À l’occasion des Remarques sur l’art du poème de Wilhelm Lehmann

1Il m’est impossible de discuter, sur le plan du langage courant, les paroles regorgeant d’expérience de Lehmann. Non seulement -j’approuve – si cela n’est pas immodeste de ma part – totalement ce qu’il dit. Mais c’est la particularité d’expériences telles que la sienne que de ne pas présenter de thèse, contrairement à la forme de pensée aujourd’hui largement répandue, de ne pas chercher à imposer une façon de voir, mais bien plutôt de s’efforcer d’atteindre à la concrétion au sens le plus propre, à la croissance imbriquée des moments d’un problème. En d’autres termes, à la justice. Ce qui me semble fondamental dans les déclarations de Lehmann, c’est qu’elles n’en restent jamais à une vision limitée, même si elle est profonde, mais qu’elles se souviennent de l’ambiguïté de chaque vision. La force nécessaire pour cela provient de la connaissance de -l’objectivité de l’esthétique : que l’art n’est pas une affaire de goût, que ce sont ceux qui n’ont pas de goût qui l’ont transform