Résumés
p. 288‑290
Texte intégral
1Partie 1 La via Domitia du Rhône aux Pyrénées
2Chap. 1 Généralités
31.1 Présentation de la via Domitia
4g. barruol
5Ce chapitre est une présentation d’ensemble de la via Domitia. L’auteur aborde successivement les thèmes suivants : date de construction, extension géographique, sources antiques, structure de la voie, ouvrages d’art et monuments, bornage, stations, réfections, maintien au cours des siècles et enfin perspectives de recherche.
61.2 Le caractère public de la via Domitia
m. chalon
7Cette communication étudie, d’après les sources antiques et les différents itinéraires routiers qui nous sont parvenus (Gobelets de Vicarello, Itinéraire d’Antonin, Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem, Table de Peutinger, Géographie Anonyme de Ravenne), le caractère public de la voie Domitienne, notamment en faisant l’inventaire des services publics localisés dans les stations routières.
8Chap. 2 Le tracé général
j. laforgue, g. castellvi, j.‑p. comps
9Du Rhône aux Pyrénées, de Beaucaire au col de Panissars (Le Perthus) ce sont près de 240 km de tracé qui ont été reconnus, précisés et cartographiés (sur carte IGN au 1/100 000). Son étude se présente sous la forme de onze parties correspondant à autant de tronçons d’une vingtaine de kilomètres chacun, pour lesquels sont décrits le passage exact ou supposé de la voie et l’ensemble des vestiges qui lui sont liés (ponts, milliaires, stations, etc.).
10Chap. 3 Les stations routières
11Ce chapitre présente les différentes stations routières mentionnées par les itinéraires antiques depuis le Rhône jusqu’aux Pyrénées. Pour chacune d’entre elles, on trouvera les sources antiques, la localisation, un résumé des observations effectuées et la bibliographie. Les notices concernant les agglomérations sont plus développées et accompagnées d’un plan.
12Chap. 4 Études ponctuelles
134.1 Le relais d’Ambrussum, de l’oppidum au Puech des Mourgues
j.‑l. fiches
14Ce texte présente les établissements de natures diverses qui se sont succédé à Ambrussum dans l’Antiquité et le Moyen Âge. Il apparaît que les formes successives du relais sont en relation avec différents tracés de la route. Une place particulière est faite à la ferme‑relais fouillée dans le quartier bas de l’agglomération du Haut‑Empire.
154.2 Essai de synthèse des données sur la station Ad Vicensimum
m. guy, y. solier
16Des prospections systématiques au sol dans les parages du Rieu de Treilles, où fut découvert le xxe mille au nom de Domitius Ahenobarbus, et l’étude des photographies aériennes ont permis de repérer le tracé de la via Domitia entre Roquefort‑des‑Corbières et Fitou. À cette voie est lié un important gisement gallo‑romain, lieu‑dit Les Estacades, qui, d’après les auteurs de l’article, correspond à la station Ad Vicensimum de l’Itinéraire d’Antonin.
174.3 Trois nouveaux milliaires découverts dans les Pyrénées‑Orientales
g. castellvi, j.‑p. comps, a. pezin, et la participation de l. bayrou
18Cette étude concerne trois nouveaux milliaires découverts dans le département des Pyrénées‑Orientales : l’un à Théza, l’autre à Palau‑del‑Vidre et le dernier au col de Panissars. Pour compléter cette série, les auteurs y ont ajouté celui de Saint‑Hippolyte, connu depuis le siècle dernier. La comparaison fait apparaître une concordance chronologique (trois de ces milliaires appartiennent au début du règne de Constantin) en même temps qu’une grande dissemblance pour le matériau utilisé, la forme des bornes et le contenu de l’inscription. Par ailleurs, le fait que deux de ces milliaires aient été retrouvés in situ permet de préciser le tracé de la voie elle‑même.
194.4 La via Domitia de Salsulae à Ad Centuriones
j.‑p. comps
20Sur le tronçon Salsulae‑Ruscino, l’auteur situe les stations de Salsulae et de Combusta ainsi que l’emplacement des bornes milliaires. Il montre comment la voie organise encore en partie le réseau routier actuel et le paysage. Entre Agly et Tet, la voie est très profondément enfouie sous les alluvions. Le surcreusement d’un canal a cependant permis de mettre au jour, dans la commune de Claira, au lieu‑dit Bougariu Alt, les ruines de deux ponceaux antiques. Le tracé du tronçon Ruscino‑Ad Centuriones n’est pas établi avec certitude. L’auteur est amené à réviser les hypothèses anciennes, en fonction de données nouvelles et notamment de la découverte du milliaire de Palau‑del‑Vidre.
21Partie 2 La via Augusta des Pyrénées à l’Èbre
22Chap. 1 Présentation
m. mayer, i. roda
23Cette communication fait le point des connaissances sur l’historique et le tracé de la via Augusta en Catalogne. Les auteurs tentent tout d’abord de tracer les étapes de l’infrastructure routière grâce à l’étude épigraphique des milliaires ; ils abordent ensuite le problème de la localisation des différentes stations à partir des sources antiques et des données archéologiques connues ; ce qui les amène enfin à décrire les différents tracés du réseau routier de la via Augusta.
24Chap. 2 Les stations routières
25Ce chapitre présente les différentes stations routières mentionnées par les itinéraires antiques depuis les Pyrénées jusqu’à l’Èbre. Pour chacune d’entre elles, on trouvera les sources antiques, la localisation, un résumé des observations effectuées et la bibliographie. Les notices concernant les agglomérations sont plus développées et accompagnées d’un plan.
26Chap. 3 Études ponctuelles
273.1 Nouvelles données sur la via Augusta dans le secteur nord‑est de la Catalogne
j. m. nolla i brufau, j. casas
28Les auteurs rappellent au préalable le fait que la via Augusta ne constituait pas un axe unique, mais un véritable réseau routier, mettant en relation les premiers établissements de la côte et les stations intérieures situées au débouché des cols orientaux des Pyrénées. Ils décrivent ensuite les récentes découvertes effectuées sur le territoire de la province de Gérone en relation avec la voie : milliaire de Medinyà, pile antique d’un pont à Bàscara, tours de guet romaines de Sant Julià de Ramis et de Castell Falgars. Ils concluent en établissant que ces tours devaient être en liaison optique avec les principaux établissements romains pré‑cités et assurer le contrôle de la voie.
293.2 L’itinéraire des Vases Appolinaires dans le trajet de Gérone à Tarragone
j. estrada garriga
30L’article traite le thème assez controversé de l’identification de quelques‑unes des stations de l’Itinéraire des Gobelets de Vicarello dans le trajet Gerunda‑Tarraco. Sont étudiées de façon plus approfondie les stations de Praetorium (Llinars del Vallès) et Semproniana (Granoilers), importants centres romains situés sur le passage naturel (le couloir prélittoral) qui va du Gironés au Penedés en passant par la Selva et le Vallès. C’est pour cela que l’on ne peut oublier les centres quand on étudie les itinéraires romains de ce « corridor ».
313.3 La via Augusta de Barcelone à Martorell
f. x. menendez i pablo, j. m. solias i aris
32La via Augusta de la colonia Barcinó à Martorell traverse le Pla de Barcelona en direction de l’ouest, jusqu’au fleuve Llobregat. La voie remonte par la rive gauche du fleuve jusqu’à Martorell où il faut localiser la mansio ad Fines, important nœud de communications. La voie traverse le célèbre pont de Martorell et poursuit vers Tarraco par l’intérieur. Nous n’avons pas de vestiges de voie conservés, ni de monuments funéraires clairement liés à la voie pour nous aider à établir le tracé exact.
33Mais malgré les nombreuses transformations anthropiques du paysage, certains éléments –milliaires, toponymes liés à l’emplacement de milliaires (Ad Eluartum, Quintiano, Duodecimo), situation de villae et nécropoles, conditions géomorphologiques et réseau routier d’époque médiévale– nous ont permis de restituer le tracé.
343.4 Le passage de la via Augusta par la mansio de Tarraco
Taller Escola d’Arqueologia de Tarragona (TED’A)
35Les auteurs tracent d’abord un aperçu historique de la création de Tarraco en 218 av. J.‑C. comme praesidium, puis de son développement urbain tout au long de la République et du Haut‑Empire. À partir des sources antiques, de l’épigraphie et des vestiges de monuments publics connus à ce jour, ils soulignent le rôle primordial joué par Auguste (statut de colonie romaine, capitale de province). Suit l’étude détaillée des accès terrestres, du tracé des murailles, de l’emplacement des portes et du passage de la via Augusta à travers la ville (60 ha).
363.5 La via Augusta d’Oleastrum à Dertosa : le tronçon du Perelló
p. izquierdo i tugas
37À la suite de travaux sur des chemins agricoles, un tronçon de la via Augusta, long de 3,540 km et large de 8,70 m en moyenne, a été mis au jour en 1988 sur le territoire de la commune du Perelló. L’auteur en étudie les caractéristiques essentielles : tracé, pendage, aménagements particuliers, revêtement, etc. Cette découverte est ensuite replacée dans le contexte historique et archéologique connu de la via Augusta dans la traversée de la région de l’Èbre, ce qui permet de préciser l’emplacement des stations d’Oleastrum, Pinos, Subsaltu et Tria Capita.
38Partie 3 Structure de la vole et organisation de l’espace
39Chap. 1 Structure de la voie
401.1 La via Domitia aux abords de la porte d’Arles et de Beaucaire à Nîmes
m. schwaller, l. vidal
41Une fouille de sauvetage, réalisée extra muros, à proximité de la porte d’Auguste, a permis de reconnaître une zone de circulation bordant une petite construction, sans doute à destination funéraire. Cet espace de circulation, constitué de recharges successives et ne portant pas de trace d’ornières, est interprété comme un bas‑côté de la via Domitia réservé à la circulation pédestre. Pour sa phase ancienne, cet aménagement est daté de l’extrême fin du ier s. av. n.è., période de construction des remparts et d’aménagement de la porte toute proche.
421.2 Observations sur différentes coupes de la voie dans la plaine en Languedoc
431.2.1 La fouille d’un tronçon de la via Domitia : l’exemple des Rives du Salaison au Crès
d. paya
44Au mois de novembre 1988 fut pratiquée la fouille d’un gué aménagé permettant le passage de la via Domitia sur le cours d’eau, appelé Salaison, et d’un tronçon de la voie sur un terrain jouxtant cette structure, sur la commune du Crès (Hérault). La voie se compose d’un blocage supportant un mélange destiné à soutenir le charroi, se présentant sous forme de blocs de petites tailles, de dalles, de graviers et de sable. Sur ses côtés furent aménagés deux talus, dont l’un a pu supporter une circulation pédestre. Cette voie semble avoir été restaurée deux fois ; tous aménagements confondus, elle mesurait entre 10 m et 11,50 m de large. La largeur des voies successives varie entre 3,90 m et 5,15 m.
451.2.2 Observations sur le mode de construction de la via Domitia à Pinet
m. lugand
46Dans le secteur Pinet‑Florensac (Hérault) la via Domitia se présente sous la forme d’un important talus. Le simple nettoyage d’une coupe transversale a permis d’étudier la structure interne de la voie. Cinq phases de construction et d’entretien ont été observées. Le premier niveau de roulement est constitué d’une couche de galets compactés sur un sédiment fin. L’entretien de la structure fait intervenir ensuite les mêmes matériaux : nivellement de l’ancien ballast et pose d’un cailloutis damé. Le talus est lui aussi exhaussé, il semble avoir eu, pour fonction seconde, celle d’un trottoir ou d’un espace de dégagement.
471.3 La via Domitia en montagne : le franchissement des Pyrénées
g. castellvi, avec la collaboration de c. gavage et j. laforgue
48Les prospections menées sur le terrain entre Le Boulou (versant nord des Pyrénées) et La Jonquera (versant sud) –soit sur une distance de 12 km environ– ont permis d’établir que la voie se ramifiait en un véritable réseau de cheminements parallèles (vallée de la Rom, vallée de la Freixe, voie de crête par La Cluse Haute) empruntés à un moment ou à un autre de l’Antiquité et du Moyen Âge. Au vu des quelques traces encore visibles sur les parcours des différentes branches, il a pu être établi un répertoire des techniques de construction mises en œuvre pour l’aménagement de la voie en montagne.
49Chap. 2 Organisation de l’espace
502.1 Via Domitia et limitations romaines en Languedoc oriental : la centuriation Sextantio‑Ambrussum
f. favory
51Cette étude précise le fonctionnement des articulations morpho‑historiques entre la via Domitia et un réseau régulier et géométrique de limites agraires, totalement dépendant de son parcours rectiligne entre les oppida d’Ambrussum et de Sextantio. De toute évidence, la voie a constitué le decumanus majeur d’une centuriation qui s’est développée à partir d’elle pour embrasser, dans un réticulé construit sur une périodicité de 20 actus, équivalant ici à 706 m, et incliné à 22°30’ à l’ouest du nord géographique, la totalité de la plaine de Lunel‑Mauguio, entre le Lez et le Vidourle. Les recherches archéologiques récentes permettent de révéler l’influence de cette « limitation », vraisemblablement césarienne, sur la distribution de l’habitat rural à partir du Haut‑Empire, sur l’urbanisme des agglomérations gallo‑romaines, et sur l’organisation du proche environnement rural des oppida comme ceux de Lattes et d’Ambrussum.
522.2 La via Augusta entre le municipum Baetulo et la colonia Barcino
j. m. gurt i esparraguerra, p. padros, j.‑m. palet, j. pujol, s. riera, m. comas
53L’objet de ce travail est de définir le réseau de communications routières entre les villes de Baetulo (Badalone) et Barcino (Barcelone), situées sur la Pla de Barcelona dans la zone centrale de la côte catalane. Ce type de communication est étudié conjointement à d’autres éléments constitutifs d’un territoire. L’étude de 300 sondages géologiques dans le delta du fleuve Besos a permis de déterminer les caractéristiques de la plate‑forme deltaïque, qui apparaît constituée de différents niveaux de limons organiques, de graviers et de sables. Ces éléments physiques sont à rattacher à l’occupation humaine du territoire, étudiée à partir de la documentation historique et archéologique. L’analyse complète de ces éléments nous a permis de mieux comprendre les processus de transformation de la structure du territoire et, parallèlement, de définir le tracé de la voie et la diffusion des implantations à l’époque romaine.
542.3 Les voies De Italia in Hispanias et Ab Asturica Terragone
e. arino, m. p. lanzarote, m. a. magallón, m. martín bueno
55Dans ce travail le tracé des voies De Italia in Hispanias y Ab Asturica Terragone (It. 387, 495, 4 – It. 448, 2‑452, 5) est analysé ainsi que sa relation avec les villes existantes ou récemment créées, situées tout le long de la vallée de l’Èbre. La disposition de ces villes‑stations y est détaillée par rapport à la voie, de même que l’implantation des cadastres détectés dans la zone.
56Chap. 3 Conservation, restauration et mise en valeur
3.1 La via Domitia, objet patrimonial
a. peyre
57Cette intervention montre comment la via Domitia, le plus grand vestige romain de la région, doit être comprise comme un monument linéaire actif, et doit donc être présentée en soulignant sa fonction de lien, à la fois géographique et historique.
583.2 Projet du plan d’étude et de restauration de la via Augusta au Perelló (Baix Èbre)
p. izquierdo i tugas
59Après la découverte en 1988 dans la commune du Perelló d’un tronçon de la via Augusta de 3 540 m de long en assez bon état de conservation, l’auteur a dressé pour le Service d’archéologie de la Generalitat de Catalunya un projet de plan d’étude et de restauration de ce tronçon. Ce travail pilote a pour but, à terme, de présenter au public le monument linéaire dans son contexte historique et géographique en proposant les moyens de sa conservation et de son utilisation (aire de repos, chemin de randonnée, piste équestre, etc.).
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