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Préface
p. 9
Texte intégral
1En février 2009, le ministère de la Culture et de la Communication organisait à Paris, en collaboration avec l’Institut national du patrimoine, le symposium international « Lascaux et la conservation en milieu souterrain ». Cette manifestation constituait une démonstration de l’engagement de l’État en faveur de la protection et de la sauvegarde de ce bien culturel majeur. Il s’agissait d’exposer en toute transparence les résultats des études menées à Lascaux depuis une dizaine d’années et de soumettre à l’expertise de la communauté internationale les solutions adoptées, dans l’urgence d’un contexte de crise comme dans le temps long de la recherche scientifique.
2À l’issue de la manifestation, plusieurs engagements avaient été pris. Le premier était la publication rapide des actes du symposium, après une mise en ligne des préactes qui fut effective dès juin 2009. Cette publication, vous l’avez aujourd’hui entre les mains. Elle témoigne des travaux effectués entre 2001 et 2009 dans la grotte de Lascaux et de l’accueil positif que la communauté internationale a réservé à ces recherches au cours des deux journées de symposium. Les discussions ont été abondantes et précises, parfois vives mais toujours fécondes. Elles ont permis d’établir que la France est pleinement en mesure d’assumer la responsabilité que constitue la préservation de Lascaux devant la communauté internationale, et notamment devant le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco. Elles ont également donné l’occasion de réaffirmer l’intérêt que porte l’État à la conservation de ce bien exceptionnel du patrimoine et, au-delà, à l’ensemble des grottes ornées. C’est ainsi que le deuxième engagement s’est concrétisé, en février 2010, par la mise en place, à l’initiative de monsieur Frédéric Mitterand, ministre de la Culture et de la Communication, du Conseil scientifique de la grotte de Lascaux, chargé de prendre la suite du précédent comité, dont le mandat était arrivé à son terme. Cette nouvelle instance, dont la présidence a été confiée à monsieur le professeur Yves Coppens, présente une constitution plus resserrée (quatorze membres) ; elle est également plus largement ouverte aux sciences dures (biologie et microbiologie, sciences de l’environnement, climatologie…) et aux chercheurs étrangers (Espagne, États-Unis, Italie). Enfin et surtout, le Conseil scientifique de la grotte de Lascaux travaille en toute indépendance, aux côtés des services de l’État en charge d’épauler et de relayer son action et ses avis. C’est ainsi une nouvelle étape qui commence, une nouvelle page de l’histoire de Lascaux qui s’écrit, grâce à la réunion de toutes les compétences disponibles au service d’un site exceptionnel dont la préservation constitue une des priorités majeures de la direction générale des Patrimoines et du ministère de la Culture et de la Communication.
3Philippe Bélaval,
directeur général des Patrimoines au ministère de la Culture et de la Communication
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Lascaux et la conservation en milieu souterrain
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