1La partie documentaire présentée dans les chapitres suivants constitue l'aboutissement d'une tâche fastidieuse mais indispensable aux études : l'inventaire des ensembles funéraires. Afin d'apprécier l'importance de cette documentation, nous offrons au lecteur l'ensemble des données disponibles pour les trois nécropoles. Chaque ensemble, qu'il s'agisse d'une tombe à incinération, d'une inhumation mais aussi de structures diverses ne pouvant être assimilées avec certitude à des sépultures, est présenté dans l'ordre chronologique de sa découverte, sous forme de notice adjointe d'une partie iconographique (plans généraux et plans de détail dans ce volume, planches du mobilier dans le volume 3).

2Chaque notice est précédée du numéro d'inventaire de la tombe ou de la structure, assorti d'une localisation référencée à un carroyage général avec renvoi à un plan de situation. Les informations qu'elle rassemble sont réparties dans trois rubriques principales :
– une description générale ;
– un inventaire détaillé du mobilier ;
– les principales données anthropologiques.

La description générale

3Elle est présentée selon un plan standardisé qui tient compte de tous les aménagements rencontrés dans les tombes les plus complètes. Ainsi sont abordés tour à tour la structure d'entourage, la fosse sépulcrale, le dépôt funéraire et son organisation.

La structure d'entourage

4La structure d'entourage est considérée comme :
– absente, si aucune trace de sa présence ne subsiste ;
– incomplète, si son plan comporte des manques ;
– complète, si aucune discontinuité ne perturbe son tracé.

5Les plans déterminables sont classés selon trois types : circulaire, quadrangulaire et mixte.Leurs dimensions sont données en mètres.

6Les matériaux utilisés dans l'édification des structures d'entourage sont signalés par ordre d'importance décroissante. Enfin, les relations observées sont de trois types :
– le voisinage, en l'absence de tout contact physique entre les structures d'entourage ;
– la mitoyenneté, lorsque les structures d'entourage partagent un ou plusieurs de leurs côtés ;
– l'association, qui intéresse certaines sépultures étroitement liées à la structure d'entourage d'une tombe.

La couverture

7Le système d'obturation des fosses, mentionné sous le terme de couverture, est :
– absent, lorsqu'aucun élément n'a été observé ;
– simple, composé d'un bloc ou d'une dalle de pierre ;
– multiple, composé de plusieurs blocs et/ou de plusieurs dalles de pierre.

8Les matériaux utilisés sont décrits soit placés au-dessus du dépôt funéraire, lorsqu'ils sont séparés de celui-ci par une couche de sédiment, soit effondrés dans la fosse, s'ils sont placés au contact de celle-ci. Les dimensions données en mètres tiennent compte de la totalité de leur emprise.

La fosse

9La description et les dimensions des loculus ne tiennent compte ici que de la morphologie conservée.

10La mention non conservée s'applique à des fosses très arasées, avec dans le meilleur des cas une légère dépression correspondant au fond.

11Les fosses dites non observables correspondent à des creusements pour lesquels il n'est pas permis de lire les parois. La répartition du mobilier qu'elle renferme peut toutefois donner une idée de leur forme.

12Les descriptions morphologiques des fosses conservées ont été volontairement simplifiées afin d'être exploitables ultérieurement. Ainsi leur plan s'inscrit dans une forme circulaire, ovalaire, quadrangulaire ou irrégulière ; les parois sont définies comme verticales, évasées ou rentrantes ; le fond est rond, plat ou encore surcreusé. Les dimensions sont données en mètres.

Le dépôt funéraire

13Les caractéristiques des dépôts funéraires sont présentées selon un modèle commun, dans un même ordre d'apparition. La première information fournie concerne leur état de conservation défini par une des trois variables suivantes :
– complet, la totalité du dépôt est conservée en place dans la fosse. Ce dépôt peut être plus ou moins affecté par des phénomènes d'écrasement ;
– arasé, les différents éléments retrouvés sont conservés en place mais avec un taux d'arasement variable selon les cas. L'information recueillie sera donc plus ou moins complète; – bouleversé, pour les dépôts remaniés dans leur intégralité ou en partie (perturbations anciennes ou modernes, volontaires ou accidentelles).

14L'espace occupé par le dépôt dans la fosse est ensuite indiqué. Enfin, la composition du dépôt est présentée. On trouvera tout d'abord des données quantitatives sur chaque type d'objet présent (nombre de vases cinéraires, de vases d'accompagnement, d'objets métalliques, etc.), puis la position du (ou des) vase(s) cinéraire(s) au sein de la fosse, son éventuel mode d'obturation et des informations sur les objets qui peuvent être déposés à l'intérieur. Des précisions sont également fournies sur la position des objets autres que les vases d'accompagnement. Afin de ne pas alourdir la lecture de ce descriptif, le mobilier est toujours présenté sans précision morphologique (ces dernières étant détaillées dans l'inventaire du dépôt).

Le plan de détail de la fosse et de son dépôt

15Quand l'état de conservation permet de restituer l'organisation du dépôt, un plan orienté (nord vers le haut de la page) à l'échelle 1/20 accompagne la notice descriptive. Ce plan peut être décomposé en deux états successifs si des éléments de la couverture sont conservés.

16Les vases sont représentés avec leur diamètre restitué et leur numéro d'identification qui renvoie le lecteur à l'inventaire détaillé du dépôt pour plus de précision. Un tramage et des symboles permettent de distinguer les divers types d'objets et leur position. Les emplacements douteux et les limites présumées de la fosse sont indiqués en pointillés de styles différents (fig. 1).

L'inventaire du dépôt funéraire

17Chaque élément présenté comporte un numéro d'inventaire composé du numéro de la tombe suivi du numéro qui lui a été affecté lors de son prélèvement. Le numéro de planche figurant après le titre de la rubrique renvoie au volume 3 de cet ouvrage.

18Tous les objets sont désignés par un générique suivi d'un code qui renvoie systématiquement à une liste typologique, et le cas échéant d'une description sommaire des décors.

19Exception faite des vases cinéraires et des vases utilisés comme couvercle, les critères fonctionnels ne sont généralement pas indiqués dans cet inventaire. Pour certains objets, notamment ceux en métal, les altérations dues à l'action du feu sont signalées et leur position est précisée.

20Les valves de coquillages, les objets en ambre, en pâte de verre, en pierre et en terre cuite autre que la céramique sont classés sous la rubrique autres objets. Les objets dits composites (assemblages de matériaux différents), traités séparément dans les rubriques correspondantes, font l'objet de renvois systématiques.

21La rubrique faune comporte les résultats de l'identification des pièces squelettiques (type d'os, âge, espèce) ainsi que les éventuelles connexions.

Les données anthropologiques

22En premier lieu, l'état de conservation de l'ossuaire est indiqué :
– complet, si la totalité du dépôt osseux est conservée ;
– incomplet, dans le cas d'un ossuaire arasé ou bouleversé.

23Les résultats principaux de l'étude anthropologique sont ensuite mentionnés. On trouvera le nombre d'individus représenté, l'âge au décès, des observations éventuelles sur le sexe, et enfin le poids total d'ossements brûlés.