Chapitre 7. Le mobilier non céramique
7 Non‑ceramic finds
7 Los objetos no cerámicos
7 I reperti non ceramici
p. 203‑226
Résumés
Parmi le mobilier métallique, un ensemble de balles de fronde en plomb, retrouvées à la surface de l’aire portuaire romaine et dans un bâtiment de l’Antiquité tardive, permet de proposer leur usage lors des sièges de la ville à la fin de l’Antiquité. Les monnaies, peu nombreuses, rendent compte en proportion des différentes périodes attestées sur le site. Le reste du mobilier (1 770 fragments) est constitué d’éléments de construction (clous et tiges) mais également d’objets de la vie quotidienne (dés à coudre, fusaïoles...). On notera en particulier la présence de boules en bois du xviie s., liées à la proximité du Petit Jeu de Mail. L’ensemble de ce mobilier restitue une vision du quotidien de ce faubourg.
Amongst the metal objects recovered, a set of lead slingshots, found in the upper level of the Roman port area and in a late Roman building, may have been used during the sieges on the city at the end of the Roman period. The few coins found correspond, proportionately, to the different periods attested for the site. The remaining finds (1,770 fragments) consist of construction materials (nails, rods) as well as objects from daily life (thimbles, spindle whorls). The 18th century wooden balls are especially noteworthy, in connection with the nearby Petit Jeu de Mail. Taken as a whole, the finds afford a glimpse of everyday life in the suburb.
Entre los objetos metálicos, es de destacar un conjunto de proyectiles de plomo para honda encontrados tanto en la superficie del área portuaria romana como en un edificio de la Antigüedad Tardia, lo cual permite plantear su utilización desde los asedios de la ciudad hasta finales de la Antigüedad. Las monedas, aunque escasas, son significativas de los diferentes periodos constatados en el yacimiento. En cuanto al resto de los objetos (1770 fragmentos), se trata de elementos de construcción (clavos y varillas) además de objetos de la vida cotidiana (dedales, fusayolas, ...). Es de destacar la presencia de bolas de madera del siglo XVII vinculada a la proximidad del Petit Jeu de Mail (Mallo). Este conjunto da una visión de la cotidianidad de este barrio.
Tra i reperti metallici, un insieme di proiettili di fionda in piombo ritrovati su livelli di frequentazione dell’area portuale romana e in un edificio della tarda Antichità permette di proporre una loro utilizzazione nel corso degli assedi delia città alla fine dell’Antichità. Le monete, non molto numerose, testimoniano proporzionalmente dei diversi periodi attestati sul sito. Il resto dei reperti (1770 oggetti) è costituito da elementi di carpenteria ma anche di oggetti della vita quotidiana (ditali, fuseruole). Da notare in particolare la presenza di palie di legno del xvii s. legate alla vicinanza del Petit Jeu de Mail. L’insieme di questi oggetti restituisce una visione del quotidiano di questo sobborgo.
Note de l’éditeur
les numéros entre crochets renvoient aux catalogues.
Texte intégral
7.1 Les monnaies
1j. pournot
2Quarante‑deux monnaies ont été mises au jour lors de la fouille. Douze monnaies sont demeurées indéterminées, soit 32,5 % de l’ensemble.
3Les trente monnaies identifiées proviennent pour six d’entre elles de l’Antiquité, une de l’Antiquité tardive, dix‑huit du Moyen Âge et cinq de l’Époque moderne (xviie‑xviiie s.).
4L’Antiquité est représentée par trois ensembles :
– un grand bronze [1] fabriqué à la fin du iiie s. av. J.‑C. à Marseille ;
– un as de Nîmes en bronze [2] datable entre 10 av. J.‑C. et 14 ap. J.‑C. ;
– quatre pièces romaines des ier s. [3], iie s. [4] et seconde moitié du iiie s. ap. J.‑C. [5,6],
5L’Antiquité tardive a livré un exemplaire orné d’un monogramme [7] malheureusement abîmé mais datable de la première moitié du vie s.
6Les monnaies médiévales frappées entre le xiie et le xive s. ont été émises en Provence [8, 11, 12, 13, 15, 16, 17] ; en Languedoc, plus précisément à Melgueil [9, 10] ; et en Avignon, pour Urbain V (1362‑1370), dernier souverain pontife à avoir régné dans le Comtat Venaissin [18, 19, 20], Quatre monnaies sont d’origine imprécise.
7Cinq monnaies frappées aux xviie et xviiie s ont été exhumées [26, 27, 28, 29, 30]. Il faut ajouter à cet ensemble deux objets monétiformes [24, 25], mais qui ne semblent pas être des monnaies.
8D’un point de vue purement numismatique, la monnaie de l’Antiquité tardive [7] qui offre le dessin d’un monogramme est à rapprocher des exemplaires (aux monogrammes différents) trouvés dans d’autres fouilles pratiquées à Marseille. À toutes les périodes, la part de la production locale est manifestement prépondérante : Massalia et Nemausus, les comtes de Provence et le dernier pape d’Avignon, enfin au xviiie s., l’émission très locale des « Dardennes ».
9D’autres exemplaires trouvés sur le site (monnaies romaines dans l’Antiquité, melgoriennes au xiie s.) rendent perceptibles la continuité de la circulation monétaire.
Monnaie grecque
101. 1‑336 (inv. 104)
Grand bronze coulé massaliète fabriqué à la fin du iiie s. av. J.‑C.
D./Tête d’Apollon à gauche, de larges boucles tombant sur le cou. Symbole derrière la tête (arc, foudre ?).
R./Taureau chargeant, tête baissée, à droite. Au‑dessus, symbole (?). À l’exergue [MAƩƩALIHTΩN].
Métal cuivreux. Diam. 25 mm. 13,17 g. 3h.
Brenot, Sias 1981 : 28.
Monnaies romaines
112. 1‑112 (inv. 92)
As frappé à Nîmes entre 10 et 14 ap. J.‑C. D./ IMP Au‑dessus des têtes laurées d’Agrippa à gauche et d’Auguste à droite, dos à dos. [DIVIF] au‑dessous.
R./ COL‑NEM de part et d’autre d’un palmier auquel est enchaîné un crocodile à gauche. Au‑dessus du palmier une couronne à longs pans.
Métal cuivreux. Diam. 26 mm. 10,71 g. 12h.
Burnett et al. 1992 : no 525.
123. 2‑464 (inv. 90)
Quadrans frappé sous Claude en 42 ap. J.‑C. D./ [TI CLAVDIVS CAESAR] AVG. Main gauche tenant une balance au‑dessus des lettres [PNR].
R./ PO[NMTRIMP] COS IL Au centre S C.
Cuivre. Diam. 15 mm. 2,35 g. 12h.
RIC I : 126.
134. 3‑246 (inv. 24)
As romain du iie s.
Métal cuivreux. Diam. 23 mm. 8,26 g.
145. 2‑372 (inv. 41)
Monnaie romaine du iiie s.
D./ Buste à droite.
R./ Personnage assis sur un siège à gauche. Cuivre. Diam. 24 mm. 5,04 g.
156. 2‑100 (inv. 28)
Monnaie romaine frappée durant la seconde moitié du iiie s.
D./ Buste cuirassé de l’empereur radié à droite.
R./ Personnage de face radié, le bras droit tendu, tenant un objet indéterminé, le bras gauche appuyé sur une lance.
Argent saucé sur âme en cuivre. Diam. 21 mm. 1,41 g. 12h.
Monnaie de l’Antiquité tardive
167. 2‑830 (inv. 430)
D./ Monogramme dans un grènetis.
R./ Chrisme entouré d’un grènetis.
Cuivre. Diam. 12 mm. 0,55 g.
Brenot 1980 : 184‑186.
Monnaies médiévales
178. 3‑545 (inv. 129)
Obole coronat créée vers 1186 à Marseille. D./ + R E [X AR] A G O N E. Tête couronnée à gauche, dans un grènetis.
R./ [PO]... VI... NC... IA. Croix pattée coupant la légende. Grènetis.
Argent. Diam. 13 mm. Revers tréflé. 0,23 g. 7h.
Rolland 1956 : 199‑201.
189. 3‑546 (= 2‑507, M 68) (inv. 176)
Obole frappée à Melgueil au xiie s.
D./ Croix composée d’une fasce et de deux mitres cantonnée d’un point au 1er canton.
R./ Quatre annelets ; au centre, un point.
Argent. Diam. 11 mm (fragment). 0,12 g.
Poey d’Avant 1860 : II, 292, no 3844, pl. LXXXV, no 18.
1910. 1‑447 (inv. 335)
Obole frappée à Melgueil au xiie s.
Même description que la notice précédente [9].
Argent. Diam. 8x15 mm (seule la partie centrale de la monnaie subsiste).
Poey d’Avant 1860 : II, 292, no 3844, pl. LXXXV, no 18.
2011. 3‑408 (inv. 568)
Tournois provençal frappé en 1262 à Saint‑Rémy sous Charles Ier d’Anjou (1246‑1285).
D./ Croix pattée.
R./ Châtel avec fleur de lis et perron.
Billon. Seule la partie centrale subsiste.
Rolland 1956 : 204, no 22.
2112. 3‑688 (inv. 178)
Obole coronat frappée entre 1277 et 1285.
D./ [IHR. CICILE.] REX. Tête couronnée à gauche dans un grènetis.
R./ + COM[ES PROVENCE]. Double grènetis, croix pattée.
Billon. Diam. 14 mm. 0,43 g.
Rolland 1956 : 211, no 38.
2213. 2‑635 (inv. 259)
Obole coronat frappée durant la seconde moitié du xiiie s. en Provence.
D./ Tête couronnée à gauche, dans un grènetis.
R./ Croix pattée, dans un grènetis.
Métal cuivreux. Diam. 10 mm. 0,37 g.
2314. 1‑352 (inv. 319)
Monnaie médiévale (xiie‑xiiie s.).
D./...] O [....
R./ Croix pattée.
Argent saucé. Diam. 14 mm. 0,57 g.
2415. 2‑405 (inv. 57)
Obole frappée en Avignon de 1330 à 1337 sous Robert d’Anjou (1309‑1343).
D./+ E[RL : ET : SICIL : REX], Couronne surmontant les lettres ROB‑T en deux lignes.
R./ + CO [MES PVIN] CIE. Croix pattée cantonnée au 2e canton d’une fleur de lis.
Billon. 0,16 g. Deux fragments.
Rolland 1956 : no 54.
2516. 3‑369 (inv. 48)
Patac ou double provençal noir frappé en Avignon à partir de 1339 sous Robert d’Anjou (1309‑1343).
D./ R. IH’– R. ET. – SLC.– REX. Croix fleurdelisée coupant la légende, cantonnée aux 2 et 3 d’un lis.
R./ oDENoDUPLEXo. Dans le champ, quatre lettres PU‑IE en deux lignes sous une couronne coupant la légende.
Billon. Diam. 20 mm. 0,73 g (en deux fragments).
Rolland 1956 : 219, no 60.
2617. 2‑285 (inv. 332)
Patac frappé au xive s. sous Robert d’Anjou (1309‑1343) ou Louis II d’Anjou (1384‑1417).
D./ Croix fleurdelisée coupant la légende, cantonnée aux 2 et 3 d’un lis.
Légende restituée pouvant être attribuée à Robert d’Anjou :
[. R. IH’– R.T. –. SLC. – R X] (grènetis). ou à Louis II d’Anjou : [. LVD. IHR. SIL. REX]
R./ [oD No DUPL Xo] (grènetis). Les quatre lettres P[U – IE] en deux lignes sous une couronne coupant la légende.
Billon. Fragments.
Rolland 1956 : 219, no 60 ou 242, no 111.
2718. 3‑M 81 (inv. 54)
Sessino ou Quart de Gros frappé en Avignon sous Urbain V (1362‑1370).
D./ VRB[ANVS] : QV[NTVS]. [Tiare au‑dessus de P V P] peu visible.
R./ + SANCTVS : PETR[VS]. Croix pattée cantonnée de deux tiares et de deux clés en sautoir.
Billon. Diam. 21 mm. 0,71 g.
Berman 1991 : 56, no 204.
2819. 3‑M 81 (inv. 974)
Sessino ou Quart de Gros.
Collé avec la [18], même description et mêmes références.
Billon. Diam. 21 mm. 0,92 g.
2920. 3‑M 81 (inv. 975)
Sessino ou Quart de Gros.
Même description et mêmes références que la [18],
Billon. Diam. 21 mm. 0,87 g.
3021. 2‑278 (inv. 295)
Fragments d’une monnaie médiévale (traces de lettres entre grènetis sur le plus grand fragment).
3122. 3‑429 (inv. 58)
Monnaie médiévale (obole ?).
D./ indéterminé.
R./ Croix pattée.
Cuivre. Diam. 13 mm. 0,43 g.
3223. 3‑433 (inv. 91)
3 fragments d’une monnaie médiévale en billon.
3324. 4‑546 (inv. 311)
Jeton (?) coulé sur le type du châtel tournois (motif central).
D./ Châtel tournois entouré d’un cordon circulaire. Trace de lettres autour. Le bord de l’objet est marqué par un cordon orné de 18 boules en relief.
R./ Lisse.
Métal argenté. Diam. 20 mm. 4,55 g.
3425. 3‑383 (inv. 47)
Objet monétiforme médiéval xive s.), percé de deux trous.
Sur une face, trace de croix qui coupe le flan en 4 parties ; cercle limitant une légende.
Sur l’autre face, couronne (?) ; cercle bordant une légende.
Métal ductile. Diam. 24 mm. 5,29 g.
Monnaies modernes
3526. HS (inv. 1)
Double tournois frappé sous Louis XIII (1610‑1643).
D./ Buste du roi imprécis. LOVIS XIII [D.G.R. FRAN. ET NA.].
R./ DOU[BLE TOURNOIS] 164. Trois lis posés 2 et 1.
Atelier indéterminé. Cuivre. Diam. 19 mm. 1,40 g.
Duplessy 1989 : II, 215‑224.
3627. 1‑204 (inv. 38)
Double tournois frappé sous Louis XIII.
Illisible.
Cuivre. Diam. 19 mm. 1,23 g.
3728. 1‑535 (inv. 322)
Dardenne ou pièce de six deniers frappée à Aix entre 1710 et 1712.
D./ [LOUIS . XIIII . ROY . DE .] FRANCE ET DE NAV. Trois groupes de deux lettres adossées, chacun sous une couronne, posés en triangle, avec la marque d’atelier au centre, cantonnés de trois lis divergeant du centre.
R./ [SIX . DENIERS] DE FRANCE [millésime].
Croix anillée fleurdelisée.
Métal cuivreux. Diam. 25 mm. 5,09 g.
Duplessy 1989 : no 323.
3829. 1‑535 (inv. 323)
Dardenne ou pièce de six deniers frappée de 1709 à 1712 à La Rochelle, Montpellier et Aix.
Même description que [28].
Métal cuivreux. Diam. 25 mm. 4,26 g.
Duplessy 1989 : 291, no 1593.
3930. 3‑100 (inv. 27)
Pièce de 12 deniers ou 1 sol frappée en 1790 ou 1792.
D./ LOUIS XVI ROI DES FRANCOIS. Buste à gauche.
R./ LA NATION LA LOI LE ROI... 179 [... DE LA LIB]. Iconographie invisible.
Cuivre. Diam. 29 mm. 11,40 g.
Mazard 1965 : 41, no 32.
Monnaies illisibles
4031. 3‑254 (inv. 7)
Fragment de monnaie illisible, trop corrodé.
Diam. 19 mm.
4132. HS (inv. 25)
Monnaie illisible.
Diam. 18 mm. 7,03 g.
4233. 3‑452 (inv. 78)
Indéterminée.
Métal cuivreux. Diam. 17 mm. 1,47 g.
4334. 2‑278 (inv. 298)
Indéterminée.
Métal cuivreux. Diam. 10 mm. 0,39 g.
4435. 2‑278 (inv. 306)
Indéterminée.
Cuivre. Diam. 14 x 17 mm. 2,17 g.
4536. 1‑513 (inv. 321)
Indéterminée.
Métal cuivreux. Diam. 7 mm. 0,25 g.
4637. 2‑1188 (inv. 428)
Deux monnaies accolées par concrétions.
Illisibles.
4738. 2‑1188 (inv. 442)
Indéterminée, trop de concrétions.
Métal cuivreux. Diam. 15 mm.
4839. 2‑1188 (inv. 443)
Indéterminée, trop de concrétions.
Métal cuivreux. Diam. 15 mm.
4940. 2‑1188 (inv. 444)
Indéterminée, trop de concrétions.
Métal cuivreux. Diam. 15 mm.
5041. 2‑287 (inv. 567)
Indéterminée.
Diam. 20 mm. 2,53 g.
7.2 L’Antiquité et l’Antiquité tardive
51m. feugere, v. suvieri
52Très peu de mobilier a été trouvé lors de la fouille dans les niveaux précédant la période médiévale. On notera toutefois la découverte de 15 balles de fronde en plomb, qui font l’objet d’une étude à part.
7.2.1 Les balles de fronde
53m. feugere
54fig. 235
55Une série de balles de fronde en plomb a été recueillie dans un ensemble de contextes (zones 2 et 3 du site) proches de la ligne de rivage au fond du Vieux‑Port et datés du début de l’époque romaine au Moyen Âge :
‒ 3‑803 : vaste empierrement (S 184), d’époque romaine ;
‒ 1‑770 : comblement du caniveau S 218 fonctionnant avec l’empierrement romain ;
‒ 3‑829 : niveau (de la première moitié du ve s.?) recouvrant le précédent ;
‒ 3‑527 : plage recouvrant le site (seconde moitié du ve s.?) ;
‒ 2‑907 : bâtiment à sol caladé S 205 (seconde moitié du ve s.?) ;
‒ 2‑975 : poche de gravats (seconde moitié du ve s.?) ;
‒ 2‑964 : niveau (du vie s.?) sur l’unité stratigraphique 2‑975 ;
‒ 2‑664 : Moyen Âge.

FIG. 235 ‒ Balles de fronde
DAO V. Suviéri
56Il s’agit d’objets fusiformes, plus ou moins proches de la forme canonique en « noyau d’olive », mais ici de type assez irrégulier. La section, normalement ronde, est quelquefois facettée, voire quadrangulaire. L’état de conservation général est médiocre, la corrosion générale ; certains objets semblent de plus avoir subi un début de fusion.
57Originaires du monde grec, où on les connaît dès le vie s. av. J.‑C., les balles de fronde en plomb sont largement utilisées par l’armée romaine à l’époque républicaine (Bishop, Coulston 1993 : 55 ; Feugère 1993 : 209‑211). En Gaule méridionale, de nombreux exemplaires ont été signalés : si tous ne peuvent être attribués unilatéralement à l’armée romaine, leur utilisation paraît exclusivement guerrière, malgré la présence de quelques objets isolés sur des sites civils (Feugère 1992 : 140 ; Arnaud et al. 1999). On préférait visiblement, pour la chasse au gibier à plume, les balles de terre cuite, tout aussi efficaces et moins coûteuses.
58La métrologie ne peut être dissociée de l’état de conservation, très inégal, qui peut parfois modifier entièrement l’aspect d’un objet. Les objets présentés dans le tableau iv sont classés par poids croissants. Rapportés aux données publiées pour la Gaule du Sud (balles de La Cloche [Bouches‑du‑Rhône], fin iie s. et vers 49 av. J.‑C., entre 55 et 64 g), les poids obtenus ici montrent une nette diminution de masse moyenne, même en tenant compte de la corrosion souvent profonde des exemplaires marseillais. Cette évolution confirme que l’on n’est pas là en présence de mobilier de récupération, mais bien de balles de fronde tardives, fabriquées et utilisées dans la fourchette chronologique indiquée par les niveaux où elles ont été découvertes. D’autre part, plus de la moitié des exemplaires appartenant à l’ensemble le mieux représenté, celui du ve s., montrent une normalisation plus sensible encore dans les longueurs que dans les poids.

TABL. IV ‒ Balles de fronde.
59L’intérêt essentiel vient ici de la découverte répétitive, dans plusieurs niveaux tardifs, de balles de fronde qui ont donc pu être utilisées à cette époque, outre les trois exemplaires de l’aire de déchargement et de son caniveau situés en limite du rivage au fond du Vieux‑Port ; un exemplaire de la première moitié du ve s. provient d’une couche qui recouvrait la calade, et surtout neuf exemplaires de la seconde moitié de ce siècle et enfin une balle du vie s., peut‑être résiduelle comme celle issue d’un contexte médiéval (2‑964 et 2‑664).
60Peu de comparaisons sont disponibles en Gaule du Sud, où l’essentiel de la documentation connue date de la période où les balles de fronde en plomb sont partout les plus courantes, entre César et Claude. Une étude récente de T. Völling (1990) nous permet d’avoir une vision plus large et de comparer cette série aux découvertes de l’ensemble du monde romain. Si des balles de fronde de l’Antiquité tardive n’ont été signalées pour le moment qu’en Grande‑Bretagne et en Rhénanie inférieure (Gellep), les corps de funditores connus à cette époque par les sources (épigraphie et surtout les textes, pour l’Antiquité tardive) sont tous actifs en Méditerranée orientale. Moins nombreuses qu’au début du Principat, mais plus qu’aux iie‑iiie s., les mentions les plus tardives (on en compte sept) s’échelonnent en effet entre 359 et vers 425 de notre ère.
61Les découvertes marseillaises, effectuées au contact immédiat du port particulièrement actif à cette époque, sont sans aucun doute à mettre en relation avec l’ouverture vers l’Orient qui caractérise alors le commerce méditerranéen, et que les fouilles locales ont abondamment illustrée. Elles nous montrent également que la fronde est encore utilisée durant au moins tout le ve s., alors que l’unique texte disponible pour cette époque date des environs de 425.
62La question de l’utilisation est plus délicate : doit‑on supposer qu’elles ont été utilisées ici lors de combats, ou qu’elles ont au contraire été perdues par hasard lors d’opérations de déchargement ? En l’absence d’autre élément pouvant étayer l’hypothèse d’épisodes violents, nous nous en tiendrons à la seconde proposition, sous réserve de nouvelles découvertes.
7.2.2 Le reste du mobilier
63v. suvieri
64fig. 236
65Le reste du mobilier est très pauvre pour cette période. Des éléments appartiennent à la construction, un clou [3] sans doute de charpente et un fragment de serrure [4]. Le seul fragment se rapportant à l’habillement est une fibule [1].

FIG. 236 ‒ Mobilier antique. 1 fibule ; 2 clou ; 3 élément de serrure.
DAO V. Suviéri
661. Fibule (fig. 236, no 1)
Alliage cuivreux.
Zone 2. Phase 1.
Inv. 879.
672. Tenons et mortaises
Bois.
Espace B6. Phase 2B.
Inv. 2264.
683. Clou (fig. 236, no 2)
Alliage cuivreux.
L. (tige) 37 mm ; ép. (tige) 10 mm ; diam. (tête) 15 mm.
Espace A1/A2 Phase 3C2.
Inv. 1082.
Clou à tête pyramidale et tige de section carrée.
694. Élément de serrure (fig. 236, no 3)
Fer.
L. 73 mm ; l. 21 mm ; l. branche 6 mm.
Espace B9.
Inv. 2294.
Anneau coulissant de moraillon.
705. Indéterminé
Fer et bois.
H. 70 mm ; L. (tête) 38 mm ; l. (tête) 27 mm.
Espace B9. Contexte daté du viie s.?
Inv. 2302.
71Objet composé d’une partie métallique semi‑circulaire et creuse et d’une partie en bois venant se ficher à l’intérieur du métal.
7.3 Les époques médiévale et moderne
72v. suvieri, l. de boisseson
7.3.1 Introduction
73Le mobilier de la place du Général‑de‑Gaulle, par sa variété, évoque différents aspects de la vie quotidienne aux xiiie et xive s. et à l’Époque moderne1. Il se compose d’objets lithiques, en métal, en bois, en céramique et en os et peut être divisé en six grandes catégories :
‒ construction, ameublement et serrurerie ;
‒ ferrure et harnachement ;
‒ armement ;
‒ activités domestiques ;
‒ habillement et parure ;
‒ musique et jeux.
74Les 1 770 fragments retrouvés se répartissent ainsi : 436 en zone 1, 709 en zone 2, 401 en zone 3, 194 en zone 4, ainsi que 30 fragments trouvés hors stratigraphie. Seulement 195 fragments ont pu être identifiés à l’œil ou grâce à des radiographies2 : 51 pour la zone 1 ; 79 pour la zone 2 ; 46 pour la zone 3 ; 17 pour la zone 4 et 2 hors stratigraphie. La prépondérance de la zone 2 est nette. Le nombre d’objets phasés selon le découpage chronologique du chantier est de 812 (tabl. v).

TABL. V ‒ Tableau de comptage du mobilier métallique par catégorie et par phase.
75Ce tableau livre les données selon les phases pour chaque catégorie ainsi que leur pourcentage. La construction est la catégorie qui revient le plus souvent, sans aucun doute grâce aux clous. Les deux autres assez bien représentées sont les activités domestiques et l’habillement et la parure, surtout pour les périodes 4C et 5.
76Pour chacune des catégories une analyse synthétique est proposée, suivie du catalogue des objets. Ce dernier est composé de notices où sont précisés le numéro de catalogue, la détermination, le numéro de la figure quand il y a lieu, le type de matériau, les dimensions, le contexte de découverte, sa datation, le numéro d’inventaire, la description et la bibliographie. Il n’est pas toujours possible de définir avec certitude l’utilisation originelle de chaque objet, celle‑ci restant parfois incertaine du fait même de leur polyvalence. C’est pour cette raison qu’ils ont été classés par grandes catégories. La comparaison avec d’autres catalogues de sites s’est révélée indispensable, la référence restant celui de Rougiers (Démians d’Archimbaud 1980). Chaque catégorie contient des objets des périodes médiévale et moderne. Il n’a pas été jugé nécessaire de faire deux catalogues distincts puisque certains types de matériel sont datés des xiiie s et xive s. mais ont été trouvés dans des contextes modernes. Ils ont pu être utilisés à des époques ultérieures à leur fabrication ou du moins n’être que résiduel. De plus, beaucoup de matériel est atypique, leur utilisation ne permettant pas de variantes dans leur forme : c’est le cas des dés à coudre, des agrafes, des épingles par exemple. La majorité du mobilier en fer a été dessiné à partir de radiographies. Ce procédé a permis de découvrir des objets indéterminables à l’œil, sans avoir recours à la restauration. Mais il ne donne qu’une vision en deux dimensions, rendant parfois difficile la caractérisation. Le fer est le matériau majoritaire et essentiellement utilitaire, même si, comme à Rougiers et d’autres sites, sa rareté est évidente pour le xiiie s. En effet, jusqu’au xive s. le fer était un matériau coûteux et donc réutilisé. Ce fait est confirmé par le tableau v où l’on voit que le matériel se trouve en grand nombre à partir de la période 4C1 (vers 1290‑1320). Pour les périodes précédentes, on trouve une boucle en fer en 4B3 ainsi que deux fers d’équidé plus quelques clous. La tabletterie, habituellement largement présente au Moyen Âge, est peu attestée sur ce site. Il s’agit pourtant d’un matériel peu onéreux, facile à trouver et à travailler. Il en est de même pour les objets en céramique.
7.3.2 Construction, ameublement et serrurerie
77fig. 237‑241
7.3.2.1 Catalogue
781. Paumelle (fig. 237, no 1)
Fer.
H. 74 mm ; diam. tête 25 mm.
Zone 3. Phase 4C1.
Inv. 2275.
Paumelle à tête circulaire et large. La seule branche visible est rectiligne.
Beck 1989 : 100, fig. 66, nos 10, 11.
792. Paumelle (fig. 237, no 2)
Fer et bois.
L. 47 mm ; L. tête 47 mm ; l. tête 23 mm.
Espace B3. Phase 4D.
Inv. 2297.
Paumelle à tête circulaire et large. Ses branches se recourbent à 19 mm de la tête. Des traces de bois du support dans lequel elle était fichée sont encore visibles. Démians d’Archimbaud 1980 : 466, fig. 444, no 7.
803. Paumelle (fig. 237, no 3)
Fer.
L. 50 mm ; diam. tête 28 mm.
Rue. Phase 4D.
Inv. 2025.
Paumelle à tête circulaire et large. Les branches, fragmentaires, sont recourbées dans leur partie inférieure sur une longueur de 13 mm.
Démians d’Archimbaud 1980 : 466, fig. 444 ; Colardelle, Verdel 1993 : 206, fig. 142, no 25.
814. Paumelle (fig. 237, no 4)
Fer.
L. maxi. 60 mm ; diam. tête 20 mm.
Espace C11. Phase 5 : fin xvie s.
Inv. 2024.
Paumelle à tête circulaire et large et à deux branches rectilignes. Une troisième branche rectiligne, visible sur la radiographie, semble partir de la tête sans qu’il soit possible de préciser si elle fait partie intégrante de la paumelle.
825. Paumelle
Fer.
L. 15 mm ; l. 20 mm.
Fossé. Phase 5 : vers 1650.
Inv. 2305.
Paumelle à tête ovale et mince. Les branches, dont on ne possède que le départ, sont de même largeur que la tête. Démians d’Archimbaud 1980 : 466, fig. 444.
836. Gond (fig. 237, no 5)
Fer et mortier.
L. 136 mm ; l. 30 mm.
Espace B3. Phase 4D.
Inv. 2393.
Gond composé d’une branche recourbée, scellée dans un mur (traces de mortier et clous). Avec la paumelle [2] trouvée dans le même contexte, il devait former une ferrure de rotation pour une porte ou une fenêtre.
Beresford 1978 : 275, fig. 45, no 32.
847. Gond (fig. 237, no 6)
Tabletterie.
H. 33 mm ; diam. 26 mm.
Espace A1/A3. Objet hors contexte.
Inv. 393.
Gond en os cylindrique, percé d’une ouverture circulaire de 7 mm de diamètre sur la paroi. Probablement résiduel.
858. Loquet de porte (fig. 237, no 7)
Fer.
L. 500 mm ; l. maxi. 195 mm ; diam. anneau 90 mm.
Espace B1. Phase 4D.
Inv. 30.
La clenche articulée et l’anneau permettant de l’actionner sont les seuls éléments retrouvés.
Bailly‑Maître, Bruno‑Dupraz 1994 : 134, fig. 97

FIG. 237 ‒ Construction. 1‑4 paumelles ; 5, 6 gonds ; 7 loquet de porte
DAO V. Suviéri
869. Élément de serrure (fig. 238, no 1)
Fer.
L. 65 mm ; l. 55 mm ; L. picolet 42 mm ;
l. picolet 4 mm.
Espace B9. Phase 4C2.
Inv. 2334.
Fragment de palâtre comportant un pêne dans deux picolets.
Démians d’Archimbaud 1980 : 472, fig. 449, no 3.
8710. Élément de serrure (fig. 238, no 2)
Fer.
L. 56 mm ; l. 47 mm.
Espace C3. Phase 4C2.
Inv. 2053.
Fragment de serrure composée d’un palâtre et d’un étoquiau.
Westphal 1995 : 149, fig. 82.
8811. Serrure (fig. 238, no 3)
Fer.
L. 65 mm ; l. 80 mm.
Espace B3. Phase 4D.
Inv. 2030.
Une plaque rectangulaire forme le palâtre sur lequel l’entrée de la clef est visible. Le système se compose d’un anneau coulissant, d’un ressort et d’une gâchette. Démians d’Archimbaud 1980 : 472, fig. 449.
8912. Élément de serrure (fig. 238, no 4)
Fer.
L. 72 mm ; l. 27 mm.
Espace B5. Phase 5.
Inv. 2034.
Plaque mobile, articulée par une charnière rivetée double. Celle‑ci est sur une patte fixe qui constitue la ferrure du coffre comme il est d’usage.
On trouve, par comparaison, ce type de charnière au xive s.
Démians d’Archimbaud 1980 : 474, fig. 450, no 4.
9013. Élément de serrure (fig. 238, no 5)
Fer.
L. 70 mm ; l. 70 mm.
Espace C11. Phase 5 : fin xvie s.
Inv. 2391.
Fragment de palâtre avec un ressort.
9114. Élément de serrure (fig. 238, no 6)
Fer.
L. 62 mm ; l. 10 mm.
Fossé. Phase 5 : xviiie s.
Inv. 2408.
Anneau coulissant de moraillon.
Démians d’Archimbaud 1980 : 474, fig. 450, nos 7, 8.
9215. Clé bénarde (fig. 238, no 7)
Fer.
L. 65 mm ; diam. tête 22 mm.
Espace C7. Phase 4C1.
Inv. 2306.
Clé à anneau épais et tige vaguement circulaire et pleine. Le panneton est incomplet. Il s’agit sans doute d’une clé de coffret.
Raynaud 1992 : 101, fig. 67, no 19 ;
Piponnier et al. 1993 : 156, fig. 119, no 2 ;
Démians d’Archimbaud 1980 : 468, fig. 466, nos 4, 10 et 11.

FIG. 238 ‒ Serrurerie. 1 palâtre avec pêne dans deux picolets ; 2 palâtre et étoquiau ; 3 palâtre avec entrée de la clef, anneau coulissant, ressort et gâchette ; 4 charnière rivetée ; 5 palâtre avec ressort ; 6 anneau de moraillon ; 7 clé bénarde
DAO V. Suviéri
9316. Ferrure (fig. 240, no 1)
Fer.
L. 178 mm ; l. 33 mm.
Espace A1. Phase 4C1.
Inv. 361.
Plaque rectangulaire avec deux clous encore en place. Par ses dimensions, cela peut être une ferrure de porte ou de coffre.
Clarke Carter 1977 : 294, fig. 133, no 13.
9417. Élément d’applique de coffre (fig. 239, no 1)
Alliage cuivreux et bois.
Diam. 45 mm ; ép. 2,5 mm.
Espace C7. Phase 4C1.
Inv. 327.
Applique de forme circulaire. La partie centrale, renflée, comporte en son centre une perforation circulaire qui devait recevoir le clou de fixation. Le revers comporte des traces de bois appartenant sans doute au coffre dont cette applique était une décoration.
Clarke Carter 1977 : 296, fig. 134, no 45 ; Platt 1971 : 37, fig. 15, no 29.
9518. Ferrure
Fer.
L. 91 mm ; l. 90 mm.
Espace B3. Phase 4C2.
Inv. 2029.
Ferrure de forme carrée avec un clou encore en place. Peut‑être s’agit‑il d’une ferrure de porte.
9619. Ferrure (fig. 239, no 2)
Fer.
L. 71 mm ; l. 24 mm.
Espace C1. Phase 4C2.
Inv. 2055.
Plaque de forme rectangulaire avec une perforation carrée.
9720. Plaque (fig. 239, no 3)
Fer.
L. 85 mm ; l. 23 mm.
Espace C1. Phase 4C2.
Inv. 2397.
Plaque de forme rectangulaire avec une perforation rectangulaire. Elle a été retrouvée dans le même contexte que la ferrure [19].
9821. Ferrure (fig. 239, no 4)
Alliage cuivreux.
L. maxi. 39 mm ; l. maxi. 36 mm ; ép. 3 mm.
Rue. Phase 4D ou 4C2.
Inv. 1096.
Ferrure en forme de losange avec une perforation rectangulaire et légèrement recourbée. Il s’agit sans doute d’une ferrure de coffre.
9922. Ferrure (fig. 239, no 5)
Alliage cuivreux.
Ferrure : L. 37 mm ; l. 20 mm ; ép. maxi. 8 mm. Plaque : L. 28 mm ; l. 8 mm ; ép. 2 mm.
Rue. Phase 4C2 ou 5.
Inv. 1079.
Ferrure de forme ronde, bombée avec un trou carré en son centre et prolongée par une plaque rectangulaire. Il s’agit sans doute d’un élément de décoration ou de fermeture simple d’un coffret. Dans le même contexte a été retrouvée une plaque triangulaire dont l’extrémité s’aplatit.
10023. Ferrure ?
Fer.
L. 40 mm.
Espace B3. Phase 4D.
Inv. 2028.
Plaque de forme carrée avec un rivet à l’une des extrémités. Il peut s’agir d’une ferrure de coffre.
10124. Ferrure (fig. 239, no 6)
Fer.
L. 30 mm ; l. 30 mm.
Espace C12. Phase 5 : xve‑xvie s.
Inv. 2017.
Ferrure en forme de U renversé avec un rivet carré.
10225. Ferrure (fig. 239, no 7)
Alliage cuivreux.
L. 36 mm ; l. 17 mm.
Espace A1. Phase 5 : fin xviie s.?
Inv. 2015.
Ferrure de forme rectangulaire dont une des extrémités est recourbée. Il s’agit peut‑être d’un élément de décor de coffre.

FIG. 239 ‒ Ameublement. 1 applique de coffre ; 2‑7 ferrures
DAO V. Suviéri
10326. Ferrure (fig. 240, no 2)
Fer.
L. 130 mm ; l. 35 mm.
Fossé. Phase 5.
Inv. 2049.
Longue plaque rectangulaire avec un clou encore en place. Par ses dimensions, elle a pu être utilisée en tant que ferrure de porte. Démians d’Archimbaud 1980 : 475, fig. 451, no 8.
10427. Ferrure (fig. 240, no 3)
Fer.
L. 75 mm ; l. 29 mm.
Fossé. Phase 5.
Inv. 2396.
Ferrure de forme rectangulaire avec deux clous. Elle a été retrouvée dans le même contexte que la ferrure [26] avec laquelle elle devait former une ferrure de porte.
10528. Ferrure (fig. 240, no 4)
Alliage cuivreux.
L. 110 mm ; l. 23 mm ; ép. 1 mm.
Espace B4. Phase 5.
Inv. 1081.
Ferrure de forme rectangulaire avec trois perforations carrées d’assez grandes dimensions. L’une des extrémités se termine en une pointe s’épaississant. Il s’agit sans doute d’une ferrure de coffre. Démians d’Archimbaud 1980 : 475, fig. 451, no 8.
10629. Anneau (fig. 240, no 5)
Fer.
Diam. 31 mm ; ép. 7 mm.
Espace B8. Phase 4C2.
Inv. 2048.
Anneau de forme circulaire.
10730. Anneau (fig. 240, no 6)
Fer.
Diam. 70 mm ; ép. 18 mm.
Espace A1. Phase 4D ou 5.
Inv. 2039.
Anneau incomplet.
10831. Anneau (fig. 240, no 7)
Fer.
Diam. 90 mm ; ép. 50 mm.
Fossé. Phase 5 : xvie‑xviie s.
Inv. 2278.
Anneau de forme circulaire.
10932. Anneau (fig. 240, no 8)
Fer.
Diam. 31 mm ; ép. 4 mm.
Espace C12. Phase 5 : première moitié du xviiie s.
Inv. 2400.
Anneau de forme circulaire.
11033. Anneau (fig. 240, no 9)
Fer.
Diam. 30 mm ; ép. 4 mm.
Espace C12. Phase 5 : première moitié du xviiie s.
Inv. 2401.
Anneau de forme circulaire qui provient du même contexte que l’anneau [32].
11134. Chaîne (fig. 240, no 10)
Fer.
L. d’un maillon 30 mm ; L. en développé 90 mm.
Espace B1. Phase 4B5.
Inv. 2292.
Chaîne composée de deux maillons, en forme plus ou moins de huit, retenus par un demi‑maillon.
Colardelle, Verdel 1993 : 316, fig. 235, no 17.
11235. Clou
Fer.
L. 59 mm.
Espace B3. Phase 4C1.
Inv. 2295.
Clou à tête et tige de section circulaire.
11336. Clou
Fer.
L. 140 mm ; diam. tête 25 mm.
Espace B5. Phase 4C1.
Inv. 890.
Clou à tête plate et tige de section circulaire et massive.
11437. Clou (fig. 240, no 11)
Fer.
L. 59 mm.
Espace C6. Phase 4C1.
Inv. 2018.
Clou à tête plate et tige de section circulaire.
11538. Clou ? (fig. 240, no 12)
Fer.
L. 85 mm ; diam. tête 35 mm.
Espace C6. Phase 4C1.
Inv. 2020.
Tige de section circulaire, fragmentée, avec une large tête sphérique.
11639. Clou
Alliage cuivreux.
L. 9 mm ; diam. tête 8 mm ; diam. tige 7 mm.
Espace A1. Phase 4C2.
Inv. 900.
Clou à tête et tige circulaires.
11740. Clou (fig. 240, no 13)
Fer.
L. 78 mm.
Espace B1. Phase 4C2.
Inv. 2293.
Clou à tête carrée et tige de section circulaire.
11841. Clou (fig. 240, no 14)
Fer.
L. 60 mm.
Espace C15. Phase 4D.
Inv. 2052.
Clou à tête plate et tige de section carrée.
11942. Clou
Fer.
L. 22 mm ; diam. 19 mm.
Espace B3. Phase 4D.
Inv. 2388.
Clou à tète plate et tige légèrement tordue.
12043. Clou de tapissier (fig. 240, no 15)
Alliage cuivreux.
L. maxi. 40 mm ; L. tige 30 mm ; l. tête
10 mm ; diam. tige 5 mm.
Phase 5 : xvie s.
Inv. 290.
Clou à tête ovale et tige de section circulaire. Sur la tête subsistent des traces d’un placage d’or.

FIG. 240 ‒ Construction et ameublement. 1‑4 ferrures ; 5‑9 anneaux ; 10 chaîne ; 11‑15 clous
DAO V. Suviéri
12144. Tige
Fer.
L. 250 mm ; diam. 17 mm.
Espace B8. Phase 4B4.
Inv. 2272.
Tige de section circulaire. Peut‑être s’agit‑il d’un grand clou sans tête.
Andrews, Milne 1979 : 119, fig. 62, no 56.
12245. Tige
Alliage cuivreux.
L. 47 mm ; ép. 3 mm.
Espace C17. Phase 4B4.
Inv. 1091.
Tige de section carrée se terminant en pointe.
12346. Tige
Alliage cuivreux.
L. 78 mm.
Fossé. Phase 5 : xviiie s.
Inv. 1083.
Tige de section carrée dont une extrémité est recourbée.
Barrère et al. 1990 ; 439, fig. 421, nos 6‑8.
12447. Tige
Alliage cuivreux.
L.15 mm.
Zone 1. Objet hors contexte.
Inv. 1076.
Tige de section carrée courbée à une extrémité. Peut‑être s’agit‑il d’un clou sans tête.
12548. Plaque (fig. 241, no 1)
Fer et bois.
L. 116 mm ; l. 135 mm.
Espace B3. Phase 4B4.
Inv. 2042.
Plaque très fragmentée avec des traces de bois sur une des faces. Elle a été retrouvée au contact de la cuve S 76 dont elle est peut‑être un des éléments.
12649. Fiche ? (fig. 241, no 2)
Fer.
L. 74 mm ; diam. anneau 30 mm.
Espace A4. Phase 4C2.
Inv. 2299.
Tige se repliant sur elle‑même et formant un anneau.
Beck 1989 : 100, fig. 66, no 12 ; Beresford 1978 : 276, fig. 46, no 87.
12750. Lampe (fig. 241, no 3)
Alliage cuivreux.
Diam. 52 mm ; ép. 3 mm.
Rue. Phase 4D.
Inv. 2001.
Lampe à réservoir de tracé circulaire, incomplète, avec une anse.
Démians d’Archimbaud 1980 : 477, fig. 454, no 1.
12851. Lampe (fig. 241, no 4)
Alliage cuivreux.
Diam. 75 mm ; ép. 4 mm.
Zone 2. Objet hors contexte.
Inv. 2005.
Lampe à réservoir de tracé circulaire, incomplète, avec une anse double.

FIG. 241 ‒ Ameublement. 1 plaque ; 2 fiche ; 3, 4 lampes
DAO V. Suviéri
7.3.2.2 Commentaire
129Dans cette catégorie sont présents, en ce qui concerne la construction, des clous, des paumelles, des gonds, et pour l’ameublement, un loquet, des serrures et des ferrures. Enfin, sont aussi inclus des éléments dont on ne peut préciser l’utilisation comme des anneaux et un fragment de chaîne.
130Des clous ont été retrouvés en grande quantité (831 exemplaires). Ils peuvent être regroupés en cinq catégories :
‒ clous à tête plate circulaire ou carrée et tige effilée ;
‒ clous à tête plate circulaire ou carrée et tige massive ;
‒ clous à tête plate et tige massive de grande taille (plus de 100 mm) ;
‒ clous à tête bombée ;
– clous de décoration.
131On peut y ajouter 499 tiges, appartenant sans doute à des clous, mais dont la tête a disparu. Le comptage a été établi à partir des têtes. Les clous se répartissent ainsi : 290 clous (34,90 %) pour la zone 1, les plus nombreux exemplaires trouvés dans l’espace 1‑S 23 (41) ; 311 clous (37,42 %) pour la zone 2, surtout dans les espaces B5 (21) et le fossé (19) ; 142 (17,08 %) pour la zone 3 dont 35 dans l’espace B9 et 88 (10,60 %) pour la zone 4, dont 13 pour l’espace C7. L’utilisation exacte des clous ne peut être déterminée mais leur forme est sans aucun doute en relation avec leur usage. Ils étaient employés pour la charpente, la menuiserie, la ferronnerie, la maréchalerie, la sellerie, l’ameublement et sur certaines parties de l’armure et du costume (ceinture). Les clous de gros modèle devaient servir dans la grosse charpente pour des ouvrages importants. Ceux retrouvés sur le site sont essentiellement des clous à tête plate et tige massive. Une dizaine excède 100 mm pour atteindre 250 mm.
132Cinq paumelles (fig. 237), parfois appelées gonds‑goupilles, ont été retrouvées. Ces pièces simples, complémentaires du gond, se présentent tels des crampons à large collet et à simple ou double branches rectilignes. Celles‑ci se recourbent afin de permettre la fixation de la paumelle dans un support fréquemment en bois. D’après les comparaisons avec d’autres sites, on trouve ce type de mobilier aux xiiie et xive s. L’une des paumelles [2] garde des traces de bois de son support. Elle a été retrouvée dans le même contexte, daté de la fin du xive s., que le gond [6] qui porte des traces de mortier. Ces deux objets complémentaires devaient fonctionner ensemble, comme ferrure de rotation d’une porte. Une paumelle de plus petite dimension [1] devait plutôt être utilisée pour un coffre ou un volet. Elle est datée du milieu du xviiie s. La forme de ce type de matériel n’a pas varié durant le Moyen Âge et l’Époque moderne.
133Pour ce qui relève de l’ameublement, un loquet de porte [8], avec clenche articulée, est conservé et daté du début du xive s. Il est similaire à l’exemplaire trouvé à Brandes‑en‑Oisans (Isère). Toute une série d’éléments de serrure (fig. 238) appartiennent plus certainement, par leurs dimensions, à des coffres. La radiographie s’est révélée précieuse dans ce cas. La serrure [11], du début du xive s., est pratiquement entière. Elle se compose d’un palâtre, plaque recouvrant le système de la serrure, où apparaît l’entrée de la clé et de deux ressorts qui actionnaient une gâchette. Un seul fragment de clé [15] a été retrouvé. De petite taille, elle était sans doute destinée à une serrure de coffret. Des ferrures ou pentures (fig. 239, 240) de différentes dimensions ont pu s’adapter à des portes ou des coffres. Elles liaient solidairement les planches de bois entre elles. C’est le cas pour la ferrure [26] qui semble plus appropriée pour tenir les planches d’une porte. D’autres ferrures en alliage cuivreux [28, 22 et 21] ainsi qu’une applique [17] correspondraient mieux à des éléments de coffre ou coffret. Elles sont toutes issues de contextes datés du milieu du xiiie à la fin du xive s.
134Appartenant à cette catégorie se trouve une série d’anneaux [29‑33], objet polyvalent dont l’utilisation ne peut être précisée, ainsi qu’une chaîne [34] composée de deux maillons retenus par un demi‑maillon. Isolée et aussi fragmentaire, il est impossible de connaître sa fonction.
135Le luminaire est peu présent sur ce site. Seules deux lampes (fig. 241) en alliage cuivreux sont conservées ; leurs réservoirs sont de tracé circulaire. La lampe [50] était sans doute un « crasset », forme provençale, à suie ou à huile.
7.3.3 Ferrure et Harnachement
136fig. 242
7.3.3.1 Catalogue
13752. Fer d’équidé (fig. 242, no 1)
Fer.
L. 99 mm ; l. 19 mm ; ép. 6 mm.
Espace B9. Phase 4B3.
Inv. 2043.
Fer à cheval dont une seule branche est conservée. Celle‑ci est mince et comporte une seule étampure rectangulaire.
Démians d’Archimbaud 1980 : 453, fig. 433.
13853. Fer d’équidé
Fer.
L. 74 mm ; l. 22 mm ; ép. 5,5 mm.
Espace B9. Phase 4B3.
Inv. 2434.
Fer à cheval dont une seule branche est conservée. Celle‑ci est mince et comporte deux étampures ovales placées « à maigres » (c’est‑à‑dire à proximité du bord) et proches l’une de l’autre. Sa rive externe est ondulée.
Démians d’Archimbaud 1980 : 453, fig. 433, nos 1‑4.
13954. Fer d’équidé (fig. 242, no 2)
Fer.
L. 100 mm ; l. 20 mm ; ép. 13 mm.
Espace C10. Phase 4C1.
Inv. 2019.
Fer à cheval léger, étroit et de petites dimensions, dont une seule branche est conservée. Elle comprend deux étampures rectangulaires assez proches l’une de l’autre. Le bord externe est ondulé. Aucun épaississement n’est visible au niveau de l’éponge.
Démians d’Archimbaud 1980 : 453, fig. 433, nos 1‑4 ; Barrère et al. 1990 : 254.
14055. Fer d’équidé
Fer.
L. 120 mm ; l. 18 mm ; ép. 7 mm.
Espace B7. Phase 4C1.
Inv. 2405.
Fer très fragmenté dont une seule branche est conservée. Son usure ne permet pas de reconnaître les étampures. Du moins la forme générale est‑elle proche de celle d’un fer d’équidé.
14156. Fer d’équidé (fig. 242, no 3)
Fer.
L. 130 mm ; l. 30 mm ; ép. 7 mm.
Espace 88. Phase 4C2.
Inv. 2274.
Fer à mulet dont une seule branche est conservée. Celle‑ci comporte deux étampures carrées et sa rive externe est linéaire.
Beck 1989 : 107, fig. 73, no 44.
14257. Fer d’équidé (fig. 242, no 4)
Fer.
L. 85 mm ; l. 81 mm ; ép. 6 mm.
Espace A2. Phase 4C2.
Inv. 2035.
Fer à cheval dont la voûte, ovale, est conservée ainsi qu’une branche. Cette dernière, mince et courte, comporte trois étampures carrées placées « à maigre ». Sa rive externe est ondulée.
Colardelle, Verdel 1993 : 212, fig. 147, no 7 ;
Schnitzler 1990 ; 416, fig. 2.61.
14358. Fer d’équidé
Fer.
L. 98 mm ; l. 20 mm ; ép. 7 mm.
Espace B8. Phase 4C2.
Inv. 2279.
Fer à cheval dont une seule branche est conservée. Celle‑ci est mince et comporte deux étampures carrées.
Démians d’Archimbaud 1980 : 453, fig. 432, no 12.
14459. Fer d’équidé (fig. 242, no 5)
Fer.
L. 130 mm ; l. 94 mm ; l. branche 21 mm ;
ép. 7 mm.
Espace B5. Phase 4D ou 5.
Inv. 2026.
Fer à mulet dont la voûte, en équerre, est conservée en partie ainsi qu’une branche. Celle‑ci comporte cinq étampures rectangulaires. Sa rive externe est linéaire. Démians d’Archimbaud 1980 : 453, fig. 433, no 15.
14560. Fer d’équidé (fig. 242, no 6)
Fer.
L. 126 mm ; l. 109 mm ; l. branches 18 mm ;
ép. 7 mm.
Rue. Phase 5.
Inv. 2023.
Fer à cheval conservé en son entier. Sa voûte est ovale, ses branches sont minces et comportent trois étampures rectangulaires chacune. Par comparaison, on peut dater ce fer des xiiie et xive s
Démians d’Archimbaud 1980 ; 453, fig. 433, no 3 ; Barrère et al. 1990 : 254 ; Colardelle, Verdel 1993 : 319, fig. 237, nos 1‑4.
14661. Fer d’équidé (fig. 242, no 7)
Fer.
L. 86 mm ; l. 17 mm.
Espace B9. Phase 5.
Inv. 2399.
Fer à cheval dont une seule branche est conservée avec peut‑être une étampure rectangulaire. Par comparaison, ce fer serait daté du xive s. ou du début du xve s
Démians d’Archimbaud 1980 : 453, fig. 433, no 1.
14762. Fer d’équidé (fig. 242, no 8)
Fer.
L. 118 mm ; l. 25 mm ; ép. 7 mm.
Rue. Phase 5.
Inv. 2277.
Fer à mulet dont une seule branche est conservée. Celle‑ci comporte deux étampures carrées et sa rive externe est linéaire.
Démians d’Archimbaud 1980 : 453, fig. 433, no 15.
14863. Fer d’équidé (fig. 242, no 9)
Fer.
L. 111 mm ; l. 28 mm ; ép. 6 mm.
Espace C11. Phase 5 : fin xvie s.
Inv. 2021.
Fer à mulet dont une seule branche est conservée. Celle‑ci est large et comporte trois petites étampures de forme carrée, proches du bord externe.
Par comparaison ce fer daterait du xive s.
Démians d’Archimbaud 1980 : 453, fig. 433, no 15.
14964. Fer d’équidé (fig. 242, no 10)
Fer.
L. 65 mm ; l. 43 mm ; ép. 4 mm.
Phase 5 : xviie‑xviiie s.
Inv. 2027.
Fer dont le départ de la voûte, ovale, est conservé ainsi qu’un fragment de branche.
Cette dernière, étroite, comporte deux étampures rectangulaires. Peut‑être s’agit‑il d’un fer d’âne ?
Démians d’Archimbaud 1980 : 453, fig. 432, no 12.
15065. Fer d’équidé (fig. 242, no 11)
Fer.
L. 100 mm ; l. 15 mm ; ép. 5 mm.
Espace 3‑II. Phase 4D ou 5.
Inv. 2300.
Fer à cheval dont une seule branche est conservée. Celle‑ci comporte trois étampures de forme rectangulaire. Sa rive externe est linéaire.
Démians d’Archimbaud 1980 : 453, fig. 433, no 4 ; Piponnier et al. 1993 : 145, fig. 103, no 2.
15166. Fer d’équidé (fig. 242, no 12)
Fer.
L. 90 mm ; l. 19 mm ; ép. 7 mm.
Espace B9. Phase 5.
Inv. 2283.
Fer à cheval dont la voûte, circulaire, est conservée ainsi qu’une seule branche.
Celle‑ci comporte deux étampures rectangulaires. Sa rive externe est ondulée.
Piponnier et al. 1993 : 145, fig. 103, no 2 ;
Démians d’Archimbaud 1980 : 453, fig. 433, no 4.
15267. Boucle de sous‑ventrière (fig. 242, no 13)
Fer.
L. 76 mm ; l. 100 mm ; L. ardillon 73 mm.
Espace A2. Phase 4C2.
Inv. 2392.
Boucle de forme semi‑circulaire, à simple fenêtre. L’ardillon a été conservé. Il s’agit d’une simple tige s’enroulant apparemment sur la boucle. Sa grande taille fait plus penser à une boucle de sous‑ventrière qu’à celle d’une ceinture.
Colardelle, Verdel 1993 : 212, fig. 147, no 7.
15368. Boucle (fig. 242, no 14)
Fer.
L. 59 mm ; l. 41 mm.
Espace C19. Phase 4D.
Inv. 2050.
Boucle de forme semi‑ovale dont la tige de fixation de l’ardillon a disparu. Elle a pu servir à maintenir l’extrémité d’une courroie.
Raynaud 1992 : 93, fig. 100, A.
15469. Branlant de harnais (fig. 242, no 15)
Alliage cuivreux.
L. 85 mm ; ép. partie pendante 1,5 mm.
Rue. Phase 4D.
Inv. 2468
Branlant formé d’une plaque recourbée et non fermée, rivetée en un point sur un support. La pièce ornementale et pendante comporte six lobes et elle est rivée en son centre sur l’attache. Le tout est retenu par un anneau, relié lui‑même à une « tige » épaisse.
Démians d’Archimbaud 1980 : 521, fig. 481 no 16.
15570. Élément de mors ? (fig. 242, no 16)
Fer.
H. 53 mm ; L. tête 33 mm ; l. tête 3 mm.
Fossé. Phase 5 : xviie s.
Inv. 2303.
Tige dont une extrémité consiste en un anneau aplati. L’identification de cet objet est très incertaine.

FIG. 242 ‒ Ferrures et harnachement. 1‑12 fers d’équidés ; 13‑16 éléments de harnais : 13 boucle de sous‑ventrière ; 14 boucle 15 branlant ; 16 éléments de mors
DAO V. Suviéri, J. Isnard/Afan
7.3.3.2 Commentaire
156Cette catégorie est composée d’un grand nombre de fers d’équidés, d’un fragment de mors et de deux boucles, dont une de sous‑ventrière (fig. 242). L’évolution des fers s’observe dans la modification de la forme des étampures et des clous de ferrage au cours des xiiie et xive s. Ce changement est dû à l’innovation des techniques du travail du fer et à la race des chevaux et des ânes utilisés.
157Un seul fer est entier [60], De tracé ovale et à branches minces, il comporte trois étampures rectangulaires et régulières sur chaque branche. Quatre fragments de fers [54, 57, 66 et 53], aux rives externes ondulées, sont proches par la forme. Les branches, seule partie conservée, sont minces et courtes. Ce type de fer s’apparente à une forme ancienne datant des xie et xiie s. Le fer [54], daté du xiiie s., est peut‑être un type intermédiaire des fers du xive s. aux étampures carrées. Les trois autres, aux étampures de tracé carré et rectangulaire, sont eux issus de contextes du xive s. L’ondulation de leurs rives externes est sans doute due à l’usure ou au travail du fer. Les autres fragments, tous à rives linéaires, peuvent être classés en deux groupes. Le premier concerne les fers [65, 61 et 52], dont seule une branche, mince, est conservée. Leurs étampures sont rectangulaires. Le fer [52] est daté du second quart du xiiie s., les deux autres sont issus des couches immédiatement postérieures à la destruction du faubourg (vers 1360). Ce premier groupe est peut‑être une forme intermédiaire entre les fers à étampures ovales et les fers à étampures carrées. Le second groupe se compose de quatre fragments de fers massifs [63, 59, 56 et 62] à étampures carrées ou rectangulaires. Seule une branche, large, est conservée dans les quatre cas. Il peut s’agir de fers à mulet. Le fer [64] est de petites dimensions avec deux étampures rectangulaires sur la branche conservée. Il s’agit sans doute d’un fer à âne, bien que les exemplaires retrouvés sur d’autres sites ne comportent pas d’étampures. Des restes d’équidés, étudiés plus loin (cf. infra § 9.3.2), montrent une utilisation de chevaux de grande taille aux xive et xvie s, mais aucun fer n’a été retrouvé dans ces contextes.
158Pour ce qui est du harnachement, une boucle [68], incomplète, de forme semi‑ovale, a pu servir à maintenir l’extrémité d’une courroie. Une autre boucle [67], retrouvée dans le même contexte que le fer à cheval [57], est un dé de sous‑ventrière. Un branlant [69], d’un travail très soigné et décoré d’une plaque quadrilobée avec des petits traits rectilignes incisés, ornait un harnais.
7.3.4 L’armement
159fig. 243
7.3.4.1 Catalogue
16071. Pommeau de couteau ou de dague (fig. 243, no 1)
Alliage cuivreux.
L. 45 mm ; l. 55 mm ; ép. 38 mm.
Rue. Phase 4D.
Inv. 1099.
Pommeau en forme de « gousse » avec une dissymétrie entre les côtés. Il est muni de deux ouvertures rectangulaires de dimensions différentes. Il pouvait s’adapter à une dague ou un couteau.
Démians d’Archimbaud 1980 : 439, fig. 422, no 5, 440, fig. 423, no 3 ; Astill 1993 : 192, fig. 87.
16172. Élément de pommeau (fig. 243, no 2)
Alliage cuivreux.
Diam. 54 mm ; ép. 4 mm.
Rue. Phase 4D.
Inv. 1097.
Pommeau de forme circulaire et bombé, conservé sur une seule face.
Il est muni d’une ouverture rectangulaire.
Astill 1993 : 192, fig. 87, CA 37.
16273. Pommeau ? (fig. 243, no 3)
Alliage cuivreux.
L. 68 mm ; l. 53 mm ; ép. 22 mm.
Rue. Phase 4D.
Inv. 1095.
Pommeau de forme circulaire, incomplet, muni d’une ouverture rectangulaire.
Démians d’Archimbaud 1980 : 440, fig. 423, no 5.
16374. Pointe de petit javelot (fig. 243, no 4)
Fer.
L. maxi. 160 mm ; diam. de la douille
25 mm.
Espace 84. Phase 5.
Inv. 2036.
La pointe est de forme triangulaire et à monture à douille conique. Sa section est en amande. L’oxydation de la pièce ne permet pas de savoir s’il y avait un trou pour la fixation du manche avec la base de la douille. Il s’agit d’une pièce légère pouvant servir soit comme arme de chasse, soit comme arme de guerre. Par comparaison avec la pointe de javelot retrouvée au lac de Paladru, elle daterait du xie s., mais d’autres exemplaires retrouvés à Montségur ou à Rougiers, datés du xive s., lui sont aussi similaires. Colardelle, Verdel 1993 : 215, fig. 149 no 5.
16475. Manche de javelot (fig. 243, no 5)
Fer.
L. 162 mm ; l. 14 mm.
Espace B4. Phase 5.
Inv. 2390.
Manche de petites dimensions dont l’une des extrémités se rétrécie au niveau où le fer s’emmanchait. Il a été retrouvé dans le même contexte que la pointe de javelot [74],
16576. Balle de pistolet
Plomb.
Diam. 14 mm.
Espace C7. Phase 5 : fin xviiie s.
Inv. 135.
En la comparant avec d’autres balles trouvées par exemple en Alsace, elle daterait des xvie‑xviiie s
Schnitzler 1990 : 428, fig. 3. 33.

FIG. 243 ‒ Armement. 1‑3 pommeaux ; 4 pointe de petit javelot ; 5 manche de javelot
DAO V. Suviéri
7.3.4.2 Commentaire
166Cette catégorie, la moins représentée, inclut des armes blanches et des armes à feu (fig. 243). Pour le premier groupe, le mobilier retrouvé se rattache essentiellement à des éléments de petites armes. Ce sont des pommeaux ou éléments de pommeaux, de fabrication simple, pouvant s’adapter à un couteau ou à une dague. Un exemplaire similaire au pommeau [71] (fin du xive s.) a été retrouvé à Montpaon (Alpilles) ; il est daté de la même période. Une pointe de javelot et son manche [74, 75], par leur taille réduite, s’apparentent à une arme de chasse. Singulièrement, ce manche est en fer alors qu’ils étaient habituellement en bois afin de permettre une utilisation plus satisfaisante. Dans la catégorie des armes à feu, seule une balle de pistolet [76] de l’Époque moderne a été retrouvée.
7.3.5 Activités domestiques
167fig. 244‑253
7.3.5.1 Catalogue
16877. Tige
Alliage cuivreux.
L. 57 mm ; ép. 1 mm.
Espace B5. Phase 4C2.
Inv. 86.
Tige courbe de faible épaisseur se terminant en pointe.
16978. Épingle (fig. 244, no 1)
Alliage cuivreux.
L. 25 mm ; diam. tête 2 mm.
Espace C4. Phase 4D.
Inv. 112.
Épingle à tête enroulée et tige de section circulaire.
Bailly‑Maître, Bruno‑Dupraz 1994 : 131, fig. 94 ; Piponnier et al. 1993 : 150, fig. 109 ; Démians d’Archimbaud 1980 : 515, fig. 478, no 23.
17079. Épingle (fig. 244, no 2)
Alliage cuivreux.
L. 27 mm ; diam. tête 2 mm.
Espace C4. Phase 4D.
Inv. 115.
Épingle à tête enroulée et tige de section circulaire.
Bailly‑Maître, Bruno‑Dupraz 1994 : 131, fig. 94 ; Piponnier et al. 1993 : 150, fig. 109 ; Démians d’Archimbaud 1980 : 515, fig. 478, no 23.
17180. Épingle
Fer.
L. 55 mm ; diam. tête 7 mm. Espace 3‑II. Phase 5 : xvie s.?
Inv. 2298.
Épingle à tête et tige de section circulaire. Piponnier et al. 1993 : 150, fig. 109, no 2.
17281. Dé à coudre (fig. 244, no 3)
Alliage cuivreux.
H. maxi. 15 mm ; diam. 10 mm.
Espace A2. Phase 4C2.
Inv. 1071.
Dé de petites dimensions en tôle. La calotte a disparu. Le décor se compose de bandes de points creux rectilignes et très petits.
Démians d’Archimbaud 1980 : 462, fig. 442, no 11.
17382. Dé à coudre (fig. 244, no 4) Alliage cuivreux.
H. 22 mm ; diam. 19 mm.
Fossé. Phase 5.
Inv. 5.
Dé de taille moyenne dont la calotte est fermée. À sa base, le dé est décoré de deux traits horizontaux et d’un poinçon à partir duquel se déroule une spirale composée de triangles en creux.
Lorren 1977 : 156, fig. 29, no 2.
17483. Dé à coudre (fig. 244, no 5)
Alliage cuivreux.
H. maxi. 24 mm ; diam. 11 mm.
Espace A1. Phase 5 : fin du xviie s.?
Inv. 897.
Dé de grande taille. Sa calotte est fermée. Le décor se compose de points creux de tracé régulier et horizontal, légèrement effacés par l’usure. Il ne recouvre pas la calotte.
Démians d’Archimbaud 1980 : 462, fig. 442, no 9.
17584. Dé à coudre (fig. 244, no 6)
Alliage cuivreux.
H. 17 mm ; diam. 13 mm.
Rue. Phase 5 : xviiie s.
Inv. 334.
Dé de petite taille en tôle. Sa calotte est fermée. Toute la surface du dé est recouverte d’un registre de points verticaux.
Démians d’Archimbaud 1980 : 462, fig. 442.
17685. Paire de ciseaux ? (fig. 244, no 7)
Fer.
L. 80 mm ; l. 110 mm ; L. branches 55 et 111 mm.
Espace A1. Phase 5 : fin du xviie s.?
Inv. 2040.
Objet formé de deux branches rectilignes assemblées par un clou formant un axe.
Démians d’Archimbaud 1980 : 462, fig. 442, no 4.
17786. Canette de couture (fig. 244, no 8)
Tabletterie.
H. 43 mm ; diam. disque 15 mm.
Rue.
Inv. 328.
Fiches 1989 : 139, 140, fig. 95, no 77.

FIG. 244 ‒ Activités domestiques. 1, 2 épingles ; 3‑6 dés ; 7 ciseaux ; 8 canette
DAO V. Suviéri
17887. Fusaïole biconique (fig. 245, no 1)
Céramique.
H. 20 mm ; diam. 25 mm.
Espace B9. Phase 4C2.
Inv. 29.
Schnitzler 1990 : 411 et 438, fig. 2. 37 et fig. 3. 79.
17988. Fusaïole biconique (fig. 245, no 2) Céramique.
H. 13 mm ; diam. 23 mm.
Espace A2. Phase 4C2.
Inv. 511,
Schnitzler 1990 : 411 et 438, fig. 2. 37 et fig. 3. 79.
18089. Fusaïole plate (fig. 245, no 3)
Céramique.
Diam. 29 mm ; ép. 8 mm.
Espace C17. Phase 4C1.
Inv. 161.
Fusaïole taillée dans une céramique décorée d’un sgraffito.
Démians d’Archimbaud 1980 : 401, fig. 399, no 1.
18190. Fusaïole plate (fig. 245, no 4)
Céramique.
Diam. 34 mm ; ép. 9 mm.
Espace B8. Phase 4C2.
Inv. 146.
Fusaïole plate taillée dans une céramique glaçurée sur ses deux faces.
Démians d’Archimbaud 1980 : 401, fig. 399, no 1.
18291. Fusaïole plate (fig. 245, no 5) Céramique.
Diam. 33 mm ; ép. 11 mm.
Phase 5.
Inv. 563.
Fusaïole plate taillée dans une céramique décorée de sgraffito.
Démians d’Archimbaud 1980 : 401, fig. 399, no 1.
18392. Fusaïole plate (fig. 245, no 6)
Céramique.
Diam. 29 mm ; ép. 6 mm.
Zone 1. Objet hors contexte.
Inv. 601.
Fusaïole plate, taillée dans une céramique glaçurée des deux côtés.
Démians d’Archimbaud 1980 : 401, fig. 399, no 1.
18493. Fusaïole (fig. 245, no 7)
Minéral.
Diam. 60 mm ; ép. 28 mm.
Fossé. Phase 4C2.
Inv. 32.
Fusaïole taillée dans du calcaire.

FIG. 245 ‒ Activités domestiques. 1, 2 fusaïoles biconiques ;
3‑7 fusaïoles plates
DAO V. Suviéri
18594. Peson (fig. 246, no 1)
Céramique.
Diam. 76 mm ; ép. 22 mm.
Espace B9. Phase 4B3.
Inv. 168.
Peson non glaçuré avec deux perforations et une troisième non achevée.
18695. Peson (fig. 246, no 2)
Céramique.
Diam. 88 mm ; ép. 23 mm.
Espace B3. Phase 4B5.
Inv. 2465.
Peson non glaçuré comportant deux perforations près d’un bord.
18796. Peson (fig. 246, no 3)
Céramique.
Diam. 103 mm ; ép. 16 mm.
Espace B6. Phase 4C1.
Inv. 283.
Peson non glaçuré avec deux perforations.
18897. Peson (fig. 246, no 4)
Céramique.
Diam. 70 mm ; ép. 18 mm.
Rue I/III. Phase 5.
Inv. 2466.
Peson non glaçuré comportant deux perforations près d’un bord.

FIG. 246 ‒ Activités domestiques. Pesons
DAO V. Suviéri
18998. Manche
Bois (érable).
L. 170 mm ; diam. 25 mm.
Espace 1‑XXV. Phase 4B1.
Inv. 966.
Manche de section ovale, percé d’un seul côté d’un trou de 5 mm de diamètre. Colardelle, Verdel 1993 : 204, 207.
19099. Manche
Bois (chêne vert).
L.150 mm ; l. 30 mm.
Espace 1‑XXV. Phase 4B1.
Inv. 967.
Manche de section ovale et fragmenté. Le fragment le plus petit présente à une extrémité des marques d’entaille pouvant servir à accueillir la soie de la lame.
191100. Manche de couteau
Alliage cuivreux, fer et bois.
L. 104 mm ; l. maxi 22 mm ; ép. 11 mm.
Espace 1‑S 23. Phase 4C1.
Inv. 1092.
Manche de couteau de forme rectangulaire dont l’une des extrémités est arrondie. La lame en fer est plaquée de part et d’autre de bois et cerclée de bronze. Trois rivets en fer permettent de restituer son épaisseur (à peu près 13 mm).
192101. Manche de couteau (de table ou de cuisine) (fig. 247, no 1)
Alliage cuivreux et bois.
L. 82 mm ; l. 6 mm ; ép. 3 mm.
Espace B4. Phase 4C1.
Inv. 1086.
Manche de couteau, à queue rivetée, de forme rectangulaire et à dos droit. La lame en fer est plaquée de part et d’autre de bronze et de bois (dont on conserve des fragments). Trois rivets en fer permettent de restituer son épaisseur (8 mm).
Démians d’Archimbaud 1980 : 434, fig. 418, no 8.
193102. Manche ? (fig. 247, no 2)
Tabletterie.
H. 48 mm ; diam. ext. 16 mm ; diam. int. 9 mm.
Espace C12. Phase 4C2.
Inv. 159.
Tube décoré de stries parallèles.
L’ouverture interne est de section ronde à un bout et ovale à l’autre.
194103. Manche de couteau (fig. 247, no 3)
Fer et bois.
L. 100 mm ; l. 22 mm.
Espace C7. Phase 5 : xviiie s.
Inv. 2333.
Manche de couteau de forme rectangulaire dont l’une des extrémités est légèrement arrondie. La lame de fer est plaquée de part et d’autre de bois maintenu solidairement par trois rivets en fer.

FIG. 247 ‒ Activités domestiques. 1‑3 manches de couteaux
DAO V. Suviéri
195104. Manche
Tabletterie.
Espace C3.
Inv. 614.
Manche de couteau ou d’outil en corne, peut‑être de capridé. La pointe a été taillée et l’autre extrémité a été sciée. Traces d’usure.
Démians d’Archimbaud 1980 : 427, fig. 413, nos 7, 8.
196105. Plaque
Fer.
L. 75 mm ; l. 15 mm.
Espace B4. Phase 4C2.
Inv. 2038.
Plaque de forme rectangulaire fragmentée. Il s’agit peut‑être d’une lame de couteau.
197106. Lame
Fer.
L. 60 mm ; l. 18 mm.
Espace B2. Phase 4D.
Inv. 2037.
Plaque de forme rectangulaire (lame de couteau ?).
198107. Cuillère à soupe (fig. 250, no 1)
Plomb et étain.
L. 134 mm ; l. maxi. 43 mm.
Rue. Phase 5 : xviiie s.
Inv. 14.
Fragment de cuillère dont le cuilleron, brisé, est de forme ovale. Le manche est rectiligne et incomplet.
Clarke, Carter 1977 : 290, fig. 131, no 35.
199108. Palette (fig. 248)
Bois (sapin).
L. 13 mm ; l. 45 mm ; ép. 15 mm.
Fossé. Phase 4C1.
Inv. 925.
Palette composée d’un manche dont il ne reste que le départ et d’une partie plane de forme ovale. Un exemplaire semblable, mais avec un manche plus long, a été trouvé lors des fouilles de l’Hôtel‑Dieu à Beauvais. Il s’agit d’une palette dont l’usage est encore inconnu.
Deloffre et al. 1991 : 216, fig. 255.

FIG. 248 ‒ Activités domestiques. Palette
Cliché F. Cognard/Afan
200109. Verrou de robinet d’aquamanile (fig. 250, no 2)
Alliage cuivreux.
L. maxi. 40 mm ; diam. tige 10 mm.
Rue. Phase 5 : xviiie s.
Inv. 13.
Deloffre et al. 1991 : 221, fig. 1 ; Schnitzler 1990 : 461, fig. 3. 161.
201110. Douve de tonneau
Bois (pin pignon).
Diam. 197 mm.
Espace A2. Phase 4C2.
Inv. 953.
Douve de tonneau brisée en deux fragments sur lesquels apparaissent deux chevilles utilisées pour la réparation. Les bords sont biseautés.
202111. Douve de tonneau (fig. 249)
Bois (pin pignon).
Diam. 205 mm.
Espace C7. Phase 5 : xviiie s.
Inv. 952.
Douve de tonneau dont les bords sont biseautés.

FIG. 249 ‒ Activités domestiques. Douve de tonneau
Cliché F. Cognard/Afan
203112. Douve de tonneau
Bois.
L. 145 mm ; l. 43 mm.
Espace C7. Phase 5 : xviiie s. Inv. 955.
Fragments de douves de tonneau dont les bords sont biseautés.
204113. Douve de tonneau
Bois.
Diam. 173 mm.
Rue. Phase 5 : xviiie s.
Inv. 964.
Douve de tonneau dont les bords sont biseautés.
205114. Bouchon (fig. 253, no 1)
Minéral.
Diam. 62 mm ; ép. 23 mm.
Espace B3. Phase 4C2.
Inv. 510.
Bouchon de forme circulaire comportant sur une face une base de diamètre inférieur et sur la face opposée une encoche transversale rectiligne.
206115. Poids (fig. 250, no 3)
Alliage cuivreux.
Poids 190,27 gr ; L. 43 mm ; l. 39 mm ;
ép. 15 mm.
Espace B8. Phase 4C2.
Inv. 147.
Poids de forme polygonale. Sur une des faces un poinçon indique « L b » (libra : livre) barré et six points. Sur l’autre face, qui comporte une recharge en alliage cuivreux, six points sont aussi poinçonnés. Il s’agirait d’une demi‑livre de la petite livre de Marseille (388, 51 gr).
207116. Poids (fig. 250, no 4)
Alliage cuivreux.
Poids 48,14 gr ; L. 32 mm ; l. 32 mm ;
ép. 8 mm.
Espace C7. Phase 4C2.
Inv. 318.
Poids de forme hexagonale et poinçonné « L b » (libra : livre). Il s’agit sans doute d’un huitième de la petite livre de Marseille (388, 51 gr).
208117. Poids (fig. 250, no 5)
Alliage cuivreux.
Poids 87,53 gr ; L. 38 mm ; l. 35 mm ;
ép. 12 mm.
Espace B1. Phase 4D.
Inv. 31.
Poids de forme hexagonale avec une inscription non déchiffrée.

FIG. 250 ‒ Activités domestiques. 1 cuillère à soupe ; 2 verrou de robinet d’aquamanile ; 3‑5 poids
DAO V. Suviéri, J. Isnard/Afan
209118. Marteau à pied de biche latéral (fig. 252, no 1)
Fer.
H. 125 mm ; L. tête 65 mm ; l. maxi. 10 mm ; l. mini. 3 mm.
Espace B3. Phase 4C2.
Inv. 2032.
Marteau de taille réduite muni d’un manche en fer. Il servait d’arrache‑clou. Colardelle, Verdel 1993 : 213, fig. 148 no 17 ; Asti II 1993 : 168, fig. 73 ; Démians d’Archimbaud 1980 : 460, fig. 440, no 4.
210119. Lissoir ? (fig. 253, no 2)
Céramique.
L. 135 mm ; l. 48 mm.
Espace B6. Phase 4C2.
Inv. 106.
Objet de forme oblongue ayant vraisemblablement été utilisé comme lissoir.
211120. Pierre à aiguiser (fig. 253, no 3) Minéral.
L. 135 mm ; l. 25 mm ; ép. 14 mm.
Espace C17. Phase 4C2.
Inv. 122.
Pierre à aiguiser, en schiste, de forme oblongue.
Schnitzler 1990 : 416, fig. 2. 60 ; Démians d’Archimbaud 1980 : 413, fig. 403, nos 5‑7.
212121. Pierre à aiguiser
Minéral.
L. 270 mm ; l. 250 mm ; ép. 50 mm.
Espace A2. Phase 4D.
Inv. 2287.
Fragments de pierre à aiguiser, en grès, permettant de reconstituer deux objets principaux. L’un d’entre eux dont les sillons sont peu profonds peut être interprété comme un objet n’ayant pas servi. L’autre face est totalement plane.
Marchesi et al. 1997 : 50, fig. 34.
213122. Pierre à aiguiser
Minéral.
L. 150 mm ; ép. 45 mm ; l. 120 mm.
Espace A2. Phase 4D ou 5.
Inv. 228.
Pierre à aiguiser en grès, avec rainures parallèles. L’autre face plane comporte de légères stries sur l’un des bords.
Marchesi et al. 1997 : 50, fig. 34.
214123. Faucille (fig. 252, no 2)
Fer et bois.
L. 127 mm ; l. maxi. de la lame 35 mm.
Espace A2. Phase 4D.
Inv. 2031.
Faucille, dont la lame est incomplète, avec sur la soie des fragments de bois qui composaient son manche.
Barrère et al. 1990 : 242, fig. 483.
215124. Moule (fig. 251, no 1)
Minéral.
L. 100 mm ; l. 75 mm ; H. 45 mm.
Espace A2. Phase 4C2.
Inv. 426.
Moule de hache, brisé à proximité de la douille. Sur l’autre face, une cavité de forme rectangulaire avec trois trous ne traversant pas toute l’épaisseur du moule. Il est possible que le fragment ait été remployé à l’époque médiévale car ce type de moule de hache s’apparente à ceux connus pour l’âge du Bronze.
Barrère et al. 1990 : 244.
216125. Moule à méreau (fig. 251, no 2)
Céramique.
L. 75 mm ; ép. 24 mm.
Espace B8. Objet hors contexte.
Inv. 310.
Valve de moule à méreau présentant trois croix entourées de cercle guilloché et flanquées de quatre points aux angles.
Pour les trois motifs, les orifices de coulée sont visibles.
Barrère et al. 1990 : 278, fig. 607.
217126. Sonnaille (fig. 252, no 3)
Fer et alliage cuivreux.
L. 41 mm ; l. maxi. 39 mm.
Espace B1. Phase 4C2.
Inv. 2288.
Sonnaille en tôle, creuse et de forme évasée. À l’extrémité la plus étroite deux traces d’arrachement sont visibles ; peut‑être y avait‑il là un anneau de suspension. Démians d’Archimbaud 1980 : 455, fig. 434 nos 8, 11.

FIG. 251 ‒ Activités domestiques. 1 moule de hache ; 2 moule à méreau
DAO V. Suviéri

FIG. 252 ‒ Activités domestiques. 1 marteau ; 2 faucille ; 3 sonnaille ; 4 pioche
DAO V. Suviéri

FIG. 253 ‒ Activités domestiques. 1 bouchon ; 2 lissoir ; 3 pierre à aiguiser
DAO V. Suviéri, J. Isnard/Afan
218127. Palette
Bois (sapin).
L. 13 mm ; l. 45 mm ; ép. 15 mm. Fossé. Phase 5 : xviie s.
Inv. 925.
Palette composée d’un manche dont il ne reste que le départ et d’une partie plane de forme ovale.
Deloffre et al. 1991 : 216, fig. 155.
219128. Étui
Bois (sureau noir).
L. 105 mm ; diam. 20 mm.
Fossé. Phase 5 : xviie s.
Inv. 926.
Étui en forme de tube de section ovale.
220129. Pioche (fig. 252, no 4)
Fer et bois.
L. 335 mm ; l. maxi. 580 mm ; emmanchement ; L. 39 mm ; l. 28 mm ; manche : L. 83 mm ; l. 40 mm.
Espace C8. Phase 5 : vers 1760.
Inv. 2022.
Pioche avec une panne (135 x 37 mm) assez étroite et un tranchant également étroit (125 x 29 mm) en forme de hache.
L’emmanchement de section rectangulaire comporte un fragment du manche en bois.
Colardelle, Verdel 1993 : 207, fig. 143 no 6 ; Marchesi et al. 1997 : 64 fig. 41, no 1.
7.3.5.2 Commentaire
221Dans cette catégorie sont regroupés la couture, la table, le commerce, l’artisanat et l’activité agricole.
222Parmi les objets de couture (fig. 244) figurent une canette à fils [86] et trois épingles dont deux sont d’une facture plus soignée. Elles ont pu aussi bien être utilisées en couture que pour fixer les coiffures ou les vêtements. Ce type d’épingle est d’une forme relativement étendue chronologiquement (du xiiie jusqu’au xviiie s.). La canette, d’après Fiches (1989), serait un couvercle de pyxide (antique), mais elle a pu être réutilisée à une époque ultérieure comme cela s’est déjà fait sur d’autres sites. Sont aussi présentes onze fusaïoles ou pesons en terre cuite et une fusaïole en pierre (fig. 245, 246, [87‑97]). Ces fusaïoles sont de deux catégories, biconiques ou en forme de disque, taillées dans une céramique. Les pesons comportent toujours deux perforations proches d’un des bords, percées avec un bâton. Une des faces est lissée avec soin. On retrouve ce type d’objet en quantité importante sur d’autres sites à Marseille mais pour l’Antiquité ; il est intéressant de constater leur présence ici dans des niveaux médiévaux (sont‑ils résiduels ?).
223Quatre dés [81‑84] sont de formes, de dimensions et de décors différents. Leur forme est une adaptation au matériau travaillé (cuir, laine ou tissus). Le dé [82] comporte un poinçon anépigraphe à sa base. Un dé similaire par sa forme et son décor, trouvé hors contexte au château de Rubercy (Calvados), possède un poinçon épigraphique (H). La présence de ces poinçons est‑elle la marque d’une fabrication plus ouvragée et donc plus onéreuse ? À la radiographie, une fine paire de ciseaux semble avoir été retrouvée. Elle devait être utilisée pour des ouvrages délicats.
224La table (fig. 247, 248) est représentée par trois manches de couteau en métal et en bois [100, 101 et 103]. Par leur taille, il s’agit plus d’ustensiles de cuisine que d’outils ou d’armes. Aucun ne comporte de soie mais la lame se prolonge en une plaque en fer sur laquelle des trous permettaient la fixation du manche en bois par des rivets. Un manche en os [102], décoré de stries parallèles, provient de niveaux médiévaux, tout comme deux autres manches en bois [98, 99], totalement dépourvus de métal. En dehors de ces manches, deux lames sont peut‑être conservées [105, 106] mais leur état fragmentaire ne permet pas de l’affirmer. Une cuillère en plomb et étain ainsi qu’un verrou d’aquamanile (fig. 250, [107, 109]), objet assez répandu et parfois décoré, figurent parmi les ustensiles de la table. Sur le volet du robinet, des traces de limes sont visibles, indication d’un travail peu soigné et donc peu luxueux ; il est daté de l’Époque moderne. Sont aussi associés à la table quatre douves ou fragments de douves de tonneaux, médiévaux et modernes [110‑113], ainsi qu’un bouchon [114] et une palette en bois [127],
225Trois poids (fig. 250, [115‑117]) poinçonnés appartiennent à l’activité commerciale. L’inscription du poids [117] n’a pas été identifiée. Les deux autres possèdent une inscription : L b, abréviation de libra, livre. Pour le poids [116] cette inscription est barrée et sur chaque face sont marqués, en creux, six points. Il est de dimension plus importante que les autres et d’un travail plus soigné. Une recharge en bronze a été posée sur une face. Est‑ce un réétalonnage ? Les poids sont relativement rares sur les sites. En effet, le pouvoir politique, pour éviter les fraudes, les faisait fondre quand ils étaient usés et interdisait fréquemment leur utilisation par des particuliers. Il est donc possible que ceux‑ci aient appartenu à des marchands. On signalera, pour mémoire, le moule découvert sur la fouille de Sainte‑Barbe (Marchesi et al. 1997 : 64, fig. 41, no 3).
226Plusieurs objets liés à l’artisanat sont conservés dont un petit marteau à pied de biche latéral (fig. 252, [118]). Sur les sites de Rougiers et de Paladru, des marteaux similaires ont été retrouvés. En raison de leurs tailles réduites, ils ont été interprétés comme étant des outils servant aux bourreliers ou aux cordonniers. Trois pierres à aiguiser ont été découvertes. Une, de forme oblongue –la plus fréquente– (fig. 253, [120]), est en schiste, alors que les deux autres, sur lesquelles apparaissent les rainures laissées par les outils, sont en grès [121, 122]. Ces dernières, issues de niveaux médiévaux, sont identiques à des exemplaires de Sainte‑Barbe (Marseille) retrouvés dans des niveaux de forges. Deux moules (fig. 251) sont liés à l’artisanat. L’un [125] est un moule à méreau en terre cuite qui, d’après Démians d’Archimbaud (1980), est rare en Provence médiévale, le second [124], en schiste, est un moule à herminette. Les jetons de méreaux étaient une monnaie parallèle. On peut ajouter aussi une corne [104] ayant pu servir de manche soit pour un couteau soit pour un outil. Elle est usée et l’extrémité présente des traces de taille à sa pointe tandis que l’autre bout a été scié. Une pioche [129] d’Époque moderne clôt cette catégorie.
227Les traces d’activité agricole (fig. 252) sont peu présentes sur ce site. Une faucille à lame brisée [123] avec son manche en bois fixé sur la soie était l’instrument essentiel pour la moisson du blé, culture majoritaire au Moyen Âge. Une sonnaille [126], de petite taille en tôle de bronze, était sûrement portée par un capridé. Le battant, lui, n’est pas conservé.
7.3.6 Habillement et parure
228fig. 254‑257
7.3.6.1 Catalogue
229130. Boucle (fig. 254, no 1)
Alliage cuivreux.
Diam. 29 mm ; ép. 2 mm.
Espace C7. Phase 4C1.
Inv. 166.
Boucle de forme circulaire, à simple fenêtre, avec un amincissement au niveau de la fixation de l’ardillon.
Démians d’Archimbaud 1980 : 492, fig. 465 no 2 ; Marchesi et al. 1997 : 63, fig. 40, nos 8 et 9.
230131. Boucle (fig. 254, no 2)
Alliage cuivreux.
Diam. 35 mm ; ép. 7 mm.
Espace C7. Phase 4C1.
Inv. 1084.
Boucle de forme circulaire, à simple fenêtre.
Démians d’Archimbaud 1980 : 492, fig. 465 no 12 ; Barrère et al. 1990 : 215, fig. 424.
231132. Boucle (fig. 254, no 3)
Alliage cuivreux.
Diam. 35 mm ; ép. 3 mm.
Espace C3. Phase 4C2.
Inv. 162.
Boucle de forme circulaire, à simple fenêtre, avec un léger rétrécissement au niveau de la fixation de l’ardillon.
Démians d’Archimbaud 1980 : 492, fig. 465, no 12 ; Marchesi et al. 1997 : 63, fig. 40, nos 8, 9.
232133. Anneau (fig. 254, no 4)
Alliage cuivreux.
Diam. 20 mm ; ép. 2 mm.
Espace B1/XIV. Phase 5 : xviiie s.
Inv. 43.
Anneau de forme circulaire, incomplet.
Démians d’Archimbaud 1980 : 492, fig. 465.
233134. Boucle de ceinture (fig. 254, no 5)
Alliage cuivreux.
L. 30 mm ; l. 13 mm ; ép. boude 1,5 mm ; ép. ardillon 8,5 mm.
Espace A3. Phase 4B4.
Inv. 889.
Boucle de forme semi‑ovale et à simple fenêtre avec fragment de l’ardillon.
Démians d’Archimbaud 1980 : 484, fig. 461, no 15.
234135. Boucle de ceinture et chape (fig. 254, no 6)
Alliage cuivreux.
L. boude 25 mm ; l. 20 mm ; ép. 3 mm ; L.
chape 29 mm ; l. 13 mm ; ép. 4,5 mm.
Espace B6. Phase 4C1 ou 4C2.
Inv. 1089.
Boucle de forme semi‑ovale, à simple fenêtre. La chape, en tôle de bronze, est de forme rectangulaire. Elle est repliée sur la boucle avec la fixation de l’ardillon.
Démians d’Archimbaud 1980 : 484, fig. 461, no 19.
235136. Boucle de ceinture (fig. 254, no 7)
Alliage cuivreux.
L. 23 mm ; l. maxi. 28 mm ; ép. maxi. 4 mm. Espace B6. Phase 4C2.
Inv. 53.
Boucle de forme semi‑ovale, à simple fenêtre dont la trace d’usure de l’ardillon est conservée.
Barrère et al. 1990 : 217, fig. 434.
236137. Boucle de ceinture (fig. 254, no 8)
Fer.
L. 30 mm ; l. 20 mm.
Espace A4. Phase 4C2.
Inv. 2433.
Boucle de forme semi‑ovale, à simple fenêtre. La traverse porte‑ardillon est mince et elle comporte des petits ergots sur la traverse supérieure.
Démians d’Archimbaud 1980 : 492, fig. 465, no 42 ; Beck 1989 : 111, fig. 77, no 81
237138. Boucle de ceinture (fig. 254, no 9)
Alliage cuivreux.
L. maxi. 17 mm ; l. maxi. 21 mm ; ép. 2 mm. Espace B5. Phase 5.
Inv. 59.
Boucle de forme semi‑ovale, à simple
fenêtre. L’ergot saillant servait de
logement à la pointe de l’ardillon dont on conserve la trace d’usure. Les côtés ont une courbure prononcée.
Démians d’Archimbaud 1980 : 495, fig. 18‑22 ; Barrère et al. 1990 : 216, fig. 428 ; Marchesi et al. 1997 : 63, fig. 40 no 4.
238139. Boucle de ceinture (fig. 254, no 10) Alliage cuivreux.
L. 20 mm ; l. 15 mm ; ép. 8 mm.
Espace C7. Phase 5.
Inv. 1069.
Boucle de forme semi‑ovale, à simple fenêtre et dont la trace d’usure de l’ardillon est conservée. La chape est une plaque de forme rectangulaire avec une perforation circulaire sur l’un des côtés.
Démians d’Archimbaud 1980 : 484, fig. 461, no 21.
239140. Boucle de ceinture (fig. 254, no 11)
Alliage cuivreux.
L. 22 mm ; l. maxi. 20 mm ; ép. 4 mm.
Zone 4. Phase 5 : xviiie s.
Inv. 1094.
Boucle de forme circulaire et à simple fenêtre.
Démians d’Archimbaud 1980 : 484, fig. 461, no 18 ; Barrère et al. 1990 : 210 ; Beck 1989 : 111, fig. 77, no 79.
240141. Boucle de ceinture (fig. 254, no 12)
Alliage cuivreux.
L. 40 mm ; l. maxi. 47 mm ; ép. 2,5 mm. Zone 1.
Objet hors contexte.
Inv. 1066.
Boucle de forme semi‑ovale surhaussée, à simple fenêtre, et trois anneaux de suspension juxtaposés sur l’un des côtés. La partie de fixation de l’ardillon est brisée. Elle est moulée avec soin. Il s’agit d’une forme assez rare. Par comparaison on peut la dater de la première moitié du xive s.
Démians d’Archimbaud 1980 : 492, fig. 465 no 44 ; Barrère et al. 1990 : 215, fig. 423.
241142. Boucle de ceinture (fig. 254, no 13)
Alliage cuivreux.
L. 42 mm ; ép. 4 mm.
Espace C12. Phase 5 : première moitié du xviie s.?
Inv. 1085.
Boucle de forme semi‑ovale, à simple fenêtre et incomplète.
242143. Boucle de ceinture
Alliage cuivreux.
L. 30 mm ; l. maxi. 39 mm ; ép. 2 mm.
Zone 4. Objet hors contexte.
Inv. 1068.
Boucle de forme semi‑ovale avec deux griffes à l’emplacement supposé de l’ardillon.

FIG. 254 ‒ Habillement. 1, 2, 4, 5, 7‑13 boucles ; 3 anneau ; 6 boucle et chape
DAO V. Suviéri
243144. Chape de ceinture ? (fig. 255, no 1)
Alliage cuivreux.
L. 20 mm ; l. 11 mm.
Espace C3. Phase 4B5.
Inv. 2009.
Fragment de plaque de forme rectangulaire avec un rivet encore en place.
Démians d’Archimbaud 1980 : 502, fig. 469, no 21.
244145. Mordant de boucle (fig. 255, no 2) Alliage cuivreux.
L. 51 mm ; l. 13 mm ; ép. 3 mm.
Espace B6. Phase 4C2.
Inv. 1067.
Mordant en tôle de bronze de forme rectangulaire se terminant en une pointe. Deux rivets circulaires sont visibles à l’extrémité supérieure et servaient à fixer le mordant sur le cuir de la ceinture. Il est décoré de deux traits verticaux parallèles.
Démians d’Archimbaud 1980 : 502, fig. 470, no 9.
245146. Chape de ceinture (fig. 255, no 3)
Alliage cuivreux.
L. 25 mm ; l. 12 mm ; ép. 0,5 mm.
Rue. Phase 4D.
Inv. 2003.
Chape en tôle, de forme rectangulaire, dont l’une des extrémités est découpée de façon à recevoir l’ardillon disparu. Un trou de fixation permettait de la maintenir à la ceinture à l’aide d’un rivet.
Démians d’Archimbaud 1980 : 502, fig. 469, no 20 ; Beck 1989 : 111, fig. 77 ; Piponnier et al. 1993 : 149, fig. 107, no 2.
246147. Attache de vêtement ? (fig. 255, no 4)
Alliage cuivreux.
L. maxi. 22 mm ; l. 20 mm.
Espace 1. S 23. Phase 5.
Inv. 2010.
Tôle de forme rectangulaire aux bords légèrement recourbés. Une perforation circulaire est visible.
Démians d’Archimbaud 1980 : 509, fig. 474, no 14.
247148. Attache concentrique Alliage cuivreux.
Diam. 5 mm.
Rue. Phase 4B4.
Inv. 2011.
Fragments d’attache en tôle, de forme circulaire et bombée, avec en son centre un rivet et une perforation sur l’une des faces.
Démians d’Archimbaud 1980 : 511, fig. 475, no 19.
248149. Plaque (fig. 255, no 5)
Tabletterie.
L. 19 mm ; ép. 1,4 mm.
Espace B4. Phase 4C1.
Inv. 152.
Plaque percée et décorée dans sa partie haute de trois stries parallèles. Elle pouvait servir de décor pour ceinture.
Schnitzler 1990 : 415, fig. 2. 58 et 2. 59.
249150. Paillette ou « clou » de ceinture ? (fig. 255, no 6)
Alliage cuivreux.
Diam. 13 mm ; ép. 1 mm ; L. rivet 4 mm.
Espace B6. Phase 4C2.
Inv. 906.
Fragment de plaque de forme circulaire avec une perforation et un rivet.
Clarke, Carter 1977 : 288, fig. 130, no 25.
250151. Agrafe de vêtement (fig. 255, no 7)
Alliage cuivreux.
H. 10 mm ; l. 12 mm.
Rue. Phase 4D.
Inv. 2000.
Schnitzler 1990 : 412, fig. 2. 43 ; 431, fig. 3. 46 ; 474, fig. 4.26.
251152. Bossette (fig. 255, no 8)
Alliage cuivreux.
Diam. 31 mm ; ép. 1 mm.
Espace B3. Objet hors contexte.
Inv. 2469.
Bossette quadrilobée avec une perforation centrale. Bien qu’elle soit d’un usage très répandue, son emploi exact reste mal déterminé. Elle a sans doute été utilisée en tant que clou de ceinture.
Démians d’Archimbaud 1980 : 521, fig. 481, no 17 ; Beck 1989 : 73, fig. 77 ; Astill 1993 : 193, fig. 88 ; Marchesi et al. 1997 : 63, fig. 40, no 26.
252153. Ardillon ? (fig. 256, no 1)
Alliage cuivreux.
L. 20 mm ; l. maxi. 11 mm.
Espace C3. Phase 4C1.
Inv. 1077.
Tige creuse et incomplète, de section rectangulaire dont une extrémité s’arrondit.
Démians d’Archimbaud 1980 : 490, fig. 465, nos 17 à 20.
253154. Ardillon (fig. 256, no 2)
Alliage cuivreux.
L. 14 mm.
Rue. Phase 4C2 ou 4D.
Inv. 1080.
Tige de section circulaire dont l’une des extrémités s’arrondit.
Démians d’Archimbaud 1980 : 490, fig. 465, nos 17‑20.
254155. Ardillon (fig. 256, no 3)
Alliage cuivreux.
L. 22 mm ; l. 5 mm ; ép. 3 mm. Espace C7. Phase 4C2.
Inv. 1088.
Ardillon se terminant en pointe et s’arrondissant légèrement à l’autre extrémité.
Astill 1993 : 195, fig. 89, CA 263.
255156. Ardillon de boucle ? (fig. 256, no 4)
Alliage cuivreux.
L. 60 mm ; L. 18 mm ; ép. 7 mm.
Rue. Phase 5 : début du xviiie s
Inv. 333.
Tige épaisse de forme courbe. Une extrémité se termine en anneau.
Piponnier et al. 1993 : 148, fig. 106, no 2.
256157. Bouclette (fig. 255, no 9)
Alliage cuivreux.
Diam. 19 mm ; ép. 3 mm.
Espace B9. Phase 4B4.
Inv. 2006.
Bouclette, incomplète de forme circulaire.
Démians d’Archimbaud 1980 : 484, fig. 460, nos 13‑19.
257158. Bouclette (fig. 255, no 10)
Alliage cuivreux.
Diam. 11 mm ; ép. 1,5 mm.
Espace B4. Phase 4C1.
Inv. 56.
Bouclette de forme circulaire, à simple fenêtre, avec un léger amincissement au niveau de la fixation de l’ardillon.
Démians d’Archimbaud 1980 : 492, fig. 465, nos 21‑27 ; Marchesi et al. 1997 : 63, fig. 40, no 10.
258159. Bouclette (fig. 255, no 11)
Alliage cuivreux.
Diam. 11 mm ; ép. 3 mm.
Phase 5 : xviie‑xviiie s.?
Inv. 312.
Bouclette de forme circulaire, à simple fenêtre, avec trace d’usure de l’ardillon. Démians d’Archimbaud 1980 : 492, fig. 465, nos 21‑23 et 27 ; Marchesi et al. 1997 : 63, fig. 40, no 10.
259160. Bouclette (fig. 255, no 12)
Alliage cuivreux.
Diam. 11 mm ; ép. 2 mm.
Espace C6. Phase 5.
Inv. 1070.
Boucle de forme circulaire légèrement ovalisée, à simple fenêtre, et s’amincissant au niveau de la fixation de l’ardillon.
Démians d’Archimbaud 1980 : 492, fig. 465, nos 21‑27 ; Marchesi et al. 1997 : 63, fig. 40, no 10.
260161. Bouclette
Alliage cuivreux.
Diam. 12 mm ; ép. 1 mm.
Espace 2. Objet hors contexte.
Inv. 1073.
Bouclette de forme circulaire, à simple fenêtre, légèrement dissymétrique et s’amincissant au niveau de la fixation de l’ardillon.
Démians d’Archimbaud 1980 : 492, fig. 465, no 21 ; Marchesi et al. 1997 : 63, fig. 40, no 10.
261162. Boucle de chaussure (fig. 255, no 13)
Plomb et étain.
L. 22 mm ; l. 22 mm ; ép. 3 mm.
Rue. Phase 5 : début du xviiie s.
Inv. 329.
Boucle de forme rectangulaire à double fenêtre. Elle est décorée sur l’ardillon d’une fleur de lys.
Mynard 1994 : 70, fig. 3.
262163. Grelot
Alliage cuivreux et fer.
H. 15 mm ; diam. conservé 21 mm ; diam.
tympan 8 mm.
Espace A4. Phase 4C2.
Inv. 2004.
Fragments de grelot en tôle de bronze avec une petite bille en fer servant de tympan. Un petit anneau de suspension est fixé au sommet.
Démians d’Archimbaud 1980 : 521, fig. 481, nos 13, 15 ; Barrère et al. 1990 : 253 ; Homo‑Lechner 1996 : 136.
263164. Collier ? (fig. 256, no 5)
Alliage cuivreux.
L. 120 mm.
Espace B8. Phase 4B3.
Inv. 193.
Fragments de plusieurs fils torsadés. Un fermoir est encore en place.
Andrews, Milne 1979 : 110, fig. 56, no 25.
264165. Bouton à bélière (fig. 255, no 14)
Alliage cuivreux.
Diam. int. 5 mm ; diam. ext. 13 mm.
Espace B6. Phase 4C1.
Inv. 154.
Perle de forme circulaire avec une perforation en son centre. Le décor se compose de traits parallèles partant du centre en spirale.
Démians d’Archimbaud 1980 : 515, fig. 478.
265166. Perle
Tabletterie.
Diam. 10 mm.
Espace 3‑II/III. Phase 5 : fin du xvie s.
Inv. 23.
Schnitzler 1990 : 84‑85, fig. A ; Deloffre et al. 1991 : 221, fig. 159, no 2.
266167. Fils
Alliage cuivreux,
ép. 0,6 mm.
Espace A1. Phase 4C1.
Inv. 902.
Fragment de fils.
Raynaud 1992 : 93.
267168. Fil (fig. 256, no 6)
Alliage cuivreux.
L. 30 mm ; l. maxi. 4 mm ; ép. 1 mm.
Espace A1. Phase 4C2.
Inv. 904.
Fil enroulé dont la largeur va en décroissant. Peut être mis en relation avec la couture, pour fixer des pièces de vêtement ou bien pour séparer ou maintenir des mèches de cheveux. Raynaud 1992 : 93.
268169. Plaque (fig. 255, no 15)
Alliage cuivreux.
L. 22 mm ; l. 16 mm ; ép. 1 mm.
Espace B2. Phase 4D.
Inv. 2285.
Plaque de forme rectangulaire.
269170. Élément de ceinture ? (fig. 255, no 16)
Fer.
L. 63 mm ; l. maxi. 17 mm.
Rue.
Inv. 2402.
Plaque de forme triangulaire. Elle semble être composée d’une double charnière dans laquelle on faisait passer une boucle.
270171. Anneau
Fer.
Diam. 16 mm ; ép. 3 mm.
Espace A1. Phase 4C2.
Inv. 901.
Anneau, incomplet, de forme circulaire.
271172. Anneau (fig. 255, no 17)
Alliage cuivreux.
L. 22 mm ; l. 10 mm ; ép. 2,5 mm.
Fossé. Phase 5 : fin xviie‑début xviiie s.
Inv. 15.
Anneau ovale à simple fenêtre. Il se prolonge par une plaque rectangulaire avec un tenon. À la base de l’anneau un fil, incomplet, est passé dans une perforation, peut‑être s’agit‑il de l’ardillon.
272173. Applique ? (fig. 256, no 7)
Fer et alliage cuivreux.
L. 82 mm ; ép. 3 mm.
Espace B911. Phase 5 : xviie‑xviiie s.
Inv. 12.
Une longue barre verticale et une autre barre horizontale, plus courte, incomplète, formant une croix. Le revers est plat et non décoré. Le décor de l’avers se compose de formes géométriques (triangles et disques).

FIG. 255 ‒ Habillement et parure. 1, 3, 15 chapes ; 2 mordant de boucle ; 4 attache de vêtement ; 5 plaque ; 6 paillette ; 7 agrafe ; 8 bossette ; 9‑12 bouclette ; 13 boucle de chaussure ; 14 perle ; 16 élément de ceinture ; 17 anneau
DAO V. Suviéri, J. Isnard/Afan

FIG. 256 ‒ Habillement et parure. 1‑3 ardillons ; 5 collier ; 6 fil ;
7 applique cruciforme
DAO V. Suviéri, J. Isnard/Afan
273174. Enseigne profane ? (fig. 257)
Plomb et étain.
L. 50 mm ; l. 39 mm ; ép. 1 mm.
Espace 3‑XX. Phase 5 : milieu xviiie s.
Inv. 441.
Plaque décorée sur ses deux faces. Elle représente un cavalier. Celui‑ci se dirige vers la gauche. Il tient les rênes de la main gauche et un fouet de la main droite. Il porte comme vêtement du dessus un justaucorps et en dessous un gilet, des bottes à talons, montantes jusqu’à mi-cuisse. Ses cheveux, peut‑être une perruque, sont attachés à l’aide d’un nœud de ruban. Il porte aussi un chapeau. Seule une jambe du cheval est complète, les autres sont fragmentaires et sont rattachées au corps par une soudure. Le costume du cavalier date du xviiie s. Cet objet pourrait correspondre à une enseigne profane ou à un insigne militaire. Brunat 1992 : 304‑305.

FIG. 257 ‒ Parure. Enseigne profane
Cliché F. Cognard/Afan
7.3.6.2 Commentaire
274C’est la catégorie la plus représentée. La majorité du matériel provient des parties métalliques composant les ceintures (fig. 254). Les parties retrouvées sont essentiellement des boucles en alliage cuivreux, simples et sans ornement mais d’un travail soigné. Elles témoignent toutefois d’un souci de l’apparence, même si elles ne sont pas d’une grande valeur. L’ardillon, partie la plus vulnérable, a souvent disparu. La comparaison avec d’autres sites permet de constater que les modèles ont beaucoup circulé, sans doute véhiculés par des colporteurs. Les formes restent très méridionales.
275Deux groupes peuvent être distingués. Le premier correspond à des boucles de grandes tailles [130‑133]. Elles sont de forme circulaire, à simple fenêtre. Leur diamètre est compris entre 20 et 35 mm. D’après les comparaisons avec le site de Rougiers, où elles sont datées de la seconde moitié du xiiie s. à la fin du xive s., elles étaient utilisées pour retenir les manteaux et les robes ou comme boucle de ceinture (surtout au xive s.). Le deuxième groupe est constitué de boucles [134‑136, 138‑140] de forme semi‑ovale, à simple fenêtre, ainsi que d’une autre boucle de même style en fer [137]. Leurs dimensions varient de 17 à 30 mm de long et de 13 à 28 mm de large. Elles sont simples et non décorées mais soignées. Elles ont été retrouvées dans des contextes datés des xiiie et xive s. La boucle [138] est une forme commune pour la région, des exemplaires similaires ayant été retrouvés à Rougiers et à Sainte‑Barbe (Marseille). Cette forme témoigne du goût vestimentaire de cette époque. La boucle [134], du xiiie s., est d’une forme plus archaïsante.
276Une boucle [141], trouvée hors contexte, est d’une morphologie peu courante. Elle est de tracé semi‑ovale surhaussé, à simple fenêtre, avec trois anneaux juxtaposés sur l’un des côtés. Trois exemplaires similaires sont connus. L’un est issu de la fouille de Rougiers où il est daté du milieu du xive s. Un autre appartient à une collection privée et provient de la fouille du Gué de Bazacle (Toulouse) ; le dernier se trouve au musée d’Histoire de Marseille.
277Les boucles étaient reliées à la ceinture par l’intermédiaire d’une chape rivetée. Les exemplaires (fig. 254, [139, 135], fig. 255, [144, 146]) sont simples et sans décor. L’une de ces chapes [135], encore attachée à sa boucle, se compose d’une tôle de bronze de forme rectangulaire repliée au niveau de la boucle. Les autres chapes sont beaucoup plus frustes. Ce sont de simples plaques rectangulaires de fine épaisseur (de 0,5 à 3 mm). À l’autre extrémité de la ceinture se trouvait un mordant ou pendant. Ici, un seul exemplaire nous est parvenu (fig. 255, [145]). C’est une tôle de bronze de forme rectangulaire se terminant en une pointe, avec deux rivets la maintenant à la ceinture. Il est décoré de traits verticaux parallèles et incisés. Ce type de mordant, à simple décor géométrique, se retrouve à Rougiers en grande quantité. Sans doute est‑ce une production régionale.
278La ceinture était, aux xiiie et xive s., richement décorée. Ici, très peu d’ornementations (fig. 255) ont été retrouvées, mais elles sont bien dans le goût des éléments de parure issus d’autres sites. C’est le cas pour la bossette quadrilobée et perforée [152]. Ce type de décor est très répandu au xive s. mais sa fonction exacte est mal déterminée ; sans doute était‑elle utilisée comme clou de ceinture. Un fragment de paillette circulaire [150] riveté et une attache concentrique, rivetée elle aussi [148], appartiennent à cette catégorie. On peut y ajouter une attache de vêtement [147].
279Des bouclettes (fig. 255, [157‑161]) de forme circulaire, à simple fenêtre, dont le diamètre varie de 11 mm à 19 mm, ont pu être utilisées comme boucles de chaussures. Exceptée l’une d’elles [159], trouvée dans un contexte des xviie et xviiie s., elles sont toutes issues de contextes datés du milieu du xiiie s. au milieu du xive s., comme celles de Rougiers. Une boucle (fig. 255, [162]) de forme rectangulaire en plomb et étain et à double fenêtre, datée du xviiie s., est sans conteste une boucle de chaussure. Elle est très soignée et son ardillon comporte une fleur de lys estampillée. Cette forme de boucle est caractéristique de cette époque et répandue jusqu’en Angleterre.
280Par ses dimensions, un fragment de grelot [163] pourrait être l’ornementation d’un animal domestique plutôt que d’un vêtement. Il se retrouve très fréquemment sur les sites depuis le vie s. jusqu’au xviiie s. Depuis l’Antiquité, cet objet est considéré comme éloignant les mauvais esprits. Les autres éléments de parure (fig. 255) sont réduits à une perle simple [166], un bouton à bélière [165], une petite agrafe de vêtement [151] en tôle de bronze de forme bien caractéristique et peut‑être un collier ou bracelet (fig. 256, [164]). Ce dernier se compose de fils torsadés avec un fermoir. Les fils en alliage cuivreux [167, 168] pouvaient être utilisés en couture ou bien pour attacher les coiffures. Une plaque (fig. 257, [174]), en plomb et étain, représentant un cavalier, est de même facture que les enseignes profanes du musée de Saint‑Denis, mais elle est décorée sur ces deux faces et datée du xviiie s. Or, ce type d’objet, cousu sur du tissu, disparaît à la fin du xvie s. pour être remplacé par des médailles.
7.3.7 Musique et jeux
281fig. 258
7.3.7.1 Catalogue
282175. Guimbarde (fig. 258, no 1)
Alliage cuivreux et fer.
L. maxi. 24 mm ; l. maxi. 14 mm ; L. lamelle
15 mm ; ép. maxi. 4 mm.
Espace B1. Phase 4C2.
Inv. 258.
Guimbarde avec une âme en fer fixée au cadre forgé.
Barrére et al. 1990 : 198 ; Sarret 1980 : 209 ; Homo‑Lechner 1996 : 133‑135.
283176. Pièce de jeu d’échec (fig. 258, no 2)
Minéral.
L. 35 mm ; l. base 21 mm.
Espace B9. Phase 4C1.
Inv. 89.
Pièce amputée de la moitié dans le sens de la hauteur.
Barrère et al. 1990 : 198, fig. 341.
284177. Bille
Céramique.
Diam. 25 mm.
Espace C6. Phase 5.
Inv. 36.
Schnitzler 1990 : 446, fig. 3. 104, 479, fig. 4. 46.
285178. Bille
Tabletterie.
Diam. 25 mm.
Zone 1. Objet hors contexte.
Inv. 2268.
286179. Boule du jeu de mai
Bois (buis).
Diam. 70 mm.
Fossé. Phase 5 : xviie‑xixe s.
Inv. 61.
287180. Boule du jeu de mail
Bois.
Diam. 76 mm.
Rue I. Phase 5 : xviie‑xviiie s.
Inv. 62.
288181. Boule du jeu de mail
Bois (buis).
Diam. 72 mm.
Rue I/III. Phase 5 : xviiie s.
Inv. 64.
289182. Boule du jeu de mail
Bois.
Diam. 76 mm.
Fossé. Phase 5 : xvie‑xviie s.
Inv. 65.
290183. Boule du jeu de mail
Bois (buis).
Diam. 84 mm.
Espace 3‑II/III. Phase 5 : xviie s.
Inv. 68.
291184. Boule du jeu de mail
Bois (buis).
Diam. 75 mm.
Espace 3‑II/III. Phase 5 : xviie s.
Inv. 70.
292185. Boule du jeu de mail
Bois (buis).
Diam. 74 mm.
Espace 3‑II/III. Phase 5 : xviie s.
Inv. 71.
293186. Boule du jeu de mail
Bois.
Zone 3. Phase 5 : xviie . xviiie s.
Fragment.
Inv. 73.
294187. Boule du jeu de mail
Bois (buis).
Diam. 71 mm.
Espace 3‑II/III. Phase 5 : XVIIe s.
Inv. 75.
295188. Boule du jeu de mail
Bois.
Diam. 70 mm.
Espace 3‑II/III. Phase 5 : xviie s.
Inv. 76.
296189. Boule du jeu de mail
Bois (buis).
Diam. 69 mm.
Fossé. Phase 5 : xviiie‑xixe s.
Inv. 77.
297190. Boule du jeu de mail
Bois.
Diam. 69 mm.
Fossé. Phase 5 : xviie‑xviiie s.
Fragment.
Inv. 463.
298191. Boule du jeu de mail
Bois (buis).
Diam. 67 mm.
Zone 2. Objet hors contexte.
Inv. 60.
299192. Boule du jeu de mail
Bois (buis).
Diam. 71 mm.
Zone 2. Objet hors contexte.
Inv. 63.
300193. Boule du jeu de mail
Bois (buis).
Diam. 77 mm.
Objet hors contexte.
Inv. 67.
301194. Boule du jeu de mail
Bois.
Zone 3. Objet hors contexte.
Fragment.
Inv. 69.
302195. Boule du jeu de mail
Bois.
Diam. 75 mm.
Objet hors contexte.
Inv. 72.
303196. Dé à jouer
Tabletterie.
l. 5 mm.
Espace C4. Phase 5.
Inv. 95.
Cube régulier, dont la somme des faces opposées est égale à 7.
Schnitzler 1990 : 84‑85, fig. D ; Barrère et al. 1990 : 199, fig. 438.

FIG. 258 ‒ Musique et jeux. 1 guimbarde ; 2 pièce d’échec
DAO V. Suviéri
7.3.7.2 Commentaire
304Cette catégorie inclut un instrument de musique (guimbarde) et des éléments de jeux (un dé, une demi‑pièce d’échec, des boules du jeu de mail et une bille). La guimbarde [175], datée du milieu du xive s., était un instrument populaire très répandu. Elle était simple d’utilisation et de confection, et donc peu onéreuse. Celle‑ci, en alliage cuivreux, conserve une partie de son âme en fer. De petite dimension et d’un travail très soigné, l’âme est soudée au cadre de forme semi‑ovale. Pour obtenir un son, on faisait vibrer l’âme, la cavité buccale servant de caisse de résonance. Cet instrument connu depuis l’antiquité égyptienne serait d’origine asiatique mais cela reste très hypothétique. En France, les exemplaires retrouvés datent des xive et xve s.
305Dix‑sept boules de jeu de mail, datées de l’Époque moderne [179‑195], ont été retrouvées. La caractérisation de l’essence végétale3, réalisée sur dix d’entre elles, fait état de buis, bois particulièrement résistant. Leurs diamètres sont très proches, variant de 67 à 80 mm. Figurent aussi deux autres éléments de jeux : un dé [196] du xive s. et une pièce d’échec [176] de la fin du xiiie s.
Notes de bas de page
1 Ce mobilier a fait l’objet d’un mémoire de DEA d’archéologie médiévale par V. Suviéri sous la direction de M. Fixot (université de Provence).
2 Les radiographies ont été réalisées par M. Jacques Rebière (LCRR‑Draguignan).
3 – Caractérisation effectuée par Fr. Guibal (laboratoire de Botanique historique et Palynologie, CNRS, URA 1152).
Auteurs
-
Lætitia de Boisséson
Attachée de conservation, Atelier du Patrimoine, Ville de Marseille
-
Michèl Feugère
Chargé de recherche, CNRS, UMR 154
-
Joëlle Pournot
Directrice du Cabinet des Médailles, conservateur du Patrimoine, Ville de Marseille
-
Virginie Suviéri
Étudiante, université de Provence
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
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