), la biodéterioration des pierres et des peintures murales préhistoriques (Cambodge, Bulgarie, Brésil, Turquie, Géorgie), la biodéterioration des verres anciens (France), le développement de méthodes de conservation des pierres et l’évaluation de traitements biocides.
101Randall White
102Titulaire d’un Ph.D. de l’université de Toronto (Canada ; 1980), Randall White est professeur d’anthropologie à la New York university (États‑Unis). Il est spécialiste des arts paléolithiques, notamment de la parure et des statuettes dites « Vénus », et a publié d’importantes collections du Paléolithique français conservées dans les musées nord‑américains. Depuis plus de vingt ans, il s’enfonce également dans l’histoire de la Préhistoire française, notamment celle de l’avant‑guerre (1914‑1918). Travaillant dans le Périgord depuis trente‑sept ans, il est actuellement directeur du chantier aurignacien de l’abri Castanet à Sergeac (Dordogne, France). Il est aussi membre de l’équipe scientifique de trois sites aurignaciens français : la grotte des Hyènes à Brassempouy (Landes), la grotte du Renne à Arcy‑sur‑Cure (Yonne) et la grotte d’Isturitz, dans les Pyrénées‑Atlantiques. En plus de ses activités en France, il a entrepris des recherches archéologiques au Canada, en Algérie, en Europe centrale et en Russie. Il est l’auteur de plus d’une centaine d’ouvrages scientifiques. Il a récemment publié L’art préhistorique dans le monde (Paris : La Martinière, 2003) et L’affaire de l’abri du Poisson : patrie et préhistoire (Périgueux : Fanlac, 2006).
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